DICTIONNAIRE
BOTANIQUE
l'H A R M A C E U T I Q ü E.
21724
DICTIOjVIVAIRE
BOTANIQUE
PHARMACEUTIQUE,
Les principales propriétés des végétaux, des animaux et
des minéraux, avec les préparations de pharmacie,
internes et externes, les plus usitées en médecine et
en chirurgie, d’après les meilleurs auteurs anciens,
et surtout d’après les auteurs modernes ; ~
PAR UNE SOCIÉTÉ "
DE MÉDECINS, UE PHABHACIENS ET DE NATÜHALISTES. ■/_ ^
ORNÉ DE n GRANDES PLANCHES
Représentant 278 figures de plantes gravées avec le plus grand si
SECONDE ÉDITION,
nsvuE, coaaicaE et acguentée de eeai'Codf de PRÉPAnsTioKS
PHARMACBVTIQCES ET DE RECETTES DOCVELI.ES.
DEUXIÈIVIE PARTIE.
PARIS,
F* ANCELLE, Libraire, bue de la Harpe, n® 44 *
1829
DICTIONNAIRE
BOTANIQUE
E T
PHARMACEUTIQUE,
M ACR
ÎVIaceron, gros Persil <le Maeddoine {ffipposellmtm T 7 ieo-
phrasti , vd smjrnium Dioscoridis , Touru: Smjrnium olu-
satrum, Liiiu. 376 ). La racine et les feuilles de cette plante
pourroient être subsliludcs à celles de l’aclie , car elles sont
employées dans les bouillons qu’on ordonne pour purifier le
sang ; mais sa semence est la partie le plus eu usage. Les her¬
boristes l’appelleut gros persil de Macédoine ; clic entre dans
quelques compositions cordiales cl carmiiiatives , h la place de
la semence du persil de Macédoine : la plupart de ses semen¬
ces ont la même propriété , en ce qu’elles abondent toutes en
huile essentielle. La semence entre dans l’électuairc lithon-
triptique de Nicolas d’Alexandrie, et dans la poudre de l’élec-
tuaire de Justin.
Mâche , Blancliettc , Poule-grasse , Salade de chanoine
( F'aleriana arvensis precox, semine compressa. Toiirn.
Z’’ alerianella locusta et oletoria , Linn. 47 )• Ou trouve cette
plante dans les terres grasses , et on la sdme dans les jardins
pour les salades ; elle est très-rafraîchissante et un peu laxa¬
tive. Simon Pauli l’estime pour apaiser l’ardeur de la lièvre
et pour adoucir les douleurs de la néphrétique j il l’emploie
dans les bouillons de veau et de poulet pour ces sortes de
maladies. Taberna Monlanus confirme cette vertu. On s’en
sert avec succès dans les rhumatismes, pour la goutte , le
scorbut et l’affection hypocondriaque : en un mot , cette
plante est adoucissante, et très-capable de corriger Tâcretë
des humeurs et la trop grande saumure du sang.
Macres, Cornouelles, Châtaignes d'eau, Corniches, Èchar-
bots, Truffes d’eau , etc. ( Trapa natans , Linn. 11 5 ). Cette
plante, qui u'est pas rare dans les étangs, n’a pas été incon-
ü. 1
1^6 M ANN
nue aux anciens. Dioscoride et Théophraste en ont parld
comme d’une plante rafraîchissante et propre à être .appliquée
en cataplasme dans les inliammations. Dodonée ajoute que sa
décoction avec le miel en gargarisme , est très-propre i net¬
toyer les gencives ulcérées j cet auteur loue mémo son suc
pour les maladies des yeux. Ce sont ses fruits et non pas ses
racines qui doivent être employés dans Tonguent d’Agrippa ,
qui est émollient et n'solutif. *
Mandraooke ( ManJragora mas aut fcemina, Tourn. 76.
yftropa inandragora, Linn. 259). Plante baccifèresans tiges,
dont il y a deux espèces, l’une desquelles est appelée man^
dragore mâle , et l’autre mandragore femelle. I.’une et l’au¬
tre espèce croissent aux pav s chauds , dans les champs et aux
lieux montagneux. On se sert en médecine de l’écorce de la
mcinede mandragore qu’on apporte d’Italie. Elle est rafraî¬
chissante , dessiccativc , émolliente, narcotique et somnifère •
elle se donne rarement parla bouche, mais elle est usitée
extérieurement dans la rougeur des yeux , accompagnée de
douleurs , dans l’érysipèle, et dans les tumeurs dures et
scrophulcuses.
Hartmann recommande fort l’emplâtre de la mandragore
pour les scjuiries de la rate. On emploie ordinairement la
racine , et le plus souvent son écorce; ses feuilles sont aussi
en usage. Les unes et les autres écrasées et bouillies dans du
lait, ou cuites dans l’eau , sont très-résolutives et adoucis¬
santes , appliquées en cataplasme sur les tumeurs scrophu-
leuses et squirreuses. On les mêle avec la jusquiame et la
ciguë. Les feuilles de mandragore entrent dans l’onguent po^-
Ictim. L’écorce des racines est employée dans le reauies mj-~
repsi , dans \'aurea alexandrina de Nicolas d’Alexandrie
et dans la iriphera magna du même auteur.
Mannf. ( Manna ). Suc ou grains composés d’un suc vis¬
queux de certains arbres , et de la rosée du matin , que l’ou
trouve sur les feuilles et sur l’écorce des frênes cultivés ou
sauvages , et autres arbres auxquels on a fait le soir de lé¬
gères incisions , qui se condensent, s’endurcissent, etse des¬
séchent par la chaleur du jour en la forme qu’on voit la manne.
Ou préfère celle de G.alabre ?t toutes les autres; elle se cueille
sur les frêtius communs et sur les sauvages. La meilleure en¬
suite , d’après Sylvius , est la manne qui se ramasse sur !(.
melèze. On la doit choisir sèche, blanche, nette , sans mé¬
lange , un peu grasse , d’un goût doux, ayant quelque chose
de fade ; étant gardée, elle diminue beaucoup en beauté
-mai» fcdle ne diminue pas en vertu. Ou ne doit poiut se servir
MARC 427
des mannes rousses , brunes , sali'cs , mielleuses , ou trop
mollasses , parce qu’on peut y avoir mêld plusieurs drogues
pernicieuses, ou du moins qui afibiblissent sa vertu. La
inaune est teinperde , mais un peu plus cbaude que froide j
elle adoucit la gorge , la tracht'e-arlère et la poitrine , elle
purge la bile , et lâche le ventre avec les humeurs séreuses.
On corrige sa ilatuositë avec la canelle et l’anis , et sa chaleur
en y mêlant quelque chose de rafraîchissant et aigrelet, comme
les tamarins ; on la dissout ou dans du bouillon , ou dans
qucl([ue autre décoction. La dose pour les eiifans est de deux
drachmes à une'demi-once, et p(jur les adultes jusqu’à deux
onces. 11 n’y a point de meilleur remède pour purger les
femmes grosses , quand même elles auroientun peu de fièvre.
Lile corrige bien la sécheresse et l’arrimouie du send. On en
tire un esprit qui est excellent dans la peste pour faire suer ,
en distillant la manne choisie à petit feu dans une cucurbile,
La di se est d'une petite cuillerée. La manneentre dans l’élec-
tuaire diacarthaini , et dans l’hydragogue merveilleux de du
Renou.
Marguerite petite, ou PAipierctte ( Bellis perennis ,
Innn. 1248). Petite plante assez connue qui croît dans les
près et dans les autres lieux humides; on en cultive aussi dans
les jardins; les fleurs sont de diverses couleurs. La margue¬
rite est vulnéraire , et propre sur-tout aux plaies de la têtp
et de la poitrine. La cultivée et la sauvage sont également
usitées , sur-tout la cultivée à fleurs rouges qui est un excel¬
lent vulnéraire , salutaire intérieurement et extérieurement
pour résoudre le sang coagulé par les chutes , les plaies et
les contusions ; elle passe pour un remède excellent, même
dans la pleurésie, pour dissoudre le sang à demi-coagulé.
Minderreus recommande cette herbe en salade ou eu décoc¬
tion à ceux qui se trouvent mal d’avoir bu tropfrais dans les
grandes chaleurs. Michael eu a fait l’expérience sur un cuisi¬
nier qui, ayant souffert un feu extraordinaire tout le jour ,
but le soir un verre d’eau fraîche qui le jeta dans un asthme
accompagné de symptômes si terribles , qu’on craignit qu’il
n’étouffât ; il but une décoction de l/ellis à ûeur rouge , et le
lendemain matin il se trouva parfaitement guéri.
Cette même plante est pareillement excellente dans l’hy-
dropisie ; et le même Michael a guéri plusieurs hydropi¬
ques par l’usage de cette marguerite. On la met cuire dans
du bouillon , et ou l’exprime bien , ou on la donne dans du
vin, ce qui s’accorde assez avec la doctrine de Vanhelraont
pour riiydropisie qu’il attribue au sang grumelé que la Acl/is
428 M A R R
dissout. Les fleurs de petite marguerite avec l’Herbe à Robert,
amorties sur une pelle chaude et appliqudes sur la tête, sou-
lagetit beaucoup la migraine , selon l’expdrience de Chomel.
Pour gudrir les loupes, on les bassine soir et matin avec la
ddcüclion de toute la plante de marguerite sauvage faite dans
du vin blanc , et on applique dessus l’herbe le plus chau¬
dement possible. Les marguerites pildes avec l’armoise ,
et appliqudes en cataplasme, font fondre les tumeurs scro—
phuleuses. Pour les plaies reçues îi la poitrine ou à la tête ,
il est bon d’avaler aussitôt du jus de marguerites pildes.
Marjolaine ( Majorana vulgaris , Tourn. Origanutn.
majorana, Linii. 823.) La marjolaine se cultive dans le»
jardins ; elle est cdphalique , pectorale , stomacale , hystd-
rique et stcrnutatoirc. Chesneau , habile mddecin de Mar¬
seille , mettoit sur deux pinedes de marjolaine une demi-
drachme d’elldbore blanc , et faisoit bouillir le tout dans six
onces d’eau pour les rdduire h quatre ; on passoit cette li_
queur, et on en mettoit dans le creux de la main pour la
tirer par le nez , pour le rhume du cerveau et l’euchifrene-
ment. L’eau distillde ou la simple ddcoction peut servir dans
le besoin.
Les feuilles et les bouquets de fleurs de la marjolaine four¬
nissent seules une poudre sternutatoire assez bonne; elle»
entrent dans celle qu’on prdpare ordinairement avec les autre»
errhines. Outre celte propridld, elle a celle de fortifier le
cerveau , de pousser les règles , de dissiper les vents , et d’a¬
paiser la colique ; on en tire l’eau distillde et l’huile essen¬
tielle comme des prdcddenles ,ct on la donne à la même dose.
Elle entre dans la poudre cdphalique, dans le vin aromatique
et dans les autres préparations propres à fortifier les nerfs
et à faciliter la circulation du sang et des autres liqueurs.
La poudre de marjolaine , incorporée avec la marmelade
d’abricot ou la conserve de fleurs d’oranger , est bonne dans
l’dpilepsie , dans le vertige et pour le tremblement. La niarjo^
laine entre dans le sirop d’armoise de Rhasis , dans le sirop
de bdtoine composé , dans la poudre xj'loaloés de Mdsud, etc.
Maroute. Voyez Camomille.
Marronnier. Voyez Châtaignier.
Marrube blanc ( Marrubium album vulgare , Tourn.
Marrubium vulgare 6i6). Plante qui croit aux lieux
incultes , très commune sur les bords des chemins , où on l;j
trouve en tout temps. Le marrube est chaud , fondant , dos-
siccatif, apéritif, abstersif, atténuant,amer; il est usité dans
les obstructions du poumon , du foie j de la rate , de la ma..
MARK 429
trice , dans la philiisic , l’asthme, le crachement de sang ,
l’accouchement dillicile et la riftention de l’arrière-faix : il
résiste au venin. Sa décoction est très-utile dans raffeclion
hypocondriaque et la passion hystérique. On le croit contraire
aux reins ■ c’est pourquoi on le corrige avec la réglisse et les
raisins secs. Il est excellent dans la toux invétér<<e causée par
le mucilage acide et les sucs grossiers qui chargent l’estomac,
et empêchent l'élaboration du chyle , donné en décoction
dans de l’eau ou du vin pour découper et tirer dehors ce mu¬
cilage , et il est sur-tout spécifique dans la toux des vieillards.
Son suc seul , r('duit en forme de sirop , ou bu dans du vin ,
passe pour guérir infailliblement la jaunisse. Le sirop de mar-
rube est célèbre dans l’asthme , dans la toux et dans les
autres maladies de poitrine qui procèdent d’un mucilage ,
ou d’une pituite grossière et visqueuse qui embarrasse les bron¬
ches du poumon ou de l’estomac. Bord dit qu’il a reconnu ,
par une infinité d’expériences, que le vin blanc dans lequel on
a fait infuser des sommités de marrubc blanc pend.ant la nuit,
bu trois jours de suite jeun , est un remède admirable pour
fortifier l’esloinac , pour provoquer les règles aux jeunes
filles , pour guérir la cachexie , les pâles couleurs et leur
donner de l’appétit.
Forestus, Zacutus et Hcrtman recommandent cette plante
pour les tumeurs du foie , même celles qui sont squirreuses.
Chomel a vu guérir deux personnes d’un squirre de la gros¬
seur d’une noix, dans la région du foie , par un long usage
de l’infusion d’une petite poignée de feuilles de marrube
blanc dans un demi-setier de vin blanc , qu’elles ont conti¬
nué pendant plusieurs mois tous les matins. On prépare un
sirop de marrube appelé sirupus de prassio , dont une ou deux
onces s’ordonnent avec succès pour la suppression des mois ;
on y joint quelques préparations de mars , pour rendre le
remède plus efficace. Le marrube blanc entre dans les pilules
d’agaric, dans Yhiera-diacolocjnthidos , dans Vhieralogodii,
dans la thériaque et dans la poudre diaprassü de Ni( olas
d’Alexandrie.
Marrube noir puant ( Marrubium nigrum fœtidum ,
Tourn. Balloia fœtida , Linn. 814 )• Plante dont les feuilles
et les fleurs qui sont rouges , sont d’une odeur puante ; elle
croît aux lieux ombragés , contre les murailles , dans les
haies , aux bords des chemins. Elle est vulnéraire , anodine,
propre pour délerger et mondifier les vieux ulcères, appliquée
avec du miel. Ses feuilles broyées avec du sel, et appliquées,
guérissent la morsure des chiens j amorties sous la cendre
45 o M A S T
chaude , elles sont bonnes à guc^rir les crevasses et les du¬
rillons qui sont au fondement. Selon Ray , la ddcoction du
niari ube noir est trèsutile dans l’affection hypocondriaque
et dans la passion hystérique.
Le iiiarrube noir est résolutif et anodin , appliqué extérieu-
renicnt. Quelques-uns recorninandent riiifiisioii des feuilles
de run ou de l'autre marrube avec celle debétoine dans l’eau
bouillante, pour rendre les attaques de la goutte moins fré¬
quentes et moins dangereuses.
Taberna IVIoiilauus assure que les feuilles du marrube noir,
séchées sous la cendre chaude , ineoiqiorées ensuite avec du
miel, guérissent les hémorroïdes sur lesquelles ou les applique.
Le marrube noir n’est pas d’un usage ordinaire pour l’inté¬
rieur, h cause de sa mauvaise odeur et de sou âcreté; on l’em¬
ploie plus communément à l’extérieur , il est détersif et vul¬
néraire , et peut s’appliquer sur la teigne avec succès.
Mauum ou Marj .laine de Crète ( Chamaedris niarilima ,
Toiirn. 2 o5. Teucrium inariliinum 788). Planled’une
odeur agréable et d’un goût âcre et piquant ; elle croît dans
les pays chauds d’où on l’apporte s<U he ; on la eullive.aussi
dans les jardins. On doit la choisir véreminent séchée avec
toutes les fleurs entre deux papiers , ayant une odeur f rte
et pénélranle , et un goût aroinalique , piquant , amer. Le
marum est céphalique , stomacal , sudorilique , hystérique ;
il résiste au venin , il est propre contre la morsure des bêtes
venimeuses , il est vulnéraire , nerval , ferlillant , corrigeant
la mauvaise haleine 5 il entre dans les mêmes compositions
que la marjolaine , dans les trochisques d’IIédicroi , et par
consequent dans la thériaque.
Mastic {Musliche). Gomme résine , ou plulût résine pure
qui découle en été , sans incision ou par incision , du tronc et
des grosses branches du Iculisque. Ou doit choisir le mastic
le plus net , eu grosses larmes claires , transparentes , d’nue
odeur qui n’est point désagréable. On le sophistique avec
l’encens ou la résine du pin , mais l’odeur découvre facile¬
ment la fraude. Il est chaud, dessiccatil , astringent , émol¬
lient et bon pour forlilier l’estomac. Son principal usage est
d’arrêter le vonii.ssement , les nausées et le flux de ventre ,
pris intérieurement en poudre ou eu masticatoire. La dose est
depuis un demi-scrupule jusqu’il deux scrupules. Il émousse
et corrige l’acrimoine des purgatifs , abaisse les vapeurs ([uj
montent de l’estomac !i la tête ; il aide Ji la coction et ii l-t
fermcnlatiou , et guérit par ccuséquent le flux lientérique et
la passion céliaque , si après le repas on en avale quelques
M A s T 45i
grains. Il fortifie la tête et le genre nerveux , remédie au tra-
èlieiiieiit de sang et à la toux ; en masticatoire , il corrige la
puanteur de l’iialeine , et tire la pituite du cerveau. Demi-
once de mastic, bouilli dans deux pintes d’eau , est bon nour
la boisson ordinaire dans la diarrhée. La décoction de mastic
est merveilleuse , mais l’eau de mastic ne l’est pas moins; on
la prépare ainsi : on fait fumer du mastic sur des charbons
allumés, et on reçoit la fumée dans un pot de terre neuf, et
lorsqu’il est bien rempli de cette fumée, ou y met de l’eau
ou de la tisane, puis on couvre bien le pot. Cette eau prend
la saveur et les facultés du mastic, et devient un excellent
remède dans les maux d’estomac et le flux des intestins, spé¬
cialement dans la dyssenterie ; cette fumée vautmieux que l’es¬
prit , parce qu’elle contient en même temps l'esprit et l’huile.
Le mastic entre dans la poudre diarrhodon , l’électuaire de
suc de roses , les trochis<jues de karabé , d’Iïedjcroi , les
pilules d’ammoniaque de Quercétan , les pilules sine quibus ,
les pilules de rhubarbe et les pilules catholiques de Potérius;
il entre aussi dans plusieurs emplâtres , cérals et onguens.
ün en fait de petits emplâtres sur du taffetas noir , pour
appliquer sur les tempes, afin d’adoucir la douleur des dents.
Masticatoires, ou Apollegmalismes ( Masücatoria, swe
{tpojlegmatismi') , a.\ns\ oovamiis , parce que leur principal
effet est de faire sortir la pituite du cerveau, sont des drogues
âcres qu’on mâche, afin qu’elles échaulfent labouche, qu’elles
ouvrent les vaisseaux salivaires, qu’elles délayent la pituite,
et qu’elles fassent cracher ; tels sont le mactic, la bétoine , la
sauge , le tabac, le gingembre , la pyrèthre , la semence de
moutarde , les poivres, racines d’iris, d’angélique, d’im-
pératoire , de valériane , d’ucorus, de costus ; les figues , les
pnssules , etc. On en peut faire aussi des composés de la ma¬
nière suivante :
Racine d’iris , semence de staphisaigre , de chaque demi-
once ; poivre long, pyrèthre , semence de moutarde , de cha¬
que deux drachmes ; toutes ces drogues pulvérisées ensemble,
incorporer la poudre avec ce qu’il faudra de sirop de roses
pâles, pour en faire une pâte dure qu’on forme en trochisques
ou en pastilles , et ou les fait sécher, âlâchéés , elles soûl
propres pour exciter le crachat ; on eu enveloppe aussi dans
un petit linge délié ,et on mâche le nouet.
Les masticatoires sont oïdonm's dans les affections sopo¬
reuses , dans la paralysie de la langue, dansles maux de tête
et autres douleurs produites par une affluence d’humeurs sur
ees parties.
453 M A U V
Mathicatke , ou Espargoutte ( Malrkaria vitlgaris, seu
saliva, Tourii. Malrkaria parlheniutn, Linn. 1255V Piaule
qui rend une odeur forte , d<!sagrt‘able el qui a un goiil amer j
elle croît eu terre grasse dans les jardins. Elle est chaude ,
dessiccative, attehiuante , incisive. Son principal usage est
pour les maladies froides et venteuses de la matrice, elle pro¬
voque les mois , elle ri^sout les duretds, elle chasse les vents ,
elle abat les vapeurs, elle lève les obstructions , elle excite
l’urinc, elle pousse le sable et la pierre des reins et de la ves¬
sie , elle est bonne pour l’hydropisie. Ou s’eu sert eu décoc¬
tion par la bouche, eu lavement et en fomentation. La inatri-
caire , cuite avec la camomille vulgaire ou romaine , et appli¬
quée en forme de sachet sur le bas-venlrc , apaise infailli¬
blement les douleurs d’après l’enfantement. Pour apaiser la
douleur des dents , on applique dessus des feuilles de matri-
caire broyée , qui font distiller par la bouche, goutte h goutte
J’humeur qui cause la douleur.
La matricaire n’est pas seulement hystérique et céphali¬
que , elle est aussi très-propre contre les vers ; l’eau où elle
a macéré les tue et rétablit les levains de l’estomac par son
amertume. Simon Pauli préparoit une légère infusion avec la
matricaire, les fleurs de camomille et uii peu d’armoise, et la
faisoit boire aux femmes sujettes aux vapeurs ; ces plantes en
lavement les soulagent beaucoup, sur-tout lorsqu’on y ajoute
une once de miel de concombre sauvage. G. Hoffmann, après
Tragus et Brassavola, assure que quatre onces de suc tîe la
matricaire purgent la pituite et la bile noire , et qu’il enlève
les obstructions. Le sirop de ses feuilles et la conserve qu’on
en prépare font passer les urines eten adoucissent les conduits.
La matricaire entre dans le sirop d’armoise de Bhasis , dans
l’onguent contre les vers et dans l’emplâtre de Vigo de ranis.
Mauve de jardin, Passerose, ou Rose d’outremer(71/â/va
rosea,folio subrolundo, Touru.94. yllcea rosea, Linn. 966).
Plante qui pousse une tige à la hauteur d’un arbrisseau,grosse,
droite , ferme et vélue . Ses fleurs , qui sont grandes comme
des roses, sont simples ou doubles, de diverses couleurs. On
cultive cette plante dans les jardins, à cause de la beauté de
ses fleurs; elle est plus chaude et moins humide que la mauve
vulgaire avec quelque astriction; on ne se sert en médecine que
des fleurs rouges, simples ou doubles, dont l’usage principal
est dans les maladies des amygdales et la pourriture de 1»
bouche , dans l’inflammation des gencives , l’esquinancie ,
l’exulcération de la gorge, les élevures ou aphtes de la bou¬
che , et dans toutes les affections du gosier, prises eu forme
de gargarisme.
A! É C fl 455
Mauve sauvage ou vulgaire {^Malva sjhestris, sive
vulgaris ). H J f” « <le tleux sorics, l’une h feuilles rondes et
l’autre i feuilles dchancrees ; elles croissent aux lieux incul¬
tes , eu terre grasse , dans les cimetières , dans les jardins j
on se sert eu niddecine de leurs racines , feuilles, Heurs et se-
menrtîs. La mauve est rafraîchissante , humide , dniolliente ,
elle apaise les douleurs , lîiche le ventre et adoucit l acrimonie
de l’iirine. St.n usage princip il interne est dans les maladies
du poumon, de la vessie et des intestins ; savoir, la phthisie,
la toux , l’enrouement, la pierre des reins, l’exulcdralion de
la vessie et des intestins , la slrangurie, la dysurieel les autres
all'cctious des reins qui procèdent de l'acrimonie de 1 urine.
La conserve des Heurs est spècl/iquc contre l’ardeur d urine j
la décoction de la racine a la même vertu. La ddcoclion de
mauve dans une lessive âcre ou dans l’urine est recommandée
en forme de lotion contre la teigne de la tête.
Ettmullcr propose un onguent fait avec du beurre frais et
de la mauve, auquel il ajoute un peu de camphre , pour ea
frotter la tête des enfans qui ont la teigne. Garidel, à l'occa¬
sion de ce remède, donne la description d un plus efficace , et
qu’il a éprouvé : De l’huile de noix, demi-livre; du vieux beurre,
quatre onces ; du soufre vif ou en pierre , une < nce ; racine de
pyrèthre , deux gras ; poivre, trois gr .s ; sel geinnie , demi-
once; le tout gressièremeut pilé , le faire bouillir pendant un
quart-d heure dans l’huile et le beurre fondu : pisser le tout
îi travers uii linge , et dans la colature faire dissoudre deux
onces de suie la plus pure , en frotter la tête du n.aladc de
deux jours l’un ,et la couvrir assez pour faire péiuitrer l'on¬
guent par la chaleur.
Méchoacan i^Mfchoacana alba , sive Bhabarbanm al¬
bum). Racine blanche, légère, qu’on apporte de la Nouv'elle-
Espague , coupée par tranches ; on l’appelle fa rhubarbe blan¬
che , Jioxir la distinguer de la jaune,avec laquelle elle a beau¬
coup de rapports. Elle doit être choisie nouvelle, en belles
rouelles , blanches en dehors et en dedans , légère , mais sans
carie, d’un goût presque insipide, prenant garde qu’on n’y ait
mêlé de la racine de bryone vulgaire, qui lui ressemble beau¬
coup ; mais on les distinguera par le goût, car lu racine de
bryoue est très-amère , et celle du méchoacan est presque in¬
sipide. Le méchoacan purge doucement, et sans fatiguer, les
humeurs pituiteuses , séreuses et aqueuses de tout le corps ,
et spécialement du genre nerveux et de la poitrine ; c’est uu
excellent remède pour les catarres et les maladies qui en
dépendent, pour i’hydropisie , la goutle sciatique , les rhu-
11. a
454 M E D I
niatismes et l’enflure. Il est spt‘cifique pour les cnfaiis sujets
aux vers et qui ont l’estouiac et les intestins embarrassds de
beaucoup de mucilages visqueux. On le donne toujours eu
poudre , parce qu’il n’opère point en infusion , soit danS de
l’eau, soit dans du vin. Comme il est chaud et sec, il ne faut
pas en donner trop souvent aux ternpèramens chauds. La prise
en substance est d’un scrupule pour les enfans , et jusqu’à une
drachme pour les adultes.
Boyle ordonne,pour gudrir la crampe,de remplir de pou¬
dre de racine de mdchoacaii une petite bourse ou Sachet fait
d’une ëtoffe légère , grand d’environ trois pouces en carré , et
de le porter pendu au cou avec un cordon, en sorte qu’il des-
^ende au creux de l’estomac , et (pi’il touche à la peau. Cette
racine entre dans l’hydragogue merveilleux de du Renou , dans
le sirop hydragogue de Charas , et dans l’extrait catholique
Je Wichard. 1
Médicament ( Medicamentum ). C’est tout ce qui étant
appliqué extérieurement , ou donné intérieurement , excite
quelque altération dans les humeurs et y cause un changement
salutaire. On le divise en simple et en composé ; le simple est
celui qu’ou emploie comme il est venu naturellement, et le
composé est celui qui est fait de plusieurs simples difl’érentes
en vertus et mêlées artistement ensemble. La matière des tné-
dicanieiisest prise des minéraux, des végétaux et des animaux.
Par les minéraux , on entend tout ce qui se tire des en¬
trailles de la terre et de la mer, comme les métaux, les demi-
métaux et les métalliques ; toutes les espèces de terres et de
bols , toutes les pierres , les marbres , les cailloux , les cris¬
taux , les pierres précieuses , les soufres , les vitriols , les
aluns, le plâtre , la chaux , etc.
Par les végétaux , il faut entendre les arbres , les arbris¬
seaux , les sous-arbrisseaux , les herbes , toutes leurs par¬
ties , comme sont les racines , les tiges , les écorces , les bois,
les feuilles , les fleurs , les fruits , les baies , les gousses , les
semences , les gommes , les résines , les sucs , les larmes ,
les liqueurs , etc.
Sous les animaux , on comprend leur chair, leurs os , leurs
ongles , leur lait, leur sang , leur poil , leurs cxcrémcns j
ou peut les diviser en quatre classes , savoir : les animaux
terrestres parfaits, les oiseaux , les poissons et les insectes.
Circonstances à observer dans le choix des Médicamens.
Il faut remarquer que les plantes qui viennent d’elles-
mêmes en un lieu libre et proportioane à leur nature , sont
M E D I 4-5
à prrfé erà celles qu’on traiisplanlo et qu’on dève par artilice
et que les plantes qui se trouvent sur les montagfies, et sur-»
tout celles qui ont l’aspect du soleil levant ou du midi, doi¬
vent être prdfdrdes à ceHes d’une même espèce qui naissent
clans les valli’es j qu’uiic piaule chaude et âcre trouvée en lieu
humide , a bien moins do chaleur et bien moins d’acrctd que
celle qui se trouve en lieu sec ; que celle qui abonde en hu¬
midité superflue , sera au contraire meilleure en lieu sec
qu’en lieu humide.
La plupart des règles qui s’observent pour le lieu natal des
plantes , peuvent être suivies pour le choix des animaux
utiles en médecine , et même de ceux qui nous servent
d’aliinens.
Pour les minéraux , il n’y a pas d’autres mesures à garder
que de les prendre où on les trouve plus beaux et plus purs.
Pour le nombre et la grandeur, ou la grosseur, on reinar-
que que les plantes cstiint'es bonnes , cl sur-tout les l'riiits ,
valent mieux en petit nombre qu'en grand ; qu’au contraire
les piaules et les fruits malins eut moins de malignité lors¬
qu’ils sont bien nombreux j qu’un fruit bon de lui-même est
estimé meilleur lorsqu’il est bien gros. 11 faut observer le
contraire aux fruits et aux autres parties des plantes , de
même qu’aux animaux malins.
Pour le voisinage , ou recommande le gui et le polypode
qui naissent sur les chênes, l’épilbyme sur le thyni, la cus¬
cute sur les herbes hépatiques. On rejette les champignons
iiaissaus sur les arbres pourris , et ou doit rejeter les plniitcs
qui naissent près des cloaques , ou dans des lieux sombres et
privés de la vue du soleil,ù moins que ce ne soient des plantes
qui ne se trouvent naturellement que dans les lieux ombragés,
comme sont les capillaires, l'hépatique, la langue de cerf, etc.
I-c temps propre pour la collection des plantes déj)end de
leur diversité et de celle de leurs parties , comme aussi de
l’emploi qu’on en veut faire. L’air serein doit être générale¬
ment recherché pour cela. On cueille les fruits lorsqu’ils sont
bien mûrs , de même f[ue les baies et les semences ; les herbes
avec leurs sommités se cueillent lorsqu’elles sont en leur
force , et autant qu’il est possible vers le plein de la lune • les
fleurs , lorsqu'elles sont en gros boutons , ou qu’elles ne sont
pas tout à fait épanouies , et avant que le soleil les ait fanées j
les racines doivent être cueillies au commencetncnl du priu-
loinps , et lorsqu’elles commencent ù pousser ; les buis doi¬
vent être coupés après le plein de la lune ; lus larmes , les
gommes , les résines et les sucs découlons, ayant qu’ils soient
436 M É D I
dissipt^s par les rayons du soleil ou par les pluies ; les dcofces
doivent être cueillies lorsque les plantes sont en sdve.
La pluie , que l’on met au rang des iniiiêraiix, doit être
Î )rise environ à l’êquinoxe du printemps j la neige et la glace
ursqu’il y en a ; le frai de grenouille au mois de mars • la
rosée et la manne au mois de mai, et sur les plantes salu¬
taires j l’ambre gris, le succiii, le ja^yet , riiiiile pétrole et
toutes sortes de bitumes , avant qu’ils soient altérés par les
eaux de la mer ou des rivières , ou par le soleil , ou par les
inj ures du temps.
On doit choisir les animaux bien sains et bien vigoureux
soit qu’on les veuille employer entiers, soit qu’on n’ail besoin
que de leurs parties. Leur conservation dépend de leur pré¬
paration dont ou va parler.
Conservation et durée des Mëdicamens.
Les simples , étant cueillis , doivent être convenablement
gardés et rései*vés pour le besoin , ayant été bien nettoyés de
toutes leurs impuretés et saletés.
Quant aux minéraux, on en doit bien séparer toutes les
saletés qui s’y trouvent attachées , et les garder en lieu sec.
Les eaux aigres , et les minérales particulièrement , doivent
être gardées dans des fioles bien bouchées , et eu lieu frais et
sec ; les terres se mettent dans des boites de bois , et les sels
dans du verre.
Les racines se sèchent, comme celles qui sont épaisses
au soleil, et les autres plus petites, i l’ombre ; les unes se gar¬
dent toutes entières ,comme celles de gentiane et de salyrion •
les autres se coupent par pièces , comme celles d’angélique
de (ouleuvrée , d’aunée de Flandres ; h d’autres, on ôte lè
bois, ou la corde du cœur, comme celle de persil et de fe¬
nouil ; on les enferme dans desboîles de bois, ou on les suspend
au plancher.
Les feuilles et les fleurs doivent être séchées li l’ombre , à
la réserve de celles qui sont épaisses et succulentes (ju’on
expose à l’ardeur du soleil, autrement elles se pourriroient
plutôt que de sécher j puis on les garde dans des sachets de
papier ou de toile en lieu sec , ou dans des boîtes.
Les semences doivent être séchées au soleil, et gardées en
lieu sec dans des vases de bois ou de verre ; les plus menues
pourront encore être renfermées dans du papier pour les pré¬
server de la poussière.
Les fruits se conservent ou bien à l’air , ou bien enfermés
dans le boiÿ ou le verre, ou dans des sachets de papief.
M É D I 437
I.es gommes et les rdsines s(^ches se gardent en lieu sec
dans des boîtes de bois , les liquides dans des vessies.
Pour les animaux , et premièrement leurs parties charnues ,
après les avoir lavées , on les desséche au four, puis on les
enveloppe d’absinthe , ou autres plantes semblables pour les
conserver. Les parties membraneuses , comme les intestins, se
lavent d’abord avec du vin , puis étant coupées par pièces ,
se sèchent au four , et se gardent enveloppées de feuilles dans
des boîtes de bois. Les choses huileuses et grasses , comme
les graisses, suinset moelles qu’on tire des animaux, doivent
être bien lavées , fondues , coulées , nettoyées , écumées ,
i )uis gardées en lieu frais dans des vases de terre ou de verre,
’our le sang , on en sépare la sérosité , et on le desséche au
four. Les fiels étant séparés du foie , se desséchent , pendus
à la cheminée. Les caillets se desséchent au four , cl se gar¬
dent au soleil.
Entre les simples, il y a grande diversité à raison de leur
durée ; car les uns conservent long-temps leur force et leur
vertu , et les autres les perdent promptement.
Les minéraux se conservent Irès-long-teinps , îi la réserve
des eaux minérales et des sucs sulfurés qui perdent plutôt
leur vertu.
Entre les végétaux , les racines petites et menues se doi¬
vent changer toutes les années • mais les grandes et épaisses
peuvent se garder deux ou trois ans , comme l’arislolochc ,
la couleuvrée , la gentiane et l’ellébore.
Les écorces ne se gardent pas plus d’une année , non plus
que les feuilles j encore celles qui n’ont point d’odeur , et
principalement les rafraîchissantes et les humectantes , per¬
dent leur vertu avec leur verdeur , de sorte qu’il vaut mieux
les distiller , ou en tirer le suc , que de les sécher.
Les fleurs ne conservent leurs veçlus que quelques mois.
Entre les semences , les froides , celles qui sont menues ,
se doivent changer toutes les années; mais les plus grosses,
chaudes , âcres et aromatiques , sc peuvent garder deux ou
trois ans , sans diminution de leurs vertus.
Les fruits aqueux ne durentpas long-temps ; mais les étran¬
gers qui sont revêtus d’écorce et de croûte, peuvent se gar-
derdeux ou trois ans. Les bois durent encore plus long-temps,
comme aussi les gommes et les résines.
Entre les parties des animaux , celles-là durent ‘plus qui
sont plus sèches et plus solides , et on les croit être bonnes ,
tant qu’elles restent sans se moisir , ou rancir, ou sentir
mauvais.
433
M É D I
Préparation des Médicamens.
Elle consiste , 1° h les laver pour en ôter la crasse, comme
on fait aux racines aussitôt qu’elles ont t<td relir<<esde la terre,
ou pour les purifier de «juelques parties âcres iju’elles cou-
tiennent, ainsi on lave la litliarge et la tuthie dans de l’eau •
ou pour augmenter leur vertu , comme quand ou lave les
pommades dans des eaux odorantes.
2» A les dinonder de leurs parties grossières et inutiles ,
ainsi l’on monde le sdnd de ses bâtons et de ses feuilles mor¬
tes • on ôte de certaines racines une espèce de corde qui se
trouve dedans , comme h celles de fenouil, de persil, de pa¬
tience sauvage , etc. On ôte des raisins secs les pépins qui
sont durs et aslringcns.
5° A les faire sdclier au soleil ou â l’ombre , afin que l’hu-
miditd en étant dissipée, ils puissent être gardés sans se cor¬
rompre ; mais comme les fleurs en sécbant perdent souvent
leur couleur et leur odeur , on doit en en\eloppcr quelques-
unes dans du papier gris par petits pa({uels, comme celles
sVhjpericum , de petite centaurée. Les roses rouges doivent
être séchées promptement au soleil le plus chaud ; car si ou
les faisoit sécher lentement , ,elles perdroient leur couleur.
I<es grosses racines ont peine à s<Vlrer sans se pourrir en de¬
dans J les gros morceaux de rhubarbe sont souvent gâtés dans
le cœur , on doit les choisir de grosseur médiocre. On coupe
par tranches les racines de jalap , de niéchoflcan , de bryone ,
pour les faire sécher plus facilement. Les fruits qui abondent
en humidité superflue doivent être séchés dans le four , autre¬
ment ils se pourrissent. Les vipères , après qu’on en a séparé
la tête , la peau et les entrailles , doivent être attachées une
ficelle, et séchées k l’ombre. Il faut prendre garde (|ue les
drogues ne sèchent trop long-temps , de peur qu’elles ne
perdent leur meilleure substance ; quand elles sont séclies ,
ïl faut les enfermer dans des boîtes pour les garder.
4 ° A les humecter ainsi c)ue l’on humecte la limaille d’acier
et la rouillurc de fer avec de la rosée ou de la pluie pour les
ouvrir , et pour augmenter leur vertu.
5" A les infuser dans des liqueurs, soit pour les faire dissou¬
dre , comme la céruse dans le vinaigre ; soit pour communi¬
quer leur vertu .’i la li([ueur , comme quand ou fait tremper
le séné , les roses, la rhubarbe dans l’eau ; soit pour corriger
leur action trop forte , comme quand ou met tremper la racine
d’ésnèe dans du vinaigre avant ([ue de l’emjjloycr ; soit pour
ouvrir et pour augmenter leur vertu, comme quand on fait
M É D I 459
tremper les dattes dans du vin blanc ou dans l’bydromel,
et quand on fait infuser l’antimoine ( suÿi/re «i’anttmo/ne)
dans une liqueur acide pour le rendre érin^tique ; soit pour
les conserver , comme quand on met des fruits , des racines
ou des animaux dans l’esprit-de-vin ( alcohol ) ou dans du
vinaigre ; soit pour les attendrir , en sorte qu’on puisse les
pulvériser facilement, comme quand ou dteint du cristal et
des cailloux rougis dans du vinaigre.
6 “ A les faire maciVer ou digt^rer , comme quand, après
avoir pile* des roses , on les met dans un pot, on les couvre
de sel, et on les laisse en cet Ctat pendant plusieurs mois ,
afin que le sel et l’huile s'exaltant par la fermentation, on
retire ensuite plus d’esprit quand ou les fait distiller. On fait
deumer du miel dans de l’eau , puis on le met dans un lieu
chaud pendant plusieurs mois , afin que par la digestion ou
la fermentation il devienne vineux.
7" A les faire cuire, soit pour les amollir , comme quand
on fait bouillir les racines d’aunec et de guimauve pour en
tirer la pulpe j soit pour qu’elles communiquent leur qualitd
à la décoction , comme quand ou fait des tisanes ; soit pour
les rendre dpais, comme quand on fait cuire le mou , ou le
suc de coiug en sapa, ou eu colignac j soit pour les conserver,
comme quand on confit les racines , les yeux de peuplier j
soit pour les corriger, comme quand on fait bouillir la casse,
afin d’empêcher qu’elle n’excite des vapeurs } soit pour les
purger de leurs parties inutiles , comme quand on fait calci¬
ner le tartre ; soit pour les faire dissoudre et incorporer ,
comme quand on fait cuire la litharge et les autres prépara¬
tions de plomb avec les huiles et graisses j soit pour augmen¬
ter leur force , comme quand 011 torréfie la rhubarbe pour
la rendre plus astringente , et quand on calcine l’alun pour le
faire devenir escarrotique ou cautérisant.
8 “ A les scier ou couper comme les bois j à les hacher
comme les herbes ; Ji les râper comme la corne de cerf , l’ivoi¬
re ; à les limer comme le fer, l’acicr -, à les casser ou rompre
comme les racines , les fruits secs.
9® A les réduire en poudre , soit parle moulin comme les
farines , soit par le mortier comme le séaé, la rhubarbe. Il
faut néanmoins en certaines matières et en certaines occasions
avoir recours & des additions , par exemple , si l’on veut piler
seules les racines d’aristoloche, de gentiane ou autres sem¬
blables qui sont de substance tenace ; quoiqu’elles paroissent
bien sèches , elles adhéreront au fond du mortier et au pilon,
si on n’y mêle quelques amandes , quelques semences froides
4io M É D I
jnondc'es, ou quelques autres matières oléagineuses , propres
k diviser les parties tandis qu’on les pilera , sans quoi on n»
rdussiroit que très-diffieileiuent. Les raclures d’ivoire et de
coriie de cerf peuvent être iritur(*cs parmi le sucre candi seul,
la; camphre ne peut être pulvérisé seul, mais bien si on y
ajoute quelques gouttes d’esprit-dc-viu ( alcohol), lorsqu’on
le pile , ou quelque semence froide mondée, ou quelques
petites gouttes de (piclque huile. Les mêmes semences froides
servent aussi k diviser les parties des matières tenaces, et
entre autres celles des parties sèches et non adipeuses des ani¬
maux. Elle aide aussi k pulvériser l’ambre gris , tous les
bitumes , et tous les sucs résineux desséchés , comme sont la
scaininonée , le benjoin , le baume blanc desséché , et leurs
semblables. La chaleur du mortier de bronze et de son pilon
aide beaucoup k pulvériser les gommes adragant et arabique ,
de même qu k pulvériser le talc de Venise, qui se pile encore
rnieux , s’il a été auparavant exposé quelque temps au feu
de Üamine. Plusieurs minéraux et plusieurs parties d’animaux
ne peuvent pas être réduits en poudre bien subtile , sans avoir
été auparavant brûlés ou calcinés. I..es pierreries , les bols ,
les terres , le succin, l'aimant et quelques parties d’animaux
sont réduits en poudre impalpable qu’on appelle alkohol ,
étant brojés sur le porphyre , ou sur l’écaille de mer, avec
addition de quelque eau cordiale , tant pour tenir les matières
liées , que pour empêcher qu’elles n’exhalent tandis qu’on
les broie j et lorsqu’elles sont bien subtilisées, on les étend sur
du papier en façon de trochisques, on les laisse sécher k l’om¬
bre ; et c’est ce que la pharmacie galénique appelle préparer.
Les médicamens de substance solide, comme sont les bois
,et les parties compactes ou fibreuses des plantes ou des ani¬
maux , doivent être pilées k grands coups dans un piorticr
de fer ou de bronze; mais les médicamens dont les parties se
trouvent minces et sans fibres , n’ont besoin que d’une légère
atlrilion pour être bientôt réduits en poudre ; tels sont l’aloës,
l’agaric , la mjTre, l’amidon , le mastic, le safran , la scam-
monée et plusieurs autres. Cependant lorsqu’on doit réduire
en poudre divers médicamens destinés pour une même coinpn-
jüition, on doit avoir égard k la nature de leur substance, afin
de piler k part ceux qui le doivent et qui le peuvent être plus
commodément, et de piler ensemlde ceux qui le peuvent être,
et alors il faut commencer la poudre par ceux qui ont Icm-
substance plus compacte et plus dure, et ajouter conséculive-
mput les autres suivant le degré de leur dureté.
La seconde sorte de trituration qui n’est que des matières
M É D 1 4ii
humides, se fait ordinairement dans un mortier de marbre
ou de porpfiyre, ou de quelque pierre dure, avec un pilon de
bois , de verre ou d’ivoire , quoique pour certaines choses elle
puisse Être aussi faite dans un inorlier de fer ou de bronze.
Cette façon de triturer est aussi qu< Iquefois en usage pour
des matières siâdies et triturables j niais son principal usage est
pour les mèdicamcns , et même pour les aliincns humides ,
visqueux ou onctueux J tels sont les racines, les herbes,
les Heurs et les fruits rècciis, les baies aqueuses, les semences
et les fruits o/ictueux , et même toutes les parties molles des
animaux dont on pn^parc aussi des conserves , des cataplas¬
mes, des pulpes et des pommades; et on les pile également
pour les infuser , cuire ou distiller, pour eu tirer des sucs ,
pour eu exprimer des huiles , pour eu extraire des émulsions,
pour en faire des pûtes pour la bourbe et pour l’extérieur ,
et pi.ur en faire des tablettes, des loks ou d’autres remèdes.
Après avoir donné une idée géiiiTale de la préparation des
inédicamens simples , il convient de parler en particulier de
celle de plusieurs qui sont les plus en usage.
Préparation de plusieurs Médicamens simples en particulier.
I,a préparation du corail, des perles, de la nacre de perles,
des yeux ou pierres d’i'crevisses ,du sp idiuin ou ivoire brûlé,
des porcelaines , des pierres précieuses , du succin ou harabé,
de la pierre liematilc , de la pierre d’aimant , et de plusieurs
autres semblables , ne consiste qu’îi les réduire en poudre
impalpable ; les mortiers ne sufllsant pas pour en faire une
aussi exacte atténuation , ou a recours aux porphyres et .aux
écailles denier. Les marbres communs peuvent être propres
pour la préparation des matières tendres , comme des yeux
d’ècrevisses , de l’ivoire brûlé ; mais si on y broyoil des corps
plus durs , il s’en mèlcroit avec la poudre , parce que la ma¬
tière grattant le marbre , elle en dèlaclieroit une partie. Afin
donc de bien préparer res matières, par exemple le corail,
il faut en prendre la quantité qu’oii veut du rouge et du
blanc , ou du rouge seul; on le pulvérise autant qu’on peut
dans un mortier de bronze , on jette la poudre sur une table
de porphyre ou d’écaillc de mer, on y mêle la quantité qu’il
faut d’eau rose ou d’eau de plantain , pour la réduire en pûte
liquide , on broie celle pûte avec une molette pendant ^ux
jours, ou jusqu’à ce qu’elle ne fasse plus de bruit, ce qui
prouve que le cor.ail est en poudre très-subtile ; on forme la
matière en petits trocliisques pour la faire sécher , c’est le
corail préparé.
442 M É D I
Il est propre pour arrêter le cours de ventre , les hémor¬
ragies , les gonorrhées : la dose est depuis six grains jusqu’i
un scrupule. Ou préféré ordinairement pour la médecine ,
le corail rouge aux autres espèces de coraux à cause de sa
teinture qui est estimée bonne pour lorlilier le cœur.
La préparation de latulliie et delà pierre calaminaire n’est
différente de la précédente qu'en ccqu on les calcine et qu’on
les lave avant de les pulvériser , afin d en enlever les parties
les plus salines et les plus sulfureuses. Ou prend donc une
de ces deux drogues, par exemple , de la tuthie la ({uantité
qu’on veiit ; on la met rougir dans uu creuset entre les char¬
bons ardeiis , on l’eleiiil en la jetant dans un vaisseau rempli
d’eau, et l’y laissant pendant uu quart-d’heure, ou retire la
tuthie de l’eau , et ou la remet rougir et éteindre encore deux
fois comme devant, dans de nouvelles eaux ; ensuite la tmlng
étant hors de l’eau, et égouttée, on la broie sur le porpliyp^
avec une molette , y mêlant ce qu'il faut d'eau rose ou de plan¬
tain , jusqu’à ce qu’elle soit eu poudre impalpable , alors on
la forme en petits trochisques, et on la fait sécher.
Elle est dessiccative et propre pour les maladies des yeux •
c’est la base de l’onguent potnpholix ; on en mêle dans les
collyres et dans dn beurre frais ; elle nettoie la sanie des yeux
eiMlesséchant et fortifiant les fibres. Plusieurs se roiiteuicnl
de laver la tuthie sans la calciner, ce qui ne fait pas une dif¬
férence considérable.
La préparation du bol, de la terre sigillée, de la craie , des
lithargcs et de la céruse , consiste à pulvériser les matières
et à les purifier de quel([ues parties grossières et terrestres
qu’elles contiennent. On prend donc une de ces drogues, par
exemple , du bol fin la ([uautité qu’on veut, on le pulvérise
subtilement dans un mortier de bronze, et l’ayant mis dans
une lerrinc , on verse dessus de l’eau de plantain , on agite
la matière avec un bistortier , et on la verse doucement dans
un autre vaisseau, afin que le plus pur et le plus subtil de la
poudre coule avec l’eau ; on continue à laver , à agiter la ma¬
tière, et à verser la liqueur tiouble dans un autre vaisseau ^
juMpi’à ce qu’il ne reste au fond que du sable ou une autre
impureté grossière qu’on jette ; on verse toute la matière dans
un entonnoir garni de papier gris , afin ‘lue l’eau s’en sépare,
et l’on forme le bol qui y est resté en petits trochisques , pour
le faire sécher an soleil.
11 est astringent et propre pour arrêter le cours de ventre ,
les hémorragies et les gonorrhées j la dose est depuis dix
grains jusqu’à un scrupule.
M É D I 4i5
Nota. Cette prt'paration n’est pas d’une grande utilitd ,
car on sdpare bien peu de matière grossière du bol fin ; de
plus cette impureté ne seroit pas capable de causer aucun
mauvais effet dans le corps. Pour le bol grossier , comme il
ne sert (jirexte'rieuremeiit, ou ne lui donne point d’autres
préparations que de le réduire en poudre dans un mortier.
Les litharges n’ont pas plus besoin de préparation que le
bol, il suffit de les mettre en poudre subtile dans le mortier
de bronze ; elles se dissolvent aussi aisément de cette manière
dans les graisses ou dans les huiles en bouillant , pour donner
consistance aux emplâtres , que si on les avoit bien lavées.
Quant î» la cérusc , la lotion peut augmenter sa blancheur ,
et la rendre plus propre pour le cosmétique et pour la pein¬
ture où elle est souvent employée ; mais pour la pharmacie ,
il suffit de la réduire en poudre subtile.
La préparation de la gomme lacque consiste â la purifier de
ses parties terrestres , en lui imprimant une qualité vulnéraire
et détersive. On fait une décoction de deux drachmes de ra¬
cine d’aristoloche, et autant de fleurs de schœnanthe dans
une pinte d’eau h diminution du tiers ; en coule la décoction ,
et l’on y fait bouillir lentement quatre onces de gomme lacque
concassée , mais non pas réduite en poudre , jusqu’à ce que la
partie la plus pure de la gomme se soit séparée des fèces ,
et qu’elle surnage la liqueur j on ramasse celle partie pure ,
et on la fait sécher au soleil.
Elle est di'tersive, astringente , propre pour fortifier l’es¬
tomac et les gencives.
La méthode la plus usitée pour préparer la scammonée
est de la réduire en poudre , de lui faire recevoir i travers
un papier gris la vapeur du soufre qu’on fait brûler dans un
réchaud de feu environ un demi-quart d’heure , la remuant
doucement de temps en temps avec une spatule ; cette vapeur
sulfureuse passe pour raréfier la substance glutineuse de la
scammonée, et l’empêcher de causer des trauchées. Oti ap¬
pelle cette préparalioii diachridium sulphuratum, eu fran¬
çais diagrède. La préparation suivante est encore meilleure.
On fait tremper environ deux heures une demi-once de
réglisse bien concassée dans un demi-setier d’e.au chaude , on
coule l’infusioti , et Ton y mêle dans une rcuelle de grès
quatre onces de b unie scammonée la plus pure , la plus ré¬
sineuse , et la plus friable , on pose l’écuelle sur le sable ,
et par un petit feu l’on fait évaporer riiuniidité, jusqu’à ce que
la scammonée ail repris sa solidité j on l’appelle diachridium
glyrjrrisatum. C’est un très bon purgatif ; elle purge princi-
4f4 M l': D I
paiement i’iiumeur mélancolique, elle agit sans causer des
iranchées ; la dose est depuis dix grains jusqu^à un scrupule.
L’extrait de reglisse qui est mêld dans cette préparation de
scammonde l’adoucit, c’est pourquoi ou eu peut faire preii~
dre une plus grande dose que des autres diagrôdes. Lemery
en dounoit ordinairement vingt grains avec succès.
JSola. Pour conserver le diagrède gljcjrrise , il faut l’on,
fermer dans une bouteille , car autrement il s’humecte aisé¬
ment à cause de l’extrait de réglisse.
La préparation de l'euphorbe consiste h le purifier et i
l’adoucir. On prend de 1 euphorbe du plus beau et du ping
pur la quantité qu’on veut, on le réduit en poudre , on le
met dans un inatras, on verse dessus du suc de citron dépuré
jusqu’à la hauteur de quatre doigts ; on bouche le nialras
et on le place en digestion au feu de sable, on l’agite de temps
en temps, et quand la gomme est dissoute, on coule la liqueur
par un linge dans un vaisseau de verre ou de grès , et l’ayant
mis sur un feu de sable , on en fait évaporer l’humidité jus¬
qu’à consistance d’extrait ; c’est Veuphorbe préparé : on le
garde dans un pot. On en mêle dans quelques pillules cépha¬
liques et arthritiques eu petite quantité ; il délaie la pituite
et il purge par bas. Si reuphorbe n’est point tout à fait dis¬
sout dans le suc de citron après la digestion, il faut séparer
la liqueur pr inclination , et mettre de uoùvcau suc de citron
sur ce qui reste , pour achever de dissoudre la gomme.
Pour faire l’œsipe, prendre ce que l’on veut de laine grasse
tirée du cou et d’entre les cuisses des brebis , sans avoir été
nettoyée ; on l’appelle en laiin lana succida : la laver plusieurs
fois dans l’eau bouillante jusqu'à ce qu’elle-ait été dégraissée ,
la presser fortement, et ramasser toutes les lotions ensemble ,
les battre dans deux vaisseaux , jusqu’à ce qu’il s’y soit fait
beaucoup d’éciimc, laisser reposer le tout , et r.amasser
graisse qui surnage ; verser de l’eau froide sur la liqueur ,
et la battre encore de nouveau, afin qu’il s’y fasse de nouvelle
<?ruroe , et qu’il y paroisse encore de la graisse j la ramasser ^
Pt continuer l’agitation de la liqueur jusqu’à ce qu’il ne pa¬
roisse plus d’écume ni de graisse, laver alors avec de l’eau
froide ce qu’on aura ramassé , le nettoyant avec la main des
ordures qui peuvent y être , et changeant d’eau jusqu’à cç
que la matière soit privée d’acrimouie , puis la garder dans
un pot.
L’oesipe est employée dans les emplâtres pour ramollir et
pour rc'sourlre. On l’appelle en latin œsipus hwnida , parcq
i\l É D I 445
qu’elle esi toujours liquide. On peut se servir de la laine
lavde pour les usages ordinaires.
Pour pri^parer l’elalerium , on derase les concombres sau¬
vages mûrs dans un mortier de pierre ou de marbre , on les
laisse en digestion quatre ou cinq heures il froid , afin que les
parties visqueuses s’dlant rarefides , le suc s’en tire plus faeî-
Iciueiit ; on les chaull'e , on les met à la presse dans un linge
pour en tirer le suc, on met ce suc dans un vaisseau de verre
ou de grès , et l’on en fait dvaporer l’humiditd jusqu’à consis¬
tance d’extrait ou de pilules ; c’est Velalerium qui purge
violemment la pituite crasse , la mdlancolie , les sdrositds.
On s’en sert dans l’apoplexie , dans la Idthargie , dans l’hy-
dropisie , dans la mdlancolie hypocondriaque. La dose est
depuis trois grains jusqu’à un demi-scrupule.
Pour prdparer les fécules de bryone, d’ins noslras, A'arum
et d’autres racines semblables , il faut prendre une bonne
quantitd d’nne de ces espèces de racines des plus grosses et
des mieux nourries, rdeemment tirdes de terre : par exemple ,
de la bryone , huit ou neuf livres ; on eu sdpare l’dcorce avec
un couteau , en sorte qu’elle soit bien blanche et bien nette ,
on la râpe , et on en tire le suc en la manière ordinaire ; on
laisse reposer ce suc dans une terrine pendant dix ou douze
heures , on le verse par inclination dans un autre vaisseau ,
et l’on trouve au fond desfdcules très-blanches, ressemblantes
à de l’amidon , ou les fait sdeher au soleil , et on les garde
en poudre.
Elles sont liydragogues , elles purgent les sdrositds j on en
donne dans l’hydropisie et dans les autres maladies où il
s’agit de faire uriner ; la dose est depuis dix grains jusqu’à
une demi-drachme. Le suc qui se sdpare d’avec les fdcules est
propre pour purger les eaux ; on en peut donner depuis une
demi-once jusqu’à deux onces. i>i ou veut le conserver , il en
faut remplir une bouteille jusqu’au cou , et mettre dessus
un peu d'huile pour empêcher l’air d’y entrer.
Les fdcules d’iris sont un peu plus purgatives que celles d^'
bryone , et celles A'arum plus purgatives que celles d’iris.
Les fdcules A'arum ou de serpentaire sont appelées par quel¬
ques auteurs gersa , seu cerusa serpentariae.
Nota. Les racines de ces plantes , en pondre subtile , pro¬
duiront en médecine un aussi bon eflet que les fdcules.
Les préparations de l’oignon de squille consistent : la pre¬
mière à faire sécher les oignons , pour les priver d’une humi¬
dité nuisible et supcrllue -, la seconde à faire cuire la squille,
pour en pouvoir tirer la puljve.
446 M É D I
Pour lapreinîiire, on prend des oignons de squille de gros¬
seur mddiocre , bien sains el bien nourris , on en sdpare avec
un couteau de bois l’écorce ou les premières feuilles sèches
rouges qu’on jette , ensuite on lève les lamines blanchâtres ,
laissant le cœur et les racines comme inutiles j on fait sécher
ces lamines au soleil : on les emploie pour le vinaigre squil-.
litique.
Pour la seconde préparation , on enveloppe ces oignons de
squille de pâle ordinaire , el on les met cuire au four jusqu ;\
ce qu’ils soient mous , ce qu’on connoît en introduisant de¬
dans un petit bâton pointu j on en séparé alors la pâle cuite
en croûte, et l’on tire la pulpe de la squille. Elle est employée
pour faire les trochisques de squille.
La squille entre dans plusieurs compositions j elle raréfie
et incise la pituite } on s’en sert pour l’épilepsie , pour résister
au venin , pour l’asthme.
Nota. On se sert d’un couteau de bois , et non de fer, pour
couper et préparer l’oignon de squille , parce que tous les
auteurs prétendent que le fur rend cet oignon venimeux.
Pour préparer les racines d’ésule et d’ellébore noir , les
feuilles tle rnezereiim ou laureola , et les graines de coriandre
et de cumin , on les fait tremper dans du vinaigre pour em¬
porter une partie de leur force , puis on les fait sécher. Oa
choisit, par exemple , des racines de la petite ésule , les plus
grosses et les mieux nourries , la quantité qu’on veut, on les
concasse , et l’on sépare le cœur appelé corde qu’on rejette •
on fait sécher au soleil les racines .ainsi mondées , puis on les
met tremper dans du fort vinaigre pendant vingt-quatre
heures , et on les fait sécher au soleil.
Elles purgent violemment la pituite ; il en entre dans plu¬
sieurs compositions. A'ola. I.e rnezereum ou laureola n’est
plus eu usage , parce qu’il purge trop violemment.
Pour les semences de coriandre et de cumin , c’est un abus
que de leur vouloir donner un correctif ; elles n’ont rien de
malin , et on leur ûtc ce qu’elles ont de bon en les faisam
tremper dans le vinaigre j car cette liqueur emporte la plu^
grande partie de leur substance volatile , dans laquelle con¬
siste leur vertu , et elle lixe ce qui leur en reste.
Pour faire Yacaeîa no stras , ou prend une bonne quaiuittç
de prunes sauvages mûres nouvellement cueillies , on Jfg
écrase dans un mortier de marbre, et les ayant laissées dig^;^
rer quelques heures â froid , ou en tire le suc par la presse •
on met ce suc dans une terrine , et l’on eu fait évaporer l'hu-
M É D I 44;
iiiidité par un petit feu jusiju’à consistance solide j c’est
Vacacia nostras.
Ou s’en sert dans les remèdes astringens , au lieu de
l’acacja véritable ; il arrête le cours de ventre , le crache¬
ment de sang , il re'siste à la malignité des humeurs. La dose
est depuis un scrupule jusqu’h une drachme.
La térébenthine étant diflicile à prendre intérieurement,
It cause de sa glutinnsité et de son mauvais goût , on cherche
les moyens de la durcir , afin de la rendre en état d’être prise
en bol ou en pilules. Ou se contente en hiver de la laver plu¬
sieurs fois dans de l’eau de pariétaire , ou dans celle de rave,
non pas tant pour en emporter les saletés qu’elle pourroit
avoir contractées, que pour la rendre plus ferme ; elle se con¬
dense par des lotions , et elle devient blanche. Ou n’emploie
pour la bouche que la térébenthine la plus claire.
En été , les lotions ne suffisent pas pour rendre la térében¬
thine en état d’âtre prise intérieurement, elle seroit encore
trop molle , il faut la faire cuire dans une eau distillée ou
dans une décoction apéritive, jusqu’à ce qu’étant refroidie
elle ait la consistance de résine , et qu’on en puisse former
des pilules j cette cuisson se fait ordinairement en une demi-
heure : la térébenthine se sépare d’avec la liqueur qui reste
comme inutile,
La térébenthine, hvée ou cuite, est apéritive ; on l’emploie
pour la pierre, pour la gravelle , pour les gonorrliées , pour
les ulcères des reins, de la vessie et de la matrice. La dose
«St depuis un scrupule jusqu’à une drachme. La térébenthine
de Chîo n’a [ as besoin de préparation , car elle est solide et
eu état d’être fermée en pilules.
La pin'paration des poumons du renard , du foie et des in¬
testins du loup , et autres matières semblables , ne consiste
qu’à les faire sécher , afin de pouvoir les j^arder , et les met¬
tre eu poudre (juand ou voudra. On prendra, par exemple ,
des poutnons de renard bien sains , tirés de l’animal récem¬
ment tué , on les lavera , on les coupera par tranches , on les
fera sécher au four par une douce chaleur, puis on les enve¬
loppera de feuilles sèches d’hysope , ou de marrube blanc ,
pour les garder.
Ils sont eslim('s pour les maladies de la poitrine et des
poumons , comme pour l’asthme , pour la phthisie. La dose
est depuis un scrupule jusqu’à une drachme.
Nota. On prépare de la même manière le foie et les intes¬
tins du loup , coupés par morceaux, afin qu’ils se'chent plus
facilement dans le four. Us sont propres pour la Colique vea-
4^8 M É D I
teusc. La dose est depuis un scrupule jusqu’:'i une drachriie.
On peut les conserver enveloppes dans des feuilles sdclies de
menthe ou d’origan.
La préparation des crapauds , des vers de terre , des clo-i
portes et autres insectes semblables, consiste à les faire sécher
au soleil pour les pouvoir conserver et mettre en poudre
quand on voudra. On prend , par exemple , des cr.apauds ,
après les avoir tués, on les lave , on les suspend par un pied ,
et on les expose au soleil , pour les y faire sécher.
On prétend (fue le crapaud entier desséché , tenu dans la
main , sous l’aisselle , derrière l’oreille , ou pendu au col
arrête le saignement du nez ,et qu’étant appliqué sur le nom-.
hril , il guérit le llux des hémorroïdes. On en applique en
poudre sur les bubons ou charbons pestilentiels et sur les
bubons vénériens ; il fait sortir la malignité, et il les fait sup¬
purer. Ou en donne aussi intérieurement pour l’hydropisie ,
depuis un demi-scrupule jusqu’à une demi-drachme.
Après avoir Lieu lavé les vers de terre dans de l’eau , et
ensuite dans du vin pour les faire mourir , on les attache h.
une ficelle par un bout, et on les fait sécher au soleil.
Ils sont résolutifs j ou les emploie dans les compositions de
quelques emplâtres.
On lave les cloportes , et on les fait mourir dans du vin
blanc, ou dans de l’eau aiguisée d’esprit de sel {^acide muria~
tique), puis on les fait sécher au soleil, ou dans le four quand
le pain est tiré, pour les pouvoir mettre en poudre.
Ils sont apéritifs, et propres pour faire sortir la gravelle
la pierre , pour la colique néphrétique , pour les rétention,
d’urine. La dose est depuis un scrupule jusqu’à une drachme.
Pour avoir le sang du bouc pre^paré selon la méthode dè
Vanhelmont, il faut suspendre un bouc par les cornes, et
après avoir ramené et lié les pieds de derrière à ces mêmes
cornes, lui couper les testicules, puis recevoir le sang qui,
coule par cette plaie , jusqu’à ce qu’il soit mort, sans négli_
ger néanmoins celui qui peut encore rester , et que l’on peut
avoir en lui coupant la gorge j car ce dernier sang , quoiqm»
nioins fort, est encore très-bon.
On fait sécher doucement ce sang dans le four , une heure
après que le pain en a été retiré ; on l’étend pour cela le plus
mince qu’on peut dans plusieurs plats de terre , ou terrines ,
parce qu’il se corrompt aisément, s’il est trop épais. On jette
une eau qui vient et qui surnage au dessus à mesure qu’il gp
sèche , et en le remet au four plusieurs fois , jusqu’à ce
qu’il soit SCC, alors il est extrêmemeut dur } on le broie dans
nu
M k D I 4i9
UO mortier de pierre ou de marbre, et on le passe dans ua
tamis. Celte poudre sc garde mieux dans du verre en lieu sec,
que dans du bois où les vers se mettent plus facilement. Dans
la pleurésie et dans l’inllammation de poitrine , on en fait
prendre au malade le poids d'une drachme , dans une cuil'er ,
aveeduvin doiiton sesert pour le d(Üaycr, et par-dessus on lui
fait boire un demi-verre de vin ; ce qui lui procure une sueur
salutaire. S’il n’est pas gudri de la première prise , il faut lui
en donner une seconde le lendemain , et prendre garde de
ne le point laisser refroidir lorsqu’on l’essuiera, ce qui est
toujours dangereux dans les sueurs. Ou ne voit guère ce re¬
mède manquer son effet, sur-tout si le malade n’a point thé
saigné; car les saignées aifoiblissent la nature , et l’empêchent
de pouvoir facilement jeter dehors par la sueur ce qui lui est
contraire. Ce remède sc donne encore très-utilement i ceul
qui ont fait quelque gr.inde chute , parce qu’il fait transpirer
par la sueur le sang qui peut être répandu dans le corps par
la rupture de quelque petit vaisseau , et empêche ainsi que ce
sang ne produise quelque abcès.
La préparation des vipères consiste k les faire sécher pour
les pouvoir garder, et les mettre en poudre quatid on vent.
Ou choisit, au printemps et en automne, des vijières les plus
grosses et les plus vives, on en coupe la tête, on les écorche,
on en sépare les entrailles, ou lave les troncs dans de l'eau ,
on les attache i une ficelle, et on les met sécher suspendus
dans un lieu sec ; on amasse aussi les cœurs et les foies, et ou
les fait sécher de la même manière.
Ou sépare la graisse des intestins, on la fait fondre douce¬
ment dans une écuelle sur un petit feu , on la coule avec ex¬
pression à travers un linge fin, pour la'purger de ses membra¬
nes, et lorsqu’elle est refroidie, on la verse dans une bouteille
de verre pour l’y garder ; elle est liquide comme l’huile , par
la quantité de sel volatil qu’elle contient, qui excède de beau¬
coup celle des autres animaux.
Quand on veut conserver long-temps entiers les troncs ,
les cœurs , les foies des vipères secs , il faut les oindre légè¬
rement avec du baume du Pérou ; car il empêche les vers de
s’y mettre.
La poudre de vipère se fait en pulvérisant les troncs de
vipères seuls, ou en y ajoutant leurs foies : elle est meilleure
de cette dernière manière ; mais elle ne peut pas être gardée
si long-temps que quand on la fait avec les troncs seuls, parce
que les foies et les cœurs étant graisseux ou huileux , la fout
rancir, et les vers s’y melteut.
IL
3
4.5o M E D I
La poudre de vipère est propre pour purifier le sang, pour
chasser les mauvaises humeurs par transpiration , pour résis¬
ter au venin j pour les fièvres intermittentes, pour la fièvre
maligne , pour la petite vérole , et pr)ur la peste. La dose est
depuis huit grains jusqu’à deux scrupules. Le foie et le
cœur , mis ensemble en poudre , font ce qu’on appelle le
lézoard animal. La dose est depuis six grains jusqu’à un
scrupule.
La graisse de vipère est propre pour raréfier les humeurs,
pour exciter la transpiration ; on en donne dans les fièvres
malignes, et dans la petite vérole. La dose est depuis une
goutte jusqu’à six. On s’en sert aussi extérieurement pour ré¬
soudre les tumeurs ; elle entre dans l empUtre de Vigo.
Les serpeus peuvent être prépan's de la même manière ,
mais Us n'ont par tant de vertu que les vipères.
La corue de cerf, l’ivoire, le crâne humain, le pied d’é¬
lan , et les os des animaux ne contenant rien de malin ,
et leur substance étant d’une nature à se dissoudre aisément
dans l’estomac , ils n’ont pas besoin d’autre préparation que
celle d’être râpés et pulvérisés subtilement.
La corne de cerf est bonne pour arrêter les cours de ven¬
tre , les hémorragies , les gonorrhées , pour adoucir les acides
de l’estomac. La dose est depuis un demi-scrupule jusqu’à
une drachme.
Pour le crâne humain, il faut prendre celui d’une per¬
sonne morte de mort violente , il est meilleur pour les remè¬
des , que celui d’un homme mort de maladie longue ; parce
que ce premier a retenu presque tous ses esprits , au lieu
qu’ils ont été épuisés au dernier par la maladie. On rompt ce
crâne par morceaux, et on le fait sécher, afin qu’il puisse
être mis en poudre.
11 est propre contre l’épilepsie, la paralysie, l’apoplexie ,
çt les autres maladies du cerveau. La dose est depuis un
demi-scrupule jusqu’à deux scrupules.
Quand on aura besoin de la vertu cordi.ale de 1 ivoire, il
faudra se contenter, pour toute préparation, de le râper, et
de le mettre en poudre.
On doit aussi râper le pied d’élan et les os des animaux , si
ou veut les mettre en poudre ; mais il n’est pas nécessaire
d’en faire aucune autre préparation , parce que tous leurs
principes actifs et essentiels se dissipent par le feu, dont ou
se sert ordinairement pour les préparer par la calcination.
Pour préparer les liirondelles, on tire de leurs nids les
petits vivans, ou les saigne à la gorge, et l’on fait répandre
M É D I 451
leur saug sur leurs ailes, on les saupoudre d’un peu de sel
commun en poudre, el on les met calciner dans un pot Lieu
bouclid au milieu des charbons ardens pendant environ une
heure, on relire ensuite le pot; et l’ayant laissé refroidir,
on le débouche, et on ramasse une matière binine qu’on
trouve dedans, que l’ou réduit en poudre subtile.
Elle est propre pour exciter l’uriiie, pour chasser la pierre,
la gravelle. La dose est depuis un demi-scrupule jusqu’à une
demi-drachme.
Nota. Lémery estime qu'il vaudroit mieux, pour toute
préparation , se contenter de les faire sécher ou four, pour
ensuite les réduire en poudre, parce que la calcination fait
dissiper le sel volatil, qui est le meilleur de la vertu des
hirondelles.
On prépare les éponges de deux manières, pour des usages
bien dilli'reiis ; car l’une est destinée pour la bouche, et
l’autre p<jur les plaies. La première préparation se fait ainsi:
On lave bien ces éponges dans l’eau,et on les fait sécher
on les met dans un pot de terre qui ne soit point vernissé en
dedans , on bouclie le pot exactement, et on l'entoure du
charbons ardens pour faire calciner la matière pendant une
heure, ou jusqu’à ce qu’elle soit réduite en une matière
brune ; on retire le pot du feu , ou ramasse cette matière, on
la pulvérise subtilenicnl, et ou la garde.
Elle est bonne pour le goitre, pour le scorbut, elle est
apérilive. La dose est depuis six grains jusqu’à un scrupule.
On prépare de la même manière le poil de lièvre.
La cendre dVpnnge, ou l’éponge calcinée, contient un sel
fixe, en quoi consiste sa vertu.
Pour les poils de lièvres, ils perdent dans la calcination
leur sel volatil , et il ne leur reste pas grande vertu ; on les
donne pour exciter l’urine. La dose est depnis un demi-scru¬
pule jusqu’à une demi-drachme.
L’autre préparation de l’épouge se fait par la méthode sui¬
vante :
On coupe avec des ciseaux par petits morceaux, le plus
menu qu’il se peut, de l’éponge fine Lieu nette, on la mêle
avec de la cire jaune, qu’on a mis fondre sur le feu, on remue
le mélange avec ui.e.spatule, et quand il est presque refroidi,
on le met dans un linge à la presse, pour en faire une forme
de gâteau ; on te relire de la presse, on en sépare pendant
qu’il est encore un peu chaud le linge ella cire qui est passée
au travers , et on a i’éponge préparée.
Elle est propre pour déterger el pour absorber les sérosité»
2 ..
452 M É D I
âcres qui abreuvent les plaies , et qui entretiennent le mal ^
on en met dedans de petits morceaux.
La préparation du cachou consiste à le rendre moins amer,
plus agréable au goût, odorant, et en petits grains faciles
à tenir dans la bouche. Povir cet effet , on pulvérise et ou
mêle ensemble deux onces de cachou avec une once de sucre
candi, un grain de musc , et autant d’ambre gris ; on y in_
corpore la poudre en pâte dure , avec une suffisante quantité
de mucilage de gomme adragant , tiré dans l’eau de fleurs
d’oranger, pour eu faire une masse qu’on forme en petits
grains longs, qu’on fait sécher, et on les garde dans une boîte
bien close.
Le cachou préparé est bon pour fortifier l’estomac , pour
exciter l’appétit, pour donner bonne bouche, pour résister
au mauvais air j on en met trois ou quatre grains dans 1^
bouche, et on les y laisse foudre douceiueui.
Nota. On peut augmenter le musc et l’ambre gris selon
qu’on le jugea proposj mais les personnes sujettes aux va¬
peurs doivent faire retrancher ces aromates de la composi¬
tion , parce qu’ils causent souvent des accidens fâcheux capa¬
bles de produire plus de mal que le remède ne feroit de bien.
L’oléosaccarum , comme le mot le porte , est une huile ou
essence incorporée avec du sucre candi en poudre. On prend
par exemple , une drachme d’essence de candie , on la mêle
exactement dans un mortier de marbre ou de verre , avec
quatre onces de sucre candi réduit en poudre bien subtile; on
enferme le mélange dans une bouteille de verre , afin qu’il
conserve son odeur.
Il réjouit le cœur , il fortifie le cerveau et l’estomac,il excitu
ics mois. La dose est depuis un scrupule jusqu’à deux, dans
quelque liqueur appropriée. On n’a pas besoin de mettre des
essences en oléosaccharum, quand on veut les mêler avec des,
liqueurs sulfureuses , comme dans de l’eau-de-vie , dans de
l’esprit-de-vin ; car elles s’y lient facilement, étant de sub¬
stance homogène avec ces esprits.
Conune le cristal et les cailloux sont trop durs pour être
mis eu poudre par la manière ordinaire, on a recours à
préparation suivante :
On met rougir du cristal dans le feu, puis on l’éteint d.ans
l’eau froide; quand il est refroidi , on regarde s’il est attendri
et s’il se rompt facilement ; s’il est encore trop dur , on le re¬
met rougir au feu , et ou l’éteint dans de l’eau froide une
seconde fois ; il devient friable , on le pulvérise alors grossiè¬
rement dans un mortier, et on le broie sur un porphyre avec
M É D I 455
u-n peu d’eau de verveine pour le rendre impalpable ; on eu
forme de petits trochisques, qu’on fait st^cher.
On l’estime propre à exciter le lait aux nourrices. La dose
est depuis six grains jusqu’à deux scrupules.
Les cailloux sont plus durs, et ils demandent une plus lon-
gsie préparation que le cristal. Quelques uns les font («teindre
dans du vinaigre , les autres dans une dissolution de sel am¬
moniac, et d autres dans du vin blanc,qu’ils font boire ensuite
aux graveleux.
Ils sont estimds bons pour faire sortir la pierre et la gra-
velle des reins et de la vessie.
I..a pr(«paration de la pierre-ponce, appeld en latin pumex ,
consiste à la nettoyer de quelque impureté qu elle pourroit
avoir , et à l’attendrir avec du lait pour la pouvoir pulvériser
bien subtilement. Pour cet effet on fera rougir dans le feu telle
quantité qu’on voudra de cette pierre , on l’dteindra dans du
lait de vache, onia broyera sur le poiqdiyre, et on la formera
eu petits trochisques pour la faire sticher.
On l’estime propre pour absorber les acides de l’estomac ,
pour arrêter les cours de ventre, et pour blanchir les dents.
La préparation du colcothar ( oxide de fer rouge par l’acide
sulfurique') consiste à le dépouiller d(! son sel ; pour cet effet,
on prend le colcothar qui reste après la distillation de l’huile
de vitriol {acide sulfurique ), on le met dans une terrine , on
verse dessus beaucoup d’eau chaude , et on l’y laisse tromper
neuf ou dix heures j on filtre la liqueur , et l’on met sur la
matière autant de nouvelle eau chaude qu’auparavaut, on la
laisse infuser quelques heures, puis on filtre la liqueur ; ou
continue ces lotions jusqu’à ce qu’elles se retirent insipides ,
on fait alors sd<dier la terre rouge qui reste, et on la garde.
Elle est astringente et fortifiante ; elle arrête le sang lors¬
qu’elle est appliquée sur les plaies.
Si après avoir filtré les lotions , on en fait évaporer l’humi¬
dité dans un plat de terre, on a le sel de vitriol qui est vomitif.
La dose est depuis un scrupule jusqu’à une drachme.
Nota. Quand la terre de vitriol a été gardée quelque temps
à l’air , elle reprend de nouveau sel j et quancl elle est bien
enveloppée et enfermée , elle demeure plus long-temps douce
et insipide.
La préparation de l’alun de plume et de la pierre amiante ,
n’est qu’une calcination qu’on leur donne pour les réduire en
poudre. Ou mêle ensemble une partie d’alun de plume, ou de
pierre amiante , et deux parties de sel commun , on m(^ le
mélange dans un creuset , qu’on place au milieu d’un grand
454 M É D I
feu de charbon pour faire fondre le sel, on continue celte cal-
ciiialioii pendant sept ou huit heures , puis on verse le tout
dans de l’eau froide , le sel s’y dissout, et l’on trouve l’alun
de plume en poudre au fond du vaisseau, on le lave plusieurs
fois et on le garde.
Ou s’en sert pour embellir la peau, on en mêle deux drach^
mes dans une once de pommade.
Pour pr.'parer ou purifier plusieurs gommes f[n’on ne peut
mettre aisément en poudre, comme le galbanutn , la gomme
ammoniaque, Vop ponax, le sagapenum, on prend la ((iiantiié
cju’ou veut d’une ou de plusieurs de ces gommes, on les écrase
par petits morceaux , et ou les met tremper quelques heures
dans du vinaigre , on les y fait fondre sur un petit feu, on
passe la dissolution par une étamine avec forte expression , on
ren.et le marc dans de nouveau vinaigre sur le l'eu pour aclie-
ver de les dissoudre comme devant, et on la mêle avec l’autre
dans une terrine qii’on place sur le feu , pour eu faire cousu-
JTKT riiumidité jusqu’à consistance d’emplàtre, et on a les
gommes purifiées.
Elles sont propres pour ramollir, pour résoudre, pour aider
h la suppuration, pour dissiper les vapeurs j on les appfiquç
sur le nombril et sur les tumeurs. Elles énlrent dans plusieurs
emplâtres.
i\ola. Lémery estime qu’il vaut beaucoup mieux quand on
Je peut, mettre les gommes en poudre, même avec leurs im¬
puretés , <{ue de les préparer comme on vient de le dire, parce
que dans la purification on laisse échapper beaucoup de sels
volatils qui font la principale vertu de ces gommes. Quand on
les veut pulvériser , il faut choisir les plus belles et les plus
jieltes en larmes, et les faire sécher doucement entre deux
papiers au soleil, ou devant le feu •, il est facile de les mettre
eu poudre quand elles s «nt mêlées avec beaucoup d’autres
drogues , comme dans la poudre de la thériaque.
Mûdicamens simples cjui excellent par dessus les autres.
Lorsque les meilleurs auteurs ordonnent absolument, et sans
spécifier, l’aloës , il faut entendre' le succotrin qui est le meil¬
leur ; du vinaigre , celui qui est fait de vin , et non de bière ;
du baume , le naturel d'Egypte j du benjoin , l'agmigdaloïdes
à cause de certaines petites lâches blanches qu’il a , qui res¬
semblent à des amandes pelées ; de la casse, la noire ; du corail,
le rouge; à\x dictaimiumi celui de Candie; delà racine doucp^
d.' la réglise ; de l’endive , la chicorée .à large feuille ; de l'é-
pitliym , relut qui liait sur le thym ; du fenouil , le inara-
tliruin; du fiel de terre , la petite centaurée; delà gomme ,
M É L I 455
Tarabique ; des grenades , les aigres ; de l’hf^paihique , celle
qu’on appelle lichen ; du lierre, celui qui porle les baies j du
jasmin , le blanc j de jusquiaine , la blanche j de la laitue , la
domestique j de lis , les blancs et bulbeux j du marrube , le
blanc ; de la inentlie , la vraie ou domestique , sur-tout celle
à feuille frisJe ; de la nielle , sa semence j du nénuphar , le
blanc 5 du cresson , sa semence 5 de l’huile , celle d’olive 5 de
l’opium , celui de Thèbes -, du pavot, le blanc ; du polypode ,
celui qui croît aux pieds des cliÊnes ; du quercula minor; le
chamaedrj's ou germandrde j du quinquerieiyia , le plantain
long ; des roses , les rouges ; du regina prali , 1 ulmaria ; du
stoechas , l’arabique ; du santal, le citriu j du thitpsus barba-
tus, le bouillon blanc; de la térébenthine, celle de Venise; de
la véronique , le mile ; des violettes,celles de Mars de couleur
céleste ; du xilaloès , celui qui tire sur le noir ; de l’iris , celle
de Florence; du gingembre, celui de Malvoisie qui est le meil¬
leur et le plus recherché de tous.
Mélèze , ou Larix ( Larixfolio deciduo, conféra, Tourn.
Pinus Larix, Linn. 1420 ). Cet arbre , dont il y a plusieurs
espèces , croît dans les forêts et diffère peu du sapin ; il en
découle une térébenthine , qui est très-usitée en médecine. Il
fournil aussi le meilleur agaric. Voyez Térébenthine.
MÉlilot ( Melilotus vulgaris officinarum Germaniae ,
Tourn. Linn. 1078 (. Espèce de trèfle qui pousse des tiges
hautes de deux ou trois pieds , dont les fleurs jaunes naissent
aux bouts des branches disposées en longs épis. 11 croît aux
lieux rudes , pierreux, aux bords des prés , le long des che¬
mins. Le mélilot est chaud et émollient, discussif, .apéritif,
et adoucissant. La tisane faite avec ses sommités , dit Tour-
nefort, et celle de camomille , est excellente dans les inflam¬
mations du bas-ventre , dans la colique , la rétention d’urine ,
dans les rhumatismes , et généralement dans toutes les occa¬
sions où il faut faciliter le cours des humeurs en tempérant.
On se sert du mélilot dans les lavemens carminalifs , et dans
les cataplasmes anodins et résolutifs. Pour les lavemens on fait
bouillir ses sommités avec celles de camomille dans du bouil¬
lon de tripes , et on ajoute quelques gouttes d’huile d’.anis
à la décoction passée par un linge. — Faire bouillir quelques
poignées de mélilot et de camomille dans une suffisantequan»
tité d’eau , tremper dans cette décoction un morceau de drap
ou de flanelle de la largeur du bas-ventre , et après l’avoir
exprimé légèrement , l’appliquer le plus chaud possible des¬
sus , rcnouveller cette fomentation de deux en deux heures, et
couvrir le ventre de linges chauds. Chomel dit que ce remède
àoB IVI E L I
lui a souvent réussi dans la colique venteuse , dans l’hydro-
pisie tyrnpanite, et dans la teusion douloureuse du bas-ventre
menacé d’inllammalion.
Simon Pauli employoit la fomentation suivante dans la
pleurésie ■ sommités de mf^ilot, de pariétaire , deux poignées
de chaque ; des feuilles de bétoine , une poignée j de guimauve,
nue poignée et demie j des fleurs de camomille, demi-poignée;
faire bouillir le tout dans une suffisante quantité d’eau, pour
en faire de fréquentes fomentations sur le cdté.
Pour les tumeurs des bourses et autres , on fait bouillir
deux oignons de lis avec une poignée de feuilles de ciguë et
de jusquiame , trois bonnes pincées de sommités de inélilot •
on passe le tout à travers un tamis , et on y mêle quelques
gouttes d’huile fétide de tartre. L’emplâtre de mélilot, re¬
commandé pour ramollir les tumeurs dures, et mener les
abcès à la suppuration , est salutaire au commencement de
l’esquinancie ,et dans l’inflammation des amigdales ; on l’ap¬
plique sur la gorge, après l’avoir malaxé avec l’huile d’aman¬
des douces , ou de camomille, et quelques gouttes d’huile
distillée de cumin. Enfin le mélilot est usité par-tout où il
s’agit de ramollir et de faire suppurer. 11 donne le nom à un
Cniphàtre, il entre dans quelques compositions , et entre au¬
tres dans l’emplâtre de cire si estimé pour les contusions.
Mklissf. ou Citronclle {Melissa hortensis , Tourn. Me~
lissa officinalis , Linn. 827 ). Plante qu’on cultive dans les
jardins , dont les feuilles ont l’odeur de citron, ce qui lui a
fait donner le nom de citronclle. I.es feuilles et les fleurs sont
d’un usage très-familier dans les maladies des femmes , et
dans celles du cerveau. Cette plante est hystérique , céphali¬
que , stomachique ; elle est chaude , dessiccative , excel lento
dans |cs affections de la tête , du cœur , de la matrice , dans
la mélancolie , dans les songes turbulcns, la paralysie , l’apo¬
plexie , l’épilepsie, le vertige , la lipothymie ou^syncope , la
rétention des mois , la suffocation de znatricc, et la puanteur
de l’haleiuc. On prend l’infusion des feuilles comme du thé ,
une bonne pincée lorsqu’elles sont sèches , et une petite
poignée lorsqu’elles sont fraîches , pour un demi-setier d’eau;
ou en met aussi une poignée bouillir légèrement dans un bouil¬
lon de veau. Sa pn'paralion ordinaire est son eau distillée,
laquelle est ou simple, ou composée. L’eaude mélisse simple
s’ordonne dans les potions cordiales et hystériipies , jusqu’à
six ou huit onces , comme les autres ; mais à l’égard de l’eau
de m('lisfe composée ou magistrale , elle est beaucoup plus
jspirjtucuse , soit par les aromates ([u’ou y ajoute , soit par
M E L I ^i57
l’cau-cle-vie dans Jaquelle on la fait infuser. Cette prépara¬
tion consiste dans les différentes doses des drogues ajoutées
aux feuilles de mélisse j la meilleure est celle de Lémery ,
»|ue voici :
Des feuilles fraîches de mélisse six poignées , écorce de
citron séchée, noix muscade, coriandre, de chacune une once,
girolle et canelle, de chacune demi-once ; les feuilles pilées et
les autres drogues concassées seront mises dans un vaisseau
propre k les distiller, avec une pinte devin blanc et un demi-
setier d'eau-de-vie ; on laissera ce mélange trois jours eu
digestion , après avoir couvert le vaisseau de son chapiteau ,
auijuel on joindra le récipient dont on bouchera exactement
les ouvertures , ensuite on fera distiller celte matière au feu
de sable modéré , ou au baiu-raarie.
Cette eau est très-estimée pour l’apoplexie, la léthargie
et l’épilepsie , pour les vapeurs , les coliques , la suppression
des mois et celle des urines; enfin celte eau jouit d’une répu¬
tation égale i celle de l’eau de la reine d’Hongrie , à laquelle
même plusieurs personnes la préfèrent, ün en donne une
cuillerée , ou pure ,ou mêlée dans un verre d’eau, suivant les
différentes maladies plus ou moins violentes. Forestus recom¬
mande la mélisse pour les palpitations de coeur, et pour les
défaillances ; Rondelet pour la paralysie, le mal caduc et les
vertiges; Simon Pauli pour la mélancolie, et pour pousser
les règles ; Rivière pour la manie. La mélisse entre dans le
sirop d’armoise de Rhasis , dans le catholicon , etc.
MÉLtssE BATARDE OU Mélissc des bois ( Melissa humilis ,
sjlyeslris , laüfoUa , maximo flore purpiirescenle , Tourn.
195. Melilis inelissa-sophjlum. Linn. ). Cette plante assez
commune dans les bois de haute futaie et dans les endroits
humides , est estimée comme vulnéraire. Voici ce que Tour-
nefort dit des vertus de cette fausse mélisse pour la suppres¬
sion d’urine : mettre deux livres de cette plante dans un alam¬
bic avec autant d’herniole , les saupoudrer de sel , y ajouter
un peu d’eau , les laisser en digestion pendant trois jours ,
après lesquels on les distille au bain-marie ; remettre l'eau
distillée jusqu’à trois fois sur des nouvelles herbes pilées,
et garder la dernière eau dans uue bouteille bien boucbéc.
Dans la suppression d’urine , de quatre heures en quatre heu¬
res , il faut cil douiier quatre onces mêlées avec autant de vin
blanc, et il faut oindre le bas-veulre, le périnée et la région
des reins avec l’imile suivante : faire infuser au soleil pendant
trois jours dans l’huile d’olive , ou y faire bouillir légèrement
une poignée de cloportes , dix cantharides , et un scrupule
458 M E N T
de semence d’ammi. On peut en même temps donner des
lavemens avec la ddcoction de mauve , de cette mélisse et
d’herniole. Ces remèdes peuvent être utiles lorsque la réten¬
tion d’urine n’est accompagnée ni d’inflammation ni de fiè-
tivre; autrement ils pourvoient nuire beaucoup au lieu d’être
utiles, étant des diurétiques chauds. La racine de cette plante
est d’une odeur assez aromatique , et semblable k celle de
Varistolochia tennis , k laquelle quelques-uns la substituent.
Melon ( AfeZo). Fruit d’une plante qui pousse des tiges
longues et sarmenteuses, cultivée dans les jardins. Sa se¬
mence est une des quatre semences froides ; elle est apéritive ,
abstersive ,hépatique et néphrétique, elle convient à la toux ,
k la phthisie, aux fièvres , k la slranguric , k l’ardeur d’urine
et k la soif. La chair ou pulpe de melon est humide et rafrat-
cliissante , elle tempère les ardeurs du sang, elle réjouit le
cœur , mais c’est un mauvais aliment sujet k la corruption ,
qui excite facilement des fermentations dans la masse du sang,
dispose k la fièvre , enfle l’estomac , et engendre des tranchées
et le choiera morbus ; c’est pourquoi on doit en user avec
grande modération.
Menianthe , ou Trèfle d’eau ( Menianthes palustre, lati^
folium et triphjllum , Tourn. 117. Menianthes trifoliata
Linn. 208 ). Cette plante vivace croît aux lieux humides et
marécageux. La fleur et la plante ont une odeur aromatique
et piquante, une saveur âcre et amère. La plante est résolu,
tive , détersive , savoureuse , diurétique, tonique , fébrifuge
anti-scorbutique ; la semence est expectorante j les feuilles
sont quelquefois indiquées dans le scorbut , dans l’ictère es-
sentiel, lorsqu’il n’existe ni spasme, ni dispositions inflatn-
inatoires, dans les pâles couleurs , les affections hypocon¬
driaques par obstruction récente et légère du foie ou de la
r.itc , dans la paralysie par des humeurs séreuses , la sup¬
pression des règles. On en prépare une eau distillée qui a
moins d’action que la simple infusion des feuilles j il en est
de même de son extrait.
Menthe , ou Baume (^Mentha angustifolio Apicata, Tourii.
Meniha viridis , Linn. }. Plante dont il y a plusieurs espères,
une domestique et les autres sauvages. Les propriétés les plus
connues de la menthe sont de rétablir les fonctions de l’esto¬
mac , de faciliter la digestion , d’arrêter le vomissement et le
hoquet , de corriger les aigreurs et les rapports, de pousser
les mois et les urines , de dissiper aussi les vents , de soula¬
ger la douleur de la colique, et d’exciter l’appétit. Quelques-
uns prétendent qu’elle est astringente , cl qu’elle arrête les
MENT
fleurs blanches et les pertes de sang. Dans les obstructions
des viscères elle peut être utile , et quelques auteurs l’esti-
inent hépatique. On l’emploie comme l’absinthe , et on en
prépare l’extrait, l’eau distillée et l’huile par infusion j cette
dernière préparation est d’un grand usage pour toutes sortes
de plaies eide contusions, sous le nom A'huile de baume. Ou
le fait simple ou composé : le simple se fait en faisant infuser
au soleil , dans de grosses bouteilles ou cruches , les feuilles
de baume ou ses sommités dans de bonne huile d’plive , et
cela pendant un mois ou environ de l’été. A l’égard du com¬
posé , chacun le fait à sa manière j voici celui qui réussit le
On met dix livres d’huile d’olive dans un grand pot de grès
f|ui n’eu soit rempli qu’i la moitié , on y met baume , sauge
franche , sauge large , millepertuis, tabac en feuilles vertes ,
bugle , sanirle , bétoine , camomille , armoise et roses de
Provins , de chacun une poignée hachée et bien mondée des
tiges et des côtes dures ; on les arrose de bon vin rouge au¬
paravant de les mêler avec l’huile , puis on y ajoute un quar¬
teron d’aristoloche concassée ; on laisse le vaisseau exposé au
soleil pendant les trois mois de l’été , prenant soin de remuer
tous les jours les herbes , ensuite on fait bouillir l'huile dans
un chauderon pendant une heure ou environ, jusqu’à ce qu’elle
suit bien verte, et les herbes bien cuites, les remuant avec,
un bâton, de peur qu’elles ne brûlent j on passe le tout par
un gros linge neuf, et on presse fortement pour tirer le suc
des herbes , puis on remet l’huile dans un autre chauderon .
un y ajoute environ un poisson de bon vin rouge , deux gros
de mastic et autant d’oliban en poudre , et on fait bouillir le
tout pendant une demi-heure, remuant toujours avec un bâ¬
ton ; enfin on tire l'huile , et on la met’dans des cruches pour
le besoin.
Le baume macéré dans les doigts, et appliqué sur une cou¬
pure , est très-bon. Tragus assure que les feuilles de menthe,
infusées dans du lait, l’empêchent de se c.aillcr. L’eau de
menthe est très-bonne dans les coliques d’estomac, dans la
difficidté de digérer, dans les palpitations de cœur. Harlmanu
la recommande et avec raison , dans les vomissemens ■ une
cuillerée de cette eau apaise les tranchées des enfans. Le ca¬
taplasme de menthe , de rue, de camomille et des semences
de carvi, résout le lait gruinclé dans les mamelles j on y ajoute
avec succès les feuilles et la racine de ju.squiaine. L’huile es¬
sentielle de menthe e.st un bon stomachique, donnée à huit
oti dix gouttes dans deux onces de son eau distillée. On mange
46o M E R C
en salade les jeunes feuilles du baume, sur-tout de la pre¬
mière espèce. La ineiitlie entre dans le sirop de mélisse sau¬
vage , dans le sirop anti-scorbutique de Charas , dans la
poudre diagalauga , et dans la poudre xjloaloès du même
auteur.
Les sirops de menthe major et minor, sont très-utiles dans
le crachement de sang. Parkinson faisoit boire aux enfans
qui avoient des vers deux onces de viu où on avoit fait infuser
les feuilles et les graines de menthe ; sa vertu balsamique lui
a fait donner le nom de balsamita. Elle entre dans l’onguent
martiaiwn de Nicolas d’Alexandrie.
Menthe , ou Baume aquatique ( Menilia rotundifolia ,
palusiris , seu affualica major y Tourn. Mentha aijuaüca ,
Linn. Bu5 ). Cette plante vivace naît dans les marais ; elle
est stomachique et hystérique. On applique ses feuilles sur
le front dans la douleur de tête, et on s’eu sert contre la
piqûre des guêpes et des mouches h miel.
Mejsthe poivrée ou citronnée {Mentha piperata, Linn.
Bo5 ). Cette plante vivace , originaire d’Angleterre , se cul¬
tive dans les jardins. Le goût piquant de cette plante est suivi
d’une fraîcheur très-sensible. Cette menthe est beaucoup
plus active que toutes les autres espèces , particulièrement
dans les maladies d’estomac causées par des humeurs séreuses
ou par faiblesse , ou par abjudancc d’humeurs pituiteuses -
l’époc{ue de la plus grande activité de la plante est lorsque
les Heurs croissent, et c’est celle de la cueillir. On pn'pare
des pastilles aussi agréables qu’elles sont utiles ; elles laissent
sur le palais et dans toute la bouche une odeur et une fraî-
clieur très-agréables.
Mercure, ou Yif-argcnt {Merciirhis aut Jiydrargyrus).
Métal ou demi-métal Iluidc , coulant , de couleur d’aigent ,
très-pesant et m^aninoins volatil, pénétrant, se liant et s’amal¬
gamant facilement avec l’or et l’argent. On le trouve dans
plusieurs mines de l’Europe,comme eu Hongrie, en Espagne j
on en a aussi découvert une mine en France,proche St.-I.o. Le
vif-argent est un remède pour la colicjue de miserere; on en fait
avaler une livre et même davantage , afin que par sa pesan-
Ij ur il étende en passant les fibres des intestins qui sont plis-
s 's dans cette maladie j ou le rend par les selles comme on l’a
pris. On emploie le mercure cru pour tuer les vers dans le
corps ; on le fait bouillir dans de l’eau mise dans un vaisseau
de terre ou de verre , et non de métal, parce qu’il le perce-
roit, et l’on en donne à boire la décoction qui n’a pris qu’une
jl gère impression du mercure , parce qu’après l’avoir fait
M E R C i6i
bouillir long-temps , le mental se retrouve au même poids, et
la décoction ii’a autre couleur, autre goût, ni autre odeur
que de l’eau bouillie ; elle produit un bon ellet. Le vif-argent
tue les poux , les puces et les autres petits insectes du corps.
On en suspend au cou des enfans et des adultes, après l’avoir
enfermé dans des chalumeaux de plume , pour résister au
mauvais air en temps de peste ; il guc'rit la gratelle , les dar¬
tres , la lèpre et les autres infections de la peau , ii quoi les
ceintures de mercure sont très-salutaires , pourvu qu’on
observe les conditions suivantes , qui sont de faire précéder
les remèdes généraux , de bien dépurer la masse du sang , de-
prendre en même temps des diapliorétiques bénins , de tenir
le malade dans un lieu chaud, et de le faire un peu marcher}
à ces conditions les ceintures mercurielles sont bonnes et sans
danger. Le mercure est très-recommandé par son agilité , sa
subtilité et sa pénétration , pour ramollir extérieurement les
tumeurs dures , spécialement le nodus vérolique et les squir-
res } on l’applique en forme d’onguent ou d’eniphâtrc,
comme l’onguent de Vigo , avec les grenouilles et le mercure.
Les lamines de plomb, enduites de merrure, et appliquées
sur les loupes, ganglions et nodus, les guérissent proinplc-
meut. Le mercure renfermé dans un noiiet cordial est un
excellent préservatif contre la peste.
Mercuriale, Foimle [Mercurialis mas, Mercurialisfœmi-
na, Tourn. Mercurialis annua, Liiiii.). Plante dont il y a deux
espèces , l’une mâle et l’autre femelle. La mercuriale femelle
a ses grains ou semences jt ints deux i deux autour de la tige,
et la mâle les a disposés en façon de grappe ou d'épi. L’une et
l’autre croissent par-tout le long des chemins , dans les cime¬
tières , dans les vignobles, dans les jardins , mais principale¬
ment aux lieux luimidcs. P'.lles sent <*raolli<'ntos , laxatives ,
apéritives, elles purgent la bile et les eaux. Pour l’hydropisie,
la cachexie, les vapeurs et les pAles-couleurs , on fait boire
l’eau dans laquelle elles ont macéré à froid pendant vingt-
quatre heures.
Leur usage ordinaire est d'entrer dans les décoctions émol¬
lientes et laxatives, sur-tout dans les lavemensqu’on ordonne
aux témnies en couche et dans les suppressions des règles. On
prépare un miel avec le suc des feuilles de mercuriale , qu’on
ordonne à deux onre.v dans les mêmes maladies. Pittmuller
dit qu’on peut faire des pessaires, pour la même rhose, avec
celle plante , sur-tout si l’on ajoute au suc de mercuriale de
la poudre de myrrhe , du safran et les trochisques alhnndal.
On fait prendre trois once* de suc de mercuriale avec deu»
462 M E li 1
ou trois gros de teinture de mars aux jeunes filles duni ù s
mois sont supprimes, et aux femmes qu’on croit stiiriles.
Cette plante est purgative ; ou en préparé un sirop simple
et un sirop composé : le sirop simple s’ordonne à une ou deux
onces pour lâcher le ventre , pour pousser les urines et les
lochies. Celui qui est composé s’appelle sirop de longue vie
ou de gentiane , et que l'on prépare différemment j les uns
y ajoutent le suc de la racine de llainbe , et les autres n’y en
mettent point. Quelques-uns retranchent du sirop de longue
vie la gentiane qui le rend, selon eux , trop .âcre et trop pi_
quant, et ils y substituent le quinquina j cependant quand on
emploie la racine de gentiane en infusion dans du vin blanc ,
on ne doit pas craindre cet inconvénient. C’est pour cela que
la composition de Tourncfort paroît la meilleure à Chomel ,
qui en a fait préparer de celte manière avec succès , pour
tenir le ventre libre , pour purilier le sang , fortifier l’estomac
et faciliter la digestion , pour dissiper certaines bouffissures
qui menacent d’hydropisie , pour préserver de la sciatique
et du rhumatisme ; en voici la préparation :
Six livres de miel blanc, quatre livres de suc de mercuriale
une livre de suc de bourrache, mêler le tout dans une bassine
sur le feu, et le passer par la chausse sans le faire bouillir
y ajouter ensuite trois deini-setiers de vin blanc dans lequel
on a fait infuser pendant vingt-quatre heures deux onces de
racine de gentiane coupée menue j mettre le mélange sur le
feu, et bien remuer les sucs avec le vin et la gentiane , passer
ensuite sans faire bouillir, puis faire cuire ce qu’on .aura passé
en consistance de sirop qu’on gardera pour le besoin j la dose
est d’une ou deux cuillerées à jeun qu’on délaye dans un verre
d’eau tiède, et on ne mange que deux heures après.
La mercuriale entre dans le lénitif, dans le catholicon , et
dans quelques autres compositions. Quelques-uns font bouillir
une poignée de cette plante dans un bouillon de veau, qu’il*
prennent à jeun pour lâcher le ventre.
Merisier, Cerisier sauvage ( Cerasus major sj’lvestris ,
fructu subdulci , nigro, colore inficienle ). Les fruits de celte
espèce de cerisier sont estimés par les auteurs modernes, comme
très-utiles dans les maladies du cerveau. .Schroder eu fait cas
pour l’apoplexie , la paralysie et l’épilepsie. Simon Pauli con¬
firme, aussi bien que Rœnig , leur vertu spécifique pour celle
dernière maladie , soit qu’on fasse manger ces fruits k ceux
qui en sont atteints, soit qu’on leur en fasse prendre l’eau
distillée au bain de vapeurs. Quelques-uns estiment davan-
tagela quintessence des merises, ou l’esprit qa’on en tire
M É U M 1G3
par la distillation , apnls les avoir laissées en fermentation un
temps convenable pour en développer le principes. Ray assure
queJes sages femmes d’Angleterre font un grand ras des cerises
sauvages pour lesmouvemens eonvulsifsqui aflligent les enfans.
Le marasquin , liqueur agréable et qui a son utilité , vient
d’Italie, de Sicile et de Venise ;re n’estautre chose que l’esprit
de merises blanches, tiré parla distillation après l’effervescence
nécessaire.
Merlan ( Asellus. Gadus merlangus, Linn. ). Poisson de
mer assez connu. On trouve dans la tête de ce poisson deux
petites pierres oblougues qui sont apéritives , propres pour la
pierre des reins, pour la colique néphrétique j elles sont pro¬
pres aussi pour arrêter le cours de ventre. On les prépare en
les broyant sur le porphyre; la dose est depuis un demi-scru¬
pule jusqu’à une demi-drachme.
SIeSURES de plusieurs ingrédiens. Ges mesures des bois ,
des herbes, des fleurs , des semences , sont la fascicule, la
poignée et la pincée. La fascicule est ce que le bras plié en
rond peut contenir ; on le marque par^s. y. La poignt'e ou
manipule est ce que la main peut empoigner ; elle est désignée
par man, j. ou m. y. La pincée ou pugile est ce qui peut être
pris entre les trois doigts ; elle est désignée par pug. y. ou p. J.
La mesure des fruits ou de plusieurs animaux se fait par le
nombre qu’on désigne par N.» ou par paires désignées par pur.
Quand on trouve dans les descriptions ana ou rf « , il faut
entendre de chacun. Par S. une (quantité sujfisante ou au¬
tant au'il faut. Par S. A. ou ex arle. Suivant les règles de l’art.
Par B. M. Balneum Marine , ou bain-marie. Par B. V. Bal-
newn vaporis, ou bain vaporeux.
Mesures des liqueurs en usage à Paris. Les mesures dont
on se sert sont connues ; on se sert aussi du verre à boire ou
du gobelet appelé cyatus ; il contient une dose de potion. On
emploie aussi la cuiller d’argent ordinaire pour doser les sirops,
les potions cordiales ; elle contient environ une demi-once de
liqueur ; on désigne cette dose par cochlea y. On ordonne les
esprits, les élixirs , les essences par gouttes , qu’on désigne
par gui.
Méi m MeumfoliisnnetJii. Athamenta meum, Linn. 552 ),
Il n’y a que la racine seule qui soit en usage lorsqu’elle est
■sèche et mise en poudre ; un dcini-gms ou un gros au plus
dans un verre de vin blanc : on d.juble la dose en infusion.
Cette plante ressemble au fenouil par la découpure de scs
feuilles et par ses propriétés ; car elle pousse également les
mois et les urines , elle dissipe les veuts , fortifie l’estomac ,
464 MIEL
fait craclii-r , et soulage les asthmatiques. Elle a une 0(leui>
très-aroiualique, elle fortilie et fait suer quelquefois. Cette
plante convient aux personnes qui ont des accès de lièvre ,■
accompagnés de grand frisson. Un chirurgien nommé Rotonet
faisait uii ratafia pour l’asthme , dont la hase étoit la racine
de méutn.
La racine de méum entre dans le diacurcuma tnagna de
Mésué , dans la poudre lithontriptique de Nicolas d’Alex-an-
drie , dans son aurea akxandrina, dans le ntithridat et dans
la thériaque.
Miel {Mel ). Suc, que les abeilles sucent sur les fleurs avec
la partie subtile et la plus volatile de la rosée j il fermente dans
leur estomac, ctquand il commence i fermenter, elles le vomis¬
sent dans le fond de leurs alvéoles où ce suc achève de fermenter
peu i peu, jusqu’il ce qu’il devienne miel parfait. A mesure qu’il
fermente , en vertu du principe qu’il a reçu dans l’estomac de
l’abeille, les parties les plus grossières prennent la circonfé¬
rence , et font la cire. Voilà en peu de mots , dit Ettmuller ,
la génération véritable du miel et de la cire. Il y a deux sortes
de miel en général, un blanc et l’autre jaune. Le miel blanc
et particulièrement celui de Narbonne , qui a coulé de lui-
même sans expression , est le plus propre pour être pris inté¬
rieurement. Le miel jaunea uupeu plus d’âcreté que le blanc
il est aussi plus convenable pour les lavemens et pour les re¬
mèdes extérieurs, parce qu’il est détersif et plus laxatif. Oij
doit le choisir d’une bonne consistance, d’un beau jaune et
d’un bon goût.
Le miel est chaud , dessiccatif, nourrissant, ahstersif
apéritif, propre au poumon , béchique, diurétique , résistant
à la corruption.Le miel jaune est détersif, laxatif, digestif
atténuant, résolutif. Le miel n’est pas bon à ceux qui ont le
foie chaud, car il se tourne aisément en bile. 11 est propre
sur-tout aux vieillards pour redonner à la masse du sang le
principe de fermentation qui lui manque , et par la même
raison , il est contraire aux jeunes gens qui ont le sang bouil¬
lant, parce qu’il peut causer des ébullitions et des efferves¬
cences extraordinaires dans la masse de leur sang , et les jeter
dans des diarrhées, des lièvres et d’autres maladies semblables ;
c’est en ce sens que l’on dit cjue le miel se change en bile. 11
nuit aux hypocondriaques, aux scorbutiques, aux femmes
sujettes à la suffocation de matrice , et à ceux qui ont des
grouillemens de ventre , des tranchées et d’autres symptênies
semblables dans les intestins, parce qu’il augmente toutes ces
alïeclions j en faisant fermenter les sucs acides qui en sont la
M I E L 465
cause J en un mot , ce qu’on dit du sucre se peut appliquer
au miel.
Le miel convient int(<rieureinent h l’estomac, pour dissoudre
et dc^terger les matières grossières et visqueuses dont ce vis¬
cère est surchargé ; il convient aussi lorsque les Lrf.iirhcs et
les vaisseaux des piouinons sont remplis d nue semblable ma-»
tière j car en ce cas les hydromels cl les oxymels sont très-
usités : on y ajoute des plantes pectorales , et même les pur¬
gatifs , suivant les circonstances j et par le moyen de la toux ,
la matière visqueuse sort , après qu’elle a été incisée et atté¬
nuée par le ministère du jni( I. la- miel est l’ingrédient ordi¬
naire des ongueiis que les chirurgiens appellent vulgairement
digestifs , et dans ceux dont ils se servent peur délerger les
ulcères , et mortifier le levain inorbi/ique. Les simples diges¬
tifs SC font avec un ^aune d'œuf cru et du miel simplement ^
ou bien avec un jaune d’œuf dur et une once de miel j on bat
le tout jusqu’à consistance médiocre , et que l’onguent
soit devenu rouge j il est suffisant pour riiondilicr , et même
pour préserver de la gangrène , tant les plaies et les ulcères
réceiis et invétérés, que les phagedéniques et les malins ; on
y ajoute ([uel(|uefois du tartre de vin, et on fait cuire le tout
jusqu'à consistance requise, ce qui augmente beaucoup la
vertu abstersive. Le miel seul avec la térébenlhine est uii
excellent digestif contre le levain corrosif des plaies. Quelques
praticiens mêlent parties égales d’esprit de miel et d’esprit de
térébenthine, et distillent le tout à la retorte au fende sable,
ce qui leur donne un détersif admirable pour les ulcères ca-
coétiques et malins.
anthosat ovi de romarin. Concasser dans un mortier
de marbre une livre de (leurs et de feuilles de romarin nou¬
vellement cueillies , les mêler avec quatre livres de miel «u-
iné , les battre quelque temps ensemble , mettre le mélange
dans un pot de terre vernissé, le boucher et l’exposer au soleil ,
ou bien le mettre dans le fumier chaud pendant un mois , en¬
suite y ajouter environ un demi-setier d’eau de romarin dis¬
tillée , ou, à son défaut, de décoction de romarin, boucher
le pot et le mettre sur un petit feu , et dès que la matière
bouillira , la couler avec expression j laisser refroidir le miel
cl le garder.
Il est bon pour la colique venteuse , la léthargie , la para¬
lysie et les maladies hystériques. On ne s’en sert ordinaire¬
ment que pour les lavemens. La dose est depuis une once jus¬
qu’à trois ; mais on pourroit aussi s’en servir par la bouche.
Miei, de nénuphar. Mettre bouillir dans quatre pintes d’eau
II. i
466
MIEL
pour en faire une décoction , quatre livres de fleurs de nénu¬
phar nouvellement cueillies, dont on rejette la partie jaune
du dedans j la couler avec expression , y mêler environ urv
poids égal de miel commun, faire bouillir doucement le mé¬
lange , récumant de temps en temps , jusqu’à consistance de
sirop.
Il est propre pour rafraîchir , pour humeclcr , pour
adoucir les intestins , pour modérer les cours de ventre ; on
ne s’en sert que dans les lavemens. La dose est depuis une
once jusqu'à trois. ^ ,
Miel de paridtaire. Couper et battre dans un mortier, pour
l’écraser , nue bonne quantité de pariétaire tendre ( comme
deux fascicules), cueillie dans sa force à de vieilles murailles,
s’il se peut ; la mettre bouillir dans une bassine avec sept
pintes d’eau jusqu'à diminution du tiers^ couler la décoction
avec expression , faire bouillir de rechef dans la colature ,
environ une demi-heure , une pareille quantité de parié-^
taire écrasée ; couler la liqueur , exprimant fortement les
herbes , la mêler avec un poids égal de miel commun , et faire
cuire le mélange en écuraant jusqu’à consistance de sirop.
Il n’est employé que dans les iavemeus. On s’eu sert pour
la colique néphrétique, pour la pierre, pour la douleur des
reins, pour la difficulté d’uriner. On en met deux ou trois
onces dans chaque lavement.
Miel de raisins. Monder deux livres de raisins de leurs
pépins, le mettre infuser chaudement vingt-quatre heures
dans trois pintes d’eau , puis faire bouillir l’infusion jusqu'à
diminution de moitié , la couler et l’exprimer fortement
y faire cuire deux livres de miel , en l’écumant jusqu’à con¬
sistance de sirop.
Le miel de raisin est propre pour le rhume, pour exciter
le crachat, pour tempérer les âcretés de la poitrine. La dose
est depuis une demi-once jusqu’à une once.
Nota. Quelques-uns appellent miel de raisin la décoction
de raisin évaporée en consistance de miel ou d’extrait j mais
les noms de rob ou de sapa conviendroient mieux à cette
préparation.
Miel de vulvaria ou d’arrochc puante , dite herbe de
bouc. Prendre deux fortes bottes de vulvaria , les inciser
les faire bouillir dans cinq pintes d’eau jusqu’à la consomp,
tion du tiers ; et ayant coulé et bien exprimé les herbes boui¬
lles , faire de nouveau bouillir dans la liqueur une pareille
quantité de vulvaria , . procédant en toutes choses de même
qu’à la preiriière fois 3 puis ayant mêlé dix livres de hou miel
MIEL 467
dans cette liqueur , la clariiier avec deux blancs d’œufs , la
faire cuire jusqu’à la consistance-ndcessaire , et ayant Lieu
dcume' le miel, le garder pour le besoin.
Ce miel produit de très-bons efl'cts dans les maladies hys¬
tériques , et sur-tout pour apaiser les émotions violentes de
la matrice. Il est aussi propre dans les coliques venteuses.
On s'en sert dans les clyslères , depuis deux onces jusqu’à
trois. Ce miel pourra aussi être employé avec succès dans
les ulcères venimeux des animaux à quatre pieds, pour eu
chasser les vers , parce que l'herbe pilée et appliqm'e y est
très-bonne , et mise de même sur le nomJjril des femmes .
tourmentées de suffocation de matrice.
Mikl niercurial et de tabac. On tire le süc de mercuriale
et de tabac par expression eu la manière ordinaire ; on le
depure en le faisant bouillir légèrement , et le passant par
un blanehet ; on mêle ce suc dépuré avec un poids égal
de miel commun , on fait cuire le tout ensemble jusqu’à con¬
sistance de sirop, on coule la liqueur par un tamis découvert,
et ou la garde dans des cruches.
Le miel inercurial est plus purgatif que les autres miels :
on l’emploie dans les l.avemeus pour la colique venteuse,
pour les maladies hystériques. La dose est depuis une once
jusqu’à trois. Le miel de tabac ou de nicotiane purge violem¬
ment. On s’en sert dans les lavemeus des apoplectiques , des
léthargiques, etc.
Miel rosat. Piler dans un mortier de marbre des roses
rouges récemment cueillies, jusqu’à ce qu’elles soient en
pâte , les laisser cinq ou six heures en digestion à froid ; puis
les mettre à la presse pour en tirer le suc , qu’on mêle avec
autant de bon miel ; clarifier le mélange par le moyeu d’un
blanc d’oeuf , puis l’ayant passé chaudement par uii blan-
chet , les faire cuire en consistance de sirop et le garder.
Il est détersif et astringent : on l’emploie dans les garga¬
rismes pour les maux de la bouche et de la gorge ; dans les
injections et les lavemens , quand il est besoin de resserrer
le ventre.
.dutre miel rosat. Mettre digérer au soleil pendant dix ou
douze jours une partie de roses rouges bien pilées, et mêlées
avec deux parties de bon miel, dans un pot de terre bien
couvert j faire ensuite bouillir doucement la matière , après
y avoir ajouté une quantité suffisante de décoction de roses
rouges, puis la çouler avec expression , clarifier la colature ,
et la faire cuire selon l’art. Ce miel ne cédera point en vertu
au précédent.
4..
468 M I L L
Miel violât. Mêler dans un pot, de terre quatre livre*,
de violettes récentes avÊc douze livres de miel commun ,
bouclier le pot , et le mettre sept ou huit jours eu digestion
dans le turnicr ou dans un autre lieu chaud j ensuite faire
une forte diicoction de fleurs et de feuilles de violettes ,
la couler , la mêler dans une bassine avec la matière digérée-
faire bouillir le mélange jusqu’il diminution d’environ le quart
de l’humidité ; lacouler avec expression , et faire cuire la cola-
ture jusqu’il consistance de sirop , l’écumant de temps en
temps ; garder ce miel dans des cruches de grès.
Il est propre pour rafraîchir , pour adoucir, et pour llcher
le ventre, ün ne s’en sert que dans les luvemcns : on en met
depuis une once jusqu’il trois.
Nota. Les violettes simples sont préférables aux doubles
parce qu’elles sont laxatives. Les apothicaires n’y emploient
ordinairement que le bouton qui reste après qu’on en a ôté
la fleur bleue dont ou fait la conserve , et le sirop violât •
c’est aussi dans ce bouton que consiste la qualité purgative
de la violette.
Mille-feuille, ou Herbe militaire , ou Hwhe h
coupure, ou aux voituriers Mille folium vulgare album ^
Tourn. Achillea millefolium , Linn. "). Plante qui pousse pln_
sieurs liges hautes d’environ un pied , dont les feuilles sont
découpées menu , et rangées le long de la côte , représentant
une plume d’oiseau. Elle croît dans les prés, sur le bord de^
grands chemins; cette plante est vulnéraire , chaude, astrin¬
gente et détersive j on l’emploie intérieurement et extérieur
renient pour arrêter toutes sortes d’hémorragies, soit en infn_
sion et en décoction , soit pilée et appliquée sur les plaies
et les coupures , d’où lui vient le nom d'herbe au charpentier
qu’on lui a donné , aussi bien qu’aux autres plantes qui „nt
la propriété d'arrêter le sang , comme la hruiielle, la bugle ,
la grande coiisoude, l’orpiii, etc. La mille-feuille est très-
utile dans le cours déréglé des hémorroïdes et des fleurs-
blanches. Son suc déterge d'une manière surprenante les
ulcères intérieurs , sur-tout ceux qu’on appelle vomiques du
poumon. Il n’est guère de meilleur remède pour les matières
purulentes qui coulent après la taille. Dans les hémorragies,
cours de ventre et incontinence d’urine , on met une petite
poignée de cette plante dans les bouillons, ou bien on la prend
comme le thé j on en a vu d’cicelleiis eflets, mais les femmes
et les jeunes filles sujettes au flux hémorroïdal n'en doivent
pas trop long-temps continuer l’usage , qni leur causeroit
une suppression de règles plus ûcheuse que les hémorroïdes.
M I L L 469
Simon Pauli assure avoir connu des femmes enceintes qui
s'’dloient garanties de l’avorlement par l’usage de la ddcoc-
liou de celte plante. Son suc à six suces avec autant de celui
d’ortie , pris en deux doses îi une heure l’inie de l’autre ,
à rdussi plusieurs fois à Ghomel pour arrêter une hémorragie
survenue p,ar l’ouverture de quelque vaisseau sanguin qui
se dégorgeoit dans le canal intestinal ; cet accident étoit
arrivé à deux ouvriers en faisant des eüorts pour lever un
poids considérable ; ils avoient d(‘j:t rendu par l’anus plus de
deux pintes de sang : il leur fit donner en lavement une
forte décoction des mêmes plantés. On peut donner dans les
mêmes cas la poudre de mille -feuille ?i deux gros , qu’un mêle
avec de la pâle , pour en faire des biscuits astringens. D’après
l'aberna-Montanus , l’eau distillée de cette plante est Irès-
hoiine pour l’épilepsie. .Ses feuilles, légèrement pilées et mises
dans l’oreille , calment souvent la douleur des dents : c’est
un remède éprouvé par des praticiens dignes de foi. Quel¬
ques personnes se servent pour le même eflet des feuilles
de pariétaire.
1.1a mille-feuille entre dans l’eau vulnéraire, dans le baume
polyrresle de Bauderon , dans le mondificatif d’ache, dans le
martialum et dans quelques emplâtres astringens.
Millepertuis {Hjpericum vulgare, Tourn. lïjperi-
cum (fuadrangulutn , Linn. 1104). Plante très-connue , qui
croît dans les bois et autres lieux incultes. Cette plante est
chaude , dessiccative , diurétique et vulnéraire.
On donne le millepertuis intérieurement pour emporter les
obstructions des viscères, pour pousser le sable et les urines,
pour faire mourir les vers , pour di^oudre le sang raillé par
quelque coup ou chute, pour abattre les vapeurs hypocon¬
driaques et soulager les maniaques. Mynsicht et Rolfiusiu-s
proposent pour cela une teinture excellente des fleurs avec
cclh-s A'anagallis. On l’emploie extérieurement pour les bles¬
sures , les contusions, la goutte , les rhumatismes , les mou-
vemens convulsifs , les trembleraens de nerfs , les plaies des
tendons , et généralement pour fortifier les parties , et résou¬
dre l’euilure qui survient a celles qui ont été blessées.
On emploie ordinairement les fleurs , et quelquefois les
feuilles et les semences eu décoction, en infusion et en extrait.
La préparation la plus commune dont on se sert extérieure¬
ment est son huile , qui est ou simple ou composée. La sim¬
ple se fait en mettant les sommités entre fleur et graine dans
riiuile d’olive exposée au soleil pendant quelques jours ;
ou réitère l’infusion avec de nouvelles fleurs sur la même
M I L L
buiie, jusqu’à ce qu’elle soit d’un rouge fonce'. (F ojvz Huile
de niilleperluis coinpoSf'e.
Dans les pays chauds ; on prt'pare l’huile de millepertuis
avec la liqueur balsamique qui se trouve dans les vessies des
feuilles d'orme piqudes par les insectes. Trois onces d’huile
simple de décoction dmolliente adoucissent les hémorroïdes
internes j il faut que le malade la garde un peu de temps •
c’est une fomentation interne vuliu'rairc.
Ces huiles sont excellentes pour toutes sortes de hlossures •
on en fait mCme prendre intérieurement une demi-once ou,
une once dans le crachement de sang et la dyssenterie. On fait
frotter les parties affligées du rhumatisme, de la sciatique et
des humeurs froides avec un.mélange de deux parties d’huile
de millepertuis et d’une de bon espril-dc-vin {alcoltol) j ce
remède est très-résolutif. Il y a peu d’huile ou de baume
composé destiné pour les plaies où ou ne mêle l’huile de
millepertuis.
Préparation d’une teinture excellente , estimée comme un
grand secret pour les maladies dont on vient de parler, et pour
toutes sortes de plaies ; elle a réussi pour le rhutnalistne.
Faire infuser des feuilles de millepertuis épluchées dans une
bouteille qu’on remplit de bon esprit-de-vin ( alcohol ) , ej
qu’on bouche ensuite exactement; la laisser au soleil un mois
jusqu’à ce que la teinture soit d’un beau rouge ; la passer en*
suite, et y faire fondre environ un gros de camphre sur ujj
demj-selier de celte teinture.
L’extrait des Heurs de millepertuis en bouton , digérée^
pendant deux jours daîls l’esprit-dc-viu {alcohol) , expr;,.
mées ensuite , et l’infusion évaporée en consistance d’extrait
se donne depuis un scrupule jusqu’/i un gros. Aiigelus Sala
la prescrit dans la manie , la mélancolie , et les égarenicns
d’esprit quj viennent sans lièvre et sans aucune autre cause
manifeste. Baglivi en fait grand cas dans la fausse pleurésie.
Suivant Bartholin et Rivière , la décoction de millepertuis
l’eau distillée de cette plante et l’infusion de la graine tuent
les vers et poussent les urines. Dans les grandes contusions
dans le soupçon des ulcères dans les reins on dans la vessie ’
on fait avec les fleurs de millepertuis ung conserve qui est
estimée.
Cette plante entre dans les sirops anti-néjdirétique , apé¬
ritif et cachectique de Charas, dans le sirop d’armoise , dans
la poudre de Paulmicr contre la rage , dans la théria([iie
d’Andromaque, la thériaque réformée de Charas , le milhri-
MOLL 471
dat, l’huile de scorpion composée , dans l’onguent mania-
tum , dans le mondicatif d’ache , etc.
Millet , o« Mil ( Milium vulgare sernine luteo mit albo,
Tourn. Milium effusum , Liiin. 90 ). Plante qui aime les
lieux sablonneux , ombragt's et humides. On se sert en md-
dccinedesa semence et de sa farine qui peuvent être cmplnjdes
dans les cataplasmes résolutifs *et dniollicns. Le millet est
rdfrigdratif et dessiccatif, il resserre le ventre , il est aisd
à digérer, et c’est un bon aliu^cnt pour ceux qui y sont accou¬
tumés. Sa décoction pousse puissamment par les sueurs et
par les urines. I.’eau distillée de l’herbe en fleurs est un excel-
lent préservatif contre la pierre des reins. On fait une excel¬
lente décaction sudorifique de cette manière. Faire bouillir
une livre de millet dans trois pintes d’eau de fontaine jusqu’à
ce que le millet soit crevé, et couler la liqueur qui est excel¬
lente dans les fièvres, et spécialement dans les tierces , sur le
déclin de l’accès, pour faire suer ; quelques-uns font cette
décoction dans du vin. Elle convient encore à la petite vérole
pour la faire sortir et en modérer l’eflcrvescence. On ajoute
ordinairement à cette décoction la racine de fenouil ou desca-
bieiise avec quelques figues. Ettmuller préfère la racine de
scabieuse , qui est un excellent vulnéraire, et propre pour
prévenir la phthisie , le pissement de sang et la dyssenterie ,
qui sont les suites de la petite vérole , lorsqu’elle se jette sur
les parties internes. Il est pareillement salutaire de mêler le
sirop de scabieuse à la décoction de millet, pour préserver
la poitrine et les autres viscères contre l’exulcéraiion de la
petite vérole. La décoction susdite convient aux mêmes ma¬
ladies. Le millet torréfié avec du sel commun , et appliqué
on forme dt sachet sur le sommet ou fontaine de la tête ,
remédie puissamment aux affections catarreuses , et aux dou¬
leurs de tête accompagnées de pesanteur et de tension. Ces
sachets sont recommandés par Lindanus pour appliquer sur les
oreilles , même dans la surdité et le tintement.
Mine de plomb [oxide de plomb rouge) [Minium). Plomb
minéral pulvérisé, et rendu rouge par une longue calcina¬
tion au feu. On envoie le minium d’Angleterre. On doit le
choisir net , haut en couleur. Il est astringent et dessiccatif;
on s'en sert dans les emplâtres et dans les onguens.
Molldqüe odorante , ou Mélisse des Moluques ( Molu-
cella levis , Linn. Tourn. ). Cette plante annuelle , originaire
des îles Moluques , se cultive dans les jardins. Elle est alexi-
pharmaque, propre à fortifier le cerveau et le cœur. On l’em¬
ploie en poudre , en cataplasme , en décoction et en infusion.
4; a M O R K
Morei.iæ ( Snlanmn qfflcinarum, acinis nigrUantibus ,
Tourn. Solarium nigrum , liiiiii. afitj ). Pliiiitc tri^s-conime
qui croît proche les haies, le long des chemins , cl fleurit tout
l’cfleî. Elle porte des fruits gros comme des baies de genièvre
ronds , verts au coimneuccinenf , mais en mûrissant ils de¬
viennent mous , noirs et remplis de suc. On se sert en nu'do-
cilié de l’herhe et des baies qui sont rafraîchi.ssantes , astrin¬
gentes et rc'percussives. Le vin dans lequel on a fait infuser
les baies arrête le flux dyssentèrique , ajiaise la douleur , et
chasse toute la malignité par *la sueur ; mais le prim ipal
usage de la morellc est externe dans l’érysipèle , les (lartres ,
les démangeaisons , les inflammations , le feu,volage ; pour
ces mal.adies, ou se sert du jus mêlé avec une sixième partie
d’esprit-de-vin {alcohol). La niorelle est éprouvée contre le
cancer tant occulte et non ulcéré , qu’après l’exiilcéralioii
comme remède palliatif. Iæ suc de celle plante entre dans
tous les onguens et les cataplasmes qu’on ordonne contre ce
mal, et ils doivent toujours être préparés dans nti mortier de
plomb, d’autant plusquecc métal convientlui-mûnicaux can¬
cers , et que pendant la préparation il se détache toujours
quelques parties de plouib qui se mêlent aux remèdes et les
font paroître de couleur grise. On applique l’herhe pilée sur
les liémorroïdes , ou ou les bassine avec son suc tiédi pour
en apaiser la douleur.
L’eau distillée de morclle sert aux mêmes usages que le
suc ,• mais elle n’a pas autant de vertu. Ou emploie cette
plante dans la plupart des cataplasmes anodins.
Suivant Palmer , le suc de morelle, mélangé avec un blatip
d’œuf , est excellent pour cahner 1 inflammation du '
pure qui accompagne les chancres de cette partie. Sebiiin,
assure que cette plante , pilée et appliquée en forme de calai
Î flasme sur les mamelles tuméfiées par r<'paississeiricnt du
ait , le résout facilement. Ray, après le docteur llulse, rap¬
porte que le c.ataplasmc fait avec ses feuilles et la semence <le
lin , bouillies dans du vin muscat , est excellent jtour résou¬
dre toutes sortes de tumeurs et pour dissiper les coniusions.
La décoction d’une poignée des feuilles de mondle dans une
pinte d’eau est bonne pour les femmes tourmentées d’urines
âcres et de fleurs-blanches. Elles peuvent s’en éluver sou^
vent. Cette plante entre en quantité dans l’onguent popu-
leum, dans la triphi-rapersica de Mésué, dans l’onguent pom-
pholix de Nicolas d’Alexandrie , dans le mondicatif d’achc ,
|e martiatum et le baume trantfuille.
Moiielle aniMPAjsTE, ou Vigne de Judée ( Solanuin dut^
MORT, 475
Camara, Tourn. Linn. ). Celte plante, sanncnteuse et grim¬
pante, vivare seulement par ses racines, croît dans Jesendroits
Immides , les haies , les buissons. Ses feuilles sont mod.'rdes,
d’une saveur purement douceâtre, ensuite légèrement amè¬
res , enfin âcre^s. Elles sont apérilives , détersives , résoluti¬
ves , expectorantes. En Afrique, la décoction des sarmens de
la vigne de Judée , bue long-temps et en quantité , guérit la
gale , la goutte , et sur-tout les maladies vénériennes. Les
nègres du .Sénégal emploient de même la racine pour la
chaude-pisse.
Tragus assure qu’on guérit les vieilles jaunisses avec un
verre de vin blanc dans lequel on a fait bouillir légèrement
la lige de cette plante coupée menu ; on en met une livre sur
une pinte de liqueur dans uu pot bleu bouché ■ on la laisse
consommer d’un tiers. Camérarius recominandc a racine de
de cette plante dans l’hydropisie et pour purger les sérosités;
il la fait bouillir dans l’eau , et ajoute Ji celte décoction deux
verres de vin trempé d'eau sah'e : on peut aussi mettre envi¬
ron une poignée de la racine sur une ebopine d’eau , et la
donner ensuite â deux ou trois prises dans la matinée. Jean
Prévost range cette plante parmi les purgatifj de la bile. Par¬
kinson confirme cette propriété par l’expérience.
MoRGni.iMiî [Æsinc nm/ta, Touru. Linn. 389 ).Plante très-
commune qui croît par-tout, dans les jardins , dans les vigno¬
bles , aux lieux ombragés. On la nomme improprement
mouron blanc. Cette herbe est humide , rafraîchissante, adou¬
cissante , épaississante ; elle a presque les mîmes vertus que
la pariétaire, à l’aslrictioii près ; on la dit irès-nourriss.ante ,
et on la fait manger dans l’atrophie et dans la phthisie ; et
Jean Bauhiu assure que son e.iu dislilli'e , ou le vin dans
lequel la piaule a infusé , rétablit ceux qui sont cxtiâmi's
après de grandes maladies. Ou fait manger aux malades qui
cracbent le sang des omelettes lliites avec cette plante hachée
au lieu de persil. Appliquée sur les mamelles , elle dissout
le lait ^ruinclé, et dissipe la trop grande quantité de cette
liqueur. Elle est bonne en décoction pour les galeux après
av.ur fait préc<'dcr les remèdes généraux ; applicfiiée sur les
coiilusiuiis , elle y est bonne ; elle arrête le Ilux des hémor¬
roïdes : prise en décoclion et appliquée cxtéricuremeul, elle
en apaise les douleurs.
Emmanuel Rœnig assure que cette plante est très-adou¬
cissante, etqu on en donne .tvec succès aux enfaus qui ont des
Iraiichécs et des douleurs capables de les faire tomber dans
.t;4 M 0 U s
l«s convulsiims : c’est par-lJt qu’elle est utile i ceux qui loin^
berit dans des iiiouvemens (épileptiques.
Le suc dcépurd de morgeline, à la dose d’une once dans
petit bouillon, la poudre de ses feuilles s<<chdes h l’ombra
h une drachme, ou la décoction d’une poigiidc dans une clio..
pine d’eau , sont les doses ordinaires. L’usage exldricur
cette plante est utile pour nettoyer les plaies et les ulcèrtîs!
Suivant Euniuller , cette herbe , pildc et appliqude sur
mamelles , rdsout le sang coaguld.
MouKO^•. Plante annuelle dont il y a deux espaces en usage
en médecine^ savoiç celui i Heur rouge ( Anagallis pheniceà
Jlore, Tourii. Anagallisarvensis an ) , et celui à llem-
bleue qui n’est qu’une varidtd du premier (^Auagallis cerulcç^
Jlore^. Ces deux mourons, distiiiguds improprement eu initie
ot femelle, puisque la Heur de chacun est hermaphrodite
naissent dans les champs, dans les vignes , dans les jardins -
ils Heurissent presque tout l’dtd. Quand ou ordonne simple*
ment Yanagallis , on entend toujours parler du rouge. L’i,„
et l’autre moufen est amer, chaud , dessiccalif, détersif
aslriugenl. Il est mis au nombre des vulnéraires, et rdcoiu_
mandé par quelques auteurs contrôla morsure du chien eiir»^
gd et de la vipère : on fait boire au blessé un verre de vin ~
dans lequel le mouron a bouilli Idgèreinent ; on en lave 1,.*
blessures, et on applique riierbc par-dessus; on l’ernploj*
aussi tant inUéricurement qu’extdrieureracnt (lans la goinj
et dans la manie. Hartman, pour guérir la manie, fait pretç. ^
(1er un vomitif d’une infusion d’antimoine , et ensuite ij p. i'
user au malade de la décoction de mouron rouge pem],.^*,**’
plusieurs jours. Le mouron est salutaire dans la mélaijcjji^l**'
dans les délires des fièvres ardentes et malignes. C’est ans •
lin excellent vulnt'raire dans les plaies r(érentes, suivant l’ex.*
périence de Potier , qui dit que la décoction du mouroi, •'
fleurs rouges calme les douleurs des vieilles plaies , qui
ordinairement accompagnées de clialcurs et de convulsinii,j
il fait cuire le mouron avec dos feuilles de roses , pu^ il
jilique le tout. Mynsicthus assure que ce même mouron est
un excellent céphalique. Ou a guéri des écrouelles ouverte
en instillant dedans du jus de mouron’i fleurs rouges broyé *
et en appliquant le marc par-dessus. Son eau distilhée (.gt
très-bonne aux inflammations , nuages et ulcères des yeu^
îV son défaut, on peut appliquer l’herbe pilée , ou instiller sojj
suc dans les yeux. *
Mousse d’arbre ( Muscus arboreus, slye Usnea offiQf
fiantm'). La meilleure mnuss(! est celle demelèze, dopi,, ^
MOUT 475
Oc pcsse cl de sapin j celle de peuplier ensuite , mais la blaii-
clie, car la noire ne vaut rien ; et enfin, la meilleure de toutes
est celle de chêne. I.a mousse d’arbre est si'che , astringente ,
et mifdiücrement froide. La plus odorif'rante est celle qui
se trouve sur le cèdre. Le vin où la mousse bl.->riche aura
trempé pendant quelques jours fait dormir profondément,
fortitie l’estomac, arrête les vomissemens, et resserre le ven¬
tre. tlle est très-bonne dans les remèdes qu’on ordonne ponr
le ciTPiir h cause de son odeur agréable. On en donne une
demi-drachme de rodoriférante dans du vin ù ceux qui ont
difficulté d’uriner. Une prise de trois drachmes fait vider
l’eau aux hydropiques. La poudre de mousse arrête le sang.
Mousse de terre (^Muscus vulgatissimus, Tourn. ). Les
feuilles sont menues comme des cheveux bien fins , molles ,
vertes , et quelquefois jaunâtres ; elle rampe, et couvre les ter¬
res maigres , stériles, liumidos, dans les bois, dans les forêts ,
sur les pierres , dans les déserts. Elle est astringente j appli¬
quée , elle arrête les hémorragies.
Mousse terrestre (/^opod/um c.lavatum, Linn. i564).
Plante qui jette du longs sarmens, faits comme des cordes ,
garnis de petites feuilles , d’où naissent d’autres petites bran¬
ches garnies de même. Toute la plante est rude au toucher ;
elle rampe , jettant de petites racines cnpilleuses , comme le
lierre. Vers le mois de juin , elle produit au bout de ses sar¬
mens des chatons presque semblables à ceux des coudriers
qui sont de couleur jaunâtre. Elle croît dans les bols , aux
lieux sablonneux et pierreux. D’après Matthiole , toute la
plante est bonne pour la gravclle, car l’expérience a démontré
que, si 011 boit le vin de sa décoction , ou fait sortir la pierre
des reins ; l’eau distillée de toute la plante fait le même effet.
La mousse terrestre est propre pour exciter l’urine , pour
arrêter le coiirs de ventre , pour le scorbut ; elle a coutume
d’être chargée de certaine farine qu’on appelle autrement le
soufre de la mousse \ qui sert exlé^rieurcmcnt pour guérir les
ulcères sordides et les écorchures ; mêlé .avec la poudre d’en¬
cens et de colophane, il est admirable pour arrêter les hé¬
morragies.
Moutarde , Sénévé. Plante dont il y a trois espèces prin¬
cipales : une dont les feuilles sont semblables celles de la
rave ( Sinapis rapi folio , Tourn. Sinapis nigra , Linn. q55 ) ;
une autre ii feuille d’ache ( Sinapis apii folio , Tourn. Sina¬
pis alla , Linn. cfif). On les cultive toutes deux dans les
champs et dans les jardins ; la semence de la première espèce
est rousse ou noirâtre, et celle de la seconde est blanche. La
4^6 MOUT
troisième espèce ( Sinapis crucae folio , Tourn. Sinapis ar^
vensis, Linii.g^ri ),croît aux lieux rudes , pierreux , humi_
des , maritimes ; clic a les feuilles semblables à celles de la
roquette et sa semence est rougeâtre. La semence de moulard«
est chaude et dessiccative, apèritive , stomacale, aiiti-scorbu_
tique , hystérique , incisive , atténuante. Son principal usage
est pour réveiller l’appétit. Dans les affections hypocondria-
t[ues , dans la fièvre quarte causée par un mucilage tartareux
on en donne une drachme avant le paroxisme; elle convient
aussi au scorbut, au calcul et pour purger la tête. La in<iu..
tarde est excellente pour corriger le sel acide fixe , volatiliser
le levain de l’estomac, et cuire plus parfaitement les alimens.
La moniardc se prépare en pilant la semence avec du vin
doux , ou avec du vinaigre jusqu’à consistance requise j ainsi
S réparée , elle aiguise l’appétit , et perfectionne la digestion
es alimens.
Lorsque le mal hypocondriaque occupe la rate , et qu’ü
y a tumeur , squirre , enflure ou obstruction de cette par¬
tie , la semence de moutarde y est très-salutaire tant intérieu¬
rement qu’extérieurement. Barlholin s’est servi heureusement
de la semence de moutarde pilée avec de Turine, pour appli.
qiicr en forme de cataplasme sur la région de la rate dans une
tumeur dure et squirreusc de ce viscère. La moutarde est
encore admirable , prise intérieurement , pour la cachexie
sur-tout celle des jeunes filles , jointe à l’obstruction du
inenstrucl. Les matelots , en s’embarquant, font provision
de semence de moutarde pour sc préserver et se guérir du
scorbut. Pour sc préserver de l’apoplexie , il faut en preinJi-g
tous les matins une pincée à jeun , seule ou dans quelque
véhicule approprié j ce même remède est bon dans le vei ii/re
et (laits les calarres , sur-tout pour les vieillards. Cette
même semence convient à la suffocation de matrice , (jui est
une espèce de mal hypocondriaque , cl aux maladies sopo_
reuses. L’huile tirée par expression de la semence de mou¬
tarde est propre pour la* paralysie , et pour résoudre le»
humeurs froides.
I.a graine de moutarde est un puissant sternutatoire et u,j
nifÀchicatoirc des plus efficaces. On enferme une drachme de
celte graine dans un linge, après l’avoir concassée légèrement
et on la fait mâcher aux malades menacés d’apoplexie ou dç
paralysie j ce remède les fait cracher abondainmeut , et sou¬
lage aussi ceux (jui ont la tête pesaute et chargée de pituite.
Ainsi la graine de moutarde est utile dans les affections so¬
poreuses et léthargifj^ues j elle est bonne aussi aux personne»
MUGI 477
sujettes aux vapeurs hystériques et hypocondriaques. Dans
les pâles couleurs , dans le scorbut et dans les indigestions ,
011 l’emploie avec succès.
La moutarde préparée , approchée du nez des personnes
de l’un et de l’autre sexe sujettes aux vapeurs, les soulage
dans leurs accès ; elle réveille aussi les léthargiques. Le ca¬
taplasme suivant est un bon résolutif, propre dans la goutte
sciatique , les rhumatismes et les tumeurs squirreuses. Faire
frire des poireaux avec du fort vinaigre , après les avoir ha¬
chés menus , et lorsqu’ils seront cuits , les saupoudrer avec
de la graine de moutarde pilée j si on y en ajoute beaucoup,
ce cataplasme deviendra un vésicatoire assez caustique. Quel¬
ques-uns en font un avec la fiente de pigeon , la moutarde et
la térébenthine, pour l’appliquer dans les endroits où la goutte
se fait sentir j mais Chomcl pense qu’il faut attendre que
riuÜammalion soit passive. La graine de moutarde est bonne
pour les engelures crevées , soit en la brûlant sur une pelle
chaude et exposant le pied ou la main sur la vapeur , soit
en frottant légèrement la partie malade avec la moutarde
ordinaire. Elle entre dans la composition aurea alexandrina
de Nicolas d’Alexandrie, et dans l’emplâtre vésicatoire.
Mucilage {JHucilago. ^iscositas). Corps gluant et épaif.
Il se fait avec des racines et semences pilées au mortier , in¬
fusées dans de l’eau chaude , cuites et coulées â tr.avers une
forte toile. Les racines dont on se sert sont de guimauve, —
de mauve, — de grande consoude j les semences sont celles de
psjlliuin, — de lin, — de guimauve, —de mauve,—de coings.
Les mucilages, entrent dans la composition de plusieurs ein-
j)lâtres : on eu fait aussi avec des gommes et des fruits, comme
gomme arabique , gomme adragaut, colle de poisson, coings ,
figues , etc.
Mucilage de colle de poisson. Couper par petits morceaux
une once de colle de poisson , la mettre dans un petit pot ,
verser dessus une chopiue d’eau chaude , laisser infuser la
matière, l’agitant de temps en temps jusqu’à ce qu’elle soit
entièrement dissoute , et qu’il se soit fait une colle. Si l’hu¬
midité SC consume trop tôt , et qu’il n’y en ait pas assez pour
dissoudre la colle de poisson appelée icltllijcolla , on peut y
ajouter un peu d’eau chaude.
JLe mucilage est très-bon pour ramollir les duretés; on le
fait entrer dans plusieurs emplâtres. >
Mucilage émo/ûemcommim. Couper quatre onces dé ra¬
ciné de guimauve par pe.tits morceaux , les concasser et les
mettre dans un pot de terre vernissée, avec une once de
4n8 M U G U
semence tle lin , et autant de celle de feiiu-grcc ; verser par¬
dessus une pinte et demie d’eau chaude , et après avoir couvert
le pot , le placer sur les cendres chaudes , ou sur un peu
feu pour entretenir la chaleur pendant dix ou douze heures -
ensuite faire bouillir doucement l’Infusion dans le même poj
couvert, jusqu’il la diminution de la moitié, ou jusqu’il cg
qu’elle soit en mucilage, qu’on coule avec expression.
11 est propre pour ramollir les duretés , pour calmer lo*
douleurs, pour adoucir; on en peut faire des fomentations
chaudement.
MücinAGE pour arrêter les hémorragies. Mettre une demi.,
once de semence de coing et autant de celle de psyllium, ou herbe
aux puces , dans un pot de terre , verser dessus six onces
d’eau de plantain , et autant de celle de roses ; couvrir le pot
et le placer sur les cendres chaudes dix ou douze heures
puis faire bouillir l'infusion doucement dans le même pot cou¬
vert, la remuant de temps en temps avec une spatule d’ivoire
ou de bois , jusqu’il la consommation du tiers de la liqueur
et qu’il se fasse un mucilage , qu’on coule au travers d’une
étamine avec ex^presaion.
Il est propre pour arrêter le crachement de sang et le®
autres hémorragies ; on le mêle avec parties égales de sirop de
coing ou de roses sèches , et on eu prend une cuillerée ponj.
chaque dose.
MucinAGE pour les fentes et les crevasses des mains , des
lèvres, des mamelles , etc. Faire macérer il un feu très-doux
dans une raisonnable quantité d’eau de rose, deux gros de
gomme adragaut blanche , pulvérisée subtilement ; en
mucilage, dont on oint le mal dans le besoin.
Mufle de veau ( Anthirrinurn vulgare, Tourn. Anthir^
rinum inajits , Linn. ). Cette plante vivace qui croît sans cul~
ture dans les terres incultes, sur les vieux murs, passe pour
vulnéraire , et on l’emploie en décoction. La racine de ceitg
plante est bonne pour adoucir les fluxions qui tombent sur
les yeux.
Muguet ( Lilium convallium album , Tourn. Convallarid
majallis , Linn. 451 ). Plante qui croît dans les bois , aux
vallées et aux lieux ombragés et humides, et dont la fleur est
en usage en médecine. Le muguet est chaud , dessiccaiif gj
céphalique. On emploie ses racines et ses fleurs, mais partie^,
lièrement les fleurs qu’on ftiit sécher à l’ombre, et qu’on ré¬
duit en poudre ; c’est un slernutatoire assez puissant qu’o,^
ordohiie pour décharger le cerveau dans la paralysie et dans
les fluxi.ms de la tête , sur tout dans l’épilepsie et dans
MULE 479
vertiges. Les racines de cette plante excitent rëternuement
avec plus de violence. On distille les fleurs , et on en fait une
conserve. L’eau distilhfe se donne h quatre onces , et la con¬
serve à demi-once. L’esprit tirii des fleurs par leur infusion
dans l’cau-de-vie, ou l’esprit-de-vin ( alcohol) , est propre à
calmer la frayeur des hypocondriaques , et h ranimer les per¬
sonnes (‘puisées par les femmes. Simon Fauli s’en servoit pour
l’t'pilepsie des enfans dont il oignoit l’t'pine du dos.
Ou prépare le suc de muguet en forme d’huile , en remplis¬
sant de fleurs de muguet un vaisseau qui se ferme bien avec
son couvercle , qu’on enfouit dans un tas de fumier, jiisqu’ir
ce que les fleurs se rtfsolvcntcn suc. 11 estauodin,-et excellent
contre la goutte et l’herpe.
Muguet des bois , ou petit Muguet ,ou Htipalique dtoil(^e,
espèce de gratteron (^Aparina lalifolia , humilitT, inonlana ,
'l’ouru. 114- Asperula odorala , \Àm\. i5o ). Cette plante .a
racines vivaces , ainsi nommée parce (jue ses feuilles sont
rangées autour de sa tige en forme d’étoiles, croît aux lieux
montagneux et dans les bois ; elle rend une odeur très-douce
et agréable. Elle est chaude et dessiccative , ou plutôt tem¬
pérée; elle est propre au foie et au cœur. Son usage principal
est dans l’obstruction du fl ic, dans la jaunisse et dans les ch.a-
leur du foie pour lesquelles on l’applique aussi extérieuremeut.
Les Allemands en mettent infuser en mai dans leur boisson
à laquelle elle donne une agréable saveur; elle réjouit et for¬
tifie le cœur et le foie mal disposé ; prise en infusion ou eu
décoction , elle excite Turinc , les mois , et h.âte l’accouche-
incnt. On l’applique avec succès sur les plaies, sur-tout quand
la fièvre et l’infiammation y surviennent.
Muuet ( Mulus'). Animal .assez connu ; la femelle s’appelle
mule ( inula ). L’ongle ou la corne du mulet c^t propre pour
arrêter le flux des menstrues et les autres hémorragies ; on
en donne intérieurement depuis un demi-scrupule jusqu’à deux
scrupules ; on en fait aussi des fumigations. Le sang (le mulet,
ou plutôt de mule , enduit, guérit les verrues. Le vin dans
lequel on a mis infuser les verrues d’un mulet est bon à boire
contre r(fpilepsie. L’urine avec sa bourbe , guérit les cors des
pieds, et est très-salutaire à la goutte. La fiente de mulet arrête
le flux menstruel et la dyssenterie , apaise la douleur de la
rate et excite la sueur; et pour cette raison on en fait infuser
quelques pelotes toutes fraîches dans un verre de vin blancsur
des cendres chaudes pendant quelque temps, ensuite on passe
le tout par un linge , 011 fait avaler la colaturt^à un pleuré¬
tique , ou le couvre bien , il sue abondamiceut, et guérit par
48o M use
ce moyen, sans le secours de la saigin^e. Au défaut de fiente
de mulet, on peut se servir de la niênie manière de celle dii
cheval. Pour les autres maux ci dessus marqués, la dose de
fiente de mulet séchée et pulvérisée, est , depuis un scrupule
jusqu’à une drachme , prise dufis un véhicule convenable.
Mumie {Afvmia ). Vojez au mot Honunc.
Muriek (^Miirus nigra aut alba , Liiin. i Sgb). Arbre grand
et ranieux dont il y « deux espèces , le blanc et le noir , sui_
vant la couleur de ses fruits -, le noir est le plus usité ; on les
cultive dans les jardins. L’écorce de la racine est chaude et
dessiccative , amère , abstersive et astringente ; elle désopilç
le foie et la rate, lâche le ventre et tue les vers larges , elle a
une grande amertume. J.es mûres blanches sont peu usitées
leur saveur étant fade et désagréable. Les mûres noires avant
leur maturité sont rafraîchissantes , dessiccatives et trôs-as~
tringentes. Leur usage interne sert dans toutes sortes de flux -
savoir , la diarrhée, la dyssenterie, le crachement de sang, Ig
flux menstruel. I.’usagc externe sert en gargarisme dans les
inflammations de la gorge et de la bouche, et les ulcères des
mêmes parties. Les mûres dans leur maturité sont rafraîchis^
santés et dessiccalives , elles purgent ; mangées au comment
cernent du repas , elles étanchent la soif et excitent l’appétit
elles nourrissent peu et sônt aisées à se corrompre, elles adoni
fissent la poitrine. Le jus de mûres noires en maturité impriinç
aux doigts une couleur difficile à effacer, et qui disparoît
d’abord qu’on les frotte avec d’autres mûres vertes. La décoc,
tion de feuilles de mûrier seules , ou avec de la racine eu gar¬
garisme , guérit le mal de dents.
On faitavecles mûres noires un sirop très-utile pour adoucir
lesâcretés de la gorge et de la poitrine ; on en mêle une cuil¬
lerée dans un. verre d’eau. On ordonne ce sirop sous le norn
de diamorum. Pour le faire composé , ou y ajoute du verjus
de la myrrhe et du safran. Cordus le faisoit avec le suc
mûres , le suc du fruit de ronces , de framboises , de fraises
et du miel , et ou les emploie daus les gargarismes pour les
ulcères de la bouche et de la gorge. L’écorce et la racine du
mûrier sont délersives et apéritives en décoction. L’écorce du
mûrier , mise en poudre et prise en bol , liée avec le siron
d’absinthe , à la dose d’un demi-gros, est très-Lonne contre
vers solitaire.
Muscade et M\c.is{Moschata, sivenuxaromatica). L’ar¬
bre qui porte la' noix m uscade croît dans l’Asie , dans les îl^.^
Molusques, et particulièrement dans celle de Banda. Sou fruj^
est comp ié de d^ux enveloppes et d’un noyau ou aiuarido .
M Ü S C 48t
k première enveloppe est ('paisse et ( harnue, comme celle de
de la noix ordinaire ; la seconde est mince et tendre , elle
couvre immédiatement la muscade comme un r((s(!au , et s’en
S(<pare dans sa maturité , après que la première i corce est ou¬
verte et tombée. Cette deuxième écorce s’appelle mac/s, ou
improprement Jleur de muscade; elle est d’im j;,une rou¬
geâtre et orangé , d’une odeur très-agréable , et fimniit une
buile excellente pour les douleurs et les tumeurs dai.s les join--
turcs. L’amande qui occupe le centre de ce fruit est la tuus-
cade dont on se sert si communément dans la cuisine, et ejne
tout le monde connoît. Les Indiens L'iit conlin' ce fruit avec
ses enveloppes , comme nous faisons les noix j mais elles sont
dangereuses, car ceux qui en mangent avec excès tombent
dans des assoupissemens léthargiijues.
La muscade est céphalique , cordiale , hystérique , stoma-*
chique et carrainative; elle fortifie le cteiir et le cerveau , ré¬
tablit le cours du sang et des esprits ; elle pousse les mois ,
arrête la diarrhée , le vomissement, et dissipe l,es vents ; elle
apaisse le cours de ventre , et devient anodine et assoupissante
lorsqu’elle est rdtie et d(*pouillée de son huile ; car le marc des
amandes pilées et pressées, donné à un demi-gros , est astrin¬
gent et propre dans la djssenterie ; elle remédie à la lipothy¬
mie et à la jialpitalion de coeur, diminue la rate et arrête les
fleurs blanches. La poudre de muscade, prise dans un jaune
d’œuf, est excellente dans la lienterie.
On râpe la muscade , et on la donne en poudre Jusqu’i
quinze ou vingt grains en bol avec la conserve d’absinthe,
pour arrêter le vomissement. Le remède suivant a souvent
réussi à Chomel pour cette maladie et pour fortifier l’estomac.
Mettre en poudre muscade, girofle , canelle, et poivre de cha¬
cun deux gros, faire ensuite rôtir une croûte de pain de la
longueur et largeur de la main , la' tremper dans le vinaigre
pour l’amollir , l’égoutter et la saupoudrer du côté de la mie
avec la poudre ci-dessus , puis l’appliquer sur la région de
l’estomac , après l’avoir présenté au feu j couvrir le ventre
d’un linge chaud avec une bande qui tienne cette croûte eu
état ; ce remède est bon pour la colique venteuse.
A- la lin de l’accès d’une fièvre intermittente , quinze mus¬
cades dans un verre de vin, avec deux gros de sucre, provo¬
quent et soutiennent une sueur abondante , et qui emporte
la fièvre, si le malade a été préalablement saigné suflisamment
et bien évacué par haut et par bas. Tout le monde connoît
le frustratoire du vin , de la muscade et du sucre. I.es mili¬
taires croient qu’une noix muscade , avalée sur le champ de
II. 5
48'j M Y R A
Lataille , lorsqu’on a ÔK; blesst? ,pt'ul: garantir de Ja gangrène
une plaie dont Ic paiisemeul scroit trop retarde.
On tire par expression l’huile de muscade qui a les
vertus ; on en frotte l’estomac et les parties nerveuses qui sont
foibles. .Celte huile est einployc<e dans la th(<riafiue ntforindc ,
dans les pilules de (iharas qui sont propres pour la coliffu^^
La noix muscade entre dans les tabh ttes stoniaclnques, Jan.s
la poudre aromati(|ue rosat , et dans la poudre réjouissante.
Le macis a les mêmes vertus , et entre dans les mêmes con,-
positions j et outre cela , fui l’emploie dans la poudre contre
l’avortement, et dans celle contre la dyssenterie j U entre
aussi dans l’orviêtau , dans le diapht'uic et dans la bdnêdicte
laxative.
Myrabolans , ou Mirobolans ( Mjrobolani ). Fruits gros
comme d.es prunes , qu’on apporte des Indes où ils croissent
principalement vers Coa , aux environs de Dêcan et de Ben¬
gale. 11 y a cinq espèces de niyrobolans , qui sont les citrins^
les chébules, les bellirics, les emblics et les noirs ou indiens.
Les myrobolans citrins sont ceux de tous qui sont le plus eu
usage dans la médecine. 11 faut les choisir bien nourris
pesaus , durs , de couleur jaunâtre , d’un goût astringent
assez désagréable. I.es chébules doivent être gros, bien nour¬
ris, de couleur jaunâtre obscur, d’uu goût astringent tirant
sur l’amer. Les bellirics doivent être choisis gros , bien nour
ris , entiers , de couleur jaunâtre , unis et doux au toucher '
d’un goût astringent. Les emblics sont apportés coup,(s pj, *
quartier, séparés de leur noyau , et séchés. 11 faut les choisi,,
nets , sans noyaux , noirâtres eu dehors , gris en dedans '
d’un goût astringent , accompagné d’un peu d’âcreté.
Indiens s’en servent pour verdir les cuirs et pour faire de
l’encre. Enfin les noirs ou indiens doivent être bien nourris
noirs, d’un goût aigrelet et astringent. Les myrabolans de
toutes les espèces sont légèrement purgatifs et astringeus
à peu près comme la rhubarbe ; mais ou estime les citrins
propres pour purger particulièrement l’humeur bilieuse ; les
indiens pour purger la bile noire ; les chébules , la pituite et
la bile ; les bellirics et les emblics purgent la pituite seule.
La dose est de six drachmes â une once et demie. Les myrabo¬
lans purgent avec quelque astriction , et on ne les emploi,,
guère que dans les diarrhées , et les autres Ilux où il
purger , déierger et resserrer en même temps. On les joint
û la rhubarbe dans la dyssenterie et dans la diarrhée maligne
dans le flux hépatique , etc. Il u’y a que la pulpe et la partie
la plu* subtile qui purge j l’écorcc ou la partie la plus gros..
M Y H R 40 -
siire resscrn;. En infusion , ils piirgont sans asiriclion , ot la
liqueur la plus pri>pre est le petit lait. Lorstju’on les donne
en substance, ou dans une forte décoction , ils sont purgatifs
et astringens en m6nie temps. Si on les torrt<fîe tant soit pcv,
ils resserrent sans purger , sorte que les effets cli.angent
suivantles prtfparations. Ils entrent dans la confection Ilaniec,
dans les pilules tart.arées de Quercdtan , dans celles dVsule
de Fernel, dans le sirop magistral et dans celui de funieierre.
Myrbhe ( Mjrrha ). La myrrhe est une résine qui coule
par incision d'un arbre qui croît en Afrique, dans l’Arabie ,
chez les Abyssins et chez les Trogloditcs. La plus belle est
en morceaux transparens, d'un rouge foncé et rouillé ; elle
se met en poudre aisément dans les doigts : son odeur est
assez forte , et son amertume considérable ; celle qui est
noir.itre , et reinplie de terre et de saletés , est à rejeter. Le
véritable stacté des anciens est cette liqueur précieuse qui se
trouve dans le centre des gros morceaux de myrrhe, lors¬
qu’elle est récente, ou, suivant Dioscoride , le stacté est une
préparation de la myrrhe dissoute dans un peu d’eau. Celte
drogue ne se trouve point ; celle qu’on vend sous ce nom est
artificielle.
La myrrhe est un bon remède pour lever les obstructions
des viscères, pour pousser les mois , et pour les autres mala¬
dies de. la matrice ; elle est utile dans la colique, la toux ,
l’esquinancie , la pleurésie , les frissons des fièvres ; elle tue
les vers , soulage dans le cours de ventre et dans la dyssente-
rie. On l’ordonne en bol , en pilules , en opiat , comme la
gomme ammoniaque ; elle se met plus facilement en poudre
qu’elle , et la dose est la même. On tire l’extrait de myrrhe
avec l’eau-de-vie , ou l’esprit-de-vin ( n/co/io/). L'huile par
défaillance se fait par le moyen des oeufs durs , comme l’en¬
seigne Léinery dans sa cliimie ; on tire aussi l’esprit et l'huile
par la cornue au bain de sable. La inyrrlieTest employée avec
succès extérieurement, étant très-résolutive et vulnéraire;
elle est propre h résister à la pourriture et ii la carie des os.
Son usage est contre le feu sacré , la gangrène , les tumeurs,
les plaies récentes et invétérées , sur-tout celles de la tête ,
eonü-e les ulcères et la corruption des parties internes ; mâ¬
chée et avalée insensiblement , elle guérit la puanteur de
l’haleiiie. La myrrhe en poudre, enveloppée dans une toile
d’araignée , et mise dans la narine , arrête le sang qui coule
du nez.
Elle entre dans la thériaque d’Androniaque , dans la con¬
fection d’hyacinthe, le pliiloiiium , les pilules d’agaric , les
484 AI Y R T
cailioliques de Potier , l’huile de scorpion compostée , c{
l’élixir de propriété de Paracelse. Ou prépare des trochisqucs
de myrrhe. Elle est aussi employée dans plusieurs eiiiplitres
et oiigueiis, entre autres dans le martiatum , l’onguent des
apOtres , l’emplâtre divin ,celui.de mélilot, l’eiuplâlic styp-
tique , Voxjcroceum , etc.
Myrte , ou Meurte (^Mjrthus cornmunis iialica , Tourn.
Mjrthus cornmunis, Linn. (>75). Arbrisseau toujours vert
et odorant , dont il y a beaucoup d’espèces qui difl'èrent par
la grandeur de leurs feuilles, et par la couleur de leurs fruits,
dont les uns sont blancs , et les autres noirs. Le myrte est
dessiccatif et astringent. L’usage interne est rare , excepté
dans le flux de ventre et le crachement de sang, l.es feuilles
de myrte corrigent la puanteur des aisselles j appliquées en
forme de poudre, elles arrêtent la sueur ; en forme de Iriction
elles soulagent les membres catarrciix ; remédient au cours de
ventre , guérissent la puanteur de l’baleine , apaisent l’hé¬
morragie du nez, et guérissent le polype avec du miel et du vin.
Les feuilles, et les fruits ou baies appelées mjrtilles , sont
en usage intérieurement et extérieurement, et ont la pro¬
priété de resserrer. On emploie principalement le sirop l'ait
avec le suc des fruits , qu’on ordonne depuis une demi-once
jusqu’à une once dans les julcps ou potions astringentes et
rafraîchissantes. Dans les pertes de sang des femmes , le sai¬
gnement de nez , et le flux excessif des hémorroïdes ,‘ce sirop
est excellent , ainsi que dans le cours de ventre et dans la
dyssenierie : on fait avec les feuilles de myrte échauff,!^^
des fomentations très-utiles dans les foulures de nerfs et U-a
luxations ; ou bien on emploie leur décoction pour les niê-
ines usages. Le suc de myrtille, épaissi en forme de rob , se
donne h deux gros ou demi - once dans les mêmes maladies
que le sirop.
La décoction ou l’eau distillée des feuilles et des fleurs de
myrte est délersivc , astringente, propre à fortifier les par¬
ties , et sur-tout les gencives j elle convient , en gargarisme,
à tous les maux de gorge. I.e vin dans lequel on fait bouillir
les baies de myrte est très-bon pour les rapports aigres
pour le hoquet, pour le relâchement de la luette, la chutu
du fondement et de la matrice.
On prépare une huile , par l’infusion des baies de myrte
dans l’huile , qu’on appelle oleurn mjrlillorum, pour la dis¬
tinguer de celle qu’on fait par l’infusion des feuilles , qu’on
appelle olcum mjrti : l’une et l’autre servent pour fortifier
les membres : on en fait une onction sur l’estomac, dans le»
N A T U 485
vomissemens et clans les cours de ventre. L’huile des baies
est pr(<ft*rable Ji celle des feuilles.
Ces fruits ont doniid le nom au sirop de myrte coinposd de
Mdsud : ils entrent dans les irochisques de ramich du même
et dans l’onguent styptique de Feruel.
N
jX" APF.I.. Voyez Aconit.
Naiicotiqtjes , ou Stupéfactifs ( Narcotica'}. Remèdes
qui apaisent les douleurs en excilant le sommeil et ôtant le
vif sentiment de la partie; entre lesquels on met la racine
et les feuilles de jusquiamc , la racine de mandragore , les
feuilles de pavot blanc et de solanuin sotnniferum ; les fleurs
aussi de jusquiameet de pavot blanc , desquelles on prépare
le sirop appelé diacodiutn, qui se donne jusqu’à une once,
avec la décoction de feuilles de laitue et les fleurs de nénu¬
phar , pour exciter le sommeil. Mais entre les remèdes nar¬
cotiques , il n'y en a point de plus propre ni de moins cher
cpie Vopiurn , qui, étant préparé, est appelé laudanum ; il
eveite doucement le sommeil, il convient ît la toux sèche,
il arrête le crachcincnt et tout flux de sang immodéré, comme
aussi toutes les grandes évacuations, la diarrhée , la dyssen-
terie ; et il est si puissant , qu'il semble engourdir la plus
véhiiinente douleur, qui ne cède pas ordinairement à d au¬
tres remèdes ; il se prépare ainsi. Faire dessécher sur une
pelle chaude , ou dans un plat de fer-blanc sur le réchaud ,
une once d’opium bien conditionné , jusqu’à ce qu’il ne fume
plus, le mettre ensuite dans un plat de fer-blanc ou d’ét.iiu ,
avec du bon vinaigre rosat , qui surnage la matière de deux
doigts • Je faire digérer à petit feu , et sur la fin de la diges¬
tion y ajouter une drachme de poudre de la racine d’angéli¬
que ou Je souchet, et en former de petits boulons de deux,
trois ou quatre grains chacun ; car ce remède se donne à celte
dose à l’heure du sommeil dans une cerise confite, un pruneau
cuit, ou un peu de conserves de roses liquides.
Natüre , ou Bi.anc de Baleine {Sperrna ceti ) , que le»
anciens ont cru être la semence de la baleine , et que Schro-
der met au nombre des bitumes , n’a été connue , dit Ett-
nmller , que depuis peu d’années ; Bartholin et les auteurs
modernes nous ont appris qu’elle se trouvoit dans la tête
d’une grosse baleine , dont il y a un grand nombre en Groen¬
land. Ce qu’on appelle semence de baleine ^ dit un curieux ,
486 NAT U
SC trouve en si grande quantit(? dans des têtes de baleines ,
qu’uiic seule tête eu remplit des iiiuids entiers. C’est une ma¬
tière graisseuse et jautiilre , que l’on rend blauclie et rrislal-
liiic en la coulant par un taïuis de soie, pour séparer certain
excrément oléagineux qui s’y trouve quelquefois im'laugé j
ou dissout la partie qui a été roulée dans une lessive irés-
ârre , faite avec les cendres gravelées et la chaux vive j à force
de remuer celte dissolution , elle blanchit comme du lait el
jette une écume qu’on a soin de lever. nature de baleine ,
ainsi dépurée et séparée de la lessive , est desséchée h l’ombre
et à l’air, et non pas au soleil.
Voih'à la tiature de baleine dont on se sert, et qui n’a point
été décrite par aucun auteur. Elle est ordinairement envoyée
de Bayonne et de Saiul-Jean-clc-Eui. Ou doit la choisir en
belles écailles blanches , claires , Inisaiilcs , car elle jaunit en
vieillissant, et étant vieille , elle est plus capable de faire du
jnal que du bien. Le blanc de baleine abonde en sel volatil et
en soufre, ce qui est cause qu’il nage sur l'eau comme l’huile j.
mais si ou le broie avec du sucre , il se dissout plus aisément
dans les liqueurs aqueuses , pourvu qu’elles soient chaudes.
Il se mêle facilement aux huiles ; et si on le délaie avec de
l’huile d’amandes douces, on a un bon remède contre les dou¬
leurs internes ; il ne se fond ps avec la môme facilité dans
les liqueurs spirilueuses.
Les principales propriétés de ce médicament sont pour
adoucir l’âcrcté des humeurs , pour tempi-rer les acides, pour
relâcher les membranes trop tendues , pour ramollir les du¬
retés , pour calmer les douleurs , et en même temps pour
résoudre et déboucher. On l’emploie aussi avec succès dans
la coagulation du lait et du sang par les chutes ; ou autre¬
ment , dans la pleurésie , la péripueumonie j dans les diificul-
tés d’uriner et dans la colique.
George AVilhem prétend qu’il n’y a pas de meilleur remède
contre les catarres sulToquaiis , qui , selon Ettmuller, ne sont
pas une délliixion ou débordement de quelque matière séreuse,
comme ou le dit, mais une coagulation du sang dans les vais¬
seaux du poumon, occasionnée par un acide contre nature qui
cause des rcsscrreinens el le sentiment de suffocation dans
celle rencontre j dans ces occasions , on délaie une demi-
drachme el même une drachme de blanc de baleine dans tm
peu d’eau d’hysope bien chaude ,'OU dans du sirop de cette
plante , ou dans de l’eau ou du bouillon , qu’on fait boire au
malade. Les enfans à la loainello sont sujets ces catarres ,
Cl pour les en délivrer , il n’y a <ju’à leur faire prendre dans
N A V E 487
une pelite quantité de lait environ la grosseur d’un pois de
blanc de baleine , et puis les laisser dormir ; il dit avoir guéri
par ce moyen plusieurs enfans qu’on avoii abandonnés comme
morts.
Ettimiller assure aussi que ce remède est souverain dans
ces sortes d’occasions , et il le loue comme spt'eKique contre
la coagulation du sang. 11 est difficile , ajoute Wilhem , de
trouver contre la pleurésie un remède plus efficace. On délaie
un demi-gros de ce blanc de baleine et sis grains de ca«o-
reuin dans un jaune d’oeuf, on le fait prendre au malade,
qui boit un peu d'eau de cerfeuil par-dessus. La dose ordinaire
du blanc de baleine est depuis un scrupule jusqu’à uu gros
pour les adultes , et depuis trois ou quatre grains jusqu’à
huit pour les enfans. On le peut prendre seul en substance et
sans aucun mélange. Quelques-uns le prennent dans de la
bierre toute chaude , et s’eu trouvent bien.
Navet, ou Naveau {Rrnssica /mpï(S,Linn.q^i ). Plante
potagère dont il y a une espèce cultivée , et l’autre sauvage ,
qui ne diffère de la première que par sa racine qui est beau¬
coup plus petite. Elle croît dans les blés ; sa semence est
pivférée en médecine à celle du navet cultivé. La semence du
navet est chaude , dessiccalive , abstersive, apéritive, diges¬
tive, atténuante et incisive; elle résiste au venin, elle entre
dans la thériaque d’Andromaque ; et on l’ordonne très-souveut
dans les fièvres malignes et pétéchiales, en forme d’émulsion.
La prise est d’une drachme, pour la poitrine , pour l’asthme,
pour la plithisie, étant prise en décoction chaude comme un
bouillon avec du sucre, ou en sirop fait avec du sucre et une
forte décoction de cette racine,
La meilleure manière de faire le sirop de navets est de
les couper par rouelles après les avoir ratissés , d’en remplir
un pot de terre , le couvrir ensuite , et le boucher exacte¬
ment avec de la pâle , le mettre au four après en avoir tiré le
pain, l’y laisser pendant douic ou quinze heures , séprer le
jus qui se trouvera au fond du pot, et sur quatre onces de ce
jus mettre une once de sucre candi; la dose est d'une cuil¬
lerée , ou seule, ou mêlée avec un verre de tisane ou d’eau
simple. Ce sirop a réussi dans des rhumes très-opiniâtres.
La semence du navet est apéritive ; on eu prend deux
gros , concassés et infusés dans un verre de vin blanc : celle
du navet sauvage entre dans la thériaque, sous le nom de
seinenbiiniados. Elle est cordiale ^ et quelques-uns la broient
dans l’eau de chardon-béni ou de scorsonuère, au poids d'uu
488 N E F L
pros, et la donnent dans les fièvres malignes en émulsion ,
ainsi (juc dans la petite vt^role et la rougeole.
Sclirader assure qu’un gros de cette semence est propre
dans la suppressiou d’urine et la jaunisse, et que son liuile
calme les tranchées des eiifaus. La pulpe de navet, passée au
tamis et raéi('e avec du sucre , est utile dans la toujc et dans
les Iluxions de la gorge.
On se sert aussi extérieurement de la racine du n.avet râ¬
pée , appliquée eu cataplasme , pour digérer , résoudre , apa[,
ser les douleurs. Les navets cuits sous la braise , appliquas
derrière les oreilles, sur les carotides, font révulsion, et
apaisent eflicacemeut la douleur des dents. Un navet cuit
devant le feu comme une pomme, et appliqué, apaise la
douleur de la goutte. Il est bon contre les engelures des
talons et autres parties , mal qui paroît de peu de consé¬
quence au commencement, mais qui a souvent des suites
dangereuses , comme la gangrène et l’exulcération des par¬
ties pour cet clfet on le peut faire cuire , et l’appliquer
siinpleiuciit en forme de cataplasme sur les engelures.
Navette. Semence d’une espèce de chou sauvage qu’ou
appelle colsa; on cultive cette plante pour en avoir la se-
menée, dont on lire une huile par expression qu’on .appelle
finiïe de navette. Sa couleur est jaune, son odeur ii’est point
désagréable , et sou goût est doux. Appliquée extérieurement
elle est résolutive, adoucissante ; elle dissipe puissainmenî
les venls eu clyslères, seule , ou .avec l’huile de lin ; elle est
bonne contre la colique et les autres maladies venteuses
et dans les constipaticiis désespérées, où les clyslères et les
autres remèdes lie fout rien.
NefLier. {Mespillus Sj'lvestris , Tourn. Mcspillus gernia-
nica, Linn. 684'- Arbre de médiocre grandeur , dont le fruit
s’appelle tièjle : il croît dans les haies, dans les buissons ; on
le cultive aussi dans les, jardins où il porte des fruits plus
gros. On les cueille en automne quand ils ont atteint leur
grosseur parfaite , et on les met sur de la paille où ils s’amol¬
lissent , et deviennent bons à manger. I.es iièdes sont rafraî¬
chissantes, (lessiccalives et d’unesaveur austère: cl le resserrent
et constipent puissamment, et sont contraires à l’estomac •
les molles resserrent moins, sont moins nuisibles, mais plus
sujettes à la corruption. On les emploie intérieurement lors,
qu’elles sont encore vertes dans le flux de ventre , ladyssente-
ric , le vomissement, la nausée ; et en général dans tous les
cas où les fibres relâchées ont besoin d’être resserrées. Les
nèfles confites avec du miel sont le plus eu usage, car elles
N E I G 489
sont plus agiv'ables à la bouche sans avoir perdu de leur
aslriction. Forestus a apaisé plusieurs diarrhées très-opi¬
niâtres , et qui résistoient îi tous les remèdes , par l’usaqe seul
des nèfles crues ; elles réussissent encore mieux dans la dys-
sanlcrie. Les noyaux de nèfles réduits en poudre sont recom¬
mandés par plusieurs auteurs pour chasser la pierre dos
reins , que cette poudre est capable de briser : on en peut
donner une drachme dans un verre de vin blanc, après y
avoir, infusé du soir au malin. Les feuilles ont les mêmes
propri<'tés que les fruits, et les mêmes usages. On s’en sert
dans les gargarismes pour les inflammations de la gorge.
La tisane faite avec la décoction de bois de néflier , coupé
par morceaux et bouilli quelque temps , est utile dans le flux
de ventre lientc'rique.
Les nèfles entrent dans le sirop de myrte composé de
Mésuéjet les feuilles de néflier sont employées dans l’onguent
de la Comicsse, que Varignana a proposé.
Neige ( Nix). Elle est raréfianle, humectante, détersive,
rafraîchissante , propre pour la brûlure , pour les ophtalmies,
pour les inflammations. On distille une eau excellente pour
éclaircir la vue des vieillards avec les fleurs de bluets macé¬
rés dans de l’eau de neige fondue, qu’on appelle par excel¬
lence eau de casse-lunettes, parmi les eaux distillées. Selon
Bartholin , si on applique de la neige sur la chair à l’endroit
où l’on veut faire un cautère , ou faire l’ouverture pour tirer
la pierre de la vessie, sur-tout si c’est à un enfant, elle l’en¬
gourdit , et empêche qu’on ne sente la douleur. Mise sur les
yeux affligés d’ophtalmie , cllcapaisc la douleur et la guérit,
selon l’expérience du même , aussi bien que la douleur de la
goutte de cause chaude,si on frotte l’endroit avec de la neige;
appliquée sur une plaie , elle eu arrête promptement l’hémor-
‘i'gie, et apaise les douleurs de tête, provenant de cause
chaude Craton dit avoir vu de bons effets de l’application de
l’eau de neige recueillie au mois de mars, qu’on avoit laissée
fondre dans une bouteille de verre, pour guérir la rougeur
et la douleur des yeux, ce qui est confirmé par l’expérience
de Bartholin. .Selon Zarutus, la ngige, tenue dans la bouche
et renouvelée de temps en temps , a apaisé de violentes
douleurs de dents provenant de cause chaude. La neige est
encore utile ù plusieurs autres maladies, qu’on peut voir
dans le traité qu’en a fait Thomas Bartholin, qui prétend
qn’on doit préférer celle de mars à celle des autres mois. Pour
en avoir l’eau, on la met foudre d'elle-même dans la cave ,
et Payant passée ensuite par un linge blauc,on l’y conserve.
i9(
dej
O N E R r
peur qu’elle ne gèle, dans des vaisseaux de verre ou de grès.
Nénuphah, ou Lis d’dtang , ou Volant à'eavi^Nj'mphaea
alba, Touni. Litiu. ) Plante aquatique dont il y a deux
espèces, une à fleurs blanches qui est pr<;fèrèe, et l’autre
dont les fleurs sont jaunes. L’un et l’autre nénuphar naissent
dans les marais , dans les étangs, dans les rivières, où leurs
feuilles nagent sur la surface de 1 eau. La racine et la semence
de nénuphar sont rafraîchissantes, dessiccativeset astringentes.
Les feuilles et les fleurs sont rafraîchissantes et humides ; on
se sert de toutes ces parties, particulièrement contre le flux
de veutre, contre les âcretés d’urine, contre l’effervescence
et la dissolution du sang. La racine est recommandée contre
la manie; la prise est d’une drachme ù une drachme et demie
en poudre. On se sert de la racine et des fleurs de cette plante
dans les maladies où il est nécessaire d’apaiser le mouvemeut
violent du sang et des esprits ; dans les fièvres ardentes , dans
les insomnies , dans les inquiétudes et agitations d’esprit,
dans l’ardeur et la rétention d’urine , dans l’inllammation des
entrailles, on se sert avec succès de la tisane faite avec la
racine de nénuphar. Le sirop préparé avec les fleurs , donné
au poids d’une once dans les juleps et les potions rafraîchis-
chissaiites, a les mêmes vertus. L’usage externe des feuilles
et des fleurs est contre la chaleur des fièvres et les insomnies
en forme de lotions aux pieds, ou eu mettant des feuilles
sur les lombes, les tempes et les plantes des pieds. On fait
une eau distillée des fleurs, un sirop simple par l’infusiou des
fleurs, un sirop composé , une conserve de fleurs, un extrait
de racines, une huile par l’infusion des fleurs, et l’onguent
de nymphaen. Avec les calices et les étamines de ces fleurs
on lait un miel qu’on donne ii deux onces dans les lavemens
adoucissans et émolliens.
Nerprun , Noirprun , ou Bourg-épine {Ratnnus caihar-
tiens, aut soliUvus, I.inn. 279). Arbrisseau qui porte des
baies molles, grosses comme celles du genévrier, vertes au
commencement, mais qui noircissent eu mûrissant. 11 croît
dans les haies, dans les bois et autres lieux incultes ; il aime
les ruisseaux , les lieux humides ; on cueille son fruit quand
il est mûr, en automne, vers le temps des vendanges. On
doit choisir les grains gros, bien nourris, noirs, luisans, glu-
lineux, nouvellement cueillis, succulens. Ces baies purgent
la bile, la pituite, et spécialement les sérosités; elles con¬
viennent à la cachexie , à l’hydropisic , k la goutte, au rhn-
^uatisme , k la paralysie. La dose des baies est de dix k vingt ;
il est nécessaire de manger aussitôt qu’on les a avalées, afin
N I E L 491
qu’il SC rencontre dans l’cstoniac une substance capable
d’('mousser racrimouie de leur sel ; car aulreracnt elles cxci-
Icroient des Iranchées considA'ablcs. Quand elles sont 5(^01168,
finies pulvf*rise , et la dose est d’une deuii-dracbiiic i une
draclime et demie, incorporées avec de la conserve île fleurs
d’oranger ou autre. En di'coctioii, la dose est de (juaranle ii
soixante baies. On se sert plus ordinairement du sirop de
nerprun ; la dose est d’une once '1 une once et demie.
Quelques-uns appellent ce sirop sirupus domeslicus , ou
sirupus de spind cervinû. 11 est en usage dans l’iiydropisie ,
la cachexie , la goutte , le rbumatisme et les maladies lon¬
gues et opiniâtres. Oliomel en a donne' îi des malades enlk's
coiisidib'ablement , deux desquels avoient de l’eau cpanchde
dans la capacitd du bas-ventre , et ils ont étd guéris j ils eu
ont pris jasqu’h qnatre fois, de deux jours l’un, une once
h chaque fois, avec, autant de manne dissoute dans une décoc¬
tion convenable. Sydenham a rcmarqud avec raison que le
sirop de nerprun altère les malades considérablement ^ sur¬
tout quand on le donne seul, et qu’on n’a pas la précaution
de manger un potage léger immédiatement après. Solénander
s’en sert dans la goutté et le calcul. La décoction de ses baies,
faite avec un demi-gros do crème de tartre, dans un bouil¬
lon :t moitié fait , bouillie pendant une demi-beure , purge
doucement et sans tranchées.
NiEni.E, Barbiche, ou Barbe de capucin, ou Toute-
Epice ( ISigella arvensis coniuta , Tourn. Nigeüa arvensis f
Liun. 755 ). Plante annuelle qui croît sans culture thius les
champs, et qu’on trouve dans les blés, ,>iur-tout après la mois¬
son. La graine de cette plante est en usage en médecine ; sou
infusion est api'ritive , et rétablit les règles ; elle est aussi
incisive , et procure' l’expectoration : sa dose est d’uii gros.
L’huile qu’on en lire, par expression eu par infusion , a les
mêmes vérins. Dans la colirfue venteuse on fait une tisane
avec les sommités de camomille, de mélilot et de graine de
nielle. Cette semence est aussi très-propre à résoudre les
matières glaireuses qui s’amassent dans les sinus de la tête ,
et fond les rhumes du cerveau et rcncbifréneineut ; pour cela
on fait infuser une pinci^e de feuilles de marjolaine dans un
verre de vin blanc , où l’on met un gros de graine de nielle ;
on passe le tout par un linge, et on en respire par le nez.
La graine de nielle entre dans le sirop d’armoise, dans
l’élecluairc des baies de laurier de Rhasis , dans les tro-
ebisques de câpres de Mésué , dans l’huile d« scorpion de
Malhiole,
N O L I
Noix DF. GALLE, ou Galles ( Gallae). Excroissance qui
naît sur un chêne du Levant. 11 y en a de deux espèces ([nj
sont différentes par leur grosseur , leur figure, leur couleur ,
leur surface polie ou raboteuse et rude, l.es meilleures vien¬
nent d’Alep et de Tripoli. Il faut les choisir bien nourries
et pesantes, non percées. Elles sont astringentes; donn-es
en poudre , elles arrêtent promptement tout Ilux de ventre.
On en fait entrer dans plusieurs emplâtres , dans les ongueus
dans des injections , dans des fomentations. Pilées et'appli*
quées , ou prises en breuvage avec du vin ou de l’eau , elles
servent, selon Dioscoride, à la dyssenterie, lienterie, et â ceux
qui sont sujets aux délluxions de l’estomac. Cuites , broyées
et réduites en cataplasme , elles servent beaucoup aux apos-
tumes chaudes , et aux relâchemens et descentes du fonde-
nient et de la matrice. Si on a besoin d’une astriction médio¬
cre , il faut les faire cuire dans de l’eau ; mais s’il faut beau¬
coup resserrer, il faudra les faire cuire dans du vin j et plus
on voudra resserrer, plus il faudra que le vin soit gros et rude.
Les galles brûlées étanchent le sang, et acquièrent par la brû¬
lure une certaine inordacité et chaleur , et sont de beaucoup
plus subtiles et plus dessiccatives que celles qui sont crues.
Quand on les veut préparer pour arrêter le sang , il faut les
mettre sur les charbons , et les laisser entièrement embraser
puis après les éteindre dans du vin ou dans du vinaigre. On
mêle la décoction de noix de galle avecla dissolution de vitriol
Cf d’alun , pour empêcher la gangrène et pour déterger les
ulcères ; cette décoction est très-noire.
Noli me tangeue , sive Balsamina lutea. Espèce de balsa¬
mine , ou plante qui a , proche de ses feuilles , plusieurs
petits nœuds remplis de suc , et les siliques ou fruits qui ren¬
ferment la semence s’ouvrent au moindre attouchement qu’ou
leur fait, et la font sauter en l’air en manière de ressort ,
ce qui lui a fait donner le nom de noU me tangere. Cette
plante croît dans les bois , aux lieux humides , ombragés.
Prise en décoction ou en eau distillée, elle est très-apériiiyg
propre pour faire uriner , pour briser la pierre des reins et de
la Vessie. Gesncr remarque que cette plante est bonne poup
provoquer l’iirine , sur-tout son eau distillée , et que ses
feuilles appliqui'es conviennent à la strangurrie , et à caltner
la douleur ; eu ayant mis cinq feuilles infuser dans un verre
de vin qu’il fit boire îi une femme travaillée de strangurie
elle se trouva soulagée par celte potion ; et un chien ayant
pris d’un bouillon dans lequel on avoit fait bouillir une poi-
gnçe de cette plante , rendit une très - grande quantii^
, NOYE 4^3
d’urine pendant' une lioure et demie,et plusieurs heures après
son ventre se lâcha , et il fut copieusement purgé. Les nœuds
qui sont proche des feuilles , ont fait conjecturer à cet au¬
teur que le noli me toiigere pouvoit être propre à la goutle
nouée , k cause de sa figure j et cette conjecture s’est trouve'e
confirmé par l’expérience , car les feuilles piléesetappliquées
en forme de cataplasme avec l’huile de lis , ou quelque autre
huile appropriée avec quoi on les fait bouillir, résolvent puis¬
samment le nodus de la goutte.
Nombril de vénls ( Cotylédon major, Tourn. 90. Coty.
ledon umbilicus , Linn. ). Celte plante vivace croît sur les
rochers humides, sur les vieux murs •, ses feuilles sont rafraî¬
chissantes , et produisent , ainsi que la joubarbe , de très-
bons effets dans les inflammations externes, sur les brûlures,
les hémorroïdes et les duretés des mamelles j leur suc est
destiné au même usage.
Noter (Ynaryug/anr, sive regia vulgaris, Tourn. Jugions
régla , Linn. i4i5 ). Cet arbre croît dans les terres grasses.
Les noix vertes sont chaudes et dessiccalives , les sèches
le sont beaucoup plus ; elles sont de difficile digestion , peu
nourrissantes, contraires à l’estomac, bilieuses; elles font
mal 11 la tête , et irritent les maladies des poumons , et prin¬
cipalement la toux. L’écorce verte de noix fait vomir douce¬
ment ; son suc tiré par expression , épaissi selon l’art, se
nomme rob nucurn, 11 est recommandé avec justice par Hart¬
mann dans les maux de gorge, spécialement dans l’inflamma¬
tion de la luette , des amygdales et dans l’esquinancie. On
l’emploie dans cette dernière maladie dès le commencement
pour arrêter l’inflammation. Les noix confites fortifient l’es¬
tomac , donnent bonne bouche et corrigent la mauvaise
haleine. On tire par expression des noix sèches une huile fort
en usage dans la médecine ; elle est très-adoucissante et réso¬
lutive; elle est, au rapport d’Haudry , bonne contre les vers
et la gale qui vient au visage des enfans. Boyle assure qu’ayant
pris de temps eu temps deux ou trois onces de cette huile ,
vieille au moins d’une année , parce que plus elle est vieille ,
plus elle â de vertus, mêlée avec de l’huile d’amandes douces,
cela lui a plus servi qu’aucun des autres remèdes dont il avoit
usé plusieurs années auparavant, et lui a fait rendre en forme
de sable menu la gravelle dont il étoit tourmenté. Ou donne
aussi des lavemens de cette huile avec succès dans les grandes
douleurs de la colique néphrétique ; on l’emploie aussi pour
les coliques venteuses , pour résoudre et pour fortifier les
nerfs. Mêlée avec partie égale d’eau de chaux , elle est bonne
494 NOYE
aux brûlures. Bnuillie avec du vin, elle est bonne aux ulccre»
auxquels les feuilles de noyer, bouillies clans de l’eau avec uu
peu de sucre, sont aussi très-efficaces , si on applique dessus
des compresses Ireinpi^es dans celte dc'coclion , ou les feuilles
mêmes, l.e suc qu’on tire de la racine du noyer apaise les
douleurs de la goutte et de la colique ndphrt'iique ; et outre
cela il convient aux c'pbaliques. Les feuilles et les clialons
ou fleurs de noyer sont aslriiigcntes, sudorifiques, et propres
E our résister à la lïialiguitê des liuincurs , prises en décoction.
a poudre de ces chatons desséchés est excellente dans la dys-
senterie , donnée au pfûds d’une drachme dans du gros vin
rouge , et pour la colique et la suffocation de matrice dan»
du vin blanc.
Les anciens ont reconnu dans les noix une espèce de contre¬
poison. Ray assure qu’en Angleterre les noix rôties , man¬
gées à jeun , sont un préservatif contre la peste.
On distille les fleurs dans leur saison , on fait macérer dans
l’eau qu’on en relire les noix lorsqu’elles sont parvenües au
tiers de leur grosseur , on les distille ensuite , et on garde
la lufueur distillée dont on se sert pour mettre en digestioii les
noix lorsqu’elles sont bonnes ;i confire , c’est-h-dire , avant
leur maturité. Ces trois distillations difl('renles ainsi réunies
forment l’eau des trois noix qui est sudorifique , apéritjve
cordiale , stomachique et hystérique. Ou l’ordoniie avec suc¬
cès depuis quatre jusqu’à six onces dans les fièvres malignes
dans la petite vérole , les vapeurs hystériques, les indiges¬
tions, la colique venteuse et î’hydropisie. Chomel en a vu de
très-bons effets dans cette espèce d’hydropisie qu’on appelle
leucophlegmatie ou bouffissure universelle.
Les coquilles de noix sont aussi sudorifiques , on les em¬
ploie dans les tisanes avec la squine , la salsepareille et les
autres ingrédiens qui entrent dans la tisane sudorifique pro¬
pre pour la vérole. Les zestes de noix mis en poudre , et don¬
nés jusqu’à demi-gros dans uu verre de vin rosé , guérissent
la colique venteuse j rien ne soulage plus dans cette maladie ,
qu’un lavement fait avec un quarteron d’huile de noix , un
verre de vin et un demi-setier d’eau de son ou de décoc¬
tion émolliente. Cbomcl a donné avec succès dans la même
maladie un verre de bon vin rosé dans lequel ou .avoit éteint
à huit ou dix reprises des noix sèches allumées. L’eau de noix,
à la dose d’une ou deux cuillerées , avec un peu de sucre ,
redonne le lait aux nourrices , et peut être utile à réparer
ceux qui se sont épuisés avec des femmes. Les feuilles de iniyer
sont employées uiilemcnl pour la brûlure , étant graissées
(K I L L 495
d’nn onguent fait des parties dgales d’huile de noix et de cire
jaune.
Voyez llcxhes aux deus.
O
OcHRE ( Ochra, terra metallica). Terre ou masse sdche ,
graisseuse, friable , douce au toucher , de couleur jaune ou
(lorde. On la calcine au feu jusqu’à ce qu’elle ail acquis une
couleur rouge ; c’est ce qu’on appelle ochre rouge. L’une et
l’autre de ces terres est einpldyde dans la mddecine. On les
choisit nettes, fragiles, hautes en couleur. Elles sont rdsolii-
tives , dessiccatives, astringentes ; appliquées extérieurement,
elles arrêtent les'excroissances , dissipent les tumeurs dures ,
et font disparoîire les marques des coups et les contusions.
Quelques-uns veulent qu’elles soient diurétiques , et d’autres,
pour toutes sortes de flux de sang, prennent gros comme un
auf de pigeon , d’ochre qu’ils mettent en poudre dans un
bouillon , et ayant Lien remué le bouillon, afin que rien ne
demeure au fond, ils le font boire au malade.
OEiL DE BOEUF {Biiphtalmum tanacetiminorisfolüs, Tourn.
yiulhemis tinctoria , Linn. ). Celte plante croît dans les dépar-
teinens méridionaux de France , auprès de la mer , dans les
prés secs et arides. Elle entre dans l’eau vulnéraire , et plu¬
sieurs la substituent à la grande pâquerette. Tragus estime la
décoction des fleurs dans du viu pour chasser les vers, et pour
adoucir les douleurs de la colique. Il ajoute, qu’il s’est servi
avec succès de cette décoction dans les maladies du foie, et
que ce remède est un bon apéritif. Ses feuilles sont vulnéraires.
OE1LI.ET DE JARDiN ( Catyophillus hortensis , Tourn.
Dianthus Liun. ). Plante qu’on cultive dans les jardins pour
la beauté de ses fleurs, il y en a de diverses couleurs. On se
sert en médecine de l’œillet rouge simple préférablement au
double , qu’on choisit haut en couleur, et bien odorant. Il est
chaud et sec, céphalique et cordial , il est ordonné principa¬
lement dans le vertige et l’apoplexie, l’épilepsie et autres
afl'ections des nerfs, diins la syncope, la palpitation de cœur,
et contre les vers.
On en fait un sirop et conserve qu’on ordonne sous le nom
de tuniea, depuis une demi-once jusqu’à une once et demie.,
La décoction de ses fleurs est un excellent cordial j Simon'
Pauli assure avoir guéri une infinité de personnes avec ce
remède , lesquelles étoient afiligées de fièvres très-maligues j
/jgG 0 I G iS
cette décoction les falsoit suer ou uriner, selon les divers
efforts (le la nature, elle leur fortifioit le cœur, et caliuoit leur
soif. Dans les potions cordiales les plus lempt'rt^es , le sirop
d’œillet est employé, lors même que la fièvre est violente; ou
le délaie alors dans l’eau distillée d’alléluia , sans y ajouter
de tlu'riaque ni d’autre remède volatil ou sudorifique. On fait
infuser les fleurs d’œillet dans l’eau-de-vie, et on y ajoute du
sucre , pour eu faire un ratafia bon pour les indigestions et
pour les vents.
Oignon {AlUum ceya j Linn. 451 ). Plante de diffiirentcs
espèces qui ont le® mêmes vertus , et il suffit de choisir les
plus âcres, savoir, ceux qui ont la tête un peu longue. Ou ne
SC sert en médecine <[ue de la racine ou bulbe. L’oignon est
chaud et sec , apéritif, incisif, détersif, mais venteux par la
grossièreté de sa substance. En décoction (îaiis du miel , ij
sert principalement â inciser et h déterger le tartre des pou¬
mons ; en infusion dans du vin , il excite les mois des femmes
et tue les vers.
Six onces du suc de la racine et des feuilles d’oignon, avec
un peu de sucre candi , est un puissant diurétique ; il faut
appliquer en même temps sur la région de la vessie un cata¬
plasme fait avec les feuilles de pariétaire et de mauve , et les
oignons cuits et passés par le tamis , pour les réduire en une
pulpe ou bouillie épaisse. Ce cataplasme appliqué sur le nom¬
bril , et la potion ci-dessus, ont quelquefois réussi dans l’iiy-
dropisie. Les oignons seuls cuits sous la cendre et écrasés
appliqués ensuite sur la région de la matrice après un accou¬
chement laborieux, ont fait vider une matière purulente et les
restes de l’arrière-faix d’un piifant qu’on avoit tiré par mor¬
ceaux. Un oignon coupé par rouelles, infusé dans un demi-
seticr de vin blanc , est uii remède éprouvé pour la néphré¬
tique.
L’oignon est pectoral et apéritif ; quand il est cuit et amorti
sous la braise, et mangé avec de l’huile et du sucre, il apaise
la toux et soulage les asthmatiques. La salade d’oignons cuits
de même pousse les urines, et appliquée sur les reins elle sou¬
lage le rhumatisme. Fernel et Ambroise Paré assurent qu’un
oignon écrasé avec un peu de sel, et appliqué sur la brûlure
toute récente , en apaise la douleur et empêche qu’il ne s’y
forme des cloches. Dans la migraine on applique avec succès
sur la tête, des oignons partagés en deux, et imbibés d’esprit-
de-vin {alcohol). L’oignon pilé et mêlé avec du beurre frais
apaise les douleurs des hémorroïdes ; le jus d’oignon dont on
a imbibé du coton , mis dans l’oicille, en (lissipe le bruissement.
L’oignon
0 L I V 497
L’oiguon nV'st pas sfulcincut api^iiiif, il est aussi diapho-
r^tique, et pr<jpre dans la pesta. On donne aux pcstilerds le
suc exprimé d’un oignon dont on aoté le coeur qu’on a rempli
de thériaque, et qu'on a lail cuire dans un four ; on a soin de
les couvrir pour aider à la sut ur que ce remède procure ; ou
applique eu même temps uu pareil oignon écrasé sur le bubon
pestilentiel.
Olivier ( Oha saliva , Tourii. Olca euroyaca flAan. j 1
Arbre de grandeur médiocre, dont il y a une espèce cultivée ,
et l’autre sauvage ; on les cultive dans les pays chauds ; ils
aiment les lieux secs et argileux. Les feuilles de l’olivier sont
rafraîchissantes , dessiccatives et astringentes. Leur usage
{ irincipal est externe dans la ci'phalalgie , le lltix de ventre ,
herpe et les autres maladies semblables.
Les olives dont on tire la meilleure huile et la plus douce
par sa saveur et par son odeur, sont les picholines. 11 faut que
les olives soient dans une parfaite maturité pour donner de
J’huile, et qu’elles soient noires : avant cela leur suc est trop
gluant. L’huile qui sort la première est appelée huile vierge;
elle est préférable aux autres pour les remèdes. Elle adoucit
]eS tranchées de la colique , et les douleurs du ttuiesine et du
la dyssenterie , soit qu’on la donne par la bouche à une ou
deux cuillerées , soit qu’on la mêle avec les décoctions émol¬
lientes , en lavement, ou dans de l’eau seule, à la dose de deux
ou trois onces. L’huile d’olive est bonne contre les v'ers; c’est
en bouchant l’ouverlnie de leurs trachées dans leur peau , et
eu fermant le passage à l’air , (ju’ils sont suft'oqués. Elle
est aussi très-propre pour arrêter les progrès des poisons cor¬
rosifs, comme sont l’arsenic, la sandaraque, rorpiment, etc. ;
mais il faut en boire nue quantité sullisaute. L’huile qii’ou
emploie si communément dans les emplilres et dans les ou-
guens est la plus vieille et par conséquent la plus résolutive.
Plusieurs personnes mangent h jeun des rôties à l’huile ,
pour avoir le ventre libre ; d’autres en boivent une ou deux
cuillerées dans un verre d’eau tiède, pour se faire vomir. L’huile
et le vin, battus ensemble , font un baume propre pour la brû¬
lure j c’est ce qu’on appelle baume du Samaritain. Le marc
ou lie d’huile d’olive , appeli-e amurca , est un bon remède
pour le rhumatisme et pour la sciatique ; pour la rendre plus
pénétrante , on y ajoute uu peu d’eau-de-vie ou d’esprit-de¬
vin (a/co/m/). Sfhroderassure qu’en W'estphalie on fait avaler
une si forte dose d’huile d’olive avec de la bière à ceux qui ont
été blessés , que la sueur des malades que ce remède excite
a l’odeur de l’huile.
4^8 O N G U
L’iiuile ompliaciiie , recomniandt^e par les anciens pour le*
lit'inorragies,se tiroit, selon eux, des olives vertes. Quoiqu’il
y ait des auteurs qui prétendent qu’elle dtoit naturelle , il est
certain que les olives vertes ne fournissent qu’un suc visqueux
et gluant, parce que leurs principes sulfureux ne sont déve¬
loppes que dans leur parfaite maturité j ainsi il paroît plug
probable que cette huile oinphacine étoit une infusion de
drogues astringentes dans 1 huile d’olive ordinaire. Les olives
vertes sont astringentes j on ne les mange que cotililcs avec
du sel : c’est une nourriture des plus légères, qui n’est propre
qu’à exciter l’appétit.
Les femmes se servent de l’eau des olives appelées muria
pour calmer les aflfeclions hystériques nommées maux de
mère j on la donne aussi aux hommes sujets à l’aflectiou hypo-
condriaque , à la dose d’un bon verre; on peut la donner aussi
en laveiueiit. Les feuilles de l’olivier sont astringentes; plu¬
sieurs personnes s’en servent en gargarisme pour les iiiUani-
niations du gosier.
Oagüens ( Unguenta '. Compositions de graisses, d’huiles,
de cires, de poudres auxquelles on donne ordinairement des
consistances approchantes de celle des graisses dont on se sert
pour panser les plaies , les ulcères, et guérir les autres maux
externes. Èanslcur préparation, la proportion de l’huile doit
être, selon Gallien, de quatre fois autant d’huile que de cire
et de huit fois autant que de poudre ; la matière se prend ordi¬
nairement des herbes sèches , ou des minéraux et terres pu) _
vérisés qu’on doit jeter dans le cérat à demi-refroidi, et pu|g
les agiter tout doucement et continuellement avec une spatule
de bois , de peur que la composition ne vienne à se gruineler ■
et quand on veut mettre dans lesonguensquelques sucs arides
et secs , on les doit premièrement pulvériser , et puis après
les dissoudre; s’ils sont liquides, on les mêle tels qu’ils sont
dans le reste de la matière , et on les fait cuire jusqu’à entière
consomption de leur partie aqueuse. Quant aux poudres, elles
doivent être très-subtiles , sur-tout celles des racines, bois ,
feuilles , fleurs et résines sèches ; et pour les gommes, il les
faut ramollir avec un pilon de fer bien chaud, ou les dissoudre
dans du vinaigre ou autre liqueur convenable. Les autres
ingrédiens encore plus humides, se mélangent diversement ;
ou laisse couler ou filer tout doucement la térébenthine dans
le vaisseau de l’onguent , et on fait cuire en perfection , ou
dans du vin , ou dans quelque autre liqueur convenable , les
herbes qui sont par trop humides , ou les parties des animaux
qui ne se peuvent pas réduire en poudre j; on laisse consoni-
O N G U ^95
mrr toute leur hiiini(lil(< surperllue , puis on passe le tout p:u‘
le couloir, el dans celle liqueur on jeltc la poudre et la cire
dans la proportion ci-dessus di'signt^e, pour en faire l’onguent
de bonne consistance. Aux onguens qui sont destinds pour les
ulcères , el qui sont coinposi's de choses naindrales , pour une
once d’huile on inel une demi-once de poudre et deux ou trois
drachmes de cire.
Onguent admirable de Nicodème. Pulvériser deux onces
de myrrhe , autant d’aloës et autant de sarcocolle , les incor-
])orer dans une bassine avec trois quarterons de miel deumd ,
y ajouter un demi-setier de vin blanc , faire bouillir le md-
lange à petit feu , l’agitant toujours avec une spatule de bois,
jusqu’il ce qu’il soit épaissi en consistance d’onguent, le gar¬
der au besoin • f{uclqucs-uus y ajoutent une once de colcothar.
Il ddtergc , il moiidifie les plaies , les vieux ulcères et les
fistules; il agglutine , il cicatrice , il résiste à la pourriture;
ou en met dans les plaies avec de la charpie.
Onguent œgjpliac , ou de miel. Quatorze onces de bon
miel, sept onces de fort vinaigre, et cinq onces de vert-de-
gris ( oxide de cuivre vert ) ; au lieu de piler du vert-de-gris
H sec dans le mortier, à la manière ordinaire,dont la poudre
subtile qui s’dlèveroit entreroit dans les yeux et dans le nez,
et y causeroit une cuisson insupportable , on le met dans une
poêle de cuivre sur un très-petit feu , el l’y ayant écrasé avec
un pilon de bois , et bien délayé avec du vinaigre, on passe
le tout par un tamis de crin , et en cas qu'il reste du vert-
de-gris sur le tamis, on le remet dans la poêle, et on l’y
broie et délaie avec une portion du même vinaigre ; on les
passe par le tamis , en sorte qu’il n'y reste que les parties
inutiles du cuivre et de marc de raisins qui s’y irouveut ordi¬
nairement mêlées ; on fait cuire alors sur un petit feu relie
dissolution de vert-de-gris avec le miel, les remuant de
temps en temps, jusqu’à ce qu’ils aient acquis une consistance
d’onguent un peu molle, et une couleur assez rouge.
A'ota. On ordonne cinq onces et demie de vert-de-gris ,
au lieu de cinq onces seulement, à cause du déchet des par¬
ties de cuivre et du marc de raisins qui sont mêlés. Celte
manière d’incorporer le vert-de-gris avec le vinaigre , au lieu
de le piler à sec , a été inventée et communiquée par Charas.
Il est propre pour déterger et consumer les chairs baveuses
et la pourriture ; il résiste à la gangrène.
Onguent basilicum , ou suppuratif de Lénerj. Cire jaune,
suif de mouton , résine, poix iriv ale , tércbeiilhinc de Venise,
de chaque une demi-livre; huile commune , deux livres, et
6 ..
5oo 0 N G U
demie ; couper par morceaux la cire et le suif, casser la rt^-
siiie et la poix.noire , mettre fondre le tout dans l’huile sur
un feu médiocre , couler la matière fondue , et y mêler la
térébenthine • il est meilleur que celui de Mésué , composé
avec la cire , la résine , la poix noire , de chaque une demi-
livre ; et l’huile commune , deux livres, qu’il appelle telra-
p/iarmacuui ou basUicurn minus.
hv basilicum , ou suppuratif, digère les humeurs , avance
la suppuration. Si on ajoute de la myrrhe et derolii>an réduiia
en poudre subtile , on aura unguenlum basilicum majus ,• il
sera plus détersif et plus vulnéraire que les autres.
Onguent blanc de céruse de Rhasis corrigti. Rompre six
onces de cire blanche en petits morceaux, la faire foudre
sur un petit feu dans une livre et demie d’huile rosat ou
commune , y mêler avec un histortier huit onces de céruse
(oxide de plomb blanc par l’acide ucéleux) , réduite en
poudre subtile , et enfin une drachme de camphre dissous
dans un peu d’huile ; agiter l’onguent jusqu’à ce que les in-
grédiens soient bien unis ensemble.
Nota. Les six blancs d’œufs que Rhasis y mêle pour le
rendre plus rafraîchissant, le font corrompre j c’est pour¬
quoi il vaut mieux y en mêler quand on veut s’en servir.
Il y ajoute de plus quatre onces de céruse et une drachme
de camphre ; mais, ainsi composé , il est trop dur , trop sec
et sent trop fort j on retranche même souvent de la com¬
position tout le camphre , à cause de son odeur désagréable.
Il est propre pour dessécher et guérir les brûlures , là
gratelle , les démangeaisons de la peau, les dartres, les plaies
légères, comme les écorchures.
Onguent blanc de Fernel. Quatre onces de céruse (oxide
de plomb blanc par l'acide acéteux') , deux onces de litharge ;
les laver long-temps dans l’eau rose ; ayant fait écouler toute
l’eau rose , mettre la céruse et la litharge dans le mortier ,
et y ver.ser petit à petit , en remuant toujours, ce qu’il faudra
d’huile rosat pour en faire un onguent d’une bonne consis¬
tance; sur la lin, y ajouter un peu de vinaigre blanc, et une
drachme et demie de camphre en poudre.
Il rafraîchit, et est un peu astringent, il apaise les in¬
flammations et les brûlures , il apaise et réprimé le feu de la
galle et des démangeaisons, et toutes les saillies bilieuses.
Nota. 11 peut suppléer aux onguens de litharge , au nuiri-
tum de céruse cru et de céruse cuit , appelé emplâtre de
céruse ; il possède toutes les vertus de ces différens onguens.
O N G U Soi
Onrtjent contre le rhumatisme, la sciatique, etr. Faire
fondre sur une assiclle, en y nitdaiii un bon verre de vin, qua¬
tre onces de savon noir , et remuer le tout sur un feu doux
jusqu’il re qu’il soit riMuit en consistance d’onguent : frotter
les parties douloureiisesaussi chaudement qu’il est possible et
appliquer dessus le linge qui a servi k faire la friction , en le
niaintcnant avec une bande ; re remède actif et pibu'trant ne
convient pas dans le rbuniatisinc aigu ou acconqiagnd de
OsGVT.NTpour faciliter la dentition des enfans. Mêler par¬
ties égales de beurre frais et de miel commun , pour en frotter
les gencives plusieurs fois le jour.
On&ti ent contre les tumeurs scrofuleuses ou humeurs
froides. Vieux oing de porc , miel blanc , bonne huile d’oli¬
ves , farine de seigle lainiséc , de chacun trois onces ; jaunes
d’oeufs frais , trois : nettoyer l’oing et le piler ensuite dans un
mortier de pierre ou de marbre , en y ajoutant successive¬
ment le miel , les jaunes d’oeufs, l’un après l’autre , et l’huile
d’olives. Tout étant bien mêlé , y incorporer peu i peu , et
en remuant toujours, la farine de seigle, et le garder dans un
pot de faïence.
Onguent à'jircœus. Gomme élémi, trois livres -, suif de
mouton , saiii-doux, de chacun deux livres j huile de mille¬
pertuis , une livre; térébenthine, trois livres ; orcanelle,
demi-poignée. Fondre et liquéfier toutes ces drogues ensem¬
ble sur un feu médiocre ; passer ensuite par un linge pour
en séparer les impuretés qui se trouvent dans la gomme élémi :
laisser refroidir la colature.
Onguent vésicatoire perpétuel. Onguent basilicumou sup¬
puratif , demi-livre ; cire neuve jaune , six gros ; les fondre
sur un petit feu dans une terrine vernissée; retirer ensuite
la terrine, et lorsque la matière sera i moitié refroidie , ajou¬
ter à ce mélange : canth.aridcs , une once ; euphorbe , deux
gros ; poivre long, un gros ; graine de moutarde, demi-once ;
le tout réduit en poudre subtile. Remuer ce mélange jusqu’à
ce que les ingrédiens soient bien incorporés , et le garder
dans un pot de faïence.
Onguent contre les poux de la tête et du pubis. Elhiops
minéral ( oxide de mercure noir ) ou précipité rouge (^oxide
de mercure rouge'), une partie ; axonge , six ou huit parties ;
incorporer l’un ou l’autre de ces oxides avec la graisse, et eu
faire un onguent dont on frottera l’endroit où il y a des poux.
Onguent d'ache. Tirer par expression trois quarterons
de suc d’ache pilé , y mêler et y faire cuire neuf onces de
5oa O N G U
miel, et trois onces de farine de froment , remuant toujours
avec un bistnrticr jusqu’à consistance d’onguent.
Tl est propre pour rainoljir et pour dissoudre les tumeurs.
Cette composition est plutôt un catiiplasine qu’un onguent.
Il n’cii faut faire que pour le besoin , car il ne se garde pas.
Ongukivt A'aunée. Six onces de racine d’auneo sc^rht'e au
soleil et réduite en poudre , vif-argent (^mercure), térdbcn-
thinc claire , huile d’absinthe , de cliaque trois onces ; une
livre et demie de graisse de p uc : dteindre dans un mortier
de bronze le vif-argent avec la tdrdbcnthine , en les agitant
cinq ou six heures ensemble , puis y nicleipeuà peu l’huile,
la graisse et la poinlrc de la racine d’auiiee.
Ceux qui emploient dans cet ongiumt la pulpe de la racine
d’auiicc cuite dans du vinaigre , perdent la meilleure partie
,1c la ([ualild de la racine, font un onguent grumeleux , mal
lie , et qui se moisit promptement j au lieu qu’en la mettant
en jtoudre , toute la vertu y demeure, l'onguent est bienlid ,
et il est de garde.
11 est propre pour la gale , pour les dartres et pour les
autres ddmangeaisnns de la peau.
OjtGUENT de BarlhoUn. Une demi-livre de cire neuve •
autant de beurre frais , et six onces de lérdbenthiiie de Venise
faire fondre la cire , coupde en petits morceaux, sur un petit
feu , en remuant avec une spatule de bois ; dtant fondue
y mettre le beurre , et les remuer •, lorsqu’ils sont bien incorl
pores, y mettre petit à petit la tdrdbenthinc, en remuant tou¬
jours jusqu’à ce que la composition commence à bouillie^
dter le vaisseau du feu , et continuer de remuer jusqu’à ce
que l’onguent soit froid ; on le conserve dans un pot couvert.
Il est bon pour les plaies , pour les ulcères et pour le»
«^rouelles.
Ongueivt de bol de Guidon. Pulvériser subtilement neuf
onces de bol d’Arménie , le mêler peu à peu dans un grand
mortier avec neuf onces de vinaigre ou de suc dV morelle
ou de plantain, ou de quelque autre plante de môme vertu,
et dix-huit onces d’huile rosat , agitant le mélange pour en
faire un onguent nutritum,
U fortifie , il arrête le sang, étant appliqué sur les plaies ;
il se durcit en peu de temps , eu sorte qu’on est obligé d’y
ajouter de l'huile rosat pour le ramollir.
Onguent de cynoglosswn , ou langue de chien. Couper
par petits morceaux une demi-livre de racines de langue do
chien dans leur plus grande vigueur, les écraser, et les faire
cuire à petit feu , avec une livre et demie de beurre frais ,
fl fipq onces de vin rouge, jusqu’à consomption du vin,
O N G U 5o5
couler la matière avec forte expression , et l’ayartt laissée re¬
poser , en séparer les f'ércs.
U est propre pour les contusions , pour les dislocations ,
pour dissoudre le sang raillé. On s’eu sert extérieurement
et intérieurement. On peut en donner intérieurement depuis
une drachme jiisqu’ii six.
OxcrUEMT difinsif. Huile rosat, trois quarterons; cire jau¬
ne , bol d’Arménie , do chaque trois onces ; Sang-dragon ,
une once ; vinaigre très-fort, une once et demie ; on coupe la
cire en petits morceaux, on la fait fondre dans l'huile , pui,
on la bassine (haut hors du feu, et la matière h demi-refroi-
die , on y mêle , avec un bistortier, le bol et le sang-dragon
en poudre subtile, on y incorpore ensuite le vinaigre peu îipeu,
l’agitant avec l’onguent dans un mortier.
11 arrête les fluxions , et il les «■npcclic de tomber sur les
paities malades, il fortifie et desséche , il a plus de vertu
que l’ongueut de l>ol , et il est de meilleure consistance.
Onguent de genièvre d’ArnauU de Villencwe. Piler for-
teiiieut eusemble une poignée de baies de genièvre , et une
culllcrc'o de sel commun , en sorte qu'ils soient parfaitement
incorport's ; faire foudre de la graisse de porc mâle, jeter
dedans le genièvre , et les remuer bien cnseiubie sur le feu ,
ensuite passer le tout cliaudemcut avec expression au travers
d’une grosse et forte toile. Cet onguent est bon pour oindre
la galle ulcérée.
Onguent de genièvre de Guy de Chauliac. F'airc bien
cuire dans une suillsante quantité d’eau quatre onces de
baies de genièvre concassées , passer le tout par un linge avec
forte expression, ajouter â la colature six onces d’oing de
porc frais fondu et coulé, et une once de térébenthine , incor¬
porer It: tout sur le feu eu remuant ; puis étant bien lie'»
ensemble , êlcr le vaisseau du feu , et quand l’onguent sera
refroidi , jeter l’aquosité , et agiter fortement la composition
dans uu mortier , y ajoutant petit à petit deux onces de sou¬
fre vif en poudre.
11 est très-bon pour les dartres , même invétérées de plu,
sieurs anin'es, comme on l’a éprouvé avec succès sur une
dartre de cinq ans.
Onguent de genièvre de Rongeard. Faire bouillir des baies
de genièvre concassées dans un mortier avec du beurre ou de
la graisse sans sel, dans un pot neuf bien bouché, pour en
arrêter les sels fugitifs ; quand le beurre aura tiré toute la
force des baies , ayant bouilli ensemble un temps snllisaiit à
petit feu, passer le tout chaudetuent au travers d’un linge
5o4
0 N G ü
avec forte expression , et conserver la colature pour s’en ser^
vir Ji giiA-ir la teigne, m^me la plus invtftf<r(<c.
Il faut coniinencer par purger le lualarle par le tliagrède ,
le sel de tartre, et le mercure doux {inuriale mercuriel doux),
incorport's dans la conserve de roses. Clia([uc fois que l’on se
servira derongueiit, U faudra bien nettoyer la tfite en la
lavant avec de l’urine chaude, ou avec la décoction de baies
de genièvre, ou de cresson, pour raondifier les ulcères, ensuite
essuier la tète sans flotter , et aussitôt appliquer l’onguent
aussi chaud qu’il faut pour l’étendre sur la tôte avec un pin,
coau ou un petit linge, et par-dessus l’onguent, on mettra
line calotte de vessie de porc, llongeard , inventeur de cet
onguent, a assuré qu’il giiérissoit en huit jours et sans dou¬
leur les teignes les plus invétérées.
Onguent de genièvre f>our fluxions, etc. Une livre de
Leurre de mai, une demi-livre de baies vertes de genièvre
bien pilées, une demi-poignée de sauge franche h feuilles
étroites coupée menu ; faire bouillir le tout ensemble à petit
feu environ une demie-beure, puis l’ayant iiiisdans un potdo
terre neuf bien bouebé, l’exposer au soleil pendant quinze
jours, après quoi le faire bouillir deux ou trois bouillons
nfin de le presser tout chaud dans une toile forte ou canne-
vas,J ajouter h la colature un demi-verre d’eau-de-vie faite
avec de la lie de vin , et faire bouillir le tout jusqu’h con¬
somption de l’eau-de-vie.
Il est bon pour les fluxions froides, t outes sortes de gouttes
foulures de nerfs, et chutes sans plaies , entorses des pie,ig
et des mains. On en frotte soir et malin la partie malade
devant le feu , passant la main dessus pour mieux faire péné¬
trer l’onguent, particulièrement la nuque du col.
Ongitent de gomme èlérni. Suif de mouton , deux onces •
gomme élemi, térébenthine claire, de chaque une once et
demie J graisse de porc, une once; mettre fondre toutes les
drogues ensemble sur un petit feu eu remuant, les couler ,
et laisser refroidir.-
Cet onguent est propre pour résoudre et fortifier les nerfs.
Ojiguent de la mère. Beurre frais, sain-doux de porc ,
suif de mouton, cire blanche, litharge d’or en poudre, de
chaque un quarteron ; huile d’olive , une demi-livre ; faire
fondre la cire et les graisses avec l’huile , mêler peu-,\-peu
la litharge dans la fusion , en remuant avec la spatule ; reti¬
rer du feu, et remuer jusqu’à ce que l’onguent soit froid.
Il est excellent pour les panaris , les furoncles , les abcès ,
et sui'-loul les tumeurs qu’on veut faire mûrir , amollir , sup-
O N G U
purer et percer. 11 est spdcifîqiic pour les durctds et abcès qui
surviennent au sein des nourrices et des nouvelles accou-
chdes ; il ramollit toutes sortes de plaies. Quand un ulcère
est sec, et qu’il ne suppure pas bien, il le faut appliquer
dessus pendant quelques jours pour attirer la suppuration ,
et puis on l’dle pour y mettre le niondificatif. Quand il a fait
percer une luineur, il ne faut point mettre de tente dans
l’ouverture , il suffit d’y mettre un emplâtre de cet onguent,
et on continue juscpi’.H l'entière gudrison. Il faut dtendre l’on¬
guent assez dpais sur la toile , parce qu'il fond aisément, et le
linge reste sec.
Nota. Pour le conserver, il faut bien l’envelopper et l’en¬
fermer ; car si on le laisse h l’air, il devient blanc et perd sa
qualité. Il n’en faut pas faire beaucoup à la fois , k moins que
ce ne soit pour le distribuer.
Onguent de lierre terrestre composé. Faiçe fondre une
livre de panne de porc mâle , jeter dedans deux poignées de
feuilles de lierre terrestre , et autant de seconde écorce verte
de sureau bâchées; faire bouillir le tout ensemble sur un
petit feu pendant un quart-d’heure, passer le tout cliaude-
inenl par un linge avec expression au-dessus d’uii vaisseau à
demi-plein d’eau fraîche, ramasser l’onguent quand il sera
condensé, et le conserver dans un pot.
Il est bon pour les brûlures, plaies et ulcères , tels vieux
qu’ils soient.
Onguent de lierre- terrestre simple. Faire cuire dans du
beurre frais, sans sel, des feuilles de lierre terrestre sur un
petit feu, passer le tout chaudement au travers d’un linge
avec expression comme le précédent.
11 est éprouvé pour guérir toutes sortes d’ulcères , même les
«lcrouelles.
Onguent de Gujberlpour lahrdlure. Quatre onces d limlc
d’olive, une once de cire neuve; faire fondre la cire avec
l'huile sur un petit feu, puis jeter le tout dans un mortier,
et y ajouter trois ou quatre jaunes d’oeufs durcis sous les
cendres chaudes, émier et bien mêler le tout ensemble avec
un pilon.
Pour s’en servir, on l’étend très-mince sur du linge, ou
plutôt sur du papier brouillard , qu’on applique sur la partie
brûlée , et en contiiftiant l’application deux fois le jour, il
guérit la brûlure très-promptement.
Onguent pour la brûlure. Piler dans un mortier de
marbre deux poignées de feuilles de seigle , cueillies au mois
de mars , avant le lever du soleil ; faire fondre dans une bas-
5o6
0 N G U
aine une livre de graisse de porc non salee; lorsqu’elle bouil.
lira , y jeter les feuilles contuses , donner encore quelques
bouillons sans alleiidre que les feuilles deviennent jaunâtres
pour retirer le vaisseau du feu j passer le tout avec expres¬
sion : quand on voudra s’en servir , on eu dteiidra sur du
papier , qu’on appliquera sur la partie brûl(<c ; on recouvrira
Je papier d’un linge, renouvelant cet onguent deux fois par
Autre, Faire foudre à un feu doux une once de cire vierge •
y ajouter ensuite une once et demie d’huile d’olive très-fine ^
et deux jaunes d’eoufs durcis sous la cendre, en remuant jusqu’à
ce que tout ait acquis la consistance d’un onguent.
Pour s’en servir, ou eu dteud une couche mince sur un
linge ou sur du papier brouillard, et on l’applique à froid sur
la partie brûlee, ce qu’on répété plusieurs fois le jour , jusqu’à
la guérison..
On&uewt contre la gale. Racines d’aunée , de bardane et
de parelle , de chacune une once j les faire cuire jusqu’à con-
•somption, avec une suftisante quantité de beurre frais j se
servir de la pulpe après l’avoir passée au tamis.
Onguent contre /fit gale et les dartres. Beurre ou graisse
de porc récente, une livre j céruse (^carbonate de plomb )
demi-livre; sublimé corrosif ( muriate de mercure corrosif'j ,
six gros ; nettoyer et laver la graisse plusieurs fois dans l’eau
la fondre ensuite sur un feu lent dans un pot de terre vernissé*
réduire à part la céruse avec le sublimé en poudre subtile , et
les mêler peu à peu avec la graisse , à l’aide d’un bistortler •
.agiter le tout jusqu’à ce que les ingrédiens soient bien noirs
cl conserver l’onguent pour le besoin.
Pour en faire usage, on frottera trois ou quatre fois avant de
se coucher les endroits où la gale se manifeste, excepté la tête
et la poitrine.
Autre, Mêler pour un onguent une once de soufre en
poudre, deux gros de sel ammoniac {^muriate d’r.mmoniaque'j^
et deux onces de sain-doux.
Onguent contre les dartres rongeantes. Mêler deux onces
d’onguent blanc de Rbasis , avec deux gros de précipité blanc
{^muriate de mercure doux) , pour former un onguent dont
on frottera les dartres six jours de suite en se couchant. .Si
elles ne se dissipent point, il faut substituer le précipité
rouge au préeipité blanc.
Onguent contre la goutte, les rhumatismes et la paralj~
sie. Ecorces de racines de passerage, cinq onces ; racines
O N G U 5o7
<Vniin(<e, trois onces , les piler avec une quantild suffisante
<lc sain-ïloux.
Onotjent contre les humeurs froides et les ulcères putrides.
Mettre dans une bouteille de verre, telle quantité*qu’ilplairade
feuilles et fleurs de troène , la remplir d’huile d’olive Jusqu’au
tiers; laisser la bouteille bien bouclu'c au soleil, jusqu’à ce
que les Heurs soient fondues, le tout se change en un baume,
dont on pansera tous les jours les écrouelles et les ulcères.
OivatntNT contre les ulcères , les hémorroïdes, les écrouelles
et les maladies de la peau. Une suffisante quantité de velvote
fleurie, la piler et macérer pendant vingt-quatre heures dans
une suffisante quantité de vin blanc, de sorte que cette
plante en soit couverte ; passer en exprimant fortement, faire
bouillir jusqu'à réduction de deux tiers; ajouter ce'qii’il faut
de sain-doux pour faire un onguent.
Onguent contre les tumeurs et douleurs de la goutte. Piler
et mêler deux livres de feuilles fraîches d’yéble, faire cuire
jusqu’à siccité de la plante, et passer avec expression.
Onguent de linnire. Séparer une livre et demie de grais.se
de porc de ses membranes , la bien laver et la mettre dans un
pot de terre vernissé, y mêler une livre de linaire fleurie,
récemment cueillie et pilée dans un mortier de marbre ; cou¬
vrir le pot, le placer dans le fumier ou au soleil, pour y lais¬
ser la matière en digestion trois ou quatre jours, ensuite la
faire bouillir doucement, l’agitant avec une spatule de bois
jusqu’à consomption de l’humidité aqueuse, la couler avec
expression.
Î1 est bon pour ramollir et pour adoucir; on s’en sert pour
les hémorroïdes.
Nota. On peut réitérer l’infusion de la linaire une ou
deux fois , pour rendre l’onguent plus empreint de la vertu
de l’herbe. .
Gnguent de madame de Lansac. Beurre frais , une livre ;
jus desauge et d’yèblc, et vin rouge , de chaque un demi-
setier ; baies de laurier en poudre , une once ; faire bouillir le
tout ensemble dans une bassine, jusqu’à consomption des jus
cl du vin.
Cet onguent a opéré les belles cures de toutes sortes de
plaies et d’ulcères en fort peu de temps , quelques opiniâtres
et invétérés <[u’ils fussent.
Onguent de marru.be blanc. Graisse de mouton , poix de
Bourgogne et huile d’olive, de chaque nue demi-livre ; som¬
mités de marrube blanc, trois quarterons ; faire fondre ia
graisse de mouton , ôter ce qui se trouvera sec, puis jeter la
5o8 0 N n U
poix cnninrreaux dans la graisse fondue ; retirer le chauderon
du feu , tourner le tout avec une grande spatule de bois
jusfju’à ce que la poix soit presque fondue , remettre le vais¬
seau sur le feu pour achever de fondre la poix, le retirer et
verser l’huile d’olive, et remuer avec, la spatule pour bien
mêler le tout ensemble; remettre sur le feu et faire bouillie
quelques bouillons, retirer du feu et y jeter le inarrube
haché, poignée h poignée, eu retournant bien avec la spa¬
tule, puis remettre le vaisseau sur un feu doux de charbon ,
et faire cuire le tout en tournant pendant environ une liçure
et demie, ou jusqu’à ce que les herbes soient parfiiiteinent
cuites ; passer le tout chaudement dans une grosse toile avec
forte expression sous la presse. Cet onguent se conserve bon
plusieurs années , pourv u que le pot soit bien couvert.
Il est très-éprouvé pour les plaies et ulcères, tant vieux
que nouveaux, foulures, maux d’aventure, clous, apostèines
loupes et gangrène , aussi bien sur les animaux que sur les
hommes.
Onguent de miel. Battre ensemble dans une terrine envi¬
ron l’espace d’un demi-quart-d'heure une demi-livre de bon
•uiel,six jaunes d’œufs, et un deini-setier de vin ; ensuite
le mettre dans un chauderou pour le faire bouillir doucement
de peur qu’il ne sorte par-dessus, le remuant conliimelJe *
meut pour l’empêcher de s’attacher au fond ; il faut le faire
bouillir trois quarts d'heure environ jusqu’à ce que Ifc yiu
soit consommé.
Cet onguent est hou aux maux des mamelles, aux abcès
des genoux et des autres parties , aux plaies, aux ulcères
même désespérés , aux charbons , peste, clous , inflammations
et tumeurs. Pour s’en servir aux mamelles , il en faut faire un
emplâtre assez épais sur un morceau de papier brouillard
qu’on y appliquera lorsqu’on voit la mamelle près de jeter,
ce remède l’ouvre et la guérit ensuite en très-peu de jours.
Lorsque le mal est percé , on n’emploie poiul d’autre remède ,
on le renouvelle en faisant d’autres emplâtres. 11 faut faire
servir chaque emplâtre jusqu’à ce qu’il u’y ait plus de cet
onguent sur le papier ; on l’essuie seulement tous les jours
et on le remet sur le mal : ce remède est souverain.
Onguent de mille-feuille. Suif, cire neuve, et poix de
Bourgogne , de chaque une livre ; herbe de mille-feuille ,
une livre et demie ; faire fondre le suif sur un petit feu , y
jeter ensuite la cire coupée par petits mor^ eaux, eu remuant
avec une spatule de bois ; lorsque la cire est fondue et incor¬
porée avec le suif, y mettre la poix de Bourgogne aussi eu
0 N G U 609
morceaux en rcmuaiU ; le tout dtant Lien li^ ensemble, y
jeter la mille-feuille haclide par poignt^e, eu retournant bien
avec la spatule, faisant le reste comme il est indiqué à l’on¬
guent de marrubc blanc.
Il est éprouvé pour toutes plaies et ulcères, tant vieux que
nouveaux j comme aussi pour la gangrène et maux pourris.
Un bras près d’être coupé a été sauvé par l’usage de cet onguent.
OtiGisEtiT de Lérneiy pour la brûlure. Entier quatre onces
de pelotes de fiente de cheval récemment faites j dans une
poêle les mêler avec douze onces de graisse de porc , fricasser
le mélange sur un feu modéré pendant environ un quart-
d’heure , remuant toujours la matière avec une spatule, puis
la couler toute chaude , l’exprimant fortement au travers
d’une grosse toile.
Nota. Si on u’a point de graisse de porc , faire cuire ,
comme il est dit ci-dessus , la fiente de cheval fraîche avec
égal poids d'huile de noix , et faire le reste comme dessus j
celte huile ainsi préparée est aussi bonne que l’oiiguent.
11 est bon pour la brûlure entamée ou non entamée, et
il adoucit beaucoup j on en applique dessus avec un peu de
f iapicr brouillard , qui est préférable au linge , parce qu’il se
ève plus facilement, et qu’il ne creuse point la plaie. Léme-
ry dit, par expérience , que cet onguent est le meilleur de
ceux qu’on emploie pour la brûlure.
Onguent d'or. Suif de mouton , cire neuve, poix-résine,
huile d’olive, miel, térébenthine, égales quantités de chaque ;
faire fondre le suif le premier , puis la cire p.ar petits mor¬
ceaux -, quand le tout sera fondu , mettre l’huile, le miel et
la térébenthine , le passer par un linge , et toujours remuer
jusqu’à ce qu’il soit froid.
Cet onguent attire, nettoie , cicatrise les plaies et fait venir
les chairs.
Onguent de patience de du Renou corrigé. Faire bouillir
des racines de patience sauvage dans du vinaigre , jusqu’à ce
qu’elles soient molles, les écraser, et les passer par un tamis
renversé , pour en avoir une demi-once de pulpe , qu’on mêle
dans un mortier avec six onces de graisse de porc, une demi-
once de populeum , et autant de soufre subtilement pulvérisé.
Nota. On ne doit préparer de cet onguent qu'à mesure du
besoin , parce qu’il se moisiroit. Si ou veut qu’il se garde, il
faut y employer la racine de patience séchée et pulvérisée ,
il n’eu aura pas moins de vertu.
Il est propre pour la gratelle, pour les dartres, et poul¬
ies autres démangeaisons de la peau.
5io 0 i\ G U
OMGUE^T de patience sauvage crue. Oter la corde du
lieu des racines de patience sauvage ; couper le reste des
racines œetiu, les piler dans un mortier de pierre, y mettre Ki
quantité' iK<cessaire de beurre frais , et piler le tout enseruLle
jus(pi’îi consistance d’onguent : il ne se garde pas long-temps.
11 guérit la rogne et la grosse gale en les frottant douce-
ineiil soir et matin : la gale sortira d abord avec abondance •
mais l’humeur s’dtant enfin (‘puisde par la continuation , h,
gale se gudrira parfaitement , ainsi qu’il a dtd dprouvd plu¬
sieurs foil II est bon aussi à la gale des animaux domestiques.
Omguekt de petite chéiidoine ou éclaire. Faire cuire
cnseinble à petit feu environ pendant une demi-heure , jus¬
qu’à ce que les herbes et racines soient bien cuites et l’iiujni-
ditd consommde , des feuilles de petite cht'lidoine , ou dclairc
non lavées , et une poignée des racines lavées et essuydes *
une livre de beurre frais ; ensuite passer le tout chaudement
par un linge avec forte expression , et le conserver dans un
pot de faïence ou de terre vernissée.
Il est excellent pour oindre les hémorroïdes douloureuses.
Onguent de résine. Faire fondre sur un petit feu , dans
une bassine , une once de térébenthine , une once d’huile
une once de cire, et autant de résine en petits morceaux
couler la matière fondue et la laisser refroidir. *
11 est digestif, et propre pour préparer et attirer les ma¬
tières des abcès : il a à peu près la même vertu que l’ougueu^
basilicum, mais il n’est guère en usage.
Onguent dessiccatif, rouge. Faire fondre sur un petit fgj,
trois onces de cire blanche dans trois quarterons d’huile et
quand la matière est à demi-refroidie , y mêler deux onces
de pierre calaminaire, autant de bol d’Arménie , une once et
demie de litliarge d’or et autant de cc'ruse , le tout en pou¬
dre ; et quand l’onguent est refroidi, y ajouter une demi-
drachme de camphre dissous dans une drachme d’huile,
11 desséche en rafraîchissant , il fortifie et fait revenir les
chairs : on s’en sert pour les plaies enflammées.
Onguent de soufre. Faire fondre la grosseur de deux
noix de cire blanche dans deux verres d’huile de noix sur un
feu doux , et y mêler une demi-once de fleurs de soufre (^sou¬
fre sublimé) ; remuer le tout continuellement pendant trois
minutes , l’êter du feu, continuer de le remuer jusqu'à ce
qu’il soit froid.
11 est admirable pour guérir les plaies.
Onguent de storax. Mettre fondre ensemble dans une
bassine sur un feu médiocre , storax liquide, gomme élémi ,
O N G U 5ii
cire jaune , de chaque sept onces et demie ; colophane, deux
onces J huile de noix , trente onces j passer la matière par un
linge , pour la purger des ordures qu’elle pourroit contenir ,
et laisser refroidir, l’agitant de temps en temps pour empê¬
cher qu’il ne s’y fasse des grumeaux. Ou peut augmenter ou
diminuer la quanlitd de I huilc de noix, suivant qu’on veut
l’oiigueul plus ou moins liquide.
Cet onguent , excitant et résolutif, est propre pour déter-
ger et mondilier les ulcères scorbutiques. Il fortilie les nerfs,
résout les tumeurs froides , et arrête les progrès de la gan¬
grène.
Omguent de tabac composé. Mêler, inciser , piler dans
un mortier une livre et demie de feuilles de tabac, nouvelle¬
ment cueillies dans leur vigueur, avec une livre et demie de
sain-doux dans un pot de terre vernissé , le couvrir , et lais¬
ser la matière eu digestion pendant trois jours, ensuite tirer
par expression six onces de suc d’autre tabac après l’avoir
Lien püè, verser ce suc dans le pot avec les autres drogues ,
et faire bouillir le mélange doucement , Jusqu’il la consomp¬
tion de l’humidité aqueuse , l’agitant souvent avec une spa¬
tule de bois , puis couler le tout par un linge avec forte
expression ; quand la colature est presque refroidie , y mêler
deux onces de racines d’aristoloche ronde subtilement pul¬
vérisée.
11 nettoie les ulcères, même chancreux , sans douleur ; il
digère les tumeurs , il guérit les dartres , la gratelle , les au¬
tres démangeaisons de la peau , et toutes les plaies.
Onguent de tabac simple. Faire cuire une livre de feuilles
de tabac nouvellement cueillies , pilées avec une demi-livre de
sain-doux , nettoyée de toutes ses pellicules et niembraiics ,
jusqu’i consomption de l'humidité j passer le tout par un
linge avec forte expression , remettre la colature sur le feu
pour consommer quelque humidité qui s’y pourroit trouver.
Il a les vertus du précédent.
Onguent de térébenthine composé. Mastic, myrrhe et
oliban, de chaque une demi-once; térébenthine de \enise,
doute onces ; trois jaunes d’œufs ; mêler le mastic, la myrrhe
et l’oliban en poudre subtile avec la térébenthine , puis y
ajouter les jaunes d’œufs ; bien agiter le mélange avec un
bistortier.
11 digère , il dispose les matières pour la suppuration ; on
en applique dans les plaies nouvellement faites sur des plu¬
masseaux , et l’on eu entoure les tentes.
5 i 2 O N g U
OîîaîiENT de térébenthine plus simple. Trois cnices du puis
de Bourgogne et douze onces de tt^rdbenthine couuuuae, faire
fondre sur un petit feu la poix de Bourgogne rompue aupa¬
ravant en petits morceaux, et l’incorporer avec la Idrdbeiilhine,
en remuant toujours jusqu’à ce que l’onguent soit froid.
Il est très-bon pour les apostènies , maux d’aventures et
tumeurs des mamelles.
O.NguENT de tuthie. Laver dans de l’eau d’euphraise cinq
ou six fois , ou jusqu’à ce qu’il ait perdu son odeur , quaire
onces de beurre frais j l’dgoutter pour en séparer l’eau autant
qu’il se pourra , puis y mêler exactement une demi-once de
tuthie préparée. On peut doubler la dose de la tuthie lors-
(lu’ou veut rendre l’onguent plus dessiccatif.
11 est propre pour les démangeaisons des yeux , il en net¬
toie les pustules et la chassie , il en apaise les douleurs, il en
arrête les fluxions. On en met un petit morceau dans le èoin
de l’œil malade eu se couchant, et on en frotte doucement
la paupière.
Onguent digestif simple. Térébenthine claire , onguent
Lasllicum, de chacun une demi-once ; miel rosat, deux gros •
huile de millepertuis , un gros -, un jaune d’œuf : mêler le
tout ensemble.
Onguent digestif magistral. Faire foudre une demi-livre
de cire blanche dans une livre d’huile rosat, puis y ajouter
une livre de térébenthine ; quand l’onguent sera refroidi 1«
laver avec de l’eau de plantain. Il se garde plus loug-temps
que celui qu’on prépare avec le jaune d’œuf, l’huile rosat et
la térébenthine.
Il est digestif et vulnéraire , il prépare la matière des plaies
pour la suppuration ; on en applique avec des plumasseaux.
Onguent jaune. Beurre de mai cuit à petit lieu, purifié de
ses fèces et de son humidité , trois livres -, cire jaune , deux
livres J résine , une livre ; térébenthine de Venise , une demi-
livre ; composer cet onguent selon l’art.
Il est un peu solide , afin qu’il séjourne sur les maux pour
lesquels on le prépare. 11 est propre pour guérir les ulcères
des jambes , les dartres , les engelures , les gerçures et les
fentes des mamelles et des autres parties du corps.
Onguent napolitain simple. Agiter fortement six onces et
demie de vif-argent aveq quatre onces de térébenthine de
Venise, dans un grand mortier de bronze , pendant cinq ou
six heures , afin qu’il s’éteigne entièrement, y mêler ensuite
peu à peu trois livres de graisse de porc.
^ 11 est propre pour la gale, la gratclle, les dartres ci lo,.
O N G IT 5ii
aulics <l('man£jeaisons de la peau ; H tue les poux , les puces ,
les punaises J ou en iVolle les pal lies du corps , excepté la
poilriue , à la(|uelle il pounoil apporter quelque altération ,
à c ause du vif argent qui y entre , on en oint les colonnes des
lits pour faire mourir les punaises.
OjfnuF.XT nutritum , ou lilliarge. Agiter long temps six on¬
ces de lilliarge d’or pulvérisée subtilement avec un deini-setier
de fort vinaigre, et dix-huit onces d'iiuile d’olive, qu’on met
peu à peu dans le mortier, tantôt de l’uii, tantôt de l’autre ,
pour nourrir et lier les ingrédieiis ensemble.
11 est propre pour dessécher lagale, les dartres et les autres
déinaiigeaisoiis de la peau ; il ôte J’iiillainmatiou et 1 âcreté des
plaies ; il les cicatrise étant appl'qué dessus.
Ou peut, îi la place delà litharge, employer la céruse ou
le minium , et à la place du vinaigre , les sucs de morclle, de
plantain, ou.de jourbarbe; mais ces onguens se corrompent
proinplemenl. f)n l’emploie à la gui'risou des ulcères , sur¬
tout de ceux qui sont causés par une pituite salée j il ralfaîchit
et desséche beaucc.up.
JVota. Ou pourra en tout temps avec la préparation de
lilliarge dans le vinaigre , faire promptement et sans Le iu-
coiip de peine un nutrilum d’aussi bomie consistance, et pour
le moins aussi efficace , en incorporant il froid cette dissolu¬
tion avec une pareille quaiilit(‘ d’huile.
Onguent opiitalmitjuf de Baudron. Quatre onces de beurre
frais lavé dans l’eau rose, tuthie d’Alexandrie préparée, six
drachmes J sucre candi , trois drachmes; vitriol blanc, un
scrupule ; tous ces ingrédiens, pulvérisés subtilement, seront
incorporés avec le beurre , après eu avoir exactement séparé
l’bumidité de l’eau rose.
Il empêche les déÜuxions des yeux , tempère la chaleur et
l’acrimonie des humeurs , arrête et desséche leur trop grande
humidité en ôte la rougeur , et fortifie l’œil ; on en graisse
à froid et'souvent le coin des yeux , les paupières et le tarse ,
observant que rien n’y puisse entrer , parce que la membrane
adnate est très-sensible.
Onguent ophtalmique de Charas, Faire fondre et cuire
à petit feu dans une poêle, jusqu’il ce qu’il ne pétille plus ,
une livre de beurre bien frais , y verser peu h peu , et à diverses
reprises, quatre onces de très-fort vinaigre , et continuer de
cuire le beurre jusqu’h ce qu’il ne fasse plus de bruit; ce qui
prouve la consomption de toute rhuinidité : mettre alors
quatre onces de tuthie préparée dans un mortier de bronze ,
verser dessus le beurre cuit, passé par uu linge tiu avec expres-
II.
7,
5i4 0 N g U
sion , puis agiter dans le mortier le beurre et la tiithie , mêler
jusqu’il ce que l’onguent soit tout Ji fait rdfroidi ; ce qu’on est
obligé de faire pour empêcher que la tutliie ne se sépare du
beurre et ne tombe au fond du mortier.
Cet onguent est merveilleux pour éteindre les inflammations,
et apaiser les douleurs et les démangeaisons de yeux, de
môme que pour mondilier et cicatriser leurs pustules, et celles
des paupières. H est éprouvé pour dessécher les yeux chas¬
sieux et parliculièremenl ceux des personnes âgées , arrêter
et dessécher les fluxions qui causent les cliassies , et empêcher
que les paupières ne se collent l’une i l’antre. Il faut en se
couchant en mettre dans le coin de l’œil malade , la grosseur
d’un petit pois, et fermer en même temps les paupières , jus,
qu’â ce que rongiient soit fondu.
Onguekt pour la gratelle. Mêler une demi-once de sel de
Saturne , et une drachme de sublimé doux ( tiiuriale de mer¬
cure doux ), pulvérisés subtilement, avec trois onces d’on¬
guent rosat.
11 est propre pour guérir la gratellc , les dartres et autres
démangeaisons de la peau j on en frotte les parties malades}
mais il est h propos d’avoir aupurava^it saigné et purgé , dé
peur d’enfermer les humeurs.
OuGUENTponr/es hémorroïdes. Fairefondre deux onces de
vieux lard, ôter les peaux sèches, y jeter environ une demi-
once de cire blanche , remuer le tout jusqu’à ce que la cire
soit fondue et incorporée avec la graisse, retirer le vaisseau •
du feu , et remuer l’onguent avec Ta spatule jusqu’à ce qu’il
soit froid. 11 est éprouvé pour apaiser la douleur des hémor¬
roïdes que l’on eu frotte souvent.
Onguent rosflt. Nettoyer de ses peaux de la graisse de porc
récente , et la laver plusieurs fois dans de l’eau; en mettre
trois livres dans un pot de terre , y mêler un égal poids de
roses pâles récemment cueillies, séparées de leur pellicule cl
de leur calice , et concassées dans un mortier de marbre , cou¬
vrir le pot et le remettre en digestion au soleil pendant sept
jours , remuant de tempsen temps la matière avec une spatule
de bois, ensuite faire cuire l’iiifusiou à petit feu pendant une
heure ou deux, la couler avec forte expression ; y ajouter
autant de nouvelles roses pâles qu’aupiravant, laisser encore
digérer la matière pendant sept jours, la faire bouillir à petit
feu et la couler de nouveau. Pour lui donner une coulem-
rouge , on fait tremper chaudement pendant quatre ou cinq
heures deux onces de racine d’orcanetie.
O N G U Sif,
. Nota. On fait de môme l*ougueiit violât, et celui des té'les
de pavots.
L’onguent rosat est estimd pour n'soudre et pour adoucir •
on s’en sert pour les Iiôiuorroides , pour les iuflamniatioiis
pour les douleurs de jointures.
Ü.\(iUENT vert. Prendre trois livres de beurre frais , cuit et
purilid, de la rdsine et de la poix de Bourgogne , de ch.ique
trois qu.n-leroiis ; et quatre onces de cire jaune, pour faire cet
onguent selon l’art , y ajouter hors du feu deux gros de vert-
de-gris {oxide de cuivre vert) pulvdrisd, et agiter le tout en¬
semble jusqu’il ce qu'il soit froid.
11 est merveilleux pour inondilier et pour guérir toutes sortes
de plaies et d’ulcères.
Onguent vert de Galien. Mettre fondre dans une demi-
livre d’huile d’olive, une livre de résine de pin , et une demi-
livre de cire, puis y mêler exactement avec le bistortier deux
onces de vert-de-gris réduit en poudre subtile.
Il nettoie les plaies et les ulcères , et il les guérit; on en
fait un emplAtre qu’on applique dessus.
Onguent vulnéraire. Faire fondre une demi-livre de vieux
lard , dter les peaux sèches , jeter dedans autant de résine ,
les bien incorporer ensemble en les remuant , retirer le vais¬
seau du feu, y verser une demi-livre de térébenthine, eu
remuant toujours avec la spatule , jusqu’.’i ce que l’onguent
soit froid , le conserver dans un pot bien bouché.
Il est bon pour guérir les plaies.
Onguent émollient: Racines de guimauve, coupées par
tranches ; feuilles de mauve, de guimauve, de violettes , de
hranc-ursine , de chacune deux poignées ; graines de lin et
de féuu-grec , de chacune une once ; fleurs de camomille et
de inélilot, de chacune une poignée : faire bouillir dans suffi¬
sante quantité d’eau; verser la liqueur, piler le marc et pas¬
ser la pulpe à travers un tamis. Ajouter sur chaque livre de
cette pulpe deux onces de sain-doux ou d’onguent d’altbæa ,
ou une once d’huile de lis ou de camomille : faire bouillir jus¬
qu’à consistance de graisse.
Onguent émollient et excitant. Bonne huile d’olives, quatre
livres ; minium ( oxide de plomb rouge ) , céruse {carbonate
de plomb ) , cire vierge , de chacune une livre ; térébenthine
bien claire , six onces.
Mettre l’huile , le minium et la céruse dans une bassine sur
le feu. Lorsf[u’ils sont cuits eu consistance d’onguent dler
la bassine ; ajouter la térébenthine en remuant toujours avec
une spatule de bois. Remettre la bassine sur le feu , et quelque
5i6 O P I A
inotncns après y ajouter la cire, et faire cuire le tout à la con¬
sistance requise ; ensuite mettre l’onguent refroidir en remuant
toujours jusqu’à la fin.
OjfGUF.NT contre la gale de la tdte des enfans. Cresson de
fontaine et de la graisse de porc récente, de chacun une livre j
suc de cresson exprimé, six onces : faire macérer le tout pen¬
dant trois jours , et ( uire ensuite jusqu’à consomption d’im-
midité. Couler avec forte expression.
Oput ( Opialum ). Nom qu’on donne souvent aux con¬
fections , antidotes et élcctuaires, quoiqu’il ne convienne
qu’aux compositions molles dans lesquelles entre l’opium qui
leur a donné son nom. C’est en général un remède interne ,
diversement composé de poudres , de pulpes , de liqueur ,
de sucre ou de miel, réduits en consistance molle et propre
i être enfermée dans des pots.
üiMAT d'hjsope. B’aire bouillir du meilleur miel vierge à
petit feu pour l’empôcher de brûler, jusqu’à ce qu’il soit bien
écuraé , et qu’il soit bien clair ; prendre ensuite de la pou¬
dre de feuilles d’hysope , sécbées à l’ombre, et passées an
tamis , autant qu’il en faudra pour réduire le tout en consis¬
tance d’opiat : on en prendra tous les matins la grosseur d’une
noisette. H est souverain pour l’asthme.
Nota. On peut faire de la même manière des opiats de
bétoine, de véronique et d’autres plantes semblables.
OviKi fébrifuge. Une once de bon quinquina en poudre
déliée , passée au tamis , petite centaurée , yeux d’écrevisse»
en poudre , et confection d’hyacinthe de chacun deux drarb.
mes ; incorporer le tout avec une suffisante quantité de siron
de capillaire.
On prendra (eu suivant le régime ordinaire au quinqui¬
na , c’est-à-dire , mangeant deux heures après la prise deux
fois chaque jour dans le temps de l’intcrmission de la fièvre,)
un gros chaque fois de cet opiat en bol dans du pain à chan¬
ter , et on boira par-dessus un verre de vin avec moitié eau ;
on continuera huit ou quinze jours , selon la malignité de lu
fièvre tant tierce que quarte , même invétérée de plusieurs
mois. Cet opiat est bon à toutes sortes de tempéramens.
Opiat contre la phlysie. Piler une once de racine de char-
don-à-fonlon , après l’avoir lavée , et l’incorporer ensuite,
avec une suffisante quantité de miel blanc , en prendre deux
fois le jour , à la dose d’un gros et demi, dans du pain à chan-
tc-r. Il faut boire par-dessus un verre de tisane pectorale.
Autre. Dissoudre dans un jaune d’œuf une once de baume de
lucatel , et y ajouter ensuite deux onces de conserve de roses^
O P I A 5i7
on eu donne de la grosseur d’une noix muscade, deux ou trois
fois le jour , dans du pain à chanter.
Opiat contre l’apoplexie , la paralysie et autres ajjfèctions
de nerfs. Semence de moutarde , deux onces -, de celles de
cresson alenois , de roquette , de chacune deux gros ; feuilles
saches d’origan , de menthe , de chacune six gros : pulvd-
riser le tout et l’incorporer avec une suffisante quautitd de
sirop de pivoine simple. La dose est d’un gros le malin
à jeun et autant le soir , et boire par-dessus un verre d'infu*
sion de pouliot en guise de thi!.
Opiat purgatif dans la cachexie. Piler dans un mortier
de marbre, trois onces de racines de pied-de-veau lavties et
ratissdes , passer la pulpe à travers un tamis j ajouter menthe
en poudre trois gros j feuilles d’absinthe un gros et demi.
La dose est depuis une demi-once jusqu’à une once.
Opiat contre le vomissement et le crachement de sang.
Piler dans un mortier de marbre un peu de sucre fin , six
onces de racines de grande cousoude fraîches et ralissdes ,
ajouter ensuite une suffisante quantité de suc de feuilles de
plantain j la dose est d’un gros et demi à deux gros , trois fois
le jour à prendre dans du pain à chanter; on boit par-dessus
un verre de décoction pectorale.
Opiat martial purgatif. Safran de mars apéritif (carbonate
de fer ) , demi-once • séné mondé , rhubarbe , sel d’absinthe
( carbonate de potasse ) , arcanum diplicatum ( sulfate de
potasse ), de chacun un gros ; jalap, diagrède, mercure doux ,
trochisques alhandal , de chacun deux scrupules ; gomme
ammoniaque , myrrhe , de chaque quatre scrupules; canelle,
un gros.
Pulvériser le tout , et après l’avoir mélé exactement 1 in¬
corporer avec suffisante quantité de sirop de fleurs de pêcher.
La dose est de deux gros pour un adulte , à prendre le
matin à jeun , deux fois la semaine, pendant quinze jours,
enveloppé dans du pain à chanter ; une fois la semaine, pen¬
dant quinze autres jours , en continuant ensuite une fois le
mois pendant quelque temps. La dose pour un enfant est
depuis un scrupule jusqu’à un demi-gros. On boit par-dessus
un peu de tisane chaude ou de bouillon.
fïpiAT purgatif contre l’hydropisie. Safran de mars apéritif
{ Carbonate, de fer) , antimoine cru , de chacun deux gros ;
diagrède, une once ; faire du tout une poudre fine, et y ajou¬
ter suffisante quantité de sirop des cinq racines apérilives ,
la dose est d’un demi - gros à un gros, le malin et le soir,
dans du pain à chanter.
5i8 O P I A
Opiat fébrifuge et purgatif contre les fièvres intermittentes.
lîon quinquina, une once ; î^nitif, demi-once ; sen^ inondd ,
quatre scrupules ; sel de glaubcr {sulfate de soude), sel d’ab-
sinllie ( carbonate de potasse ) , yeux dVcrevisscs ( carbonate
de chaux) , de chacun un geos. Pulvériser ce que doit l’éirc
et incorporer le tout avec suffisante quantittl de sirop dcüeurs
de pôcher.
La dose est d’un gros et demi It deux gros pour un adulte.
On la prend de quatre en quatre heures, trois ou quatre fois
le Jour , dans du pain Ji chanter ; on n’en donne aux enfans
qu’un demi-gros ou un gros.
OiMAT contre, la fièvre quarte. Quinquina en poudre , dia-
pruu solutif, sirop de Heurs de pécher, de chacun une once j
pel' ammoniac pulvérisé, un scrupule : mêler le tout ensem¬
ble : le malade en prendra six jours de suite , deux gros le
matin , à jeun , et autant le soir dans du pain à chanter.
l)oire une dcnii-hciirc après chaque prise , une tasse de bouil¬
lon de veau , auquel on aura ajouté une poignée dé feuilles
de chicorée sauvage.
Opiat fébrifuge pour les personnes dont la poitrine est
délicate. Bon quinquina en poudre fine , cinq gros j miel de
Narbonne, sirop de capillaire , de chacun une once ; mêler
le tout exactement, et le partager en trois doses i prendre
dans du pain i chanter de trois heures en trois heures , peu.
dant l’intervalle des accès.
On réitère le même opiat, et de la même façon, le joyp
oh il n’y a pas de fièvre. Le plus souvent, la première dose
suffit pour la faire cesser ; mais il vaut mieux la répéter p„uj.
cmpêclier la récjdive.
Si l’on craint que le quinquina ne surcltarge l’esloinac
on partage l’opium en quatre ou cinq doses , qu’on donne de
trois heures eu trois heures , supposé que l’accès ait assez de
longueur. Lorsque le malade ne peut avaler de bols , on lui
fait prendre l’opiat aux mêmes doses , délayé dans de l’eau
tiède pure , ou colorée avec un peu de vin.
Opiat fondant contre les tubercules du poumon. Conserve
de tussilage , une once 5 pilules balsamiques de Morton , deux
gros jlleurs de soufre , blanc de baleine(fld(pocè/v?) , de cha¬
cun un gros et demi; mercure doux sublimé six fois , yeux
d’évrevisses ( carbonate de chaux ) , de chacun un gros :
mêler le tout avec suffisante quantité de baume de soufre té-
rébenthiné, pour prendre le malin à jeun , et le soir en se cou-
chant, il la ilose de demi-gros dans du pain It chanter.
O P I A Sig
OpUt anti-asthmatique. Incorporer avec suffisante qiian-
tit<* (le miel blanc , six gros de fleurs de soufre ( soufre su¬
blimé') ; deux gros de blanc de baleine {adipocère ) • et un
gros de poudre d’iris de Florence. La dose est delà grosseur
d’une noix muscade, à prendre le matin à jeun , dans du pain
à chanter.
OpiAT anti-asthmatique, avec complication de saburre in¬
testinale. Sdnd mondé , trois gros ; fleurs de soufre ( soufre
sublimé ) , deux gros ; gingembre , un gros ; safran , demi-
gros: réduire le tout en poudre fine et l’incorporer avec deux
onces de miel blanc. La dose est de la grosseur d’une noix
muscade dans du pain à chanter, à prendre , soir et matin ,
en continuant pendant quehjue temps.
OvixT mésentérique , ou contre les obstructions du mésen¬
tère. Extrait de chicorée sauvage , de fumeterre , et de rhu¬
barbe, de chacun deux gros ; extrait de coloijuiute , huit
grains; extrait de concombre sauvage , douze grains ; safran
de mars apéritif ( carbonate de fer ) , deux gros ; poudre de
séné , mercure doux (^muriate de mercure ) sublimé six fois,
de chacun un gros ; poudre de jalap , diagrède , de chacun
quarante-huit grains; sel d’absinthe {carbonate de potasse) ,
tamarise , de chacun demi-gros ; safran oriental , dix-huit
grains ; macis , six grains.
Mêler le tout exactement et l’incorporer avec suffisante
quantité d’oxymcl simple : pour un opiat à prendre le matin
Il jeun, dans du pain à chanter à la dose d’un gros à uu gros
et demi, et un bouillon .apéritif une heure après.
Opiat contre l’épilepsie. Reduireen poudre subtile six gros
de quinquina, et deux gros de racine de serpentaire de Virgi¬
nie ; les incorporer avec suffisatite quantité de sirop de pivoine
compost;, on en prend matin et soir, dans du pain à chanter.
La dose est d’un gros pour un adulte , et de moitié pour uu
enfant.
On continue cet opiat pendant trois ou quatre mois , et le
reste de l’année on se contente d’en prendre seulement quatre
ou cinq jours a^aut los époques où l’on attend l’accès épilep¬
tique.
Opiat contre la néphrétique , la difficulté et l’ardeur d’u-
riiwr. Mêler ensemble , deux onces de lénitif fin , demi-once
de térébenthine de Venise et un gros de crème de tartre : la
dose est d’un gros , deux fois le jour , le matin , à jeun , et
1 autre vers les cinq heures du soir , dans du pain à chauler,
eu buvant après un verre dé tisane adoucissante.
contre l’hématurie J ou urine sanglante. Piler une
520 0 P I A
once de savon d’Alicante, deux gros de filipendule en poudre,
cl aui.iiit de farine de graine de lin , et l’incorporer avec siit-
fisante quantild de sirop de guimauve : ou en prend pendant
neuf jours , i la dose de deux gros le matin , à jeun , dans
du pain i cliauler, en buvant après , une tasse d’infusion de
lurquette ou de pariétaire , ou un' verre d eau seconde de
chaux.
Opiat pour prévenir l’avortement. Graine de kermès ou
cochenille , sang-<lragon pulvérisé , de chacun un gros ; corail
rouge préparé , un gros et demi j confection alkerniès ou
d’hyacinthe , deux gros.
Mêler le tout avec suffisante quantité de sirop de kermès
ou de roses sèches : la dose sera d’un demi-gros jarndantune
dixaiue de jours , il prendre le matin , à jeun , dans du pain
îi chanter , en buvant après un verre tiède de la tisane con¬
tre l’hémoptisie ou crachement de sang. F.e soir on prendra
aussi le julep contre l’avortement, .'i l’heure du sommeil ,
et dans le jour on fera usage de la même tisane.
Opiat contre les hémorroïdes. Incorj)orer avec quantité
suffisante de sirop violât, une once et demie de lénilif fin
et une demi-once de fleurs de soufre , pour former un opiat
dont la do.se sera delà grosseur d’un noix muscade , à pren¬
dre le matin , k jeun , et autant le soir h l’heure du sommeil
dans du pain .k chanter.
Opiat contre la jaunisse. Elhiops martial ( oxide de fer
noir), vingt-quatre gniins ; safran oriental , un gros - sel
de duobus ( sulfate de potasse ) , demi-gros : réduire le ty,,,
en poudre et l’incorporer avec suffisante quantité de conserve
de cynorrhodon, pour partager en sept parties égales .k pren¬
dre le matin , à jeun , pendant une semaine , dans du pain
à chanter , en prenant après un verre de tisane apt'ritive.
Opiat contre le diabètes. Réduire en poudre très-fine une
once de quinquina , et deux gros d’alun purifié , et les incor¬
porer avec suffisante quantité de sirop de limon. On en prend
chaque jour , la gro.sscur d’une noix muscade , dans du pain
h chanter. On en continue l’usage suivant hîs cas.
Opiat contre les glaires des reins et de la vessie , contre
l'asthme humide et les rddehemens d’estomac. Poudre de
racines sèches de hourr.ache , une demi-once j miel de Nar¬
bonne , six gros : y ajouter la quantité nécessaire de sirop
de guimauve , à la dose de deux gros , h prendre tous les ma¬
lins à jeun , dans du pain à chanter.
Opiat anti-scorbutique. Feuilles de cresson de fontaine ,
deux poignées } de celles de cochléaria et de beccabunga, de
0 P I U 521
chacune une poigiu?e : les piler toutes fortement dans un
mortier de marbre et y ajouter ensuite des semences de cres¬
son et de moutarde pulvdrisdes , de chaeiine deux gros. I.a
dose en est depuis quatre gros jusqu’il six , ?i prendre dans
du pain ii chanter.
Opiat contre Vasthme humide et la toux ittvt‘féri‘e. Suc
dpaissi de la racine de queiie-de-pourceau , doux gros ; miel
blanc , une once et demie : y ajouter un peu de sirop de tn.s-
silage ; la dose est d'un gros et demi h prendre dans du pain
h chanter , le matin et le soir.
OpiATj ou électuaire lënitif. Ddcoctiou des racines de gui¬
mauve et de figues grasses, deux pintes ; sucre blanc, trois
livres; faire cuire le tout en consistance de miel et de sucre
lapais, et ajouter ensuite , pulpe de casse rdcemment mon¬
dée , une livre ; pulpe de pruneaux, poudre de sdnd , de cha¬
cune demi-livre; semences de violettes pildes, trois onces ;
semences d’anis pili'cs, deux gros; sel vegdtal (^tartrite de
potasse), une once et demie.
Faire du tout un dlcctuaire selon l’art et de la manière qui
suit.
Faire premièrement bouillir une livre de racines de guimauve
rdcentes, lavdcs et concassées , et une livre de figues grasses
dans trois chopiiies d'eau , réduisant le tout à moitid; rouler
celte décoction avec une Idgère expression ; faire cuire h part
dans de l’eau les pruneaux, dont on tirera la pulpe, ce qui
se fera pareillement de la cassci
Faire dessdehor ces pulpes sur un petit feu. Pulvériser le
send , les .semences de violettes et d’anis, et le sel vdgdtal
{tartrite de potasse)-, faire cuire ensuite le sucre par un
feu lent, dans la dccoclion ci-dessus, jusqu’il consistance de
miel ou de sirop bien dpais ; retirer l.a bassine de dessus le
feu, et y dissoudre les pulpes avec un bistorticr; y inêler
ensuite les poudres.
tlPiUM. Le vdrilable est une larme gommense qui sort de
la tête des pavots d’ITgypie et de Grèce ; les Turcs le gardent
pour eux, et ne pcrnicllcnt pas qu’on en transporte ; ifs
envoient en sa place le méconium , qui est un suc tird par
expression des têtes et des feuilles du même pavot, et tdduit
pr dvaporation en consistance d’extrait ; ils le divisent par
pains de différentes grosseurs , et ils les enveloppent de
feuilles de pav'ots, afin qu’ils s’humectent moins ; c’est ce que
nous appelons improprement opium , et dont nous nous ser¬
vons au ddfaiit du viTitablc. Il doit être choisi pesant , roin-
pact, net, visqueux, de couleur noire tirant un peu sur le
523 0 R A N
roux , amer ctuu peu âcre au Roût , facile 5 se dissoudre, et
luisantau-dedaus quand il est fraîchement rompu. On trouve
dans les auteurs diverses manières de purifier et de préparer
Yopiitm, après lesquelles opérations on 1 appelle laudanum.
L’opium est propre pour épaissir les humeurs , pour exciter
le sommeil, pour calmer les douleurs , pour arrêter le cours
de ventre, le vomissement, le choiera morbus, les hémor¬
ragies, le hoquet J pour provoquer la sueur, pour les maladies
des ycuyi et des dents. Boyle dit qu’il a observé que des
malades se trouvoieut délivrés de cruelles douleurs dans leurs
parties internes par le secours d’un peu d’opium mêlé avec
les ingrédiens des emplâtres, et appliqué extérieurement.
JVota. L’opium a ses iuconvéniens aussi bien que ses ver-
ms, il faut eu user avec beaucoup de précaution ; car il sup¬
prime les urines et les selles, il renferme de la malignité, il
rend les parties livides, excite les sueurs froides, rend la res¬
piration petite et dillicile, cause le délire et les démangeai¬
sons , si on en use souvent. La dose est depuis un demi-grain
jusqu’à deux graius.
ÜPOPANAX. Gomme jaune qu’on tire par incision de la
tige et de la racine d’une espèce ûp. spntidjlium ([ui croît dans
la Macédoine, dans la Béolie et dans la Phocide d’Acliaïe.
<ln doit choisir l’opopanax récent, pur, en grosses larmes
jaunes eu dehors, blanches au dedans , grasses et assez fra¬
giles, d’un goût amer, d’une odeur forte et très-désagréable.
11 est chaud, émollient, résolutif, vulnéraire, hystérique ,
dessiccatif, digestif, carminatif; il purge la pituite grossière
et lente des parties éloignées du cerveau , des nerfs, des
jointures, de la poitrine j il incise et atténue le mucilage gros¬
sier et visqueux, il convient à l’asthme et aux toux invété¬
rées , bu avec du sac de marrube blanc et du miel. Sa
fumée, reÿue par la bouche, remédie à la chute de la luette.
Son usage externe sert contre les vieux ulcères et les fistules.
11 entre dans les pilules d’euphorbe de Quercétau , les pi-
Iules fétides, celles d’hiére, de coloquinte. Il a donné le nom
aux pilules d’opppanax; il entre aussi dans l’électiiaire antj-
hydropique de Charas , et dans les trochisques de myrrhe.
Ouangeb. Arbre toujours vert qui porte des
oranges aigres et amères, ou douces. L’orange amère est la
plus usitée en médecine; ce fruit est appelé eu latin auran~
tium , sipe iiureuin inaluin. L’écorce de l’orange amère est
chaude , et convient aux fièvres en qualité de fébrifuge sudo¬
rifique , à la dysurie, elle réjouit et fortifie l’estomac et le
cerveau et résiste à la malignité des humeurs.
O R C A 523
I.CS fleurs Jcs orangers }i fruil <loux et amer fournissent par
la distillation une eau qu’on appelle eau de naphe, fort estiuide
pour son odeur et pour ses vertus j elle n^jouit le coeur et l’cs-
tornac, elle ranime le sang et les esprits , elle tue les vers ,
elle aide à la digestion, elle abat les vapeurs des femmes; elle
est cordiale , JiysUbique , ceplialique et vermifuge; on en fait
prendre une ou deux euillerdes, ou pure , ou dans un verre
d eau. On l’emploie aussi dans les potions et dans les juleps à
une once; elle est utile dans les syncopes, les fièvres malignes,
dans la peste, et pour faciliter la transpiration. Ou fait aussi
une conserve avec ces fleurs , qu’on emploie dans (|uelqiies
opiats stomachiques, .’i demi-once. Les feuilles de l’oranger
ont .*1 peu près la même vertu.
Un verre de vin d’Espagne, avec un gros de poudre d’dcorce
d’orange aigre râpée , est bon pour la colique venteuse , ou
celle d’estomac. Couper en deux une bigarade, la saupou¬
drer de safran en poudre , lier ensuite les deux moitiés , et les
faire cuire sous la cendre, mettre cette orange infuser pen¬
dant la nuit dans un demi-setier de vin blauc , le passer,
presser l’orange , et le faire prendre deux jours de suite à
une personne dont les règles sont .sup])rimées ; ce remède les
rétablit ordinairement. Une drachme d’écorce d'orange sèche,
mise en poudre, prise dans quelque liqueur convenable,
apaise les tranchées des accouchées.
Le remède suivant est très-utile pour les vers des enfans.
Ouvrir une orange par-dessus , la creuser pour y mettre deux
ou trois gros de Loime thériaque , la recouvrir et la mettre
sur les ceudres chaudes ; quand elle y aura été assez de temps
pour être bien cuite , ouvrir l’oraiigc par le milieu , et
l’appliquer chaudement sur le nombril , avec un linge par¬
dessus.
Un confit les jeunes fruits d’oraiiger avant leur maturité,
comme on fait les noix , les amandes et quelques autres fruits ;
nii prépare de mémo leur écorce entière , ou coupée superii-
ricllemeiit par zestes ; ces parties ont la même propriété que
l’écorce et les zestes de citron. L’écorce d’orauge scelle en
poudre et sa semence s’emploient aussi de même, elles eulreni
dans les mêmes compositions alcxitères. Ou fait avec le sut'
de la bigarade , de l'eau et du sucre , une liqueur appelée
orangeai ou orangeade , ([u’on permet aux féhricitans , et qui
fait le même efl'el que la limonade ; une once de ce jus , mêlé
dans lin bouillon ou dans un verre de vin blanc , pousse les
mois et les urines.
Ojic A.x et TE ( Zit/g/ciwitm radice rubrd, sive anchusa
vulfatior, Toitrn. ij4. Jnchusa tinctorla, Liiin. ). Espèce
de buglose sauvage f[ui a la racine grosse comme le pouce •
elle croît dans le midi de la France, aux lieux sablonneux j ou
fait Sfîclier sa racine an soleil. 11 faut la choisir récemment
séchi'e , un peu pliante , de couleur rouge fonerf extérieure-
ineut , blanche int(îrieurenieut , rendant une belle couleur
vermeille quand on en frotte l’ongle. Elle sert à donner u„e
teinture rouge k l’onguent rosat, .'t des pommades , à la cire
et h l’huile, dtant iiifusde dedans ; cette teinture vient de sou
écorre. Ea racine d’orcanete est astrigente ; prise en di'coc-
tion elle arrête le cours de ventre. Ou l’emploie aussi extêrieu-
reineiit pour dêterger et pour sécher les vieux ulcères.
Oheii-le d’oürs ( Auricula ursi, flore luteo, Tourii. Pri-
jnula auricula, Linn. 2o5). Plante qu’on cultive dans les jar¬
dins k cause de la beauté de ses llcurs qui sont odorifiTantes
et de (lifFérentcs couleurs ; elle croît aux lieux montagneux
humides et ombragés. Celte plante est banne pour les breu¬
vages que l’on ordonne aux personnes qui ont des plaies d.aiis
le corps , et pour consolider les plaies extérieures. Les Alle¬
mands en finit grand cas pour les ruptures et descentes do.s
intestins , et pour les blessures de la poitrine, ils la prennent
tous les jours eu breuvage. Ils s’en servent généralement
à toutes sortes de plaies , ils la prennent intérieurement et
l’appliquent extérieurement. Ettinuller dit qu’on la recom¬
mande contre le vertige.
Orge {Hnrdeuni). Il y en a de deux sortes ; l’une sc sème
en hiver et l’autre en étéj la première est la meilleure. L’orn-p
est rafraîchissante , dessiccative , abstersive, apéritive, diges¬
tive, émolliente, diurétique et nourrissante. On'sépare
l’écorce des grains d'orge , et on les appelle orge inondé. Ils
sont pectoraux, émolliens , humectans , adoucissans ; ils
excitent le crachat, ils tempèrent par leurs parties iniieilagi-
nenscs les .'icrctés qui desrendent du cerveau , ils procurent
le sommeil. On s’en sert en décoction. Il fiiut choisir l’oro-e
nouvelle , bien nourrie , blanche , nette et séclic.
Rien n’est plus commun que l’usage de l’orge dans les tisa¬
nes ordinaires. On en met une poignée dans une pinte d cau
h Laifuelle ou fait d’abord jetter un bouillon ; on la rejeltè
ensuile,parcü quelle est trop âcre. Cette orge, ainsi lavée, sert
à la tisane ; on la fait bouillir avec du chiendent et les autres
racines dont on veut se servir. Il ne faut p is attendre qu’elle
soit crevée pour retirer la tisane du feu , m.ais qu’elle soit
seulement gonflée ; alors la liqueur est rafraîchissante, noup-
jrissaiile , émolliente et légèrement apéritive j elle est aussi
O R I G 525
im peu d(!lersive, et sert h <î(<layer les remèdes qu’on ordoim*
pour les gargarismes dans les maladies de la gorge.
On fait bouillir l’orge mondd, c’est-à-dire, dépouillé de son
écorce, comme la précédente , mais sans y joindre d’autres
drogues j car il fournit seul une liqueur assez chargée , d’un
blanc jaunâtre , et d’une qualité plus nourrissante et plus
adoucissante que la première. On met une cuillerée d’orge
inondé dans une pinte d’eau qu’on fait bouillir jusqu’à dimi¬
nution d’un sixième, et on a soin d’en séparer l’écume 5 on fait
prendre une chopine ou environ de cette liqueur chaude
comme un bouillon ordinaire, après y avoir dissous une demi-
once de sucre ; on y mêle quelquefois parties égales de lait
pour rendre ce bouillon plus noiirrisssant , et on a soin de
l’écrêmer à plusieurs reprises lorsqu’il est sur le feu , afin
qu’il charge moins l’estomac.
Cette boisson , qui est une sorte do crème d’orge , est utile
aux personnes dont la poitrine est délicate ou échauffée , d.aus
la toux opiniâtre , dans les rluiincs invétérés , et lorsqu’on
a intention de tempérer et de rafraîchir les entrailles ; on s’en
sert aussi pour les émulsions rafraîchissantes , en y délayant
les semences froides pilées. Sa farine est une des quatre qu’on
emploie dans les cataplasmes résolutifs.
L’orge entre dans le sirop d’hysopc de Mésué, dans le
sirnpdejujubesdu même, dans le sirop de chicorée composé ,
dans le lénitif, dans les trochisques de Gordon, etc.
Origajv ( Origanum sjlvestre , Tourn. Origanwn vul-
gare , Linn. ). Espèce de marjolaine qui croît aux lieux cham¬
pêtres , montagneux , ombragés. 11 a les mêmes usages et on
l’emploie de la même manière que la marjolaine. La poudre
de scs feuilles et de ses fleurs séchées à l’ombre , est cépha¬
lique, et propre à faire couler la sérosité par le nez; on se sert
avec succès de l’infusion de ses fleurs dans la suppression des
urines et des règles ; elle font aussi cracher avec plus de faci¬
lité les asthmatiques cl ceux qui ont une toux opiniâtre.
Celte plante est chaude , dcssiccative, astringente, apéritiye ,
incisive , hystérique et stomachique ; elle facilite la respira¬
tion. On s’en sert principalement dans l’obstruction des pou¬
mons, du foie et de la matrice , dans la toux , l’asthme , la
jaunisse , pour augmenter le lait des nourrices , dans les in¬
digestions , les rapports aigres et les vents : son eau distillée,
son huile essentielle , le sirop et la conserve qu’onprépare avec
cette plante, sont d’un secours merveilleux. L’huile essentielle
d’origan est très-agréable ; elle réjouit les sens et apaise les
douleurs des dents , en mettant du coton qui en est imbu
526 0 R N I
dans le creux de la dent cjui est gitde. Dans le rhume de cer-*
veau et le lorlicolis , on fait seclier l’origau au feu , et on
reiiveioppe tout chaud dans un linge dont on couvre bien
la tête.
L’origan entre dans le sirop d’armoise , dans l’électuaire dea
baies de laurier, dans l’onguent martiatum, dans le sirop
de stœrhas de Mcisud , et la poudre diaprassii de Nicolas
d’Alexandrie.
Orme ( Ulmus campeslris, Tourn. Linn. Sa?). Grand
arbre qui croît dans les champs , aux lieux plats et découverts ,
eu terre humide , proche des rivières. Dioscoride, Pline et
Galien conviennent que cet arbre est astriiigeiil ; il est plein
d’une humeur balsamique et gluante qui le rend propre à réu¬
nir les plaies. La décoction de ses racines en est plus chargée
que celle des autres parties de cet arbre j c’est pour cela qu’elle
convient îi toutes sortes de pertes de sang, sur-tout ;'i celui
qui s’échappe des vaisseaux du poiimon et delà inalriee. Cette
humeur balsamique s’épanche dans des vessies qui se forment
sur les feuilles d’ormeau par la piqûre des moucherons. 11 y
en a dans les p.ays chauds qui sont plus grosses que le poing ,
semblables par leur ligure des trufl'es, remplies de ce baume
naturel, qu’on passe par un linge pour le nettoyer des puce »
rons. On a découvert quec’étoit une liqueur précieuse , et les
habilans de la campagne , en Italie, s’en servent pour y faire
infuser les somniitésde millepertuis j la liqueur devaient rouee
comme avec de l’huile d’olive, et se conserve plusieurs années-
la plus vieille passe pour la meilleure. Mathiole assure qué
cette liqueur,sans aucun mélange de millepertuis, guérit les
descentes des enfans , si on leur engraisse les parties; et Fal-
lopc convient qu’il n’a rien trouvé de plus souverain pour la
réunion des chairs.
Le cataplasme fait avec l’écorce de cet arbre cuite dans du
vin, après l’avoir pilée et appliquée chaudement sur la partie
bles.sée , au rapport de Poppius , est un remède merveilleux
pour l’anévrisme. 11 faut l’y laisser jusqu’h ceque le cataplasme
devienne sec.
Ray assure que la décoction de l’écorce , faite Jusqu’à ce
qu’elle ait acquis la consistance de sirop , en y ajoutant le tiers
d’cau-de-vic , est très-bonne pour calmer la douleur de l.i
sciatique , si on en fait une fomentation chaude sur la partie
malade.
ORNrrHOGAi.E ( Ornithogulum vulgare). Plaute qui croît
dans les haies et dans les blés aux environs de Paris, On se
O R T I 5‘>7
sert en médecine de sa racine pour exciter les crachais et les
urines,
Orobe ( Ervum verum , Tourn. SqS. Ervum ervilia, Linn.
1040). Cette plante se trouve dans les blés. La farine de sa
semence est une des quatre farines résolutives qu’on emploie
ordinairement en médecine ; cette semence est aussi déiersive
et apéritive : on s’eu sert comme de celle du pois chiche.
La farine d’orobe entre dans la poudre diaprassio de Ni¬
colas d’Alexandrie, dans l’élecluaire de Justin et dans les
trochisques de scille.
Orpin , Reprise , Crassetie, Joubarbe des vignes , Fève
'épaisse ( Telephium vulgare,Tom-n. Sedum telipliiurn, Linn.
61 (i). Plante vivace dont les feuilles sont épaisses, remplies de
suc comme celles de pourpier. Elle croît aux lieux incultes ,
pierreux , ombragés -, elle est humectante , rafraîchissante ,
résolutive,détersive,vuluérairc, consolidante, propre pour les
hernies, pour effacer les taches de la peau. Quelquefois on en
fait boire la décoction, ou bien on la reçoit en forme de clys-
tère , après les remèdes généraux , pour consolider les ulcères
des intestins dans la djssenterie , et souvent on y ajoute la
grande consolide et les autres vulnéraires.
On se sert avec succès des feuilles pour les coupures, comme
de celles de la grande consoude; lorsqu’elles sont appliquées
extérieurement sur les tumeurs, elles avancent la suppuration j
elles réussissent ordinairement sur les panaris appelés commu¬
nément mal d’aventure : il faut auparavant les amortir sur la
braise et les écraser ensuite. On les emploie pour les blessu¬
res, les hernies et les décoctions astringentes et rafraîchissan¬
tes ; elles entrent dans l’eau vulnéraire. Ses racines qui res¬
semblent il des hémorroïdes , étant composées de petits tuber¬
cules , sout estimées pour cette maladie j on les écrase et on les
fait cuire dans du beurre frais et réduire en onguent, ou
l’applique sur les hémorroïdes lorsqu’elles sont enüainmées ;
ou en reçoit plus de soulagement que de celui qu’on fait avec
la joubarbe.
Ortie morte ( Galeopsis procerior , fœtida , spicata,
Tourn, i85. Stachjs sjlvalica , Linn. 8u )• H J a plusieurs
genres d’orties mortes qui diffèrent par la couleur des Heurs,
parl’odeur et la ligure ; il y en ade puantes et de non puantes,
de tachées et non tachées , k fleurs rouges, blanches et jaunes.
Ces orties croissent près des haies , des murailles, et dans les
masures. On se sert en médecine de leurs feuilles et de leurs
fleurs; elles sont dessiccatives et astringentes , propres pour
528 O R T I
arrêter les tours de ventre. Le galeopsis !i fleurs rouges en
forme (le décoction est salutaire contre la dyssenterie, et celui
à fleurs blanches contre les fleurs blanches. Les feuilles du
Liane, et particulièrement ses fleurs prises comme du thé,
sont très-bonnes pour la gravelle des reins et de la vessie,
ainsi qu’on l’a éprouvé , aussi bien que pour la goutte des
pieds. On l’applique aussi sur la partie affligée, pilé, ou bouilli
dans de l’eau. Les feuilles pilées avec du sel sont bonnes aux
contusions , aux ulcères pourris et aux plaies. L’huile d’olive
dans laquelle on a fait infuser au soleil les fleurs de cette
plante, est un excellent baume pour les blessures des tendons.
L’ortie' morte est ainsi appelée parce qu’elle ne pique point.
Ortie morte grande des bois ( Galeopsis lamiiiin pur~
pureurn , Liim. 809 ). Espèce d’ortie non piquante qui croît
dans les bois, où elle se multiplie beaucoup, parce que ses
racines rampent sous terre ; la tige est carrée , haute de
plus d’une coudée , portant des fleurs rouges disposées en
forme d’épi h son sommet. La plante , dit ïournefort, sent
le bitume ou l’huile fétide , a un goût d’herbe un peu salé ,
astringent j elle est vulnéraire et très-adoucissante. A la cam¬
pagne, on se sert avec succès de l’infusion de ses feuilles et
de ses fleurs pour la colique néphrétique, sur-tout si on la
boit étant dans le bain. Frite avec du beurre , et appliquée,
elle dissipe la douleur de la pleurésie, résout les tumeurs
scrofuleuses. C’est un très-bon remède contre les hémor¬
roïdes. Elle est très-adoucissante, tant prise intérieurement
qu’appliquée extérieurement. On en peut préparer l’extrait
F our s’en servir pendant l’hiver. On en fait une huile par
infusion, sur-tout de ses fleurs, au soleil dans celle d’olive
ou de noix pure , ou de lin , excellente pour les brûlures
pour les plaies , sur-tout des tendons ; pour les ulcères, et
pour arrêter et guérir la gangrène, pour laquelle on l’a éprou¬
vée avec beaucoup de succès.
Ortie piquante. Plaute dont il y a trois espèces princi¬
pales ; savoir , la grande dont les fleurs sont en forme de
grappes ( urtica urens maxiina , Tourn.), la petite qui périt
tous les ans , appelée ( ortie grièche ), et la romaine ( urtica
romana , Tourn. ) , qui porte depetits globules ou fruits ronds,
gros comme des pois, qui renferment une semence semblable
à celle du lin. Les orties croissent aux lieux incultes , sablon¬
neux , dans les haies , contre les murailles , dans les jardins.
Toute ortie est chaude et dessiccativc , apéritive , incisive ,
abstersive , émolliente , diurétique , lithontriptique , et l’an¬
tidote de la ciguë et de la jusquiarac.
O R V A Sag
Les racines et les grappes de ilcurs de la première espèce
soin apèrhives, et on les emploie avec succès dans les tisanes
et dans les apozèmes qu’on ordonne dans la gravelle et dans
la rétention d’urine : on en fait aussi une conserve pour le
même usage. Mais le suc de l’ortie coiniiiune , et de celle qu’on
appelle ortic-grièche , est un des meilleurs remèdes jviur le
crachement de sang et pour les hémorragies j Chomel en a
ordonné pour la première maladie h plusieurs personnes, et
toujours avec succès : la dosa est’depuis deux onces jusqu’i
quaire, ou seul un peu tiède, ou mêlé avec partie égale de
bouillon. On est depuis quelque temps k Paris dans l’usage de
prendre les feuilles d’ortie infusées dans l’eau bouillante,
comme du thé , pcjiir purifier le sang , pour la goutle et le
rhumatisme : cette infusion est bonne en gargarisme pour les
maux de gorge. I.es racines confites au sucre procurent l'ex-
pecloratioii dans la vieille toux, dans l’asthme , dans la pleu¬
résie , sur-tout si on appliqua les feuilles en cataplasme sur
k côté : on en fait boire le suc pour les mômes maladies. Lo
remède suivant réussit dans la pleurésie.
Piler légèrement deux ou trois poignées d’ortie-grièche
nouvellement cueillie , et les faire bouillir avec un demi-quar-
leron d’huile d’olive et un verre de vin j passer le tout et en
faire prendre le jus au malade , qu'on tiendra bien couvert
pour ménager la sueur : ou peut appliquer sur le côté le marc,
Icjpl us chaud possible^ et n’appliquer ce remède que deux jours
après avoir fait deux ou trois saignées. Garidel l’a éprouvé
plusieurs fois avec succès : il rapporte que les pleurétiques
auxquels on faisoit ce remède , rendoient des nrines comme
teintes de sang. La tisane d’ortie est bonne dans les lièvres
malignes , la rougeole et dans la petite vérole.
Plusieurs médecins s’en servent pour attirer les esprits et le
sang sur les parties desséchées et paralytiques , en les frap¬
pant avec un paquet d’orties. Selon le rapport de Tournefort,
le cataplasme d’ortie est émollient et résolutif - il soulage les
goutteux , et dissipe quelquefois les loupes et les tumeurs
froides. Un gros et demi de semence d’ortie en poudre sub¬
tile , prise dans un verre de vin chaud, d’après Clusius, est
un bon remède pour chasser les vents de l’estomac.
La graine d’ortie entre dans l’élccluaire de Justin , dans la
poudre et l’électuaire lithontriplique de iNicolas d’Alexandrie
et dans le tnartiatimi.
tfavALE, ou Toute-boniic (^Sclarea prulensis , Tourn. l "g.
Salvia sdarea, Linii. 58 ). Plante odoriférante qu’on cultive
dans les jardins. Il y etJi U aussi u^c sauvagé qu’pu trouve diyts
U. a
53o 0 S E I
]cs pri's. I.'oi vale est cliaucle , dcssiccallve, abstersive , all<f_
nuaiile, ap'rili\o et liysldriquc. Ou applique les feuilles
fraîches sur les yeux pour eu apaiser riullaiiimalioii. L'in¬
fusion fies feuilles de celte plante est apebâtive , propre à
pousser les mois et les urines : la semence est ophtalmique ;
ou en met un ou deux grains dans l'oeil, on le frotte ensuite
doucement; cette graine s'imbibe de rimmiditd sup erllue
qui est entre les paupières et le globe de I mil, et la vue eu
devient plus éclaircie. Le-doclcur^Michel fait entrer cette
plante dans son essence pour guérir les Heurs blanches , et
Corbius eu préparoit l’onguent suivant pour les mêmes ma-
"piler de celle plante avec quantité suHlsantc débourré frais
environ une demi-livre par livre d berbe ; laisser pourrir ce
mélange, puis le faire bouillir , et le passer par.un linge; il
eu faut graisser le bas-ventre , et faire user inti'rieurement de
la même plante en tisane. Craton recommandoil cet onguent
pour les sullocalious de matrice, sur-tout en y ajoutant du
tacamahara. Schvvenfeldius approuvoit l’orvale dans l’épi¬
lepsie.
Orviétan de 3Ierssonier. Racine de gentiane , de fraxi-
nellc, d’aunée, de chaque deux onces ; racines d’aristoloche
longue et ronde, de toruientille, de scorsonère, d'angélique,
de grande valériane , de chaque une once, bien pulvérisées et
passées au tamis; dictaine de Candie, demi-once; thériaque
lidèlement préparée, trente-six onces ; miel cuit et écuiué selon
l’art , la quantité nécessaire pour faire du tout un électuaire
d’une bonne consistance.
Cet orviétan est éprouvé, et facile à composer, et l’on s’en
sert lorsqu’on a avalé quehjue venin, il en faut prendre une
drachme, et le dissoudre dans du bon vin , de l’eau de scor-
sorsonère ou de bétoine , qui sont les plus propres contre les
venins. Meyssonier dit l'avoir compose et l'prouvé lui-méiue
av eïî succès.
OsEiuLE,ou Surelle,ou Vineltc(../ce<oso horlensis,Tourn,
Tiumex acetosa. Linn. 4B1'). Plante potagère dont il y a beau¬
coup d’espèces. Toutes les oseilles fortilienl le cœur, excitent
l’appétit, dé.saltèrent, résistent au venin et îi la corruption ,
calment la bile, arrêtent le cours de ventre, et les pertes de
sang.
La racine entre dans la plupart des apozèmes et des tisanes
apéritives et rafraîchissantes, comme très-propre .’i procurer
le mouvement du sang , lorsqu’il est ralemi dans le tissu des
viscères ; les feuilles sont au contraire pluscapables de modé-
rer la fernieiHalioii <lu sangquo d’augmenter son iiiouvcmeni •
leur acidil<' tempère la bile , et calme l’ardeur cTe la lièvre
coutinuc 5 elles apaisent la soif, cl soulagent les scorLuti({ues ;
«m les inéde pour cela avec le rressnn et l’herbe aux cuillers
dans leurs bouillons et leurs autres alimens. Les oeufs à là
farce d’oseille, ou l’omelette dans laquelle on mêle de l’oseille
liàclièe iiieiiu , est un aliment utile dans celle maladie ; oii
fait prendre à ces malades en même temps h jeun un demi-
gros de teinture de mars, tirée avec le suc d’oseille.
llarlbolin remarque que l’oseille et llierbe aux cuillers
naissent ensemble dans le Groetiland, comme si on ne devoit
pas employer l’une sans l’autre , l’une abondant en sel vola¬
til, et l’aulre en sel acide: de ce mélange il résulte un sel
moyeu très-utile dans le scorbut et dans les maladies chro¬
niques. riaterus lit boire avec succès la tisane d’oseille avec
le jus de grenade Ji un frénétique, qui la prit pour de bott
vin. Les feuilles d’oseille sont très-résolutives, étant appli¬
quées en cataplasme avec du levaiti, après les avoir fait cuire
sous la cendre chaude dans une feuille de chou j elles avancent
la suppuration des tumeurs. La scmcucc d’oseille peut entrer
dans les émulsions apéritivès rafraîchissantes, à la dose de
deux gros sur une chopine de liqueur. Ray soupçonne qu’elle
est astringente comme celle dt-s espèces de patieiice.
La graine d’oseille entre dans la poudre diamargaritifri-
gidi, dans la confeclion d'hyaeinthe : le suc des feuilles entre
dans les trocliisqties de ratnich de Mésué ; et la conserve d’o¬
seille est eniploy<'e dans l’opiat de Salomon de Joubert : ou
fait aussi le sirop d’oseille.
OsTiiocoLt-E , ou Pierre des os roiilpus ( Osteocotlà). Pierre
sablonneuse , creuse , de cotdcur cendr<‘e ou blanchâtre ,
ayant la ligure d’un os , de dill'érentcs grosseurs. On en trouve
qui sont grosses comme le bras. On eu voit de deux espèces ■
une ronde , raboteuse , graveleuse , pesante ; l’autre moins
raboteuse et légère ; elle adhère à la langue comme la pierre
ponce. Ou trouve rime et l’autre dans plusieurs endroits de
l’Allemagne; elle naît dans des lieux sablonneux. Cette pierre
est ratagmalique et célèbre pour consolider prompleinent
les fractures des os , par le moyeu de la matière du calus
qu’elle fournit abondamment. On la donne inte'rieuremeut
depuis une drachme jusqu'il une drachme et demie. On la
mêle aussi aux emplâtres et .aux cataplasmes. Ou j;, J„une
en forme de poudre séclie av ec du sucre ou de la caiiclle , ou
dans une décoction de pervenche. Pour préparer celle pou¬
dre , on broie l ostéocolle avec l'e.ui de grande censoude,
532 0 Y E
d’herbe à Robert, ou quelque autre appropriée. Il faut pren¬
dre garde-cpie l’usage de celte pierre uc soit pas excessif, car
on a rcniaiqué qu’elle faisoit eu ce cas le calus trop gros , et
qu’il falloit ensuite le dimumer avec des chnolliens et des
discussifs.
OxiMKL simple. Mêler dans un plat de terre deux parties
de bon miel blanc et une partie de vinaigre blanc; placer le
plat sur le feu , et faire bouillir doucement le mélange, l’écu-
mant à mesure’quil pat'JÎt d*-' i et quand il est cuit eu
consistance de sirop, le garder.
11 est estimé propre pour inciser et pour déraciner les lm_
meurs crasses et visqueuses qui sont attachées à la gorge et ù
la poitrine : on les mêle dans les gargarismes et dans les loks;
on en peut prendre aussi i la cuiller. La dose est d’une demi-
cuillerée.
JVota. Il n’est pas convenable à la poitrine , quand elle est
irritée par des humeurs trop âcres qui tombent dessus ; par
son acidité il feroit tousser et l’irriteroit encore davantage ;
mais il est propre h inciser et k dissoudre la pituite grossière
qui s’attache en plusieurs endroits. 11 est bon de l’avaler dou¬
cement, alin qu’il ait le temps de pénétrer les flegmes qu’il
rencontre h son passage.
O X T R R H O D I N. Mettre dans une fiole deux onces d’huile
rosat et une once de vinaigre rosat, les agiter quelque letnps,
afin qu’ils se mêlent autant que faire se pourra ; ce sera
Yoxjrrhodin, qui est bon pour les inflammations , pour
dessécher les dartres et les gratclles ; on eu frotte les parties
malades.
Ote i^jinser). Oiseau dont le mâle s’appelleyars. Il y eu
a de deux espèces, un domestique et l’autre sauvage : c’est uu
aliment excrémenteux et mélancolique. La graisse d’oye est
plus chaude que celle du porc ; et â raison de la subtilité de
ses parties, elle péiiètre et résout promptement ; injectée
dans l’anus , elle émousse les matières acrimonieuses des in¬
testins , elle fait venir du poil où il u’y eu a point , elle est
d’uii grand usage dans les paralysies des nerfs , les convul¬
sions et les contractions des membres. Quelques-uns pren¬
nent pour se purger plein l.a coquille d’une noix de graisse
1 qu’ils appliquent sur le nombril , et peu de temps
après leur ventre sc lâche abondamment ; la même graisse
avalée dans une pomme cuite , ramollit puissamment le ven¬
tre constipé. La graisse d’oye non lavée, enduite aux pieds
et aux mains , les défend contre la rigueur du froid. Cette
graisse , distillée dans les oreilles , remédie aux tintemeus ,
P A L M 535
«M enduite , elle gii{<rlt les fissures des lèvres. Rarllioliu
donne un cxrclleiil Ihiiineiit contre la paralysie. Vider une
oye, la remplir de plantes nerviues, d’onguens et de moelles
appropriées , et la faire idlir h la broche , garder la graisse
qui en distille, et en frotter les membres paralytiques. I.a
fiente d’oye re'duitc en poudre est cliaude et très-dessiccative,
incisive et très-apéritivc ; elle fait sortir l’arrièrc-faix et
F ousse les urines ; elle est d’un grand secours dans la jaunisse,
hydropisie et la toux. La prise est d’une drachme dans du
vin blanc ou autre liqueur convenable. Elle convient au scor¬
but en forme de poudre ou de décoction. Etlmullcr a vu un
scorbutique désespéré guérir avec, la décoction. La meilleure
fiente est la verdâtre , qui se trouve au printemps dans les
prairies : on la desséche !i une chaleur modérée , puis on la
pulvérise. La dose est d’une demi-drachme â une drachme.
On la peut prendre fraîche depuis une drachme jusqu’à deux
dans quelque liqueur convenable. La fiente d’une oye mâle
appliquée , lire les flèches et les balles hors du corps. La lan¬
gue d’oye , desséchée et donnée en poudre, guérit la strangu-
rie et la dysurie par une propriété particulière. La petite peau
des pattes , desséchée et pulvérisée, est recommandée par son
astriclion pour arrêter les perles de sang des femmes j la prise
est d’une demi-drachme. On l’applique avec succès extérieu¬
rement sur les engelures.
P
Pain dç pourceau , voyez Cyclamen.
Pamure , oM Porte-rhapeau ( Pob’i/n/j , Tourii. Rham~
nuspaliurus, Liiin. ). Cet arlirisscau épineux croît sur le bords
des chemins eu Italie et dans les endroits chauds de la France.
Ses semences passent pour être diurétiques ; la racine , la tige
et les feuilles sont astringentes j toute la piaule , le fruit
excepte , pilée et appliquée en cataplasme est recommandée
contre les clous , les furoncles et autres tumeurs de ce genre
qui s'élèvent à la superficie de la peau.
Paumier. {Palma). Craiid arbre qui croît dans la Judée,
la Syrie, l’higyple, l’Afrique et les autres pays rhauds. Il
porte un fruit qu’on appelle datte {dnctjlus). (in doit choisir
les dattes nouvelles, grosses, charnues, pleines, fermes au
toucher, le noyau s’eu séparant aisément, jaunes, douces et
sucrées. Les meilleures sont celles qui viennent du royaume
de Tunis. On en apporte de Salé , mais elles sont maigres et
53i PAON
s(<clies ; celles qui viennent de Provence sont fort belles et d©
bon goût, niais elles ne peuvent être gardées, car les vers s’y
engendrent aisément, et elles se sèchent, en sorte qu’il n’y
reste aucune vertu. La chair des dattes mûres est chaude et
moins astringente que celle des vertes ; elle adoucit ràprelo
de la gorge, arrête le cours de ventre , fortifie le fœtus dans
la matrice, et remédie aux maladies des reins et de la vessie.
On les emploie dans les tisanes pectorales , mondées de leurs
noyaux; on les emploie aussi à faire des cataplasmes astrin-
geiis. Elles sont difficiles à digérer, fout mal h la tête, ©t
engendrent un sang grossier et mélancolique ; leurs noyaux
sont estimés contre raecouchement difficile.
Panais, ou Pastenade i^Paslinaca saliva Intifolia, Linn.
516. Tourn, ). Plante très-commune. Il y en a de deux espèces
une cultivée et l’autre sauvage; celle-ci est plus petite en
toutes ses parties que la cultivée , dont on mange les racines.
Leurs seinenres et leurs feuilles sont quelquefois employées
en médecine. La semence est dessiecativc et chaude; son usage
est daus le hoquet, la pleurésie, les tranchées , le calcul et
la rétention des mois. T.a dose est d’une drachme; elle apaisé
les vapeurs et rhasse les vents. On la fait bouillir légèrement
daus du vin, et on eu jirend un verre le matin à jcuu..
Panicaut , vojez Chardon û cent têtes.
Paon {Pavo'). Le plus bel oise.au connu en Europe. .Sa
chair est sèche , dure et dilhciLe fi digérer , mais elle se garde
long-temps sans se corronqire , et en se mortifiant, elle devient
bonne à manger. On en fait du bouillon qui est propre pour
la pleurésie, pour le calcul des reins et de la vessie, pou©
exciter l’iiriiic. La fiente a la propriété de guérir l’épilepsie
cl le vertige. On en prend h jeun pend.aut quinze jours une
drachme en poudre qu’oii met infuser dans du vin , on conti¬
nue plus long-temps s’il est ni'cessaire. Ou en fait aussi uu
sirop aiiti-épileptiquc. Plusieurs épilepti([ues ont été guéris
de la manière qui suit. Infuser la fiente fraîche de paon
dans du vinaigre de fleurs d’œillel ; l’exprimer et boire de
celle colature pendant neuf jours. Tous les auteurs en gtméral
reconiinaudent la fiente de paon daus celte maladie. Elle est
admirable contre le vertige , qui a beaucoup de rapport avec
l’epilepsie.Vüici eominenton l’emploie. Verser .suffisamment du
vin sur une poignée de fiente de paon , couler le tout par un
linge , partager la colature en trois parties égales, .’t preiidro
_irois fois avant le paroxisme , cuuvraul Lien le malade pour
le faire sner.
PARE 555
Pareira brava, ou Vigne sauvage. R.acinc qui vient rlu
Brdsil, que les naturels <lu pays nomment boulon ou boutoua.
On en cniinoît deux espères en France, nue qui est la plus
usil('e , et qui est brune en dehors, et d’un jaune brun en
dedans , l’autre est blanche en dehors, et en dedans d’un jaune
citron. Toutes deux sont d’une substance dure, et cependant
poreuse et spongieuse , quelquefois de la grosseur du pouce et
mi51('e d’un goût amer et doucereux comme la rfglisse. Geof-
iroy a reconnu par diverses expériences que cette racine est
très-bonne contre les coliques néphrétiques j elle ne brise pas
la pierre des reins et de la vessie, mais elle dissout les glaires
qui collent ensemble les sables et les graviers dont se forment
les pierres; eten effet, après avoir pris de cette racine, ou rend
ordinairement beaucoup de sable. Geofï’roy s’est encore servi
très-utilement de cette racine pour la cure des ulcères des
reins et de la vessie , elle rend les urines plus roulantes, elle
nettoie peu .’i peu les ulcères ; en y joignant Ji la fin le baume
de copa h U, quelques malades ont (“lé eiilièrement guéris. Celte
pri)pri(‘t() de fondre promptement et facilement les glaires ,
èpr.iuv('e dans le pnreira brava par Gt^offroy , lui a fait juger
que celte plante scroit bonne pour rastliine humoral causé
par une pituite gluante qui embarrasse les bronches du pou¬
mon , et pour la jaunisse causée par répaississcinent de la
bile ; le succès a justilié son espérance , et il a guéri par deux
verres d’infusion de parcira brava, pris h Une demi-heure
l'un de l’autre, un viiàllard de soixante-douze ans, foiblc,
et près d’étre sufl'oqué par une pituite qu’il ne pouvoit arra¬
cher de sa poitrine; cl cette même infusion lai a réussi sur
une femme attaquée d’une jaunisse uniscrsclle f» l’occasion
d’une colique violente, et qui fut délivrée de sa ro!i([ue par
trois verres de cette inûision pris h demi-heure de distance ,
et de sa jaunisse , au bout de vingt-quatre heures , apres
av .ir continué de boire de quatre heures en quatre heures
une prise de pareira brava. La dose de cette racine est de
deux gros , coupée par petits morceaux que l’on fait bouilli,-
dansti-ois demi-setiers d’eau, jusqu’à ce que la lifjueur soit
réduite à une chopjne. Un coule celte décoction , et on la
partage en trois verres, que l’on fait prendre chaude comme
du thé avec un peu de sucre, pour préserver ceux qui sont
sujets à la gravelle. On leur fait user de cette racine tous les
mois pendant huit jour.s .à la dose de vingt-ejuatre grains seu¬
lement, qu’on fait bouillir légèrement dans une lasse d’eau.
Un peut donner celte racine en substance pulvtà-isée à la dose
de douze ou dix-huit grains. Selon Helvétius, la manière de
536
PAR F
b’ch servir dans le Brésil et en Portugal, est de faire bouillir
dans une pinte d’eau , une once de cette racine battue et clli_
Ide , avec un gros de sel ammoniac j lorsqu’elle a fait cinq oii
six. bouillons, on la retire du feu et on la laisse infuser jus¬
qu’à ce qu’elle soit froide, on passe la liqueur, et le malade
en boit un verre de quatre heures en quatre heures. On eu
peut donner aussi en substance un demi-gros avec quinze
grains de sel ammoniac (^muriate ammoniacal) qu’on ri^itère
de quatre heures en quatre heures , jusqu’à ce qu’on soit
soulage?.
Parfums {Sujimiiia , seu suffimenta). Vapeurs bonnes
ou mauvaises , qu’on fait dlever eu l’air pour guérir les mala¬
dies. 11 y •'* ‘1®® parfums secs qui sont en trochisques et eu
pilules, faites d’olihan , de mastic, d’aloes , de clous de geî-
rofle , de benjoin, etc. ; les autres humides, visqueux et gras
qui se font do jus , et de ddcoclion d’herbes , etc.
Parfum agréable pour cassolette. Préparer une poudre
avec trois drachmes de benjoin , une drachme et demie de
bon slorax, une drachme de bois rose , une demi-drachme de
santal citrin, uii demi-scrupule de calamus aromaticus, autant
de fleurs de benjoin, et trois clous de gdrolle ; mêler (*ite
poudre dans six onces de bonne eau rose, et trois onces d’eau
de fleur d’oranger , et .après qu’on les aura gardes à froid
dans un matras de verre bien bouché pendant vingt-quatre
heures , et plus long-temps, si on le veut, verser une partie
de ce méhuigc dans une cassolette qu’on fait chaufl'er douce¬
ment pour en faire exhaler la bonne odeur dans la chambre
On peut garder le surplus des matières dans le matras où
dans une bouteille bien bouchée.
Parfum céphalique. Storax, calamite, benjoin, de chaque
une drachme et demie, gomme de genièvre et encens , de
chaque une drachme ; géroÜes, canellc, de cha((ue deux scru-
E ules; feuilles de laurier, de sauge , de romarin , de marjo-
line , de chaque uuedemi-draclnne ; pulvériser les gommes,
puis les autres drogues , le tout grossièrement j mêler ces
poudres ensemble , et en jeter une pincée à la fois sur le feu
d’up réchaud pour en faire recevoir la v.apeur au malade.
Ce parfum est bon pour l’épilepsie , l’.ipoplexie , la para¬
lysie. Ou peut faire .aussi flairer au malade l’esprit volatil de
sel atumomnc aintfioniac étendu d’eau) et l’eau de la reiue
de Hongrie,
Parfum contre les mauvais air. Six cuillerées de bonne
eau rose , dix ou douze clous de gérofle concassés , trois ou
quatre petits morceaux de pelure de citron ou d’orauge ,
mettre le tout ensemble dans une dcuelle sur un réchaud
allum<l et le mettre au milieu de la chambre.
Autre. Sept ou huit cuillcrces de vinaigre rosat, ou autre
bon vinaigre , quatre ou cinq morceaux de pelure de citron,
douze ou quinze clous de géroile concasst‘s , et faire comme
dessus.
Nota. Ce parfum n’est pas si odorifib-ant que l’autre , mais
il est très-bon. Remarquer qu’il ne faut pas que la liqueur
bouille , mais qu’elle se résolve doucement en vapeur.
Parfum pour arrêter la Jluxion qui tombe sur la poitrine.
Ambre jaune , mastic , gomme tacamahaca , roses , lauda¬
num , sucre , de chaque deux drachmes ; pulvériser grossiè¬
rement toutes les drogues , mêler les poudres , et en jeter un
peu dans un réchaud de feu , pour en faire recevoir la vapeur
au malade.
Ce parfum est propre pour calmer le grand mouvement
des sérosités qui coulent du cerveau sur la poitrine dans le
commenceinent du rhume, et pour les adoucir.
Parfums pour diverses maladies. On verse peu k peu un
mélange d’esprit-de-viu (^alcohol) et de soufre dans un poê¬
lon de fer , pour en faire recevoir la vapeur aux pulmoniques.
On fait recevoir la vapeur de bon vinaigre mis sur un petit
feu par un entonnoir renversé à ceux qui sont enchifrenés.
On fait brûler des poudres céphaliques pour fortifier le
cerveau.
On fait brûler dos poudres astringentes pour empêcher que
les sérosités ne tombent sur la poitrine au commencement du
rhume.
On fait brûler des poudres cordiales pour fortifier le coeur.
On fait des sachets de senteur pour réjouir les mélancoli¬
ques, et pour leur fortifier le cerveau ; on parfume aussi leurs
habits avec des poudres aromatiques.
Pariétaire (/’or/WnnVï officinalis. Tourn. Linn. 1492).
Plante qui croît ordinairement entre les pierres des murail¬
les ; elle croît aussi dans les haies. Les feuilles de la parié¬
taire sont rafraîchissantes , un peu humides , émollientes ,
maturatives , apéritives, abstersives et un peu astfingentes.
La pariétaire est employée ordinairement dans les dt'coc-
lion émollientes , et dans les demi-bains qu’on ordonne dans
la néphrétique. On l’appliquoit , du temps de Dioscoride ,
sur les parties où la goutte se faisoit sentir ; on en ordonnoit
le suc dans la vieille toux , on en préparoit un gargarisme
pour les maux dégorgé, et on 1 injectoit dans l’oreille pour
apaiser la douleur de ces parties. Cet auteur assure qu’elle
553 PAS
est propre pour arrêter les feux volages et les ulcères ainbii>
laiis. C<’salpiu , Tragus , Dodone'e et la plupart tics auteurs
conviennent que la pari''taireest très-utile tlans la suppression
d’urine et dans la gravelle. On en fait prendre l’eau distilliîg
li la dose de (rois onces , avec autant d’huile de lis , une once
d huile d’ainaudcs douces , et autant de sirop de limon pour
la colique in'phrdtique ; ce remède a souvent réussi à Chottiel.
On applique la pariétaire bouillie en cataplasme sur la région
de la vessie et sur le Las-ventro, pour dissiper les obstructions
des viscères et faciliter le cours des liqueurs. Quelques-uns
y ajoutent du cresson et du vin j Ilælideus profère f huile de
scorpion il celle d’amandes douces que Dodonée y ajoutait.
Le cataphasine de la même plante fricassée avec du sain-doux*
appliqué sur le front, ap.aise la douleur de la migraine.
Le suc de pariétaire entre dans l’opiat céphalique qu’on
emploie avec succès dans les vertiges , l’épilepsie , et pour
prévenir l’apoplexie des personnes qui en ont eu des attaques
et sont menacées d’y retomber. Èu voici une description
exacte :
De la poudre de semence de cumin , une livre j du suc de
pariétaire dépuré et épaissi en consistance d’extrait, une demi-
livre ; de la poudre des feuilles et Heurs sèches de marjolaine
six onces ; du miel de Narbonne ou du miel blanc du mciU
leur, ce qu’il eu faut pour faire, l’opiat ; la dose est d’un gros
pour les adultes , et pour les cnfaiis k proportion. Pour l’éni-
iepsie , il est bon d’y ajouter la liente de paon avec la poudre
de la racine de pivoine mille, ou, k son défaut, de la femelle
Pour les iuilainmations du gosier , on fait frire dans du
vieux beurre fondu cette plante hachée , et on l’applique
chaude sur la gorge.
La pariétaire , mise en poudre et mêlée avec du miel, passe
pour être béchique , et propre dans l’asthme et la phthisie.
Tragus faisoit faire pour les contusions un cataplasme avec
la pariétaire fricassée dans la poêle avec de la farine de fèves,
des mauves, du son , de l’huile et du vin. Pour les descentes
accompagnées de douleurs dans les bourses , Caincrarius or-
dounoit qu’on l’appliquilt toute chaude sur ces parties, après
l’avoir pilée avec du vinaigre. Le sirop fait avec le suc de
cette plante et le miel blanc soulage les bydropiques. Ou leur
en fait prendre tous les matins une once battue dans un verre
d’eau de cbieiideut.
Les sommités de la parifltaire entrent dans la composition
du sirop de guimauve de Fcriiel.
Pas d’ane , ou Tussilage ( Tussilago vulgaris , Tourn,
P A s s 553
et farfara, Linn. 121 4 )• Planle qui croît <]ans les lieux Immi-
dcs ,‘aux bords des rivières, des ruisseaux et des fossés -, sa
fleur, qui est jaune , pousse avant ses feuilles , ce qui l’a fait
nommer Jilius ante patrem. Les feuilles et les fleurs de cette
plante sont en usage , sur-tout les fleurs ; elles entrent dans
la plupart des tisanes pectorales; on en ordonne deux ou trois
pince'es pour chaque pinte de liqueur. On en fait une con¬
serve et un sirop simple dont la dose est d’une once comme
les autres. Le sirop de tussilage composé se fait avec les ra¬
cines , les feuilles et les fleurs de eette plante , auxquelles on
ajoute les capillaires et la réglisse. L’eau distillée des fleurs
de tussilage se donne jusqu’à six onces , et la conserve a une
Les feuilles de celte plante ne sont pas moins utiles que les
fleurs. Ray rapportequ’Hiller a guéri plusieurs enfans étiques ,
en les nourrissant de feuilles de pas d’àne qu’il faisoit cuire
avec du beurre et de la farine , comme d'autres légumes. On
fait fumer ces feuilles aux asthmatiques ; en Angleterre , on
les fume pour la toux. Boyle conseille d’y mêler la fleur de
soufre ( soufre sublimé ) , et le succin en poudre ; il dit que
ce remède a guéri plusieurs phthisiques.
Quelques personnes estiment la racine de tussilage autant
que les feuilles et les fleurs , elles l’emploient en décoction et
en tisane, lors même qu’elle est sèche. Ferncl a employé le
tussilage dans le sirop de sjmphilo,
Tournefort nous donne une tisane excellente pour la toux
sèche. Quatre poignées de feuilles avec trois pincées de scs
fleurs, deux poignées de sommités d’hysope , une onc.e de
raisins secs , trois cuillerées de miel de Narbonne; on met le
tout dans le fond d’un pot, cl on y verse quatre pintes d’eau
bouillante , on fait jeter seulement trois bouillons, 011 tire le
pot du feu ,*on le couvre , et on passe la tisane lorsqu’elle est
refroidie.
Simon Pauli, après Sennert , assure que la décoction des
fleurs de pas d’âne , faite dans du vin , à laquelle on ajoute un
peu de myrrhe, de mastic et de litharge , est excellente poul¬
ies ulcères des jambes des hydropiques, menacées de gangrène.
Passeuage l^Lepidum lalifoUum , Tourn. Linn. 88()).
Plante haute de deux ou trois pieds , dont les feuilles sont
longues et larges comme celles du citronnier , et quelquefois
plus grandes.La racine ust longue, grosse comme le doigt, ser¬
pentante, blanche, d’un goût âcre. Elle croît dans les terrains
ombragés et humides. Cette plante est d’uuc saveur très-âcre,
54o P A S T
péni'tranle el corrosive comme le poivre , apdrilive , propre
pour pousser les urines.
Oii emploie sa racine et ses feuilles, mais particulièrement
ces dernières qui passent pour extellciiles dans le scorbut, eu
tisane et en décoction, comme les plantes dont on vient de
parler ; elles poussent les urines , emportent les obstructions
et conviennent à ceux qui sont allligés de vapeurs mélanco¬
liques ou affections hj-pocondriatfues. Les feuilles de passcrage
mises eu poudre , après les avoir fait sécher à l’ombre ou au
Jour , prises à la dose d’uu demi-gros dans un verre de viu
blanc, soulagent les hydropiques ; il faut continuer ce remède
peiidanl huit jours au moins, et le prendre le malin. L’eau
où la passerage a macéré , peut servir de boisson aux scorbu¬
tiques. L’onguent préparé avec les feuilles est bon pour les
humeurs érysijiélatcuses. La racine est résolutive et adoucis¬
sante J on la pile avec du beurre, et on l’applique sur les
endroits où la goutte se fait sentir. Les feuilles broyées et
appliquées eu cataplasme soulagent les douleurs de ta scia¬
tique.
On peut distiller la passcrage avec le miel fermenté, suivant
la méthode de l’abbé Rousseau ; elle donne alors une essence
ou liqueur spiritueuse et inflammable qui est excellente pour
les vapeurs hystériques , et pour celles qui aflligent les hom¬
mes , et qu’on appelle hjpocondriaijues ; on eu fait prendre
une cuillerée , ou pure , ou mêlée avec de l’eau où elle a macéré.
I.a teinture de cette plante, tirée avec l’csprit-de-vin (aico/ioA
est très-forte ; elle étourdit les malades.
Il y a une seconde espèce de passcrage qui se trouve sur le
bord des grands cbcmiiis et dans les terres sèches j elle a les
mêmes vertus que la première espèce. Dioscoridc et Galien
J’ordonnoient comme nu bon remède pour la sciatique. Do-
donée indique la manière de s’en servir, qui est d’en faire
cuire les racines avec du vieux-oing , et de les appliquer eu
cataplasme pendant quatre heures , el de graisser ensuite la
partie malaik avec de la laine imbue d’huile.
Cette espèce entre dans riiuilc de trois espèces de poivre de
Mésué.
Pastei,, ou Guesde (^Glastum isatistinctoria, Linn. q^G).
Dans les terres sèches cl sablonneuses, cette plante n’est pas
rare; l’espèce qu’on cultive dans certains endroits pour les
teintures n’eii dififèrc que par la culture. Le pastel , pilé et
appliqué extérieurement sur les tumeurs , est un des plus
puissaus résolutifs ; l’infusion de ses feuilles fait pousser la
petite vérole, et on s’cii sert pour guérir la jaunisse. Wédel,
PATI 541
fameux médecin de Gènes , en a tiré du sel volatil par la seule
fermentation, et sans le secours du feu.
Patience, ou Parelle des marais {Lapaihum aejuaticum,
folio cubitali , Tourn. Rwnex aqualicus, Linn. 47g). Plante
très-commune dont les feuilles sont faites comme celles de
l’oseille ordinaire, mais beaucoup plus longues. Sa racine est
longue, grosse comme le doigt , jaune , d’uu goût amerj elle
croît par-tout dans les terres incultes. On la nomme papilla-
ris, parce qu’elle guérit les ulcères des mamelles , appelés
papillae, La patience est assez tempérée , mais elle incline à la
siccité. La semence , au poids d’une drachme dans du vin
rouge, arrête tous les flux de ventre j et les feuilles le lâchent.
La racine est laxative et apériiive ; on s’en sert dans l’hydro-
pisie, dans les pâles couleurs appelées jaunisse , et dans les
autres maladies qui viennent d’obstruction. On l’emploie en
tisane. La décoction de patience est bonne pour purilier le
sang dans les maladies de la peau , elle est meilleure que la
fumeterre. Le suc de la racine, ou l’infusion, sont usités contre
la gale , l’herpe , les rousseurs et les autres vices de la peau ,
en forme de fomentation ou de Jinimeut j on eu fait un excel¬
lent pour la gale et la gravelle , en pilant cette racine avec du
beurre frais, comme il est dit à l’article Onguent de patience
sauvage crue, p. 5io. Pour guérir les dartres , on met infuser
dans du fort vinaigre, les racines de patience sauvage coupées
en rouelles et ou les en Irolle. On fait des cataplasmes de
celte racine cuite dans du vinaigre et pili*e , pour les tumeurs
de la rate. L’eau distillée de cette même racine est excellente
f )our effacer les infections de la peau, les pustules, les aphlhes,
es lentilles ; à son défaut , on y peut employer une forte dé¬
coction de cette racine. L’uxtrait de la semence est utile dans
la dysseuterie.
Patience des jardins, ou Parelle ( Liipalhum horiense
latifolium,lLOUvn.Rumexpatientia,\Ami. On emploie
les racines de ces espèces comme celle de l’oseille à laquelle
on les substitue j on en ratisse une ou deux onces qu’on fait
bouillir dans les décoctions, tisanes ou bouillons apéritifs ;
on ajoute quelquefois un demi-gros de tartre martial soluble
sur chaque bouillon. I^a tisane de patience est utile à ceux
qui ont des dartres , la gale , pu quelque autre maladie de la
peau , sur-tout lorsqu’on y ajoute autant de racine d’auuée.
Ces deux racines fout la principale vertu de l’onguent pour
la gale , si ordinaire dans les hôpitaux et dans les campagnes.
Pour le faire , on fait bouillir dans un peu d’eau et assez de
beurre quatre onces de racine de patience sauvage, et autant
542 P A V O
de celle •d’aunf’e coupde menu -, on les passe par un tanns ,
el on rncle une once et demie de fleurs de soufre avec six
(Jnces de ce qui est passd. Cet onguent rdussit mieux lorsqu’on
en frolle les jnalades , après les avoir fait saigner et purger
une ou deux fois.
Willis estime l’infusion de la racine de patience, faite dans
de la bierre, comme un excellent anli scorbutique. Simon
Pauli loue la décoction de cette racine faite avec la lieme
de coii ou de poule , pour en bassiner les parties galeuses.
Le même auteur se servoil de la poudre de cette racine, tnêlee
avec du vinaigre , pour arrêter le feu volage.
Cette racine pilée s’applique avec succès sur les ulcères
des jambes. La tisane de patience est bonne dans l’ébullition
de sang et l’érysipèle. Sa setneiite en poudre est propre dans
Je cours de ventre ; Kay y ajoute la poudre de la racine de tor-
ineutille, avec le sucre l osat et la poudre de coquille d’muf.
I.a racine de patience est un des meilleurs remèdes pour l’esto¬
mac , le foie, et pour toutes les maladies opiniâtres de la peau.
Elle sc prend en tisane , en bouillon , en poudre , eu opiat :
elle est apêritive , diurétique , lu'palique , cordiale. On peut
la substituer â l’eau de rluibarbe, si mal h propos vantée jtour
les maladies des eufaus. Sa dose est d’une once sur une pinte
d’eau. La patience outre dans l’oiiguent inarli'aluiit de Nicolas
d’Alexandrie.
Pavot blanc et noir cultivé {Papayer horiense , setnine albo
aut nigro , Tourn. Papayer somniferum , Linn. 726 ). Plante
très-commune dont il y a deux espèces générales, une domes¬
tique et ciüiivée dans Iqs jardins , et l’autre sauvage , dont
on parlera. La cultivée est divisée en deux autres espèces ,
savoir eu pavot blanc et en pavot noir, par la couleur de leur
semence.
Entre les plantes narcotiques, il n’y en a poiutqui soit plus
en usage que le pavot. La partie de la plante qu’on emploie
ordinairement est la tête , ou cette capsule qui renferme
les semences. Cts semences ne sont point capables de faire
dormir, mais seulement d’adoucir et d’épaissir le sang ,comme
peuvent faire les semences rafraîchissantes avec lesquelles on
les mêle dans les émulsions , b peu près à la même dose.
Eu Italie, les femmes les mangent à poignées , et sur-i<,ut
à Gênes où on les couvre de sucre. 11 ii’cii est pas de même
des têtes; il seroit dangereux d’en trop prendre. On nomme
la semence de pavot œillette; ou préfère les têtes de pavot
blanc qui sont ovales , â celles du noir qui sont rondes cl ply,
petites. On les rompt par morceaux , et on en fait bouillir mm
P A V O 5t3
dans une chopine tl’eau pour les laveinens anodins qu’on
donne dans la dysscntcrie , dans les traïu-ln'es douloureuses
de la colique ndplirdlique, et dans les autres maladies du bas-
veutre où il y a irritalion. On en l’ait bouillir trris ou quatre
dans un cliauderon plein d’eau ,dans lequel < ii fait mettre les
jambes des malades auxquels on n’ose pas donner interieure-
nieiii le pavot; ce petit bain leur provoque un doux sommeil.
L’usage inlt'rieur du pavot demande beaucoup de circons¬
pection; la pri^paration la plus ordinaire est le sirop tj^u’ou
appelle diacode, ou sirop de pavot simple de Mdsud. f-^ojez
It l’article des Sirops.
Les llcurs de pavot peuvent s’employer eu infusion , comme
le thd, dans les tisanes pectorales, dans renrouemént, la
toux, le crachement de sang, la pleurdsie , etc. On en inet
une pinede sur un demi-selier de liqueur. Ou peut aussi faire
bouillir une tête de pavot blanc coupde par morceaux, sur
une pinte d’eau, dans les tisanes qu’on ordonne pour les mêmes
maladies.
Pour le diacode composé , Mdsud joignoit à chaque livre de
diacode simple un gros d’acacia, autant dliypocislc, de
myrrhe , de safran et de balaustes , avec une demi-once de
trochisqiies de Rainno. Quelques-uns ajoutent au sirop de
pavot les graines de laitue, les jujubes, les semences de
mauve et de coing, la réglisse et les feuilles de capillaire.
Les graines de pavot blanc entrent dans le sirop de jujubes
de Mésué , dans la poudre diarrhodon abhatis, dans la poudre
diatragacant froide, dans le requics mjrcpsi, le philonium
persicum de Mésué, dans les trochisques d'alkékengedu même,
et dans ceux de Gordon. On emploie les têtes de pavot dans
le martiatiim et dans le baume tranquille , et les feuilles dans
le populeiiin. Quercétan croit que le pavot qu’on cultive l't
Nîmes vaut celui du I.evaiit, dont la récolte se fait dans la
Galalie et la Caramanic.
Pavot conixu , Glauciuin i (leurs jaunes {Glauciumflore
luteo J Touru. 254- Clielidonium glauciuin, I.inn ). Cette
plante bienuale est três-coiumuiie dans le midi de la France.
Uiscoride assure, et ses commentateurs le confirment, que
celte plante est utile à ceux qui ont des urines troubles
et «‘paisses. Lu Portugal, on fait boire à ceux qui sont su¬
jets à la pierre, un verre de vin blanc dans lequel on a fait
infuser une demi - poignée des feuilles écrasées de celte
plante. Galien dit qu’elle est vulnéraire et détersive; on l’em¬
ploie pour les ulcères et les blessures des chevaux; on broie
ses feuilles, et après les avoir pilées légèrement, çn y .ajoute
644 P A V O
uii peu d’huile, c’est la manière dont s’en servoit Dodondtj.
Pavot rouge des champs, ou Coquelicot (^Papaver erra-
licum niajus, Touru. Papaver rhaeas, Lirm. ’j'ôG). Plante
qui se fait assez remarquer dans les blc<s par la couleur rouge
vif de sa Heur ; elle croît aussi dans les terres labourtles et le
long des chemins.
Ôn emploie les fleurs de cette plante, soit en sirop ou en
infusion , comme du tbè, une pincée sur un demi-setier d’eau
avec un peu tle sucre , cl eu tisane une petite poignt^e dans
deux pintes de liqueur j on ne les jette dans le coqueinart
que sur la fin , lorsqu’on est près de le retirer du feu et d’y
jeter la réglisse ou les autres fleurs ; on tire aussi de ces (leurs
Peau distillée , et on en fait une conserve. Dans les pleuré¬
sies, esquiiiaiicies, fluxions de poitrine et toux opiniâtres
celte plante s’ordonne avec succès ; elle a réussi souvent à Cho^
inel pour la colique venteuse, prise en infusion un peu chargée
d’une petite poignée de ses fleurs avec un peu de sucre , chau¬
dement comme le thé. En donnant une pareille infusion , le
troisième ou le quatrième jour de la pleurésie , lorsque la
sueur se présente , elle en devient plus abondante ; Chomel
l’a éprouvé plusieurs fois comme un sudorifique plus efficace
que le sang de bouc, la fiente de mulet, et les autres tant
vantés. Quand on a saigné deux ou trois fois brusquement dans
celte maladie , lu sueur survient ordinairement , et pour peu
que celte crise naturelle soit aidée , la maladie se termine
bientôt avec succès.
Ou n’emploie pas ordinairement les fruits ou les têtes de
pavots rouges, cependant ilsuesont pas sans vertuj leur décoc*^
tion est très-adoucissante , et même un peu sommifère • on
en peut donner dans les pleurésies , les fluxions de poitrine
crachement de sang , et autres maladies du poumon. La tisane
faite avec une douzaine de ces têtes cueillies avant que les
fleurs soient tout h fait passées , une poignée d’orge et deux
onces de réglisse pour trois pintes d’eau, est très-utile dans
ces maladies. L’extrait des têtes de pavots rouges, depuis uu
demi-gros jusqu’à un gros , est anodin , et procure un som¬
meil assez doux ; on peut le donner avec succès dans la toux
opiniâtre. Le sirop de coquelicot se fait avec l’infusion des
fieui's, réitérée deux ou trois, et même quatre fois sur de
nouvelles fleurs. Dans les rhumes opiniâtres , la teinture de
coquelicot, chargée de deux ou trois infusions, est très-utile,
particulièrement si on dissout sur chaque pinte de liqueur
une once de sucre candi. On prend communément dans ce»
maladies l’infusion des fleurs de coquelicot.
PÈcmea
P Ë R C 6i5
Pêcher ( Pefsica, Touni. jimjgdalusperstca, Linii. 677 )•
Arbre très-csiiiiu‘à cause de son fruit. Les poches sont rafraî¬
chissantes et humides, elles donnent peu de nourriture , et
se corrompent aisément. Elles lifcheut le ventre , si on les
mange au commencement du repas, elles le constipent étant
sèches , et sont estimées dans te cours de ventre. Les fleurs ,
les feuilles et les noyaux sont chauds, dessiccatifs et détersifs.
On prend les fleurs, et même quelquefois les jeunes feuille»
du pêcher pour en faire un sirop qui purge assez bien j la dose
est tl’uïie once, met quelquefois une petite poignoe de ces
jleurs dans un bouillon de veau qu’on fait infuser légèrement
sur un feu modéré ; on les ordonne aux personnes d’un tem¬
pérament pituiteux, et sujettes aux fluxions dans la tête;
elles conviennent aussi aux enfans qui ont des vers. On leur
applitjue avec succès sur le ventre un cataplasme fait avec
les feuilles de pêcher et de la suie pilées ensemble et liées
avec du bon vinaigre. La décoction d’une poignée de fleurs
dans uii verre de lait, ii’cst pas moins efficace , et les purge.
Selon Schroder et Ellmullcr, on peut encore purger ceux de
quatre à cinq ans avec un gros de fleurs sèches mêlées avec le
pain de leur déjeûner, ou dans un bouillon. L’eau distillée de
fleurs de pêcher est aussi purgative ; Ray assure qu’elle efface
les taches du visage. La gomme de pêcher est astringente ,
et propre pour arrêter le cours de ventre et le crachcmeiit de
sang.
Les noyaux ou amandes de pêches sont estimés contre le
calcul, et ils excitent puissamment les urines. La poudre de
ces amandes prise dans du vin blauc ,au poidsd’une drachme
pendant neuf jours, guérit le calcul : Ettmuller assure eu
avoir vu plusieurs expériences. On tire de ces noyaux une
huile par expression , excellente poür les maux d'oreilles ,
sur-tout pour les vers qui s’y trouvent, la douleur de ces
parties, le tintement et la surdité; ce remède sera meilleur ,
si on y ajoute de l’huile dans laquelle 011 aura fait bouillir de
la coloquinte qui est elle-même bonne aux maladies des
oreilles.
PF.RCE-PF.tm,i,E ou Oreille de lièvre {Buptevrum perfolia-
tum,roturidifolium, annuuni , Tourn. 51 o. Linu. 540 ). Plante
qui croît dans les champs , entre les blés , aux lieux sablon¬
neux. Elle est chaude et dessiccative , d’une saveur amère ,
astringente et vulnéraire. La décoction de toute la plante,
. ou ses feuilles sèches en poudre, se douiieiit à ceux qui, par
quelque chute ou contusion violente , pourroient avoir quel¬
que vaisseau ouvert daus le corps, cette plante étant, de l’aveu
ir. 9
54G PERD
de tous les auteurs, vulnéraire et astringente. On l’enipl^jç
avec succès pour les descentes, sur-tout celles des eulans •
ceux dont le nombril est plus élévd qu’il ne doit l'être , sont
garantis de l’exoïnphale par lu cataplasme qu’on fait avec la
perce-feuille fraîche pilée avec un peu de farine et de vin
’Dodonée prétend que ce remède appli(jué sur les écrouelles '
les résout. Schweufeld, d’après Jeau Bauliiu , estime ce cata¬
plasme pour les exostoses.
L’herbe pilée s’applique avec succès ii l’extrémité des pieds
lorsqu’ils sont enflés par suite d’uue maladie clirouique , ou
au cominenceiuent de l’hydropi-sie. L’eau et l’essenccde perce-
feuille sont pour l’us.ige interne.
Perce-mousse {^Muscus capiüaccus, major y pediçalq et
capüalo crassioribus , Tourn. 5Cw. Poljtricum commune
Linn. 1573 ). Cette plante çroît,,sur la mousse des vieux
arbres, sur les vieilles inuraillep , dans les terrains bmuides.
Touriiefort rapporte qu’un habile médecin sc servoit uiilel
ment de sa décoction dans la pleurésie, mais qu’il eslimoit
encore plus l’esprit qu’on en tire par la distillation j pour
cela on pile la plante, on l’arrose avec de l’eau, on la distille
après trois jours de macérai ion , on repasse l’eau distillée sur
de nouvelles plantes jusqu’à six fois, et après six distillations
réitérées, on a un esprit très-sudorifique qu’on donne par
cuillerées. Une pincée de cette plante bouillie dans un verre
de lait pris tous les matins à jeun pendant long-temps , est nu
remède éprouvé contre la maladie scrophuleuse.
Perjce-piekke , ou Passe-pierre, ou Fenouil marin ( Chrith-
mwn marmiim, Linn. 554)' Plante dont il y a deux espèces
une grande et une petite ; la grande croît aux lieux maritimes
et pierreux eu Sicile, et la petite croît sur les rochers, dan^
les pays chauds , proclie de la ijacr j elle sort des fentes des
pierres qu’elle semble avoir faites, d’où ou l’appelle perce-
pierre. L’une et l’autre espèce soûl apéritives , et particuliè¬
rement la grande , propre pour la gravelle , pour atténuer la
pierre des reins et de la vessie, pour exciter l’urine et les
mois, et pour la jaunisse. Au défaut de celle qui est coufite
dans le vinaigre, on peut faire une d(k:oclion de la feuille,
de la racine et de la semence dans du vin blanc , pour en user
dans les mêmes maladies.
Perdrix PerJix). Oiseau assez connu. Son fiel est pré¬
féré aux autres fiels contre les afl'ections des yeux. Le sang et
le fiel de perdrix sont propres pour les ulcères des yeux , poul¬
ies cataractes , y étant instillés chauds sortant de l’animal
quand on le tue. Le foie desséché au feu et pulvérisé, guérit
P E R s 54-^
la jaunisse, et il cliasse la fièvre si on eu prend plusieurs fois
dans de l’eau de luille-fcuille. Lés plumes des ailes de perdrix
sont usiti'cs eu forme de parfum sous le nez dans l’t'pile'psie et
la suffocation de matrice. La poudre des pattes rôties et des¬
séchées sur une tuile mise proche deS charbons ardens, donnée
soir et matin au poids d’une dradiuie dans du vin rouge ou
du bouillon, guérit la dysseiiterie.
PerS!caire âcre et brûlante dite Curage , ou Poivre d’eau
{^PersicaHa urens , sive hjdropiper , Liun. 5i 7 )• Plaute qui
pousse des tiges rondes, nouées , portant des feuilles sembla¬
bles à celles du pêcher ou du saule, d’un vert jaunètre, d’un
goût poivéé ou brûlant J ses Heurs sortent en épi des aisselles
des feuilles d’eu haut, attachées par de longs pédicules. Elle
croît aux lieux humides et auprès des eaux dormantes. Le
curage est três-elllcace dans 1 afléctiou hypocondriaque, le
scorbut, lés màûx de la rate, les tumeurs et les obstructions
du mésentèéé. Son principal usage est externe, eu forme de ca-
tapl.isuies ou de décoction, contre les plaies, les tumeurs dures,
les ulcères malins invétérés et difficiles h guérir. Chomel dit
avoir vu de très-prompts efiéts de la décoction de cette plante
pour dissiper les eiitlures et les tumeurs œdémateuses des
jambes, <ies cuisses et des autres parties, eu appliquant uu
peu chaudemenf l'herbe bouillie , uu des linges imbibt's de sa
décoction. Le suc de l’herbe pilée instillé dans les oreilles eu
fait mourir les vers , et nettoie les ulcères des hommes et des
animaux. Planiscampi assure que l’eau de curage tirée par la
distillation au bain-marie des feuilles et des sommités de cette
plante, y ajoutàilt le sel tiré des cendres de l’herbe restée
après la distillation avec de l’eau de pluie distillée, est excel¬
lente pour toutes sortes d’ulcères, si malins et si invétérés
qu’ils soient, mêmes véroliques, toutes fistules, cancers, no/t
me laiieere , toutes plaies d’armes b feu , gangrène, mortifica¬
tion de chair, ulcères des chevaux, etc. Le curage pilé, appli¬
qué sur les vieux ulcères, en mange les chairs baveuses, et en
nettoie la pourriture et les vers. Boyle assure que le curage
convient aux affections néphrétiques, et son eau cohobée
plusieurs fois sur la plante récente, est uu préservatif souverain
et éprouvé par quelques Anglais contre le calcul. Lapersicaire
entre dans le siroj) d’armoise de Rhasis , et dans 1 eau vulné¬
raire.
Persicatre douce tachetée ( Persicaria mitt's et maculosa ,
Tourn. Poljgoiium persicaria , Liiin. ). Plante qui diffère de
la pcrsicaire âcre, eu ce que scs feuilles sont plus larges et
plus longues, d’un vert plus foncé , marquées au milieu d’uue
9-
£48 P E R S
tatlie noire ou de couleur ploinbde , et presque insipides au
goùl, lorsqu’on les mâche. Elle croît aussi aux lieux aqua-
ti({ues , d.Tus les marais , dans les fossds humides et dans les
dtangs. Cette plante est incisive, astringente, vulnefraire, ra¬
fraîchissante , propre pour arrêter les hdmorragies, dtant prise
en ddcoction , et appliquée extérieurement. Pour le mal de tête
ayant Lroyd celte plante dans un mortier, on la saupoudre de
sel, et on applique le tout sur le front, entre deux linges eu
forme de bandeau qu’on y arrête avec une bande, l.a ddcoctiou
de la persicairc est bonne dans le cours de ventre et dans la
dyssenterie, sur-tout si les intestins sont uledrds, comme aussi
à ceux qui ont la gale , et qui sont sujets aux infections de U
peau. Cette plante est très-rdsolutive j car si on l’applique
après l’avoir pilde, sur la contusion d’un cheval blessd , elle
la guérit dans les vingt-quatre heures; elle guérit les plaies
et les fistules. T uehs assure qu’elle est bonne pour les dyssen-
teries, et pour les autres maux qui demaiideul du rafraîchis¬
sement et de l’astriction.
PEhSiL ( Apium hortense , seu petroselinwn vul^b , Tourn
Apium petroselinum , Linn. 579). Plaute potagère et mddi-
cinale. Sa racine et sa semence sont plus en usage en médecine
que ses feuilles ; la racine est du nombre des cinq apdritives
majeures. Le persil est chaud et dessiocatif, atlduuani audri
tif, détersif, diurétique et hépatique. Sou principal u^Ke est
dans Eobslruction du poumon , du foie, de la rate, des r '
de la vessie, la jaunisse, la cachexie , le calcul , la gra
la suppression d’urine et des mois. La décoction de la ra ^ *
fuite dans du vin blanc ou dans l’eau , est très-bonne
faire uriner , et chasser le calcul et la gravelle des reins ^r"^
voquer les mois, dans la petite vérole et les fièvres malien
ou la met aus.si dans les bouillons et dans les tisanes fpérll
lives. Les feuilles de persil sont résolutives et vulnéraires , c’est
pourquoi ou les applique avec grand succès sur les coupures
si profondes qu’elles soient, et sur les contusions , après les
avoir froissées entre les doigts, comme aussi sur les mamelles
pour faire perdre le lait aux femmes nouvellement accouchées •
elles font résoudre les tumeurs chaudes , et spécialement les
contusions des yeux. La semence de persil est une des quatre
petites semences chaudes. Cuite avec les graines d'anis et de
fenouil dans un bouillon, elle est très-utile dans les tranchées
des accouchées.
Persil de bouc, f^oyez Pimprcnelle. Saxifrage,
Persil de Macedoine. Vojfez Maccrou.
Pervenche ( Vinca major, seuminor, Linn. 504), Plaute
dont il y a deux espèces principales , une grande et l’autre
petite ; celle-ci est le plus en usage dans la médecine. Elle
pousse plusieurs sarniens ou tiges menues , serpentànles sur
terre, garnies de feuilles approcliantes de celles du laurier,
mais plus petites, vertes en tout temps ; ses fleurs sont bleues.
L’une et l’autre croissent dans les bois aux lieux liumides. La
pervenche est rafraîchissante, dessiccativc, detersive , astrin¬
gente , vulnéraire par excellence, propre pour les cours de
ventre, la dyssenterie , pour purifier le sang , pour les ulcères
du poumon j elle convient aux plaies et aux ulcères , tant dans
les potions vulnéraires , que pour inondificr et consolider. Son
suc entre dans les clyslères contre la dyssenterie, quand il est
temps de consolider les petits ulcères des intestins.
Son usage le plus ordinaire est pour modérer le flux des
menstrues et des hémorroïdes, lorsqu’il est immodéré ; dans
le saignement de nez , on met d.ins cette partie un tampon
des feuilles de cette plante pilée j Costoeus assure qu’il a vu
plusieurs pertes de sang par le nez s’arrêter , eu prenaut dans
la bouche des feuilles de pervenche. Agricola donne le garga¬
risme de décoction de cette plante pour un des meilleurs re¬
mèdes que l’on puisse donner dans l’esquinancie qui menace
de suffocation j ce gargarisme est très-utile pour les maux
de gorge.
D’après plusieurs auteurs , la pervenche écrasée et .appliquée
sur les mamelles, fait revenir le lait aux nourrices. Dans l’hy-
dropisie , on emploie utilement le lait distillé dans lequel on
a fait macérer vingt-quatre heures la pervenche, la tauaisie et
l’eupatoire d’Avicenne. La décoction ou l’infusion de pervenche
est utile dans le crachement de sang et aux puhnoniques ; ou
la mêle avec parties égales de lait écrémé : ce remède est P*"^
pre il la dyssenterie^ Chomel s’en est souvent servi avec succès
pour les (leurs blanches ; pour cela on verse deux pintes d eau
bouillante sur trois poignées de feuilles de pervenche , on
Couvre le pot, on le retire du feu, et on fait boire l’infusion
par verre ou bien on la fait infuser comme le thé, une bonne
pincée sur un demi-setier d’eau. L’infusion de pervenche , et
la tisane dans laquelle on la fait entrer , sont des boissons
propres dans la pleurésie. Garidel s’en sert avec succès dans
le crachement de sang, en la faisant bouillir avec les écrevis¬
ses , et en donnant un bouillon tous les jours le matin pendant
long-temps.
PÉtasite , ou Grand-Pas d’âne , ou Herbe aux teigneux
( PélasUes major viilgaris , Tourn. Tiissilago petasites ,
55o P E U P
Liiin ! 215 }. Plante dont il y a deux espèces , une grande qyj
n les (leurs purpurines, et une petite qui les a blanclies • elle
est plus petite que la première dans toutes ses parties et inoiua
usitée. L’une et l’autre espèce croissent aux lieux humides ,
aux bords des rivières , des ctaugs , des lacs j ou se sert de
leurs racines, et rarement de leurs feuilles. Laraeine du grand
pétasitc est préférée à celle du petit j elle est gommeuse ,
chaude,' dessiccative , raréfiante, atténuaiUe , apéritive , hys¬
térique , sudorifique , résolutive , vulnéraire et alexiphanna-
que, aussi la nonunc-t-on par excellence la racine delà peste,
h cause de ses vertus contraires au venin et à la maladie qu’elle
chasse puissainment par les pores de la peau et par les sueurs •
elle entre dans toutes les poudres alexipharmaques composées^
Son usage est dans la peste, la suffocation de matrice, la toux
l’asthme elles autres maladies de poitrine causées par le tartre
inucilagineux. On l’emploie en décoction jusqu’à deux onces
dans doux pintes d’eau , ou eu infusion dans du vin blanc ,
une once sur une chopine , dont ou donne un demi-verre. La
racine verte , pilée et appliquée suivies bubons pestilentiels ,
les mûrit , et en tire la malignité j elle est bonne aussi contre
les ulcères malins. On prépare avec la racine un vinaigre par
infusion , lequel mêlé avec le suc de rue et la thériaque , est
nn puissant sudoriliqiie. Ou a remarqué que cette racine avoit
les mêmes vertus que le coslus, auquel on la peut substituer.
P É T RO I, E , on Huile de pétrole ( Petrolaeum , sive oleum
petrae ). Espèce de naphte , ou liqueur bitumineuse qui sort
des fentes des pierres , des rochers , des terres, en plusieurs
lieux d’Italie et de la Sicile. On en apporte de plusieurs cou¬
leurs , de noire, de rouge, de claire ou blanche et de jaune. Le
pétrole noir vient ordinairement d’un village du Languedoc
nommé Gabian, ce qui l’a fait appeler huile de Gaiian •
elle a une odeur forte et désagréable. Toutes les espèces de
pétrole sont incisives , pemétrautes , raréfiantes , résolutives ,
attéiiuautcs ; elles résistent au venin, elles chassent les vers ,
elles font dissiper les vents, elles fortifient les nerfs j on eu
fait prendre quelques gouttes intérieuretnent. Dix ou douze
gouttes avalées dans du vin, provoquent les mois , spéciale-
ineiit si on eu fait en même temps recevoir par le bas, la fu¬
mée de quel([Ucsgouttes jetées sur des cailloux rougis, il est
bon aussi d’en oindre la région du pubis. L’huile de pétrole
est très-salutaire aux affections convulsives et paralytiques
des nerfs, sur-tout quand c’est de cause froide, cnduileseule,
ou mêh'e avec l’imile de succin.
Pei; r HER ( Populus). Grand arbre dont il y a trois espèces,
P H A L 351
savoir le blanc {pnpuhis nlha, inajoribus foliis, îânn. 1465 ) ;
le noir {popiilus nigrn, Linn. 1464); et le tremble {p^pulus
iremula , lànn. i,4<>4)- sert en mcMecinc que des
deux premiers. Les peupliers croissent aux lieux humides ,
mardcageux, aux bords des rivières, de la mer, des diangs.
L’un et l’autre peuplier est d’une nature tempdn'c et ddter-
sive , tirant un peu vers le froid. L’dcorce du blanc est em¬
ployée intdrieuremeut et extérieurement dans la sciatique , la
stranguric et la brûlure. Les yeux ou bourgeons du peuplier
noir , appelés en latin oculi , seu getnrnae populi itigrae , qui
donnent le nom à l’onguent appliqués extérieu¬
rement, sont propres pour amollir, pour adoucir et calmer les
douleurs, rjcur décoction dans de l’eau ou du vinaigre ,
tenue dans la bouche, apaise la douleur des dents. La tein¬
ture tirée de ces bourgeons avec l’esprit-de-vin ^alcohol), est
excellente , selon Choniel, pour les vieux cours de ventre
et pour les ulcères intérieurs , prise soir et malin , au poids
d’un demi-gros ou d’un gros dans une cuillerée de bouillon
chaud. Le peuplier noir donne une gomme chaude , mais peu
usitée. On croit que le suc qu’on ramasse dans les trous qu’on
fait au peuplier, guérit les verrues. Les feuilles écrasées et
appliquées sur la partie malade, sont estimées bonnes par
quelques auteurs pour adoucir les douleurs de la goutte.
L’onguent populewn et l’huile de peuplier qui se fait au
commencement du printemps en faisant cuire ses bourgeons
dans de vieille huile et du vin-, jusqu’û la consomption du
dernier, sont usités dans les affections des nerfs et de la
tête, spécialement l’onguent dont on enduit le front cl les
tempes, pour apaiser le mal de tête et procurer un doux
sommeil , seul ou mêlé avec l’onguent rosat. Appliqué aux
poignets et sous la plante des pieds , il apaise les douleurs
de tête des fébricilaiis , et il tempère l’ardeur de leur lièvre ;
>1 guérit les brûlures , les érysipèles, et toutes sortes de feux
volages étant enduit sur le mal ; il apaise rinflammation des
hémorroïdes, sur-tout si on y ajoute de l’opium.
Phalaris’ ou Alpiste, ou Graine de Canarie. Plante qui
pousse trois ou quatre tiges , ou tuyaux nouées , à la hauteur
d’un pied et demi ; ses feuilles sont semblables h celles du
blé , mais plus petites. Elle pousse des épis courts , garnis
de petites écailles blanchâtres qui renferment des semences
blanches, luisantes et ohlongues. On cultive cette plante aux
environs dé Paris , la semence sert à nourrir les serius de
Canarie. Son origine vient des îles de ce nom. Le suc tiré
de l’herbe verte pilée , bu dans du vin ou dans de l’eau, apaise
553 r I E D
les douleurs de la vessie, ce que fait aussi la graine quand on
la boit dans de l’eau à la mesure d’une, cuillerée. Cette graine.
selon Lobel, bue dans du vin ou du vinaigre , ou oxyinel ,
fait sortir les pierres de la vessie, et guérit les autres^ maux,
auxquels elle est sujette, comme aussi le pain qu’on fait de la
farine de sa graine.
Phytouacca , ou Raisin d’Amdrique {Phjtolacca aineri-
caria, Linn.) Celte plante vivace, originaire de Virginie, sc
cultive dans les jaidins. Ses feuilles passent pour dtre ano¬
dines et r<*solntives ; la racine est au rang des plantes purga¬
tives médiocres dont on ne doit faire aucun usage quand il y
a des inflammations internes, mais qu'on emploie dans les
liilvres malignes , putrides , intermittentes , et dans les me¬
naces de Idthargic.
Pied D’Ai-oumTE, o« Dauphinelle ( segeturn
Jlore caerulco , Tourn. 426. Delphinium consolida, Liuu.
748). Les blds sont souvent remplis dq cette plante • ses
(leurs sont principalement en usage. On les applique sur les
yeux, après les avoir fait macérer dans l’eau rose; elles en
apaisent l’inllainmation. Taberna-Montanus dit que la con¬
serve des fleurs de cette plante apaise les tranchées des eufans •
quelques - uns prétendent que cette plante est vulnéraire et
apérilive. Kttinuller, après Agricola , observe que la décoc¬
tion des fleurs de cette plante facilite l’acccuclieinent ; mais
il conseille de la faire avec du vin, en y ajoutant les flcur.s
de bleuet. Il ajoute qu’elle est bonne pour la suppression
d’urine , soit qu’on eu boive ladécoction , ou qu’on en appliqua
le marc sur le bas-ventre.
Pied de chat (^Elycrlsurn rnantanum, etc. Tourn. Gna~
phalium dioïeum, Linn. 1 iC)C)). Espèce de pilosclle, ou de
gnaphalium. La plante est petite et cotoneuse , sur-tout les
fleurs qui sont blanches ou rougedires , représentant en ligures,
quand elles sont Ijien épanouies , le dessous du pied d’un
chat. Elle croît sans culture aux lieux secs , déserts , sur les
collines. La fleur avec la plante est en usage en médecine;
elle a les mêmes vertus que les autres piloselles dont elle est
une esjièce. Elle est détersive , vulnéraire, adoucissante,
pectorale, spécifique dans les affections des poumons , dans
leur exulcération, la phthisie , l’empyème ; elle excite le cra¬
chat, elle arrête le crachement de sang, étant prise eu décoc¬
tion. La fleur entre dans les tisanes béchiques; on en fait m,
sirop simple, un composit, et une conserve dont on se sert
avec succès dans les maladies de poitrine.
PIED 553
PiKD DE ITON, OU Alchimillc {yflchimilla vulgaris,Toxirn.
làni). 180). Plante qui croît clans les lieux herbeux et humides,
dans les pr^s, le long des vallées, dont les feuilles attachées
à de longues tiges sont presque semblables à celles de la
mauve , partagi'es chacune eu huit ou ncut quartiers ou angles.
Sa racine est longue , noire en dehors, et fibreuse. On la
cultive dans les jardins bolanic£ues, comme un excellent vul-
nr'raire. Les feuilles du pied de lion tiennent le premier rang
parmi les vulnc'raircs j elles sont teniperdes entre le chaud
et le froid, elles servent pour consolider, pour astreindre,
d(<lerger et iucrasscr le sang, elles sont utiles aux üux immo-
dc^rds des mois des femmes. On les emploie intérieurement en
décoction pour les ulcères des poumons , pour la phthisie ,
dans les potions vulnéraires et dyssentériques, et dans les
lavemens quand il s'agit de consolider dans la dyssenteric.
Ou les emploie aussi extérieurement pour les ulcères et pour
les plaies , on en forme des cataplasmes pour appliquer sur
les hernies ou descentes.
Pied de pigeo»' ( Gcraniwn folio uialme rotundo , sive
prs coluwbinus). Espèce de grraniinn ou bec de grue qui croît
le long des chemins , dans les terrains incultes , pierreux et
moiilagneux. Scs feuilles ressemblent assez k celles delà mauve,
mais elles sont plus petites. Elle a des liges menues, longues
cl souples; ses Heurs sont purpurines, d’où naissent ensuite
certaines têtes avec des becs de grue attachées k de longues
queues rougeâlres. Cette plante est d’uu goût d herbe salé ,
gluant et sliptique, dit Tournefort. Sou suc, cuit avec du
sucre ,esl bon pour la dyssenterie, aussi bien que son extrait.
On emploie ses feuilles dans les potions , dans les décoctions,
dans les emplâtres , dans les ongueiis et dans les huiles que
l’on prépare pour les plaies et pour les contusions auxquelles
l’herbe seule pilée et appliquée est bonne aussi ; l’eau que 1 ou
en distille a la même vertu. La décoction du pied de pigeon ,
faite dans du vin ou dans de l’eau, mondifie et nettoie les plaies
et les fistules; prise iiitérieurerncnl, elle pousse par les urines,
et nettoie les reins du sable , des glaires et des petites pierres
fni les embarrassent, ainsi qu’on l’k éprouvé. Rondelet ordoii-
ne cette plante dans les clyslères qu’on donne pour l’hydropi-
sie. Les fomentations faites de l’Iierbc et de la racine du pied
de pigeon , soulagent les goutteux.
Lied de veau {Arum vulgare, Tourn. Arum maculatwn
mit non maculalum, Linn. i^yo). Plante dont il y a deux
espèces en usage dans la médecine; une dont les feuilles sont
tachetées de blanc et noir , et celles de l’autre ne le sont
point. L’une cl l’autre croissent dans les lieux ombragés, gras
554 P I E R
cl champêtres. I,a racine du pied de veau n’est gui^re en usage
quand elle est fraîche , par sa trop grande acrimonie. Ou
cueille quand la plante commence h pousser; oïl la laissesdclicr •
elleesliHcisive,pdu(hraiitc,altenHanie,purg.alivc,hydragogue,
On en donne depuis un demi-gros jusqu’à un gros, avec un
peu de sucre et de canelle en poudre , pour les p.'iles cou¬
leurs , dans la jaunisse, les embarras du foie et des autres
viscères ; on la mêle dans les opiats mêsentiTiques et .apéri¬
tifs. Cotte plante n’est pas seulement hi^patique et hystérique,
elle est aussi béchique et purgative. Cette racine dissout cl
fond la lymphe épaissie et glaireuse qui, dans l’asthme et
dans la vieille toux, enduit ordinairement les vésicules du
poumon , et qui, dans la rarhexie , le scorbut , les fièvres
intermittenlos et les maladies longues et opiiiirarcs, corrompt
le levain des premières voies, cl farcit les viscères. Une deini-
oiice de racine de pied de veau , fiafehe , pilée et passée par
un tamis, mêlée avec trois gros de menthe cl un peu d’ab¬
sinthe en poudre et malaxées ensemble avec suHisaiitc quan¬
tité de miel et de suc de coings mêlés en pareille quantité,
font un opiat excellent pour purger les cachectiques. Les
feuilles du pied de veau, pilées et appliquées sur les ulcères
des hommes et des chevaux , les nettoient en peu de temps ;
l’eau distillée est aussi délersive , et nettoie le visage. Le suc
de sa racine , mis dans le nez avec une tente faite exprès,
consume le polype ; si ce suc est trop âcre , il faut y mêler là
décoction ou l’eau de plantain. La fécule d’arum, qui n’est
autre chose que le résidu du suc de la racine pilée , soulage
les asthmatiques ; on en donne deux gros en bol, liés avec un
peu de miel. Cette fécule entre dans les pilules fébrifuges de
.Schoeffer.
Pierre admirable. Pulvériser et mêler ensemble du vitriol
blanc {sulfate de zinc) , dix-huit onces ; du sucre liii, du sal¬
pêtre , de chaque neuf onces ; de l’alun {sufate d’alumine )
deux onces ; de sel ammoniac {muriate ammoniacal) ^ six
drachmes , et du camphre une demi-once ; mettre le mélange
dans un pot de terre vernissé , l’humcctcr , en consistance
de miel, avec de la saumure d’olives , puis ayant nais le pot
sur un petit feu, faire dessécher doucement la matière jusqu’.\
ce qu'elle ait pris la dureté d’une pierre ; la garder couverte ,
car elle s’humecte aisément.
Elle est délersive , vulnéraire , .astringente ; elle résiste
à la gangrène, clic arrête le sang , étant appliquée sèche ou
dissoute. On l’emploie pour les cataplasmes des yeux en cnl-
Jyrc ; pour les ulcères scorbutiques , pour les vieilles gonor¬
rhées , en injection. On ne s’en sert qu’cxlérieurcment.
fier 555
Pierre admirable de Cliaras. Du vitriol blanc ( sulfate
de zinc ) et du vitriol vert {sulfate de fer ) , de chaque quatrî
onces ; de la i ëruse ( oxide de plomb blanc par l’acide ac<‘~
leux ) et du bol du Levant, de chaque une onc<!, et un gros
de camphre ; pulvériser toutes ces drogues, et les mettre dans
trois onces de vinaigre distillé , pour les faire cuire ensemble
jusqu’à ce qu’elles aient acquis une dureté de pierre.
On recommande principalement cette pierre pour guérir
les maladies des yeux. On eu fait infuser une drachme dans
quatre onces de quelque eau ophthalmique, et l’ayant filtrée,
on la inet tiède dans les yeux.
Pierre admirable de Sollejstl. Une livre de couperose
blanche ( sulfate de zinc ) , une livre et demie d’alun ( sulfate
d’alumine ) , un quarteron de bol d’Arménie , et une once
de lllharge d’or j le tout en poudre : le mettre dans un pot
neuf de terre vernissé , dans lequel on verse trois chnpines
d’eau , pour le faire cuire très-lentement sur un petit feu
sans flamme , jusqu^à ce que l’eau soit entièrement évaporée,
il faut que le le feu soit également tout autour du pot. Il se
fera au fond une matière qui doit être dure , et qui durcira
de plus en plus , si on la garde long-temps.
On inet dissoudre une drachme de cette pierre dans quatre
onces d’eau, pour s'en servir aux fluxions et aux maladies
des yeux j pour les plaies et pour les ulcères , on peut faire
l’eau plus forte , en augmentant la dose de la pierre , ou dimi¬
nuant la quantité de l’eau ■ on la filtre, et on la met tiède
dans les yeux.
Solleysel ordonne de s’en servir pour les chevaux de la
manière suivante : Jeter une demi-once de cette pierre dans
quatre onces d’eau où elle se dissoudra dans un quart-
d’heure , et remuant la bouteille , l’eau blanchira comme
du lait ■ elle peut se conserver vingt jours. Elle est bonne
pour les fluxions des yeux , pour les coups et pour la lune
des chevaux ; et il y a peu de remèdes pour les yeux qui
ne cèdent à cette pierre. On met de cette eau sept ou huit fois
par jour dans l'œil du cheval, ayant remué la bouteille
auparavant. Elle est bonne aussi, si on en met deux drachmes
dans trois onces d’eau , pour les plaies, les ulcères ; elle en
ôte le feu et les desséche , lavant deux fois le jour la plaie
ou l’ulcère, et y appliquant une compresse de linge mouillée
dans cette eau.
Pierre des philosophes , de Charas. Prendre de l’alun
de roche et de vitriol romain , de chaque une livre et demie ;
«cl de tartre, deux onces -, de la céruse l^oxide de plomb
•,36 PIRE
hlanc par l'acide acéteux) et du bol blanc, de chaque trois
'onces; du camphre et de l’oliban, de chaque une demi-once
rddiiit en poudre , et douze onces de fort vinaigre ; mêler
le tout ensemble , le faire cuire doucement jusqu’à consis¬
tance de pierre.
Mettre infuser une once de cette pierre dans six onces de
vin blanc et autant d’eau de plantain , et ay.int tillrd cette
liqueur, y tremper des petits linges qu’on applique sur toutes
sortes d’ulcères, pour les raondifier et cicatriser.
Pierre hématite , ou Sanguine ( Hématites, sive lapis
sanguineus ). Pierre dure , compacte , pesante, participant
du fer, disposée en aiguilles pointues, de couleur brunc-
rougefitre, mais devenant rouge comme du sang à mesure
qu’on la met en poudre. On la lire des mines de fer. La plus
estimée et la meilleure est celle qui vient d’Espagne , nette ,
pesante , dure , compacte , en belles aiguilles , de couleur
rouge-brune avec des lignes noirâtes par dehors , ressem¬
blant au cinabre en dedans. On prépare la pierre hématite
sur le porphyre, suivant la méthode ordinaire avec de l’eau
de plantain , ou de tormentillc , ou d’ortie, ou quelque autre
asti’ingenle. Elle est rafraîchissante , dessiccative , astrin¬
gente, agglutinalive, et par conséquent salutaire aux ulcères
des yeux et du poumon, aux larmes involontaires, au crache¬
ment de sang, aux (lux et hémorragies du ventre, des reins
de la vessie et des viscères. La prise est d’un scrupule à une
drachme , en forme de poudre très-fine , ou en farine. Elle
sert aussi extérieurement ; appliquée sur le front, elle arrête
infailliblement l’hémorragie du nez.
Pierre hématite d’Ànglcterre , ou Crayon rouge. Autre
espèce de sanguine qu’on apporte d’Angleterre, et qu’on peut
appeler en latin haemalites spurius ; elle diffère de la précé¬
dente en ce qu’elle n’est point disposée en aiguilles, ni si
dure. Ou la taille facilement pour faire des crayons ; c’est ce
qu’on appelle crajon rouge. Ou doit la choisir rouge-brune ,
pesante, compacte , unie , douce au toucher. Elle est fort
astringente ; on l’a éprouvée avec succès pour arrêter le cra¬
chement de sang, en la donnant en poudre au poids d’une
drachme dans un jaune d’oeuf frais h la coque , après une
saignée du bras.
Pierre infernale ou chirurgicale de du Bé. Faire
dissoudre dans un riiatras , avec quatre onces d’eau-forte
( acide nitreux du commerce ), deux onces d’argent de cou¬
pelle réduit en limaille, verser la dissolution dans une cucur-
bite couverte de son alambic , ou autre vaisseau convenable
P I E R 557
qu’on met au feu de sable , et retirer environ la moltlti de
rhuinidité de l’eau-forte -, laisser ensuite refroidir le vaisseau
pendant quelques heures : pn trouve la matière restante au
fond de la cucurbite en forme de sel , on la met dans un creu¬
set un peu grand , sur un petit feu , jusqu’à ce que les gran¬
des ébullitions soient passées , et que la matière s’abaisse au
fond ; on augmente un peu le feu , et la matière paroît comme
de l’huile au fond du creuset ; on la verse dans un vaisseau
Lien net, et on la trouve dure comme de la pierre. Si ou
veut, on la retire avant qu’elle ait cette grande dureté pour
la couper par morceaux avec un couteau , et lui donner une
figure longue en pointe pour l’usage , la réservant dans une
boîte ou dans une fiole bien bouchée , et ne la maniant qu’avec
uii peu de papier.
Elle divise les parties qui sont unies , et par accident elle
unit celles qui sont divisées ; elle consume ce qui est superflu,
et par ce moyen elle ôte tout ce qui est étranger à ces par¬
ties. Par 1® ministère de cette pierre , en touchant les chairs
baveuses et sordides des ulcères, on les guérit ; et si la gan¬
grène n’est pas profonde, on sépare bien le mort du vif, et les
chairs mortifiées de celles qui sont saines. Les écrouelles ulcé¬
rées et les chancres vénériens , touchés de cette pierre , ont
été guéris lorsque son opération a été aidée par les remèdes
généraux. Si les bords calleux d’un vieux ulcère empêchent
la réunion , ou les sépare plus heureusement en les touchant
de cette pierre , que par la lancette qui fait les scarificalions ;
par ce moyen on avance la cicatrice de tel ulcère , qui ne se
feroit point. En introduisant cette pierre au fond des ulcères
fisluleux, la callosité a été consommée ; et telle carie d’os
qui avoit résisté au bouton de feu., a cédé à la puissance de
ce remède, après avoir été appliqué quelque temps sur ladite
carie.
Pierre médicinale. Douze onces de vitriol de Hongrie ,
six onces de sel de nitre , de la céruse ( oxide de plomb blanc
par l’acide acdteux ) , de l’alun ( sulfate d’alumine) , du bol
du Levant , du sel de verre , de chaque quatre onces j deux
onces de sel ammoniac ( muriate ammoniacal ) ; toutes ces
matières bien pilées seront humectées de vinaigre commun
et cuites dans un pot de terre, jusqu’à ce qu’elles soient de¬
venues dures comme une pierre , et alors ayant cassé le pot,
on en sépare la pierre qu’on garde pour l’usage.
Il y a plusieurs descriptions de pierres médicamenteuses
sous divers noms , et qui tendent toutes au même Lut. Celle-
ci pourra suffire j elle est propre pour mondifier et cicatriser
558 FIER
les plaies et les ulrères , pour guérir les maladies des yeux ,
la gale , les t<rysipèles , et tous les maux qui arrivent à la
peau , et même les brûlures -, elle est aussi spécifique pour
arrêter les chaudepisses , en eu faisant injection lorsqu’on a
surmonté leur inalignité. On en dissout une once dans trois
deini-setiers d’eau de pluie , on la fdtre en liqueur, et on s’eu
sert en lotion , eu injection , ou en y trempant des linges
qu’on applique sur les endroits qui eu ont besoin.
Pierre optiiat.miqtje. Mettre en poudre fort déliée et
tamisée dans un pot de terre plombé , avec ce qu’il faudra
d’eau de pluie , deux livres de couperose blanche ( de
zinc) , une demi-livre de bol d’Arim'nie et trois livres d’alun
de roche calciné ; faire cuire et évaporer l’humidité, en sorte
que la matière devienne en forme de pierre.
Pour rinflamination ou autres maladies des yeux , il en faut
faire dissoudre la grosseur de trois pois dans trois onces d’eau
de jilantain , ou au défaut, d’eau de fontaine. Pour les plaies,
ulcères , érysipèles et autres maux semblables , oir en fait
dissoudre mie once dans trois chopincs d’eau , puis on filtre
la liqueur dont on se sert en lotion, en injection , ou en y
trempant des ■ compresses pour appliquer sur les endroits
malades.
PiERRF.-PONCE {Puinex). Pierre ou terre qui a été calcinée
par des feux souterrains , et emportée par des ouragans dans
la mer , où elle se trouve nageante. Il y en a de plusieurs
espèces , de grosses , de petites , de rondes , de plates de
légères , de pesantes , de grises , de blanches. I.es plus esti¬
mées sont les plus grosses, les plus légères , les plus nettes •
elles doivent être poreuses , spongieuses., d’un goût salé
marécageux , remplies de petites aiguilles , aisées S polir, et
sans mélange de sable. La pierre-ponce est dessiccative , ra¬
fraîchissante , atténuante ; elle mondifie les ulcères et cica¬
trise : les chirurgiens en saupoudrent les plaies. Sa farine ou
fleur entre dans les remèdes pour les yeux , comme aussi
dans les poudres pour blanchir les dents , et dans les steriiu-
tatoires.
Pierre vuhu‘raire d’acier. Poudre fine de limaille d’acier
et de tartre de Montpellier, de chaque une demi-livre ; racine
d’aristoloche ronde eu poudre fine, quatre onces j mettre le
tout dans une terrine vernissée , verser dessus de bonne eau-
de-vie qui surnage les matières de deux doigts , les laisser
tremper eu digestion, la terrine étant bien couverte , pendant
trois ou quatre jours , remuant de temps en temps les ma¬
tières avec une spatule de bois ; au bout de ce temps , faire
P I E R 559
consumer l’eau-de-vie sur un petit feu, en sorte que les
matières soient coinme de la pâte , dont on forme de petites
boules.
Pour s’en servir , il faut mettre tremper une de ces boules
dans de l’eau-de-vie, ou k son défaut dans du vin, jusqu’i ce
que la liqueur prenne la couleur de la pierre. Faire tiddir
celle teinture avant d’en laver la plaie , et appliquer dessus
une compresse trempée dedans. Si la plaie pénètre dans le
corps, il y faut faire entrer de la liqueur bien teinte, en seriu-
guant ou autrement , eu sorte qu’elle touche et pénètre jus¬
qu'au fond , ensuite il faut réunir ses bords autant qu’on le
pourra , et mettre par-dessus une compresse imbibée de ladite
liqueur , la tenant toujours humide pendant vingt-quatre
heures , en la mouillant souvent, au bout duquel temps on
la lève. Si la plaie pénètre dans la capacité du corps, le blessé
peut avaler deux ou trois cuillerées de la teinture ; appliquée
extérieurement, elle est bonne aussi pour le rhumatisme.
Pierre vulnéraire et stjplûjue. Mettre seuls sans eau dans
un pot de terre vernissé sur un bon feu de charbon, et les
y laisser fondre , bouillir, durcir, et pour ainsi dire, calciner
pendant trois ou quatre heures , deux livres de vitriol ro¬
main ou de Chypre, et une livre d'alun de roche j au bout de
ce temps retirer le pot du feu , et la matière étant refroidie ,
casser le pot pour avoir la pierre , qui se conserve tant que
Pour s’en servir , on en réduit une demi-once en poudre
qu’on met ensuite dans un vaisseau de terre ou de grès avec
une piute d’eau. Plus la pierre a été.sur le feu , moins il en
faut pour préparer l’eau ; mais pour connôître si elle est
bonne , il ne faut qu’eu faire couler un peu dans l’œil ; si elle
cuit, elle est trop forte , et elle est bonne quand elle ne pique
plus. On la conserve dans une bouteille de verre ou de grès.
Dans les plaies , de quelque manière qu’elles soient arrivées ,
dans la teigne.ou dans les écrouelles , ou prend un linge fin ,
on l’imbibe de cette eau, et on le presse avec la main pour
en faire dégoutter sur le mal j ensuite ou le retrempe dans
cette eau, et on l’applique y ajoutant une seconde compresse
plus épaisse imbibée tic même , ayant soin de la mouiller
souvent pour les empêcher de sécher sans les lever. Quand
la plaie traverse , par exemple , la main , le br.as , la jambe ,
il faut tlcher d’eu faire entrer un peu dedans , et mettre deux
compresses imbibées des deux cotés. Si le mal est dans une
partie que l’on puisse tremper dans l’eau sans la développer
comme le doigt, saus ôter le premier liage , il ne faut que
56 o PIGE
tremper de temps en temps le doipt dans l’eau. Pour arrêter
le sang que l’on jette par la bouelic provenant d’une veine
rompue dans le corps ou d’uu üux de sang par le bas , on
fait avaler une ou deux petites euillerdes de cette eau au nia.,
lade chaque jour. Elle a produit des effets surprenans.
Pigeon {Columba, siye colutnbus). Oiseau dont la chair
est massive et un peu difficile i digérer. Le pigeon vif coupé
par le milieu , et appliqué chaud sur la tête après l’avoir
rasée , tempère les humeurs eflarouehées , et dissipe la mé¬
lancolie et la tristesse. C’est un excellent remède dans la
frénésie , la céphalalgie , la mélancolie et la goutte. Ou l’ap¬
plique de la même manière aux plantes des pieds , dans les
lièvres malignes jointes h la frénésie. Le sang de pigeon
distillé chaud dans l’œil , guérit la douleur de la partie ma¬
lade, la chassie, la suffusion, la sugillation ou meurtrissure,et
les plaies récentes. Il sert particulièrement à arrêter le sang
qui sort des membranes du cerveau, et i calmer les douleurs
de la goutte; Le sang de pigeon mâle, tiré sous l’aîle droite ,
est préférable ,- comme le plus chaud et le plus spiritueux.
Le cœur d’un pigeon ouvert vif, avalé cru encore palpitant ,
avec deux cuillerées de sang tout chaud, a délivré avec une
promptitude merveilleuse une fille aflligée de dysseuterie , et
des douleurs de flux immodéré du sang. La tunique du gésier
desséchée et pulvérisée est recommaiidée aussi contre la dys-
senterie. La lieiite de pigeon est très-chaude â cause du uiire
dont elle abonde ; elle brûle , dissipe et rougit la peau par le
sang qu’elle y attire. Elle entre par cette raison dans les ca¬
taplasmes et emplâtres rubéllans. On la pile, ou la tamise
puis on la mêlé avec la semence du cresson , pour appliquer
dans les maladies invétérées •, telles que la goutte , la migrai¬
ne., le vertige, la céphalée, les douleurs de côtés et d’épaules,
du col et des lombes ; la colique , l’apoplefie et la léthargie :
appliquée avec de la farine d’orge et dû vinaigre ; étant en¬
duite , elle dissipe les écrouelles et les autres tumeurs , elle
préserve de la chauveté , elle reuiédie à la colique en clys-
tère ; appliquée avec de l’huile et du vinaigre , elle dissipe
les déiluxioiis qui se jettent sur les genoux. Prise intérieure¬
ment , elle brise le calcul et pousse par les urines ; la dose
est d’un ou de deux scrupules. Après l’avoir calcinée , ou en
fait uiie lessive avec de l'eau simple pour boisson qui pousse
Il merveille par les urines et qui convient aux bydropiques.
Si on lave les pieds et les mains avec la même lessive , ces
parties seront exemptes du froid pour ajuelque temps. On
implique celle fiente avec les autres discussifs sur les tumeurs
* oedémateuses
ttdt'lnalcuscs et s(<rciises , ce qui les Aiit Lieulôi «lisparoîne.
Pignons d’Inde, Rlcia, Palme de Christ , Crains de ïilli
( Riciiius vulgarls , Liiin. iqao). Les pignons d’Inde sont des
i'ruits eu des espèces d'amandes qu’on apporte des Indes oci i-
deiitales et de l’Amérique : on en trouve de trois sortes. La
première et la plus commune , est le rit in ' u patina Chrisii ^
qu’on distingue aisément, parce que son fruit est niarbré de
noir et de blanc: on le .seine dans les jardins, eù on l’élève
ordinairement j il purge avec moins de violence que les autres.
I.es sauvages en prennent huit ou dix grains, qui purgent
par haut et par bas i c’est un dangereux remède, qui ne con¬
vient c£u’à des Corps robustes , è moins qu'il ne soit adouci et
corrigé par le sel de tartre. On pile huit ou dix de ces grains ,
on les délaye ensuite avec six onces d’eau tiède , dans laquelle
on a dissout un srrujiule de sel de tartre j ou y ajoute dent
ou trois gouttes d’builc de ranelle ou d’anis ; ce remède ainsi
pre'paré, peut être employé avec succès dans l’hy.lropisie.
La seconde sorte de pignons d’iude s'appelle pignons de
Barbarie ; ils sont plus gres et semblables i dos amandes de
noisettes, mais noirâtres : Ircis ou quatre suffisent pour jmr-
ger ; il faillies préparer comiiie les précédciis. On en peut
donner justpi’lt une once en lavement, dans l'eau de graine
de lin ou l’eau de son , pour la colique et peuV l'hydropisie.
Ou pourroit, dans un besoin ,■ faire une émulsion purgative,
comme nous l’avons décrite ci-dessus , et prendre garde , en
la priparaut, de les confondre avec les pignons blancs , qui
sont les amandes de la pomme de pin j car les pignons d’iude
sont Irès-d.angcreux.
La troisième espèce de pignons d’Inde , ou les grains de
Tilli, sont moins gros que les pignons de Barbarie ; mais un
peu plus que les fruits du ricin, dont ou les di.sliiigue parce
qu’ils ne sont pas marbrés. Ils sont beaucoup plus violcns
que les pn'cédeiis , et doivent être regardés comme un poi¬
son ; trois ou quatre grains sont capables de purger avec la
dernière violence.
Les anciens liroient des pignons d’Inde une huile par
expression , appelée huile de kerra ou oleurn ricinum , la¬
quelle purgeoit les seVosilés eu frottant seulement de celte
huile l’estomac et le bas-ventre.
Lorsqu’on a dépouillé les pignons d'Inde de celte huile
ûcre et caustique qu’on eu lire par cx|)rission , il reste nue
partie qu’il faut laisser sécher; c’est un des meilleurs remèdes
pour les enfans sujets aux glandes du cou qui ressemblent
aux écrouelles , et qui souvent le dcvieuueul par négUgeuce.
562 P I L U
Ce remède est aussi ce qu’il y a de mieux dans la recette de
Rütrou pour cette formidable maladie. Cliomel a donné long¬
temps deux ou trois graius de cette poudre , qui agissoit
comme absorbant , comme fondant et comme purgatit. I.cs
foiidans mercuriels perdent l’estomac , et rarement l'éussis-
sent aux enfaus. . . r.
PiLoSELLE , OU Oreille de Souris ( Dens Leonts <fuae pi-
losella officinarum/y^onnx. Hieracium pilosella, Linn.).
Plante rampante dont les feuilles velues ont la ligure des
oreilles de rat «u de souris. Scs fleurs sont jaunes : elle croît
dans les lieux monlagncux , dans les champs. La piloselle est
chaude , sèche , astringente, abstersive , slernutatoire , vul¬
néraire , propre pour arrêter la dyssenterie , le flux de ven¬
tre et les mois des femmes ; elle convient aux maux de poi¬
trine , au calcul. Mise dans la bouillie et dans les autres ali-
ineiis des eiifaiis, réduite eu poudre, et appliquée extérieure¬
ment, elle guérit leurs descentes ; en gargarisme, elle convient
aux ulcères de la bouche ; attirée en poudre comme le tabac
elle arrête l’héniorrhagie du nez j elle est excellente pour la
guérison des plaies ; on la met dans les potions vulnéraires ,
dans les baumes et dans les oiigiiens.
Tragus assure que son infusion dans l’eau ou dans le vin
avec un peu de sucre , est bonne pour la jaunisse , et pour
E révciiir l’bydropisie. Péiia cl Lobel la croient admirable pour
i gravelle. Dans la fièvre tierce, l’infusion de cette plante
dans du vin blanc est très-utile j on l’y fait infuser pendant
vingt-quatre heures , et on donne au malade un demi-sotier
de ce vin , qu’on lui fait prendre une heure avant l’accès ;
ce remède est éprouvé.
Elle entre avec la sauge et la bruiielle dans les gargarismes
pour les iiiflaninialioiis des amygdales, pour les ulcères de la
gorge, et la chule de la luette.
Pilule (^Pillula, Cataputia ). Médicament qu’on prend k
sec en foi’nie de petit bol, qu’oii a inventé d’abord, pour qm;
l’on puisse faire prendre facilement plusieurs remèdes qui ,
pris d’une autre manière, seroieiit insupportables au goût
comme l’aloès , la coloquinte , et antres semblables , et
afin que le remède étant pris k sec, demeure plus long-temps
dans l’cstoinac , avant d’y être dissous , et qu’il puisse attirer
peu k peu les mauvaises humeurs des parties éloignées aux¬
quelles il communique sa vertu, comme aux jointures , k la
tête, et les faire évacuer par les voies ordinaires.
La plus grande partie des pilules sont purgatives ; mais il
y en a aussi d'allérativcs, de roboratives , d’astringentes, du
VI LU 565
somnifères , de diaphordliques , d’apériiives , de c^plialiques
de bëchlques , d’arlliritiques , etc. ’
On conserve les pilules autrement que les trocliisques qui
se forment dès que la masse est faite, aiin de les laisser sécher
nu lieu que les pilules se gardent en masse , afin que les
différentes drogues dont elles sont composées fermentent en¬
semble , et on les forme quand on veut s’en servir ; il faut
remarquer que quand la masse des pilules a été faite avec des
sucs , ou avec d’autres liqueurs sans sucre ni miel , elle dur¬
cit si fort quelque temps après , qu’on est obligé de la mettre
en poudre, et de la malaxer de nouveau avec une liqueur
pour en former des pilules j elle se durcit ainsi, parce que
ces liqueurs se corporifient exactement, et se desséchent sans
se réliumecter. Au contraire, si on s’est servi d’un sirop ou
d’un miel, la masse ne se'dessérlie pas aiitartt, parce que le
miel et le sirop contiennent beaucoup de sels qui prennent
facilement l’humidité de l air , ce qui entretient cette compo¬
sition dans la consistance qu’elle doit avoir. Il est plus avan¬
tageux que la niasse des pilules se conserve plustôl molle que
dure, parce que la fermentation se fait beaucoup mieux
lorsqu’elle est humide.
Comme les pilules pourroient donner un mauvais goût en
passant par le palais , on les enveloppe soit avec du pain li
chanter mouillé, des feuilles d’or ou d’argent,des confitures,
ou avec du pain de soupe.
Pilules pt/rgahVes universelles. Poudre cornachinc, une
demi-once; diagrède, trois gros; crème de tartre (farfn/e acidulé
de potasse) , deux gros; nitre {^nitrate de potasse), un gros.
Mêler le tout après l’avoir pulvérisé avec le mélange de
gomme adrngant , et en former des pilules de douze grains
chacune. La dose est de trois pilules pour un adulte, à prendre
le matin h jeun, en buvant par-dessus une tasse de tisane ou
de bouillon.
.Autres pilules purgatives. Tartre ( tartrite de potasse anti~
inonié ), un grain ; aloës succotrin, seize grains ; mucilage
de gomme adragant, quantité suffisante , pour quatre pilules,
dont la dose est d’uiic à deux.
Pilules hydragogues , ou contre l’hjdropisie. Gomme
gutte, deux gros ; jalap en poudre, diagrède , de chacune un
gros; arcanum fifupficatm/j ( sulfate de potasse), une demi-
once.
Mêler le tout après l’avoir réduit en poudre ; et y ajouter
assez de mucilage de gomme adragant pour faire des pilules
du poids de dix grains, chaque dose est de deux pilules ou
10 ..
564 P I L U
vingt grains, ;'t prendre le malin à jeun, dans du pain i
PiLULüS angi-liqties de Seniiert. De l’aloes très-pur, imbu
plusieurs fuis de suc de violettes , et s(‘chè autant de fois.
' Pilules angéliques ordinaires. Ou pulvérise ensemble une
demi-once de rhubaibc , deux draclimes de trochisques d’a¬
garic , et nue drachme de canelle ; on mêle la poudre avec
six. onces d’extrait d’aloës, et ce qu il faut de miel rosat pour
faire une masse solidequ’ongardera pour en former de petites
pilules. Ou les appelle grains angéliques, à cause de leurs
vertus. . T. .
Elles purgent la bile et les autres huineursj on les prend
en mangeant, afin que le manger corrige l’action trop violente
de l’alocs. La dose est depuis un demi-scrupule jusqu’à une
drachme. *
Pilules contre la jaunisse ella goutte Faire cuire
une once de térébentine de Venise, et autant de feuilles
d’ivelle mises en poudre, pour des pilules à prendre dans la
jaunisse et la sciatique. La dose est d’un grain et demi.
Pilules upéritives de Duclos. Pulvériser subtilement une
demi-once de vitriol blanc(.ÇMÿàtedc'=/nc),etle mêler exacte¬
ment avec autant de térébenthine de Venise, pour en faire
«ne masse qu’on garde pour en former des pilules.
Elles sont apérilives , propres pour lever les obstructions ,
pour exciter rurine, pour arrêter le pissement de sang. La
dose est depuis un scrupule jusqu’à quatre; elles produisent
de très-bons efl’ets dans toutes les difficultés d’uriner.
Pilulï;s astringentes d’Helvétius. Deux onces d’alun de
roche (^sulfate d’alumine) purifié,c’est-à-dire dissout, lUtré,
évaporé et cristallisé, selon l’art, dans les cas pressants, on
pourra se sendr de l’alun de roche tout simple et sans être
purifié , mais il faut choisir le plus beau, le mettre eu poudre
et le faire fondre dans une écuelle d’argent, y ajouter une
demi-once de sang-dragon pulv<‘risé, et le bien mêler, l’dler du
feu en le remuant toujours jusqu’à ce «[u’il.soit eu consistance
de pâte molle, et propre à former des pilules de la grosseur
d’un gros pois ; pendant qu’on les forme , ce mélange se dur¬
cit à mesure qu’il se refroidit, on le réchauffe de nouveau
quand il est devenu trop dur, et on le remet au degré de
consistance nécessaire, jusqu’à ce qu’on ait achevé de former ■
toutes les pilules.
Si on n’a point de sang-dragon , on peut s'en passer, et
former des pilules de la grosseur d’un pois avec la pointe
d’un couteau i, du seul alun sans être purifié , et ces pilules
P I L U 565
foronl leur effet , parce qu’elles tirent leur principale vertu
de l’alun.
Nota. Ces pilult» ont dtd (fprouvdes avec un succès mer-
veilleus par leur auteur , contre toutes sortes d’iièmorragies ,
comme tracliemens et voinisseineiis de sang , flux d'hèmor-
roides , (lu nez , de quelque veine rompue dans le corps ,
par le conduit des urines , et par toute autre voie ; mais on
doit laisser agir la nature dans les lii'inorragies qu’on pia'sume
être critiques , dans le cours des fièvres et autres maladies.
La dose ordinaire est d’un demi-gros que les malades prennent
de quatre en quatre heures , jusqu'k ce que l’iidinorragie
s’apaise ; on leur fait boire par-dessus un verre d’eau
pamie, ou d’une tisane faite avec quelque plante astrin-
geute, comme racine de grande consolide , feuilles de plan¬
tain , de renoude , d’ortie , de mille-feuille , bourse à berger,
pervenche , saniele et autres semblables. Quand l’hdmorragie
est tout h fait apaisée , on en donne une (irise chaque jour
le matin , et une le soir pendant quel([uc8 jours , ce qu’ou
se contente aussi de faire dans les hémorragies nouvelles et
considérables. Il faut remarquer ((u’on ne peut jamais donner
ce remède mal à propos, et qu’il n’y a aucun contre-temps
.*1 craindre , en quehjue e'tal ou disposition que les malades
puissent se trouver quand même il se rcncoulreroit une com¬
plication de maux.
PiLUi. F, s vermifuges purgatives. Mercure cru éteint dans
la térébenthine , une once j aloës hépatitjue , une demi-once ;
séné moiidé, rhubarbe, de chacun doux gros -, coralline, sernen
contrà , de chacun un gros. Pulvériser ce qui doit l’être ,
et mêler le tout av;cc sulfisautc quantité de sirop de cliicorée
composi'c , pour une masse pilulaire , dont la dose est de
douze à dix-huit grains pour les enfaus, et d’un demi-gros
ù deux scrupules pour les adultes , k preudre dans du pain
à chanter , le soir en se couchant.
aiiti-asthmati(fues. Àloës hépatique, une oncej
gomme ammoniaque, une demi-once : dissoudre le tout dans le
viiiaigre-scillitique , le réduisant en consistance de plie solide,
et ajouter ensuite un gros et demi de tartre vitriolé ( sulfate
de potasse), et uii gros de gomme-gutte pulvérisée.
Former du tout des pilules de six grains chacune , dont
la dose sera de douze grains j ou de deux pilules , eu augmen¬
tant jus(ju’au double : ou les prendra le soir avant de se cou¬
cher , deux heures après avoir mangé, et on les réitérera selon
le besoin.
566 P I L U
PiLUi-F.s cochées , petites , dites admirables. Pulv(<riser
subtilement ensemble une once d’aloës et autant de scarn-
monde dans un mortier oint de quelques gouttes d’huile
d’amandes douces j d’autre part, mettre en poudre une once
de trochisques alliandal, mêler les poudres , et les incorporer
avec ce qu’il faut de sirop de roses, composé avec l’agaric pour
faire une masse de pilules. Il est indififdrent quel sirop ou
emploie pour réduire les poudres en masse , pourvu qu’il soit
convenable.
Elles purgent toutes les humeurs , mais principalement
la pituite J on s’en sert pour purger le cerveau. La dose est
depuis un demi-scrupule jusqu’à deux scrupules.
Pilules anti-hystériques et anti-asthmatiques. Mêler
suivant l’art, une demi-once de savon blanc ; deux g,.Qg
de gomme ammoniaque , et un gros de poudre d’oignon
de scillc , et l’incorporer avec quantité suflisante de sirop
des cinq racines apéritives , pour former une masse de pilules
de six grains chacune.On en prend deux, soir et matin, pen¬
dant quelque temps.
Pilules contre les embarras des reins , la colique néphré¬
tique , et les urines sanglantes. Dans un mortier de marbre ,
mêler une once de savon d’Alicante ou savon blanc ordinaire,
et trente gouttes d’huile d’anis : partager le mélange en vingt
pilules qu’on enveloppera de poudre d’yeux d’écrevisses.
La dose est de deux pilules par jour , dans une cuillerée
de sirop de guimauve ; l’une le matin, à jeun j l’autre sur les
cinq heures du soir. On boira immédiatement après , un
verre d’eau seconde de chaux , ou une tasse d’infusion de
turquette ou de pariétaire. ,
Pilules anti-hystériques ou contre les ^tapeurs, ülêler
exactement, et en former uue masse qu’on divisera en pilules
de six grains chacune : extrait d’alocs, une dcmi-once ■ succiu
en poudre, deux gros j castoréum en poudre, un gros et demi ;
opium concret, extrait de safran, de chacun un demi - gros j
huile de tartre par défaillance.
La dose sera détruis pilules, le soir en se couchant jet on
pourra la réitérer de douze heures en douze heures , en la
donnant dans quelque véhicule que ce soit. On aura soin
d’attendre au moins trois heures après le repas, pour en faire
usage, et on laissera couler le même intervalle avant de pren¬
dre de la nourriture.
Pilules de duobus. Pulvériser une once de trochisques
alliandal et auUut de scaininonéc, chacun séparément, mêler
P I L ü S67
les poudres ensemble , et avec ce qu’il faudra de sirop
de nerprun , ou fait une masse pour former des pilules.
Elles purgent la pituite crasse et les sérosités, elle dégagent
le cerveau. On s’eu sert pour les goutteux , pour les hydro¬
piques : la dose est depuis huit grains jusqu’à un scrupule.
PiutJi.ES de Francfort. Quatre onces d’extrait d’aloës ,
une once de rhubarbe en poudre, suc de roses ce qu’il en faut,
faire des pilules du tout en mêlant la rhubarbe et l’extrait
d’aloës avec le suc des roses. Quelques-uns se servent du suc
de bouillon blanc au lieu de celui de roses , ponr empêcher
qu’elles n’excitent les hémorroïdes.
Elles purgent la bile et les autres humeurs , elles fortifient
l’estomac -, on les prend en se mettant à table. La dose est
depuis un demi-scrupule jusqu’à une drachme.
Pt LU LES de longue vie de Macrobe. Myrrhe , quatre onces ,
aloës succotrin , trois onces ; mastic , deux onces j et safran
une once 5 mettre infuser jusqu’à l’entière dissolution les trois
premières drogues , chacune à part , daais le meilleur esprit-
de-vin (alcoliol) , et le safran dans de l’eau-de-vie commune j
mettre toutes ces dissolutions ensemble dans un grand bassin
de terre vernissé sur de la cendre chaude, ou autrement à feu
de cendres. Jusqu’à ce que le tout devienne en consistance
de miel ; alors retirer les pilules qu’on forme de la grosseur
d’un pois , qu’on avale avant de souper : une suffira tous
les mois pour entretenir en bonne sauté. Elles sont particu¬
lièrement bonnes pour les vieillards J elles rétablissent les corps
usés par la débauche , elles sont bonnes pour l’estomac et les
poumons, elles préservent de la peste et de l’air envenimé,
fortifient les intestins , uiondilient la poitrine , soulagent les
hectiques , les c.atarrheux et les oppressés de la toux j elles
sont bonnes au refroidissement de tête et de 1 estomac , sou¬
lagent la migr.aine. Quelques personnes en prennent deux lois
chaque semaine. ,
Pilules contre les pertes des femmes et autres hémorragies.
Faire fondre dans une cuiller de fer deux onces d alun de
roche purifié et réduit en poudre , et y ajouter une once de
sang-dragon pulvérisé; mêler le tout et l’ôtcr du feu en re¬
muant toujours avec une spatule de fer , jusqu’à ce qu’on l’ait
réduit à consistance dep.ite molle, dont on forme des pilules
de la grosseur d’un pois.
La dose est depuis un scrupule jusqu à un gros, qu’on
réitère de quatre heures en quatre heures, ou plus souvent
suivant l’urgence, et jusqu’à ce que riiémorr.agie soit arrêtée :
ensuite on eu donne une ou deux doses tous les jours , peu-
568 P I L'U
liant quplryiie temps. On fait boire i la malade un verre de
tisane astringente .après chaque prise de pilules.
On en peut faire aussi un dlecliiaire en incorporant les
poudres d'alun et de sang-dragon, avec trois onces de con¬
serve de roses rouges. La dose en sera d’un gros toutes les
(juaire heures.
PtLüLES contre les suppressions invétérées des régies. Aloës
.succotrin , deux gros ; sënè, un gros ; assa fœlida , galLanum,
myrrhe , de ehaeuu demi-grosj sel de mars (carbonate de fer),
deux gros; safran, macis, de chacun dix-huit grains; huile de
succiu , vingt gouttes. Pulvériser ce qui doit l’être et l’incor¬
porer avec siifllsaiite quantité d'armoise pour former une
masse , à diviser en cent pilules.
La dose sera de quatre, à prendre une ou deux heures après
Je soupé, de deux jours run, pendant un mois ou six semaines.
PiLüLES de térébenthine. Quatre onces de térébenthine
claire; poudre de racine de guimauve sèche, et d’yeux de
cancres préparés , de chaque une onc(!,* iiilre purifié et clo¬
portes préparés, de chaque une demi-once; sel de succin deux
lir.aclmies ; mêler et faire une masse de pilules. Comme elle
sera un peu molle l’éti* , il est bon de la garder dans un pot,
et de la faire prendre en bol.
Elles sont bonnes pour la pierre, pour la gravellc , pour
les ulcères des reins et de la vessie. La dose est depuis un
scrupule jusqu’à quatre.
Pilules de tribus. Pulvériser une once d’aloês à part et
une once de rhubarbe, et autant de trochisques d'agaric en¬
semble , mêler les poudres, et avec une quantité suffisante
de sirop de roses solutif, faire une masse solide pour en for¬
mer des pilules. Cette composition a beaucoup de rapport
.avec les pilules angéliques pour les ingrédiens qui y ciitrenl
mais elles diffèrent dans les doses.
Elles purgent la pituite et la bile, elles fortifient resloinac.
I-'.! dose est depuis un scrupule juseju’à une drachme.
PiLiiLES diuréticfues. Pulvériser subtilement térébenthine
de Chio, vitriol blanc (^sulfate de zinc), de chaque deux
onces , mêler le tout ensemble , et en faire une masse de pi¬
lules pour l’us.agc. La qualité vomiti\e du vitriol se trouvant
corrigée par le mélange de la tcrébenlhinc, et changée en
diurétique , ces pilules produisent de bons cff'ets dans toutes
losdiff’i(;ulli‘sd’iirincri ou les donne depuis une demi-drachme
jusqu’à une drachme.
Pilules hépatiques et stomachiques. Pulvériser ensemble
deux drachmes de sautai citriu et une once de rhubarbe ,
P I L U 569
mt'lor la pnudre avec six onces d’exlrait d’aloos, et ce qu'il
faudra de sirop de roses pâles, et en faire une iriasse pour
former des pilules.
Elles purgent principalement l’humeur bilieuse, elles lèvent
les obstructions , et après rp’elles ont purge , elles fortifient
l’estomac. On les prend en mangeant, ou immédiatement
avant le repas. La dose est depuis un demi-scrupule jusqu’à
une drachme.
PitULES pour la toux. Pulvériser ensemble une demi-once
d’encens et quatre scrupules de myrrhe, d’un autre côté
quatre scrupules de safran , après l'avoir fait sécher entre
deux papiers , amollir ensemble quatre scrupules à'opium ,
et une demi-once de suc de réglisse, en les battant long-temps
dans un mortier de bronze , et y ajoutant un peu de sirop de
coquelicot, on y mêle les poudres , et on incorpore le tout
ensemble pour eu faire une masse et en former des pilules.
Elles agglutinent et épaississent l’humeur âcre qui descend
du cerveau sur la poitrine, elles calment la toux,elles excitent
le crachat et le sommeil. La dose est depuis six grains jusqu’à
un scrupule.
PiLUl.ES anti-cathnrrales. Mêler exactement une demi-once
de pilules cochées majeures ; un gros de pilules de styrax, et
en former des pilules de six grains chacune. On en prendra
trois ou quatre à l’heure du sommeil , trois heures après le
soupé, dans lequel on se contentera d’un potage, si cela se
peut.
Pilules contre le canrer. Piler telle quantité qu’il plaira de
ciguë fraîclic , en exprimer le suc, et l’évaporer à un feu doux
dans un vaisseau de terre, ayant soin de remuer avec une
spatule pour l’empêcher de brûler. Lorsqu’il sera réduit à la
consistance d’extrait, le retirer du feu, et avec des feuilles
de la même plante desséeliées et ini.scs en poudre , en faire
une masse crii’on divisera en pilules de deux grainsrhacun.
La dose est d’abord d’une pilule le matin , et d’une autre le
soir. On augmente ensuite d’une pilule à chaque prise, de
trois jours en trois jours, jusifu’à ce qu’on soit arrivé à vingt-
quatre ou vingt-cinq par jour. Mais on observe de ne pas
augmenter la dose dès qu’on commence à s’apercevoir qu’elles
produisent de rdlël, et on continue alors cette dernière dose
jusqu’à guérison.
On peutaussi composer des pilules avec la poudre de ciguë,
incorporée avec la gomme adragant. Des praticiens assurent
qu’elles sont plus actives et plus clficaces que les premières ,
ce qui seroit uue raison de les donner avec plus de prudence.
570 P I M E
Peudant l’admiuislration des pilules de ciguë, on fomente
la tumeur caiicdreuse, quand elle est externe, avec la
coclion de la même plante , ou bien on la couvre avec un
cataplasme fait avec la pulpe de ses feuilles.
Il faut éviter dans la nourriture tout ce qui peut irriter
l’économie animale, comme le vin, les acides, les fruits acerbes,
les farineux crus non fermentes : on purge les malades tous
les dix ou quinze jours avec un niinoratit. ^ ^
PiLi LES stoinochigues. Une once et demie d aloës succo-
trin bien choisi , des roses rOuges dont on sépare l’onglet, et
de bon mastic, de chaque une demi-once ; pulvériser chacun
à part, les bien mêler et les incorporer ensemble dans le
grand mortier de bronze , les battre long-temps avec autant
de sirop d’absinthe qu’il en faudra pour les réduire en une
masse de bonne consistance.
Ces pilules sont nommées stomachiques, parce qu’en net¬
toyant l’estomac de ses impuretés , elles le fortilieut et le
rendent en état de bien faire ses fonctions. On les nomme
aussi pilules an/e Cfèn/n, parce qu’on a coutume de les prendre
avant de se mettre h table, et qu’elles ne demandent aucun
régime particulier J elles ne font pas non plus de grandes
évacuations k la fois , parce qu’on les donne en petite dose ,
c’est-à-dire, depuis un demi-scrupule jusqu’à une demi-drach¬
me; on en réitère l’usage aussi souvent qu’on en a besoin.
PiME.VT ou Patte d’oie ( Rotris ambroisioïdes ,. Plante qui
ressemble à un petit arbrisseau ; elle croît dans les lieux hu¬
mides proche des fontaines et des ruisseaux. Elle est esti¬
mée par les modernes pour les affections du poumon. Camé-
rarius assure qu’on en fait un électuaire souverain dans les
maladies de poitrine, et Ettmuller dit que pour la toux et
l’asthme , on la fait cuire dans du vin pour la boisson du ma¬
lade, elle fait beaucoup expectorer , et par ce moyeu dimi¬
nue la difliculté de respirer. La décoction est meilleure , si
on y ajoute un peu de miel , ou si on fait bouillir la plante
dans de l’hydromel. Ou peut la concasser ; puis la meure fer¬
menter dans de l’eau avec du miel, et ou aura un remède
excellent dans les maux chroniques de la poitrine, de la
trachée-artère, et pour l’orthopnée. La conserve de piment
convient à la phthisie , ainsi que le sirop qui suit.- Trois poi¬
gnées de botris , A'ëtysimum et d’ortie de chaque deux poi¬
gnées ; chou rouge , tussilage , de chaque une poignée et
demie ; faire cuire le tout dans de l’eau avec du sucre , jus¬
qu’à consistance de sirop. L’herbe prise en décoction de ré¬
glisse , dit Malhiole , ou h décoction de l’herbe même prise
P I M P 57t
pendant quelques jours avec du miel violât ou du sucre violât,
est propre à toutes les affections de la poitrine provenant
d’humeurs froides, m^me aux asthmatiques, à ceux qui ne
peuvent respirer sans avoir le cou droit, et aux phthisiques
qui crachent du pus. La di^coction de celle plante est salutaire
en gargarisme dans l’allongement de la luette , en clystère
dans la dyarrhée , en parfum dans le flux iinniodtird des mois
des femmes. Le suc est excellent contre les fluxions des yeux.
P1MP11EHELI.E SANGUISORBE ( Pinipinella sanguisorba
major , Tourn. Sanguisorba officinal!s , Linn. ). Plante qui
croît sur les montagnes , dans les pr<*s , dans les pâturages j
on la cultive dans les jardins potagers. Elle est rafraîchis¬
sante , dessiccative , astringente , vulnéraire , pulraoniqne et
d’une saveur agréable. Son usage principal est dans les affec¬
tions catarrheuses des poumons , dans l'érosioii de poumon ,
dans la phthisie, dans les maladies malignes , dans la dyssen-
terie , diarrhée , flux des hémorroïdes. On l’emploie intérieu¬
rement en décoction, et extérieurement par application contre
toutes sortes d’hémorragies du nez ou de plaies. Les feuilles
tendres purifient le sang.
La pimprenelle entre dans le sirop A'adianthum de Fernel,
dans celui de guimauve du même , dans le sirop d’armoise de
Rhasis, dans celui de grande consoude de Fernel, dans le
baume polycresle de Bauderon, dans le mondificatif d’ache ,
dans le martiatum, et dans l’emplâtre gratia dei de Nicolas.
Pimprenelle saxifrage , Boucage ou Persil de bouc
(Tragoselinum majus, umbellâ candidd, Tourn. Boq). Plante
dont il y a plusieurs espèces qui ne diffèrent que par la gran¬
deur de leurs feuilles et par la couleur de leurs fleurs ; elles
croissent dans les lieux incultes et dans les terres grasses. La
pimprenelle saxifrage est chaude, dcssiccative, atténuante, apé-
ritive, abstersive , lithontriptique , vulnéraire et sudorifique.
Sa saveur est âcre , et son usage principal, prise en décoction
ou eu poudre, est de préserver et de guérir les maladies ma¬
lignes et contagieuses , de lever les obstructions du foie , des
reins, du poumon j elle remédie h la strangurie , .â la coli¬
que, â la toux , â l’asthme, k la péripneumonie, aux crudités
et a la foiblesse de l’estomac. Selon Rivière , la décoction de
cette plante dans de l’eau avec du beurre guérit la dyssenterie.
Sa racine frite dans du beurre est bonne pour tirer les balles
hors des blessures j et , suivant Slaricus , pour mondificr les
ulcères, mûrir les bubons et les tumeurs carcinomateuses,
xnondifier et consolider les plaies.
573 VIS S
Pin ( Pinus pinça, Llnn. i/i’O)- Arbre dont il y a quatre
espèces , une cultivée et les autres sauvages. Le pin cultivé
porte des fruits appelés pignons , ou pignolas , nucespmeae ,
strubili pinei. On cultive cet arbre dans les jardins , principa¬
lement aux pays cliauds ; les autres espères croissent dans les,
lieux montagneux et pierreux. L’écorce et les feuilles du pi,x
sont astringeuies et dcssiccalives. Les pignons viennent de
Catalogne et des pays chauds de la France. On doit les choi¬
sir récens , assez gros , nets , blancs, tendres, doux et de
bon goût. Les pignons sonj tempérés et buiuides, lualuratifs^
adoucissans , pectoraux , pupres à engraisser , ce qui fait
qu’on en donne aux phtbi.siqucs ; dans la toux , la slrangu-
ric et l’acrimonie de l’iirine , pour adoucir ; ils mondihent
les ulcères des reins ; ils résolvent , ils mûrissent , ils amol¬
lissent , iis sont salutaires dans les maladies du poumon qui
dépendent de la lymphe âcrê , salée et acide qui tombe des¬
sus , comme la phthisie, l’enrouement, l’âpreté de la gorge.
On en lire une huile par expression , comme on tire celle des
amandes, après les avoir bien pilées dans un mortier de mar¬
bre. Cette huile est pectorale et adoucissante à peu près
comme l’huile d’amandes douces.
Il faut bien prendre garde de confondre ces pignons avec
les pignons d’Inde , qui sont des purgatifs Irès-violens. T.es
pignons sont utiles dans le cracbeiuciit de sang, le dessèche¬
ment , et la maigreur appelée tabes ; ils tempèrent et cor¬
rigent la saumure des urines , détergent l’ulcère dés reins et
réparent le lait des nourrices.
Fne iKtinme de pin , infusée dans de l’eau tiède pendant
vingt-quatre heures, est fort bonne pour laver les parties alTli-
gims d’érysipèle et en apai.se l’inflammation. P'oj. Pignons.
Pissenlit , ou Dent de lion ( Dens leoiüs , latiore folio ,
Tonrn. LeoiUoduni taraxacuin, Linn. i la.a). Plaute très-com¬
mune qui croit dans les lieux herbeux , incultes. On la mange
en salade au printemps , quand la feaille commence â cr lîlre,
et pendant qu’elle est encore tendre. Elle est chaude et des-
siccalive , d’uiic saveur amère , abslersive , apérlti\T: , lu^pa-
tique , et a du rapport avec l’eudivc ou chicorée j elle est plus
eflicace.
La tisane faite avec ses racines tempère l’ardeur des uri¬
nes , et convient dans les fièvres , dans la colique néphré¬
tique et dans la gravelle. Pour apaiser la toux violente et
guérir le rhumatisme , on fait boire soir et matin un poisson
de lait de vache sur lequel on verse autant de décoction de
P I V O
pissenlit toute bouillante ; on y ajoute un peu de sucre-candi.
Tragus ordonne l’eau de pissenlit dans les inflammations in¬
térieures et extérieures , comme dans les collyres. Mathiole
ordonne le pissenlit bouilli avec des lentilles dans la dysscn-
terie. Parkinson recommande les racines et les feuilles de
pissenlit , bouillies dans du vin ou dans du bouillon , pour la
cachexie , la plithysie , et pour les lièvres iuU rmittentes.
Ettmuller regarde cette plante comme un remède assuré
dans ces sortes de fièvres, même les plus invétérées ; et Gari-
del l’a éprouvé avec succès dans les nialades d’un tempéra¬
ment sec et bilieux , où le quinquina n’avoit fait que sus¬
pendre légèrement les accès , et où la lièvre dégénéi oit eu
lièvre lente et habituelle. Barbette se servoit de son suc pour
les inllammtions internes , comme dans la pleurésie , mêlé,
à la dose d’une once et demie , avec Peau de chardon-b('ni et
de scabieuse et le sirop de coquelicot, y ajoutant un dend-
gros d’yeux d’écrevisses. On peut substituer la décoction de
toute la plante à l’eau distillée ; ou eu fait prendre trois
verres par jour au malade. '
Pistaches {Pistacia). Le pistachier est un arbre qui croît
èn Perse et autres lieux de l’Asie j on l’élève aisément dans
les pays chauds. Son fruit est en usage dans la médecilie
comme dans les alimens ; on eu ordonne justfu’à une douzaine
dans une pinte d’émulsion pectorale , avec les amandes et les
pignons blancs. On les couvre de sucre , on en fait des dra¬
gées ; elles sont très-nourrissantes et très-agréables au goût.
PivoiNE ( Paeonia ). Plante dont il y a deux espèces prin¬
cipales , l’une mâle ( Paeonia folio nigrieanle , splendido ,
fjuae mas , Touru. Paeonia officinalis mascula , I.inn.
74-’') , dont les fleurs sont simples; l’autre femelle {Paeonia
commuais , velfœmina /L'mirn. Paeonia officinalis fœmina ,
Limi.),qui les a doubles. L’une et l’autre espèce sont cultivées
dans les jardins. La pivoine est chaude et dessiccative , d’une
saveur amère et astringente , elle est céphalique et éprouvée
dans les grands maux qu'on a coutume d’attribuer à la tête ,
comme l’épilepsie, le vertige, les'convulsions, l’incube appelé
vulgairement cochemar ou oppression nocturne.
On se sert ordinairement de la racine de pivoine et de sa
semence , et quelquefois de .ses fleurs dont quelques person¬
nes tirent la teiuture avec du vin blanc , qu’ils donnent jus¬
qu’à quatre onces. L’usage commun de ces parties est de les
réduire eu poudre , après les^ avoir fait sécher à l’ombre, et
d’en donner depuis un gros jusqu’à deux en bol, en opiat ,
S47 plan
ou de quelque autre manière j on ordonne les racines en
coction et en infusion jusqu’à une once lors((u’elles sont fral-
clicsj on les fait bouillir dans un bouillon de veau , ou dans
une pinte d’eau , en forme de tisane. Cette plante pousse
aussi les règles et les lochies des accouchées, et emporte les
obstructions des viscères. La racine entre dans la poudre de
Guttète. ,
Plantain ( Plantago ). Plante très-commune dont il y a
trois principales espèces usitées j savoir , le grand {Plantago
major , Linn. i65) , dont les feuilles sont luisantes , larges,
marquées chacune de sept nerfs en leur longueur j le moyen
( Plantago media , Linn. iG5) , qui dillère du précédent en
ce que ses feuilles , ses tiges et ses épis sont couverts d’un
poil blanc et mou , et en ce que sa racine est un peu plus
grosse 5 et enfin le long {Plantago lanceolata , Linn. 1(14),
ainsi appélé parce que scs feuilles sont longues , étroites ,
pointues comme le fer d’une lance.
On emploie la première espèce de plantain comme la plus
commune , et à son défaut, on se sert des deux autres dans
la plupart des décoctions et des tisanes vulnéraires et astrin¬
gentes. Cette plante est d’un usage très-familier ; elle est ra¬
fraîchissante ,dcssiccative ,abstersive ,incrassante,hépatique,
astringente et vulnéraire j on se sert des feuilles qu’on appli¬
que toutes fraîches sur les blessures et sur les contusions. On
donne le suc depuis deux onces jusqu’à quatre au commen¬
cement des fièvres intermittentes j quelques malades en ont
été guéris. On choisit pour cette maladie la seconde espèce
dont on prend cinq ou six racines ; on les pile , on les fait
infuser dans cinq onces d’eau , auxquelles on ajoute trente
gouttes d’esprit de soufre pour trois prises , qu’on donne une
lieure avant le frisson ; il faut auparavant bien purger le ma¬
lade. Tragus estime le plantain pour les phthisiques. La tisane
et sou eau distillée sont utiles dans la dysseuterie , dans le
crachement de sang , et dans les hémorragies , de quelque
nature qu’elles soient. Pour les hémorroïdes on pile le plan¬
tain , on en fait un onguent avec du heurre frais qu’on fait
fondre ensemble , on en frotte la partie souflrante avec le
bout d’un poireau ; ce remède est très-salutaire. Sa semence
n gros , prise
dans du lait , ou r
I poudre e
tvalée
dans du bouillon , a souvent réussi pour les cours de ventre.
Dans les collyres on employé communément l’eau distillée de
plantain avec l’eau rose , pour apaiser rinflamination des
yeux. Camérarius donnoit le suc de toute la plante avec l’eau
rose et le sucre. Dans la gmiorrhée , on ordonne l’eau de
plantain en injection , lorsqu’il s’agit de l’arrêter ; c’est une
méthode pernicieuse. Simon Pauli se servoit 'utilement de
l’extrait de plantain, et de la ddcoction de salsepareille pour
gudrir le pissement de sang qui survenoit après la gonorrhée.
Le cataplasme fait avec les feuilles de plantain et la mousse
qui croît sur les pruniers , cuits ensemble dans du vin, passe
pour un bon remède, appliqué sur les hernies. Rivière assure
qu’un demi-gros de semence de plantain, avalée dans un œuf,
est capable de prévenir l'avortement. Boyle propose pour le
crachement de sang le remède suivant qui paroit bon : piler
dans un mortier, avec un peu de sucre , six onces de racines
de grande consoudc fraîche et ratissée , et en faire une espèce
d’électuaireavec le suc d’une douzaine de poignées de feuilles
de plantain. Schvvenfeld recommande la fomentation des
feuilles de plantain en décoction pour la chute de l’anus. Pour
les cuissons et les démangeaisons de cette partie, Ettmuilcr
conseille la décoction des feuilles de cette plante, dans laquelle
on fait fondre un petit morceau d’alun ; on peut lui substituer
son eau distillée. On se sert aussi du plantain avec succès en
faisant cette décoction dans l’eau de chaux, pour dessécher
les ulcères des jambes.
Cette plante entre dans l’eau vulnéraire, et dans la poudre
de Paidmicr contre la rage. Dans les maux de gorge le garga¬
risme de plantain est excellent.
Plantain d’eau {Plantago a^uatica). Plante dont les
feuilles sont plus longues et plus pointues que celles du grand
plantain. Elle croît dans les étangs, dans les marais et dans
les eaux donnantes. Le plantain d’eau renferme un sel très-
caustique, âcre et volatÜ comme celui de la Jlammula-, de sorte
qu’étant appliqué sur quelque partie, il y excite des ampoules
et des vessies. On en applique même sur les deux pouls dans
les lièvres intermittentes, et on croit qu’elles cessent par ce
remède , pourvu qu’on ait fait précéder les généraux. Son
sel âcre, volatil, capable de corriger l’acide scorbutique , le
rend sp<irilique contre le scorbut • il passe pour un excellent
alexipharmaque interne qui chasse le venin par les sueurs. Sa
graine prise en breuvage guérit toutes sortes de flux, même
ceux de sang les plus invétérés. La décoction de sa racine ,
faite dans du vin, est bonne au calcul des reins et de la ves¬
sie. Cette racine , prise en breuvage seule, ou avec semblable
poids de daucus, est bonne aux tranchées et aux dyssente-
ries. L’herbe resserre le ventre. L’eau de sa décoction, prise
en breuvage, rompt et diminue la pierre et la gravelle des
reins.
576 PLAN
Plantes : Manière de les préparer pour les pharmacies.
Pour faire la r(<colte des plantes , il faut s’attacher spc<cia-
lemeiit aux endroits qui sont le plus favorables îi chacune ,
où elles se plaisent le mieux et où elles profitent davantage.
Il faut avoir pour principe , et meme pour axiome en botani¬
que , que toutes les plantes qu’on cultive dans les jardins sont
plus grasses ; que celles qui viennent naturellement dans le,
campagnes sont plus vigoureuses; que celles qu on rencontre
sur les montagnes sont plus odorantes ; que celles qui crois¬
sent dans les lieux aquatiques sont plus âcres ; enfin , que
celles qu’on ne peut se procurer que par artifice pendant
riiiver, n’ont que très-peu de vertus et se sentent du fuinicr
qui leur a dtd prodigué. D’après ces principes foudamen-
tcaux, on doit conclure que le vrai terrain propre aux plantes
émollientes est un terrain bas et humide, et que pour avoir
de bonnes plantes aromatiques, on les doit chercher dans un
terrain élevé et découvert. Le bon temps , pour cueillir ces
fleurs , est celui où elles commencent â s’épanouir : passé
ce temps, elles perdent chaque jour de leurs parties volatiles
et par-là même de leurs vertus. Si on attend que ces (leurs
tombent d’elles-mêmes pour en faire la récolte, on doit pour
lors être assuré qu’elles n’ont presque plus de force et qu’elles
ne sont par conséquent d’aucune utiliti^ On aura encore un
inconvénient particulier à craindre, si on cueille trop tard
les fleurs de tussilage , de pied-de-chat, de bouillon blanc,
les filamens des étamines et des pistils de ces plantes tiennent
peu alors , ils s’en détachent donc très-facilement, et si on
les emploie en infusion ou en tisane, il en nage nécessaire¬
ment dans la liqueur des parcelles qui prennent à la gorge
et importunent beaucoup les malades , sur-tout si on u’a pas
l’allention de passer l’infusion à travers un linge.
11 faut choisir, autant qu’il sera possible, un beau jour pour
faire la récolte des (leurs , sur-tout celles de violettes : les
temps pluvieux sont très - contraires à leur récolte. L’heure
la plus favorable est le matin, lorsque la rosée , après un pre¬
mier rayon du soleil, s’en trouve enlevée : les ardeurs du midi
les épui'sent trop de leurs parties essentielles.
Une chose à laquelle on doit s’appliquer, c’est de connoître
dans chaque fleur la partie où réside sa principale vertu. Dans
les (leurs labiées , le calice est la partie principale pour
la médecine , au lieu que dans les (leurs d’oranger les pétales
sont ce qu’il y a de jdus odorant.
Quand cts plantes ont des (leurs trop petites pour être
considérées
cOnsidtWcs sc'pardnient, on cueillo le haut de leurs tiges gar¬
nies de fleurs j ces bouts son connus communément dans les
oflicines sous le nom de sornmMs fleuries. L’absinthe
l’armoise , le caillelait jaune et blanc , l’euphraise , la ger-
inandrde , l’ivette, le scordium , l’hysope , la marjolaine ,
l’origan, la sauge, le thym, la lavande, la petite centaurée ,
le millepertuis , la fumeterre sont toutes autant de piaules
dont on doit conserver les sommités. Quant aux fruits , si
on veut s’en servir incontinent, il ne faut les cueillir que
dans leur parfaite niaturitéj mais si l’on veut les conserver ,
on les cueille un peu auparavant. En général, pour avoir
des fruits bons , on doit les choisir bien nourris et bien con¬
ditionnés chacun selon son espèce. Si ce sont des semences ou
des graines qu’on a à recueillir, on n’en fait la récolle que lors¬
qu’elles sent bien mûres, et on les choisit bien nourries et bien
conditionnées , c’est-i-dire , qu’elles aient toutes l’odeur et
la saveur qui leur conviennent. Pour les tiges , lorsqu’on est
obligé d’en ramasser, on donne toujours la préférence aux plus
fortes cl aux mieux nourries, à moins d’avoir des raisons par¬
ticulières d’en agir autrement. A l’égard des bois , celui du
tronc de l’arbre est préférable k celui des branches pour les
pharmacies : le plus pesant est toujours le meilleur. Si ce
sont des écorces d’arbres qui sont nécessaires, on choisit celles
des jeunespréférableinent à celles des vieux. Le meilleur temps
pour en faire la récolte , afin de pouvoir mieux les conserver ,
est la fin de l’automne. En les cueillant au commencement du
printemps , elles sont plus abondantes en sucs •, mais , en gé¬
néral , la diflérence en est de si peu de conséquence, qu’il
seroit inutile d’en faire un précepte : excepté néanmoins les
écorces résineuses , qu’il vaut mieux cueillir au printemps ,
lorsque le suc est prêt à se mettre en mouvement.
Pour Conserver les feuilles des piaules , si on veut les avoir
dans toute leur vigueur, il faut en faire provision aux appro¬
ches de la lleuraison ; si on n’a besoin que des feuilles qui
s’emploient toutes récentes , ou les cueille imiquement .k me¬
sure qu’elles sont nécessaires ; et en cas qu’on trouve dans
la même espèce des individus plus ou moins avancés , ou choi¬
sit toujours par préférence la plante qui paroît dans l’état le
plus favorable. Si ce sont, par exemple, des feuilles de bour¬
rache dont on a besoin , on les cueille sur un pied qui est
prêt à fleurir , plutôt que sur celui qui ne fait que de naître ,
ou que sur celui qui est eu pleine fleur , ou déjà déüeuri et
prêt k dépérir.
Les feuilles des herbes émollieutes , pour mériter ce nom ,
578 PLAN
doivent nt'cessaireiiient êlre tendres et molles. Si on vent en
avoir de cette sorte , il faut s’attacher sur-tout aux plantes les
plus jeunes ; les feuilles saches cl dures ne valent rien.
Les racines doivent encore avoir un temps propre pour
leur rdeoite. Celles des plantes annuelles qui croissent eu
même temps que les liges, demandent à êlre cueillies dans
l’âge adulte de la plante, au temps de la lleuraison , lors¬
qu’elles ont acquis toute leur croissance , pourvu qu’elles
soient encore tendres ; car elles sont sujettes à devenir dures
ou c. rdêes dans leur arnère-saisou. Les racines vivaces s’ar¬
rachent sur la fiu de 1 hiver ou au coinmeucement du pri,i_
temps ; cependant il vaut mieux les arracher au commeuce-
meiit de riiiver ou sur la fin de rautoniue, qu’au connnence-
meut de l’automne ou â la fin du printemps , ayant sur-tout
égard h la nature de chaque plante , selon qu’elle est ou
précoce ou tardive.
Les pharmaciens herboristes conservent les plantes d’une
année à l’autre , afin de les trouver toujours au besoin. Les
années sèches sont ialliiimeut meilleures que les années plu¬
vieuses et humides pour pouvoir les conserver j il y en a qui
ne sont pas de nature h pouvoir l'être , telles sont les cruci¬
fères ; quelques autres peuvent se garder plusieurs années
sans se renouveler, pourvu qu’elles aient été cueillies dans
des temps favorables.
Après avoir bien fait sécher les plantes, on les remue sur
un tamis de crin , pour eu séparer les ordures et les insectes
ou œufs d’insectes , qui peuvent s'y trouver et souvent même
en assez grande quantité: ensuite on les serre dans des sacs de
papier, ou dans des boîtes de bois garnies de papier , ou, ce
qui vaut mieux, dans des bouteilles de verre exactement
touchées. Les Heurs de violettes et de roses rouges exigent
sur-tout celle priTaulioii. Cepciulaiil on peut épargner la
dépense des bouteilles de verre pour les autres Heurs, ayant
seulement attention de les tenir dans dis boîtes, dans un
endroit sec et peu exposé aux vicissitudes de l’air ; car elles
sont sujettes â s'amollir et â se ressêclicr alteiiialivement
dans des boîtes même, suivant qu’il fait des temps humides
La faisant bien sécher et eu tenant parfaitement serrées
les Heurs de raillelait, on parviendra k leur prorurcr une
odeur de miel fort agri'able. Ces Heurs peuvent se conserver
uii an eu Liai ét.at; il n’en est pas de même des Heurs lilia-
cées ; elles perdent entièrement leur odeur , dès qu’on lc:s
desséche, de quelque manière même qu’ou puisse s’y prendre.
PLAN
11 en est ^ peu près de mcine des roses pSles et des roses
niuscates ; elles perdent aussi presque toute leur odeur en
séchant. Il y a eu cela une grande dirt’érence d’avec les roses
de Provins5 lorsqu’elles sont fraîches, elles ont peu d’odeur j
t'iles en acquièrent beaucoup par la dessiccation et se con¬
servent en bon état pendant plusieurs anqées.
Si on fait sdchcr lentement les fleurs de bourrache et de
buglose, elles polissent et se décolorent entièrement. Une
attention qu’on doit avoir en faisant sécher les fleurs d oeil¬
lets et de roses rouges , c’est de les monder préalablement de
leurs onglets.
Il y a encore de certaines fleurs qui perdent entièrement
leur couleur, si on les fait sécher k l’air libre. La violette ,
la gerinandrée , la petite ccntauiM'e sont de cette nature. Pour
obvier à cet inconvénient , il suffit de les assembler par petits
paquets, de les en\ elopper de papier pour les faire sécher, mais
néanmoins toujours à une chaleur suffi saute pour pouvoir
opérer une dessiccation très-prompte. Si on veut sur-tout
conserver la couleur des violettes , il faut les faire sécher avec
leurs calices, après quoi seulement les monder. On observera
i l’occasion des violettes , qu’elles conservent leur couleur
très-long-lemps , lorsqu’on a tiré une bonne partie de leur
teinture par l’infusion dans l’eau bouillante , et qu’on les a
exprimées et séchées promptement.
On avoit anciennement l’usage de faire sécher les plantes
doucement et à l’ombre. Sylvius est le premier qui a observé
qu’elles perdent beaucoup moins à être séchées rapidement.
Avant de les faire sécher , on commence d’abord par les
bien inonder; on les nettoie de toutes parties étrangères ou
alti'rées ; on les expose ensuite ?i l’ardeur du soleil ou d’une
étuve , ou sur un four de boulanger , se gardant bien de les
amonceler , elles s’écliaufleroieut davantage et s’.altiheroient
considérablement. On les étend par couches peu épaisses , et
on les remue meme plusieurs fois par jour , afin de multi¬
plier et renouveler leur surface. Ou feroit encore mieux de
les étendre sur des canevas ou grosses toiles suspendues , afin
de donner plus de latitude à la circulation de l'air. Si c’est au
soleil qu’on les fait dessécher, on aura soin de les retirer tous
les soirs , afin de les préserver de l’humidité de la nuit.
En prenant ces précautions, on conservera très long¬
temps aux plantes leurs couleurs, leurs odeurs et toutes leurs
propriétés. Si on les fait au contraire sécher par tus ou très-
lentement, elles se fanent pour l’ordinaire entre elles , se noir-
58o PLAN
cissent, se moisissent, perdent toutes leurs vertus, se cor¬
rompent même et contractent de mauvaises qualités.
Plus les plantes sont naturellement succulentes ,plus elles
demandent de ct<l(^ritd pour le dessèchement ; elles sont pour
lors plus susceptibles d une fermentation intérieure. Cepen¬
dant les plantes aromatiques , lorscp’elles sont desséchées
rapidement, parofssent d’abord fragiles , cassantes et répan¬
dent peu d’odeur j mais quelques jours après elles repren-
uent leur souplesse et redeviennent ensuite odoriférantes. A.
l’égard des plantes crucifères et anti-scorbutiques , en vain
s’opiniûtrcroit-oii à vouloir les dessécher; ainsi desséchées ,
on ne leur trouveroit plus aucune vertu.
Les plantes aromatiques, lorsqu’elles contiennent des prin¬
cipes volatils, n’exigent pas d’être desséchées rapidement ; il
faut leur ménager le degré de chaleur à proportion. ’
Les semences , pour plus grande facilité, se distinguent en
semences arides, farineuses et résolutives. Les arides sont
aussi dures dans toute la substance que dans leur écorce :
de celte classe sont les semences de coriandre, d’anis, epi
croquent sous les dents.
Les farineuses sont celles qui ont la substance de leurs cdteg
comme poudreuse : cette substance se réduit aisément sous la
dent en une farine mollette ; telles sont les bois et les
semences des plantes légu^nineuses. Les semences éinulsives
ont dans leurs lobes beaucoup de matière huileuse : celte
matière, étant mâchée ou arrosée avec de l’eau, rend la salive
ou l’eau blanche ou comme laiteuse ; telles sont les semences
des plantes cucurbitacées , aussi bien que les amandes.
On aura de la peine à conserver long-temps les semences
émulsivesmalgrétouteslesprécautionsqu’onpourroit apporter
à leur dessèchement; elles perdent beaucoup de leurs qualités
en vieillissant; les amandes vieilles ne valent rien: quand elles
sont fraîches, elles sont douces , blanches et fermes ; mais
viennent-elles à vieillir, elles se colorent , se rident, rancis¬
sent et contractent une très-mauvaise qualité.
Lorsque les semences qu’on veut garder se trouvent ren¬
fermées dans des capsules sèches, on les conserve dans leurs
capsules autant qu’on pourra. Quant à celles qui sont renfer¬
mées dans des fruits charnus , ou les tire pour les dessécher,
bien n’est plus facile à sécher que les semences , pourvu qu’on
les expose dans un endroit sec et modérément chaud ; si on
veut garantir les semences éinulsives de rancir trop vite , on
ne les fait pas trop dessécher.
Les racines demandent plus de sujétion pour leur exécu¬
tion ; U faut préalablcmeut les inonder, eu couper les filaincas
PLAN 581
el les frotter d’un linge rude pour en emporter la terre et les
ordures qui peuvent y être adhi'renles. Souvent même on
trouve des racines qu’on est obligé de laver, pour pouvoir
les bien nettoyer, après qur)i on les fait sécher rapidement.
Pour cet ell'ct, on les ('tend sur des toiles, si elles sont petites,
ou même dans des tamis, si on n'en a pas beaucoup h faire
sécher. Si, au contraire, elles sont gros.ses el rliarniics, on
les coupe par rouelles et ou les enfile avec une ficelle comme
un chafK'let avant de les mettre s(‘rher : telles sont les racines
de bryone, d’énula canipana. Si elles se trouvent cordées, on
commence par les fendre en long et en arracher les cordons.
Les racines gluantes et mucilagiucuscs sont très-sujettes h se
moisir. Pour parer Ji cet inconvénient, on les lave bien après
les avoir coupées par tranches, afin de leur enlever une partie
de leur mucilage. On diminue par-là un peu leur vertu , mais
«n a l’avantage de pouvoir les coii.server. Il arrive quelquefois
que pour conserver les racines fraîches pendant l’hiver, on
les met à la c.ave; mais elles y végètent, s’y épuisent et se
réduisent pre.squ’à rien,
lie toutes les racines, les bulbes ou oignons sont les plus
dilUciles à sécher’. On aura bien de la peine à réussir, à moins
d’avoir recours à la chaleur de bain-marie, après les avoir
doucement effeuillés et enfilés. La racine d’arum est peut-
être une de celles qui mérite le plus d’attention; la différence
prodigieuse de scs qualités lui vient des difl’érens états oii
elle peut être prise.
Cette racine a un tubercule charnu, bl.anc, irrégulièrement
arrondi, garni de quelques fibres et rempli, sur tout au prin¬
temps , d’un suc laiteux. L’arrimonie de ce suc est telle que,
pour peu qu’oii le goûte , la langue , vivement piqui‘e , s’en
resseiit pendant un jour entier. Si on desséche et conscjrvc
«implemeiil relte racine, .ses couches e.xK'rieures en devien-
iieiil presque insipides , tandis que l’intérieure récèle long¬
temps une arreté consid.bablc. On peut concevoir par-là com¬
ment celle iinune racine a pu être employée à faire du pain
pour les pauvres en temps de disette ; h faire de l’amidon , du
savon , cl à laire en métlecine, pour l’usage intérieur, des
londans, des purgatifs et des stomachiques; pour l’usage
extérieur , des anodins cl des détersifs. 11 seroit à désirer
qu’iudépendammcnt des racines d’arum qu’on peut toujours
avoir fraîches , mais plus ou ujoins succulentes, suivant la
diversité des saisons, ou en recueillît, tant au printemps qu’en
automne, cl (pi’on en gardât au moins pendant deux ans,
les unes entières, les autres fendues en quatre, toutes datées
582 P L O M
du temps de leur n-colte, afin d’en pouvoir toujours trouver
avec les conditions que le mddecin jugcroit à propos de pres¬
crire.
Les racines d’orchide demandent aussi une préparation
particulière. Ou prend ces racines ou bulbes les mieux nour¬
ries ; 011 leur ôte la peau ; on les jette dans de Teau froide , et
après qu’elles y ont resté quelques heures, on les fait cuire
dans une suffisante quantité d’eau, et ensuite égoutter ; après
quoi on les enfile pour les faire sécher i l’air. Choisissant
pour cette préparation un temps sec et chaud, elles devien¬
nent transparentes , très-dures et semblables h des morceaux
de gomme adragant. Elles peuvent sc conserver saines tant
qu’on voudra, pourvu qu’on les tienne dans un lieu sec: celles
qu’on fait sécher aulrement s'humectent et moisissent, pour
peu que le temps soit pluvieux pendant plusieurs jours.
Pi-ATRF. CRU Gj-psum crudiim). Pierre blanche d’une
dureté médiocre , assez poreuse, qui se trouve dans toutes
les carrières ; on la calcine, et on en fait une demi-chaux qui
est le piètre dont on se sert dans la maçonnerie. Le piètre
cru est astringent , et propre pour dessécher les huinidilés
superducs , pour aréter le sang , pour rc^sèrrer et fortifier.
On s’en sert dans les hernies , on en fait entrer dans quel¬
ques emplâtres ou nnguens. Si on en avale , il étouüe et
étrangle la personne. Etant brûlé , il n’est pas si emplastiqué
qn’auparavant , mais il est plus subtil et plus dessiccalif •
on trouve aussi qu’il est répercussif, principalement étant
détrempé dans de rtau et du vinaigre. Le piètre ratissé è une
muraille , mis sur une coupure fraîche , en arrête le sang et
la guérit.
Plomb (Pluinbum). Métal mou, pliant , pesant, noir,
luisant , très-froid , s’étendant sous le marteau. Il naît dans
les mines d’Angleterre et de France d’une pierre nommée
pluinb minéral ou initie de plomb , et par quelques ouvriers
alfju'foux. Le plomb minéral doit être choisi en beaux mor¬
ceaux , les plus nets , les plus pesans , les plus brillaiis , doux
et pour ainsi dire gras au toucher.
Le plomb est rafraîchissant, astringent , incrassant ; il
incarne les ulcères, cicatrise et diminue l’excroissauce des
chairs ; seul appliqué dessus en plaque , ou mêlé avec d’au¬
tres remèdes : il convient aux plaies , aux ulcères nommés
chironniens , malins, chanen ux et pourris , on en applique
aussi des plaques sur les tumeurs pour les résoudre. Pour
purifier le plomb, ou y jette de la cire ou du vieux-oing lors¬
qu’il foud ; et quand la fiagime çst passée, on verse dessus
P 0 I D 585
de l’eau ehaude : mais la meilleure manière de purifier le
plomb , est de le faire fondre dans un creuset , et d'v jeter
un <[uarl -d lieurc après <[u il est f.indu, sans le retirer du feu,
un peu de sel aiuiu.uiiac ( muriate ammoniacal) , et de re¬
muer deueemciil avec une spatule de fer jusqu i ce que lesel
ammoniac soit dvaporé , après quoi ou jette les ordures qui
sont dessus, et on a du plomb blanc et pur comme de l’argent;
cette dépuration a pareillement lieu b l’égard de l’étain. On
pulvérise le plomb en le faisant foudre, et y mêlant du char¬
bon en poudre ; on lave ensuite ce plomb pulvérisé pour en
séparer le charbon, puis on le fait sécher. On [«eut pulvériser
le plomb en se contentant de le faire fondre dans une terrine,
et l’agiter sans y ajouter de charbon ; mais l’opération est
plus longue.
Pour fairelcplomb brûlé (^plumbum ustinn) , on met dans
un creuset ou dans un pot deux parties de plomb et une par¬
tie de soufre ; on calcine le tout ensemble jusqu'il ce que le
soufre soit brûlé, et que le métal soit réduit eu pmdre noire.
Il est dcssiccatif, astringent, résolutif; on l’emploie dans les
emplâtres et dans les onguens. Ettmuller dit que le sucre de
Saturne commun ( acétite de plomb) , est un remède poly-
cresie , et d’une grande utilité , car il est propre à absorber
l’acide vici(< du corps , et un remède spécifique dans le mal et
la maladie hypocondriaque , et dans les all'eclions de la rate,
causi'es par l’.acide. Plusieurs mélancoliques hypocondria¬
ques ont été guéris par le moyen de ce sucre qui n’est pas
moins salutaire au scorbut. Le sucre de Saturne est excellent
contre la colique causée par la bile. Il est éprouvé contre
l’érysipèle scorbutique provenu du vice delà rate.Un homme
alTligé d’un érysipèle sjili'tiiiiue rési-staiit â tous les remèdes,
a été guéri par l'usage interne du sucre de Saturne qui lui fit
jeter des cxcrémciis irès-iioirs. .Selon Boyle , ce sucre dissous
dans de l’eau de plantain , ou même dans de l’eau commune,
est un remède incomparable pour la brûlure , aussi bien que
pour arrêter le sang , et pour détourner les symptômes rjai
suivent rainputatioii des membres , en appliquant aussitôt
des éloupes imbues de cette liqueur le plus chaudement pos¬
sible , arrét(ies avec des bandages, en les y laissant long temps
pour donner au remède le temps d’opérer. La dose est d une
once de sucre de S ilurne dans iinecliopine d’eau. 11 a encore
d’autres propriétés qu’il seroit trop long de rapporter.
Poids qui sont en usage en pharmacie et en médecine.
Les poids dont on se sert sont la livre, la demi-livre, lefjnai -
teron , l’once , la drachme ou gros, le scrupule et le grain.
58i P 0 r R
La livre marcliaiide, et qui est celle dont on entend parler
dans cel ouvrage, est de seize onces qui sont de deux marcs ■
mais la livre de tnddccine n’est que de douze onces. Les an¬
ciens la di'signoicnt pas as ou pondo ; mais les inodenies la
désignent par ce caraclèie ffe j j pour la derni-livre , ou
™t-t ü R . , et pour la livre et demie ffe j. R.
Le quarteron , poids de marchand, est de quatre onces ,
et poids de nit'decine, trois onces; il est désigne! par j_
demi-quarteron e.st dc'sign^ par 4'‘'' R -
L’once est toujours la seizième partie de la livre , poids de
marchand , et la douzième partie de la livre , poids de im^de-
cine. Ainsi l’on ne doit point admettre deu.x sortes d’onces
puisqu’elle est la même. On dèsjgne l’oiicc en médecine
par ce caractère , la derni-once g R . , et l’once et demie
g j. R . L’once est composée de huit drachmes cm gros.
La drachme ou gros est la huitième partie d’une once , dé¬
signée par ce caractère 3 j , qui est comme uii 3 en chill're
parce qu’elle est composée de trois scrupules. La demi-
drachme est désignée par 3 R., et la drachme et demie par
5j. R.
Le scrupule est la troisième partie d’une drachme , désigné
par le caractère ^j. ; il est composé de vingt-quatre grains.
Le demi-scrupule est marejué ^ R.
7\o/a.Le grain est la vingt-quatrième partie d’un scrupule
mar<[ué par gr. j. On doit se servir de celui de laiton c’est
celui qu'on emploie dans le coniineree; car quand on se sert
de grains de blé ou de grains d’orge , on n’csl pas bien sûr du
poids , parce que ces grains sont de pesanteur diflWente • ce
qui peut avoir des suites dangereuses dans les médicainens
violeus.
Poireau ( Porrum commune capitatum, Toiirn. Pornim,
Linn, 423 ). Planlp potagère très-conimime. Le poireau est
très-chaud , dessiccalif, atténuant, apc'ritit , incisif, rc'solu-
tif ; il excite les urines et les mois , il est bon contre la mor¬
sure des serpens , la brûlure , le mucilage des poumons , le
tiiitcnient et la suppuration des oreilles , ta tumeur et la dou¬
leur des Inimorroïdes. On fait cuire sous la cendre , dans une
feuille de chou, une ou deux poignées du blanc des poireaux
qu’on applic|ue sur le côté dans la pleurésie , ou bien on les
h icasse dans la poêle avec de bon vinaigre. Les poireaux crus
ou bouillis légèrement , pilés et appliqués sur les tumeurs
des articles , sont exccllens pour les dissiper. Les bouillons
aux poirc.iux et aux navets convieimcnt dans l’extinction de
voix , et fortilieiit la poitrine. Le poireau cuit sous la cendre
cl mangé, est bon contre le veniu des champignons. Lopoi-
P O I R 5«5
rcau n’est pas si pi^ncftrant que l’oignon ; leurs semences sont
aperitivos aussi bien que leurs racines : on en donne un gros ,
après les avoir concassées et infusées dans un verre de vin
blanc , pour guérir la difficulté d’uriner , et faire sortir le
sable des reins et do la vessie.
Quatre ou cinq gouttes de suc des fibres pilées de la racine
de P lireauxavec un peu de sucre sont très-bonnes pour les
enfans qui ont des vers.
PoTREE ou Belle [Bcta alba vel pallescens (juae cjcla offici-
nariiin , Tourii. 5o2. Bêla vulgaris, I.iiin. 322 ). Plante
potagère dont il y a deux espèces principales , une blanche et
une rouge. I.a première est appeléepoirée blanche , bêla alba ;
la seconde est subdivisée eu deux espèces dont la première
est appcb'e poirée rouge , bêla rubra, sive nigra; et la seconde
bette-rave , bêla rubra, radice rapne. Elle dilfère de l’autre
espèce de belle rouge eu ce que ses feuilles sont plus petites
et plus rouges , en ce que sa racine est très-grosse, ayant la
figure d’une rave , et empreinte d’nn suc rouge comme du
sang. On cultive toutes les bettes. On se sert en médecine
principalement de la bl inclie. La poirée est chaude , dessic-
caiive et abstersive j clic est boimc aux personnes qui sont
îneommodées de la rate • cuite et mangée avec de l’ail , elle
fait mourir les vers.
On applique extérieurement les feuilles sur la peau , lors¬
qu’elle a été enlevée par qnel([uc vésicatoire ou remède caus¬
tique; on les metaussi sur les petits ulcères de la gale, elles
entretiemient avec douceur r<xoulemciil des humeurs qu’ou
veut faire sortir par les glandes de la peau. Ou fait aspirer
par le iiez le suc de la poirée blanche , pour détremper et pour
dissoudre la pituite qui s’y est épaissie et qui en bouche les
conduits , ou bien on y introduit un morceau de pédicule de
la feuille , coupé pour cet effet. Ces p.'diculcs sont appelés
cardes lorsqu’ils sont parvenus ^ une certaine largeur.
Le suc de la racine passe p'>ur un sterimtatoire assez puis¬
sant ; quelques ailleurs en font cas pour la migraine, parce
qu’en menant celle racine pilée dans le nez , il en coule une
quantité considérable de sérosités. On fait avec la racine de
poirée un suppositoire ; on la dépouille de son écorce , et o»
l’introduit dans le fondement pour l.lclicr le ventre des en-
fans ; elle est plus efficace lorsqu’on la saupoudre de sel.
Poirier (^Pjrus). Arbre qui porte les fruits qu’on nomme
poires ;les douces et franches soûl les plus usitées. Les poires
eu général ont de l’astriclion , et outre qu’elles chargent l’es¬
tomac, étant de difficile digestion , elles rendent le ventre
586 P 0 I V
paresseux. Les p )Ires sdehes sont estimi^es contre les flux de
ventre excessifs et les diarrlid.-s. Le poird est un excellent -
remède pour forlilier l’estomac et les intestins , en rallermis-
sani leurs fibres.
Pots CHICHE ( Cfcer anefinmn , Linn, 1040). Les pois
chiches sont chauds , dcssiccatifs j ils amollissent, détergent,
discutent, adoucissent, excitent les urines, nettoient les
reins et la vessie, lâchent le ventre , et enlèvent les obstruc¬
tions du foie et de la rate.
Leur décoction est utile dans la néphrétique; elle fait Jeter
aux malades quantité de glaires, conline si c’étoit des pierres
fondues. Les pois chiches sont utiles dans la Jaunisse , pour
tuer les vers , faire venir le lait aux nourrices , rétablir les
règles , et faciliter l’accoucheinent ; on s’en sert en Espagne.
La farine de ces semences est propre pour résoudre les tu¬
meurs, sur-tout celles des testicules. Ils entrent dans le sirop
de guimauve de Fernel.
Poivre noir {Piper rotundum luf'ntm); Poivre blanc
(^Piper rotimdwn album); Poivre long ( Piper tongum orien¬
tale). Le poivre croît aux Indes orientales ,'i Alalaca , à Java ,
à Sumatra et h Malabar. Le poivre est chaud, dcssiccatif ,
incisif, atténuant', apéritif, asiringciit , et usUé dans la
froideur et la crudité de l’estomac , dans la colique , la vue
basse et les maladies venteuses. Il convient à toutes lès mala¬
dies causées par l’acide vicié , en en prenant quelques grains
concassés dans du vin , et qui)i(pi’oii les rende comme on les
a pris, leur sel a produit de bons effets dans l'estomac pendant
le séjour qu’il y a f.iit, en c )rrigeaiil l’acide vicié , cl décou¬
pant les mucilages grossiers.
La manière de s’eu servir est en poudre ou concassé sim¬
plement , i la dose de cinq ou six grains , avec les autres
iiigrédicns âcres , pour faire cracher. Outre cette vertu , Il
réveille l’appétit,apaise la colique , f >rt!fie l’estomac et chasse
les veuts ; pour cela on avale trois ou quatre grains de p livre
blanc tout entiers après le repas, ou la pi'saoleur de huit ou
dix grains en poudre dans un verre d eau tiède. Ou emploie
le poivre en poudre au bout d'une spal ule pour resserrer la
luette relâchée , pourvu que l’inllamm ilion soit apaisée ; il
calme aussi la d.iulcar des dents. Quelques auteurs as.surent
que le poivre blanc n’est antre ch ise que les gros grains du
poivre noir dépouillés de leur écorce, après les avoir trempés
dans l’eau salée qui les g mile ; on les fait sécher ensuite.
Ce sciitiinenl est appuyé sur 1 exp a'ieuce. Quand ou ord jiiiic
le poivre , c’est le noir j autrement on ajoute blanc ou long.
POIX 587
I-e poivre noir n’csl pas employti dans les macliicatoires ,
parce qu’il est moins agrt^able que le blanc ; mais il entre
dans la Ihdriaquc d’Aiidromaque , dans le miihridat de dias-
cordium , IVlectuaire de satjrio , celui des baies de laurier ,
et dans la bàiddicte laxative. Le blanc entre dans le mithri-
dat , le diaplnfnic , et dans Vhiera-diacolocjnthidos.
On fait un excellent cataplasme pour apaiser les iranchdes
des femmes en couche , avec le poivre long en poudre. On
en prend une once , deux œufs frais , autant d’esprit-de-vin
( alcohol ) qu’il y a de blanc dans les œufs j on les bat bien
ensemble pendant une demi-heure , on l’tftend ensuite sur
des dtoupes et après l’avoir dchaufl'dsur une assiette, on l’ap¬
plique sur le nombril.
Poivre de Guinée ou d’Inde , Corail de jardin , Poivre
du Brésil, Piment ( Capsicum vulgare , siliquis longis pro-
pendentibus, Tourii. Capsicum annuum , Linn. 270 ). Celte
espèce de poivre croît naturellement dans les Indes et au
Brcàil : on l’élève aisihuent de graine dans les jardins. LiC
fruit ou les capsules de celte plante ne sont pas beaucoup eu
usage en médecine. La semence est d’une âcreté intolérable ;
la seule gousse ou capsule qui l’enveloppe est supportable.
On la confit au sucre , et on en mange une demi-once au plus,
pour dissiper les vents , aider la digestion , et fortifier l’es¬
tomac. L’usage de ce fruit peut causer la dyssenterie.
Poivre de la Jamaïque ( Piper jamaïcense'). Le poivre
de la Jamaïque fortifie le cœur et l’estomac , il dissipe les
vents , pousse les urines et les mois , soulage la colique et la
passion iliaque, en un mot il ranime le sang et les esprits ,
et emporte les obstructions j il est cordial , céphalique , apé¬
ritif, hystérique , stomachique et carminatif. Le petit girofle
rond a les mêmes vertus , et approche de celles du girofle
ordinaire; quelques medécins le substituent au fruit du bois
de baume appelé carpobalsamum, ou bien le poivre de la
Jamaïque qui est plus commun. La dose et la manière de se
■servir de l’un et de l’autre est la même que celle des cubèbes ;
ils peuvent aussi être employés dans les mêmes compositions.
Poix DE Bourgogne , Poix grasse ou blanche ( Pix Bur-
gitndiœ'). Galipot sec , fondu sur le feu , et mêlé avec de la
térébenthine grossière, et un peu d’huile de térélveiithine ;
la meilleure poix vient de Hollande et de Strasbourg. Il faut
la choisir assez dure , nette , blanchâtre, tirant sur le jaune.
Elle entre dans la composition de plusieurs onguens ; on en
fait des emplâtres avec la cire , appelés ciroênes , dont les
babitaiis de la campagne se servent ordinairement lorsqu’ils
588 POIX
su sont blessJs en portant des fardeaux trop pesans, ou qu’ils
ont fait quelque effort dans leur travail ; ils l’appliquent sur
les verltibres des lombes, ou sur les autres parties souffrantes.
La poix est résolutive , digestive , di'tersive et ramollissante.
11 est dangereux , dit Choinel, de l’appliquer sur une partie ,
lorsqu'il y a disposition à drysipèle j car elle pourroit aiig-
menter rinllainmalion. On applique avec succès sur les lou¬
pes des genoux un emplUre de p .ix de Bourgogne seule , et
saupoudrée de soufre en poudre, ou Acmimum pour la s ia-
tique , l’y laissant jusqu’à ce qu'il tombe de lui-inêtne ; et
s’il survient démangeaison, on bassine l’endroit avec de l’eau
mêlée avec autant d’eaii-dc-vie.
Poix noire appelée aussi Poix navale ( Pix navalis ).
Mélange d’arcançon ou fausse colophane, et de talc ou gou¬
dron , afin de lui donner une couleur noire. Il y en a de deux
sortes qui ne diffèrent néanmoins que suivant qu’elle est dure
ou niollc. La meilleure doit être d’un beau noir luisant , la
]>tus approchante du bitume de Jude'e que faire se pourra,
r.clle qu’oii fait eu France ne vaut pas à beaucoup près celle
de Stockolin. Elle est résolutive, déterslve , dessicralive,
vulnéraire , digestive j on l’emploie dans les emplâtres et dans
les onguens.
La poix navale, dit Ettmullcr, appliquée en forme d’on¬
guent ou d’emplâtre, amollit, digère et dissipe puissamment
les tumeurs douloureuses des parties causées pur une lymphe
âcre et acide qu’elle attire par les pores de la peauj l’emplâ¬
tre de poix est salutaire à la sciatique , à la goutte et aux
rhumatismes.
En voici une formule de Potier , excellente contre la scia¬
tique : poix navale, quatre onces; térébenthine commune,
une demi-once ; mastic , trois drachmes ; soufre bien pilé,
nue demi - once ; mêler le tout en forme d’emplâtre. On
lire de la poix noire , selon Poinet, par le moyen d’une cor¬
nue , une huile rougeâtre , qu’oii nomme bauinc ou huile de
poix. C’est un très-bon baume , ou prétend que ses qualités
approcheiil de celles du baume naturel. Outre cette poix
uoire , il y en a encore une autre que les anciens oui nom-
u»'-e zopissa, qui est ie goudron y dont on se sert pour gou-
ihoiiner les vaisseaux. Ce zopissa est une composition de poix
noire , je poix résine, de suif et de talc fondus ensemble.
Poix résine {Résina pini ). Galipot pur , ou encens blanc
f[ui est sorti par les incisions qu’on a faites au pin , cuit jus¬
qu’à une certaine consistance ; mais celui qu’on vend est fait
de celui qui est ramassé au pied des arbres , appelé encens
P O L Y 539
marbré , et qui est plein d’ordures. La plus belle poix
résilié vient de Bavoiine et de Bordeaux; et pour être de la
plus belle qualité^ elle doit être sèche, blanche, la moins
remplie de sable possible. La poix est propre pour amollir,
pour atténuer ,pour digérer , pour résoudre, pour consoli¬
der , pour dètergcr , pour dessécher. On ne s’en sert qu'ex-
térieureinent ; on la mêle dans les emplâtres et dans les
onguens.
PoLiuM ( Poliuin moiitanmn luteum, seu album ). On re¬
cueille le polium dans les collines de la Provence et du I.aii-
guedoc ; on le fait sécher pour s’en servir dans la thériaque
et dans le milhridat. On estime Leaucoupcelui qui vient d llalie
et de Candie j on se sert des Heurs et des feuilles du polium
en infusion comme du thé, et on l’ordonne dans les mala¬
dies du cerveau , dans les obstructions des viscères , et pour
pousser les mois et les urines. En Provence on fait boire dans
les cours de ventre fâcheux, l’eau où le polium a macéré ;
011 en donne la décoction en lavement, et on applique le
marc sur le bas-ventre.
Poi.YPODE(/’o/;pod/i/7n intlgare ,\Ànn. i544.) Plante dont
les feuilles ressemblent ;’t celles de la fougère mfde, mais elles
sont beaucoup plus petites. Elle croît sur les troncs des vieux
arbres et sur les vieilles murailles. On se sert de sa racine
pour les remèdes. La meilleure et la plus estimée est celle
qu’on trouve entortillée au bas des chênes; on l’appelle
podiuin tfiwrnwn aut ijucrcimnn. On doit la choisir récente,
bien nourrie, grosse , se cassant aisément ; on la monde de
ses lilamcns avant de s’en servir. La racine de polypode sert
à purger la bile recuite, la pituite visqueuse ; elle e.st spéci¬
fique et elle convient aux obstructions du mésentère, du foie,
au mal hypocondriaque, au scorbut et aux écrouelles.
Sa racine donnée en poudre, â un gros , avec un peu de
crème de tartre {taririie acidulé de potasse) et de cassia
lignea est un excellent remède contre les duretés de la rate ,
la jaunisse et pour l’hydropisie. Tragus et Turnerus préfèrent
il son eau distillée sa di'coction faite avec du vin, et à laquelle
on ajoute un peu de miel et de sucre, pour la lièvre quarte et
l’aflection mélancolique. Le polypode est utile dans l’asthme
et dans le scorbut, parce qu’il adoucit le sang^et le rend plus
fluide; sa décoction ne devient laxative qu’après qu’elle a
bouilli long-temps dans l’eau.
Elle entre dans le catholicum, dans le lénilif, dans la con¬
fection hameck, dans l’élfctuairc de psjilio, dans Vliitradia-
figo P O M M
colocynthidos, dans l’extrait paucliimagogue d’IIarlmami, et
dans les pilules tartardes de Quercdlan.
PoLYTRic {Asplénium irichomancs, I.iun. i54o). Celle
plante, une des cinq capillaires, aime les lieux humides j
elle croît proche des fontaines, aux bords des ruisseaux, contre
les vieilles murailles, l’ombre, dans les puits, sur les ro¬
chers; elle reste verte pendant lhi^er. Elle est aperilive ,
pectorale, détersive, propre pour les maladies de la rate,
pour exciter les mois. Son eau distillée est spécifique pour
ceux dent le foie coinincnce îi se pourrir. P oyez Capillaire.
Pommades (des). Les pommades ne sont que des oiigucns
([u’on rend plus agréables en y ajoutant quelcjues arômes , et
en leur donnant quelques couleurs.
Pommade épipastique, ou de cantharides. Axonge , une
livre; poudre de cantharides , une once; feuilles de morelle
quantité suffisante. Faire cuire l’axonge avec les feuilles de
morelle,pour les colorer eu vert : passer et y ajouter les can¬
tharides , puis les faire infuser au bain-marie. Celle pommade
sert ordinairement h panser les vésicatoires, quand on veut
en provoquer et entretenir la suppuration.
Pommade de garou. l’aire digérer au bain-marie, une livre
d’axonge ou graisse de porc , et deux onces d’écorce de garou.
Cette pommade s’emploie au môme usage que la précédente.
PoAiMADE pour la teigne. Charbon de bois pulvérisé , une
once ; fleur de soufre , deux onces ; cérat , cinq onces : mêler
exactement pour faire une pommade dont on frotte le cuir
chevelu.
Pommade pour la gale. Mêler ensemble en forme de pom¬
made quatre onces de graisse de porc lavée plusieurs fois , et
une dcini-once de mercure blanc précipité ( muriate mercuriel
par précipitation). Si on veut quelle soit odorante, on pourra
se servir de pommade de jasmin îi la place de la graisse lavée.
Pommade pour les lèvres. Faire fondre deux onces et demie
de cire jaune dans quatre onces d’huile d’amandes douces.
Laisser refroidir ce mélange , il acquiert alors une forte con¬
sistance : pour le ramollir, on le racle légèrement avec une
spatule, et on le met à mesure dans un mortier de marbre ,
ensuite ou l’agile dans le mortier avec un pilon de bois, pour
en faire disparoître les grumeaux. On obtient ainsi une pom¬
made jaune qu’on met dans un pot. On peut y ajouter le suc
exprimé d’une ou deux grappes de raisins, qu’on mêle
avec l’huile et la cire , et dont on fait évaporer l’humidiié h
'une douce chaleur; ou passe ensuite la pommade î» travers un
P 0 M M 591
linge lin , et on la coule dans des cartes pour en former des
tablettes qu’on conserve ainsi sans les ramollir.
Pour rendre celte pommade rouge , on y ajoute un ou deux
gros de racine d’i rcanèle: on peut aussi l’aromatiser avec
quelques gouttes d’une huile essentielle , telles que celle de
jasmin , de rose , de lavande , etc.
Pomm ade pour /es/icmorrottfes. Faire fondre dans un poê¬
lon sur le feu , et le passer dans un linge lin pour en sciparcr
les pellicules , uii quarlcrou de panne de porc mâle, bien
épluchée de ses peaux , coupée en petits morceaux ; remettre
la colature dans le poêlon sur un petit feu, avec un quarte¬
ron de Leurre bien frais qu’on fait fondre en remuant toujours
avec une spatule j le tout bien fondu et incorporé, le retirer
du feu et le mettre dans un plat avec deux onces de miel ro-
sat, et deux jaunes d'œufs Lien frais délayés dedans j remuer
toujours avec la spatule le tout ensemble jusqu’à ce qu’il soit
Lien incorporé et bien froid , et le mettre dans un pot dans
lequel il est bon de le remuer de temps en temps.
Pour s’en servir, on met souvent de celte pommade avec
le bout du doigt, c’cst-â-dire , quand celle qu’on y a mise est
sèche. Si on sent quelque petit picotement, c’est un signe que
la sérosité se dissipe. Si les hémorroïdes sont internes , il faut
avoir une canule de bois ou d’ivoire , semblable Ji celle des
seringues , mais un peu plus ouverte , dans laquelle ou met
de la pommade qu’on pousse doucement avec un petit bâton
arrondi par le bout, pour la communiquer plus facilemeut
It la partie douloureuse.
Pomme de merveille, ou Pialsamine mâle {MomorJica
vulgaris , Tourn. Momordica balsamina , Linu. ). Plante qui
pousse des tiges inenuès, sarmenteiises,’i la hauteur de deux
ou trois pieds , s’altachant par des fibres qu’elle pousse. Son
fruit est long, formé à peu près comme un petit concombre
renllé vers son milieu, prenant en mûrissant une couleur
rouge. On ctdlive celle plante dans les jardins. On se sert en
médecine de ses feuilles et de son fruit qu’on appelle pomme
de merycillc. Elle est rafraîchissante, un peu dessiccatiye et
très-vulnéraire ; elle apaise les douleurs des hémorroïdes,
remédie aux nerfs blessi's, aux hernies et à la brûlure. Ou
l’appelle balsaminej !i cause de sa qualité balsamique, et
parce qu’elle est une espèce de baume qui guérit et soude
toutes sortes de plaies.
L’huile d'amaudes douces dans laquelle son fruit mûr ,
déptmillé de ses semences, a infusé, est un baume incompa¬
rable ; cette infusion se fait au soleil ou au bain-marie : c’est
5g2 P O M M
un bon remède pour la piqûre des tendons , et pour ôter l'in,
flamrnatiou des plaies, pour les hèmorro'ides, les gerçures
des matnelles ,les engelures, la brûlure, la descente de l’anus;
elle dessdehe les ulcères , et injectée dans la matrice, elle
soulage considérablement les leinutes qui en ont dans cette
Pomme d’or, qu Pomme d’amour (Ao/unttm Ijcopersicutn,
Linn. aGd). Cette plante annuelle, originaire de l’Amérique,
est h peu près de la même qualité que la matidiagore. Quel¬
ques personnes font infuser ce fruit dans 1 huile d’olive dont
elles se servent ensuite pour les contusions, les tumeurs , le
rhumatisme et la sciatique ; c’est un assez bon résolutif et
anodin. Iæ suc de toute la plante s’emploie extérieurement
dans rinflainmation des yeux et des autres parties; ou l’ap¬
plique en foinentalion.On peut s’en servir aussi en cataplasme
comme des feuilles de la inorelle ordinaire.
Pomme épineuse , ou Stramonium , ou Herbe-aux sorciers
( Stramonium fructu spinoso , rolundo, Jlore albo shnplici ,
Tourn. \ \\i. Dalura stramonium, Linu. 255). Espèce de
solanitm haut de quatre ou cinq pieds, qui porte des fleurs
de la forme de celles du grand liseron , mais beaucoup plus
longues et plus larges. Les fruits, qui sont plus gros c[ue les
noix , sont armés de grosses et courtes épines , et remplis de
semence semblable à celle de la mandragore. Cette plante est
aussi dangereuse, étant prise intérieurement, que la jusquiame,
la beliadona et la ciguë ; appliquée en cataplasme , elle est
adoucissante, résolutive, anodine et émolliente.
üti assure, dit Tournefort, que le vinaigre distill.t où scs
graines ont trempé pendant une nuit, est admirable pour les
dartres vives et pour les ulcères ambulans. L’onguent fait
avec le suc de ses feuilles et le sain-doux ,guérit les brûlures,
méiiic les plus grandes ; il est bon aux hémorroïdes, aussi
bien que l’huile ainsi préparée : piler une livre de feuilles
fraîches de stramonium, en versant dans le mortier deux
livres et demie d’huile d’olive; faire cuire le tout à la con¬
somption du jus , exprimer la décoction au travers d’uii gros
linge clair , ajouter à la coiature une demi-livre de nouvelles
feuilles concassées de la même plante , exposer ensuite au so¬
leil cetiepréparalioii mise dans une bouleillependant quatorze
ou quinze jours, et ensuite la faire cuire et l’exprimer. Cette
coiature est admirable , selon Baleus , pour les brûlures de
toutes espèces. Le stramonium est ordonné dans le baume
tranquille de Rousseau, sous le nom de solanurn Juriosiirn
ou maniacum. Ou se sert milcineul de cette plante , dit Cbo-
mel.
P O M M 593
mel, dans l«;s drysipèles, les Li ûlui es , les inflamiiialions, les
ulcères chancreux, etc.
Pommier Poitius, seu malus). Grand arbre dont il y a
deux espères générales , une cultivée, et l’autre sauvage. Il y
a une iiiiinitéd’espèces de pommes qui difl'èrentpar leur figure,
par leur grosseur, par leur couleur, et par leur goût. Celles qui
sont les plus employées eu médecine , sont les pommes de rei¬
nette: elles sont humectantes, pectorales , rafraîchissantes,
apéritives , cordiales eu les faisant cuire devant le feu et jpn
les mangeant le matin îi jeun , mêlées avec du beurre frais ;
elles chassent la mélancolie et elles lâchent le ventre. Pour
la pleurésie, on creuse une pomme de reinette ou autre ,
on la remplit d’une drachme d’oliban en poudre, on.rebouche
l’ouverture, on fait cuire la pomme devant le feu , on eu fait
manger la pulpe au malade qu’on couvre bien ; il survient
une sueur qui le guérit. L’esprit tiré du cidre fortifie le cœur,
et convient aux afléctions mélancoliques ,ainsi quelespommes
douces , et spécialement celles de reinette. Le cidre qui a fer¬
menté avec des gros raisins de Damas séchés , est la meilleure
boisson médicamenteuse qu’on puisse ordonner dans le mal
hypocondriaque.
Le sirop de pommes simple est salutaire dans les maladies
causées par le chagrin et la tristesse , datis la syncope, la pal¬
pitation du cœur , etc. Le sirop de pommes composé , appelé
vulgairement le sirop du roi Sapor, est laxatif, et purge la
mélancolie. Si on met infuser du séné dans ce sirop, ce sera
un purgatif agréable et spécifique pour les mélancoliques, les
scorbutiques, les hypocondriaques, et les autres maladies
de cette sorte. On distille des pommes pourries une eau
éprouvée et spécifique dans les maux citernes, spécialement
dans les ulcères malins , la brûlure , la gangrène et le spha-
cèle, pour lesquels cette eau est un des meilleurs remèdes.
Si oij dissout du mercure doux ( muriate mercuriel doux) ,
ou du sucre de Saturne {acétite de plomb ) dans la même eau,
elle sera souveraine contre les ulcères phagédéniques, télé-
phiens et cacoëthcs. Elle est encore excellente contre le can¬
cer putride et corrosif, et les ulcères de même nature; on met
dessus des compresses mouillées de cette liqueur. La même
eau mêlée avec le sucre de Saturne , ei appliquée sur l'a brû¬
lure avec du linge , la guérit eu rafraîchissant ,et en corrigeant
le vice que le feu y a causé.
Les pommes douces, cuites et appliquées sur les yeux en
forme de cataplasme , sont merveilleuses ciM»»re l’inllamma-
tion et la douleur des yeux, à la suite d%t coup ou d’une
ir.
12
594 PORC
blessure.Les pommes sauvages sont astringentes, propres
pour arrêter le cours de ventre, prises en ddcoctiou , et pour
les maux de gorge , en gargarisme.
PoMfHOT.LX, ou Calamine blanche ( Nil, seu nihili albutn').
Fleur d’airain , blanche , légère , qu’on trouve attachée au
couvercle ou h la voûte de la fournaise où on le rafine ; mais
connne on en trouve rarement, on lui substitue la tuthie.
jyez ce mot. ,, ., ^ i
Le pomphülix doit être blanc, léger , friable ; étant lavé ,
c’est le meilleur de tous les dessiccalifs pour desséclier sans
mordication. H convient à tous les ulcères chancreux et ma¬
lins , et aux plaies. 11 entre dans les collyres pour les üuxions
et pustules des yeux qu’il guérit parfaitement. On ne s’en
sert guère qu’extérieurcmeut dans les onguens.
Porc, ou Cochon ( Sus, siveporcus ) : sa femelle s’appelle
truie ( Scrofa , sive porca ). Le fiel de porc est salutaire
contre les ulcères des oreilles et des autres parties. Le foie, appli¬
qué, sert aux affections. Le poumon, appliqué sur le mal, gué¬
rit les écorchures faites par des souliers trop étroits. La graisse
appelée pnnne est amollissante, anodine et résolutive; elle
entre dans les cataplasmes pour ramollir les tumeurs, ù cause
de sa qualité rafraîchissante. Jetée bouillante goutte à goutte
sur des feuilles de laurier , et enduite sur une partie brûlée
elle guérit très-promptcnieut la brûlure d’une manière admi¬
rable , quelque grande qu’elle soit , et de quelque manière
qu’elle soit arrivée. Le lard cuit, et lié sur les fractures des
os , les agglutine heureusement.
La graisse d’un vieux porc , ou de la graisse salée , est plus
chaude et plus efficace que celle des jeunes porcs et que la
douce ; la vieille est aussi plus âcre que la fraîche. Si ou appliq ne
une couenne de lard sur des verrues, elle les fait disparoître.
Dans l’esquiiiancie où la langue est sèche , brûlée et noire ,
si un gargarisme, fait avec le suc de grande joubarbe et du sel
ammoniac ( muriate ammoniacal ) dissous dans ce jus, ne dé-
terge jws la langue , il faut mettre dessus une couenne de
lard et l’y laisser quelque temps ; la langue se ramollira , cl
la matière de dessus se lèvera comme une croûte.
Contre les toux violentes qui tourmentent principalemeui
pendant la nuit, piler ensemble trois têtes d’ail et une quan¬
tité suffisîtnte de graisse de porc, et eu faire un onguent pour
oindre les plantes des pieds du malade devant le feu, le soir
en se couchant, et étant au lit, on lui en oindra un peu l’é¬
pine du dos ; sron continue trois jours , la toux cessera infail¬
liblement.
POTI 5y5
. La graisse de porc sert i» faire plusieurs otigucns , comme
le rosat , la pommade , et beaucoup d’autres. Sa lieiite est
émolliente , discussive, et boiuieà mettre toute chaude sur les
démangeaisons, sur la gale , les exanthèmes ou pustules qui
s’élèvent sur la peau, les cors des pieds, et les autres tu¬
meurs dures de la peau : elle remédie aux morsures des bêtes
venimeuses , étant cuite avec du vinaigre. Elle surpasse toutes
les autres iieutes d’animaux pour arrêter les hémorragies. On
exprime le suc de la fiente récente de porc, et on le donne
int('rieurement , ou bien on l'applique an front et au nez.
On en fait aussi un sirop pour prendre int(‘rieurement. Si
la fiente est sèche , on la délaie avec de l’eau ou du suc
de plantain , d’ortie , de bourse fi berger , ou autre semblable
pour l’usage interne et externe. Si ou a de la fiente toute
chaude , on peut l’appliquer au front ou aux tempes et la
donner h llairer au malade, dans un linge clair; ou la fait
brûler sous son nez, ou bien on trenq)e une tente de linge dans
le suc pour la fourrer dans le nez. Par exemple, trois dracli-
jnes depoudre de fiente de porc desséchée, et une demi-drachme
de poudre de roses pour corriger sa mauvaise odeur ; mêler
CCS poudres avec du suc de plantain , ou plutôt avec du suc
d’ortie, puis y tremper du coton pour introduire dans le nez.
La vessie du porc soulage le pissenicut involcuitaire ; on
la donne en décoction ou eu poudre , après avoir été desséchée
au four dans un pot de terre ; elle a les mêmes vertus , appli¬
quée sur la région du pubis.
Potion. On appelle ainsi un médicament liquide qui a de
trois à six onces de volume , et qu’on ne donne que par cuil¬
lerées. L’eau, le vin, l’csprit-de-vin ( alcohol), etc. , y ser¬
vent de véhicule :,la température eu est variée.
Les potions se composent avec des infusions , des décoc¬
tions , des solutions , des su.spensions simples ou composées ,
dont la saveur et l’odeur varient beaucoup.
Ou les édulcore avec une ou deux onces de sirop ou de
sucre , et on les aromatise avec l'eau de fleur d’oranger, etc.
On leur donne enfin la couleur rouge avec le vinajgre de
framboises , la couleur bleue avec celui de violettes , et ta
couleur verte avec ce dernier et iin peu de sel fixe de tartre
( carbonate dépotasse ) ou de soude.
Potion contre la peste. Racines d'angélique et de petasite
mises en poudre , de chacune un demi-gros : les mêler avec
uu verre de vin vieux pour boire.
Potion contre l’hjdropisie. Nettoyer, sans les laver, des
larges feuilles qui croissent sur la tige de l’artichaut ; les piler
12 .,
5y6 P 0 T I
dans un mortier , et en exprimer le jus i travers un linge •
mettre ensuite une pinte de ce jus avec une pinte de vin
blanc : en prendre trois cuillert‘es k jeun tous les matins ,
et autant eu se couchant : la dose peut être augmentée jusqu’à
quatre ou cinq s’il est nécessaire , et si 1 estomac le supporte.
jlulre. Meier ensemble douie onces de suc dépuré de cer¬
feuil , deux scrupules de cristal rninéraX^tartrite de potasse)^
et une once et demie du sirop des cinq graines apéritives,
à partager en trois doses , qu’on prendra tièdes dans la jour¬
née en continuant quelque temps.
Potion purgative dans l hjdropisie. Faire cuire dans du
lait deux gros d’écorce de frangula ou aune noir, et faire boire
la décoction. , , . i
Jutre. Faire infuser pendant la nuit, dans un verre d’eau
bouillante, deux gros de séné et un gros de sel végétal ( tar-
trite de potasse ). lendemain passer la liqueur par un linge
avec expression , et dissoudre dans la colature douze grains
de poudre de cornacliine et autant de celle de jalap , avec
une once de sirop de nerprun , pour une potion à prendre
tiède , le matin , k jeun.
Potion contre la rougeole et la petite vérole. Racines de
cabaret mises en poudre,un demi-gros j eaudechardon-béni ,
six onces , pour prendre le matin.
Potion purgative. Dissoudre dans une demi-livre de décoc¬
tion de pruneaux une once de sirop de nerprun.
yfutre, purgative commune. Lénitif fin , six gros ; manne,
deux onces j sel de Glaubcr ( sulfate de soude ), deux gros •
sirop de üeurs de pécher, une once ; faire fondre la manne dans
un verre d’eau chaude, la passer ensuite et y ajouter le lénitif,
le sel et le sirop , pour une dose k prendre le matin k jeun.
Autre, purgative commune, qui peut servir pour une femme
grosse. Léuitif fin , demi-once ; manne, deux onces •, sel
végétal ( tartrile de potasse ) , un gros ; sirop de chicorée ,
composé de rhubarbe , une once , pour prendre le matin
à jeun dans un verre d’eau tiède.
Potion purgative dans la jaunisse , la cachexie et la bouf-
fsure. Pépins de sureau concassés , deux gros ; graine de
fenouil , un demi-gros : faire infuser le tout pendant la nuit
pour une dose.
Autre. Faire cuire dans huit onces de lait un gros et demi
de racines de tithyinale.
Potion contre le pissement de sang. Feuilles de prèle ,
de plantain , de bourse-k-pasteur , de chacune une poignée j
les faire bouillir dans de l’eau de fontaine jusqu’k réduction
P O T I 597
de cinq onces : ajouter à la dtfcoclion une once de sirop
de coings.
Potion contre la blennorrhagie,ou écoulement muqueux de
l’urètre. Eau distillde de menthe , esprit-de-vin ( alcohol ) ,
baume de copahu, sirop de capillaire , de chacun deux onces ^
eau de Heurs d’oranger, une oncej esprit de nitre dulcifid ,
deux gros, et mêler ensemble : en prendre deux cuillpr<<es à
bouche le matin , une à midi , et l’autre le soir-, pendant
doute jours.
Potion contre la pleurésie et la péripneumonie. Racines de
bardane mises en poudre , une demi-once j ddcoction de bar—
dane , cinq onces.
Potion contre la pleurésie. Piler Idgèrement deux ou trois
poigndes d’ortie grièche la plus fraîche , et les faire bouillir
avec deux onces de bonne huile d’olives et uu verre de bon
vin , jusqu’à réduction d’un verre. Passer le tout avec expres¬
sion , et faire prendre la colature au malade , qu’on tiendra
bien couvert, pour ménager la sueur. On aura soin d’appli¬
quer le marc en cataplasme sur le côté douloureux , le plus
chaudement qu’il sera possible.
Potion pour faire sortir l’cifant mort et l’arrière-faix.
Racines de livèche en poudre , un gros j suc récent de la
môme plante, une cuillerée : mêler pour une potion emména-
gogue.
Potion pour expulser une partie de l’arrière-faix. Mêler
ensemble deux onces d’eau de (leurs de sureau et une onqe
de sirop d’armoise , pour une doije qu’on répète s’il est néces¬
saire.
Potion contre l’épilepsie. Eau de pivoine, quatre onces ;
huile de buis , dix gouttes.
Potion vermifuge. Eau de pourpier , deux onces j huile
d’amandes douces et sirop de (leurs de pêcher , de chacun um;
demi-once , pour une potion putgative et vermifuge que 1 on
peut donner aux enfans à la mamelle.
Potion purgaliv^- moyenne* Dissoudre dans un verre d eau
bouillante, pour une dose tiède , le matin , à jeun, six gros de
diaprun solutif, un scrupule de poudre cornachine , un gros
de sel végétitl ( tarlrite de potasse), et une once de sirop
de (leurs de pêcher.
Potion purgative majeure. Faire infuser pendant la nuit ,
sur les çendres chaudes , dans un verre d’eau bouillante, deux
gros de follicules de séné , et un gros de sel végétal (^tartrite
dépotasse ). Le lendemain passer la liqueur par un linge avec
expression , et dissoudre dans la colature depuis quatre jus-
598 P O T I
qu’à six gros de tablettes de citro , ou de diacartamc, pour
une dose à prendre tiède , le malin , à jeun.
PoTlOpi purgative émulsionnée. Lait d’amandes douces
quatre onces ; résine de jalap , huit grains j scammoiice , six
gros; sucre blanc, six gros. ÏJissoudre l.i résine de jalap dans
suilisante quantité de jaune d’œuf: mêler la scamnionée et le
sucre , et aromatiser avec quantité suflisanle d esprit de ci¬
tron, pour une dose à préndrc tiède , le matin , à jt-un.
Potion purgative astringente. Dans uii verre de décoction
de plantain , dissoudre une once et demie de manrfe ; passer
la liqueur et y ajouter ensuite une demi-once de ratholicon
double , pour une dose à prendre tiède , le matin , à jeun.
Potion laxative contre l’dsthme. Dissoudre dans un verre
d’hydromel simple deux onces de manne ; passer la liqueur
par un linge , et y ajouter un gros de sel végétal { tartrite
potasse ) , deux grains de kermès minéral (^océlde d’antC~
tnoine hjdrq-sulfuré brun ), povir une dose à prendre tiède ,
le matin , à jeun.
Po tioy sédative contre rast/irite. Mâler nn grain d’extrait
aqueux d’opinm , dix-huit giàiiis d’étlicr, une once d’eau
distillée de Heurs d’oranger, ettrois onces d’infusion de safran ,
1» prendre par rnillerécs dans les accèsi
Potion laxative dans les phlegtnasies ou inflammations de
poitrine, telles que la pleurésie et la péripneumonie. Faire
Fondre deux onces de inaintc dans un verre de bouiUojj chaud ,
passer le tout pr un linge , et y ajouter une once ci demie
dlbuile<l’amaiKles douces ricente , dans laquelle on aura dis¬
sous auparavant un demi-gros de blanc de baleine, pour une
dose à prendre tiède, le matin , à jeun.
Potion pour ranimer les douleurs languissantes du travail
de l’enfantement. Faire infuser pendant une heure dans un
petit verre d’eau bouillante, doux gros dé séné mondé ; passer
ensuite par un linge avec expression , et y ajouter le jus d’unè
orange aigre , pour une doso à donner sur-lc-cliamp.
Potion diaphorélique et anodine. Eaux distillées de fleurs
de sureau , de chardon-béni, de chacune deux onces ; con¬
fection d’alkermès, un demd-gros ; thériaque, un demi-gros ;
kermès minéral (fixide d’antimoine hydro-suljuré bruri), deux
grains ; sirop diacode , une once. Celte potion convient pour
favoriser la sueur quand elle èst iiéccjisaire ; 011 pont l’admi¬
nistrer à toute heure. Pour en seconder l'elfct, il faut couvrir
soigneusement le malade sans l’accabler ; ou lui donne en¬
suite du liouilloii pour le soutenir, en y entremêlant quelques
verres de tisane bien chaude.
P O T I 599
PoTioM anodine et astringente. Môler , pour une potion
à prendre par cuillerées d’heure en heure , deux onces d’eau
distillée de plantain , cl autant de celle de renouée , six grains
de cachou, un gros de diascordiuua, et une once de sirop de
coings.
Potion calmante. Eau de laitue, trois onces ; eau de fleurs
d’oranger , une demi-once j sirop diacode ou d’opium , une
once : mêler le tout pour prendre par cuillerées.
Potion anti-hystérique , ou contre les vapeurs. Eaux d’ar¬
moise et de mélisse simple, de chaque deux onces j poudre
de castoréum, douze grains ; laudanum liquide de Sydenham ,
vingt gouttes ; sirop "d’armoise ou de fleurs d’oranger , une
demi-once,; mêler le tout, pour prendre à la cuiller.
Potion pour apaiser les douleurs après l'accouchement.
Dans une once d’huile d’amandes douces récente , dissoudra
un demi-gros de blanc de baleine j y ajouter une demi-once
de sirop de capillaire , pour une dose qu’on répétera quatra
jours après s’il est nécessaire.
Autre. Racines de chiendent , une once j sommités d’absin¬
the , une demi-poignée ; fleurs de pêcher , une pincée : faire
bouiliir pendant unquart-d’heure dans six onces d’eau de fon¬
taine J .ajouter à la décoction six gros de sirop de limon , pour
une dose à prendre matin et soir.
Potion contre les convulsions des enfans. Eaux de cerises
noires , de fleurs de tilleul, de chacune une once j poudre de
Guttète, de vahfriane sauvage, de chacune quinze grains:
mêler pour prendre par cuillerées toutes les deux heures.
Potion contre les hémorragies ilu nez. Semences d’ortie
pulvérisées , un gros ; suc de la même plante, trois onces ;
sirop de pavots rouges , une once.
Potion pour les Jleurs blanches. Cueillir dans la saison
une livre de fleurs d’orties blanclies , uue once de fleurs de
romarin , deux onces de fleurs de roses pâles ,. et ajouter une
demi-livre de graine d’orties grièches , une poignée de plan¬
tain à basse tige , deux douzaines de glands de chêne , deux
onces de racines de bistortc : piler le tout dans un mortier et le
mettre dans quatre pintes de bon vin blanc nouveau , avec un
quarteron de bonne térébenthine de Venise j faire ensuite dis¬
tiller au bain-marie ou à la cendre jusqu’à sec. F<aire brûler
et calciner le marc polir en avoir le sel , l’incorporer dans la
liqueur distillée , et faire dissoudre une cuillerée d’extrait de
sureau par chaque pinte. Passer le tout et ajouter aussi Ji cha¬
que piiile de la décoction environ un quarteron de sucre
candi réduit en poudre. Ce remède , qui est plutôt une clai-
6 ^ P O T I
ustte qu’une potion , est excellent contre les fleurs blanches :
“u faut que les malades eu prennent un bon verre tous les
matins à jeun.
Potion contre le crachement de sang. Suc df^pnrd d’orlie ,
trois onces; sirop de grande cousoude , une demi-once ; m'..,
1er le tout pour une dose à prendre trois fois le jour.
^utre. Eaux de plantain , de buglose , de chacune deux
onces ; sirop de grande consolide , une once ; essence de ra-
bel, trois gouttes ; eau de fleurs d’oranger , un demi-gros : '
mêler pour prendre en deux ou trois fois.
Potion contre l’épilepsie. Eaux de fleurs de tilleul et de
mélisse simple, de chacune trois onces ; delà racine de pivoine
mâle pulvêrisi^e, un demi-gros ; du sirop de fleurs de muguet,
six gros : mêler le tout pour une dose h donner dans l’a-'cès.
Potion vtdnëraire pour les abcès internes. Pied-de-lion ,
pervenche grande et petite, pâquerette, mille-feuille, pyrole,
biigle, sanicle , de chacune un gros ; bon vin , une chopine ;
digérer le tout ensemble, dans un vaisseau convenable, pendant
six heures ; verser dessus troischopines d’eau bouillante ; ma-
c(Ter encore pendant quelques heuves , en agitant le vaisseau
de temps eu temps ; passer ensuite. I^a dose est de six onces ,
Il laquelle on ajoutera une once de sirop de lierre terrestre.
Héitérer cette potion soir et matin dans les chutes et abcès
internes.
Autre potion vulnéraire pour les plaies et ulcères internes.
Racines d’aristoloche ronde et de gentiane , un gros et demi ;
les couper par petits morceaux , les faire boüilllr dans deux
E intes d’eau pendant un quart-d’heure ; ajouter feuilles de
ugle, de sanicle , de prunelle et de pied-de lion , de chacune
un demi-gros; fleurs de petite centaurée et de millepertuis ,
de chacune une pincée : faire bouillir légèrement. Ajouter
à cinq onces de cette décoction une demi-once de sirop de
Kerrc terrestre , pour une dose très-bonne dans ces maladies.
Autre potion vulnéraire contre les contusions. Mêler , pour
deux doses à prendre, une le matin li jeun , l’autre vers cinq
heures du soir , quatre onces d’eau distillée de pavot rouge ,
six gros de vinaigre de vin, deux scrupules d’yeux d’écrevisses
{carbonate de chaux) , et une once de sirop de roses sèches.
Autre. Laisser infuser peudant la nuit sur des cendres chau¬
des , quatre onces de tiges vertes de douce-amère , une pinte
de vin blanc, six grains d’élhiops martial {oxide de fer noir)y
et .ajouter â la colature ([uatre onces de sirop de lierre terres¬
tre , une demi-once de thériaque : la dose est de quatre onces
tièdes , trois fois le jour.
P 0 T I 6oi
Potion contre la néphrétique, l'ardeur et la suppression
d’urine. Eau ou décoction de paritdaire , quatre onces ; sirop
de guiniauve ou de limon , uue once ; huile d’amandes douces
récente et tirife sans feu, une once : pour une dose, qu’on
n'itihera souvent, après avoir fait prendre les remèdes nt‘ccs-
saires.
Potion huileuse contre la néphrétique. Eau de pari«<iaire ,
quatre onces ; huile d’amandes douces préparée sans teu, deux,
onces ; sirop de guimauve, de capillaire , de chacun deux on¬
ces ; y ajouter le suc d’un citron : mêler le tout ensemble et
le partager en deux doses <t prendre It deux heures de distance
l’une de l’autre.
Potion contre la pierre. Argentine verte, quatre poignées;
seigle vert , deux poignées : expriincr le suc de ces plantes et
y ajouter parties égales de vin rouge. Passer ce mélange et le
prendre en une dose le matin , ce qu’on réitérera pendant un
certain temps.
Potion contre la pleurésie, la péripneumonie et les fièvres
inflammatoires. Sucs clarifies de bourrache , de buginse, de
cerfeuil, de chicorée sauvage, une livre ; y délayer sirop vio¬
lât , de tussilage ou d’œillet, deux onces : partager en quatre
doses à prendre de quatre heures en quatre heures dans ces
maladies.
Potion contre la jaunisse et les embarras du foie- Piler
dans une pinte de décoction de racines de grande chélidoine ,
do fraisier et d’oseille , une once de graine de seneçon : passer
en exprimant ; prescrire la décoction par verres.
Potion contre la djsscnlerie invétérée. Poudre de roses
sèches , deux gros ; eau de plantain , quatre onces ; sirop de
roses sèches, une demi-once : mêler pour une dose , h répé¬
ter deux fois le jour. .
Potion contre l’enrouemmt et les rhumes invétérés. Faire
houillir une demi-poignée de feuilles de pouliot dans une
suffisante quantité d’eau pour avoir six ou huit onces de d(“-
coction ; passer par un linge .sans expression , v ajouter un
peu de sucre candi : la prendre le soir en se couchant, et réi¬
térer pendant quelques jours.
Potion contre la dyssenterie. Poudre d’aubier d,e chêne ou
des capsules de glands , deux gros ; racines de bistortc et de
tormentillc, de chacune un gros : mêler le tout avec une suf¬
fisante quantité de sirop de coings , et le partager en huit
doses Ji prendre en deux jours de quatre heures en quatre
heures.
Go3 P O T I
PoTIO^ contre la manie, la mélancolie , et le flux de sang.
Faire dissoudre dans une piulc de petit lait deux gros de
puljie de semences de mouron , autant de celle de graine de
lin et de celle de millepertuis, à prendre par verre dans ces
maladies.
Potion pour apaiser de fortes coUcjues. Meier ensemble ,
pour en faire une potion dont ou donnera au malade d'abord
deux cuillcri^es de suite et le reste par cuillerdes de deux
heures en deux heures : deux onces d’eaU distillde de tilleul ;
deux onces d'eau distille de laitue; quatre gros d’eau dis¬
tillée de aeiirs d’oranger ; six gros de sirop de diacode et
quatre gros de sirop de guimauve.
Potion cordiale. Eaux distillées de méli.sse, de chardon-
béni, de chaninc deux onces; eau de fleurs d’oranger, une
demi-once; confection d’alkermès , un gros ; sirop d’oeillet ,
une once ; mCdcr pour une dose , à prendre toutes les heures.
Autre. Eaux de canelle, de menthe poivrée , de chacuno
deux onces ; sirop d’écorce d’orange, une once : pour pren¬
dre par cuillerées.
Potion contre l’embarras des reins et de la nessie. Raci¬
nes de raifort, une once ; poudre de fruits desséchés d’au¬
bépine , deux gros : faire infuser le tout, penlant la nuit
sur les cendres chaudes, dans quatre onrc>s de vin blanc.
Couler le lendemain ,pour une dose à prendre le matin .H jeun.
Potion contre le crachement ou le vomissement de sang.
Poudre de mille-feuille , deux gros ; suc de plantain six
onces : mêler le tout ensemble pour une dose k prendre tiède,
chaque jour.
Potion émétique. On donne le nom ééémétiques aux remè¬
des qui excitent le vomissement ; il est des cas ou cette éva¬
cuation doit' é(re simple et sans secousses , tandis que dans
d’autres elle doit être accompagnée d’une agitation plus ou
moins cpnsidérablc de toute l’économie animale.
Potion émétique qui agit sans secousses. Ipécacuanha en
poudre, douze grains ; eau de rivière , trois onces ; pour une
dose à prendre h jeun.
Potion émétique qui produit des secousses. Tartre stihid
( tartriie de potasse antimojué ) , deux grains ît étendre
dans douze puces d’eau : diviser en deux prises à trois quarts-
d’heiirc ou une heure de distance l’une de l’autre.
Potion vomitive pour un enfant de quatre mois à un an.
Ipécacuanha eu poudre , deux grains ; eau sucrée ou édulco¬
rée avec im sirop,deux onces; éprendre par cuillerées keafé
P O T I 6 o 5
d'heure en heure. Le vomissement a lieu ordinairement après
la seconde ou la troisième ci/illerèe.
Autre. Tartre stibid {taririte de potasse antimonié ) ,
un quart ou un demi-grain; sucre blanc , douze ou seize grains;
triturer et dtendre le tout dans un verre d’eau , à prendre
par cuillerdes h cafd toutes les demi-heures, jusqu’à ce que le
vomissement ait lieu.
Potion étnétir/ue pour un enfant depuis deux ans jusyu’à
huit. Ipdcacuanha eu poudre , six grains ; eau de rivière,
deux onces : à prendre par cuillerdes de demi - heure en
demi - heure , jusqu’au voinisscinent parfait.
Autre. Tartre stibid {tartr.'te de potasse antimonié^ , nu
grain ; eau de rivière, un verre : à prendre par cuillerdes, tou¬
tes les demi-heures.
Potion anti-dmétique, et contre le vomissement. Eau de
menthe, deux onces; sel d’absinthe ( carbonate de potasse),
un scrupule ; sirop de limon , une once : mêler pour pren¬
dre une dose qu’on peut rdpdter deux ou trois fois par jour ,
selon le besoin.
Au}re.. Sel d’absinthe , (carbonate de potasse), un scru¬
pule , à dissoudre dans une demi-once d’eau suerde; ajouter
au goût du malade suc de limon, ou sirop tartareux,unedcmi-
oiice ; sucre blanc , quantité sullisante , pour une dose.
Potion anti-émétique de Rivière. Sel d’absinthe (carbonate
de potasse ) , un demi-gros ; suc de citron (acide nitrique ) ,
une cuillerée ; eau de rivière , deux cuillerdes ; mêler pour
faire prendre au moment de l’effervescence.
Autre de Haen. Eau distillée de menthe, cinq onces ; pou¬
dre d’ye ux d’dcrevisscs (carbonate de chaux) , un demi-gros ;
suc de limon , une cuillerée ; liqueur d’Hoffman , un demi-
gros ; laudanum liquide, vingt gouttes; sirop de menthe , une
once ; mêler pour prendre par cuillerées , de deux heures en
déiix heures
Autre. Mêler un gros de sel d’absinthe ( carbonate de po-
tasse)et quatre onces d’eau de chicorée avec une once de sirop
de limon , pour prendre ;i la cuiller.
Potion contre les règles immodérées. Suc de mille-feuille,
quatre onces ; sucre en poudre , une once : mêler le tout
pour nue dose à donner tiède , le matin à jeun , pendant quel¬
ques jours.
Potion ernmé/iagogue ou contre la suppression des règles.
Verser un grand verre d’eau bouillante sur un scrupule ou
un demi-gros de safran, et laisser infuser pendant une heure;
couler ensuite la liqueur par un linge avec forte expression ,
6o4 P O U D
et ajouter i la colature le jus d’uiie orange aigre, pour UQg
dose îi prendre sur-le-champ.
Autre. Eau distillde d’dcrevisscs,cinq onces; eau de fleurs
d’oranger , une demi-once ; huiles essentielles de rue , de
Sabine , de chacune six. gouttes ; sirop de fleurs d’oranger ,
une once ; i prendre par petites cuillerdes. rojez Purgatifs.
PoxJURK teinpériinte. Sel de nitre {nitrate de potasse') , deux
gros ; tartre vitriolrf (^sulfate de potasse) , coquilles d’huitres
prdpardes ( carbonate de chaux ) , de chacun un gros ; cinabre
{sulfate rouge de mercure préparé) , un scrupule : pulvériser
et mêler le tout exactement. La dose est de vingt-quatre grains
trois fois le jour pour les .adultes , et de la moitié deux fois le
jour pour les enfans. On la prend chaque fois dans une cuil¬
lerée d’e.iii ou de tisane.
Poudre absorbante. Pidvériscr pour un mélange qu’on
donue à la dose de vingt-quatre grains , deux heures après le
dîné, et autant après le soupé , trois gros de magnésie pure ,
et un demi-gros de noix muscade.
On peut faire aussi un opiat avec cette poudre , en l’incor¬
porant dans le sirop de roses sèches. .
Poudre contre les vers. Quatre onces de setnen contra;
feuilles de séné, une once ; coriandre préparée et corne de cerf
cil poudre , de chaque une demi-drachme ; mêler le tout en¬
semble réduit en poudre. Cette poudre est une des plus usi¬
tées. OnPapipcIle avec raison pondre à vers , parce qu’elle les
attire et les fait sortir.
Autre. Racines de fougère mâle, un gros; ellébore noir, dix
grains : en faire une poudre Ji prendre dans un bouillon.
Autre. Faire une poudre très-déliée de semen contra, se¬
mences de citron mondé , de genêt, de pourpier et de chou ,
de la rhubarbe , du scordium , de la petite centaurée , racine
de gentiane , raclure de corne de cerf, de chaque une once.
On peut y mêler lors de l’usage quelques grains de mercure
doux {muriate mercuriel doux). Cette poudre contient un
.assemblage de ce que la médecine a de plus spécifique contre
les vers.
La dose est depuis un demi-scrupule jusqu’h unedcmi-druch-
me, et même jusqu’il une drachme pour les adultes. On peut la
donner dans du vin , ou dans de l’eau de scordium , de pour¬
pier ou de fleurs d’oranger , ou dans de la pomme cuite,
quelque sirop ou confiture. On la mêle aussi quelquefois dans
les opiats ou daus les potions ; on peut y ajouter quelques
grains de mercure doux, lorsqu’on veut la donner, mais ou
ne peut p-is alors la faire prendre commodément en breuvage.
P O U D 6o5
parce que le mercure doux par sa pesanteur reste au fond du
verre.
On peut aussi, lorsqu’il en est besoin, rendre cette poudre
purgative en y mêlant quelques grains de résine, de scammo-
infe ou de jalap , ce qui réussit ordinairement en faisant sortir
par bas les vers que la poudre a fait mourir.
Poudre vennifuge. Fleurs de tanaisie, seinen contra , de
chaque trois grosj limaille d’acier, un gros ; réduire le tout
en poudre fine et le mêler exactement.
Autre poudre vennifuge et purgative. Rhubarbe choisie, deux
gros; scammonée, mercure doux (^muriate mercuriel doux) ^
de chacun un gros; réduire le tout en poudre et le mêler
exactement.
Nota. La plus forte dose de ces deux poudres est d’un demi-
gros pour les adultes , et de ia moitié pour les eiifans. La dose
de la première se donne deux fois le jour , le matin îi jeun et
eu se couchant, et la seconde deux fois la semaine, le matin
à jeun dans du pain k chanter, ou on les inet entre deux soupes
pour les prendre plus facilement. On en continue l’usage pen¬
dant à douze jours.
Poudre cornachine de Charas. Réduire en poudre subtile
pour l’usage , deux onces et deux gros de bonne scammonée
préparée à la vapeur du soufre, une once et demie d’anti¬
moine diaphorétique i^oxide d'antimoine blanc par le nitre) ,
et autant db crème de tartre {tartrite acidulé de potasse). On
l’a ainsi nommée, parce qu’elle a été inventée par Cornachinus,
médecin à Fisc. On a voulu y retrancher ou y ajouter , mais
celle-ci produit tous les bons effets qu’on en peut attendre ,
si on met la dose comme elle est indiquée.
Elle opère promptement, sûrement et agréablement ; elle
purge doucement les humeurs superflues qui se rencontrent
dans tous les viscères, et déracine la matière et la cause des
fièvres et de plusieurs filcheuses maladies. La dose est depuis
un demi-scrupule jusqu’h une demi-drachme, même jusqu’il
une drachme. On la prend le matin it jeun dans du vin blanc,
du bouillon, ou quelque décoction hépatique; on la mêle
quelquefois dans quelque infusion de médecine. On la peut
prendre aussi dans un jaune d’œuf, dans un peu de sirop , ou
avec quelque confiture.
Pou DRE contre ma/ de cœur. Pulvériser un gros de raci¬
nes d’aristoloche longue, l’incorporer dans un œuf frais, et
l’avaler.
Poudre contre la jaunisse , la cachexie et les fièvres inter¬
mittentes. Racines de cabaret, un demi-gros;crème de tartre
6o6 P O iJ D
(^lartrite acidulé de potasse), iiu scrupule ; les pulvt'riser pour
prendre le nialiii dans un bouillon gras.
Poudre coure la pleurésie et la péripneumonie. Pulveri.ser
un gros de racines d’asphodi^le et le délayer dans un verre
de vin , i prendre dans ces maladies.
Poudre de Bauderon pour les descentes desenfuns. P'euilles
d’herniaire , racines de grande cousoude , de chaque deux
drachmes : racine de pain de pourceau de sceau de Salo.nou ,
de chaoue une drachme et demie j cendres de limaces rouges,
une drachme j mettre sécher les racines après les avoir net¬
toyées et coupées par morceaux, envelopper riierniaire d’un
papier brouillard, et la faire sécher sans que sa qualité soit
détruite, la mettre en poudre avec les racinesj nieitrc des
limaces rouges dans un pot de terre non vernissé en dedans ,
couvrir le pot et le placer entre des charbons ardens jiisc|u’Jl
ce que les limaces soient réduites en cendres ; alors on les
retire du pot, on les met en poudre , et on mêle tous les in-
grédiens pulvérisés.
Elle est propre pour les descentes des petits enfans • on
leur en donne une demi-drachme dans une petite quantité-
de bouillie , leur donnant à manger par-dessus le reste de la
bouillie, et l’on continue l’usage de ce remède pendant plu¬
sieurs jours , mettant cependant un petit bandage sur la partie.
Poudre contre l’atrophie ou maigreur des enfans. Mêler
S our une seule dose h prendre le matin, à jeun, dans une
emi-tasse d’eau sucrée , ou de bouillon gras, six grains de
rhubarbe pulvérisée et autant de magnésie pure. On eu con¬
tinue l’usage pendant quelques mois, sauf à laisser reposer
l’enfant quand il en sera fatigué, et à reprendre le remède
quelque temps après.
Poudre anti-asthmatique. Craie préparée {carbonate de
chaux) , une once ; trochisques alhandal, cinabre {oxide de
mercure sulfate ronge),de chacun un gros j pulvériser et mêler
le tout exactement.
La dose est d’un demi-gros le matin , h jeun , en y ajoutant
un gros A’arcanum duplicatum {sulfate de potasse) qu’on
délaye dans une tasse de tisane tiède ou de bouillon ; deux
heures après, on prend un bouillon et on suit le reste du
jour le même régime qu’après une purgation.
Poudre de bouillon blanc de Mjnsicht. Remplir un creuset
de feuilles vertes de bouillon blanc , le couvrir d’un autre
creuset, bien luter les jointures , placer le vaisseau au milieu
des ch.arbous ardens, pour faire réduire la matière en une
espèce de charbon qu’on puisse réduire en poudre j la retirer
P O U D 607
da creuset, et la pulvériser subtilement, mêler une once de
cette poudre noire avec deux drachmes de rhubarbe aussi en
poudre subtile.
Elle est propre pour résoudre les hémorroïdes ; on l’ap¬
plique dessus, détrempée avec un peu de salive.
Poudre contre l’esquinancie. Cristal minéral ( nïrnre r/e
potasse fondue), une demi-once; poivre blanc, un gros ; sucre
blanc, dix grains ; mêler le tout pour une poudre à prendre
«I la pointe du couteau , la laissant foudre doucement dans
la bouche , et la rejetant k mesure ; ce que le malade répète
souvent dans le jour.
Poudre contre la rage. Mettre sur de la braise telle quan¬
tité d’écailles de dessous d’huilres , les couvrir de diarbon
allumé, les y laisser jusqu’à ce qu’elles soient blanches , et
se rompent facilement, ensuite les mettre en poudre qui se
conservera long-temps sans se corrompre : on s’en sert de la
manière suivante ;
Aussitôt qu’on aura été mordu d’une bête enragée , ou
qu’on soupçonnera de l’être , on prendra la poudre d’une
ëcaillc ou même davantage , car le plus ne peut nuire ni aux
hommes ni aux animaux ; on la mêlera avec quatre œufs, on en
fera une omelette avec de l’huile au lieu.de beurre, on la fera
manger à jeun à la personne mordue , et elle ne prendra rien
que six heures après ; quand elle auroit eu un accès de rage,
elle guérira assurément; et pour plus grande sûreté, il faut
répéter ce remède de deux jours l’un , trois fois, c’est-à-dire,
pendant six jours. On peut aussi appliquer de celte omelette
sur la morsure; d’autres se contentent de faire .avaler une
drachme de cette poudre dans un verre de vin blanc.
Pour les chiens mordus , on leur fait manger la poudre
d’une écaille calcinée , mêlée avec de l’huile d’oliv'C, puis on
les laisse jeûner, et on réitère trois fois en six jours comme
aux hommes. Aux chevaux , bœufs et vaches , on leur fait
avaler la poudre de quatre ou cinq écailles avec de bonne
huile d’olive , et on réitère seulement deux fois de deux jours
l’un , les ayant fait jeûner six heures avant la prise , et autant
après.
Poudre de Galien contre la rage. Cancres ou écrevisses de
rivière desséchées , après les avoir mises vivantes dans un pot
de terre non-vernissé à l’entrée du four ; les réduire en poudre
au poids de dix onces ; ajouter une once d’encens et cinq onces
de poudre de racine de grande gentiane ; mêler ces trois
poudres ensemble. On fait avaler à la personne mordue une
cuillerée de cette poudre dans de l’eau pendant quarante
6o8 P 0 U D
jours ; si le malade se trouve inconiinodti au commencement ,
on lui en donne deux cuillerées au lieu d’une , et on met
pendant le temps sur la blessure un emplâtre composé avec
douze onces de poix , vingt onces de fort vinaigre et trois
onces d’opopanax.
Galien dit avoir vu pratiquer ce remède avec succès par son
maître , le vieillard Æschriou , docte et habile médecin.
PouDttE de Pirou contre la rage. Des feuilles de grande
absinthe, d’armoise , de bétoine , de petite centaurée , de
mélisse , de menthe , de millepertuis , de plantain, de poly-
pode, de rue , de petite sauge et de verveine, de chaque
parties égales j ayant recueilli toutes ces herbes lorsque cha¬
cune d*elles est dans sa grande force , et les ayant fait sébher
h roinbre, enveloppées dans du papier, eu faire une poudre
très-fine, passée par le tamis de soie.
Cette poudre a été inventée par Pirou,et Palmarius assure
l’avoir très-souvent éprouvée , et en avoir vu des effets mer¬
veilleux , et que tous ceux qui en avoieut usé avoient été pré¬
servés de l’hydrophobie , sans y être jamais tombés , et que
ceux qui y éloient tombés avant que d’avoir pris de cette
poudre , en avoient été délivrés par son usage , pourvu qu’ils
n’cusseiit pas été mordus la tète , au-dessus des dents , et
qu’on n’eût pas lavé la partie mordue avec de l’eau j dans ce
cas, il estime qu’il y a fort peu d’espérance de guérison. Cha-
ras loue beaucoup ce remède. Palmarius veut qu’on puisse
augmenter la dose jusqu’à deux ou trois drachmes pour les
personnes robustes. D’autres médecins veulent qu’en outre de
l’usage de cette poudre , on applique du persil pil<< ^ur la
morsure.
.^utre. Faire sécher à l’ombre et réduire en poudre feuilles
et fleurs de mouron à fleurs rouges. Donner de cette poudre
depuis un demi-gros jusqu’à un gros qu’on délayera dans
de l’eau distillée de cette plante , ou dans du bouillon ou
dans du thé. Ou réitère ces remèdes de six en six heures.
Pou DRE de Minsycht pour les érysipèles. Farine volatile, six
onces J plomb brûlé, bol rouge, de chaque deux onces j mas¬
tic , oHban et céruse ( oxide de plomb blanc par l’acide acé~
teux) , de chaque une once ; pulvériser ensemble le bol et la
cèruse,pulvériser séparément l’oliban dans un mortier oint
de quelques gouttes d’huile, et le mastic humecté de quelques
gouttes d’eau; mêler ces ingrédiens pulvérisés avec le plomb
brûlé, et la farine de froment bien tamisée.
Elle est propre pour sécher et guérir les érysipèles ; on en
applique uu peu dessus, cl ou les couvre d^uu morceau de
Piipier
P O U D eojj
papier brouillard -, il faut auparavant saigner et purger le ma-'
lade. Cette composition de poudre peut servir pour les dartres
faciles à gudrir, mais non quand elles sont invdtdrees et
rebelles.
Poüdrt: d’encens et d’aloës. Pulvdnser ensemble dans un
mortier de broiiïc oint de quelques gouttes d'huile , deux,
parties d’encens et une partie d'aloës.
Cette poudre est propre pour rardfier et ddterger les hu¬
meurs visqueuses et gypseuses des plaies, et pour résister à la
gangrène , étant appliquée dessus.
Poudre des trois poivres de Galien. Trois onces de chaque
des poivres qui sont le noir, le blanc, le long ; une drachme
de gingembre j sommités de thym avec la fleur et la semence
d’auis, de chaque une demi-once : pulvériser le tout ensemble
subtilement.
Cette poudre est propre pour inciser et r.aréfier la pituite
crasse, pour fortifier l’estomac, pour en chasser les vents,
pour aider à la digestion. La dose est depuis un demi-scrupule
jusqu’à une demi-drachme. On la prend après le repas j on
peut s’en servir aussi pour les relâchemens de la luette, en en
appliquant une |Tetite quantité dessus avec le bout d’une spa¬
tule ou d’une cuiller.
Poudre contfe la chlorose ou pâles couleurs, et la suppres¬
sion des régies. Safran de mars apéritif {^carbonate de fer) y
une once; craie préparée {^carbonate de chaux), six gros;
canelle, un gros et demi. Pulvériser et mêler exactement.
La dose est d’un gros, le matin à jeun, dans du pain â
chanter, ou dans un petit verre de vin ou d’eau, pendant
quinze jours : on a soin de prendre un potage k dîné et un à
soupé : on fait aussi précéder la saignée, si la malade est plé¬
thorique et sanguine, et on la purge si les premières voies sont
embarrassées : on lui recommande en même temps de faire
le plus d’exercice qu’il lui sera possible.
Poudre digestive- Semences de fenouil, d’anis et de co¬
riandre , de chaque une once et demie ; de canelle , écorce de
citron et d’orange, de chaque trois drachmes ; gérofles et
rhubarbe, de chaque une drachme ; sucre candi, huit onces •
on pulvérise séparément le sucre candi : mettre en poudré
toutes les autres drogues ensemble, mêler les iugrédiens pul¬
vérisés.
Elle aide à la digestion, elle chasse les vents, elle fortifie
l’estomac , elle excite l’appétit ; on en prend immédiatement
après le repas. La dose est depuis une demi-drachme jusqu’à
deux drachmes.
n. t3
6io P 0 U D
Poudre contre les /leurs blanches. Feuilles de menthe ,
de véronique mâle , sommités de petite centaurée séchées h
l’ombre , craie préparée ( carbonate de chaux ) , karabé , de
cbacune deux gros : pulvériser et mêler exactement. La dose
est d’un gros le matin , â jeun , pendant neuf jours , en bu¬
vant immédiatement par-dessus deux tasses d’une légère
infusioij de véronique mâle , ou de romarin.
Poudre contre les nausées et les vomissemens des fem,nés
grosses. Noix muscade , deux gros ; canelle , un gros ; clous
de gérofle, douze grains ; sucre blanc , une demi-once. Re-
dtiire le tout en poudre pour prendre à la dose d’un gros ,
après le repas, dans un peu de bon vin rouge , en continuant
quelque temps.
Poudre contre les flatuosités de l estomac. Mettre dans un
petit verre de vin rouge un scrupule de poudre sèche d’é¬
corce d’oranges amères , pour prendre après le repas, en
continuant quelque temps.
Poudre purgatiVe. Réduire en poudre fine et mêler exacte¬
ment, séné mondé, rhubarbe, de chacun une demi-once ;jalap ,
un gros; diagrède, deux scrupules; antimoine diaphorétique
oxide d’antimoine blanc par le nitre) non lavé, deux gros ;
crème de tarlre (^tartrite acidulé de potasse)une deini-once ;
semences d’anis, une demi-once : réduire le tout en poudre très-
fine et le mêler exactement. La dose est d’un demi-gros à un
gros , incorporé avec quelque électuaire purgatif, pour pren¬
dre le matin à jeun dans du pain à chanter. On boit immé¬
diatement après , un petit verre de tisane chaude , ou un
peu de bouillon pour délayer le bol dans l’estomac.
Poudre du Duc simple. Canelle , une demi-once ; sucre
candi blanc, six onces ; les deux ingrédieus pulvérisés sépa¬
rément et mêlés.
Elle fortifie l’estomac, elle aide à la digestion , elle excite
l’appétit, elle apaise les nausées. La dose est depuis une
drachme jusqu’à trois ; on en prend immédiatement après le
répas.
Poudre du prince de la Mirandole. Faire sécher et mettre
en poudre subtile égales parties de feuilles de gerrnandrée ,
de chamepjlris , de petite centaurée , de racine de grande
centaurée , d’aristoloche ronde et de grande gentiane ; mêler
ces poudres , et les garder dans une boîte bien bouchée et
dans un lieu sec.
Cette poudre a été éprouvée avec succès par des goutteux
tourmentés depuis plusieurs années ; on s’eu sert aussi pour
la sciatique. Ou en fait infuser pendant la nuit une drachme
P O U D 6it
dans un dcinl-verre de vin vieux, ou dans un bouillon dë-
graissd qu’on prend le malin Ji jeun , ne mangeant que trois
lieurcs après , sans autre régime» continuant ainsi tous les
jours pendant un an pour les plus invétérées ; si elle n’est pas
invétérée, on guérit en trois mois j et lorsque la goutte donne
du relâche , ou en prend seulement une ou deux fois par
semaine.
Poudre Racine d’ipécacuanha, deux onces •
myrobolans citrius , rhubarbe choisie , de chaque trois drach¬
mes; graine de thalitron, ou sophia cliirurgorum, deux drach¬
mes : pulvériser subtilement toutes les drogues ensemble
dans un mortier de bronze.
Elle fait vomir sans violence , purge par les selles, et ar¬
rête aussi la dysseiiterie. La dose est depuis un scrupule
jusqu'il quatre. La principale drogue de cette poudre est la
racine d’ipécacuaiiha ; on la donne ordinairement seule, niais
cette composition produit de bons eflcls.
^ulre de Jean Longius. Mâchoires de brochet avec les
dents, priape de cerf, écorce de grenade , corne de cerf brû¬
lée , bol d’Arménie et semence de patience sauvage, de clia-
que une once; faire sécher au four les mâchoires de brochet
garnies de leurs dents , et le priape de cerf, puis les pulvé¬
riser avec l’écorce de grenade sèche et la semeuce de patience
sauvage â feuilles étroites ; d’un autre part mettre en poudre
ensemble la corue de cerf calcinée et le bol, et mêler les
iiigrédiens pulvérisés.
Elle est propre pour arrêter les cours de ventre, et prin¬
cipalement la dyssenterie. La dose est depuis un scrupule
jusqu’à une drachme.
■^utre. Mêler avec de la farine de seigle autant qu’il plaira
de suc exprimé des baies de sureau , lorsqu’elles sontdans leur
maturité : en faire une pâle dont on fait de petits pains pour
cuire dans le four jusqu’à trois fois , et dont on fait ensuite
une poudre pour l’usage.
Poudre /70i/r fes dartres invéti-rées et rebelles. Farine vo¬
latile d’orge,six onces; racine d’année sèche, une once; sel de
Saturne {ac(‘tite de plomb ) et mercure blanc précipité ( tnu-
riaie mercuriel par précipitation) , de chaque trois drachmes ;
mêler le tout ensemble.
Poudre contre les dartres, la gale et autres maladies de
la peau. Réduire en poudre très-fine et les mêler exac'.ement
une demi once d’antimoine cru ( sulfure d'antimoine') , deux
grosd’élhiops minéral (^oxide de mercure noir) : Ja dose est
d’un demi-gros deux fois le jour pour les adultes, et de quatorze
l5,.
6 i2 P 0 U D
à vingt grains pour les enfaiis. On renvcloppe dans du pair»
à chanter , ou bien on l’incorpore avec un peu de miel ou de
sirop pour en faire un bol : on aura soin de boire immédia¬
tement après une tasse de tisane de patience sauvage.
Poudre pour dessécher et fortifier le cerveau. Mastic ,
oliban, ambre jaune, sommités de sabine , de rue , et fleurs
de stœchas , de chaque une demi-once 5 sucre , trois onces j
pulvériser ensemble le mastic et 1 oliban , d une autre part
l’ambre jaune , d’une autre le sucre j mêler le tout pulvérisé
grossièrement. . ■ , 1 , ,
On en jette deux ou trois pincées dans un réchaud de feu ,
«t ou en reçoit la vapeur en inclinant la tête dessus. Elle des¬
séche la trop grande humidité du cerveau , et elle le fortifie.
Un s’eu sert dans les rhumes de cerveau.
Poudre contre la céphalalgie, ou mal de tête invétéré. Pou¬
dre de feuilles sèches de cabaret, une demi-once j sel ammo¬
niac {muriate d’ammoniac)pulvérisé,un demi-gros : mêler,
et prendre la quantité de quatre grains , le soir 'eu se cou¬
chant , comme du tabac , ce qu’on continuera pendant quel¬
ques jours.
Poudre contre la faiblesse de la vue. Euphraise, une demi-
once J semence de feuouil , deux gros j maïs , un scrupule j
sucre candi, une demi-once j réduire le tout en poudre très-
fine , et la mêler exactement. La dose est d’un gros dans un
petit verre de vin, à prendre le soir avant de se coucher et
continuer quelque temps.
Poudre pour la gravelle et la colique néphrétique. Yeux
d’écrevisses de rivière , os pierreux des têtes de perches et de
merlans , cloportes secs , sang de bouc préparé , semence
de grémil , de chaque une once. Il est à propos de broyer sur
le porpht re les yeux d’écrevisses et les os pierreux des têtes
de perches et de merlans , les humectant avec de l’eau de
raves , ou autre appropriée , et y procédant de même que
pour les pierres précieuses j prendre le sang d’un jeune bouc
nourri sur les montagnes , le faire sécher à l’ombre en été ,
étendu sur des assiettes ou des bassins plats , le pulvériser
parmi les cloportes séchés et la semence de grémil ; mêler le
tout et le passer par le tamis de soie. ^
La dose est depuis un scrupule jusqu’è une drachme ; on
la prend ordinairement dans du vin blanc, et on en peut con¬
tinuer l’usage suivant le besoin , tant pour emjiêcher la géné¬
ration du calcul, que pour le dissoudre , et eu faciliter U
sortie par les voies ordinaires.
P O U D 6i5
Poudre pour les dents. Pierre pouce , corail pr<^par^ , os
Je sdche , et crème de tartre ( tartrite acidulé de potasse ) ,
de chaque une once ; iris de Florence, deux drachmes j pul¬
vériser l iris de Florence à part, les autres drogues ensemble
et mêler les ingrddiens pulvérisés.
Elle est propre à nettoyer , à blanchir , h fortifier les dents
et à les conserver contre la carie. Ou en prend avec le doigt
mouillé de vin , et l’on s’en frotte les dents le matin en se le¬
vant , et après le repas ; on en peut mettre aussi sur les gen¬
cives attaquées du scorbut, pour en adoucir et déterger l’hu¬
meur âcre qui décharné et ébranle les dents.
Nota. Si on veut réduire la poudre en opiat,il faut la mêler
avec du sirop de roses sèches, ou avec du miel rosat clarifté.
Poudre contre les poux de la tête et du pubis. Répandre
quelques pincées parmi les cheveux, ou dans le bonnet du
malade , d’une suffisante quantité de semences de céradelle ,
ou de staphisaigre , réduites en poudre, et les poux disparoî-
tront bientôt.
Poudre purgative. Séné mondé, rhubarbe , de chacun
uhc demi-once j jalap , un gros j diagrède , deux scrupules ;
antimoine diaphorétique ( oxide d’antimoine blanc par le
nitre ) non lavé , deux gros ; crème de tartre ( tartrite acidulé
de potasse ) , une demi-once ; semence d’anis, un demi-gros •
réduire le tout en poudre fine et le mêler exactement; on
garde celte poudre pour l’usage. La dose en est d’un demi-
gros à un gros , incorporé avec quelque électuaire ou sirop
purgatif, pour prendre le matin, à jeun, dans du pain à
chanter. Ou boit immédiatement après un petit verre de ti¬
sane cliaude , ou un peu de bouillon, pour délayer le bol
dans l’estomac.
Poudre sternulntoire. Feuilles sèches de bétoiiic , de mar¬
jolaine , de sauge , de Heurs de muguet, de stœchas , de ra¬
cine d’iris de Florence , de chaque une demi-once ; pyrèthre ,
ellébore blanc et tabac, de chaque deux drachmes ; écorce
d’orange sèche, une drachme ; pulvériser grossièremeut toutes
les drogues ensemble.
Elle excite l’éternuement sans grande violence , elle fortifie
le cerveau. Ou s’eu sert dans l’épilepsie , l’apoplexie, la lé¬
thargie , la paralysie , et les autres maladies du cerveau prove¬
nant d’humeurs pituiteuses, grossières; on l’aspire par le nei,
ou on eu souille dans les narines avec un chalumeau aux ma¬
lades qui ne sont pas en état de l’aspirer.
PouoRE sternutatoire contre l’apoplexie. Mêler douze
grains de poudre d’ellébore blanc, avec douze grains de pou-
6 ii POUD
dre d’euphorbe , el la souffler dans le nez du malade avec un
tuyau de plume.
uéutre. Feuilles sffehes de bétoine, de marjolaine, de (leurs
de muguet, de chacune un gros ; pulv«!riser le tout et le
mêler exactement, pour le même usage que ci-dessus.
PoUDUE conti'e les hernies des enfans. Ilerniole , une j>f)i_
gnêeJ racines de grande consoude, une demi-once: pulvdri-
sei le tout. Donner de cette poudre tous les matins , depuis
un scrupule jusqu’à un gros.
^ulre. Délayer dausuu verre de vin un gros de la seconde
dcorce de saule pulvérisé. Prendre une pareille potiou trois
fois par jour jusqu’à guérison.
PoüDHE contre la teigne , les vers , les ulcères malins et la
difficulté d’uriner. Poudre de racines de pétasite, un gros •
la délayer dans un verre de vin pour prendre le soir à l’heure
du sommeil.
PoüDRE contre la rétenticfn d’urine. Semences de persil ,
de chardon-béni et de genêt , de chacune parties égales ; ré¬
duire le tout en poudre : la dose est de trois pincées dans un
verre de viu blauc. ’
PounRE contre la pleurésie. Mettre en poudre une demi-
once de racines de bardane, et )a délayer dans cinq onces du
suc de la même plante , pour prendre le matin.
Poudre pour faire sortir Varrière-faix. Pidvériser à la
dose d’un gros des racines de livèchc sèches j délayer cette
poudre dans une cuillerée de jus récent de la mèim. plante.
Poudre contre la douleur des dents. Racines d’iris , deux
gros J semences de staphisaigre , un gros ; feuilles de marjo¬
laine et de bétoiiie , de chacune un demi-gros : mettre le tout
en poudre dans uu petit linge, que l’on doit mâcher en bais¬
sant la tête. .
Poudre contre la cachexie. Ethiops martial ( oxide de fer
noir ), ou safr.an de mars apéritif ( carbonate de fer) , six
gros ; cassia lignea en poudre , tinc once et demie ; sucre fin
pulvérisé , trois onces : mêler le tout exactement, en prendre
trois fois le jour pendant une quinzaine et nfênie un mois.
Vov-DViV. contre l’épilepsie. Poudres de racines de valériane
sauvage et de pivoine mâle , de chacune une demi-once ; R:*
mêler exactement : la dose est depuis un demi-gros jusqu’à un
gros et demi, suivant l’âge , dans deux cuillerées de vin blanc,
et pour les eiifan , dans une cuillerée de lait.
PoTTDRE contre les convulsions des enfans. Feuilles de mille¬
pertuis , telle quantité qu’il plaira} les faire sécher à l’ombre
P O U L 6 i 5
et les r(<3nire en poudre subtile : la dose est de dix k quinze
grains, deux fois le jour : on la mêle dans la bouillie.
Poudre contre la noudre et la maigreur des enfans. Poudre
de feuilles de lierre en arbre , depuis un demi-gros jusqu’à
deux scrupules j mettre infuser cette poudre dans une tasse
de thd ou dans une petite bouteille , pour prendre pendant
neuf jours , le matin a jeun.
Poudre contre la jaunisse. Feuilles sèches de bouillon
blanc, un gros ; les mettre en poudre et les avaler dans un
petit verre de vin ou dans une tasse de bouillon. Ce remède
doit être continué trois jours de suite , le matin à jeun.
VovuKE saxotme de Label, Angélique sauvage et domes¬
tique, dompte-venin, valériane des jardins , polypode de
chêne, racines de guimauve et d’ortie, de chaque quatre
gros , écorce de mezéreon, deux gros -, grains de raisin de re¬
nard , vingt-quatre ; feuilles entières de raisin de renard ,
trente-six ; faire macérer les racines dans le vinaigre, les sé¬
cher et les réduire en poudre. La dose est de deux gros.
VoVDisz fébrifuge. Racine de quin te-feuille , un gros ; la
délayer dans un verre d’eau chaude , pour une prise à donner
avant l’accès dans la fièvre intermittente. On peut répéter
cette prise , s’il est besoin.
Poule. Voyez Coq.
PouLiOT ( Mentlia aquatica , seu pulegium vulgare f
Tourn. i8g. Pulegium, Linn. 807 ). Plante odorante dont il
y a deux espèces, une à feuilles presque rondes, et l’autre
à feuilles oblongues et étroites, appelée pulegium cervinum
angustifoliwn, qui est plus rare que l’autre , et moins en
usage. Le pouliot croît dans les lieux cultivés et incultes ,
humides et champêtres. Il est chaud et dessiccatif, d’une sa¬
veur un peu âcre et amère j atténuant , incisif, apéritif, ré¬
solutif • il convient au foie et au poumon j bu avec du vin
blanc, il dissipe la nausée et les tranchées , pousse la gravelle
et l’urine, remédie à la jaunisse et k l’hydropisie. Pour la
toux opiniâtre et les rhumes invétérés , il en faut prendre
comme du thé , savoir , une petite pincée quand il est sec dans
un demi-seticr d’eau, ou une poignée quand il est récent. Se¬
lon Boyle, une cuillerée du suc de pouliot est admirable avee
un peu de sucre candi , contre la toux convulsive des enfans.
Les plantes odorantes et aromatiques sont plus efficaces sèches
que fraîches.
Chesneau ordonnoit un verre de la décoction pour l’en-
rouenient. Le pouliot facilite le crachement, cl soulage consi¬
dérablement les asthmatiques. *
6i6 POUR
Ti-agus estime le vin blanc, où le pouliot a bouilli, pour les
fleurs blanches e( les pâles couleurs ; il assure aussi que son
suc éclaircit la vue et dissipe la chassie. Montanus faisoit
prendre la poudre de pouliot avec autant de miel et d’eau ,
pour les maladies des yeux.
Le pouliot entre dans l'aurea alexandrina de ^’icolas de
Salerne, dans le sirop d’armoise de Rhasis,dans le diacalamin.^
thés de Nicolas d’Alexandrie , dans la poudre diaireos , dans
celle diahrssopi, dans ctWe diaprassU, et dans la poudre de
l’decluaire de Justin du même auteur.
Pourpier ( Portulaca lalifolia, sive saliva , Tourn. Por~
iulaca oleracea, Linn. 658). Plaute potagère dont il y a deux
espèces , une cultivée dans les jardins, et l’autre sauvage.
Le pourpier cultivé est le plus en usage j on emploie dans la
médecine sa tige tendre , ses feuilles , sa graine. 11 est rafraî¬
chissant, dessiccatif, astringent, il nourrit peu, et tue les
vers. Sou principal elfet est d’éteindre l’ardeur de la bile ; il
est par conséquent souverain dans les lièvres putrides , ma¬
lignes , dans l’ardeur d'urine , le scorbut, et le feu de la
fièvre; il adoucit les âcretés de la poitrine, et purifie le sang.
Le suc de pourpier convient dans l’ardeur d’urine et la slrau-
gurie , ou même dans le soda , ou ébullition qui sc fait dans
l'estomac avec ardeur et douleur, parce que toutes ces mala¬
dies procèdent de l’acide yieié que ce suc tempère et corrige
doucement ; le sirop a les mêmes vertus. Les feuilles mâchées
sont bonnes contre l’agaccineut des dents, parce qu’elles ab¬
sorbent l’acide. Les mêmes feuilles pilées avec du sel, arrosées
de vinaigre, et appliquées en forme de cataplasme à la plante
des pieds dans les fièvres ardentes, diminuent considérable¬
ment la chaleur et la douleur de tête.
Le pourjiicr, en forme de suc, de sirop ou de lok , est bon
contre le cracliement de sang , particulièrement contre celui
qui vient du poumon. Si le sang sort des dents ou des.genci¬
ves , du palais pu de la gorge , ce qui est assex ordinaire dans
le scorbut , le pourpier mâché et avalé peu à peu guérit cette
hémorragie. L’eau distillée de pourpiçr , doiniée dopuis deux
jusqu’il quatre onces , est un remède éprouvé dans les pertes
• de sang des femmes , le crachement de sang , pour faire
mourir les vers des enfans et arrêter la dyssenterie ; |e suc
ou la décoction de cette plante a la même vertu. Une feuille
de pourpier mise sur la Langue apaise la soif. Le cataplasme
fait de poiu pier et de farine d’orge , appliqué sur le foie et
sur les lianes, est miraculeux contre les lièvres ardentes. Pil,t
et appliqué sur le front, il fait reposer le malade. Pour f.ûrg
P R È L 617
«lisparoftre les verrues , il faut les frotter fr(?qucmment avec
des feuilles de pourpier. La semence de cette plante donntfe
dans du lait aux eufans, à la quantité d’une dcini-drachme
les délivre des vers des intestins } ou augmente la dose pour
les .adultes.
Rans la dyssenterie bilieuse, un bouillon fait dans un pot
de terre vernissd, lutd, et dans lequel on met, lit sur lit, une
livre de veau coupd par tranches, et deux grandes poigndes
de pourpier mises aussi par couches entre ch.aque tranche de
veau , avec une chopine d'eau pour deux petits bouillons , est
un remède qui calme les entrailles et l’ardeur de la bile. Dans
les fièvres putrides épidémiques , dans la s'iette, dans les
fièvres vermineuses , dans les fièvres pourprées , le pourpier
ajouté dans les bouillons ordinaires est un très-bon remède.
Son suc mêlé avec du miel rosat est bon pour graisser les
hémorroïdes dont il apaise la douleur et rinüammation.
Poux [ Pediculi). Insectes qui se trouvent sur les hom¬
mes. Les remèdes qu’on emploie pour les faire mourir sont
les semences de staphisaigre, appelée herbe aux poux, et celle
Je pied d’alouette , le soufre , les racines de patience et d’au-
uée , le tabac , le vert-de-gris [oxide de cuivre vert ), le mer¬
cure , etc. Les poux sont apéritifs et fébrifuges } on s’en sert
pour lever les obstructions. Pour la lièvre quarte, au com¬
mencement de l’accès , on en fait avaler cinq ou six, plus ou
moins, suivant leur grosseur. Avalés au nombre de huit ou
neuf tout vifs , ils guérissent la jaunisse ; ce remède , fami¬
lier aux gens de la campagne , est éprouvé et confirmé par
Zacutus Lusitanus. On met des poux vifs dans le conduit de
la verge , aussi bien que des punaises , pour faire pisser dans
les rétentions d’urine.
Prèle , ou Queue de cheval ( Equisetum majus aquatiewn,
Tourn. Equisetum palustre et limosum , Linn. i5iü). Plante
qui ressemble à la queue d’un cheval. Il y en a de plusieurs
espères ; il s’en trouve dans les marais, dans les bois , dans
les champs , dans les prés : toutes ces espèces ont h peu près
les mêmes propriétés ; celle des prés est le plus en usage. La
prêle est rafraîchissante, vulnéraire , dessiccalive, incr.as-
sante , astringente , et usitée dans les hémorr.agies,dans l’exul-
ccralion et la blessure des reins , de la vessie et des intestins.
Elle convient h tous les flux d’humeurs ou de sang par le
nez, par les reins et les autres parties, et pour les h finorroïdes.
Sa décoction a beaucoup d’.astricliou , et remédie sûrement
au crachement de sang qui regorge dans le poumon par érup¬
tion , ou par l’ouverture de quelque rameau. Le suc, donné
h la quantitt* fie deux ou trois onces , est bon aux «îyssente-
ries , au pissement de sang et aux descentes ; il est bon exté¬
rieurement pour les ulcères et pour les plaies.
Dioscoride prétend qu’elle pousse les urines. Hoffmann
rapporte que dans des fièvres opiniâtres , même malignes , ü
s’est bien trouvé de sa décoction. Bauhin conseille dans l’ul_
cère du poumon ce remède pris soir et malin à la dose de deux
ou trois onces , pourvu que la décoction soit un peu forte.
Taberna-Montanus faisoit mêler la poudre de prêle dans la
nourriture des pulmoniques.
La psêle entre dans l’onguent de la comtesse de Varignana,
dans les potions vulnéraires pour les plaies ou ulcères del
parties internes , et dans les oiiguens vulnéraires.
Pkimü-vÈre , ou Herbe de la paralysie ( Primula wris
odorata, Jlore luteo , simplici, Toiirn, Primula officinalis ^
Linn. 204). Plaute basse qui porte des (leurs jaunes au com¬
mencement du printemps, d’où elle a pris son nom de prime-
7’èn*. Elle croît dans les champs , dans les prés, dans les bois.
Celte plante est plus dessiccative que chaude, d’une saveur
entre l’âcre et l’amer , astrictive et anodine. Son principal
«isage est dans les affections de la tête , l’apoplexie , la para¬
lysie i pinir cet effet, on peut user des fleurs comme du thé ,
de leur conserve ou de l’eau distillée. L’huile d’olive dans
laquelle on a fait infuser les fleurs au soleil dans une bou¬
teille de verre double bien bouchée pendant six semaines , est
bonne contre toutes les contusions ou meurtrissures , plaies
malignes, douleurs ou points aux épaules , aux cuisses ou
ailleurs , comme lassitudes , paralysie commençante , sur¬
tout celle de la langue et le bégayement, inflammation et
enflures aux membres blessés , et où il y a plaie ; on en frotte
soir et matin la prtie malade avec la main pour la faire péné¬
trer , et on applique dessus de la vessie de porc , ou du vieux
papier froissé entre les mains pour l’amollir. Les feuilles et
les* racines sont apéritives et vulnéraires. Bartholin assure
avoir guéri un paralytique du côté gauche, en lui faisant user
de l’eau de-vie de froment, dans laquelle on avoit fait bouil¬
lir la prime-vère. La racine, prise en poudre, est bonne contre
les vers, et en décoction , pour déboucher les reins et la ves¬
sie et faire sortir le gravier. Le suc de cette plante , mis sur
les articles , guérit les douleurs de la goutte, et les tumeurs
qui surviennent des piqûres de bêtes venimeuses. Toute la
plante , broyée et appliquée , guérit les blessures. Elle entre
dans l’oatgucnt rnartiatum. Le vinaigre dans lequel oa a mis
P R U N 619
infuser ses racines , attird par le nez en ftjrme d’errhine, gud-
rit le mal de dents.
Prunier franc ou cvi.n\È {Prunus satiya , siye hor-
lensis ). Grand arbre très commun dans les vergers ; il y en a
de diverses espèces. Le fruit s’appelle prune ( pruntfm ). Les
prunes de Damas noir sont celles dont on se sert en médecine;
elles mûrissent vers l’automne ; elles doivent être choisies
assez grosses , bien nourries , mûres, nouvellement cueillies ,
d’un goût et d’une odeur agréables. On fait sécher au four de
ces prunes , qu’on appelle petits pruneaux. Il faut les choisir
nouveaux , charnus, moelleux , mollets , de bon ^oût. Les
prunes mûres sont rafraîchissantes et humectantes ; ut man¬
gées crues, elles ramollissent le ventre , mais elles se corrom-
rompent facilement et ne sont pas bonnes au dessert, sur-tout
si on mange beaucoup. On doit s’abstenir des blanches, parce
qu’il n’y a point de fruit d’automne qui donne plutôt la diar¬
rhée cl la dvssciiteric. Les prunes de Damas sont les moins
nuisibles ; elles lûchent le ventre , corrigent racrimonie des
humeurs , humectent la langue et éteignent la soif.
On a coutume de faire cuire des pruneaux avec du séné
enfermé dans un nouet de linge, pour avoir un laxatif domes¬
tique qui se prend par précaution. Les pruneaux laxatifs se
pniparent de diverses manières ; la meilleure est celle de
Timæus. Faire cuire dans de l’eau quatre onces de prunes de
Damas entières , prendre trois quarterons de cette décoction,
deux onces de séné mondé , deux drachmes de crème de tar¬
tre ( tartrite acidulé de potasse ) , et une drachme et demie de
canelle; laisser infuser le tout pendant la nuit , le faire bouil¬
lir le matin et l’exprimer une fois ou deux , verser l’expres¬
sion sur les prunes , et garder le tout dans un vaisseau qui ait
l’ouverture large , afin que l’humidité s’évapore insensible¬
ment. La dose est est de cinq à dix ou douze prunes.
Les prunes confites de Berserus se préparent ainsi : une
once de séné, une demi-once d’anis , des Heurs cordiales , de
chaque une drachme, et une chopine d’eau de fontaine ; lais¬
ser infuser le tout, et mettre bouillir les prunes dans l’infu¬
sion jusqu’à ce qu’elles soient enfh^es , après quoi verser la
liqueur par incliuation pour séparer la décoction des prunes,
y faire dissoudre trois ou quatre oiKes de manne pour les
confire. Elles purgent doucement la bile et la mélancolie ; et
ceux qui n’airneut point les clystèros peuvent en prendre
depuis trois jusqu’il six , une heure avant le repas.
Voici encore une autre préparation de pruneaux purgatifs
inventée par Bauderon : polypode de chine concassé , trois
620 P R U N
onces > semences d’jnis , une demi-once j s^nd mondd , trois
onces J gdrofles entiers , huit j pruneaux de Damas noirs et
doux, et luannc de Calabre, de chaque huit onces; il faut
preiniôreincat faire bouillir niédiocreineiit dans trois demi-
setiers d’eau le polypode eoncassd avec l’aiiis , puis le sdnd
auquel il suffira de donner un bouillon avec les gdrofles en¬
tiers , couvrir le pot , et laisser infuser le tout pendant quel¬
ques heures, puis l’exprimer. La colature pour toute clarifi¬
cation sera passde deux ou trois fois sur le blanchet et cuite
avec les pruneaux et la manne en consistance de sirop , afin
qu’il se puisse garder sans se moisir. Pour empêcher que le
sirop ne se candisse , il faut mettre quatre onces de manne et
quatre onces de sucre. Ce remède est bon pour les personnes
âgées , délicates et faciles h émouvoir , parce qu’il purge dou¬
cement et sans violence. La dose commune du sirop sera de
trois ou quatre cuillerées , et six ou liuit prunes le matin
seulement, sans qu’on soit obligé de garder la chambre.
La pulpe des prunes , en forme d’dlectuaire de la manière
qui suit, est encore fort bonne pour lâcher le ventre : pulpe
de raisins secs , de pruneaux , de tamarin, de sdbestc , de
casse , de chaque une once ; candie en poudre, trois drach¬
mes ; mêler le tout pour un dlectuaire bon dans la constipa¬
tion et le mal de ventre. On trouve sur toutes les espèces de
pruniers une gomme blanche , luisante , transparente , que
les marchands mêlent souvent avec la gomme arabique , â
laquelle elle ressemble beaucoup eu couleur et en vertus. Elle
est propre pour la pierre , pour la colique néphrétique , pour
humecter la poitrine , pour exciter le crachat, étant prise en
poudre ou en mucilage.
Les prunes entrent dans le sirop de fumeterre de Mésué ,
dans celui d’épithym, dans le lénitif et dans la confection
hameck.
Prunier sauvage, ou Priinelier {Prunus sjlvestris ,Tonrn.
et spinosa, Linn. 68i ). Petit arbrisseau qui croît communé¬
ment dans les haies , dans les champs , clans les lieux incultes,
et qui porte de petites pruucs grosses comme de gros grains de
raisin , presque rondes ou ovales , de couleur noire tirant sur
le bleu; on les appeWe prunelles. Elles sont d’un goût stip-
lique et âcre. Son bois , ses feuilles et son fruit sont astrin-
gens , propres pour la dysseuleric et pour les autres cours de
ventre. La poudre du fruit entier cueilli presque mûr, et
desséché comme les pruneaux , prise k la dose .d’une drachme
dans un verre de vin blanc , fait sortir promptement l’urine
retenue et la gravelle. On fait des gargarismes avec les feuilles
P U L M 621
les plus tendres , pour calmer les douleurs de dents. Les fleurs
fraîchement cueillies et cuites , ou mises infuser dans du petit
lait ou dans du lait, donnent un excellent purgatif pour
toutes les humeurs sf<reuses et ieseaux des hydropiques j pour
le scorbut auquel le lait et le petit lait sont très-salutaires ,
pour la gale de la tête et du corps, et pour toutes les mala¬
dies séreuses. Le sirop qu’on prépare avec les fleurs récentes
perd sa faculté purgative quand il est vieux. Ou prépare un
vin qui se tire des fruits lorsqu'ils sont mûrs et desséchés. On
pile les prunelles, ou les met ensuite en petites masses pour
les faire sécher au four, après quoi on les met infuser. Ce
vin est utile h tous les flux de sang et à la iK'ssenterie. Le demi-
vin se prépare avec les prunelles et de Peau. On écrase les
prunelles , on eu lire le suc par expression , et l’on fait épais¬
sir ce suc sur un petit feu jusqu’à ce qu’il soit dur comme
du suc de réglisse j c’est un extrait qu’on appelle acacia rios-
tras , ou acacia gtnnanica ; on le substitue au véritable acacia
d’Egypte, quand il est rare. acacia nostras doit être bien
séché, noir, ressemblant assez au suc de réglisse , d’un goût
fort astringent, aigrelet. 11 est propre pour arrêter les hémor¬
ragies , les cours de ventre, le voniisseuient , pour résister au
venin. La dose est depuis un scrupule jusqu’à une dr.ichme.
La mousse du prunier sauvage est spécifique pour les her-
Pui.MONAiRE ( Pulmonaria Italonim ad huglossum accé¬
dons, Tourn. Pulmonaria officinalis , Linri. 194). Plante
dont il y a deux espèces principales , une à larges feuilles , et
l’autre à feuilles étroites ( Pulmonaria anguslifolia, Linn.
iq4). La pulmonaire pousse des feuilles marbrées de taches
blanches assez semblables à celles de la buglose. Elle croît
dans les bois, dans les lieux ombragés et cachés. Les feuilles de
la pulmonaire sont rafraîchissantes , dessiccatives et aggluti-
natives- elles sont usitées intérieurement dans la phthisie,
dans le crachement de sang , et autres aflections du poumon
et de la poitrine, et on la nomme souvent consoude, à cause
de sa vertu h consolider j on l’emploie dans l’érosion et l’ul¬
cère du poumon , en forme de tisane avec du miel blanc ,• on
l’emploie aussi dans les bouillons dans les mêmes maladies,
aussi bien qu’en sirop. Elle convient extérieurement aux
plaies , tant pour en arrêter l’hémorragie que pour les guérir.
Pulmonaire de chêne, ou Hépatique des bois {Pulmo¬
naria arborea, Tourn. Lichen puimonarius, Linn. ifiia).
Espèce de mousse qui s’att.ache sur les troncs des hêtres ou
des chênes, et quelquefois sur les pierres mousseuses dans les
6,a P U R G
bois ; celle de chêne est la plus usltde en niddeciiie. Elle est
rafraîchissante et dessiccalive , et utile dans les affections des
poumons , priiicipaleiueat dans l’exulcêralion , la phthisie , Ja
toux et l’astluiie, dans le Ilux de ventre et de la matrice ; elle
est vulnéraire , astringente ; elle arrête les hémorragies , étant
prise en décoction avec de 1 eau et du niiel, et uppli,jm<e
sur les plaies. On s’en sert aussi comme du thé; on en met
une petite poignée avec du sucre sur une chopine d’eau
bouillante.
Punaise Insecte large , plat, rouge, et d’une
puanteur incommode ; il naît dans les bois de lits , dans les
vieilles soliVes des maisons , principalement dans les lieux secs.
Ou introduit des punaises vives dans le conduit de l'urine
pour la faire sortir quand elle est supprimée ; Dioscoride les
y met mortes en poudre. Schrodtr dit en avoir vu doinier au
nombre de trois pilées, avec succès, pour faire sortir l’arrière-
faix et le fœtus. Dioscoride assure que sept à huit punaises
de lit, avalées à l’entrée de l’accès, sont un grand remède
contre les fièvres quartes. L’odeur des punaises fait revenir
les femmes de la suffocation de matrice.
Purgatif pour un enfant qui vient de naître. Mêler un gros
de sirop de chicorée composé avec deux gros d’eau de rivière,
pour une potion à prendre en une fois.
Purgatif pour un enfant de quatre mois. Etendre dans
deux cuillerées d’eau ou de lait une demi-once de sirop de
chicorée composé.
Purgatif pour un enfant de huit tnois. Mêler une once de
sirop de chicorée composé, et une once d’huile d’amandes
douces , pour en prendre une cuillerée d’heure en heure.
Purgatif ^our un enfant de dix-huit mois. Incorporer avec
trois ou quatre gros de sirop de Heurs de pêcher, deux grains
de poudre de jalap , et autant de crème de tartre ( tarlrite
acidulé de potasse ). On peut, au lieu de sirop de Heurs de
pêcher , les étendre dans deux cuillerées d’eau ou de lait.
Purgatif pour un enfant de trois ans. Mêler ensemble et
l’étendre dans deux cuillerées d’eau ou de lait, trois ou quatre
grains de poudre de jalap , avec autant de crème de tartre
{tartrite acidulé de potasse ) , et une demi-ouce de sirop de
Heurs de pêcher.
Purgatif pour un enfant de six ans auquel on soupçonne
des vers. Poudre de jalap, crème de tartre {tarlrite acidulé de
potasse), de chacun neuf grains; coraline de Corse, ou poudre
P Y R O 625
fontre les vers , douze grains ; sirop de fleurs de péclier , six
^ros. Mêler le tout et l’dtendre dans deux ou trois cuillerées
de tisane ou de bouillon, pour prendre en une ou deux petites
doses.
Purgatif pour un enfant de huit à dix ans. Délayer dans
un peu d’eau ou de tisane, pour une dose, quinze grains de
jalap , autant de crème de tarire {tarlrite acidulé de potasse) ,
et une once de sirop de fleurs de pêcher.
Purgatif, ou biscuit pour les enfans. Sucre blanc pulvé¬
risé , œuf frais y compris la coque, de chacun, neuf onces j
fleur de farine de froment, quatre onces ; poudre très-fine de
jalap, une once six grosj auis pulvérisé, un gros et demi :
faire du tout un biscuit.
La dose est d’un gros par année jusqu’.\ quatre ans; de cinq
gros depuis quatre ans jusqu’h six ; de six à sept gros depuis
six jusqu’à dix; d’une once depuis dix jusqu’à quinze, en
augmentant suivant l’âge et la force.
Ptrèthre , ou Racine salivaire ( Pyrethrum officinarum ,
Tourn. Anthémis pyrethrum, Linn.). Racine d’une plante
qui naît à Tunis, et qu’on apporte sèche de ce pays. On on
voit de deux espèces ; la première et la meilleure est en mor ¬
ceaux longs et gros environ comme le petit doigt, ronds,
ridés , de couleur grisâtre en dehors , blanchâtre en dedans ,
garnis de quelques petits fibres, d’un goût fort âcre. La se¬
conde espèce est plus menue que la précédente; quelques-
uns l’appellent pjrèthre sauvage : elle a moins de force que la
première. La racine de pyrèlhre est chaude et dessiccative ,
atténuante, incisive et sudorifique. Son usage interne, quoique
rare, est contre les flegmes grossiers du corps , et spéciale¬
ment du poumon qu’elle atténue et purge par les urines. El e
convient extérieurement dans les douleurs de dents de cause
froide, et dans la paralysie de la langue , en forme de masti¬
catoire’, pour exciter le crachat ; elle entre dans les composi¬
tions de’s poudres sternulatoires et dans le philonium roma^
Pyrole (Pyrola rotundifolia major, Linn.). Petite phnle
verte en tout temps , qui croît dans les lieux humides et om¬
bragés des forêts , dont les feuilles sont rondes , et appro¬
chantes de celles du poirier. On se sert en médecine de ses
feuilles qui sont fort astringentes, vulnéraires, rafraîchis¬
santes, dessiccatives, consolidantes, propres pour les cours
de ventre , pour les hémorragies, pour les inflammations de
la poitrine , prises en infusion comme le thé, ou en poudre ;
6 q 4 Q U I N
elles conviennent également aux plaies internes et externes ’
elles entrent dans les décoctions et dans les essences vulné¬
raires, pour consolider les plaies des intestins. Staricius re-
coininandc la décoction des feuilles de pyrole dans du vin ^
pour les plaies considérables; il en faut boire pendant plusieurs
jours , et il assure qu’elle fait sortir les os, les morceaux de
bois, et tout ce qu’il y a de corps étrangers. On joint souvent
la pyrole aux plantes vulnéraires , telles que la pervenche , la
saniclc , la verge d’or , la véronique, lu bugle, dont on fait
des décoctions excellentes dans de I eau ou dans du vin , pour
prendre intérieurement, et pour bassiner les plaies et les
ulcères.
Q
UuEtiE DE POURCEAU , Fenouil de porc ( Peucedanum offi~
cinale , Linn. 555 ). La racine de cette plante est en usage en
médecine; on la donne intérieurement en poudre et en décoc¬
tion ; on s’en sert extérieurement pour nettoyer les plaies et
les ulcères. Elle est incisive et apérilive, béchique et hysté¬
rique ; elle est propre dans l’asthme et dans la difficulté de
respirer, en aidant l’expectoration ; elle pousse aussi les
urines, les mois et les lochies. Son suc épaissi et réduit en
poudre est très-utile dans la toux opiniâtre , suivant Tragus
qui l’estime aussi pour la difficulté d’uriner, eu mêlant cette
poudre avec du miel: sa dose est d’une drachme avec une once
de miel blanc. On estime cette racine pour les maladies hy¬
pocondriaques ; elle est employée dans la poudre diaprassii
de Nicolas, dans l’électuaire lithontriptique et la triphœa
magna du même auteur.
Quinqu INA ( Cor/ex sive arborfehrifuga peru-
viana). Ecorce d’un arbre appelé ArtViafc'wa, qui croît au
Pérou , dans la province de Quito, sur des montagnes, proche
de la ville de Loka ; il est â peu près grand comme un ceri¬
sier. On en trouve de dift'érentes sortes ; le meilleur est sec ,
pesant, d’une substance serrée et compacte, en petites écorces
fines et chagrinées , d’une couleur foncée et noirâtre en dehors,
et d’un tanné p'ile en dedans ; sa saveur est amère et a
quelque chose de résineux. Le quinquina qui est en grosses
écorces épaisses , filandreux quand ou le casse, d’une couleur
rousse, ou semblable à celle de la canelle , n’est pas si bon
non plus que celui qui est mêlé d’éclats de l’arbre qui tiennent
à l'écorce, et rempli d’ordures.
Q U I N 6‘25
Le quinquina bien choisi est un des meilleurs remèdes dans
les lièvres intermiuentes, et dans les continues qui ont des
redoublemcns réglés et périodiques. Celles qui sont accom¬
pagnées de frissons cèdent plus facilement à la vertu de cette
écorce. Le quinquina ne réussit pas quelquefois, parce qu’il
est mal choisi , ou parce que le malade n’est pas assez bien
prépiiré p:'r les remèdes généraux qui doivent précéder son
usage ; car il faut remarquer qu’il y a deux causes assez géné¬
rales des fièvres : la première , l’abondance des mauvais sucs
crus et indigestes dont les premières voies sont remplies ; la
seconde, l’embarras et les obstructions qui se rencontrent dans
les viscères. Dans le premier cas, si on ne commence pas par les
évacuations, selon les différentes indications , inutilement
tentera- t-on le quinquina ; ou s’il réussit, ce n’est que pour
un temps , après lequel la fièvre revient plus violente et plus
dangereuse qu’auparavant. Dans la seconde circonstance,
après l’usage de la saignée et des purgatifs , il faut employer
les apéritifs, et même y mêler quelque préparation de mars,
pour frayer un passage au quinquina ; autrement le malade
est en danger de tomber dans l’enflure , l’hydropisie, la jau¬
nisse, ou quelque aujre maladie pire que la fièvre.
Il y a diflérentes manières de faire prendre le quinquina,
en substance ou en infusion , en bol ou en tisane, en sirop
ou en extrait , seul ou mêlé avec d’autres drogues. On le
donne en substance et eu poudre subtile , depuis un ou deux
gros jusqu’il une demi-once par jour , ordinairement en qua¬
tre prises égales, de quatre en quatre heures, et de la nour¬
riture dans les intervalles , soupe , panade ou viande, si le
malade a de l’appctit ; s’il n’en a point , c’est une preuve
qu’il n’a pas été assez purgé ; et le quinquina ne réussira pas
si bien , à moins qu’on ne le mêle avec quelque purgatif,
comme le diaprun simple ou composé , la confection liameck ,
l’hiera-picra, ou quelque autre sirop ou élecluaire, avec lequel
ou lie la poudre de quinquina pour en faire un ou plusieurs
bols J la dose doit être proportionnée au besoin que le malade
a d’être purgé , et continuée selon la prudence du médecin.
Le quinquina , avec parties égales de quelqu’un des purga¬
tifs cités , pris deux ou trois fois par jour li la dose d’un gros
chaque prise, a toujours assez bien réussi dans les fièvres
les plus opiniâtres , comme celles d’automne et les fièvres
quartes.
Ceux qui ne peuvent avaler des bols , ni prendre le quin¬
quina en poudre et en substance , peuvent le prendre en in¬
fusion et eu tisane. On emploie ordinairement le vin, ou
II. 14
626 Q U I N
l’eau dislUlc'c des trois noix , celle de scorsonère , de cliico-
rde , ou telle autre, selon les vues différentes ; ou met dans
une pinte de liqueur une once de quinquina en poudre ■ on
le laisse infuser dans un lieu chaud pendant dix ou douze
heures au moins, eu remuant le vaisseau de tenips en temps ■
on eu donne ensuite au malade une prise de six onces ou en¬
viron J s’il peut avaler la poudre avec la liqueur , et la pren-
elre toute Lrouilh^e, sou effet est plus prompt. Ou laisse qua¬
tre heures de distance , comme ou a dit ci-dessus , entre
chaque prise ; ou donne de la nourriture proportionnée à
l’appétit des malades j on leur fait prendre jusqu’à quatre et
mime cinq prises de cette infusion , lorsque les accès de la
fièvre sont longs , et ou en diminue le nombre lorsque la fiè¬
vre se relâche. 11 faut toujours continuer le quinquina en
infusion ou en substance quelque temps après que la fièvre
a manqué , et diminuer insensiblement la dose et le nombre
des prises. On mêle avec succès cette écorce en poudre dans
les infusions purgatives , à la même dose que le séné ; ou avec
la scammonée , le mercure doux ( rnuriate mercuriel doux') ,
etc., en opial : avec cette précaution, qu’il faut toujours finir
par le quinquina, et non par la purgation : c’est un fait d’ex¬
périence.
Les personnes qui ont la poitrine délicate doivent s’abste¬
nir du quinquina J ou si l’on est obligé de leur en donner,
il faut le faire eu tisane simplement, et y ajouter ou les ileurs
de coquelicot avec la racine de scorsonère , ou quelque autre
piaule béchique ou cordiale j on fait bouillir deux onces de
quinquina en poudre grossière dans trois pintes d’eau , avec
nne once de ratine de scorsonère ou de bardane ; lorsque la
tisaue est réduite environ aux deux tiers , on y jette une
poignée de fleurs de coquelicot ou de pas-d’âne , et un peu
de réglisse j on retire le vaisseau du feu auprès duquel on le
laisse infuser chaudement , sans bouillir davantage ; on en
donne la même dose et la même quantité que de l’infusion
ci-dessus.
A l’égard des autres préparations de quinejuina , savoir la
teinture faite avec l’esprit-de-viu ( alcohol ) , le sirop , l’ex¬
trait et le sel , elles n’ont pas le même effet que l’écorce em¬
ployée telle que la nature nous la présente j et ces sortes de
préparations raffinées sont plus propres à faire gagner les
apothicaires qu’à guérir les malades. Le quinquina n’est pas
seulement un excellent remède contre les fièvres , c’est un
bon stomachique et un absorbant très-propre à détruire les
acides vicieux qui causent souvent tant de désordies dans les
Q U 1 N 627
premières voies. Quelques protieieiis le regardent comme un
cordial propre à rétablir la fluidité des liqueurs.
Le sel essentiel de quinquina de la Garaye est une pré¬
paration eilicace et facile U prendre , pour les enfans sur^tout
a qui le sirop ne fait pas autant de bien ; on donne ce sel
essentiel depuis six grains jusqu'i vingt-quatre, dans une
cuillerée de liqueur appropriée , en bol ou en opiat. Le quin¬
quina réussit également bien infusé dans de l’eau - de - vie
adoufie par quelque sirop j quatre onces de cette eau-de-vie
j)rises à jeun , avant l’areès , eitpportent la lièvre.
Qi’Intepeuii.le ( Quinquefoliwn inajus repens , Tourn,
Potentilla repttms, Linn. 7 1 4). Plante qui a comme le fraisier
plusieurs tiges menues,serpentantes, qui poussent de petites
fleurs jaunes. Elle croît dans les champs dans les lieux sabloii-
licuK, pierreux et proche des eaux. La quinlefeuille est tem¬
pérée , astringente , dessiccative et vulnéraire ; elle sert prin¬
cipalement aux affections catarreuscs , au ( rachenieiit de
sang , ît la toux , la jaunisse , l’obstruction du foie et de la
rate , pour arrêter toutes sortes de flux de ventre , des hé¬
morroïdes , et l’hériiorragie du nez. Choniel assure que là
racine de celte plante est un des meilleurs remèdes pour les
cours de ventre et la dyssciilerie , qui lui a souvent réussi
lors même t|ue l’ipécacuanha lui avoit manqué, en la donnant
en tisane, une once sur trois chopines d’eau réduites à envi¬
ron une pinte , et que cette tisane peut être ulHement em¬
ployée dans le crarhemcnl de sang et le flux immodéré des
hémorroïdes et des mois. Cette plante convient à la pierre
et i l’cxulcération des reins , selon Schroder , aux hernies et
aux fièvres. Son suc guérit extérieurement l’iiiffaramation des
yeux . et la décoction remédie à la putréfaction de la bouche,
au relSrhemeiit des dents, et déterge les ulcères malins.
La quinlefeuille passe pour fébrifuge. Un gros de sa ra¬
cine en poudre , pris dans un verre d’eau avant l’accès , gué¬
rit les fièvres intermittentes; ce remède est éprouvé. Le jus de
la racine fraîchement cueillie est bon pour frotter les dartre*-.
On prépare l’extrait des racines, qui est utile dans toutes
sortes d’hémorragies , •’i la dose de deux gros au plus. La dé¬
coction de quiiilefenille fournit un très-bon gargarisme pour
les maux de gorge et pour les ulcères de la bouche. Quelques
auteurs prétendent que l’infusion des racines emporte la jau¬
nisse, débouche le foie , et soulage les phthisiques et les
goutteux.
Cette racine entre dans la composition de la thériaque ,
dans IVlectuaire de Jusliu , de Nicolas d’.41exandrie , et dans
le martiaturn. jA..
R A I F
R
Racine sentant les roses ( Rhndia radiX, sive anacamseros
radice rosarum spirante). Espèce d’orpin , selon Tournefort,
qui croît sur les Alpes dans les lieux ombragés , et qui est
cultivée dans les jardins des botanistes. On nous envoie sa
racine sèche. 11 faut la choisir récente , bien nourrie et séchée
h propos, de couleur obscure, luisante en dehors , blanche
en dedans, assez odorante quand on la casse. Elle est résolu¬
tive anodine , propre pour apaiser les douleurs de tête, pul¬
vérisée grossièrement , humectée avec un peu de vinaigre
rosat, appliquée sur le front et sur les tempes ; et selon d’au¬
tres, on la pile dans un mortier avec de l’eau de verveine et de
Heur de pêcher , pour appliquer le tout sur la tête en forme
de cataplasme avec un linge ployé double : si on appréhende
l’érysipèle k la tête, à quoi l’humidité est contraire, on prend
de la poudre de cette racine et de verveine , une once de
chaque , pour saupoudrer la partie malade.
Raifort cultivé {^Raphanus sativus, minor, oblongus ,
hortensis , Tourn. Raphaiius sativus , Liun. y'vS ). Plante
qu’ou cultive dans les jardins potagers , et qu’on tire de terre ,
principalement au printemps , pendant qu’elle est tendre ’
succulente , facile k rompre et bonne à manger. On la con-
iioît à Paris sous le nom de rave, mais mal à propos , car ce
nom ne convient qu’à une espèce de gros navet rond , large
et plat, appelé rapa ou rapum , dont on parlera cl-après. On
ne se sert guère en médecine que de la racine et de la se¬
mence de raifort qui est chaud, dessiccatif, apéritif, abs-
tersif, atténuant. Ou se sert de sa racine, principalement
F our briser et faire sortir la pierre des reins, pour exciter
urine , pour lever les obstructions du foie et de la rate j il
est en outre excellent pour découper les matières gluantes et
inucilagineuses , et son suc tiré par expression , donné à la
quantité de trois ou quatre onces avec une demi-once de miel,
le malin à jeun , trois ou quatre jours de suite , est bon dans
les maladies des reins et de la vessie , causées par des glaires
ou par du gravier. Ce même suc , mêlé avec un peu de sucre,
est excellent pour nettoyer l’estomac et les poumons, cl pour
guérir la toux et l’asthme qui proviennent de ces matières
visqueuses. On applique la racine de raifort écrasée sur la
plante des pieds pour les fièvres malignes et pour l’hydropi-
sic. La seme^ice du raifort est aussi apériiive j mais si ou U
RAIS 623
prend seule inK'rieurcmeiit , elle cause des naus(<es. Quelques
aateurs l’ont plac(fe parmi les vomitifs foibles. La dose est
depuis une demi-drachme jusqu’il deux drachmes.
Raifort sauvage ( Cochleariafolio cuAitoh jTourn.aiS.
Cochlearia armoriaca , Linn. ). Plante que Toiiniefort a pla¬
cide entre les espèces de cochl(<aria. Sa racine est grosse et
longue, rampante , blanche , d’un goût fort âcre et brûlant;
elle croît dans les jardins dans les lieux humides. On se sert
en médecine de sa racine , qui est apéritive , chaude et dessic¬
cative , incisive , atténuante , et a presque les mêmes vertus
que la précédente, mais û un degréplus fort. Elle découpe le
tartre mucilagineiix , guérit spécifiquement le scorbut, excite
l’urine , chasse la pierre des reins. Son suc ou son infusion
dans du vinaigre , bu tiède avec du miel , et de l’eau par des¬
sus , fait vomir. Cette racine pilée, ou sou suc tiré par expres¬
sion , étant appliqué, efface d’abord les contusions ; il faut
l’ôter dès qu’il commence h piquer. TjC raifort sauvage passe
pour un des premiers anti-scorbutiques qui agit en corrigeant
et précipitant l’acide vicié du scorbut. On infuse la racine
coupée par rouelles dans du vin , seule ou avec la berle, le
cochlearia et le cresson d’eau. Ettmuller dit avoir connu un
soldat qui a été guéri par cette infusion , comme aussi une
femme hydropiq UC , ascitique et scorbutique avec l’enflure
des pieds et la toux , guérie , après les remèdes généraux ,
par la raciue de raifort sauvage , infusée dans du vin avec du
cresson d’eau , hachée et pilée dans un mortier sans autre
liqueur ; la malade biivoit la colature qui purgeoit les eaux
par haut et par bas , et continua pendant plusieurs jours.
Raiponce Rapunculus escukntus, Tourn. Campanulla
rapimculus, Linn. 252 ). Cette plante est commune d.ins la
campagne. Sa racine est rafraîchissante, et Dodonée dit que
la décoction en est utile dans le commencement des inflam¬
mations de la gorge.
Raisin. Fojez Vigne, Vin , Vinaigre.
Raisin de renard IJerba Paris, Tourn. Paris gua~
drifolia, Linn. 627 ). La racine et les fruits de cette plante
sont en usage , et même les feuilles ; elle passe pour alexi-
tère , céphalique , résolutive et anodine. On fait sécher toute
la plante , on la met en poudre, et on en donne, à jeun pen¬
dant vingt-quatre jours , une demi-cuillerée ou environ un
gros, Quelques auteurs assurent que ce remède soulage les
maniaques, et guérit la colique. On fait un bon antidote
avec l’herbe et les baies macérées dans du vinaigre , séchées
et mises en poudre, donné îi la dose de deux gros daus un
63 o RATA
verre de vin. Selon Tragus , cette plante pildc, et appliquée
eu cataplasme , adoucit l’inllaramation , et rt^sool la tumeur
des bourses ; elle est aussi souveraine pour les panaris , et «on
eau distillf'e gutd’il rinflammation des yeux.
Ettinuler et Hoir.nann assurent que la poudre des baies de
cette plante, ?i In dosed’nn scrupule ou d un dcmi-.(;ros, prise
dans l’eau de tilleul ou quelque autre eau e(<pha)ique , estlrùs-
bonne dans l’épilepsie.
Caraérarius conseille l’application de toute la plante pilée
sur les bubons et cliarbons peslilenticU; il.se servoit aussi
de ses fruits pour calmer la douleur des liém^rroides et des
crêtes du foiidemeiil.
Rapohtic. Voyez Rhubarbe des 3Ioiiies.
Ratafia ( ). Sorte de boisson ou de liqueur
forte , composée avec de l’eau-de-vie, du sucre , et quelques
fruits , comme cerises , groseilles , fleurs d’orauger , noyaux
de pêches, d’abricots , baies de genièvre cl autres.
Ratafia de baies de genièvre. On met infuser des baies de
genièvre des plus grosses et des plus mûres dans de l’cau-de-
vie , on y ajoute du sucre. Il est trèn-boii pour résister au
mauvais air.
ydiitre. Une chopinc de bonne eau-de-vie, quatre onces de
baies de genièvre mûres , une demi-once de canelle en petits
morceaux , douze clous de gérofle , cl quatre onces de sucre
candi qu’on fait fondre dans quatre onces d’eau de rose ; les
avant fait bouillir ensemble un bruill-m , mettre le (oui aii
soleil dans une bouteille de verre double bien bouchée.
Il est bon pour les indigestions cl douleurs d’estomac. La
dose est d’une cuillerée ou deux à jeun.
Ratafia des six graines. Une pinte de bonne eau - dé¬
vie, graines d’aneth , de carvi , de fenouil , de carotte, de co¬
riandre et d’anis , de chaque une demi-once ; il faut les bien
«•pluclicr , les concasser d.aus le mortier, puis les inellrc avec
I eau-de-vie dans nue bouteille de verre double bien bouebéc ,
l'our faire infuser au soleil pendant trois semaines on davan-
‘age. On a soin de les remuer tous les jours trois ou quatre
luis , et de ne pas remplir la bouteille pour l’agiter plus ûici-
Jemeiit, et de peur que la chaleur du soleil ne la fasse casser.
On peut aussi les faire infuser sans les mettre au soleil
niais ou y enqdoie un mois ou six semaines ; après cette infu-
.siiui , il faut passer la li<|ueur dans un blanchet, ou chausse
’i hypocras qui n’ait point servi ; ajouter dans la colaiure une
demi-livre de sucre candi fondu avec nu peu d eau eu cojisis-
RAT 65 i
aucc de sirop, et après le mettre dans la bouteille et bien la
boucher.
Il est très-bon pour l’estomac, l’indigestion , les vents
et les coliques. On en peut prendre deux cuillerées après
le repas , ou à jeun si l’on veut.
Ratafia pour se préserver de la colique néphrétique. Bonne
eau-de-vie , eau de fraise , eau de persil, de chaque une pinte •
baies de genièvre broyées , une once et demie ; sucre en pou¬
dre , une demi-livre; mettre le tout dans une bouteille de
verre double bien bouchée , l’exposer six ou sept heures au
soleil , ou , h son défaut, dans un lieu chaud , puis passer
le tout par une chausse, ou par le papier gris, et remettre la
Cülature dans une bouteille bien bouchée.
En prendre trois cuillerées le mat in à jeun , éfre ensuite trois
■heures sans manger , et continuer toujours de trois jours l’un.
Ratafia purgatif. Une once de jalap, une demi-once d’iris de
rioreijce; cauelle en morceaux et clous de girolle , de chaque
une drachme , et une pinte d’eau-de-vie; mettre infuser les
quatre «Irogiies dans l’eau-de-vie pendant dix ou douze jours
dans une bouteille de verre bien bouchée ; au bout de ce temps
passer le tout par un linge, mettre une livre de sucre en pou¬
dre dans la col attire , et conserver la liqueur dans une bou¬
teille bien bouchée.
Elle est bonne pour la bile, la pituite, le rhumatisme, en en
prenant tous les mois. Pour l’hydropisie on en prend de qua¬
tre jours eu quatre jours. Pour les femmes qui enflent après
leurs couches, quand il n’y auroit que deux jours qu’elles
scroienl accouchées , ou en a vu des effets adinii’ablcs. Pour
toutes sortes de fièvres , on la prend le lendemain de l’accès.
Ea dose ordinaire est de deux onces pour les grandes per¬
sonnes , et à proportion pour les enfaiis.
Rat et Souris (A/mj et S'orear). Deux animaux très-connus.
Le rat ouvert vif et appliqué, tire du corps les épines, les poin¬
tes des flèches, le venin du scorpion et des autres piqûres veni¬
meuses. Les rats et les souris , réduits en cendres et bus
dans du vin , empêchent d’uriner involontairement la nuit ;
on les fait cuire pour les faire manger h ceux qui sont sujets
h l’incontinence d’urine. Les éphémérides de Léipsic rappor¬
tent des guérisons d’incontinence d’urine, faites par la poudre
de souris séchée au four, mêlée dans des œufs fricassés. Les
têtes de souris , calcinées et mêlées avec du miel pour enduire
les parties chauves , fout venir le poil. La fiente du rat lâche
le veutie des petits enfans ; la prise est de trois , quatre , cinq
ou six graius qu’on met dans leur bouillie. Ou l’emploie aussi
63a RAVE
enclystère et en suppositoire; on s’en sert encore eu liiiimcnt
contt'c ralop(^cie. Celle fiente est apt^ritivc et propre pour la
pierre , étant prise desséchée et réduite en poudre ; la dose
est depuis un demi-scrupule jusqu’à une drachme, Elle em¬
porte les condylomes , les verrues , les inarisques et les autres
excroissances de Vanus ; on la fait cuire dans du vin pour l’ap,
pliquer. On s’en sert aussi pour la graielle, dissoute dans
du vinaigre, et enduite ; étant pulvériséect délayée dans l’esprit
de miel etdusucd’oignon,elle laitcroître et revenir les rlieveux.
Rave ( Rapa saliva rotunda , Tourn. 23,8 ). Il y en a de
deux espèces ; l’une appelée mâle, dont la racine est charnue ,
ronde , très-grosse; et l’autre appelée/micWe , qui dill'ère de
la première en ce que sa racine est oblongue et grosse ; celle-
ci est estimée plus délicate au goût que l’autre. L’une et l’au¬
tre tiennent beaucoup de la nature du navet, et on les prend
indifl’éreinment l’un pour l’autre. Le suc et la décoction adou¬
cissent racrimonie de la bile, et l’âcreté de la trachée-artère.
Cette décoction est bonne pour adoucir la toux et la voix rau¬
que , étant édulcorée avec du sucre, et bue le soir eu se cou¬
chant ; elle est des plus recommandées comme un remède fa¬
milier dans le mal hypocondriaque et contre les vents qui en
dépendent. Elle est aussi spécifique , suivant Gabelchoverus ,
dans l’ardeur d’urine ou la dysurie , et dans la rétention d’u¬
rine. Craton avoit coutume d’ordonner la décoction de rave
dans la toux , l’asthme et les autres affections des poumons
qui dépendent de l’acrimonie de la lymphe, que la douceur
tempérée des raves et des navets corrige facilement. Les
raves , cuites sous la braise , appliquées derrière les oreilles
sur les carotides , font révulsion , et apaisent efficacement
la douleur des dents. La rave, cuite dans de l’eau simple ,
et appliqm'e en forme de cataplasme , guérit les engelures.
Quelques-uns creusent une rave qu’ils remplissent d’huile
rosat et de térébenthine , faisant cuire le tout pour en oindre
les parties gelées. Le même remède convient aux fissures
des parties gelées ; mais avant de les oindre , il faut les baigner
dans de l’eau froide , et les exposer ensuite à la fumée de l’eau
bouillante, /^oici un emplâtre éprouvé par Fcuiseca contre la
gangrène des engelures. Piler dans un mortier une racine de
rave et une de raifort, y ajouter une once de semence de
moutarde, trois drachmes de girofles en poudre, et une suffi¬
sante quantité d’huile de lin et de vieille huile de noix ; mêler
le tout cl l’appliquer. La semence de rave résiste aux venins „
et fait sortir la rougeole , prise depuis une demi-drachme jns,-
qu’à une drachme, La rave a les vertus du navet.
635
R E N A
Réglisse ( Glycjrrhiza, sive lifjuiritia ). Plante assez con¬
nue, principalement la racine j elle croît dans les pays chauds,
dans les bois et dans les lieux sablonneux; on ne se sert en rn(!-
decine que de sa racine qu’on apporte d’Espagne. On doit
la choisir re'cente , moyennement grosse , bien nourrie , rou¬
geâtre en dehors, d’un beau jaune en dedans , d’un goût donx
et agrdable. La reiglisse est tempi^rt'e entre le chaud et le froid ,
humide, pulmonique et uéphrdtique ; elle adoucit l’acrimonie
des humeurs, humecte la poitrine et les poumons , facilite
l’expectoration ; elle désaltère. Son usage est dans la toux ,
1 enrouement, l’érosion de la vessie , et l’acrimonie de l’urine ;
on s’en sert en poudre, eu infusion et en décoction. Le suc
de réglisse épaissi a coutume d’étre ordonné dans les affec¬
tions de la gorge, de la langue et du larynx ; on le lient dans
la bouche pour le laisser foudre insensiblement, pour mieux
corriger l’acrimonie de la lymphe.
Lorsque cette racine est bien fraîche, il suffit de l’infuser
à froid dans les tisanes , ou même dans l’eau simple ; elle con¬
vient dans les maladies des reins et de la vessie, dans la pleu¬
résie et le crachement de sang. Les sucs de réglisse , noir ou
blanc , sont employés familièrement dans les rhumes et dans
la toux opiniâtre; ce sont des extraits faits par l’évaporation
d’une forte décoction de réglisse , à laquelle on ajoute des
gommes adragant et arabique , du sucre, de l’amidon , et quel¬
quefois de l’iris et de l’ainbre gris.
La réglisse entre dans un grand nombre de compositions
en pharmacie, entre autres dans la thériaque , dans les pilules
de rhubarbe de Mésué , dans les poudres des trois santaux ,
dans celle diatragacanl froide et celle diarrhodon , dans les
trochisques de .Gordon, etc.
Reine des prés ( Uhnaria, Tourn. Sptraea ulmaria^
I-inn. 702 y Cette plante vivace croît dans les prairies un peu
humides. Sa racine et ses feuilles sont en usage. L’eau distil-
lée de cette plante est sudorifique et cordiale ; la dose est la
même que celle du chardon-béni. La décoction de la racine
est estimée dans les fièvres malignes. Cette plante est aussi
vulnéraire et détersive ; on l’emploie comme celle de scorso¬
nère , â laquelle plusieurs personnes la préfèrent. L extrait
de celle racine, pris à un gros, est sudorifique \ mais il faut en
prendre matin et soir , deux ou trois jours de suite, et ajou¬
ter à la prise du soir un demi-grain de laudanum.
Renard ( F'ulpes ). La graisse de renard est émolliente,
résolutive, fortifiante ; enduite, elle sert contre les coiivul-
«ious , les rétractions des membres , le tremblement, la para-
G5t R E N O
lysie et les autres affections des nerfs , la douleur d’oreillcs ,
les plaies de la tête, et la ( hauveté ou alop<*cie. L’huile de rel
nard, par la décoction de l’aniiiial dans de l’huile d olive , a le
tn^me usage. Le poumon consolide et déterge ; étant dcsséchd
cl brûl(' , il est estiiué contre les vices du poumon , sur-tout
contre les plaies et les ulcères. Lltmullcr dit qu’un homme
qui avoil les poumons perces d’une grosse balle de mousquet ,
crachant le sang et des morceaux de poumon , fut guéri avec
le poumon frais d’un renard qu’on ht cuire légèrement dans
une eau appropriée au crachement de sang j ou le hacha , et
on V ajouta de la conserve de racine de grande consoude , de
ses Ueurs , de l’amidon , et spécialement de la sarcocolle dé¬
purée , lavée et nourrie dans du lait de femme. Le lolt de
poumon de renard est recommandé contre l’asthme et la toux ;
et la chair de renard , rôtie ou bouillie, est utile à la phthisie.
Le foie , comme le poumon , convient aux maladies du fo;e
et de la rate. liel enduit efface l’ongle des yeux. La rate
appliijuéc remédie à la tumeur et à l.a dureté de la rate. I.e
sang de renard , desséché , pilé et enduit sur la r<'gioii de la
vessie, et bu dans du vin , brise le calcul arrêté dans le canal ;
il remédie au calcul des reins et de la vessie; bu tout chaud
jusqu’.*i un verre , et appliqué sur rahdomeii , les aînés , la
région du pubis et des reins, il fait le luêine effet. Le renard
entier calciné, ou sa chair seuleuicul, est recommandé contre
les vices de la poitrine.
Remoncule , ou Bacinet, ou Grenouillctte ( Banunculus
palustris , apii folio levis , Touni. Ranunculus sceleratus j
Liim. 779 ). Plante dont il y a un grand nombre d’espèces j
les unes cultivées à cause de la beauté de leurs Heurs , les au¬
tres sauvages , naissent dans les bois , dans les champs , dans
les pr(‘s , dans les marais , sur les montagnes , sur les rochers.
On ne doit jamais se servir intérieurement de ces plantes qui
sont très-âcres et très-caustiques.
Il n’y a que la renoncule des prés , ou le haciiiet rampant
et velu ( ranunculus pratmsis repens , lâuu. 779 ), qu'ou em¬
ploie utilement eu fomentation sur les hémorroïdes. Les an¬
tres peuvent servir pour faire des cautères et des vésicatoires j
mais celte pratique est dangereuse, parce qu’elle peut attirer
gangrène. 11 ii’y a guère que les charlatans qui s’eu servoni
qui les appliquent sur les articulations des parties où la
goutte se fait sentir , ou sur les cors des pieds, après les .avoir
amoilis dans l’eau chaude et coupés jusqu au vif.
Il est moins dangereux d’employer ces remèdes violens pour
Ja leigiic, les écrouelles, la gale et les vieux ulcères, dan*
R II U B 635
lesquels ils sont fort utiles. Chomel a vu de bons effets tic la
reuoiirule des bois ( ranunculus nemoroms ) , appliquée sur
la tête des eiifans teigneux ■ les feuilles et les fleurs, ëcrasdes
sans autre pn'paratiou, se mettent en eataplasme sur la partie
afiligde qu’elles guérissent en peu de temps ; on les renouvelle
deux fois par jour.
C’est la renoncule bulbeuse (roni/ncu/w , Linn.
772 ) , qu’on pile et qu’on met sur les poignets, avec du sel
et du vinaigre, en t'picarpe pour la lièvre. Ce remède est
assez bon j il eidève quelquefois la peau comme si le feu y
avoit passé , et il attire alors une lluxion érysipélateuse plus
douloureuse que la fièvre qu’on veut guérir. Il est excellent
pour rappeler la goutte aux pieds , lorsqu’elle est vague et
qu’elle menace la poitrine.
R E N O U É E , ou Traînasse , ou Heruiole ( Poljgonum ).
Plante qui pousse plusieurs petites tiges déliées , rampantes
et couchées à terre , d’où elle a pris le nom de traînasse ; il
y en a de plusieurs espèces. Elle croît dans les lieux incultes
et arides , et le long des chemins. La renouée est astringente ,
délersive , rafraîchissante , dessiccalive et vulnéraire. Sou
usage interne est d’arrêter toutes sortes de üux , savoir : la
diarrhée , la dyssenterie , les pertes de sang des femmes , le
vomissement, l’hémorragie du nez. Elle est appelée saiiguî-
naria, parce qu’elle arrête le sang de toutes les parties aussi¬
tôt qu’elle est appliquée dessus , après avoir été pilée. Prise
intérieurement , elle guérit spécialement les hernies. Fallope
en a guéri un grand nombre avec la grande renouée. On a
guéri, dit Ettinuller , une hémorragie du nez rebelle aux plus
forts remèdes, en appliquant sous les aisselles , de la reuuuée
bouillie dans de l’eau. I.e suc de renouée , bu dans du gros
vin , est éprouvé contre le vomissement de sang , et les pertes
de sang des femmes.
Schroder assure qu’elle est employée utilement, pilée et
appliquée extérieurement, dans les ulcères et iulluiumations
des yeux , et même dans toutes sortes de plaies. La renouée
entre dans le sirop de consoude de bernel, et dans le mondi-
Ccatif d’achc.
IIhiibar'!e des boutiques ( Rhabarbarum officinariiin ,
Touru. Rheiiin rhabarbarum , Linn. )■ Grosse racine spon¬
gieuse , jaune , que l’on apporte sèche de Perse et de la Chine
où elle croît abondamment. Il faut choisir la plus nouvelle ,
jaune au dehors , au dedans semée de veines rouges , ù peii
près comme la noix muscade j elle doit être d’uue odeur aro¬
matique et assez agréable. Lorsqu’elle est infusée dans l’eau,
Il
636 R II U B
elle lui communique pioinptemeiil une couleur safran^e.
Quand elle est bien choisie , la meilleure préparation est de
la prendre en substance ou eu poudre dans quelques cuille¬
rées de bouillon , ou de la mâcher simplement, son amertume
étant supportable ; la dose est depuis quinze ou vingt grains
jusqu’à un demi-gros ; mais en inius.on dans 1 eau , ou l’or¬
donne ordinairement â un gros. Les propriétés de la rhubarbe
sont en très-grand nombre ; ses vertus les mieux autorisées
lar l’expérience sont de purger avec douceur les humeurs
mlieiises , de rétablir le ressort des libres intestinales , lors¬
qu’elles ont été trop relâchées par des flux de ventre et des
lienteries , de fortifier l’estomae, de faciliter la digestion, de
détruire les matières vermineuses , et de tuer les vers auxquels
les enfans sont sujets j on leur doiiuc avec succès pendant
Q uelques jours , pour boisson ordinaire , une légère infusion
’un gros de rhubarbe et un peu de réglisse dans une pinte
d’eau. L’infusion de deux gros de rhubarbe coupée par mor¬
ceaux , et mise dans un linge , dans une chopiiie d’eau de chi¬
corée sauvage , et prise ensuite .â la dose de quatre onces ,
•après avoir presse le nouet, est un assez bon reinèdapour les
fièvres longues et opiniâtres ; il faut en continuer l’usage pen¬
dant huit ou quinze jours , et laisser seulement infuser la
rliuharbe pendant la nuit.
L’usage de cette racine ne convient pas dans l’ardeur d’uri¬
ne , ni dans les maladies où il y a disposition inflammatoire
dans le bas-vèntre. L’expérience a prouvé que la rhubarbe
réussit dans les cours de ventre , quand elle est bien choisie ,
sans qu’il soit nécessaire de la faire rôtir. La manière la plus
ordinaire de l’employer est d’en ordouncr la préparation
qu’on appelle catholicon double de rhubarbe, â une once ,
délayée dans un verre d’eau de plantain. Elle réussit mieux
quand on la délaye dans l’infusion d’un gros de myrobolaus
citrins. La préparation suivante est un excellent stomachi¬
que : Faire bouillir dans trois pintes d’eau , après les avoir
enveloppés dans un nouet, et réduit à deux pintes sur un feu
doux, de la rhubarbe et des trois santaux en poudre , de cha¬
cun deux gros J râpure d’ivoire et de corne de cerf, de chaque
un gros et demi j en prendre un poisson ou quatre onces le
matin h jeun, et manger deux heures après.
La rhubarbe ne convient pas h tous les eiifaus , mais seule¬
ment à ceux qui sont pâles , sujets au dévoiement , et qu’il
faut purger en fortifiant j dans tous les autres cas , elle leur
fait plus de mal que de bien.
On prépare des pilules de rhubarbe dont la dose est depuis
P I Z 637
un demi-gros jusqu’à un gros. Son extrait fait avec de l’eau
de pluie, se donne à un demi-gros, aussi bien que les trocliis-
qucs de rhubarbe de du Renou. Cette racine entre dans le
catholicon simple et dans le double , dans la confection ha-
meck , dans l’ëlectuaire de psyllio , dans l’extrait béni de
Schroder , dans l’extrait panchymagogue de Crollius et
d’Harthmann , dans l’extrait catholique de Semiert, dans les
pilules panchymagogues de Quercétan, le sirop magistral, etc.
Rhubarbe des moines, ou Rhapontic {^Rhabarborain
fortè Dioscoridis et antiquorwn , Tourn. 8g. Rlieuin rliapon-
ticum , Linn. ). Espèce de lapathum etranger qui vient aisé¬
ment dans les jardins. On substitue sa racine à celle de la rhu¬
barbe de la Chine, en doublant la dose. On doit la choisir
récente, légère, la plus haute en couleur, bien conditionnée
en dedans, non cariée , d’un goût un peu amer, visqueux et
astringent. Elle ne purge point, mais elle est très-bonne
pour arrêter le cours de ventre, et pour fortifier l’estomac.
roici ce qu’en dit du Bé : Le cours de ventre étant le plus
souvent un bon effet de la nature, on ne doit pas se hâter de
l’arrêter, mais seulement lorsqu’après avoir continué trop
long-temps, le malade en est afl'oibli , on lui donnera une
infusion de deux gros de la rhubarbe domestique, faite dans
un verre de décoction de plantain qu’on peut fortifier d’une
douzaine de roses pâles , si c’étoit la saison j après quoi, si le
cours de ventre ne s’arrêtoit pas, on pourroit sécher la rhu¬
barbe infusée, la mettre en poudre, et la faire prendre dans
du vin ou dans la décoction de plantain. Si on ri’a pas la rhu¬
barbe domestique, on pourra lui substituer la racine de
l’herbe nommée lapathum acutum , ou la patience , la faire
sécher, la réduire en poudre et s’eu servir , à la dose d’un
demi-gros jusqu’à un gros.
Cette plante entre dans la thériaque d’Andromaque, dans la
poudre diaprassii de Nicolas , dans celle des trois santaux du
même, dans les trochisques de laque, dans le diacurcuina de
Mésué , et dans Vaurea alexandrina.
Cette racine a les mêmes vertus que celle de la patience sau¬
vage J elle est apéritive et stomacale.
Ricin. Voyez. Palme de Christ.
Riz {Oriza). Plante cultivée dans les lieux humides et maré¬
cageux , en Italie et eu Espagne. Ses graines doivent être
choisies nouvelles, nettes, bien nourries,dures,blanches. Le
riz est restaurant, adoucissant , il épaissit et agglutine les
humeurs , il modère les cours de ventre , il purifie le sang.
C’est une nourriture très-utile aux personnes épuisées par
638 R 0 B
des h(<morrag!es , aux femmes qui ont soulfert des pertes dg
sang excessives , aux pulmouiqucs , aux hectiques • il adoucit
râcrelt* du sang, il l’rpaissit elle tempère. Ou en l'ail bouillir
une cuillerée dans une pinte d'eau pendant un quart-d’heure
on la coule ensuite, et on y ajoute très-peu de sucre pe ur là
boisson des malades. On peut faire de la gelée , de la crème
de la bouillie et de très-bon pain avec sa farine. ’
IloB {Succus decoctus et defecalus). Nom qu’on donne aux
sucs des fruits dépurés et cuits jusqu’à consomption des deux
tiers de leur liuinidité. On en fait de coings , de mûres , de
Laies de sureau , de réglisse, etc.
Rob de baies de sureau. Il faut prendre les baies de sureau
bleu mûres et nettoyées de leurs petites queues, les exprimer
par une forte toile pour en tirer le suc , le laisser reposer
pendant trois jours , le séparer de ses fèces , et le faire bouil¬
lir à petit feu dans un vaisseau de terre vernissé, jusqu’il ce
qu’il soit diminué des deux tiers , ou qu’il ait une véritable
consistance de rob ; on le laisse refroidir, on en sépare l’écume.
Pour le rendre plus agréable et en état d’être conservé plus
long-temps , on y ajoute , en le cuisant , le tiers ou le quart
de son poids de bon sucre ou de miel écunié.
Pris le malin à jeun à la dose d’une demi-cuillerée à une
cuillerée , il est estimé pour la guérison des maladies du cer¬
veau , et principalement de l’épilepsie et de la paralysie • il
est aussi spécilique contre la dyssenterie , et pour ceux oui
vomissent après le repas , aussi bien qu’aux asthmatiques On
peut le prendre seul à la cuiller, loin des repas, ou le mêler
dans les potions, ou dans diverses mixtures liquides ou épaisses.
Rob de coings appeh; sirop de l’empereur Ferdinand. Peler
et râper jusqu’au cœur une centaine de fruits de coings
mûrs, cueillis quelques jours auparavant, jeter les pierres •
mettre reposer deux ou trois jours ce qui aura été râpé, puis
l’exprimer dans une forte toile neuve , lentement au commen¬
cement , mais fortement à la lin , et par ce moyen on aura un
suc assez clair qu’on battra avec cinq blancs d’œufs pour le
clarifier , puis on le met dans un chauderon sur le feu, pour
Je faire bouillir à gros bouillons jusqu’à ce qu’il soit clarifié •
ensuite on le coule sans le presser, et on met la colature dans
une bassine sur un petit feu, pour bouillir peu, le laissant
ainsi consommer jusqu’à la consistance de sirop qu’on garde
dans un pot bien bouché. Il ne se conserve bon qu’un an.
Ce rob renferme les principales vertus qu’on attribue à la
chair de coings. On en prend deux cuillerées le matin , deux
heures avant de manger, et on se promène après lorsqu’on le
R O B 6
peut. 11 est Irès-recommandd pour fortifier l’estomac, pour eu
arrêter les dêvoieniens , et ceux des intestins ; il excite l’ap-
pdtit, et il aide à cuire les alimens. On l’emploie heureuse-
ment dans les diarrhées, dyssenteries, lienteries, choiera
morlus, et les hémorragies internes. Il est bon contre touie.s
sortes de poisons, contre les maux de cœur, les vertiges,
1 hydropisie et la phthisie. Il est propre contre les fièvres mali¬
gnes; m.ais lorsque l’on en prend pour le poison, pour la fièvre
maligne, ou la pleurésie, on en prend quatre ou cinq, et
même six cuillerées, en cette quantité il fait suer beaucoup.
Quant aux autres incommodités, il suffit d’en prendre deux
cuillerées, et continuer selon le bien qu’on eu ressentira; on
peut le quitter et le reprendre quand on veut.
Rob de mûres composé. Prendre des mûres , tant domesti¬
ques que sauvages, cueillies avant leur parfaite maturité, les
f )iler dans un mortier de marbre ; on en tire le suc qu’on
aisse dépurer un jour ou deux au soleil, puis on le passe par
un blanchet, on en fait cuire de chacun une livre *et demie
avec une livre et demie de miel , trois onces de sapa , et une
once de verjus, jusqu’à consistance de miel , puis on y mêle
myrrhe et safran en poudre subtile , de chaque une drachme
et demie.
11 est propre pour déterger les llegmes de la poitrine , pour
faciliter la respiration. La dose est depuis une drachme jusqu’à
une demi-once.
Rob de mûres simple. Après avoir tiré le suc des mûres,
ou domestiques ou sauvages , cueillies avant leur parfaite
maturité, et l’avoir dépuré, comme il vient d’être dit, on eu
mêle deux parties avec une partie de miel dans un plat de
terre vernissé; on les fait évaporer par un feu médiocre jus¬
qu’à consistance de miel.
Il est bon pour les inflammations de la gorge, pour les
aphthes qui viennent au palais et à la langue. (>uelques-uns
retranchent le miel de ce rob , mais il est moins agréable.
R ou de noix de Galien. Cueillir au mois de juillet cl
d’août une bon ne quantité d’écorces de noix vertes , les piler
dans un mortier , et en tirer le suc; on le dépure en lui fai¬
sant prendre un bouillon , et le passant par un linge ; on mêle
deux parties de ce suc de noix avec une p.artie de miel écumé,
on les fait cuire par un feu médiocre dans une terrine vernis¬
sée jusqu’à consistance de miel.
l’h l’on ne peut pas tirer aisément le suc. des écorces de
noix vertes pilées, on les humecte avec de l’ea*dislillée de noix
vertes , ou avec une forte décoction d’autres écorces de noix.
64o
R O M A
Il est propre pour fortifier l’estomac , pour faire suer , pour
résister au venin. La dose est depuis une draclime jusqu’à uuc
demi-once. ,
Rob de véronique. Tirer le suc de véronique a la manière
ordinaire , le dépurer eu le faisant légèrement bouillir , et le
passant par un bianchet, eu mêler deux parties avec une par¬
tie de miel ou de sucre dans une terrine vernissée , et l’on eu
fait consumer l’humidité par un feu médiocre jusqu’à consis¬
tance de miel. . , v i
Ce rob est propre pour 1 es ulcères du poumon, pour 1 asthme,
pour faire uriner , pour purifier le sang. La dose est depuis
trois dr.achraes jusqu’à une once.
Rocxmbole. Vojez Ail.
Romarin ( Rosinarinus hortensis, angustiore folio, Tourn.
Rosmannus officinalis, Liim. 5ô). Arbrisseau ligneux , odo¬
rant et aromatique, qu’on cultive dans les jardins, et qui
conserve ses feuilles pendant l’hiver ; il naît sans culture et
abondamment dans les pays chauds et secs. Ou se sert souvent
en médecine des feuilles et des fleurs de romarin , mais on
doit préférer celles qui naissent dans les pays chauds , parce
que la chaleur du climat les rend plus spiritueuses et meil-
leures. Le romarin est chaud et dessiccalif , incisif, d’une sa¬
veur mêlée d’âcre et d’amer, astringent, et un des principaux
céphaliques et utérin. Son principal usage est dans l’apoplexie
et l’épilepsie , le vertige, la paralysie , le carus , et les autres
affections de la tête et du genre nerveux. Il éclaircit la vue
corrige la puanteur de l’haleine, lève les obstructions du foie
et de la rate, il fortifie le cœur. Sa décoction est spécifique
contre la paralysie, elle excite la sueur. Quelques-uns font
celte décoction de trois simples , savoir de mélisse , de menthe
et de romarin. Les remèdes tirés du romarin sont encore
propres à fortifier le fœtus, et à prévenir l’avortement. Ou
se sert extérieurement du romarin pour fortifier les jointures
et les nerfs, pour résister à la gangrène , pour résoudre les
humeurs froides.
Le vin aromatique dont on se sert si utilement en fomen¬
tation, pour dissiper l’enflure qui survient aux plaies , est fait
avec les feuilles de romarin , de thym, de sauge, etc. L'eau
ou les feuilles et les fleurs de romarin ont macéré pendant la
nuit, est bonne pour la jaunisse et les fleurs blanches, pour
le relâchement de la matrice, en injection j et prise intérieure-
iiicnt, elle fortifie la mémoire et la vue.
D’après EttuMillcr, les feuilles prises eu infusion , comme
du thé ou autrement, pendant long-temps , sont utiles pour
les
RO QU 641
les écrouelles. Borel prétend que les feuilles ou les fleurs
cuites dans du vin , étant passées , y joindre un peu do miel ,
et les prendre en boisson en se mettant au lit , sont un
excellent remède pour les asthmatiques. Ou a donné avec
succès dans les fièvres tierces quatre h cinq gouttes d’essence
de romarin dans une liqueur convenable.
On fait avec les feuilles le miel appelé anlhosat, qui se
donne à une once ou deux dans les vapeurs et dans la colique
venteuse. Les fleurs de romarin entrent dans le sirop de siœ-
chas, dans l’opiat de Salomon et dans l’orviétan ; l’huile es¬
sentielle est employée dans le baume apoplectique.
Ronce ( Rubus vulgarisfructu nigro , Tourn. Ruhusfruc-
ticosus, Linn. 707 ). Arbrisseau dont le branches sont
toutes garnies d’épines , et qui porte un fruit nommé mûres
sauvages ou de renard , ressemblant à celui du mûrier j mais
beaucoup plus petit ; il croît dans les haies, dans les buissons ,
dans les vignobles, le long des chemins. Les feuilles et les
fruits de la ronce, avant leur maturité , sont rafraîclnssans ,
dessiccatifs et astringens. Le fruit mûr est tempéré et moins
astringent. On se sert des feuilles pour les gargarismes dans
les inflammations de la gorge.
Suivant Dioscoride , la décoction des branches et des
feuilles arrête les cours de ventre et les fleurs blanches j elle
nettoie les ulcères des gencives et de la bouche , en garga¬
risme , surtout lorsqu’on y ajoute quelques gouttes d’esprit
de vitriol ( acide sulfurique étendu d’eau ). Le sirop des
fruits de ronce est utile , et on s’en sert avec succès pour les
maux de gorge, sans vitriol. Les feuilles pilées et appliquées
sur les dartres , sur les vieilles plaies et sur les ulcères des
jambes , les guérissent en peu de ttmips. Galien employoit
la fleur et le fruit pour le crachement de sang, et la racine
pour la gravelle. Néedham faisoit grand cas du sirop des
fruits de ronce pour l’ardeur d’urine.
On en fait un sirop qui est plus détersif et astringent ,
lorsqu’on n’a pas attendu la parfaite maturité de ces fruits,
et qu’on les a cueillis encore rouges. Le suc des mûres sau¬
vages entre dans la composition du diamorum composé de
Nicolas. Ces fruits , bien mûrs et bien noirs , sont ralraîchis-
sans et apaisent la soif ; on les peut substituer aux mures do¬
mestiques. Les sommités des ronces entrent dans l’onguent
populeum.
Roquette ( Eruca ). Plante dont il y a deux espèces prin¬
cipales , l’une cultivée ( eruca latfolia alba , Tourn. 227.
hrassica eruca , Lian. ) t l’autre sauvage ( erucago sege~
II- i5
64 » ROSI
tum , Tourn. 252 , bunias erucago , Linn. ). La première a les
feuille» plus grandes que celles de la sauvage; ou la cultive
dans les jardins potagers, où on la sème tous les ans pour la
manger en salade ; niais comme elle est extrêineineiit chaude ,
Ùn la mêle avec la laitue , alin qu’elle la tempère. La semence
de roquette a un sel Stere volatil qui lui donne lepremicr rang
parmi les semences aiiti-seorbutiques qui peuvent outrer en
hiver dans les mêdicamens propres au scorbut, à la place des
feuilles qui manquent dans celte saison.
La décoction de leurs leuilles est bonne dans le scorbut ;
elle pousse les urines et les mois, elle emporte les obstruc¬
tions des viscères et soulage les hydropiques. Sa semence est
aussi d’usage , et eulre dans quelques compositions de phar¬
macie , entre autres dans l’électuaire de satjrio , et dans celui
qu’on appelle electuarium magnaniinitalis. Cette graine est
fort âcre, et .se substitue à celle de la moutarde, soit pour
les remèdes qui font cracher, soit pour les assaisunnemens.
Cette semence est meilleure que les feuilles pour les scorbuti¬
ques; on en donne jusqu’à un gros, concassée et infusée dansua
verre d’eau dislilléedeeochléaria,ou quelqu’autre convenable.
Mathiolc recommande la décoction de la roquette pour la
toux opiniâtre des enfans , la graine passe pour être propre
à faire mourir les vers. Ou pri'tend que l’usage de cette
plante garantit les vieillards des affections soporeuses , et
qu’elle soulage dans la paralysie. Quelques auteurs font cas
de cette plante en épicarpe pour les fièvres intermittentes.
Roseau, ojez Calamus verus.
Rosée du souEti., ou Herbe de la rosée, ou Herbe aux
goutteux ( ros soUs ,Tourn. 127. Drosera roiundifolia ,
Linn. 402 ). Cette plante aiin lelle naît dans les lieux sauvages ,
humides , marécageux, le plus souvent parmi une mousse
aquatique , d’un blanc rougeâtre. Toute cette plante est eu
usage pour l’asthiiie , la toux invétérée et l’ulcère du pou¬
mon; on l’ordoiine en infusion jusqu’à deux gros , et à un
gros en poudre. On en fait un sirop fort estimé pour les mêmes
usages, qu’on ordonne à une once.
Rosier ( Rosa j. Arbrisseau dont la fleur est appelée rose
( rosa ) aussi bien que la plante qui la porte. Cet arbrisseau
est franc ou s.auvage ( vojez Eglantier ) ; il n’est question ici
que de la rose fraiirhe qu’on cultive dans les jardins. 11 y eu
a beaucoup d’espèces diflérentes ; celles qu on emploie dans
la médecine sont les roses pâles, appelées en latin rosae pal-
lidae, siye incaniatae; les roses niuscales appch'es en latin rosof
muscatOB et damascenœ} les roses blanchesconimunes , appe-
ROSI 645
it'es en latin rosae sativae albae , Linn. yo5 , et les rose»
rouges ou de Provins , appek^es en latin rosaegallicae rubrae ,
Linn. 704.
Les roses pâles qu’on doit choisir les plus simples et les
moins garnies de feuilles , sont purgatives ; elles altdiment
et délaient la pituite du cerveau j elles purifient le sang • elles
purgent principalement l’humeur bilieuse et les S(<rosite's; elles
sont plus purgatives quand elles ont <lté cueillies le matin
avec la rosée.
On emploie ordinairement les fleurs de cette espèce de rose
pour faii-e l’eau des neuf infusions , qu'on ordonne k deux
onces dans les potions purgatives. L’eau rose distillée se fait
aussi avec les fleurs de celle espèce , ou avec les roses blan¬
ches simples. Elle est propre pour les maladies des yeuxj
ou la mêle avec celle de planiain dans les collyres , pour l’in-
flammalioii de ces parties. Dans les cours de ventre simples
et la diarrhée , on prescrit avec succès des bouillies avec deux
onces d’eau de rose et un jaune d’œuf, sur un demi-setier
de lait- E J en a qui préfèrent les calices des fleurs aux fleura
mêmes pt)ur faire l’eau rose. Le sirop de roses pâles se pré¬
pare avec leur suc épuré, et parties égales de sucre • on l’or¬
donne à une once dans les fluxions du cerveau. Ou se sert
particulièrement de celui qui est composé, dans lequel en¬
trent le séné , l’agaric et quelquefois la rhubarbe ; on donne
souvent ce dernier seul à une once et demie. On fait aussi
avec le suc de roses un électuaire qui est estimé, déns lequel
entre la scammonée, et dont la dose est d’une demi-ofu'ce. C’est
avec cette espèce de rose qu’on faille miel rosat, l’onguent
rosat , et l’huile rosat.
Constantin les croit aussi purgatives que les roses pâles.
Les dames de Provence prennent dans les vapeurs une po¬
tion faite avec trois onces d’eau rose et autant d’eau de fleurs
d’oranger , échauffées sur un feu doux, pour y faire fondre
un morceau de sucre,
La conserve de la rose de Provins , mêlée avec la vieille
thériaque en assez grande dose pour en faire un cataplasme
et l’appliquer sur l’estomac, apaise le vomissement causé par
une indigestion.
Les roses muscates sont de petites roses simples blanches
qui n’éclosent ordinairement qu’en automne ; elles ont une
odeur musquée très-douce et fort agréable. Les meilleures
et les plus purgatives sont celles qui croissent dans les pays
chauds. Trois ou quatre de ces roses muscates, prises en con¬
serve ou en infusion , purgeât vigoureusement, et quelque-
j5..
644 ROSS
fois jusqu’au sang. Celles de Paris ne purgent pas si fort ?
mais elles sont plus purgatives que les roses pâles. On en fait
infuser une ou deux, piiicdes dans un bouillon de veau , pour
•e purger , ou bien on mêle dans potage une drachme de
ces roses sèches et réduites en poudre.
Les roses blanches communes sont grandes , belles , odo¬
rantes, un peu laxatives et dètersives ; mais on ne les emploie
que dans les distillations. Quelques auteurs préfèrent les
roses blanches pour en tirer l’eau par la distillation, pour les
maladies des yeux. Ettmuller les approuve contre les Heurs
blanches. , • ru ■
Les roses rouges ou de Provins ont une belle couleur rouge
foncée et veloutée j mais peu d’odeur j on les cueille en bou¬
tons lorsqu’elles sont prêtes à s’épanouir, afin de conserver
mieux leur couleur et leur vertu. Celles qui croissent aux
environs de Provins sont les plus belles et les plus estimées.
Les roses rouges sont employées pour la conserve de roses j
on en fait aussi sécher au soleil une grande quantité pour les
garder , parce qu’elles entrent dans beaucoup de compositions.
Elles diiivcnt être choisies récentes , hautes eu couleur,
d’un rouge brun velouté , bien séchées , ayant assez d’odeur.
Il faut avoir soin de les tenir enfermées et pressées dans des
boîtes dans un lieu sec, afin qu’elles conservent leur couleur ,
leur odeur et leur vertu. Prises intérieurement , elles sont
astringentes , détersives , propres pour fortifier l’estomac
pour arrêter le voniissetnent, les cours de ventre, les hémor¬
ragies. On les emploie aussi extérieurement pour les contu¬
sions îi la tête et ailleurs , après des coups et des chûtes, pour
les dislocations , pour les entorses des pieds ou des mains ,
pour les meurtrissures, pour fortifier les jointures et les nerf s.
Ou les applique en fomentation, bouillies dans du gros vin ,
ou bien on les mêle dans des cérats, dans des onguents, dan»
des emplâtres , réduites en poudre. Ou doit observer de cueil¬
lir toutes les rose» le matin avant que le soleil ait passé des¬
sus, parce qu’alors leurs substances essentielles sont comme
concentrées par la fraîcheur de la nuit.
IlossOLis purgatif. Mettre dans une bassine deux drachmes
de scainnioiiée, huit onces de sucre candi, une chopine de.
bonne eau-de-vie, y mettre le feu , et remuer toujours jusqu’il
ce qu’il s’éteigne, ensuite couder la liqueur par un linge.
Il en faut prendre une once chaque fois , et continuer jus-
qu’.*» ce qu’on se trouve assez purgé.
Autre. Mettre dans une bouteille de verre bien bouchée ,
pour iufuser au soleil peudaiil quelques jours, une once de
RUE 645
turbilh , une once Je jalap, une drachme de scammonde en
poudre, deux onces de sucre blanc, et une chopiiied’eau dé¬
vié rectifiée.
La dose est depuis deux cuillerées jusqu’à trois. Ce rosso-
lis est très-favorable pour les personnes délicates, sur-tout
pour celles qui ont de l'aversion pour les remèdes. Quand on
veut s’eu servir , on verse doucement par inclination, de peur
que le marc ne tombe, ou, pour mieux faire , on passe par
un linge ce qu’il en faut pour la prise.
Roücou [^Miiella ainericana, maxwna,/mcfona,Tourn.).
Voj'ez Chocolat.
Rubéfiant. On donne le nom de rubéjîa?it à des médica-
mens qu’on applique sur la peau pour eu exciter la rougeur ,
la chaleur et la sensibilité.
Rubéfiant contre la fièvre putride ou adj’namirjue , et la
fièvre maligne ou ataxicjue. Farine de moutarde , et de graine
de lin , de chacune une demi-livre ; vinaigre chaud , quan¬
tité suffisante. Mêler les farines avec le vinaigre pour en
faire un cataplasme de consistance convenable, qu’on appelle
tinaplstne. On l’applique ordinairement h la plante des pieds
ou sur toute autre partie dont on veut ranimer la sensibilité ,
et on l’y maintient à l’aide de compresses et de bandes médio-
aement serrées. Lorsqu’il a produit l’effet désiré, au bout
de cinq ou six heures on l’dte.
On peut également le composer avec la racine de raifort
sauvage ou de renoncule, l’oignon, l’ail écrasé','le levain bien
fermenté, le sel marin [muriate de soude), ou le sel ammo¬
niac (muriate d’ammoniaque").
Rubébiant avec le levain. Mêler et exposer à un feu doux,
jusqu’à ce que la fermentation s’établisse ; une livre de farine
de froment ou de seigle, et une demi-livre de levain de
bière.
Rue hortensis lalifolia .Tom n. Ruta grave otens ,
Linn. 548 ). Plante dont il y a deux espèces générales , une
domestique, et l’autre sauvage. La première croît dans les jar-
dins, dans les lieux secs exp>stfs au soleil ; toute la plante a
une odeur fort désagréable, et un goût âcre et amer. Les rues
sauvages croissent dans les pays chauds, dans les terrains
pierreux, et montagneux. La rue de jardin est chaude et dessic-
cative, incisive, atténuante , digestive, discussive, alexiphar-
maque et nervine. Son principal usage est contre l’épilepsie,
k peste et les maladies malignes , tant comme préservative
que curative, pour chasser le venia, aiguiser la vue, corri-
646 RUE
ger la foiblesae de l’estomac, dissiper la colique venteuse, et
remédier à la morsure des serpens.
Les feuilles et les semences sont en usage en infusion et en
ddcoction; comme elles sont d’une odeur très-forte et même
désagréable, la d(.sc eu est moindre que des autres plantes.
La rue est encore bysterique , céphalique , stomacale et ver¬
mifuge, carmiiiaiive, anti-scorbutique, cordiale et vulnéraire.
Une ou deux pincées de feuilles fraîches infusées dans un verre
de vin blancou une drachme lorsqu’elles sont sèches et en
poudre, est très-propre Ji rétablir le cours des mois, et à
apaiser les vapeurs hystériques. Misaldus prescrit la rue avec
riiysope , bouillies dans du vin , et en donne un verre pour
les mêmes maladies. I.a conserve des feuilles et des Heurs de
rue dissipe les indigestions. Simon Pauli la loue pour les versj
on met dans le nombril des enfaus qui y sont sujets , du coton
imbibé de quelques gouttes d’huile de rue , ou à son défaut,
du sue de ses feuilles fraîchement pilées : on peut même en
donner à jeun quelques ruillerées intérieurement, mêlées
dans l’eau de chiendent ou de scordiuin. Ce même auteur s’é¬
tend beaucoup sur les qualités de la rue, sur-tout pour la
colique , soit qu’on eu donne la décoction en lavement , soit
qu’on mêle quelques cuillerées de son huile dans les décoc¬
tions carminatives , soit enfin qu’on l’applique en calaplasme
sur le ventre. Ij’huile d’olive dans laquelle on a fait infuser
les feuilles et les semences de cette plante, est m, puissant
remède dans les mêmes maladies ; cette huile bue à une cuil¬
lerée , et prise à trois ouces en lavement, soulage considéra¬
blement dans la colique humorale; l’huile essentielle de rua
est plus estimée, sur-tout pour la passion hystérique. On
prépare .avec les feuilles une conserve , une eau distillée et un
vinaigre pour les mêmes usages. La rue est propre pour les
écrouelles; on en fait prendre le matin k jeun, trois ou
quatre feuilles aux enfans allligés de cette maladie. Ils les
maiagent avec leur pain , et continuent long-temps ce remède.
On ])eut leur faire avaler deux ou trois gros de suc de rue
dépuré dans un bouillon, lorsqu’ils ne veulent pas manger
les feuilles.
Dans les maladies contagieuses , pour se garantir du mau¬
vais air, (leux cuillerées de suc de rue , avec autant de bon
vin, est un remède très-utile , on peut même eu augmenter
la dose jusqu’h un verre le matin ^ jeun, et autant quatre
Jienres après le dîner. Le vinaigre de rue fait le même effet ;
(jn le pr(*pare en Italie de cette manière : on fait infuser les
feuilles de rue dans du fort vinaigre j on y ajoute de la pim-
RUE 647
prenelle, de la Wtoine , quelques gousses d’ail , des noix
et des baies de genièvre , avec très-peu de camphre j la dose
est d’une cuillerée.
Zacutus loue beaucoup la rue pour IVpilepsie , et Valériola
ordonne pour la même maladie une once de son suc, avec
une demi-once de miel scillitique. Sylvius et Fabricius HiU
damus employoicnt souvent la même plante dans le même
cas. Dolœus en faisoit mettre dans le nez des épileptiques
pendant l’accès, La décoction des feuilles de rue est un ex¬
cellent gargarisme pour les gencives des scorbutiques , et pour
ceux qui sont attaqués de la petite vérole; ce gargarisme ré¬
sout les grains qui fatiguent la gorge ; on eu peut bassiner
aussi le tour des yeux.
Jean de Milan , dans son école de Salerne, prétend que la
rue sert à éclaircir la vue, ce que l’expérience confirme dan*
les taies de la cornée, et dans les suffusions où l’humeur
aqueuse est trouble, si on fait souiller dans l’œil malade
l’odeur de la rue, par une personne saine qui en a mâché au¬
paravant. La vapeur de la décoction reçue à l’œil malade
par le moyen d’un entonnoir renversé, fait le meme effet.
La rue convient dans les ulcères internes, soit vénérien*
ou autres. On mêle parties égales de rue, de menthe, de
graine d’agnus castus, de succia et d’os de sèche , pour en
faire prendre un gros.
Chomel a vu réussir pour les pâles couleurs , en faisant
mettre sous la plante des pieds, dans le chausson, des feuilles
de rue, aussi bien que celles de matricaire. Maycrne assure
que la poudre de rue, prise jusqu’à deux gros dans de vieille
bière pendant long-temps, guérit l’épilepsie, et que son suc
est de même usage , il lâche le ventre , fait quelquefois vomir,
et agit par la transpiration. D’autres emploient les feuilles de
rue exposées à l’air pendant la nuit, et pilées le lendemain ;
on prend ce suc trois jours de suite ?• la dose d’une once dans
quatre onces d’eau distillée de tilleul ou autre.
La rue entre dans la composition du vinaigre fébrifuge de
Sylvius Deleboë , dans le sirop apéritif cachectique de Cha-
ras, le sirop anti-épileptique et le sirop martial apéritif ca¬
thartique du même auteur , dans les trochisques de câpres ,
ceux de myrrhe, l’électuaire des baies de laurier , la poudre
de Paulinier contre la rage, le sirop de stæchas , le sirop d’ar¬
moise et la décoction céphalique. Elle entre aussi dans la
poudre diahyssopi de Nicolas d’Alexandrie, dans Vaurea du
même auteur, dans l’huile de câpres , dans l'onguent aregon ,
dans le marlialum , et dans le baume tranquille. La semence
648 S A B I
de rue est employf^e dans les pilules optiques de M^suf<, dan,
les pilules Wlides , dans celles des hennodates , et dans les
trocliisques de rhubarbe du même auteur.
Rue de cuÈvre. Voyez Galdga.
Rue de mukaiule, ou Sauve-vie {Ruta muraria, Tourn.
Adianthum ruta muraria, Linn.). Petite plante toujours
verte qui fient rang entre les cinq capillaires ; on la nomme
ainsi, parce qu’elle porte des feuilles assez semblables à celles
de la rue de jardin, mais beaucoup plus petites, et qu’elle
croît dans les murailles, entre les pierres , proche des eaux
et à l’ombre j elle est terapdrde , dessiccativé , digestive , dis-
eussive, et propre à découper la matière tartareuse et muci-
lagineuse des poumons ; elle sert principalement à la toux , à
l’asthme, à la jaunisse , à la pleurésie, aux douleurs des
reins et de la vessie , à exciter les urines et h dissiper la gra-
velle des reins. Mathiole assure que la poudre de rue de mu-
l'aillc, prise pendant quarante jours , guérit parfaitement les
descentes des enfans. Elle est spécifique contre le scorbut.
Chomel assure que l'infusion ou le sirop de cette plante est
un excellent remède pour les pulmoniques , qu’il en a vu de
très-bons effets , et qu il a fait vider un vomica ou abcès dans
la poitrine , i une femme guérie d’une pleurésie, eu lui faisant
user pour boisson ordinaire d’une tisane faite avec une poi¬
gnée de rue de muraille sur une pinte d’eau bouillie pendant
un demi-quart-d heure, y ajoutant deux onces de sun o anré«
l’avoir passée. Voyez Capillaire. *
Sabine ou Savinier {Juniperus sabina , Linn. 1472). Arbris¬
seau à feuilles de tamaris , ou à feuilles de cyprès; on cultive
dans les jardins le premier qui est le plus usité , et le second
croît sur les montagnes, dans les bois et autres lieux incultes.
On so sert en médecine des feuilles de la Sabine , qui sont
chaudes et dessiccatives , incisives , atténuantes , discussives
en infusion jusqu’à une demi-once, et en substance ou en
jwudre à une drachme dans du vin blanc ; on en préjmre aussi
l’extrait, l’huile essentielle et l’eau distillée. Son usage prin¬
cipal est de pousser les urines, et de remédier à l’asthme. Son
usage externe est contre les ulcères rampans , invétérés et in¬
curables , en forme de lotion , parce qu’elle attire les vers, et
Jes autres choses invisibles qui en rendent la guérison difficile.
La même décoction dans du vin, avec la nicotiaue, sert à pu-
SAGA 649
rîlier les ulcères fistuleax et chancreux ■ appliquée en poudre
•avec de la crème , en forme de Uniment, elle gu<<rit la gale
de la tète des petits enfans, et en forme de parfum elle eü’ace
les taches du visage, et dissipe les diMuxions.
Cette plante pousse les mois avec violence ; on s’en sert
pour aider l’accouchement laborieux , pour les lochies , et
pour faire sortir le fœtus lorsqu’il est mort dans les entrailles
de sa mère. Les femmes ou filles qui usent de ce remède pour
se procurer l’avortement , ii’y réussissent pas toujours , et
risquent souveut leur vie avec celle de leur enfant. La Sabine
est très-résolutive J on l’applique avec succès sur les loupes,
après l’avoir fait bouillir dans du vinaigre. Elle est dangereuse
iut(‘rieurement et cause souvent des voinissemeus violens.
Elle est employée dans la poudre de Charas pour l’accouche¬
ment laborieux , et dans la poudre pour les petits ulcères de
la verge.
Safran ( Crocus sativus , Tourn. 7.5. Linn. 5 o). Plante
bulbeuse qui porte des fleurs purpurines au commencement
de l’automne. On cultive le safran dans plusieurs déprtemens
de France. 11 doit être choisi nouveau , bien sec , mais mol¬
lasse et doux au toucher, en longs filets de très-belle couleur
rouge , les moins chargés de parties jaunes, très-odorans ,
d’uu goût balsamique agréable; on le conserve dans des boîtes
bien fermées. Le safran est cordial ; mis sur l’estomac , il
empêche les nausées qui fatiguent ceux qui vont sur mer. On
le nomme Yami des poumons, parce qu’il convient particuliè¬
rement k ce viscère. Il est chaud , dessiccatif, digestif, émol¬
lient, il procure le sommeil. .Son usage est dans la syncope
et l’apoplexie , ou l’on met une goutte ou deux de sa teinture
sur la langue.
Sauapenum, ou Gomme séraphique , frVe fcrapi/ium.
Gomme rouge en dehors et blanchâtre en dedans , d’un goût
âcre, d’une odeur forte et désagréable comme celle du poi¬
reau. Elle sort par incision d’uue espèce de férule dont les
feuilles sont très-petites , qui croît abondamment en Pcr.se et
en Médie. On doit choisir le sagapenum en belles larmes
claires , nettes, luisantes. Cette gomme se dissout dans le
vin , dans le vinaigre , et dans les sucs des plantes ; mais il
vaut mieux la réduire en poudre quand on veut 1 employer
dans les compositions , que d’en faire la dissolution , parce
que la chaleur du feu qui est nécessaire pour cette dissolu¬
tion di.ssipe et emporte la plus grande partie de S' n sel v la-
til , qui est sa plus grande vertu. 11 faut la faire s rher et la
pulvériser. Le sagapenum est chaud, dessiccatif, atténuatif,
650 S A L P
apiVilf J il est si attractif, qu’il lire les flèclies et les balles
hors du corps ; il purge les s.Vositt^s visqueuses et grossières *
de la poitrine, de l’estomac , des intestins , des reins , du cer¬
veau, des nerfs et des jointures. Il est b >n dans 1 liydr ipisie,
la toux inv<<t(Tèe , l’asthme , l’i'pilepsie , la paralysie , le
tremblement des articles ; il excite le üux menstruel , mais il
fait mourir le fœtus et pousse p.ar les urines. L’usage externe
est dans la pleuri^sic , et dans les tumeurs douloureuses où
l’on a besoin d’adoucir et de r!<soudre Sa fumtfe fait revenir
les épileptiques. La dose prise intérieureiiient est d’une demi-
drachme .*1 une drachme , en bol ou en pilule ; mais comme
l’estomac et le foie ii’y sont pas faits, on le corrige en y ajou¬
tant une partie de mastic , de cauelle et de gingembre. Elle
entre dans l’hière de Pacchius , Vhiera diacolocjnlhidos , les
pilules d’iiennodates de Mesué , et dans les pilules fétides.
Nota. Il est bon de remarquer que la différence des gom¬
mes et des résines consiste en ce que les premières, qui sont
inncilaginimscs , se dissolvent dans un menstrue aqueux et
acide,, comme l’eau simple et le vinaigre ; et les résines , qui
sont grasses , se dissolvent dans un menstrue huileux ; par
exemple , dans l’esprit-de-vin (^alcohol) , les jaunes d’œufs
et autres.
Sai.iîp,ou Salop (Salep T’urcarum, orchis mascula, Linn.).
Cette racine, mise en poudre , est très-uourri.ssante , prise h
la dose d'une cuillerée dans un demi-selier d’eau bouillante
ou dans du lait avec un peu de sucre. Ce n’est antre chose
que la racine d’orchis. On doit la regarder comme béchique,
adoucissante et incrassantc.
Salpêtre, ou \itre {Salpetrae, sive nitrum). Sel miné¬
ral en partie volatil , et eu partie fixe , qu’on lire des pierres
et des terres des vieilles masures et des vieux bltimens , des
urines de plusieurs animaux qui ont long-temps séjourné
dans la terre des caves ou sur des pierres. On trouve aussi du
salpêtre ualurel attaché en petits cristaux contre des murailles
et contre des rochers ; on le sépare en houssant les lieux avec
des balais : ou l’.ippelle salpi-tre de houssage ; il est préféré
au salpêtre ordinaire pour la poudre à canon et pour les eaux-
fortes^Les anciens l’appeloientu/p/io/iùrum. Le salpêtre ordi¬
naire doit être choisi bien raffiné en longs cristaux , rafraî¬
chissant la langue 1. rsqu’ou en applique dessus, jetant une
grande llannuè quand ou le met sur des charbons ardens. Le
salpêtre est apéritif, incisif, résolutif; il apaise la soif, il
excite l’urine, il résiste la pourriture , il éteint les ardeurs
du sang , il pousse la pierre des reins et de la vessie , U résout
SANG 65r
le sanç grumel^ ; il est usité inli<rieurenient dans ]a boisson ,
et spécialement dans l’eau de fontaine , i la dose d’une dracli-
me ou d’une drachme et dentie par pinte pour les fitivres
ardent<'s , putrides , pour la fièvre hongroise, la pleurésie , la
péripneumonie, les'obstructions du foie et du incsenlèrc; il
n’est pas bon quand le ventre est trop biche et l’estomac foible.
L’usage externe est en forme de gargarisme, dans l’iiiflamnia-
tioi) de la gorge et resquinancie , dans les topiques anodins et
rafraîchissans , ou bien on le dissout dans une liqueur appro¬
priée , et on l’applique avec un linge sur les brûlures , etc.
SALsr.PAREiT.i.E , ou Saicepareille ( Sarsaparilla, sive smi-
laxaspcraperuviaua). Racine qu’on apporte sèche de la Nou¬
velle Espagne. Cette plante croît abondamment au Pérou dans
les lieux humides. La racine de salsepareille doit être choisie
en longues fibres bien nourries et bien séclu'es , grosses envi¬
ron comme une plume h écrire , flexibles , grises en dehors ,
un peu ridées, faciles îi fendre , blanches en dedans , mais
bordées de deux raies rougeâtres , bien saines, moelleuses ,
sans vermoulures , et ne se séparant point en petits éclats ni
en poussière. Elle est sudorifique , dessiccalive , propre poul¬
ies rhumatismes , pour la goutte sciatique , pour l’hydropi-
sie , pour arrêter les gonorrhées , pour les écrouelles , pour
adoucir les accidens de la vérole. On en fait prendre en décoc¬
tion ; la dose est depuis une once jusqu’à deux qu’on fait
bouillir dans quatre pintes d’eau et réduire à la moitié j et
quelquefois en poudre.
Sang-dragon ( Sariguis draconis ). Suc gommeux , con¬
gelé , sec , friable, de couleur rouge comme du sang, tiré par
incision d’un grand arbre des Indes , appelé dracœna draco ,
Linn. On doit choisir le sang-dragon net , pur, résineux ,
SCC , friable , très-rouge. Celui qui est enveloppe s’appelle
sang-dragon en roseau ou en herbe. Celui qui est eu larmes
est très-rare ; on l'envoie des Indes où cet arbre est commun ;
il est ordinairement en petits morceaux de la langueur et de
la grosseur du doigt d’un enfant, enveloppés dans des feuilles
repliées et liées ensemble. 11 est astringent , agglutinant, des¬
siccatif ; il arrête les hémorragies , les cours de ventre ^ il
déterge et consolide les plaies, il forlilie et raffermit les j(,iii-
lures relâchées; il est propre pour les contusions ; appliqué
sur le nombril, il remédie à la dyssenterie.
On le donne en poudre depuis un scrupule jusqu’à une
drachme dans toutes sortes d’hémorragies et de pertes de sang,
dans le rrachenieiit de sang; on le mêle aussi utilement au
poids de huit ou dix grains , avec autant de poudre de corail
et d’yeux d’écreyisscs, pour une dose à prendre deux fois par
65s SANG
jour , en augmentant le nombre selon le besoin , dans un
bouillon ou en bol , mêl^ avec quelques gouttes de sirop dg
plantain ou autre astringent, et diminuant les prises quand
le mal s’apaise. On l’applique extérieurement dans les hd-
mopi agies des plaies , sur-tout pour arrêter le sang des artères
coupées.
Sang-dr/Lgon , ou Patience rouge ( Lapathum folio acuto
rubenle , Tourn. Rumex sanguineus, Linn. 476). Plaute
dont les feuilles sont faites comme celles de la patience ordi¬
naire , mais plus courtes et traversées de quantité de veines
rouges, d’où il sort, quand on les coupe, un suc rouge comme
du sang. Elle croît dans les jardins j elle est un peu laxative
par ses feuilles, et astringente par sa semence, qui se donne
en poudre depuis une demi-drachme jusqu’à une draehme
pour arrêter tout flux de sang. I-es feuilles plli<es et appli¬
quées sur une coupure , quelque profonde qu’elle soit , la
guérissent promptement.
Sanglier, ou Porc sauvage ( Aper). Animal qui a la
figure et la grosseur d’un cochon ; il habile les bois où il vit
de glands et de racines. Le mâle est appelé verres sylvaticus ,
la femelle sus fera , sive scropha sjlvestris. Le sanglier a les
mômes vertus que le porc domestique , mais à un plus haut
degré. La graisse entre dans la composition de l’onguent
annarium ; elle est propre pour amollir, pour résoudre pour
fortifier, pour adoucir les douleurs , spécialement du côté •
on en frotte les parties malades. Les grosses dents, broyées eu
poudre très-subtile , sont alkalines , sudorifiques, apérilives
S ropres pour la pleurésie et l’esquinancic. La prise est d’une
cnii-drachme à une drachme , dans une décoction de pavot
rouge ou de chardon-béni, ou dans leurs eaux distillées. Va-
lériola donne une drachme de ràpure de dent de sanglier avec
de rimilc d’amandes douces et du sucre candi, comme un re¬
mède souverain contre la pleurésie et l’esquiiiancie. Le fiel
résout les tumeurs des écrouelles ; la fiente, appliquée exté¬
rieurement , est résolutive et propre pour guérir la gralelle •
sèche , prise intérieurement et appliquée extérieurement
elle arrête l’hémorfagie.
Sangsue {Sanguisuga hirudo nigricans, Linn. ). Animal
aquatique , amphibie au besoin , ayant la figure d’un gros
ver, long comme le petit doigt. Il y en a de plusieurs espèces •
celles dont ou sc sert en médecine doivent être les plus peti¬
tes , bien vives , ayant la tête menue , le dos rayé, de c iu-
leur vert-jaune et le ventre rougeâtre , qui aient été prises
dans des eaux claires et couraules. Il faut les laisser dégorger
s A N T 653
et jeûner quelques jours dans de l’eau claire avant de s’en
servir , afin qu’tûaiit alTamt'es , elles s’attachent plus vite aux
endroits du corps où l’on veut les poser. 11 faut frotter l’en¬
droit avec du salpêtre, et y mettre un peu de sang et d’argile,
du lait ou de l’eau sucrée, pour les faire mordre. Les endroits
où on les attache ordinairement sont les veines des pieds ,
proche du gras de la jambe, les tempes dans les longs ou
grands maux de tête , derrière les oreilles pour prévenir les
désordres que produit l’engorgement îi la têtej près de l’anus
pour les hémorroïdes trop cnllées ou suppriinccs. Quand on
veut les retirer, il faut jeter dessus un peu de sel , des cen¬
dres ou du lin brûlé. II seroit dangereux de les retirer de
force , parce qu’elles pourroient se casser et laisser leur tête
dans la chair , ce qui pourvoit occasionner des ulcères sordi¬
des. Lorsque les sangsues sont retirées, il survient quelquefois
dé grandes hémorragies qui alTuiblissent beaucoup le malade;
U faut alors faire des applications de remèdes astringens sur
la partie.
Sakici-e ( Sanicula officinarum , Tourn. Sanicula euro-
paea , Linn. SSq ). Plante d’un goût arner qui croît dans les
bois , dans les lieux ombragés ; elle se plaît en terre grasse et
humide; elle est chaude , dessiccative , astringente , consoli¬
dante , une des premières vulnéraires détersives. Prise inté¬
rieurement en décoction , et appliquée, elle est propre pour
les ulcères internes et externes, les fistules, les hernies. Elle
entre dans les potions , dans les tisanes et décoctions vulné¬
raires ; on la prend comme du thé. Pour les pertes de sang ,
de quelque manière qu’elles arrivent aux hommes et aux
femmes , soit par le nez , ou par l’ouverture de quelque vais¬
seau dans la poitrine ou dans les reins , il faut nettoyer et pi¬
ler une poignée de tiges et de feuilles de sanicle , les faire in.,
fuser à froid dans un verre de vin blanc pendant une nuit,
couler le tout le matin par un linge avec expression , et faire
avaler la colalure au malade à jeun, qui ne mange qiicra deux
ou trois heures après. Ce remède a été éprouvé plusieurs fois
avec grand succès ; s’il ne réussit pas à la première prise ,
il faut en donner une seconde.
Selon quelques auteurs , le cataplasme de sauicle , bouilli
dans du vin, résout l’exomphale dans sa naissance. La sa¬
nicle entre dans l’eau vulnéraire et dans quelques emplâtres
et baumes pour les blessures. L’herbe pilée et appliquée sur
une plaie est très-bonne pour la guérir.
Santal ( Santalum, sive sandal ). Bois qui est apporté des
Indes; il est citrin, blanc, ou rouge. Le santal citrin est
65-4 S A P I
le meilleur. 11 esl apporlef de la Chine , et de Siam. On dnî<
le choisir récent , dur , compact, pesant, de couleur citrine
ou lirant sur le jaune , d’une odeur douce et fort agréable.
Le santal blanc cliHère du cilrin , non seulement en couleur
mais en ce qu’il est bien moins spiritueux et odorant ; il est
apporté de 1 ile de Timor. On doit le choisir récent , pesant
bl.aiic,et de la plus forte odeur qu’il se pourra. Le sautai
rouge est le moins odorant de tous j il est apporté dt; Tauasa-
rim, et des contrées maritimes de Coromandel , au-delîi de
la rivière du Gange. On doit le choisir récent, dur , compact
pesant, de couleur rouge-foncé , noirâtre en dehors. Ils sont
un peu astringens, et particulièrement le rouge; ils fortifient
Je coeur , reslomac, le cerveau ; ils purifient le sang , ils ar¬
rêtent le vomissement, les catarres, les obstructions du foie
et des autres viscères , et les rapports aigres.
Ou les emploie eu infusion , après les avoir râpés, depuis
une once jusqu â deux , dans deux ou trois pintes d’eau - on
les fait bouillir ensuite â la diminution du tiers de la liqueur
et on fait boire cette tisane par verres dans les fièvres ma¬
lignes. On les ordonne aussi en poudre , depuis un demi-gros
jusqu’à un gros , pour fortifier l’estomac , et détruire les ran-
ports aigres et les levains qui empêchent la digestion. ^
Le santal citrin entre dans l’opiat de Saloinou dans le
sirop hydragogue de Charas le sirop de myrihe, la p„udre
aromatique rosat , et la confection alkermès f le rouee eiitr
dans le sirop lientérique de Charas. L’un et l’autre sont ein^
ployés dans la poudre diarrhodon , et dans celle qu’on appelle
diamargaritifrigidi. Ils ont donné leur nom à l.apoudredia-
/na MWonmi, et on les emploie dans la confection d’hya¬
cinthe , et dans l’élecluaire du suc de roses. ^
Sapin ( Jbies , Touni. P inus, Linn. ). Grand arbre tou¬
jours vert dont il y a deux espèces, le blanc et le rouge ; ils
sont si semblables, qu’ou les confond souvent ; il y a pour¬
tant de la différence entre eux. Les feuilles du rouge appelé
pesse ( abies tenuiore folio , Tourn. 5o5. Pinus picea , Liiin.
1420) , sont plus noires, plus larges, plus molles, plu,
unies , moins piquantes , et rangées autour de la branche - son
écorce est aussi plus noire et plus forte que celle du sajiin
qui est blanchâtre et facile à rompre ; enfin les branches de
la pesse se courbent vers la terre , au lieu que celles du sapin
s’élèvent. Ces arbres croissent principalement dans les lieux
jiiotitagneux et pierreux. Les sommités de ces arbres , cuites
dans de l’eau et du vin , sont salutaires en boisson pour le
scorbut, les gouttes et les rliumatismes ; leurs pommes, dans
655
S A R C
leur primeur , lorsqu’elles sont encore résineuses et cou¬
vertes d’une certaine poussière jaune , sont aussi bonnes que
leurs feuilles en gargarisme pour le mal de dents. Le guy qui
se trouve quelquefois sur le sapin est spécifique pour la
goutte des pieds. La dose en poudre est d’une dcini-drachine
à une drachme à prendre tous les matins. On prépare des
bains avec les pommes et les feuilles du sapin, excellens con¬
tre les contractions et les paralysies scorbutiques. L’écorce
est astringente , et son usage est externe pour les ulcères et
la brûlure. Les pommes de sapin sont aussi astringentes. On
s’en sert extérieurement en forme d’épithême dans les iiillam-
malions du foie et des autres parties , et en forme de lotion
contre les verrues et les cors des pieds. La vermoulure du
sapiu est bonne contre les écorcburcs des petits eufans, et pour
dessi<cher les parties ulcérées.
Saponaire , ou Savonière ( Ljehnis sjlveslris , quae sapo-
naria vulgo , Tourn. ). Espèce de lychnisqui croît proche des
rivières, des étangs, des torrens , le long des ruisseaux et dans
le terrains sablonneux j on la cultive aussi dans les jardins,
principalement celle dont la fleur est double. Cette plante est
chaude, atténuante , aperitive , sudi rifique j prise en décoc¬
tion , elle excite l’uriue et les mois aux femmes, et elle est
bonne pour l’asthme. Bord assure qu’une drachme de se¬
mence de saponaire donnée eu poudre aux épileptiques pen¬
dant trois mois , une fois chaque mois , diminue le nombre
et la violence de leurs accès • ce qu’il éprouva avec succès sur
une fille de vingt cinq ans. On se sert de cette plante dans
les stcruutatoires j on l’applique au.s.si extérieurement pour
résoudre les tumeurs , et pour guérir les dartres , la gratelle
et les autres démangeaisons j on se sert de sa décoction en fo¬
mentation. Le jus de ses feuilles est si détersif, qu’il emporte
les taches des habits , ce qui lui a fait donner le nom de sayo-
nière. Sa racine est bonne, selon Zapata, pour résoudre et
ramollir les écrouelles, et , selon Schroder , pour adoucir les
maux vénériens , pour garantir de l’asthme, et pour provo¬
quer les mois.
Sarcocolle, ou Colle-chair ( Sarcocolla ). Gomme ogre-
pée en très-petits morceaux spongieux , de couleur jaunâtre
tirant sur le blanc , ressemblant à des fragmens de gomme ,
ou â de l’encens qu’on auroit pulvérisé grossièrement. On
l’apporte de Perse et de l’Arabie Heureuse. On dit qu’elle
sort d’un arbre épineux dont les feuilles ressemblent à-peu-
près à celles du séné. 11 faut choisir la sarcocolle récente ,
petites larmes, ou égrenée, légère, pâle , glutineuse , d’un
656 S A S S
goût un peu amer, d('saf»ré'able, tournante, et facile à dis-i
soutire dans l’eau. Elle est astringente, digestive, dt^lersive ,
agglutinante , consolidante. Elle (“toit fort estiint^e des ancien»
contre la dyssentcric. Son principal usage sert à dëterger
consolider et cicatriser les plaies. Elle est merveilleuse contre
les fluxions des yeux, aux taies et aux nuages de ces parties.
On la fait inactoer pendant cinq jours dans du lait de iëuiaie
ou de vache , puis on la mêle avec de l’eau ruse pour en bas¬
siner les paupières , et on y ajoute, si l’oii veut, un peu de
sucre. Ou peut aussi en bassiner les frontaux dans l’hëinor-
ragie du nez.
Sariette ( Satureia saliva , Tourn. Salureia horiensis
Lirin. 795). Mante qu’on cultive dans les jardins potagers*
elle est d’une odeur et d’une saveur âcre et piquante , ce qui
la fait rëputer chaude et dessiccative , atténuante , apéritive
et discussive. Sou usage est dans les crudités , le dt'goût ,
l’asthme , la suppression de l’urine et des mois , et dans laa
autres afl'eclions de l’estomac et de la poitrine. Elle aiguise
la vue, dissipe extérieurement les tumeurs, et apaise les
douleurs des oreilles. Elle convient à la léthargie et aux
autres affections soporeuses , soit intérieurement jointe aux
autres remèdes, soit extérieurement en forme de décoction
dans du vin , pour appliquer à la partie occipitale. Ouelaues
gouttes de celle décoction , distillée dans les oreilles'^ réveil¬
lent promptement les malades assoupis. La sariette es\ nectol
raie , et son sel volatil , aromatique , est propre pou,- déter-
ger les ordures des poumons et de la poitrine , et pour guérir
la toux, l’asthme , et les autres maladies qui en dépendent.
Elle sert en forme de g.argarisnie contre la relaxation de là
luette, les plaies , les ulcères de la gorge, les autres affections
de ces parties, et sur-tout des amigdales. La fumée de sa dé¬
coction convient au tintement d’oreilleg et à la douleur des
dents.
Sarrazin. Voyez Blé noir.
Sassafras {^Laurus sassafras'). Bois jaune, odorant, d’un
goût un peu âcre , aromatique , tirant sur celui de fenouil.
Dn l’apporte eu gros morceaux de la Floride. On doit le choi¬
sir couvert de son écorce, car elle a plus de vertu que le bois
récent, odorant, de couleur jaunâtre tirant sur le blanc *
d’un goût aromatique uu peu piquant. 11 est chaud , dessic-^
catif, atténuant, apéritif, discussif et sudorifique. Son usage
est dans les maladies où il y a des obstructions à lever, et des
yjscères à fortifier. Ce remède entre comme les autres dans
les décoctions sudoriAques , et il convient aux maladies pecto¬
rales
s A U G 657
Yales et calarreuscs. Bi unerus l’appelle le véritable alexi-^
phannatfiie des catarres , Mynsiclit donne une teinture de sas¬
safras facile h tirer , et excellente pour guërir radicalement
toutes les fluxions catarreuses. Elle se fait en mettant infuser
simplement ce bois dans de l’eau de fontaine claire et bouil¬
lante , elle devient d’un beau rouge , on l’aromatise avec
un peu de canelle; cette teinture est un nectar pour les ca-
larreux. On attribue la même vertu à l’êcorce de tamaris ,
prise et préparée comme le sassafras. Barlliole recommande
le sel ammoniac ( muriate ammoniacal ) avec une décoction
de sassafras pour guérir un grand dégoût après une forte
indigestion. La sassafras râpé ou bâché, infusé depuis une once
jusqu’h deux dans trois chopines ou deux pintes d’eau, est une
très-bonne boisson contre les rhumatismes, la goutte, les
fièvres malignes , et contre toutes les maladies où il est néces¬
saire d’augmenter la transpiration et de pousser les sueurs.
Satvkion ( Ort7t/\f inonomas. Tour. Orchis mascula ^
Linn. tVô'b i Saijrium tricinium,\Àün. i557 ). Entre un
grand nombre d’espèces de cette plante , qui sont cümiTiunes
dans les prés et dans les bois humides, on choisit ordinai¬
rement les précédentes, ou celles qui Ont les racines les plus
charnues ; ou en fait une conserve estimée pour augmenter la
semence, et pour fortifier les parties de la génération j on les
fait aussi sécher , et ou en donne une demi-drachme eu pou¬
dre dans un verre de bon vin. Cette plante est une de celles
dont on a conjecturé les propriétés sur la ligure extérieure d«
leurs parties: et parce qne la racine de cette plante ressemble
aux testicules , on a jugé qu’ellepourroit être utile à la gé¬
nération. Elle a donné le nom à l’électuaire de satjrrio, qu’on
donne & une drachme pour réveiller les esprits , et rétablir
les forces épuisées ; mais les ingrédiens âcres, comme la
semence de roquette, le poivre , le gingembre , les aromates
spiritueux et volatils, comme les huiles de canelle et de gi¬
rolle , le musc, l’ambre gris, et les autres drogues de cette
nature ,{iui forment cette composition , en font plutât la ver¬
tu , que les racines de la plante dont il s’agit.
Sauoe ( Salvia major, Tourn. Salvia qfficinalis^ Linn.
34)- Plaute dont il y a plusieurs espèces qui dili'èrent entre
elle# par la grandeur et la couleur de leurs feuilles ; on parle
ici de celles qu’on cultive ordinairement dans les jardins , et
qu’un emploie dans la médecine. Elles sont distinguées en
deux espèces, une grande et l’autre petite; celle-ci est la plus
estimée et la meilleure, elle est appellée sauge franche. \..3
.sauge aime les terres argileuses 3 il est boa eu la plantant d’y
658
5 A U G
mêler de la rue pour tHoiguerles serpens et les crapauds qui
cherchent la sauge. Ou se sert en iiiêderine des feuilles et
des fleurs de cette plante , qui sont chaudes , dessiccatives ,
astringentes , abslersives,céphaliques et diurétiques. La sau-
KC comient k la paralysie , au rhiimalisine , au vertige , k
IVpilepsie , aux catarrès, aux trerublemens de membres , à
l’apoplexie et aux autres alTectionsdu cerveau ; on s’en sert
comme du thé , une pine.'e ou un petit bouquet de huit h
dix feuilles dans un deuu-setier d eau bouillante ; on y ajou¬
te un peu de sucre. Cette boisson continuée pendant plusieurs
jours les matins !i jeun, est très bonne aussi contre les uri¬
nes et les mois des fenaincs, les indigestions , foiblesses
d’estomac, les vents et la colique, pour tuer les vers , et
pour débarasser le poumon des asthmatiques. Rulaiid a gué¬
ri une femme (épileptique par l’usage seul du vin dans lequel
il mettoit infuser (le la sauge. LHe n’est pas moins recom¬
mandée que le coclMaria , dans le scorbut, où leur suc et
leur décoction servent conjointement pour gargariser les gen¬
cives enib'es et ulc<érées. Liiidanus a guéri plusieurs scorbuti¬
ques parrette décoction. Fumer de la sauge soir et luatinsou-
lage généralement toutes les maladies du cerveau.
Forcsius (lit qu’il a connu un malade qui sé délivra d’un
grand tremblement p ir l’usage continuel de bierre préparée
avec la sauge, de sauge crue haebée et mangée avec du pain
et du beurre, et enfin en mettant de la sauge dans tous ses
alimeus. Son eau distillée niotidifie les plaies • attirée par le
nez , elle en arrête l’hémorragie, fortifie le cerveau et les
membres, guérit les pituites, soulage le mal d'os dents, et
resserre les gencives.
Sauge des bois ou sauvage ( Scordlum alterum seu
salvia sjlveslris , Tourii. Teucrium scordium , Linn. ). Espè¬
ce de germandrée , selon Touriiefort, dont les fouilles res¬
semblent k-peu-près k celles de la sauge ; mais elles sont
plus larges et plus molles ; étant froissées elles ont une
odeur aromatique tirant sur celle de l’ail. Elle croît dans
les bois montagneux, contre les haies, et dans les autres
lieux Incultes. Cette plante est fort apéritive, diaphorétique ,
vulnéraire et r(ésoliitive ; elle résiste k la malignité des Jiu-
ineurs , k la gangrène ; elle r(<sout les tumeurs j Tragus en
recommande le suc et l’infusion dans du vin , comme un re¬
mède très-apéritif et sudorifique, propre k fortifier l’esto¬
mac , k tuer Us vers, k faire couler les urines, et k guérir la
jaunisse et la fièvre tierce. Selon Tournclort, ou s’en sert
très-utilement à Paris contre l’hydropisie ; on fait boire de*
s A X I 659
ffualre heures en quatre heures un verre de viii blanc dans
lequel cette plante a infus(<.
Saül , ou Saulx ( Salix). Arbre dont il y a deux espèces
g(hi(traies j une grande, appeldesn/iX vulgaris alba arborescent
et une petite , appeb* osier , salix vulgaris rubens , sive tninor
viminalis. Tous les saules aiment les lieux humides et maré¬
cageux. T..eurs leuilles sont rafraîchissantes, dcssiecatives,
astriiigenfes et sans niordication. Leur décoction est bonne
pour le craclieuicnt de sang, et pour arrêter les ardeurs do
Vénus. On les donne en lavement pour la dyssenlerie.
L’usage exlerne est en forme de lotion aux pieds contre les
inso.mnies et la chaleur des fitbrieilans, et pour arrêter les
Inhnorragies des plaie* , du nez et des autres parties. On eu
i ’onclie les chambres des inal.-idcs pour rafraîchir l’air. Pour
'opilation du foie et de la rate , et pour nettoyer l’estomac,
on fait bouillir une petite poigrn'e d’écorce de saule dans une
cliopiine d’eau à la consomption du tiers, et ayant mis iiii peu
de sucre dans la colature pour en adoucir l’aniertuine, on
la boit h jeun tons les matins justju’i ce qu’on se trouve sou¬
lagé- Pour le mal de rate, on applique dessus des feuilles de
saule broyées avec un peu de sel. La décoction de l’écorce
d’osier , (lans du gros vin rouge, est un remède ('prouvé dans
les pertes de sang des femmes, les plus opiniâtres ; on peut
boire de même en forme de tisane la décoction de l’i'corce
de saule ou d’osier faite dans l’eau. La cendre de l’écorce de
saule mêlée avec du fort vinaigre, appliqut'e, est bonne contre
les cors des pieds et les verrues. Le saule mâle ne porte que
des chatons, et le saule femelle ne porte que la graine. Ces
chatons ou Heurs appliquées arrêtent toutes sortes d’hémor¬
ragies.
Saumuhe (^Garuin, sive Murid). Liqueur salée d.ms latfuellc
on a conserv(' de la viande nu du poisson. Elle est propre
pour nettoyer les vieux ulcères, pour la morsure du chien
enrag(', pour résister à la gangrène , pour résoudre et pour
des'st^cher : on en fomente les parties malades ; ou en mêle
aussi dans les lavemens, pour l’hydropisie et pour la goutte
sciatifjue.
Saxifiiage blanche {Saxifraga rotundi/olia ^ alba,
Touru. Saxifraga radiçe granulosa , Linn. 676). Plante qui
pousse des leuilles presque rondes , (lentelées sur leurs bords,
ressemblant un peu à celles du lierre terrestre , niais plus
grasses et plus blanches ; elle ados petites fleurs blanches au
bout d’une tige assez haute. Sa racine est garnie de petits
tubercules uu peu plms gros que les grains de coriandre , que
16..
l’on appelle grains ou semence de saxifrage. Elle croît dans
les lieux herbeux, incultes, sur les montagnes et dans lus
Yalk‘es. Celte plante est chaude et dcssiccative, diurétique et
apéritive. Son principal usage est contre le gravier et la pierre
des reins et de la vessie qu’elle brise , contre le mucilage des
Miéines parties ; elle pousse puissamment par les urines: ou
fait bouillir une poignée de ses racines dans une piute d’eau ,
ou infuser une dcmi-once pendant la nuit dans un demi-se-
lier de vin blanc , ou bien on en fait bouillir une poignée avec
du cerfeuil et du maigre de veau, avec une telle quantité
d’eau, qu’aprés l’ébullition il en reste une écuellée , qu’on
boit le malin h jeun.
ScABiEUSK ( Scabiosapratensis, hirsuta , quœ officinaruw,
Tourii, Scabiosa arvensis , Linn. 145). Plante assez connue
qui croît dans les prés , dans les champs , sur les montagnes
et dans les bois. Elle est chaude, dessiccative, abstersivc,
atténuante , discussive, sudorifique, alexipharmaque et pec¬
torale. Son principal usage est dans lesapostèines internes, la
toux, l’asthme, la pleurésie,la peste,les ulcères fistuleux et sa-
nieux des mamelles et des jambes ; dans la gale, démangeaison,
gratelle , teigne : elle est très-propre aux aposièmes et abcès
des parties internes,soit du foie , de la rate, de l’estomac ou
du poumon. Son sirop, eu décoction, ou son eau distillée ouvre
l’abcès , le mondifie, amortit le levain morbifique, et consolide
enfin la plaiej un seul des trois remplit toutes ces indications.
La scabieusc, sur-tout en forme de sirop, est éprouvée dans
la petite vérole, lorsqu’elle se jette sur les parties internes ,
qu’elle est accompagnée de la toux et que l’on craint la
phthisie. La scabieuse pilée seule, ou avec autant de sel,
appliquée sur un charbon, le fait disparoîlre promptement ;
pour la gale, la gratelle, et autres infections de la peau , on
iàit boire sa décoction, on fi'otte le mal avec le jus de la
plante seule, ou mélé avec des onguens.
Scabieuse des bois, ou Mort du diable {Scabiosa folio
intégra hirsuta , Tourn. Scabiosa succisa , Linn. 142’).
En outre des vertus que cette plante a communes avec la sca¬
bieuse, Dodonée assure que la décoction est excellente en
gargarisme pour l’inflammation du gosier. Simon Pauli con¬
firme cette propriété, et ajoute qu’elle est propre aussi dans
les ulcères vénériens de la gorge et des gencives.
Rontius recommande cette plante comme un très-bon re¬
mède dans l’hydropisie et dans les abcès du foie. Cette espèce
de scabieuse est très-bonne aussi pour les femmes qui perdent
leurs règles ,et qui sont tourmentées d’engorgemens à la ma-
s C A M 66i
tricc, de coliques sourdes , d’dcoulumcns de couleur suspecte.
Chomell’a souventdoniideavec succès eu pareil cas. liamêma
vu que, dans les apparences d’ulcères à la matrice, la ddeoe-»
tioii de la racine cl des feuilles, mise eu usage pendant siï
mois 'de suite , forlifiuit l’estomac , rectifioit les digestions ,
ranimoit la circulation , et faisait cesser toutes les douleurs
sourdes de coliques utdrines. On prend une demi-poignde de
feuilles et de racines sdches de cette plante j on la fait bouillir
dans trois demi-seliers d'eau , rc'duits à une cliopine ; on en
donne soir et matin un grand verre.
La scabieuse entre dans la ddcoction pectorale , dans le vi¬
naigre fébrifuge de Sylvius Deleboé , dans le sirop de mdlisse
composé de Charas , et dans le sirop de sympliilo de Fernel.
ScAMMONÉE (^Scamnonium, $ive Scammonea ). Suc rési¬
neux , concret, ou gomme d’un gris cendré ; elle coule par
incision de la racine d’un grand liseron qui croît abondamment
dans le Levant, mais principalement aux environs d’Alcp,
ou de Saint-Jean d’.Acre. Quand le suc est sorti, on le niet
épaissir ou évaporer au soleil jusqu’à ce qù’il soit réduit en
forme solide. Ün doit choisir la scainraonée nette , légère ,
tendre , friable , résineuse , grise , se réduisant facilement en
poudre grise cendrée, d’une odeur fade, désagréable, et d’un
goût un peu amer. Elle est très-purgative ; elle évacue par le
bas les humeurs bilieuses, âcres , séreuses , mélancoliques ou
tartareuses.
Il est rare de la trouver bien pure et sans mélange des sucs
de périploca , de tithymale , ou d’autres plantes laiteuses et
corrosives ; c’est pour cela qu’on la prépare soit à la vapeur
du soufre, soit avec les sucs de limon, de coing on de réglisse.
Lorsqu’elle est préparée , elle s’appelle diagrède , dont la dose
est depuis six grains jusqu’à douze ou quinze. I.a scaminouée
qui est pure , d’un gris cendré, luisante et résineuse, laquelle
se met en poudre blanchâtre en la pressant dans les doigts ,
n’a besoin d’aucune préparation, et vaut bien le diagrède j
c’est la véritable scammonéed’Alep, qu’on trouve difficilement:
celle qu’on débite ordinairement est la scammonée deSmyrne,
noirâtre et altérée par d’autres matières , et qui a par consé¬
quent besoin de préparation.
On ordonne la scammonée en bol, en opiat, ou en pilules ,
et rarement eu liqueur, parce qu’elle ne se dissout pas, à
moins que ce ne soit par l’addition d’un acide , comme le jus
de citron , le verjus, etc. Ou la corrige avec les sels fixes ,
comme la plupart des autres purgatifs trop âcres, ou bien
avec parties égales de mercure doux (nmnale mercuriel
6ü3 s C E a
doux) : ce fondant empêche que cette résine ne s’attache U
surface interne de l’estomac et des intestins , où elle pourroit
causer des tranchées douloureuses sans cette précaution. Ou
tire l’extrait ou la résine et le magistère de la scanunonée
avec de l’esprit-de-vin ( alcohol), dont la dose est de six ù dix
grains. Le sirop de scaininonée , dont on fait un grand secret
sous le nom de sirop purgatif, ou sirop pour la bile , se fait
avec de l’eau-de-vie , le sucre et la scainiuonée en poudre • ou
y met le feu , on remue la matière- jusqu’à ce que la llainmc
s’éteigne ; on garde ensuite cette liqueur dans une bouteille
et on en prend une ou deux cuillerées délayées dans un verre
d’eau.
La scammonée sert d’aiguillon à la plus grande partie des
électuaires purgatifs, entre autres , au diaprun composé, au
di.aphénic, à la bénéclicle laxative, à l’électuaire de psillio , à
l’électuaire diacarthami, à celui de citron et à celui du sucW
roses ou de violettes. Elle entre dans la confection Ilamech
et dans l’extrait catholique de .Sennert. Presque toutes les pi¬
lules célèbres tirent la vertu de la scammonée, comme les pi¬
lules cachées m.ajeurcs et mineures, les pilules mercurielles
les pilules des deux de la pharmacopée de Londres, les pilules
hydropiquesde Bantius, la poudre arlhritiqucde Paracelse etc
Sceau i,e Notre-Dame , ou Racine Vierge {fiamnus race-
mosa, Jlore imnon yluteo pallescente , Tourn. ïo"). Ramnus
communis, Linn. 1458). Plaute qui pousse plusieurs s.irmens
xnenus comme la bryone ou couleuvrée , dont il y a deux
espèces, qui croissent l’une et l’autre dans les bois Leurs
racines sont fort apéritiyes etun peupurgatives, hydra’gogues
prises en poudre ou en décoction ; elles évacuent la pituite *
les sérosités, et elles provoquent l’urine. On inange aussi ses
preinicrs rejetons tendres, comme les asperges, pour les
maladies ordinaires, et pour diminuer la rate; ils sont bons
aussi pour le vertige et l’épilepsie. Cette racine pilée, et appli¬
quée .sur les meurtrissures, les guérit en peu de temps, comme
celle de la couleuvrée. Selon Ray , la poudre de cette môme
racine, mêh'e avec la fteute de vache et du vinaigre, donne un
excellent cataplasme pour apaiser jes douleurs de la goutte.
La racine vierge pntre dans la poudre de Bauderon pour les
descentes des enfans, et dans l’emplàtre diabotanuin de
Blondel.
Sceau de Saeomon, ou Genoiiillet {Latfolium vulgare ,
Tourn. Convallaria polygonaetuin, Linn. 45t). Plaute quj
croît dans les bois dans le,s lieux ombragés; la racine est la par¬
tie la plus usitée en médecine. Elle est détersive et aslriti..
s C O L 663
çeiitejselon Chomel ,elle est d’un usage irès-familler pour les
descentes. Ou en fait infuser uue once coupt^e par morceaux
dans undeini-selier de vin blanc pendant vingt-quatre heures
qu’on fait boire ensuite aux enfans, en deux ou trois prises
pour chaque jour; on eu continue l’usage pendant huit ou
quinze jours, et on applique sur l’heruie de la môme racine
pilôe , avec un bandage par-dessus, ce qui a même nmssi à des
personnes avancées en âge. Cette di-coction se donne avec
beaucoup de succès pour faire sortir la gravelle. La racine
est bonne, aussi pilée avec celle de grande cousoude qui
corrige sou acrimonie, pour appliquer sur les contusions , et
pour guérir les plaies. On donne la racine de sceau de Salo¬
mon hachée dans l’avoine des chevaux qui ont le farcin.
Cette plante étant astringente peut être fort utile dans les
fleurs-blanclies. Palmer, après Hermann, la donne pour un
bon remède contre la goutte, si ou eu fait boire l'iiifusioa
faite dans la bière. Sa racine est excellente pour les enchy-
moses et meurtrissures ; c’est pour cet eflet qu’elle entre
daus l’emplâtre d’.\drianus de Mynsicht. Seiinert et Ettinul-
ler confirment cette vertu , soit qu’on,cn applique la racine
pilée sur la partie meurtrie, soit cuite et en cataplasme. Ett-
muller en fait un avec deux parties de cette racine et uue de
grande cousoude, cuite dans un peu d’eau , et passée par le
tamis : il faut l’appliquer eu cataplasme un peu chaudement.
La tisane avec la racine de sceau de Salomon est bonne
pour la gravelle, d’après Césalpiii : son eau distillée décrasse
le teint et l’embellit : la décoction de toute la plante guérit la
gale et les autres mahidies de la peau.
ScHOEvANTE , ou Jonc odorant (^Andropogon schaenan-
thus, Liun.). Cette espèce de chiendent croît en Arabie, sur¬
tout au Mont-Liban, où il est en très-grande abondance. On
nous en apporte les fleurs ou les épis , qui sont d une odeur
aromatique très-agréable. Quelques-uns tirent les fleurs du
reste de l’épi, pour l’employer dans la thériaque et daus les
autres compositions dans lesquelles elles entrent ; d’autres y
mettent tout l’épi. On peut ordonner les fleurs de schœnante
eu poudre, depuis un demi-scrupule jusqu’à trente grains,
dans les maladies contagieuses ; elles sont propres aussi dans
celles du cerveau, pour pousser les mois et les urines , et
pour lever les obstructions des viscères. Les fleurs de schœ-
uaiite eiilieut dans la thériaque et dans quelques confections
alexitères.
Scolopendre. Voyez Langue de Cerf.
SconmvM,ou Chamaraze {Chamœdty’spalustris canescens,
seu sco'rdium officinarum. Tourn. 2o5. Teucrium scordium ,
290). Espèce de germandrèe, ou plante qui pousse plu¬
sieurs petites liges carrées, velues , rameuses^ et serpentan¬
tes ; broyées, elles ont une odeur d’ail et un goût amer, aslrin-
geut. Elle croît dans les lieux humides, marécageux , le long
des fossés remplis d’eau. On se sert en médecine de ses feuilles,
qui sont chaudes , dessiccatives, abstersives, atténuantes,
incisives, alexipharmaques, sudorifiques, et résistant la
pourriture. I.e principal usage du scordium est dans la peste,
les maladies pestilentielles, les fièvres malignes, tant pour
préserver que pour guérir ; dans les obstructions du foie et de
la rate, dans les abcès et lesmucilages du poumon. Il sert ex¬
térieurement îi mondifier les plaies , les ulcères et apaise les
douleurs de la goutte.
Ou emploie les feuilles et les fleurs de cette plante en dé¬
coction et en infusion , une petite poignée sur chaque pinte
d’eau , ou une bonne pincée comme du thé , pour un demi-
setier de liqueur. Cette plante est cordiale , diaphorétique ,
npéritive, béchiquc , vulnéraire et détersivej c'est aussi un
bon fondant, et capable , par son amertume , de rétablir
l’appétit et faire mourir les vers. On en fait boire l’infusion
avec succès dans les fièvres malignes , la petite vérole la
rougeole, et dans les maladies de la peau. L’extrait de toute
la plante , i une demi - once en bol, fait suer , et pousse
quelquefois les urines. On en prépare aussi un vin et un
vinaigre, dans lesquels on fait infuser le scordium , qui font
le même eflét ; la dose est depuis quatre onces jusqu’à six.
La conserve qu’on fait avec les feuilles fait suer, et s’ordoune
utilement pour faire cracher les asthmatiques et les phthisi¬
ques. Elle soulage aussi les filles qui ont la jaunisse , et qui
ne sont pas réglées j la dose est d’une once.
L’eau, le sirop et le vinaigre de scordium sont usités dans
la peste et dans les maladies contagieuses , tant pour préser¬
ver que pour guérir. I .a décoction de scordium avec la myr¬
rhe , l’aloés et l’esprit-de-vin {nlcohol ) , est une fomentation
éprouvée pour corriger et arrêter la gangrène et le sphacèle.
Cette plante a donné son nom à l’élcctualre diascordiuin
de Fracaslor : elle entre dans le vinaigre thériacal, dans la
théri.aque , Icmilhridat, l’orviétan ,1a poudre contre les vers ,
l’huile de scorpion , et dans plusieurs autres confections
alcxilères. On l’emploie aussi dans les lotions vulnéraires ,
pour bassiner les parties ulcérées et menacées de gangrène.
665
S C O R
Scorpion ( Scorph ). Petit insecte terrestre , gros envi¬
ron comme une chenille, ressemblant k une petite ëcrevisse.
Il est fort commun dans les pays chauds. Il habite les trous
des murailles et de la terre j il se nourrit de vers et d’herbes.
Sa piqûre est mortelle, si on n’y remédie. Ou le fait s(<cher
après l’avoir tud , et avoir sdpard le bout de sa queue , puis
on le niduit en poudre. Elle est propre pour exciter l’urine,
comme celle d’escarbot et de ver de terre, pour chasser le sable
des reins et de la vessie, pour rdsisler h la malignitd des hu¬
meurs, pour provoquer la sueur. La dose est depuis un demi-
scrupule jusqu’k une demi-drachme, c’est-à-dire, depuis
douze grains ju qu’à trente-six. Le scorpion derasd et appliqué
remédie à sa propre morsure , on y remédie encore en en
mettant plusieurs vivans infusés dans l’huile d’amandes amè¬
res ; quelques-uns la donnent dans la colique et dans la dou¬
leur du calcul. On en enduit la région des reins pour chasser
la pierre , cl la région du pubis ou de la vessie pour pousser
l’urine ; on y ajoute quelquefois l’onguent A'althaea, ou le
cataplasme d’oignons et de pariétaire ; on en oint la verge
pour lever la suppression d’urine. Elle est encore très-bonne
dans la douleur des oreilles j on en mêle une drachme avec
une demi-drachme d’huile d’amandes douces, dont on dis¬
tille une ou deuxgoullcs chaudes dans l’oreille. Les cloportes
piles, et bouillis dansl'huile de nénuphar ou violât, convien¬
nent au même mal, spécialement s’il y a inflammation. L’huile
sanguine de scorpion se prépare de la manière suivante.
Mettre infuser dans du vin de Malvoisie pendant trois jours
et trois nuits six onces de semence d’hypéricuin , y ajouter
trois onces de térébenthine de Venise , six onces de vieille
huile , une drachme de safran , et quatre poignées de fleurs
d’hypéricum j renfermer le tout dans une bouteille bien bou¬
chée l’espace de trois jours j au bout de ce temps exprimer
fortement la liqueur dans une autre bouteille qu’on verse
par inclination jusqu’à ce que l’huile paroisse rouge comme
du sang ; mettre dans chaque livre de celte huile cinejuante
scorpions, et laisser le tout en digestion au bain-marie jusqu’à
ce que la fermentation soit passée -, en faire l’expression par
une étamine, et garder l’huile. Appliquée extérieurement,
elle calme souverainement les douleurs néphrétiques.
SCOHSONRRE , ou Cersifis d’Espagne ( Scorzonera , lati-
folia } sînuata , Tourn. Scorzonera hispanica , Linn.’ i 112),
Plante que l’on cultive dans les jardins potagers. Elle croît en
Espagne sans culture dans les lieux humides, et dans les bois
Bioutagiieux. On se sert principalement de sa racine qui est
666 S C R O
chaude , liumiiîr cl alexipliariuarfue. Son principal usage est
contre la morsure de la vipère et des autres serpens ; la peste ,
la mélancolie , l’épilepsie, le vertige, la palpitation de cœur ■
pour exciter la sueur, résister au venin, pour la petite vérole,
et pour pousser l’uriiie. Mathiole rapporte (jue des inoisson-
iieuis mordus des vipères , et eu danger de leur vie, furent
sauvés leur faisant avaler le jus de cette racine, dont ou
lit plusieurs expériences ; ce qui lui ht donner le nom de
viparia ou vipérine. , , .
ScROPHunsiRK GRANDE {àcropliularia nodosa ,faetida ,
Tourii. Scrophularia nodosa , Linii. 865 ). Plante dont la
racine est grosse , noueuse , inégale. Toute la plante a une
odeur désagn'able et un goût amer. Elle croît dans les lieux
ombragés, humides et dans les taillis. On se sert, eu méde¬
cine principalement , de sa racine , qui est chaude , dessic¬
cative ^ digestive, incisive, vulnéraire. Son usage principal
est dans les écrouelles et les hémorroïdes , dans les ulcères
carcinomateux et rainpans , dans les gales malignes. Lors¬
qu’on se trouve tourmenté cruellement par la douleur des
hémorroïdes internes , il faut prendre dans les aliinens ou
dans la boisson de la racine ou des feuilles do scrophulairc ,
et la douleur s’apaisera ; ou peut les manger eu substance ,
sèches ouvertes , ou boire le vin dans lequel on les aura fait
bouillir ou infuser. La prise est d’une demi-drachme k une
drachme en poudre ; on eu boit la décoction. Pour l’usage
externe on prend plusieurs tubercules de cette racine , on les
enfile en forme de collier pour les porter au cou , et toutes
les écrouelles , sur-tout celles de cette partie , disparoissent.
Préparation d'un onguent propre aux maux cités.
On tire de terre en automne la racine de grande scrophu-
laire j l’ayant bien nettoyée, on la broie avec du beurre frais ,
et on la met dans un pot de terre bien couvert dans un lieu
fort humide , où on la laisse pendant quatorze ou quinze
jours ; au bout de ce temps on fait fondre ce beurre sur
uu petit feu , et on le passe au travers d’un linge. Pondant
l’application de cet onguent, on fait prendre au malade ,1e
inatiu k jeun , une drachme de poudre de racine en bol , ou
en conserve , avec quelque sirop approprié , ou un verre de
vin, dans lequel la racine aura infusé pendant la nuit.
Scrophulaire ( grande) aquatique , ou Herbe du siège
( Scrophularia aqualica major , Tourn. Scrophularia aqua~.
tira, Liiin. 8;4). Plante dont les feuilles, qui sont d’uu
vert brun, ressemblent assez k celles de la bétoiiic des bois ,
mais beaucoup plus grandes , ayant k leur base deux petits
s E I G 667
oreillons. La tige , qui est carrée , monte i la hauteur de
deux ou trois pieds, au haut de laquelle il vient des (leurs
semblables à celles de la scropliulaire vulgaire dont nous
venons de parler à l’article précédent. Elle croît dans les
lieux humides et ombragés , sur le bord des petites rivières
et des fossés remplis d’eau.
Cette plante est chaude , dessiccaliveet détersive. Ses feuil¬
les pilées ou leur jus cuit avec du miel , appliqu('es , sont
très-bonnes pour mondifier les ulcères sales et malinset pour
la gangrène ; les feuilles amorties sur le feu , broyées et
appliquées tous les jours soir et matin, guérissent les ulcères
et les contusions , elles sont bonnes aussi aux panaris , aux
plaies , et aux f miures et froissures de membres, pour les
coups et les chutes. Pour les clous , il faut en appliquer des¬
sus une feuille*, après l’avoir passée légèrement sur le feu.
Ou en fait de cette manière , un onguent excellent pour les
écrouelles, hémorroïdes , ulcères sales , plaies et contusions :
Faire bnuillir'sur un feu médiocre juscfu’à la consompti m de
l’humidité, une demi-livre d’huile d’olive, une livre et demie
de jus de scropliulaire d’eau , un demi-setier de vin ; ajouter
dans l’huile deux onces de cire jaune coupée en petits mor¬
ceaux ; étant fondue et bien incorporée avec l’huile , retirer
le vaisseau du feu, et remuer avec une spatule jusqu’h ce que
l’onguent soit froid ; on le conserve dans un pot bien bouché. ^
Celte plante a toutes les vertus de la grande scrophulaire
décrite en l’article précédent.
Sébestk Sebesten , seu Prunus sebesten ). Fruit gros
comme un petit gland, oblong , rond , noirâtre, ridé, sem¬
blable Il une petite prune • ce fruit naît à un arbre de même
nom qui croît en Sj'rie et en Egypte. Ou doit choisir les
sébestes nouveaux , charnus , bien nourris , noir.âtres, garnis
de leurs petits chapitaux , d’un goût doux et visqueux. Les
«ébestes sont émollieiis, adouciss.ms , pectoraux : on s en sert
pour les âcretés de la poitrine et des reins , pour exciter lu
crachat , pour lâcher le ventre , pour émousser l’acrimonie
de l’uriac dans la dysurie et ses autres vires ; on les prescrit
ordinairement avec' les jujubes. La décoction d’une once ou
deux de sélMJstes dans une chopine d’eau avec la manne et la
casse , est un purgatif doux , très-convenable dans les mala¬
dies du poumon j ils sont bons dans les catarres , la toux,
le rhume, et les fluxions de poitrine. On les mêle en nombre
égal avec les jujubes dans les tisanes pectorales : ils entrent
dans le lénilif, et dans l’électuaire qui porte leur nom.
Seiglc {Secale). Espèce de blé j il y en a de deux sortes ,
668 SEL
le grand qui se si^inc l’iiivcr, et le petit qui se s^me au prlu'
temps. Le seigle est rnt^diocreinent chaud , moins toutefois
que le froment , et plus que l’orge. Sa farine en forme de
cataplasme sert Ji dissiper les tumeurs douloureuses des dry-
sipèlesctdela goutte, ou saupoudrée , sur-tout sur les érysi¬
pèles. Le cataplasme de farine de seigle avec du miel et un
jaune d’œuf est adoucissant, résolutif et avance la suppura¬
tion : on l’applique ordinairement sur les mamelles pour le
lait grumelé. Le son, pris en décoction par la bouche ou en
lavement, est détersif, émollient, propre pour arrêter le
cours de ventre et pour adoucir les âcretés de la poitrine. La
décoction du son et des figues est utile dans les affeclious des
amigdales. Le pain de seigle s’applique dans les douleurs de
tête et des autres parties , dans la foiblesse d’pstoniac, la pal¬
pitation de coeur , et dans l’appréliension de l’avorleineut par
fa foiblesSe du fœtus. On le fait rôtir, ou bien on le réduit
en miettes, puis on le trempe dans du vin , ou quelque autre
liqueur convenable, pour l’appliquer sur la partie, [.a croûte,
®u une tranche rôtie , arrosée de vinaigre , et saupoudrée de
caiielle , de muscade et d’un peu de safran , et de quelques
autres poudres aromatiques, est salutaire pour appliquer sur
la région de l’cslomac dans le choiera morbus, pour arrêter
le vomissement, et ôter le dégoût. Le pain d’épices est bon
pour le même usage. L’odeur du pain chaud empêche le vo¬
missement et le dégoût, qui suivent souvent la prise d’un
purgatif désagréable, ou d’un vomitif. Le pain de seigle ,
mâché avec du beurre , et appliqué sur les tumeurs , les fait
mûrir. Ce pain , un peu laxatif, est bon à ceux qui ont le
ventre paresseux.
Sel ammoniac (Muriale d’ammoniaque. Sol armonia-
emn, sive ainmoniacum'). Celui des anciens se trouvoit dans
les sables de Lybie , proche le temple de Jupiter A.mmun j
ce qui l’a fait nommer sel ammoniac , oû il se formoit par
l’urine des chameaux et de plusieurs autres animaux , il étoit
naturel ; mais comme on n’en apporte plus, il n’y eu a que
d’.artificiel, qu’on prépare avec cinq parties d’uriuc, une
partie de sel marin , et une demi partie de suie de cheminée
qu’on fait cuire ensemble, et qu’on réduit eu masse , laquelle
étant mise dans des pots suLlimaloires sur un feu gradué ,
on en fait sublimer un sel qui est le sel alnmoniac ordinaire.
Celui de Venise est le meilleur , et ensuite celui d’Anvers.
On doit choisir le sel ammoniac beau, blanc, sec , ner
cristallin , d’un goût âcre et fort pénétrant. 11 est sudorifique *
api'rilifj il résiste i la corruption cl ît la gangrène j pris itUé-
s E- L G6ÿ
ripiiremont, il est bon pour la lièvre quarte, on le donne
le jour de l’intennission ou avant l’accès , et il manque rare¬
ment. La dose est depuis un demi-scrupule jusqu’à une deini-
drarliine. Eu forme de gargarisme , il guérit l’esquinancie,
et il sert h faire l’eau bleue des oculistes pour emporter les
taclics des yeux. I/eau dans laquelle on Aiit dissoudre du sel
ammoniac guérit les verrues , en le.s mouillant souvent.
Sr.L DE DUOBUS {^sulfate de potasse) (^Arcanurn duplica-
tum ). On fait ce sel avec la matière rouge qui reste au fond
de la cornue dans le procédé de l'eau-forte (^acide nitreux du
commerce ). Ayant dissout cette matière dans de l’eau , on
filtre la dissolution, et on fait évaporer riiumiditéj; il reste
un sel très-blanc. Cette blancheur est parfaite quand le sel nt
contient plus de parties vitrioliques -, il peut exciter le vomis¬
sement , quand il participe encore du vitriol {^sulfate ) , soit
martial (de fer) , soit cuivreux ( de cuivre ),
Ce remède, donné plusieurs fois au commencement des
accès , guérit la plupart des lièvres, même celles qui accom¬
pagnent le scorbut. On le regarde à Paris presque comme
un spécifique pour le lait épanché, 11 convient aussi dans l’iiy-
dropisife.
Sel DE PRUNELLE, ou Cristal minéral, (^nitrite dépotasse
mêli de sulfate de potasse ). Salpêtre duquel on a emporté
une partie du volatil par le moyeu du soufre et du feu ; ou
le pr('pare ainsi. Concasser trente-deux onces de salpêtre
rafiné ( nitrite de potasse), et le mettre dans un creuset qu’on
place dans un fourneau entre les charbons ardens } lorsque
le salpêtre est en fusion , y jeter à diverses reprises une deiui-
oiice de fleurs de soufre (soifre sublimé) ; la matière s’enflam¬
mera aussitôt, et les e.sprirs du salpêtre les plus volatils seront
enlevés ; quand la flamme est passée, la matière reste en
fusion fort claire j ou renverse le creuset dans une bassine
d’airain plate, bien nette, et qu’on aura un peu chauffée
auparavant, de peur qu’il n’y reste de l’humidité ; on remue
la bassine entre les mains, afin que le sel s etendc eu refroi¬
dissant j c’est ce qu’on appelle set de prunelle, il s’en trouvera
vingt-huit onces. Il faut , pour l’avoir bien pur, le faire
fondre dans une quantité suffisante d’eau , filtrer la dissolu¬
tion , et la faire cristalliser en la faisant évaporer dans un
vaisseau de verre ou de terre , jusqu’à diminution de la moi¬
tié, ou jusqu’à ce qu’il commence à paroître une petite pelli¬
cule déssus; transporter alors le vaisseau dans un lieu frais ,
l’agitant le moins possible, et l’y laisser jusqu’au lendemain ,
on trouvera des cristaux qu’il faut séparer d’avec la liqueur,
faire <<vaporcr de reclief cette liqueur Jusqu Ji pellicule , et
reiiiellre le vaisseau dans un lieu frais , il se fera de nouveaux
cristaux ; réitdrcr les dvaporations et les cristallisatiuiis , jus¬
qu’à ce qu’on ail tird tout le sel.
On le dit u.eilleur que le salp.-tre rafmd pour la inddednc,
parce qu’on prdiend que le soufre l a corngf On le donne
pour rafraîchir, et pour faueunner dans les Itc'vres ardentes,
dans les esquluancies, dans les gnnorriu'es , et dans les autres
maladies qui proviennent de chaleur et d’obstructions. La
dosé est diqmis dix gr.ains jusqu’à une drachme dans dubouil-
Ion ou dans une autre liqueur appropri(‘e à la maladie.
Sel makin , ou commun , {muriate de sovtJe) (Sal mari-
nuvi, sive commune'). Ce sel est tir<‘ des eaux de la mer par
dvaporalion et par crislallisalioii. Ou tire aussi du sel de plu¬
sieurs endroits de la France, et de plusieurs lacs sales d’Ita¬
lie cl d’Allemagne; mais le sel marin est le meilleur de t«>us ,
celui de fontaine est le moindre. Le sel dchaulfe, dessdche ,
deterge , dissout, purge , restreint incdiocreincnt, consume
les superfluilfs, p-'iiàtre , digère , ouvre , découpe , résiste à
la corruption cl aux venins. 11 est salul.àirc intérieurement
aux crudités de l’estomac, à la perte de 1 appétit , aux cons¬
tipations de ventre, à la suppression d’urine, à la colique;
on s'eu sert dans l’apoplexie. L’usage externe est pour mondi-
fier les ulcères putrides et rampans , pour dissiper les tumeurs
simples et pestilentielles , pour dessécher la gale et les dé¬
mangeaisons , pour résoudre les contusions et le sang extra¬
vasé, pour consumer l’ongle des yeux, et pour calmer la
douleur des’ dents.
Sel poLYcuaESTF. (^sulfate dépotasse). Salpêtre ( mVnte
de potasse ) , dépouillé de sa partie volatile par le soufre : on
le prép.'ire ainsi : Pulvériser et mêler exactement parties égales
de salpêtre et de soufre commun, jeter environ une once de
ce mélange dans un bon creuset, qu’on a auparavant fait
rougir au feu, il se fera une grande flamme, laquelle étant
passée, y jeter encore autant de matière, et coutinuer ainsi
jusf/u’à ce que tout le mélange soit employé ; entretenir le
feu pendant environ une heure, en sorte que le creuset soit
toujours rouge, puis le renverser dans une bassine d’airaiu
Lieu si^cLdc: au feu j la lualière (^lanl refroidie , la pulvf^riser
et la faire foudre dans une suffisante quantité d’eau , flbrer la
dissolution, et la ffiire évaporer dans une terrine de grès ou
dans un vaisseau de verre , au feu de sable jusqu’à siccité. Si
ce sel n’étüit pas tout-à-fait blauc , c’est qu il contiendroit
encore du soufre; il faut le calciner à grand feu dans un
SEL 6-1
creuset, en l’agitnnt avec une spatule pendant trois ou quatre
heures, ou jusqu’i ce qu’il soit bien blanc, puis rt^itdrcr la
dissolution dans de l’eau, la filtration et l’dvaporation j on
aura un sel polycbresle très-pur. Il faut rejeter comme inu¬
tile ce qui sera demeuré dans les filtres.
Le sel polychreste purge les sérosités par les selles et quel¬
quefois par les urines. La dose est depuis une demi-drachme
jusqu’à six draelitnes dans une liqueur appropriée.
Ce sel est appelé polychreste, du mot grec tloAi-iyf»»», c’est-
a-dire servant à plusieurs usages, parce qu’on à’en sert non
seulement pour purger par les selles, mais pour faire uriner,
étant pris au poids d’une ou de deux drachmes dans une pinte
d’eau le malin, comme une eau minérale. On l’emploie com¬
munément dans les infusions de séné, depuis un scrupule
jusqu’à quatre , tant pour augmenter le purgatif, que pour
tirer plus fortement la teinture du séné. On ne doit ptnnt se
servir du sel polychreste qu’il n’ait été rendu bien blanc et
bien pur ; car li rsqu’il y reste quelque partie grossière du
soufre, il est sujet à exciter des vertiges, des stupeurs de
nerfs et des soulèvemcns d’estomac.
SEt VÉGÉTAL {tarlrile députasse). Crème de tartre réduite
en forme de sel. Pulvériser et mêler ensemble huit onces de
cristal de tartre (tartrite acidulé de potasse), et quatre onces
de sel de tartre fixe ; mettre ce mélange dans un pot de terre
vernissé, et ayant versé dessus trente-six onces d’eau, faire
bouillir la matière doucement pondant une demi-heure; puis
l’ayant laiss<<e refroidir, la filtrer, et faire évaporer la liqueur
jusqu’à siccilé : il faut garder ce sel dans une bouteille.
L’évaporation de la liqueur doit se faire dans une terrine
de grès au feu de sable, plutôt que dans un pial de terre
vernissé, parce que la terre étant plus poreuse que le grès,
le sel péuétreroit au travers , et il s’en perdroit’ beaucoup. Les
vai.sseaux de métal ne sont pas bons, parce tju’ils donneroient
'[uelque impression au sel , et il ne scroit pas si blanc que
quand on le fait dans un vaisseau de terre. Ceux ([ui n’oiit
jioint de terrine de grès peuvent se servir d’uii vaisseau de
verre. Il faut prendre garde sur la fin de l’évaporation que le
feu ne soit trop fort ; comme la crème de tartre {lartritc aci¬
dulé dépotasse) qui entre dans ce sel est composée de cinq
principes, la matière s’attache facilement au vaisseau , et elle
se brûle ; il est nécessaire , pour éviter cet inconvénit at, de
la remuer avec une spatule jusqu’à ce qu’elle soit sèche.
C’est un bon apéritif et laxatif ; il est propre pour les ca¬
chexies , pour les liydropisics, et pour toutes les maladies qui
viennent d’obstruction. La dose est deimis dix grains jusqu’à
deux scrupules dans du bouillon, ou dans quelque liqueur
appropride.
Semence contre les vers , ou Poudre vers ( .9eme«
contra vermes, sive santonicum). Seinence inenue , oblongue,
verdltre d’une odeur ddsagrdable, d un goût amer , et assez
aromatique. F.lle nous est envoyde sdebe de Perse. Elle naît
à une plante dont les feuilles sont très-petites , que l’on croit
être une espèce d’.ibsintbe. Il faut choisir celte semence rd-
cente , bien nourrie, d’uuc odeur assez forte. Elle est chaude ,
dessiccative et amère ; elle est très-bonne pour provoquer les
mois et fortifier l’estomac, pour faire mourir et chasser les
vers. On en donne depuis un scrupule jusqu’à une drachme
aux enfans suivant leur âge , aux petits dans le lait de leur
nourrice , et aux plus grands dans de l’eau de chiendent dis-
tillde, de fleurs de pikhcr , d’/t/pencum , de pourpier ou
quelque autre semblable, ou dans la pulpe d'une pomme
cuite. On la donne seule, ou mêlde avec de la corne de cerf
brûlée , la semence A'hjpericum , l’aloës , ou même avec le
mercure doux ( muriale mercuriel doux ).
SÉNÉ ( Senna ). Petite feuille oblongue qu’on apporte sdche-
de plusieurs endroits. Elle naît sur un petit arbriseau dont il
y a deux espèces ; celui d’Alexandrie , qui a les feuilles poin¬
tues , est le meilleur j et celui d’Italie , ([ui a les feuilles plus
rondes , duquel on peut se servir à défaut du premier. Le
séné doit être choisi récent, en feuilles , la plupart entières ,
ou les moins brisées , de grandeur médiocre , nettes , les
nioina remplies de bûchettes et de feuilles mortes , douces
au toucher , de couleur verte jaunâtre, d’une odeur assez
forte , d’un goût un peu visqueux et désagréable ; elles don¬
nent à l’eau une forte teinture.
On se sert aussi des follicules ou gousses de séné. Il faut
les choisir récentes, grandes , entières , de couleur verte tirant
sur le jaune. Le séné est le purgatif le plus en usage ; il purge
sans incommodité les humeurs recuites et séreuses , la bile
et la pituite de la tête , du foie , de la rate et des jointures j
par la suite il tranche quelquefois , ce qui vient de son muci¬
lage visqueux en s’attachant aux iutestins , c’est pourquoi il
ne faut iaraais donner le séné sans y ajouter le sel de tartre
(^carbonate de potasse) pour aiguillon, et pour découper ce
niuciluge, soit qu’on le donne en substance ou eu infusion •
car si on le fait bouillir, la décoction est épaisse et miicllagi-.
neuse j en la buvant, elle cause seulement des tranchées sans
fieu opérer, au lieu que si ou y ajoute la crème de tartre
C tartrite
séné 67.1
{tartrileacidulé dépotasse) , la d(!coclion deviendra très-pur*
gative , et ne tranchera point. On donne le sdnd plutôt en in¬
fusion qu’en d<icoction, d’autant que cette dernière dissipe
beaucoup la vertu purgative.
Comme le sèm* est chaud et sec , on le corrige avec les fleurs
de vi(detle et de bourrache ; ,et pour empêcher qu’il ne nuise
h l’estomac , on y ajoute la canelle, le galanga, le gingem¬
bre , etc. On peut le donner à tout âge , et même aux femmes
grosses. La dose en substance est d’une drachme ou d’une
drachme et demie ; en infusion de deux drachmes et demie ou.
d’une demi-once. Choniel dit que le séné purge toutes sortes
d’humeurs, mais qu'on ne doit pas l’ordonner dans les hémor¬
roïdes , les hémorragies , les maladies de la poitrine , ni dans
les dispositions inflammatoires.
Le séné ne peut nuire â personne , dit du Bé ; il n’allume
point par sa chaleur les humeurs, il ne ronge pas les intestins ,
et ne brûle point les entrailles ; il purge doucement toutes
sortes d’humeurs j il purge la mélancolie et la bile, si on
en fait infuser une demi-once dans deux verres de lait, et si
on les donne le matin à une heure l’un de l’autre , ce qui peut
•être réitéré dans les longues maladies qui dépendent des obs¬
tructions causées par ces humeurs ; il purge aussi la pituite,
et la tire du cerveau , du mésentère et de l’estomac , comme
la bile et la mélancolie du foie et de la rate. Il ne se donne
pas seulement eu infusion, mais aussi en substance ; car
il purge fort bien , si on en prend une drachme .avec une demi-
drachme de crème de tartre ( tartrite acidulé de potasse ) , et
un peu d’écorce de citron , pour en faire une poudre d’une
prise ; ou si la drachme est mélée avec un peu de sirop, pour
le donner en forme de pilules.
Le séné entre dans la plupart des électuaircs purgatifs, entre
autres dans le lénitif, le caiholicon, la confection hameck,
les tablettes de Citro , l’électuaire de tamarins d'Horstius ,
l’extrait panchymagogue de Crollius , la poudre arthritique
de Paracelse , etc. 11 a donné le nom â l’électuaire de séné.
Les follicules’ s’emploient dans les pilules tartarées de Quer-
cétan.
Seneçon {Senecio vulgaris, Linn. 1216 ). Plante fort
commune qui croît dans les champs , dans les chemins , dans
les jardins. Le seneçon est émollient , résolutif, humectant ,
rafraîchissant , apéritif, vulnéraire; Son principal usage est
dans l’épilepsie des enfans, cuit dans leur bouillie ; dans le
choiera morbus, la jaunisse , l'intempérie chaude du foie
contre les vers, pour le vomissement et le crachement de sang ^
6;4 SÉNÉ
et pour apaiser la colique. On emploie toute la plante dans
la ddcnctioii ordinaire des lavemens , et dans les cataplasmes
que l’on ordonne pour avancer la suppuration des tumeurs ;
cuit avec du vieux-oing , et appliqué, il n’y a point de tumeurs
qu’il ne fasse mûrir et percer, ou dissiper , soit aux genoux
ou ailleurs ; il guérit les démangeaisons et les licrpes. Pour
la goutte , pour les héuiorroïdes , et pour dissiper le lait gru-
Bielé dans les mamelles , il faut faire bouillir cette plante
dans du lait, ou bien lafaire cuircavcc du beurre frais, et l’ap¬
pliquer en cataplasme. Le seneçon pris eu décoction , ou au¬
trement , provoque les mois retenus. Pilé et appliqué sur une
plaie , il 1» guérit en peu de temps. Il est bon à la gale de
la téle , aux écrouelles , à la suppression d’urine , aux fistules
et à rinflamiTiation des mamelles. Selon Tournefort, deux
onces de suc de seneçon, avalées , font mourir les vers et apai¬
sent la colique. On assure que l’eau de seneçon distillée fait
passer les Heurs blanches.
SÛNÉKA , ou Poljgala virginiana. Racine grise en dehors ,
blanche en dedans , fort entortillée, de la grosseur d’une
plume d’oie ; elle vient de la Virginie, où elle est très-connue
des sauvages comme spécifique certain contre la morsure du
serpent û sonnettes. Suivant le docteur ïennent, celte racine
contient un sel actif, atténuant , enveloppé dans un principe
balsamique, d’un goût piquant , mais qui ne se développe pas
d’abord. Elle est diurétique , diaphorétique, purgative et
quelquefois émétique , mais plus rarement , û inoi,% qu’on
ne la donne à double dose. Ou peut ne la rendre que diuré¬
tique et diaphorétique , en y ajoutant des absorbans , de l’eau
de cauelle aflüiblie, des yeux d’écrevisses, etc. Cette racine
est très - atténuante , facilite puissamment l’expectoration,
et convient principalement dans certaines pleurésies et fluxions
de poitrine.
Le docteur Tenncnt s’en servolt de trois manières diffé¬
rentes , ou en poudre à la dose de trente-cinq grains, et alors
elle agissoit plus lentement , ou en teinture dans du vin d’Es¬
pagne , ou en décoction dans de l’eau. La décoction se faisoit
en prenant quatre onces de la racine concassée, et la faisant
bouillir dans une pinte d’eau réduite û moitié. La dose étoit
de trois cuillerées réitérées de quatre eu quatre heures , jus¬
qu’à ce que le crachat, la sueur , les urines devenues plus
abondantes, le malade lût soulagé. Il faisoit toujours précé¬
der une saignée de dix onces. 11 préparoit la teinture avec
(lualre onces de la racine concassée mise dans une pinte de vin
d’Espagne, placée sur les cendres chaudes pendant six heures j
SENE 67S
la dose dtoit aussi de trois cuillerrcs. Il paroîi que le docteur
Teiinent a employé par prédilection la teinture, et av'ec rai¬
son ; l’eau lire beaucoup moins que le vin sur les racines gom¬
meuses , aromatiques et résineuses.
Chôme] qui a employé cette racine toujours avec sucrés ,
étoit étonné des doses dont usoit le médecin écossois. Il ne
l’a Jamais donnée en substance qu’à la dose de douze ou quinze
grains, en décoction qu’à la dose d’une once , et il faisoit
constamment la décoction avec une chnpine de vin blanc léger,
et autant d’eau , à un tiers tout au plus de réduction , obser¬
vant d’en donner quatre onces toutes les quatre heures. Les
malades se plaignent d’un goût de poivre qui leur reste dans
la gorge j ce qui exige quelques cuillerées de lok blanc ou
d’infusion de guimauve , pour adoucir.
Il faut observer ( et cette observation est corrforrne à celle
du docteur Teniwnt) que ce remède convient beaucoup mieux
dans les fausses pleurésies et fausses fluxions de poitrine appe¬
lées nolbae, que dans les pleurésies sèches et inllaininatoires.
Les premières qui sont les plus fréquentes , et même presque
toujours épidémiques , viennent dans un temps froid et hu¬
mide après un hiver tempéré, ou après un été chaud et hu¬
mide auquel succède un froid inattendu ; mais lorsque les
pleurésies sont occasionnées par un froid piquant accompagné
d’un vent de nord sec et opiniâtre , la racine ne convient nul¬
lement.
Voici comment le médecin écossois s’est conduit, et en gé¬
néral Chomel n’est pas éloigné de sa méthode. La maladie
constatée par un frisson, un point de côté, de la fièvre,
la difficulté de respirer, une toux fréquente et vainc ; il fai-
soil tirer dix ouces de sang du bras j une heure après, il faisoit
prendre Irois cuillerées de la teinture , et coutinuoit jusqu’à
«eqiie les symptômes se calmassent ; lorsque ces mêmes symp¬
tômes se nfveilloiciit, il recouroit à la saignée et de suite
à la racine. Chomel croit qu’il seroit mieux de ne donner ce
remède qu'avant le troisième jour de la maladie ou après
le cinquième , pour hâter et faciliter l’expectoration. Tout
le monde sait que dans les fausses pleurésies la saignée est
moins nécessaire , tandis que dans les vraies elle est rmiiquc
remède. Celle racine merveilleuse est bonne dans les hydro-
pisies ; clic convient dans l’asthme, dans la goutte , et dans
tous les cas où il est avantageux de diviser la lymphe , et d’at¬
ténuer la partie trop mucilagineuse du sang.
Il faut observer que , si le docteur Tennent donnoit à la
Virginie quatre onces de la racine de sènéka pour une pinte
676 s E R P
de tciulurc, tandis qu’en France on n’cn emploie qu une once ,
c’est parce que les racines aromatiques sechdcs ont plus de
vertu que celles qui sont fraîches.
Serpent, ou Couleuvre {Sei-pens , anguis , coluber).
Animal reptile qui se dc'pouille de sa peau deux fois l’aiinde ,
au printemps et eu automne. 11 demeure l’inver cachd dans
la terre, spi'cialemeut sous les racines du bouleau et du
coudrier.’Le mot de serpent est un mot gdm^rique qui com¬
prend en soi plusieurs espèces: on le prend ici pour le serpent
vulgaire qui fait une espèce p.articulièredistinguée de l’aspic,
de la vipère et des autres reptiles. Le serpent doit se prendre
au printemps quand il a quitté sa dépouille , non pas pourtant
quaud il est nouvellement sorti de terre. Les serpeus dessé¬
chés entiers, ou leur poudre , sont alexitères et sudorifiques ;
leur usage est dans les maladies malignes et venimeuses ,
comme la fièvre, les fièvres pétéchiales, la lèpre, etc.
Cardan dit que les phthisiques et les vérolés doivent regar¬
der comme un beau secret l’usage des serpens, et sur-tout
des vipères. La chair , dit-il, se mange cuite, le bouillon se
boit, et la graisse sert à enduire l’épine et les jointures. Après
avoir jeté la peau, les entrailles, le fiel, la tète cl la queue ,
ou peut manger le reste sans crainte. On jette la tête à cause
de sa malignité et des dents; on jette la queue , non qu’elle
soit venimeuse, mais parce qu’il n’y a que des os; la vési¬
cule du fiel est rejettée parce qu’elle est proche d’une lacune
remplie d’une matière venimeuse, qui est portée de là par deux
canaux aux vessies des dents ou aux gencives, où clic se rend
si active et si venimeuse, que la morsure des dents de la vipère
est mortelle, même long-temps après sa mort.
Le fiel fait mourir les chiens quand il est frais, mais ils le
mangent sans danger quand il est desséché. Les entrailles
sont rebutées à cause des ordures et des oeufs qui y sont atta¬
chés , sans cela elles seroient bonnes. Les emurs et les foies ,
gardés à part, sont, suivant quelques-uns, un trésor précieux
en médecine ; mais il ne faut pas croire qu’ils aient quelque
vertu particulière plus que la chair et les os. La graisse de
serpent ramollit les écrouelles, guérit les rougeurs et les taies
des yeux, et calme les douleurs de la goutte.
Les dépouilles des serpeus, dét.achées d’elles-mêmes , gué¬
rissent les démangeaisons; appliquées en forme de poudre ou
de cendre, et font revenir le poil, enduites aux parties chauves.
Ces dépouilles, appliquées en forme de ceinture, purgent les
eaux des hydropiques par les urines. Leur poumon, mêlé avec
de la poudre d’écrevisses, convient aux pluies des nerfs quj
s E R P 677
ont dtd coupds , et même des tendons qui sc consolident dès
qu’on en a fetd dessus. La même poudre est dprouvde contre les
plaies des veux qu’elle gudrit promptement. La poudre de
dépouille seule , semée sur une plaie récente, la guérit en
trois jours, et leur décoction est souveraine pour guérir la
maladie p'<diculaire. On se sert encore de la dépouille de ser¬
pent en gargarisme , en infusion ou en décoction pour les dou¬
leurs d’oreilles, de dents et des yeux. Le fiel des serpens ,
appliqué sur les morsures , en attire le venin ; on dit la même
chose de la tête écrasée etappliquée. Le foie desséché se donne
à la grosseur d’une aveline dans l’eau de cauelle ou dans du
vin pour les accouchemens difficiles.
Pour faire le bézoard animal, simple , il faut prendre un
serpent dépouillé de sa peau , jeter les intestins , la queue et
la tête , le laver et le dessécher à l’air pour le pulvériser av’ec
les vertèbres, et garder la poudre pour l’usage. La prise est
d’une demi drachme à une drachme. Le bézoard animal com¬
posé se fait de la manière suivante : prendre deux drachmes de
poudre de serpent, racines de valériane, d’angélique, de
E imprenelle, feuilles de rue, de chaque une drachme ; mêler
; tout pour une pondre. La dose est d’un scrupule à deux
au plus. La poudre de serpent seule est le contre-poison
des araignées vives et de l’arsenic ; mais elle ne suffit pas
contre la jieste. Tout le serpent est alexipharmaque , et la
poudre est appelée avec justice b:‘zoard animal.
La méthode de brûler les scrpeiis u’est pas bonne , puisque
leur force, qui consiste dans le sel volatil et l’esprit, s’exhale
au feu ; il vaut mieux les dessécher, puis les pulvériser, et
arroser la poudre d’cspril-de-vin ( alcohol ) camphré , pour
exalter la vertu alexipharmaque. On eu donne depuis un scru¬
pule jusqu’à une demi-tlraclune coulre les fièvres malignes ,
le pourpre . les fièvres pétéchiales et la peste ; cette dose fait
transpirer. Les serpens sont merveilleux pour alfennir la
santé et p iur prolonger la vie. La chair, le foie et le cœur des
serpens sont sudorifiques , propres pour résister à la mali¬
gnité des humeurs, pour chasser les fièvres intermittentes,
pour purifier le sang et exciter l’urine. On les fait sécher, et
on les réduit en poudre. La dose est depuis un deini-scrupiilc
jusqu’il une drachme.
La poudre de serpent de Norimberg, décrite par Mayerne ,
se prépare ainsi : prendre les cendres blanches de six ser¬
pens ou couleuvres calcinés dans un pot de terre bien bou¬
ché , n’ayaut qu’une petite ouverture au-dessus du couvercle 3
ajouter à ces cendres des racines d’angélique , de valériane ,
678 s E R P
lie tormentille , et d’eclaire s(*ch<*cs et réduites en poudre, de
chaque Irois drachmes, et faire du tout une masse et former
des pilules dont la dose est de la grosseur d’une aveline.
SKnPENTAmE GRANDE Drncunculus major vulgaris
Tourn. Arum dracwiculiis , Liiui. i5Ô7 )• Plante qui poussé
une seule tige à la hauteur de deux pieds ou environ , droite
couverte d’une écorce qui représente la peau d’uu serpent
par ses marbrures ou taches de couleurs diversifiées ; sa ra¬
cine est grosse, en forme d’oignon; elle croît dans les lieux
ombragés, particuliérement dans les pays chauds. Sa racine
ou oignon est purgative,elle détache les humeurs grossières
pituiteuses et visqueuses, elle purge les sérosités. On la fait
sécher, et on la prend en poudre; la dose est depuis un scru¬
pule jusqu’à une drachme. Ses feuilles sont détersives et
vulnéraires; 011 les estime propres pour résister au venin et
contre les morsures des serpens. On emploie la racine et les
feuilles de la serpentaire comme celles du pied de vc.au, que
1 on nomme aussi petite serpentaire ; elle eu a les vertus.
Serpolet [ Serpyllum foliis citri odore, Tourn. Tlij-tnus
serpyllum, Idnn.). Petite plante qui s’étend sur terre , dont
les feuilles approchent assez de celles du thym ;elle croît dans
les terrains incultes, montagneux , secs , rudes, sablonneux
pierreux et dans les champs ; elle a une odeur fort agréable *
et un goût aromatique âcre. U serpolet est chaud , dessiccal
tit, (1 une saveur âcre , atténuant, apéritif, céphalique uté¬
rin et stomachique. Son principal usage est d’exciter r'uriiie
et les mois, d’arrêter le crachement de sang et les moiive-
raeus convulsifs; il est d’une grande utilité dans les maladies
catarreuses de la tête, pour lesquels l’eau et l’esprit sont spé¬
cifiques; la plante se doit cueillir le matin lorsqu’elle est
mouillée de la rosée. On applique le serpolet sur le front pour
apaiser le mal de tête, ou on le fait cuire dans le vinaigre
et l’huile rosat, et on en oint les tempes. Bouilli avec du
miel, il nettoie les poumons. Une drachme de sa poudre, bue
avec de l’eau , apaise les tranchées, et délivre de la difficulté
d’uriner.
La conserve des fleurs et les sommités de serpolet soulagent
ceux qui sont sujets au vertige et à la migraine. Simon Pauli
dit qu’eu Dannemarck , on se trouve bien de boire dans l’éry¬
sipèle la décoction de serpolet qui dépure le sang , et pousse
par les sueurs ou par les urines. On laisse macérer une poignée
de .serpolet dans de Peau à laquelle on ajoute une cuillerée de
bon miel blanc , pour le rhume et pour la toux opiniâtre.
Paraœlse eslimoitla liqueur qu’on tiroit du serpolet, distillée
s I M A ^79'
avec resprit-de-vin ( alcohol) , pour les fluxions catarrcuses
et le rhume de cerveau. Ray, sur le témoignage du docteur
Soame, rapporte qu’elle est merveilleuse pour faire recouvrer
la parole aux apoplectiques.
Serrette i^Jacea nemorensis cjuce serracula viilgà). Es¬
pèce de petite jacée qui croît dans les bois, dans les prés,
dans les lieux sombres et humides. Elle est vulnéraire, propre
pour les contusions, pour ceux qui sont tombés de haut j elle
dissout le sang caillé , elle déterge, elle desséche , elle apai.se
la douleur des hémorroïdes, étant écrasée et appliquée des¬
sus. Elle est propre pour les hernies. Ou s’en sert intérieu¬
rement et extérieurement. On donne en boisson ou dans une
cuillerée de soupe , de sa racine en poudre. La dose est depuis
un scrupule jusqu’il une drachme.
Séséli {Fœiiiculum toriuosum, Tourn. Seselli tortuosuntf
Liun. ). La semence de séséli de Marseille chasse les vents,
pousse les mois et les urines ; on l’emploie comme l’auis, et
4 la môme dose. Cette semence est aussi stomacale et apérilive.
Dioscoride l’ordonne dans du vin pour aider 4 la digestion, et
pour dissiper les tranchées J cet auteur recommande la racine
et la graine pour l’asthme, pour la pa.ssion hystérique et pour
l’épilepsie J selon lui, elle facilite aussi raccouchement, et
pousse les règles. Les habitans de la campagne, du côté de
Marseille , font infuser la graine de séséli dans du vin pour
rétablir le üux menstruel. Quand on n’a point le séséli de
Marseille, ou se sert du séséli commun.
La semence de séséli est employée dans le sirop diacala-
rninthes de Mésué , dans la poudre diacalaminthes de Nicolas-
d’Alexandric , dans le dtagalaiiga major, dans le diahj‘SS0~
puni, diaprassium et le diacjminum de Mé.siié, dans Vaurea
alexandrina , dans l’électuaire des baies de laurier , dans le
diabotanum , dans le mithridat, dans la thériaque , et dans
plusieurs autres compositions cordiales.
Simarouba ( Evonimus fructu nigro, vulgà Simarauba ).
On trouve depuis peu dans les .serres chaudes du Jardin des
Plantes, et dans quelques serres d’amateurs , uii arbuste assez
élevé auquel on a donné cette dénomination. Il paroît démon¬
tré que le simarouba est semblable au macer des anciens ,
coiiuu par Dioscoride. Cette drogue a commencé 4 être con¬
nue en France dans l'année 1715. Antoine Jussieu ayant ob¬
servé que , dans la grande quantité de dévoiemens dyssenté-
riques occasionnés par des chaleurs excessives, 1 ipécacuanha,
les purgatifs et les astringens ordinaires nuisoient plus qu’il»
ne réusiissoient, eut recours au simarouba comme au der-
68 o S I N A
nier rcmJïïle , et eut tout lieu de s’en louer. Encour.ig^ par ]«
succès , il continua de s’en servir , noii-seuleinciit dans les
dèvoieniens djssenlériques , mais tnémc dans les pertes de
sang auxquelles les femmes sont sujettes. C est de iVcorce
sur-tout dont on use <lans le traitement des maladies, quoi¬
que le bois rip(< ne soit pas .absolument dépourvu de vertu ,
mais îi la dose double.
Deux gros d’écorce de siraarouba, bouillis dans trois denû-
setiers d’eau, réduits h. une chopine, siiffisoat pour trois ver¬
res dont on prend deux dans la matinée, à trois heures l’un
de l’autre, et le troisième quaire heures après un léger repas
fait avec du riz ou du vermicelle , ou quelque autre farineux.
Ce rciiièdc étant légèrement amer , on peut y ajouter uu peu
de canelle.
Chomel a observé , ainsi que Jussieu , que ce remède réus-
sissoit mieux dans les dévoiemens séreux occasionnés par une
grande fonte des humeurs. 11 est stomachique , apéritif, légè¬
rement purgatif et astringent. On peut en continuer l’usage
long-temps , et alors on en prend un verre tous les matins.
On peut aussi le prendre en substance , eu poudre ou en bol ,
h la dose de douze ou quinze grains , suivant les circons¬
tances. La manière de s’en servir dans les perles des femmes
est la même que dans les dévoiemens ; mais il faut observer,
de même que dans les cas de dyssenterics , qu’il faut qu’il
n’y ait ni grande lièvre, ni tension douloureuse , ni obstruc¬
tion dans les viscères. Ce remède, étant tonique et b dsami-
que , occasionneroit de l’irritation. Il fait quelquefois vomir;
il est bon de ne le donner que lorsque les premières voies
ont été évacuées.
Sinapisme d’Aëce. Faire tremper des figues grasses un
jour entier dans de l’eau tiède , les exprimer fortement le len¬
demain , et les battre long-temps dans un mortier ; broyer en
même temps dans un attire mortier de la semence de mou¬
tarde , et l’arroser peu !t peu de l’eau où auront infusé les
figues , afin de la broyer plus commodément ; incorporer en¬
suite celte graine ainsi pr(<parée avec les figues , et en faire
une niasse. Si mi juge qu’il soit nécessaire que le sinapisme
soit un peu violent, on le compose de deux parties de mou¬
tarde et d’une de figues ; s’il est besoin qu’il soit médiocre ,
on y met autant de l’une que de l’autre; si c est pour un corps
délicat , on v met de la mie de pain au lieu de figues , ou bien
on fait infuser la semence de moutarde dans du vinaigre ,
pour tempérer par ce moyeu sa trop grande acrimonie.
Il est bon contre toutes les maladies longues , comme ver-
s I R O 68i
tige , dpilepsie, migraine , sciatique , cl autres maladies de
cause froide.
üiROp ( Sirupus). Composition ou liqueur agri'able , d’une
consislaure un peu épaisse , qui est extraite des eaux , des
sucs , ou des teintures des fruits ou des herbes , cuite et
assaisonuf'e de sucre ou de miel.
Nota. On ne doit jamais se servir de vaisseau d’air.ain pour
faire les siropis aigres,de peur qu’ils n’en tirent un vcrl-de-gris.
Sirop astringent. Faire infuser deux onces de roses de
Provins pendant douze heures sur la rendre chaude dans uu
derui-setier d’eau rose et autant de celle de plantain j passer
le tout, et mettre dans la colalure deux drachmes de rhu¬
barbe coupde par petits morceaux , infuser le tout pendant
douze heures; l’ayant passi‘ et preS|St‘, mettre la liqueur avec
deux onces de sucre pour le faire cuire en consistance de sirop.
Il est bon pour le flux de sang et le diVoicment ; il en faut
prendre Si jeun, le premier jour deux cuillerées , et une tous
les autres jours; on reste une heure et demie après la prise
sans manger , et on continue ainsi jusqu’à guérison.
Sirop d’absinthe simple. Inciser menu six onces de som¬
mités ou de feuilles d’absinthe, quand la plante est dans sa
vigueur , et les mettre tremper chaudement cinq ou six heu¬
res dans vingt onces d’eau ; faire bouillir l'infusion jusqu’à di¬
minution du tiers ; on la coule avec expression, on la laisse ras¬
seoir pour en sc'parer les fèces, on mêle dix-huit onces de bon
miel , et on fait cuire le mélange , en l’écumaiit jusqu’à con¬
sistance de sirop.
Nota. Si d.ins la composition de ce sirop on emploie de
l’absinthe cueillie avant le lever du soleil , lorsqu’elle est cou¬
verte de la rosée , et qu’on y mêle un peu de poudre de rhu¬
barbe , il sera meilleur.
Il aide à la digestion , il fortifie l’estomac , il tue les vers.
La dose est depuis une demi-once jusqu’à une once. On s’en
sert aussi extérieurement pour mondilier les plaies.
Sirop d’aigremoine simple. On peut le préparer en faisant
cuire ensemble parties égales de suc d’aigremoiuc et de
sucre.
H fortifie l’estomac et le foie; il lève les obstructions, La
dose est depuis une demi-once jusqu’à une once et demie.
Sirop d’alhiuia. Piler des feuilles et des (leurs A’oxitri-
phjUurn , dit alléluia, nouvellement cueillies dans leur vi¬
gueur , les ayant laissées trois ou quatre heures en digestion
à froid , les exprimer pour en .avoir le suc ; on le dépure en
lui dounant un bouillon , et en le passant plusieurs fois par
68, SI RO
un blancliet ; on mêle ensemble dans un plat de ferre vernissé
parties égales de ce suc dépuré et de sucre blanc ; on met
le plat sur un feu modéré, pour faire fondre le sucre, et pour
faire évaporer l’humidité de la liqueur jusqu’à consistance
de sirop.
11 est propre pour désaltérer, pour fortifier le cœur , pour
purifier le sang. On le donne dans les fièvres ardentes , d.ans
les fièvres malignes. La dose est depuis une demi-once jus¬
qu’à une once et demie.
Nota. I-e sirop d’oseille peut se faire de la même manière.
Sirop d’althaea simple. On peut faire ce sirop .avec une
infusion ou une décoction de racines de guimauve faite dans
de l’eau chaude et du sucre, parties égales j ou les fait cuire
ensemble jusqu’à consistance de sirop.
Il est excellent pour les âcretés de la poitrine et pour le
rhume.
Sirop de berberis ou épine-vinette. Bien écraser dans un
mortier des fruits mûrs de berberis, les laisser trois ou quatre
heures en digestion à froid, puis les mettre en presse pour
en tirer le suc ; pour le dépurer , on le met dans une bou¬
teille qu’on expose deux ou trois jours sans la remuer , et
on le filtre. Si on veut le garder long-temps , on eu remplit
des bouteilles jusqu’au cou, on ajoute par-dessus de l’huile
d’amandes douces ou d’olives à la hauteur de deux travers
de doigt, pour empêcher que l’air ne le fasse corrompre ;
on met dans im plat de terre vernissé , et non de métal ,
nu poids égal de suc de berberis et de sucre blanc ; on met
ce plat sur un petit feu , et on fait consumer l’humidité de
la liqueur jusqu’à consistance de sirop.
Il est astringent et rafraîchissant j on l’emploie dans les ju-
leps pour arrêter les cours de ventre, pour fortifier le cœur ^
et pmur résister à la malignité des humeurs. La dose est
depuis une demi-once jusqu’à une once et demie.
Sirop de berberis préparé sans feu. On peut faire ce sirop
en mettant simplement fondre deux parties de sucre dans une
partie de suc de berberis, sans le faire bouillir ni év.aporer ,
car on n’aura employé que la quantité de suc qu’il faudra
pour liquéfier le sucre en consistance de .sirop; il sera plus
agréable au goût que le premier, mais il ne contiendra pas
tant des acides du fruit, et il aura moins de vertu.
Sirop de béioine simple. Ce sirop se fait de la même ma¬
nière que celui de lierre terrestre , dont la description sera
ci-après.
s I R O 685
On peut encore préparer un sirop de bi'toine avec une forte
infusion de ses fleurs , faite dans de l’eau distillée de la même
ptanle.
Il est bon pour les maladies du Cerveau ; il le fortifie, il
provoque les urines, il est bon pour les puliiiouiques. La dose
est depuis une demi-once jusqu’il deux onces.
Sirop de bourrache simple. On fait cuire ensemble parties
dgales de suc de bourrache ddpurd et de sucre blanc.
Il est propre pour humecter la poitrine , pour purifier
le sang , pour rderder les esprits ; on le donne aux mdlan-
coliques. La dose est depuis une demi-once jusqu’à une once
et demie. Le suc de buglose peut être substitué à celui de
bourrache.
Sirop de camomille simple. Mettre infuser douze heures
dans deux pintes d’eau de fontaine chaude , dans un pot
couvert, une livre de Heurs de camomille récemment cueillies
dans leur vigueur ; faire bouillir b gèremeiit l’infusion , la
couler avec expression, réitérer ainsi jusqu’à trois fois avec
de nouvelles fleurs, mêler dans la troisième colature trois
livres de sucre blanc, clarifier ce mélange avec uu blanc
d’œuf, et P ir un feu modéré le faire cuire en consistance
de sirop.
Il est excellent pour la colique venteuse. La dose est depuis
une demi-once jusqu’à une once et demie. On prépare de la
même manière le sirop de sauge.
Sirop de capillaire simple. Couper menu et mettre tremper
chaudement dans trois chopines d’eau pendant six ou sept
heures , six onces de capillaires fraîchement cueillis des
plus beaux et des plus odorans, faire ensuite bouillir l’infu¬
sion jusqu’à diminution de la quatrième partie, la couler avec
expression , et y mêler deux livres un quart de sucre blanc j
on clarifie le mélange avec un blanc d’oeuf, et après lavoir
■passé par un blanchet, on le fait cuire jusqu’à consistance
de sirop.
Aola. La meilleure méthode pour faire le bon sirop de ca¬
pillaires est d’employer pour sa composition la conserve de
capillaires venantdcs pays chauds , car l’herbe ayant fermenté
avec le sucre dans la conserve , les principes s’en détachent
plus facilement.On prend une livre de conserve de capillaires,
on la met infuser chaudement dans deux pintes d’eau pen¬
dant quatre ou cinq heures , ensuite on coule l’infusiou avec
expre.ssion , et on y mêle trois livres de sucre blanc ; on cla¬
rifie le mélange avec un blanc d’oeuf, et on le fait cuire en
consistance de sirop. Le véritable sirop de capillaires doit
684 S I R O ^
avoir une couleur rougeâtre et un goût de capillaires très-
aisdâ disliiiguer. Ce sirop est pour les maladies de la poi¬
trine , parce qu'il adoucit I humcur âcre qui s’y porte, et
il excite le crachat. On le donne aux eufans mêk< avec de
l’huile d’amandes douces.
Nota. On peut rendre le sirop de capillaires plus teint
et plus pectoral , en augmentant la quantit^ des capillaires
qui entrent dans sa composition , et en y ajoutant une once
et demie de réglisse ; mais il en sera un peu moins agréable
au goût. Ou peut aussi y employer les cinq espèces de capil¬
laires , et même la langue de cerf, connue sous le nom de
scolopendre , ou bien n’y en mettre que d’une ou de deux
sortes j l’espèce de capillaires qu’on emploie est assez indiffé¬
rente ; car elles ont toutes une vertu semblable.
Le sirop de capillaires est bon pour la toux , pour les mala¬
dies de la poitrine et pour les maux de rate. On en prend
à la cuillerée, et l’on en mêle dans les juleps , dans les émul¬
sions et dans la tisane.
Sirop de cerises appelées aigriotles. Ecraser dans un mor¬
tier de marbre des cerises aigriotles , avant leur parfaite ma¬
turité, en tirer le suc qu’on laisse dépurer au soleil pendant
deux jours ; ou le filtre, on y mêle un égal poids de sucre
blanc dans un plat de terre vernissé, et on fait cuire le mé¬
lange en consistance de sirop.
11 rafraîchit, il désaltère , il est bon pour les fébricitans
et pour tempérer la bile ; on le prend en julep avec de l’eau.
La dose est depuis une demi-once jusqu’à deux onces.
SiROP</ec/itcoréeîi/np/e.Onlepeutfaire avec parties égales
de suc de chicorée sauvage dépuré et de sucre blanc , qu’on
fera cuire en consistance de sirop.
Il est apéritif et purifie le sang.
Sirop de chou rouge. Rompre par morceaux toutes les
feuilles d’une pomme de chou rouge, les mettre dans une
cruche de terre contenant deux pintes , qu’on emplit d’eau
de rivière, la boucher avec du papier ployé en sept ou huit
doubles, bien ficelés pour que l’air n’y entre pas , la mettre
devant un feu médiocre environ cinq-quarts d'heure ; passer
le tout au travers d’un linge blanc sans presser, mettre la
colature dans une bassine de cuivre avec une livre de bon
miel de Narbonne sur le feu de charbon , bien écuiner jus¬
qu’à ce que le sirop soit parfait ; il n’en restera environ qu’un
deini-selicr et demi, qu’il faudra conserver dans une bou¬
teille de verre double , ou de grès, qu’on bouchera bien.
s I R O 685
Il est ton pour les maladies Je la poitrine et du pouaion.
Il faut , avant de commencer Ji en user , se purger la veille
avec un quarteron de casse en bâton , fendu par lamoitid, que
le malade sucera entièrement. Le lendemain il prendra à jeun
une cuillerée à bouebe dudit sirop, et il sera deux heures
après sans rien prendre , et autant deux heures après le sou¬
per, continuant ainsi soir et matin jusqu’à guérison. Pendant
rusage de ce sirop , il ne faut point user d’autres remèdes ,
ni lavement , ni saignée , ni médecine.
Siiiop r/es cinq racines. Nettoyer, monder , couper par
morceaux des racines d'acbe, d’asperge , de petit houx ,
de fenouil et de persil , de chaque deux onces , les plus
grosses , les mieux nourries , récemment tirées de terre j
les faire bouillir dans deux pintes et un deml-setîer d’eau à la
diminution du tiers , couler la décoction et l’exprimer j ou
y mêle deux livres un quart de sucre , on clarifie le mélange
avec un blanc d’œuf, et on le fait cuire avec le sucre dans
un vaisseau de terre vernissé jusqu’à consistance d’opiat ; on
y mêle alors huit onces de vinaigre , et sur un petit Ibu ,
ou réduira le tout en sirop.
JSota. Lémeri est d’avis de retrancher le vinaigre de cette
composition , parce qu’il est astringent, et qu’il ne convient
guère dans un sirop apéritif.
Il est bon pour lever les obstructions du foie , de la rate ,
du mésentère ; il excite Turine. On le donne aux bydro-
piqiies , aux graveleux , et dans toutes les autres maladies
causées par des opilations. La dose est depuis une demi-once
jusqu’à deux onces. ,
Siuop de citron ou de limon. Séparer l’écorce des citrons
ou des limons les plus succuleiis, écraser le dedans dans un
mortier de marbre avec un pilon de bois , les laisser digérer
à froid cinq ou six heures , alin que leur viscosité se raréfie ,
les exprimer pour en tirer le suc, le mettre dans des bou¬
teilles , et l’exposer quelques jours au soleil pour le faire
dépurer • on le filtre ensuite , et l’ayant mêlé avec le double
de son poids de sucre dans un plat de terre vernissé , on met
le mélange sur un petit feu pour faire fondre le sucre -, ou
l’écume et on le coule.
Il est cordial et rafraîchissant; on le donne pour résister à la
corruption des humeurs et pour les vers. La dose est depuis
une demi-once jusqu’à une once et demie. On en mêle dans
les potions et dans les julcps. Une cuillerée ou deux dans
un verre d’eau, battues d’un pot daus un autre, c’est ce qu’ou
appelle limonade.
686 S I B O
SiRO? de citron ou de limon préparé sans feu. On peut
faire re sir.^p en roupanl le fruit par traiiehcs , les saupoudrer
de surre pulvi'risc^, et les mettre sur un tamis renversil qu’on
pose dans une grande terrine; ou place le tout à la cave ,
ou dans un autre lieu humide , il coule dans la terrine un
sirop qui a les mêmes vertus que le précédent.
Sirop de coquelicot on pavot rouge. Mettre dans un pot
de terre vernissé trois quarterons de fleurs de coquelicot
nouvellcmcut cueillies, verser dessus trois chopines d'eau
de fontaine bouillante , couvrir le pot, et laisser la matière
en digestion sept ou huit heures chaudement ; on fait bouillir
l’infusion légèrement, on la coule avec expression , et on
y met tremper sur des cendres chaudes de nouvelles fleurs ,
comme auparavant, pendant un pareil temps ; on fera le reste
comme la première fois, on mêle ensuite dans l’infusion coulée
trois livres de sucre blanc et deux onces de miel écumé ; on cla¬
rifie le mélange avec un blanc d’œuf, et on le fait cuire
eu sirop.
11 est propre pour épaissir les sérosités trop subtiles , pour
faire cracher ; on s’en sert pour le rhume, pour l’esquinancie ,
pour la pleurésie , pour la phthisie, pour le crachement
de sang ; il provoque un peu le sommeil et la sueur. La dose
est depuis une demi-once jusqu’à une once et demie.
Sirop des deux racines. Monder et couper par petits mor¬
ceaux des racines de fenouil et de persil , dans leur vigueur
et nouvellement tirées de terre, de chaque quatre onces ; les
faire bouillir doucement dans deux pintes d’eau jusqu’à dimi¬
nution de la moitié , couler la décoction avec expression , et
y mêler une livre et demie de sucre ; clarifier le mélange avec
un blanc d’œuf, et le faire cuire en consistance de sirop.
Il est propre pour exciter l’urine, et pour lever les obstruc¬
tions. La dose est depuis une demi-once jusqu’à deux onces.
Sirop de Jleurs de gc'net simple. On le fait avec le suc des
fleurs tiré par expression , et parties égales de sucre blanc.
Il est apéritif et propre pour lever les obstructions de
la rate et clu mésentère , il fortifie le coeur et l’estomac ; on
en donne aux mélancoliques. La dose est depuis une demi-
once jusqu’à une once et demie.
Sirop de Jleurs de pécher simple. Ecraser dans un mortier
de marbre deux livres de fleurs de pecher nouvellement cueil¬
lies , les mettre dans un pot de terre vernissé , verser dessus
quatre pintes d’eau bouillante, couvrir le pot, et laisser La
matière en digestion pendant douze heures ; la faire bouillir
légèrement, la couler avec expression; on fait dans la cola-
s I R O 687
turc trois ou quatre pareilles infusions de nouvelles fleurs
de pécher , les coulant et les exprimant comme la première
fois; enfin , dans la dernière colature, on mêle huit livres
de sucre blanc, on clarifie le mélange avec un blanc d’ecuf,
et ou le fait cuire eu consistance de sirop.
11 purge doucement , principalement les sérosités , c’est
pourquoi on l’estime pour purger le cerveau ; il est propre
aussi pour les obstructions , pour les vers. La dose est depuis
une demi-once jusqu’à deux onces.
Nota, Il ne s’agit , pour faire l’infusion des fleurs de pé¬
cher , que d’empreindre l’eau autant qu’elle peut l’étre de
leur substance, et l’on reconnoît que cette infusion est assez
forte lorst[ue les fleurs sortent aussi teintes qu’elles y étoient
entrées ; il seroit inutile alors d’y en employer davantage ,
parce que les pores de l’eau en étant remplies , ils ne pour-
roient plus rien recevoir.
On peut garder une partie de l’infusion de fleurs de pécher
coulée dans des bouteilles de verre et de grès, et mettre par
dessus un peu d’huile d'amandes douces pour empêcher l’air
d’y entrer, et quand on veut faire le sirop, on retire l’huile
avec du coton, on verse par inclination la liqueur claire, on
la filtre et on la fait cuire avec autant de sucre. En mêlant
le sucre avec l’infusion, on peut y ajouter cjuelques onces
de conserve de fleurs de pécher, faire houillir le mélange,
le couler avec expression, le clarifier et le faire cuire j on
aura un sirop qui sentira l’amande, et qui aura autant de
vertu que s’il avoit été fait au printemps.
On peut, au lieu de l’infusion , tirer le suc des fleurs de
pêcher par expression , après les avoir suffisamment pilées
daus un mortier de marbre, et y mêler un égal poids de
sucre; 011 clarifie le mélange et on en fait un sirop aussi bou
qtte le précédent.
Sirop de fleurs de pêcher préparé sans feu. Piler et bien
mélanger dans un mortier de marbre trois livres de fleurs de
Pocher, autant de sucre en poudre, y ajouter un demi-seticr
d’eau, brouiller le tout pour en faire une conserve liquide,
etendre un linge clair sur un pot de terre vernissé, le lier
autour du bord, faire une cavité dans le milieu , y mettre
la conserve , et la couvrir d’un autre linge; placer le pot à la
cave ou dans un autre endroit humide, et l’y laisser quelques
jours , on trouve au fond du pot un sirop de fleurs de pécher
qui a bon goût et beaucoup de vertu. Comme tout le sucre
n’a pas été fondu, on peut faire bouillir dans de l’eau la
688 S I R O ^
conserve reslanle , couler la d<?coction, la clarifier, et la faire
cuire ; on aura un sirop de fleurs de pêcher ordinaire.
On’peut encore faire un sirop'de feuilles de pêcher, en
employant les feuilles les plus tendres de l’arbre au lieu de
fleurs ; il aura la même vertu que l’autre, mais il sera un peu
de saule. Prendre fleurs et sommités les
plus tendres des branches de saule, des feuilles d’ortie, de
chaque trois poignées j sommités de ronce ou de framboisier,
et de bursa pastoris, de chaque une poignée j faire bouillir
le tout dans quatre livres et demie d'eau distillée de saule
jusqu’à consomption du tiers de l’humidité; couler la décoc¬
tion , > mêler une livre et demie de sucre blanc, clarifier le
mélange avec un blanc d’œuf, et le faire en sirop.
11 est propre pour arrêter les cours de ventre, le crachement
de sang et les autres hémorragies. I^a dose est depuis une
demi-ouce jusqu’à deux onces. On s’en sert aussi dans les
gargarismes.
Sirop de fleurs de soufre. Prendre quatre onces de fleurs
de soufre (^soufre sublimé), une pinte de bonne eau-de-vie ,
une livre de sucre; placer les fleurs de soufre datis une ter¬
rine vernissée, mettre la terrine sur un feu doux, remuer la
matière avec une cuiller d’argent, pour l’échauffer également.
Lors<iue le soufre commence à roussir et à vouloir s’attacher
y verser peu à peu l’eau-de-vic., en remuant, pour bien dél
layer la matière , et l’empêcher de se former en pierre; fitire
bouillir pendant un bon quart-d’heure, pour bien tirer la
teinture du soufre, passer le tout à travers un linge bien
serré , remettre la liqueur sur le feu, y ajouter le sucre , et
faire cuire en consistance de sirop un peu épais qu’ou garde
dans une bouteille bien bouchée.
Il est merveilleux pour la poitrine, pour la difficulté de
respirer et les vents de l’estomac. On en prend le malin une
cuillerée à jeun, ne prenant rien que deux heures après. L«
soir on eu prend autant deux heures après le souper, et on
continue ainsi soir et malin jusqu’à guérison, ün a guéri par
ce moyeu des malades désespérés.
Sirop de fleurs de tussilage simple. Mettre dans un pot de
terre vernissé dix-huit onces de fleurs fraîches de pas-d’ânc‘
cueillies dans leur vigueur et bien mondées de leurs queues,
verser dessus à peu près quatre pintes d’eau bouillante,
couvrir le pot, laisser le tout en macération pendant douze
heures , faire bouillir ensuite légèrement l’infusion, la couler
avec expre sion, et la verser toute chaude sur une pareille
•luantité
s I R O 689
quantité de douvcHcs fleurs ; on laisse dig(<rer la matière
comme dcv.iiit, on la fait houillir, on la coule et on l’exprime ;
on mêle trois livres de bon sucre blanc dans la colaiure on
clarifie le mélange avec un blanc d’œuf, et l’ayant passe par
un blancliet ou par une chausse de drap , on le fait cuire en
consislanre de sirop.
On pourroit encore faire le sirop de tussilage avec la con¬
serve des mêmes fleurs qu’on auroit mis tremper dans de
l’eau en y ajoutant du Sucre.
11 est propre pour la toux et pour les maladies de la poi-
h-iiie, pour l’aslhme, etc. On en prend h la cuiller, et l’on
en mêle dans les julcps.
Nota. Le sirop de pied de chat se prépare comme celui de
fleurs de tussilage.
Sirop de fleurs d’œillet simple. Monder de leur partie
herbeuse et blanche des oeillets bien rouges et bien odorans ,
nouvellement cueillis, retenant seulement la partie purpu¬
rine ; en mettre deux livres dans un pot de terre vernissé ou
de faïence, et verser dessus trois pintes d’eau bouillante,
couvrir le pot, et laisser la matière en digestion dix ou
douze heures; ensuite fitire bouillir légèrement l’infusion,
la couler avec expression , et y mettre tremper autant de
nouvelles fleurs d'œillets comme devant ; on a par ce moyen
une forte teinture d’œillet, on y mêle quatre livres de bon
sucre, on clarifie le mélange avec un blanc d’œuf, et après
l’avoir passé par un blanchet, on le fait cuire doucement en
consistance de sirop; il est fort agréable au goût.
'Nota. Si l’on faisoit bouillir dans le sirop clarifié, sur la
fin de la décoction, deux ou trois drachmes de girofles con¬
cassés et enveloppés dans un nouet de linge , le sirop seroit
plus odorant et plus céphalique.
Il est bon pour fortifier l’estomac , pour réjouir le cœur et
le cerveau, pour résister au venin , pour chasser par la trans¬
piration les mauvaises humeurs. On le donne pour la peste ,
pour la petite vérole, pour les fièvres malignes, pour l’épi¬
lepsie. La dose est depuis une demi-once jusqu’i une once.
.Sirop de fraises simple. Pour tirer aisément le suc des
fraises, il ne faut pas attendre qu’elles soient trop mûres,
car alors elles sont visqueuses ; mais il faut les prendre dans
le conuneuccinent de leur maturité ; on les écrase dans un
mortier de marbre, on les laisse trois ou quatre heures en
digestion à froid, afin que leur viscosité se raréfie , puis on
les exprime ; ou fait dépurer le suc dans une bouteille au so¬
leil , on le filtre, on le mêle avec un égal poids de sucre daus
il- 18
600 ^ ^ ^
un plat de terre, on le met sur un feu mtfdiocre, pour en faire
consumer l’humidité jusqu’à consistance de sirop, et ou
l’écume à mesure qu’il cuit.
11 réjouit le cœ\ir, il fortifie l’estomac, il purifie le sang ,
il excite l’uriue. La dose est depuis une once jusqu’à une
once et demie.
Nota. Le sirop de framboises, qui possède à peu près les
mêmes vertus que celui de fraises, peut se préparer de la
même manière.
Sirop defumeterre simple. Ou cueille de la fumeterre dans
sa vigueur, on la pile dans un mortier, et on l’exprime à la
presse pour en tirer le suc, on le clarifie en le faisant bouil¬
lir un bouillon , et le passant par un blanchet ; ou y mêle le
même poids do sucie blanc, on fait bouillir le mélange à petit
feu dans un plat de terre, jusqu’à consistance de sirop, et on
l’écume de temps en temps.
11 est propre pour la gale , pour les dartres, pour exciter
l’urine, il pprilie le sang. La dose est depuis une demi-once
jusqu’à une once et demie.
Sirop de genièvre. Faire cuire quatre livres de baies de
genièvre noires cueillies dans leur maturité dans un seau d’eau
jusqu’à ce qu’elles tombent au fond et qu’elles se puissent
écraser facilement sous les doigts, ensuite les passer dans un
linge qu’il ne faut pas trop exprimer; on met la colature sur
le feu pour l’y faire réduire par coction à trois chopines, dans
lesquelles on met un quarteron de sucre, et on fait cuire
doucement le tout eu consistance de gelée ; on la conserve dans
des pots de faïence ou de verre.
Il est cordial, propre au mal d’estomac foible et refroidi ,
aux indigestions, à la colique venteuse, à la gravelle, à l’é¬
pilepsie , et aux autres maux auxquels le genièvre convient.
La dose est d’une demi-cuillerée qu’on délaie dans un demi-
verre d’eau, et que l’on boit le malin à jeun , ne mangeant
que deux ou trois heures après. Ou en peut prendre une fois
ou deux chaque semaine.
Sirop de grande consoude simple. On peut préparer ce
sirop en faisant une forte décoction de racines de grande
confonde ; y ajouter un poids égal de sucre, faire clarifier et
cuire le mélange en consistance de sirop.
11 est bon pour arrêter le crachement de sang et les autres
hémorragies, il fortifie les poumons et la poitrine , il modère
les cours de ventre. La dose est depuis une demi-once jusqu’à
une once et demie.
s I R O Ggi
Sihop de grenades aigres. On le fait comme le premiei*
sirop de berberis.
Il rdjouit le cœur, arrête le vomissement, le flux de ventre
et les hémorragies , il di'sallère en rafraîchissant. La dose est
depuis une demi-once jusqu’à une once et demie. On peut eu
préparer un sirop sans feu , comme le second sirop de berberis.
Sirop de groseilles rouges. On écrase des groseilles rouges
dans un mortier, on en tire le suc par expression, dont on
emplit des bouteilles jusqu’au cou ; on met dessus de l’huile
d’amandes douces à la hauteur d’un pouct, on bouc he les
bouteilles, on laisse di'purer ce suc quinze ou vingt jours , ou
jusqu’à ce que les fèces se scient précipitées au fond , et qu’il
soit bien clair ; on le filtre alors par le papier gris , ou le verse
doucement par inclination , on le pèse et on le mêle avec le
double de son poids de sucre blanc dans un vase de terre ver¬
nissé ; on le met sur un petit feu pour faire fondre le sucre,
on l’écume et ou le passe.
Il est astringent, rafraîchissant, il réjouit le cœur. La dose
est depuis une demi-once jusifu'à une once et demie.
Sirop de houblon simple. On le prépare avec parties égales
de suc de houblon dépuré et de sucre, qu’on fait bouillir en¬
semble jusqu’à consistance de sirop.
11 purifie le sang, il apaise les elTervescences, il excite
l’urine. La dose est depuis une demi-once jusqu’à une once
et demie.
Sirop de jaunes d’œufs. On fait durcir douze œufs frais,
on en tire les jaunes, on les pile dans un mortier de marbre
avec quatre onces d’eau rose, jusqu’à ce qu’ils soient en pâtej
on fait fondre une livre de sucre, on y ajoute petit à petit de
ce sirop avec les jaunes d’œufs, en remuant jusqu’à ce que
tout le sucre fondu y soit entré et incorporé, puis on jette le
tout dans une bassine, on l’y fait jetter un bouillon, on
coule le tout par un linge clair, et on fait cuire la colature
en consistance de sirop.
Il est bon pour les pulmoniques. La dose est d’une cuille¬
rée le s( ir , deux heures après le souper.
Sirop de joubarbe simple. On pile de la grande joubarbe
dans un mortier, on la laisse quelques heures en digestion
ît froid, on l’exprime , on dépure le suc , le faisant bouillir
légèrement, et le passant plusieurs fois par un blaiichet ; on
en mêle trois parties avec deux parties de sucre blanc , et par
Un feu médiocre on les fait cuire en sirop.
Nota. Pour faire un sirop de joubarbe composé , on dissout
une drachme de stl ammoniacal pulvérisé subtilement dans
l8..
69^ S I R O
une livre de sirop de joubarbe simple. On l’estime pour cal¬
mer l’ardeur de la fièvre , pour d(<sallérer, pour les inüamma-
tions de la gorge. La dose est la même que celle du sirop
simple, c’est-à-dire, depuis une demi-once jusqu'à une
Il tempère les ardeurs de Vénus , il calme le trop grand
mouvement des humeur», il éteint la soif. On en donne dans
les fièvres ardentes, dans les sécheresses de bouche, et dans
les humeurs. ^ , r ■
Smop de jujubes simple. On le fait avec une forte décoction
de jujubes et partie égale de sucre blanc.
11 est propre pour épaissir les sérosités ou les autres hu¬
meurs trop subtiles et trop âcres qui tombent sur les pou¬
mons J il provoque le crachat, il fait mûrir la toux. On le
donne dans les pleurésies , dans l’asthme , et dans les autres
Iluxions de poitrine. La dose est depuis une demi-once jusqu’à
une once et defnie.
Nota, Le sirop de dattes peut se préparer aussi de la même
manière.
Sirop de lierre de terre. Comme le lierre terrestre est peu
succulent, on auroil de la peine à en tirer le suc sans y ajou¬
ter quelque liqueur. Après avoir pilé exactement, au mois
d’avril ou de juin, neuf ou dix poignées de lierre terrestre
dans un mortier de marbre, on les humecte avec neuf ou dix
onces d’eau distillée , ou dé forte décoction de la même plante ,
ou à son défaut, d'eau chaude j on couvre le mortier et on
met la matière en digestion dix ou douze heures, puis on l’ex¬
prime ; on dépure le suc exprimé en le faisant bouillir un bouil¬
lon , et le passant deux ou trois fois par un blanchet j on pèse
ce suc dépuré, on le mêle avec un poids égal de sucre blanc ,
et par un petit feu on fait cuire le mélange en sirop.
Ou peut employer dans la composition de ce sirop deux
parties de suc de l'herbe sur une partie de sucre.
Il est propre pour les maladies du poumon et de la poitrine ,
quand elles procèdent d’une pituite crasse qui tombe dessus ,
car il déterge et consolide. Il est bon pour l’asthme, pour
lever les obstructions de la rate, du foie et du mésentère ;
c’est aussi un sudorifique. La dose est depuis une demi-once
jusqu’à deux onces.
Nota. Le sirop de mélisse se fait de la même manière.
Sirop de longue vie ou de Calabre. On pile dans un mor¬
tier de marbre avec un pilon de bois une bonne quantité de
mercuriale nettoyi'c de toute ordure, on pile aussi séparément
de la buglose et de la bourrache, on en tire les jus sous la
s I R O 695
presse aussi sefpardmcnt, on prend huit livres de jus de mer¬
curiale, deux livres de celui de buglose, et autant de celui de
bourrache ; on les fait bouillir ensemble , et on les ccume jus¬
qu’à ce qu’il ne reste plus que le clair. Les jus ëtant dcumi's ,
on les passe par un linge, et on les met dans une bassine avec
douze livres de miel de Narbonne, ou de miel blanc dcum<t j
on aura mis vingt-quatre heures auparavant infuser sur les
cendres chaudes quatre onces de racines de grande gentiane,
et une demi-livre de racines de flambe de jardin , coupdes par
tranches bien minces dans trois chopines de bon vin blanc
qu’on aura souvent remué pendant les vingt-quatre heures
d’infusion ; on les passe dans un linge sans expression , et on
met la colalure dans la bassine avec les jus d'herbes et le miel
écumé, pour les faire cuire ensemble sur le feu jusqu'à con¬
sistance de sirop.
Il entretient en santé ceux qui en font usage, il fait évacuer
par le bas toutes les corruptions intérieures. 11 est très-bon
contre les maladies de langueur, contre la goutte ; il dissipe
}es chaleurs d’entrailles , il rétablit le poumon malade , il est
{,011 pour les douleurs d’estomac , la sciatique, le vertige, les
niigraines, pour les oppressions, engorgemens et autres maux
de poitrine , d’estomac, rhumes où l’on tousse , et les eaux
de la rate qu’il purge. La dose est d’une cuillerée tous les
malins à jeun. Il faut le composer quand les herbes ont plus
de vertu, le printemps vaut mieux que l’automne.
Sinop de mercuriale simple. On le prépare comme le sirop
de fumeterre décrit ci-devant.
Il llchc le ventre , il purifie le sang. La dose est depuis une
once jusqu’à trois. On le fait cuire à très-petit feu , afin qu’il
se fasse moins de dissipation du sel essentiel.
Sirop de mûres simple. Ou écrase des mûres de jardin dans
un mortier de marbre, on les laisse digérer sept ou huit
heures à froid , on exprime le suc au travers d’un linge , on le
mêle avec un poids égal de sucre, et on fait cuire ce mélange
en sirop; c’est ce qu’on appelle diamorum cuin saccharo.
Il est bon pour les maux de la bouche et de la gorge ; on
en mêle dans ks gargarismes, ou en prend aussi par cuillerée
pour le rhume.
11 est bon pour les maux de gorge et pour arrêter la dys-
senterie. Si on laisse dépurer le suc au soleil, et qu’ou le
passe ensuite par un blanchet, le sirop en est plus beau et
moins épais.
Ou peut préparer de la même manière le sirop de mûres
(594 S I R O
sauvages qui croissent sur les ronces, appelles commuiuimeut
jnùres de renard.
Sirop de nénuphar simple. On prend des fleurs de nénu¬
phar blanc, uouvelleincut cueillies, on en sépare les feuilles
du milieu les plus blan< lies et les plus ncUes, dont on met
deux livres dans un pot de terre vernissé ; on verse dessus
quatre pintes et demie d’eau bouillante , on couvre le pot ,
on laisse la matière en digestion pendant vingt-quatre heures ,
ensuite on la fait bouillir légèrement; on la coule avec ex¬
pression , on met dans la liqueur coulée toute chaude autant
de nouvelles fleurs de nénuphar que devant, on les laisse
eu macération , on fait bouillir l’infusion, on la coule avec
expression , on y mêle quatre livres de sucre , on clarifie le
mélange avec un blanc d’œuf, et on le fait cuire en consis¬
tance de sirop.
Il lempère la chaleur des entrailles, et en incrassant les
humeurs trop subtiles, il provoque le sommeil. Il calme les
ardeurs de "Vénus, il modère les cours de ventre qui viennent
des sels âcres et bilieux , il arrête les hémorragies. La dose
est depuis une demi-once jusqu’à une once et demie.
Sirop de nerprun. Prendre beaucoup de baies mûres de
nerprun , les écraser dans un mortier de marbre, les laisser
quelques heures eu digestion, puis les cxprjmer ; faire dépu¬
rer le suc en le laissant reposer dix ou douze heures dans
un lieu chaud, et le séparant de ses fèces par inclination , en
mêler six livres avec quatre livres de sucre et une demi-livre
de miel écumé; faire cuire le mélange à petit feu jusqu’à consis¬
tance de sirop, y ajouter sur la fin une demi-once de candie
et deux drachmes et demie de mastic, concassf's et enveloppas
dans un nouet de linge qu’on laisse toujours tremper dans le
sirop.
Il est très-purgatif, il évacue principalement les sérosités.
On en donne aux goutteux, aux hydrnpiques, pour le té¬
nesme , à ceux qui ont des obstructions. I.a dose est depuis
deux drachmes jusqu’à une once et demie. Il faut manger
aussitôt qu’on l’a pris, pour empêcher qu’il ne cause des
tranchées.
Sirop de noix, de Mésué. On pile dans un mortier des noix
vertes, on les laisse un jour en digestion, on les met en presse,
on fait bouillir légèrement le suc sur le feu, afin que la par¬
tie crasse s’en sépare; on la passe ensuite par un blauchet, on
en mêle quatre livi-es avec deux livres de miel écumé , et oq
fait cuire le mélange en sirop.
Nota. Il ne djtïère du rob de noix qu’en consistance.
s I R O 695
Il est propre pour les fluxions qui tombent du cer\’eau sur
la poitrine, pour resquinancie, pour exciter Ja sueur elle
crachat. La dose est depuis une demi-once jusqu’à une once
et demie.
SiKOP de pavot blanc simple , dit diacodium. Couper par
morceaux deux livres de têtes de pavot blancs presque mû¬
res, et une livre de celles de pavots noirs, puis les mettre dans
un vaisseau de terre vernissé ; verser dessus quatre pintes
d’eau bouillante , et après l’avoir bouché , le laisser sur les
cendres chaudes pendant vingt-quatre heures ; faire bouillir
ensuite pendant un quart-d’heure,passer et couler la liqueur
avec expression , ajouter deux livres de sucre qu’on fait cuire
en consistance de sirop. La dose est depuis une demi-once
jusqu'à une once.
Nota. Le sirop de pavot excite quelquefois le vomissement,
à moins qu’on n’ait la précaution de ne point donner d’ali-
niens au malade deux heures avant de le prendre et deux
heures après l’avoir pris. Ce sirop est contraire à ceux qui
sont sujets aux vapeurs et à la migraine, auxquels il cause
des étourdisseineus , des nausées , et augmente les vapeurs.
Ou l’ordonne avec succès dans la toux violente et opiniâ¬
tre, dans les tranchées de la colique venteuse et néphrétique,
sur-tout avec partie égale d’huile d’amandes douces j dans
la dyssenlcrie , le ténesme , le flux immodéré des menstrues
et des hémorroïdes , lorsqu’il est â propos de les arrêter j car
il faut le défendre aux femmes en couche et à celles qui sont
dans le temps de leurs règles. Ce sirop est aussi très-utile
pour apaiser les douleurs du rhumatisme et de la goutte
sciatique.
Le diacode de Galien se faisolt ainsi : laisser macérer sur
les cendres chaudes pendant vingt-quatre heures, dans une
suffisante quantité d’eau , des têtes de pavots ; les.faire cuire
jusqu’à ce qu’elles soient molles , pour en tirer le suc qu on
réduit en consistance d’électuaire avec le sucre ou le raisiné.
de plantain. Concasser quatre onces de racines ré¬
centes et une once de semence de plantain , les faire bouillir
doucement dans une livre et demie d’eau de plantain distil¬
lée jusqu’à diminution d’environ le tiers de l’humidité ; cou¬
ler la décoction avec expression , y mêler une livre et demie
de suc de plantain tiré récemment par expression , et trente
onces de sucre blanc , clarifier le mélange avec un blanc
d’œuf, et le faire cuire en sirop.
Cette composition de sirop renferme les qualités de toutes
les parties du plantain, et c’est assurément la meilleure qu’on
puisse donner. La méthode ordinaire de faire le sirop de
plantain , est de faire bouillir ensemble peyties^égales de suc
de plantain dépuré- et de sucre blanc, jusqu’à consistance
raisonnable.
Il est propre pour arrêter les cours de ventre , les hémor¬
ragies , les gonorrhées. La dose est depuis une deriii-onre
jusqu'à deux onces.
Nota. De cette manière on peut préparer le sirop d’arrête-
bœuf , de pulmonaire , et de renouée.
Sirop de pommes simple. Râper des pommes de reinette,
les laisser dix ou douze heures en digestion à froid , puis les
exprimer j mettre le suc dans des bouteilles de verre , l’ex¬
poser au soleil jusqu’à ce qu’il soit clairet dépuré ; ou s’il
ne fait point de soleil , en emplir des bouteilles jusqu’au cou ,
puis y verser de l'huile d’arnandes douces à la hauteur d’un
doigt , les boucher , et les laisser en repos jusqu’à ce que le
suc soit dépuré, filtrer alors par un papier gris ; on le pèse ,
et ou le mêle avec un égal poids de sucre dans un plat de
terre vernissé, et par uu petit feu l'on fera cuire le mélange
en l’écumaiit jusqu’à consistance de sirop.
Il est cordial, pectoral , lientérique , propre contré la mé¬
lancolie. La dose est depuis une demi-once jusqu’à une once
et demie.
Sip.op de pommes simple préparé sans bouillir. On sc con¬
tente quelquefois , pour faire le sirop de pommes de mettre
fondre sur un feu modéré deux parties de sucre fin en poudre
dans une partie de suc de pommes bien dépuré sans Iw faire
bouillir.
Sirop de pommes simple préparé sans feu. Mettre dans un
grand plat de terre vernissé ou de faïence uu tamis de crin
découvert; arranger dedans , lit sur lit, des pommes de rei¬
nette coupées en tranches minces , et bien saupoudrées de
sucre pulvérisé , couvrir le tout d’un linge délié , le mettre
à la cave ou dans un autre lieu humide , et l’y laisser trois
ou quatre jours, après lesquels ou trouve dans le plat du sirop
qui aura découlé par défaillance , parce que l’humidité des
pommes et du lieu auront liquéfié le sucre.
Ce sirop est fort agréable au goût ; il doit être meilleur
que les autres , parce qu’il n’a reçu aucune impression du feu,
mais il ne se garde pas si long-temps; on peut le préparer en
tout temps.
Sirop de pourpier simple. On peut préparer ce sirop en
mêlant parties égales de suc de pourpier dépuré et de sucre ,
s I R O 697
et faisant cuire le mélangé doucement jusqu’à consistance
11 est propre pour d^saltdrer , pour calmer le trop grand
mouvement des humeurs dans la fièvre , pour les duretés du
foie et pour tuer les vers. On le prend par cuillerée.
Sirop de (juinquina. On prend de bon quinquina qu’on
pulvérise grossièrement , on en met une demi - livre dans un
pot de terre vernissé , on verse dessus deux pintes de vin
blanc qui tire mieux la vertu du quinquina que les autres
dissolvans , on couvre le pot, et on le place en digestion au
bain-marie , ou dans un lieu chaud pendant trois jours , agi¬
tant de temps en temps la matière j on fait ensuite bouillir
doucement l’infusion dans le même pot jusqu’à diminution
du quart de l’humidité , on coule avec expression , on mêle
trois livres de sucre blanc, on clarifie le mélange avec un
blanc d’œuf , et on le fait cuire en consistance de sirop dans
un vaisseau de terre plutôt que dans une bassine, pour éviter
qu’il ne prenne l’impression du cuivre
C’est un fébrifuge J il arrête toutes les fièvres intermitten¬
tes. La dose est depuis une demi-once jusqu’à deux onces.
On peut le délayer dans un verre d’eau de petite centaurée ,
quand on veut le faire prendre au mabade.
Nota. On ne doit s’en servir qu’après avoir bien purgé le
malade , et fait les saignées nécessaires, parce qu’il fixe les
humeurs. 11 en faut donner trois ou quatre fois par jour , et
en continuer l’usage au moins quinze jours.
Autre. Faire bouillir deux onces de quinquina pulvérisé,
dans trois demi - setiers d’eau jusqu’à la consomption de l’eau
qu’on coule en exprimant un peu, faire rebouillir le marc
dans trois autres demi - setiers d’eau , comme devant, jus¬
qu’à consomption de la moitié , couler comme la première
fois , faire encore rebouillir ce marc une troisième fois avec
trois autres demi - setiers d’eau et un grand verre de bon vin ,
et couler comme les deux premières fois j mettre les trois
colatures dans un même vaisseau, et y ajouter une livre de
sucre commun , faire bouillir le tout ensemble jusqu’à dimi¬
nution du tiers , et ou aura une espèce de sirop à demi-fait
seulement, parce qii’on ne le fait pas pour être gardé long¬
temps.
On en fait prendre dans les fièvres intermittentes deux cuil¬
lerées trois ou quatre fois par jour , loin du repas, ayant fait
auparavant saigner et purger le malade.
Sirop de raves simple. On peut préparer ce sirop avec le
suc des raves et le même poids de sucre blanc. «
Il a beaucoup de vertu pour la gravelle. La dose est depuis
une deiui-once jusqu’à deux onces.
SiRor de réglisse composé. Ctmper, casser et faire bouillir
dans deux pintes et demie d’eau, environ une demi-heure ,
des nriiies derdglisse deuxdrarhmes j de tussilage et d’aunde,
de chaque une once et demie; d’iris de Florence une onre •
de feuilles de pulmonaire , de marrube blanc , de scabieuse ,
d’hysope et de vdronique , de chaque une poignde ; dattes ,
jujubes , figues , de chaque dix en nombre ; semence d’ortie
une demi-once ; y ajouter les fruits ouverts , la semence d’or¬
tie piice, et les herbes incisdes ; continuer de faire bouillir
la ddcoction jusqu’à diminution de la moitié de l’humidité ,
la couler avec expression , y mêler deux livres un quart de
sucre blanc, clarifier le mélange avec un blanc d’œuf, et après
l’avoir passé par un blanchet, le faire cuire en sirop ; lors¬
qu’il sera presque refroidi , y mêler exactement une drachme
d’essence d’anis.
Ce sirop est vulnéraire ; il est propre pour l’asthme , pour
nettoyer les ulcères du poumon , pour exciter le crachat ,
pour fortifier le cerveau, la poitrine et l’estomac. La dose est
depuis une demi-once jusqu’à une once et demie.
Sfrop de roses pdles sans feu. Faire dans un vaisseau de
verre , un lit épais de quatre doigts de feuilles de roses pâles,
qui sont les communes dos jardins, cueillies avant le lever
du soleil, puis y mettre un lit de sucre en poudre , selon la
quantité des roses ; le jour suivant remettre dessus un autre
lit de sucre , et continuer ainsi de jour en jour jusqu’à ce que
le pot soit rempli, et quand le sucre aura entièrement con¬
sommé les roses, le sirop sera fait ; il faut alors tirer tout
le clair , et le conserver dans une bouteille de verre bien
bouchée.
Il est purgatif; la dose est de deux cuillerées le malin ,
seules ou dans un bouillon. Celte purgation est sans dou¬
leur , et purge extrêmement.
Sirop de roses pdles solutij. Monder de leurs pédicules et
de leurs calices des roses pâles simples nouvelleFiient épa¬
nouies et cueillies le matin avant le lever du soleil , les piler
dans nn mortier de marbre, et les ayant laissé quelques heu-
ve.s eu digestion , les exprimer pour en tirer le suc qu’on
laisse rasseoir ou dépurer au soleil, ou dans un autre lieu
chaud , le verser par inclination ; et Tayaut passé p.ar un
hiancliet, le mêler avec un poids égal de sucre ; ou eu fait
évaporer Tl^^niidiié par uu petit feu jusqu’à consistance de
s I R O 699
sirop. On peut aussi faire un sirop de roses pâles sans feu, de
la même manière que celui de fleurs de pécher sans feu.
La méthode de tirer le .suc des roses pour faire le sirop ci-
dessus , est plus courte et meilleure que celle des infusions ,
parce qu’on ne fait point dissiper les parties volatiles de là
rose dans lesquelles consiste sa qualité. Ou peut {garder le suc
des roses dans des bouteilles , en mettant un peu d’huile
d'amandes douces dessus , et préparer le sirop quand on
voudra.
Il purge doucement les sérosités et les autres humeurs en
fortifiant l’estomac. La dose est depuis une demi-oucc jusqu’à
deux onces.
Nota. Le sirop de roses muscates et celui de fleurs d’acâcia
peuvent se faire de la même manière.
Le premier est plus purgatif que celui de roses pâles , prin¬
cipalement quand un le fait dans les pays chauds , où les
roses muscates ont beaucoup plus de force qu’aillcurs.
Le sirop d’acacia purge très-doucement j il purifie le sang.
La dose est de deux onces.
Strop d’erysimum simple. On peut préparer ce sirop avec
une forte décoction, ou avec le suc de celte plante et le même
poids de sucre blanc.
H est bon, mêlé dans la tisane pectorale, pour l’asthme et
pour tirer le mucilage des poumons, dans l’enrouement et
dans la toux invétérée. La dose est depuis une demi-once jus¬
qu’à deux cnce.
Sirop de scolopendre, ou langue de cerjsimple. On le peut
faire avec une forte décoction de la plante et le même poids
de sucre.
Il a à peu près la même vertu que le sirop de capillaire
ordinaire.
Sirop de tabac simple. Inciser de l.a nicotiane ou tabac
mâle , cueillie dans sa vigueur , la piler dans un mortier de
marbre exactement, la laisser en digestion à froid trois ou
quatre heures, rexprimer pour en avoir le suc j on le di'pure
eu le faisant bouillir un bouillon , et le passant plusieurs fois
par un blanchet, on pèse le suc dépuré , on y mêle un poids
égal de sucre , et l’on fait cuire le mélange à petit feu , l’écu-
mant de temps en temps jusqu’à consistance de sirop.
11 est un peu vomitif j on s’en sert pour l’asthme , pour
purger le cerveau et l’estomac, pour lever les obstructions de
la rate. La dose est depuis trois drachmes jusqu’à une once.
Ou l’applique sur les vieux ulcères , et il les déterge sauf
douleur.
700 s I R O
SmoT de grains de verjus. Il se fait comme le sirop de
cerises appeli^es aigriotles, décrit ci-devant.
Il est rafraîchissant , il arrête le vomissement, il tempère
la bile , il excite l’appêtit. La dose est depuis une demi-once
jusqu’il une once et demie.
Sirop de vinaigre simple. Mettre dans un plat de terre
vernissé deux parties de sucre en poudre et une partie de
vinaigre blanc ou rouge bien clair , poser le plat sur le feu ,
et quand le sucre est fondu, le siio p est fait j on l’écume et
on le coule. ^
11 est propre pour rafraîchir dans les fièvres ardentes , il
désaltère , il arrête le crachement de sang et les autres hémor¬
ragies , il résiste au venin. La dose est depuis une demi-once
jusqu’k une once.
Sirop de violettes simples. Mettre dans un pot de terre
vernissé deux livres de belles violettes simples nouvellement
cueillies et mondées, verser dessus deux pintes d'eau chaude,
couvrir le pot , et laisser la matière huit ou neuf heures eu
digestion ; faire chauffer l’infusion au bain-marie, la couler
avec forte expression , y mettre infuser , comme devant, une
pareille quantité de violettes , couler et exprimer fortement
cette seconde infusion , la laisser reposer trois ou quatre
heures , la verser par inclination pour la so'parer de ses fèces ,
la passer et la m^ler avec le double de sou poids de sucre
subtilement pulvérisé dans une bassine d’étain ou dans le
même pof de terre j on pose le vaisseau sur un bain de v.a-
E curs , c’est-k-dire, sur un pot à demi-rempli d’eau bouil-
mte , et ou remue le mélange avec une cuiller d'argent jus¬
qu’il ce que tout le sucre soit dissous , alors ou le coule et ou
le garde.
Ou le donne pour rafraîchir et humecter la poitrine , pour
épaissir et adoucir les humeurs trop âcres , pour lemp 'rer
la bile, pour désaltérer dans les fièvres ardentes et dans le
rhume. La dose est depuis une demi-once jusqu’à une once.
Nota. Les premières violettes qui paroissent sont les meil¬
leures , parce qu’elles perdent de leur beauté h mesure que l.a
saison avance , il faut les cueillir en beau temps, et les mettre
dans un linge mouillé d’eau fraîche , afin de conserver leur
fraîcheur, jusiju’à ce qu’on les ait mondées et qu’on les emploie.
Le sirop de Üeurs de ejanus ou bluet peut se préparer de
Sirop de vipères. Prendre deux onces de racines de squine,
autant de santal rouge , et six onces de salsepareille , mettre
le tout en petits morceaux , le faire infuser pendant vingt.
s I R O 701
quatre heures dans huit pintes d cau de fontaine dans un
vaisseau de terre bien bouchti, y ajouter ensuite huit vipères
préparées selon l’art , trois onces de racines de grande con-
souije , et trois poignées de sommités de millepertuis , faire
cuire le tout !» petit feu jusqu’à la consomption de la moitié ,
le passer avec expression s jus la presse , ajouter à la colature
quatre livres de sucre et vingt-deux grains d’ambre gris , et
faire, selon l’art, un sirop de consistance moyenne, qu’on
aromatise avec un peu de canelle.
Un malade attaqué d’un tremblement de tête, de goutte ,
de rhumatisme , et d’autres restes de vérole , a été guéri de
tous ces maux en ayant pris deux onces le matin, et un
bouillon quelque temps après , pendant quinze jours ou trois
semaines au printemps et à l’automne. Un autre malade a été
pareillemenf guéri, par l’usage de ce sirop, d’un tremblement
de tête invétéré depuis cinq ans , et d’un rhumatisme pres¬
que général par tout le coims ; en ayant continué l’usage ,
il a repris son embonpoint. Un autre qui avoit un ulcère d.ans
la vessie depuis long-temps , éprouvant de grandes douleurs
en urinant, et rendant du pus , après avoir usé inutilement
d’une infinité de remèdes, a été guéri par l’usage de ce sirop
continué pendant huit jours.
Sirop d'jèble simple. Ou peut faire ce sirop avec p.arties
égales de suc d’yèblc dtipuré et de suc que l’on fera cuire en¬
semble.
11 purge les sérosités par les selles et par les urines ; on s’en
sert pour les hydropiques et pour les goutteux. La dose est
depuis une demi-once jusqu'à trois.
Sirop émetique fébrifuge de du Bé. Couper , piler et faire
bouillir dans trois derai-setiers de vin blanc et d’e.au , deux
onces de chair de coings coupés par tranches , une once do
racines de souebet et une drachme, de canelle; l’exprimer
et faire infuser pendant vingt-quatre heures sur les cendres
chaudes une once de verre d’antimoine ( oxide d’antimoine
sulfure vitreux) subtilement pulvf'risé, lié dans un nouet de
linge , couvert d’un nouet de papier ; le nouet ôté , ajouter
une demi-livre de sucre pour faire un sirop selon l’art.
Il purge doucement et sans violence , parce que les deux
nouets dans lesquels le verre d’antiiuoiiicest enfermé, émous¬
sent l’acrimonie , et ralentissent son activité. On le donne aux
enfans depuis deux drachmes jusqu’à une demi-once, aux
adultes depuis une once jusqu’à une once et demie. Il guérit, par
expérience , la fièvre quarte , quand il est donné avec l’infu¬
sion de séné dans une décoction convenable, cinq heures avant
702 ^
l’acrès ; comme aussi quaiu
des fièvres tierces et quotidi
point aux remèdes ordiiia
S I R O
quand il est donnd dans l’intermissia
point aux remèdes ordinaires. Il purge les enfaris des vers
qui les rengeut, et il guérit les douleurs et les convulsions
qui eu dépendent, ou de quelqu’autre matière putride. U
a souvent chassé le grand ver plat appelé taenia , qui causoit
l’uii et l’autre symptôme.
Sirop laxatif. Faire infuser dans une bonne pinte dVau
de fontaine sur les cendres chaudes , l’espace de trois heures
dans un pot de terre vernissé Lien couvert, une once de
feuilles de séné du Levant bien mondées, tn;ji« drachmes de
canelle un peu concassée ; faire bouillir le «éué pendant cinq
minutes , couler par une étamine ou un linge , mettre dans
la colature deux douzaines de bons pruneaux lavés , et ensuiio
infusés dans du vin blanc pendant l’espace de l’infusion du
séné, c’est k-dire pendant trois heures j les faire cuire , ajou¬
tant sur la fin de la cuisson des pruneaux , quatre onces de
sucre , laissant cuire le tout jusqu’à ce que le jus des pru¬
neaux soit en consistance de sirop.
La dose est de deux cuillerées le matin k jeun , et prendre
un bouillon une demi-heure après.
Sirop magistral hjdragogue de du Bé. Faire bouillir dans
trois demi-seliers d’eau jusqu’k ce que la décoction se réduise
k une chopine , une once de racines de llambe k Heur vio¬
lette, une demi-once de moyenne écorce de sureau, et une
once de tendons d’yèble ; après avoir passé cette décoction
faire bouillir et écuiner une livre de miel, ajoutant sur la fin
deux onces de racines de Üainbe, et deux drachmes de canelle
ou de racines de souchet en poudre.
Il purge les sérosités , et guérit les hydropisies. La dose est
de trois onces k chaque prise , deux ou trois fois la semaine ,
avec un verre de vin blauc , ou une décoction de racines de
chiendent, dans laquelle on fait quelquefois iufuser deux,
drachmes de séné.
Smov pour les hi‘morragies. On fait cuire ensemble par¬
ties égales de suc de inillefeuilles dépuré et de sucre blanc
en consistance de sirop.
Il est bon pour arrêter toutes sortes d’hémorragies, soit
par haut, soit par bas.
Sirop pour les maladies de la rate. Prendre douze onces
de suc de buglose, neuf onces de suc de pommes de reinette
ou de courlpendu, quatre onces de suc de houblon , quatre
onces de suc de fumelerre ; ayant dépuré tous ces sucs •
ro3
S I R O
faire bouillir avec une livre de sucre plus ou moins en
sistance de sirop , selon qu’ou veut le garder.
On en prend deux fois chaque semaine , deux cuillcrdes
le malin it jeun , et un bouillon par dessus, ne mangeant que
deux heures après.
Sirop pour les veilles fluxions , toux et rhumes. Faire
foudre dans un pot de terre une livre de sucre en poudre
délayée sans eau j lorsqu’il est fondu , y faire dissoudre deux
onces de fleurs de soufre ( soufre sublimé ) , lequel étant fondu
et bien incorporé avec le sucre , on le retire du feu , et on
le jette sur une platine; refroidi, on le retire, et on le met en
poudre , on y ajoute les blancs de douze œufs durcis coupés
par petits morceaux , on met le tout dans un linge clair dans
une cave ou autre lieu frais , et dessous, une terrine pour
recevoir ce qui eu coulera , le pressant même quelquefois ;
et quant cela est dissout entièrement , on en fait prendre au
malade une cuillerée soir et matin , en se levant et en se
couchant.
Sirop roj-al , ou julep alexandrin. Pour faire le julcp
alexandrin , il faut simplement mettre fondre deux onces do
sucre blanc pulvérisé dans trois onces d’eau rose distillée ;
pour le préparer en sirop , il est nécessaire de faire cuire le
mélange en consistance requise ; mais en bouillant, la partie
volatile , odorante et essentielle de l’eau rose se dissipe , le
sirop n’a pas plus de qualité que s’il avoit été fait avec de
l’eau ; c’est pourquoi Léinery est d’avis pour préparer ce
sirop , qu’on mette fondre sur un petit feu , dans une partie
d’eau de rose deux parties de sucre , il seroit fait sans bouil¬
lir , et il seroit empreint de la vertu de l’eau rose.
Ce sirop est propre h fortifier Je cerveau, le cœur , la poi¬
trine et l’estomac ; ou le donne aussi dans les cours de ventre
et dans les hémorragies. I.a dose du sirop est depuis une
demi-once jusqu’à deux onces , et celle du julep est depuis
une once jusqu’à quatre.
Sirop scorbutique , de la Forest. Trois livres de sucs de
cochlearia et de beccabunga dépurés , deux livres de hou
sucre blanc ; on peut y mêler , si l’on veut, du suc de cresson
d’eau , et faire cuire en consistance de sirop.
Il est très-bon dans les maladies scorbutiques ; on le donne
loin des repas , depuis une cuillerée jusqu’à deux.
Sirop contre la toux et les deretés de poitrine. Feuilles
d’adiante , de rue de muraille, de trichomaniies , de scolo¬
pendre et de cétérach , de chacune une poignée ; racines de
réglisse ratissées et concassées , deux onces ; les faire infuser ,
pendant la nuit, dans une suffisante quantité d eau tiède jus-
îm’J. la réduction de cinq livres j clarifier la colatiire et la
faire cuire avec quatre livres de sucre blanc. On en prend
par cuilleri'e.
Sirop contre la grande eprvescence du sang. Suc des
fruits dVpine-viuelte dans leur maturité , récenuiient exprimé
et nettoyé, et sucre blanc, de chacun deux livres -, les faire
cuire îi petit l'eu jusqu’à consistance de sirop.
Ou eu fait dissoudre une once dans une chopine d’eau de
fontaine. Cette boisson convient dans l’ardeur d’urine , le
vomissement bilieux et le flux de ventre. La gelée qu’on fait
avec ces fruits produit le même effet.
Sirop contre le crachement de sang. Racines de grande
consoude , quatre onces j feuilles de plantain , douze poi¬
gnées ; piler et exprimer le suc, auquel on ajoutera le même
poids de sucre, et faire cuire en consistance de sirop.
Sirop de nerprun contre l'iijdropisie. Trois livres de suc
exprimé de baies de nerprun ; laisser dépurer par résidence j
y ajouter deux livres de sucre blanc , et faire cuire le tout en
consistance de sirop. La dose est d’une ou de deux onces dans
quatre onces d’eau de persil ou de pariétaire ; on prend en¬
suite un petit potage.
Sirop contre la djssenterie et les hémorragies de la matrice.
Faire cuire jusqu’à ce qu’ils soient mous , avec du gros vin
rouge , dans un poêlon sur un feu clair et modéré , quatre
poignées de fruits de cynorrhodnn avant leur parfaite matu¬
rité. Passer le tout par une toile serrée avec forte expression ,
remettre la liqueur sur le feu avec une suffisante quantité de
sucre, et la faire réduire en consistance de sirop. La dose est
de trois ou quatre cuillerées.
Sirops , manière de les clarifier. Ou met dans une bassine
un blanc d’œuf, et trois ou quatre onces de la liqueur qu’on
veut clarifier ; mais il ne faut pas qu’elle soit chaude, car le
blanc d’œuf se cuiroit j on les bat ensemble quelque temps
avec des verges , jusqu’à ce qu’il se convertisse eu écume ,
ou ajoute par-dessus le sucre et le reste de la liqueur, on fait
bouillir le mélange quelques bouillons, afin que le blanc
d’œuf qui est visqueux , se charge de la crasse qui est dans le
sirop, et se sépare aux côtés de la bassine j quand on voit
que le sirop qui bout au milieu est bien clair , ou l’écume et
on le passe par un blanchet ou par une chausse d’hypocras j
on fait ensuite cuire le sirop clarifié jusqu’à consistance ré-
quise, l’écumant encore de temps en temps s’il est besoin.
Quand on a plus de trois livres de sucre à clarifier, il est
s O U C ;o5
i propos d’y employer plus d’un blanc d’œuf; on doit y en
mettre i proportion de la quantité du sucre.
SoLDANEi-LE , OU Chou marin ( Convolvulus maritimus
nosiras rotundifoUis, Tourn. Convolvulus soldanella , Lin.
226 ). Les feuilles de cette plante vivace qui croît sur ]es
bords de la mer, purgent assez fortement les sérosités; oa
les emploie différemment : quelques-unS en donnent une ou
deux'poignées macérées dans le vinaigre avec le cresson d’eau ;
d’autres les mettent en poudre et en donnent deux sorupnies ;
plusieurs en font bouillir dans un bouillon de veau deux ou
trois drachmes, et y jettent un peu de canelle en'poudre.
La meilleure manière de s’en servir est de faire macérer les
feuilles dans le vinaigre , ou avec la crème de tartre ( tartrite
acidule-de potasse ), ou le tartre vitriolé ( sulfate de potasse ).
On prépare aussi une conserve avec les feuilles de soldanelle ,
le sucre et la canelle. Duménil faisoit bouillir cette planio
avec le concombre sauvage et les baies de sureau , dans du
vin rouge dont il faisoit prendre quelques verres par jour
aux hydropiques.
Elle entre dans la composition du sirop hydragogue de
Cliaras , dans l’hydragoguc merveilleux de du Ilenou.
SoucHET ( Cjperus, Tourn. Cjperus fuscus, Liun. 69 ).
Plante dont il y a plusieurs espèces entre lesquelles il y en
a deux qui sont le plus en usage dans la médecine ; savoir :
celle qu’on appelle souchet ( Cjperus rotundus -vulgaris ) , et
le souchet long ( Cjperus odoratus, sive cjperus officinarum ,
Tourn. Cjperus longus, Linn. 67 ). L’une et l’autre espèce
croissent dans les marais, le long des ruisseaux et des fossés.
Leurs racines sont employées dans les remèdes; on les ap¬
porte sèchesd’Etampes ; ou en trouveaussi dans les environs
de Paris. On doit les choisir grosses, nouvelles , bien nour¬
ries , ayant quelque odeur. On préfère le souchet rond au
long! Les racines de souchet fortifient l’estomac, elles excitent
l’urine , poussent les mois , sont propres à apaiser la scia¬
tique ; elles résistent au venin, elles chassent les vents ,
elles arrêtent l’hydropisie commencée , et soudent les ulcères
de la vessie. La dose en substance est d’une drachme, et
jusqu’à une demi-once en infusion.
SoüCT ( Caltlia, sive calendula ). Plante très-connue dans
les jardins où on la cultive. Il y eu a une espèce qui croit
d’elle-méme dans les vignes ( Caltha arvensts , Linn. 1 ao 5 ) ,
beaucoup plus petite dans toutes ses parties que la cultivée
( Caltha officinaliSj i 3 o 4 ) , et qui est la meilleure pour l’usage
de la médecine. On se sert principalement des fleurs de soucv
qui sont carJiaques, Wpatiques, aptfritivesj elles excitent Ic9
urines, sont sp(<cifiqucs dans l’hydropisie h la dose d’une
drachme, et dans la jaunissej elles sont alexiphannaques ,
sudorifiques. L’eau et le sirop fait du suc des Heurs de soucy
sont ordoiinds dans les maladies malignes.
On peut donner les fleurs de soucy eu substance, en ddcoc-
tion et en conserve. Le vinaigre de soucy est un bon préser¬
vatif contre la peste. Le soucy est un bon fondant ; pilé avec
du vin blanc, et appliqué sur les tumeurs des écrouelles-, il
les fait disparoître. Pilé seul , et appliqué sur les cors des
pieds, il.les guérit. On mange le soucy sauv.igc en salade ,
et on en boit avec succès la décoction pour les écrouelles. Le
jus de soucy , mêlé avec un peu de vin ou de vinaigre tiède
en fomentation et en gargarisme, est souverain pour apaiser
la grande douleur de tête et des dents.
Avec les fleurs de ces deux espèces de soucy on fait une
conserve, dont la dose ordinaire est depuis deux drachmes
jusqu’à une demi-once j l’extrait s’ordonne à la même dose ;
la teinture qu’on tire des fleurs avec de l’esprit-de-vin
( alcohol ) s’ordonne à une drachme ou deux. Ces prépara¬
tions sont excellentes dans la jaunisse , les pùles couleurs et
toutes les maladies causées par quelques obstructions dans
les viscères. Le suc des fleurs de soucy,bu k jeun depuis une
once jusqu’il quatre, pousse les mois et les lochies ; on peut
ajouter k une once de ce suc un gros de poudre de lombris
imbibée auparavant de quelques gouttes d’esprit volatil
de sel ammoniac. Césalpiu ordonnoit le soucy dans les
maladies contagieuses, et eu faisoit injecter le suc dans les
oreilles pour en faire mourir les vers; il conseilloit l’usage
des fleurs en boutons, confites au vinaigre, pour rétablir
l’appétit. Dans quelques pays, on applique les feuilles de
soucy sur toutes sortes de tumeurs , et sur les ulcères qui ont
des bords calleux.
Plusieurs médecins préfèrent le soucy sauvage k celui des
jardins ; on attribue k ses fleurs une vertu cordiale, et par
cette raison on emploie leur décoction en tisane pour la petite
vérole , pour la fièi re maligne et pour la peste. Valériola s’en
sert dans les cataplasmes qu’il fait appliquer aux charbons ;
Marcellus Cumanus en préfère le suc k la décoction , à la
dose de trois k quatre onces. L’eau distillée , selon Tragus ,
est bonne pour les inflammations des yeux , en les bassinant
avec cette eau. Camérarius assure que la semence de soucy
est un bon contre-poison. Quelques-uns prétendent que k»
fleurs de soucy sauvage pilées, fournissent uu suc dont deux
SOUP ;o7
onces peuvent passer pour un sudorifiijue ; on peut eu aug¬
menter la dose , suivant les forces du malade. L’extrait du
soucy est employé dans la plupart des opiats apéritifs , aussi
bien que le sirop qu’oii prt^pare avec les lîeurs.
Soude, Salicot, la Marie ( Kali majus cochleato semine^
Tourn. Salsolae soda , Linn.). On se sert indiÜdreninient de
ces deux espèces de plantes qui sont communes sur le bord de
la mer. On les lait se'cLer et brûler ensuite dans de grands
trous faits dans la terre ; leurs cendres et le sel tixe qtr’elles
contiennent eu quantité s’y calcinent, et forment une espèce
de pierre très-dure qu’on appelle ^o£/^fc; on l’emploie pour
faire le savon , la lessive et le verre, et elle entre dans la
composition du sel de seignette. La plupart des auteurs con¬
viennent que sa composition estapdrilive et diurétique; selon
Simon l’auli, elle pousse les urines et les matières glaireuses
qui s’amassent dans la vessie, elle emporte les obstruc¬
tions du foie et des autres viscères , mais il en faut user avec
beaucoup de circonspection, et n'en pas donner aux femmes
grosses , non plus qu’à ceux qui ont des ardeurs d'urine, ou
une disposition inflammatoire dans la vessie.
Le sel qui domine dans la soude est si Icre, qu’on doit plutôt
le regarder comme un puissant détersif que comme un apéritif.
La soude est propre dans les vieux ulcères, la gale et les
autres maladies de la peau; on en fait même des pierres à
cautère assez corrosivus. Comme ce sel fermente avec tous
les acides , on a donné par analogie le nom A'alkali iiou-
seulenient aux sels fixes qu’on tire des plantes brûlées, et aux
sels volatils des animaux , mais encore aux matières terreuses
et insipides , et généralement à tout ce qui est capable de fer¬
menter avec les acides.
SouFBE {Sulpitur). Espèce de bitume, ou matière miné¬
rale grasse et vitriolique. Il y a deux espèces de soufre , un
appelé soufre vif, et l’autre soufre jaune ou soufre commun,
Lesoufre vif est une matière grise, grasse, argileuse, inflam¬
mable, qu'on trouve dans la terre, en Sicile et en plusieurs
autres lieux. 11 doit être choisi net, uni, luisant, doux au
toucher , tendre, facile à casser, de couleur grise. Il est em¬
ployé pour les dartres et pour la teigne, on en mêle dans les
oiiguens. Le soufre jaune ou commun est une matière dure ,
luisante, cassante , facile à fondre et à s’enflammer , et d’une
odeur désagréable, piquante et incommode à la poitrine. 11
faut choisir ce soufre en canon léger, se ca.ssant facilement,
de couleur jaune doré , ou si l’on en veut tirer de l’esprit de
19.
7«8. « P O D
soufre , «le couleur verdâtre ; car c'est une marejue qu’il fjst
plus vitriolique et plus remjpli d’acide.
Le soufre est chaud, dcssiccalif, et propre à la poitrine ; il
ouvre, d(<Cüupe, riîsisle â la pourriture , aux veiiius et aux
morsures des animaux veniincux J il procure la sueur , con¬
vient aux calarres, â la toux, â la phthisie, â l’asthme , à la
peste et aux fièvres pestilentielles. Dans la colique , il n’y a
rien de meilleur que de prendre une demi-drachme de soufre.
Potier dit que la décoction du soufre dans de l’eau simple,
prise intérieurement , appliquée extérieurement , est uu
excellent remède pour rafraîchir le foie et soulager les fièvres;
elle guérit la gale, l’érysipèle , et ôte la rougeur du visage; il
n’importe qu’on le fasse bouillir, ou qu’on le fasse simple¬
ment infuser dans l’eau froide, on a guéri avec cette simple
infusion un ulcère rebelle à beaucoup d’autres remèdes. Il
ajoute que le soufre sublimé dans un tonneau vide , rend le
vin qu’on y met propre â diverses maladies, spécialement
contre celles qui ont été causées par la fumée ou la friction
du mercure. Ceux qui ont reçu le mercure doivent en faire
leur boisson ordinaire, ainsi que les pulmoniqucs, les asthma¬
tiques , les galeux et les vérolés.
SotJnis. Voyez Rat.
Spic-NARn (^pica nardi). Cette racine vient des Indes
orientales par la voie d’Alexandrie ; son odeur est très-pé¬
nétrante et aromatique. Le spic-nard est propre â fortifier
le cerveau et l’estomac; il pousse aussi les urines et les mois
résiste à la pourriture, et excite la transpiration. On ne l’em¬
ploie guère seul, mais il entre dans la thcAiaque et dans
quelques autres compositions alexitères. Sa dose en poudre
est de quinze à vingt grains , et en infusion jusqu’à deux
scrupules.
S PI ^ A solstitialis , sive carduus slellatus luteus ,foliis g/an i.
Espèce de chardon étoilé dont les Heurs sont jaunes. Cette
plante croît dans les pays chauds, près Montpellier, et dans les
jardins où oii la cultive ; elle fleurit vers le solstice d’été , elle
est ap 'ritive, sudorifique , résolutive , propre pour la cachexie,
pour I hydropisie , pour les obstructions de la rate et du mé¬
sentère, pour la sciatique, pour la jaunisse, pour lesquelles
maladies on prend les fleurs et la racine. On s’en sert en dé¬
coction, ou de son eau distillée pour la pleurésie, pour les
douleurs de la sciatique, pour les enflures de la rate et pour
pr ivofjuer la sueur.
Spode, ou Ivoire brûlé {Spodium, sive ebur ustum). C’est
de l’ivoire coupé par petits morceaux, et calciué à un feu ouvert
s Q U I 709
jusqu’à ce qu’il ne fume plus , et qu’il ait ^td rddtiit en matière
poreuse , cassante , Idgère, blanche , alkaline , facile à mettre
en poudre. Ettniullcr dit que c’est proprement la tête morte
de l’ivoire ddpouillde de toute vertu active , qui n’csl d’aucune
utilité prise intérieurement , et qui entre dans les eolljres et
dans les remèdçs pour dessécher les plaies. On doit choisir le
spode bien blanc en dehors et en dedans, net, en beaux mor¬
ceaux , faciles à rompre. 11 est astringent, et propre h arrêter les
hémorragies , les cours de ventre, la gonorrhée j pour adoucir
les acides et les âcretés des humeurs , pour empêcher que le
lait ne caille dans l’estomac. La dose est depuis un demi-
scrupule jusqu’à deux scrupules.
Squh-le, ou Oignon marin. Plante bulbeuse dont il y a
deux espèces, savoir : le mâle appelé stfuiile blanche, de la
couleur de son oignon (^scilla mascula, sivescilla radice albd),
et la femelle appelée souille rouge {scilla vulgaris, radice
rubrd, Tourn. à8i ; scilla marilima, Linn. 44 ^ )' Les squilles
croissent dans les terrains sablonneux , proche de la mer , en
Espagne, en Portugal et en Sicile 5 on en apporte de diffé¬
rentes grosseurs. On doit les choisir récentes, de grosseur
médiocre , bien saines, bien nourries , cueillies vers le moi*
de juin, pesantes, fermes, empreintes d’un suc visqueux,
amer et âcre. La squille est chaude, dcssiccalive , âcre, amère,
atténuante, incisive, absterslve, discussive, diurétique, et
elle résiste à la corruption. Son principal usage est dans les
obstructions du foie , de la rate et des reins , dans le mucilage
tartareux des poumons, dans la toux ; elle excite l’ürine, in¬
fusée dans de Vhuile •, elle guérit les gales de la tête et les
engelures.
On fait plusieurs préparations de squille , savoir : les tro-
chisques , le vinaigre, et même le miel ; les deux premières
sont le plus en usage. Les trochisques entrent dans la thé¬
riaque. Le vinaigre scillitique est estimé propre à résister au
venin , et à purifier le sang ; on le donne aussi pour l’i'pilep-
sieetpour chasser les vents; la dose est depuis une demi-
once jusqu’à une once; celle des trochisques est depuis un
scrupule jusqu’à deux. Ils ont la même vertu , ou préfère
pour cela la squille blanche.
La squille auroit pu trouver place, de prt'férence , parmi
les diurétiques chauds. On sait que sa vertu principale est
d’évacuer les eaux des hydropiques, d’atténuer puissamment
la lymphe , de faciliter l’cxpectorartion dans l’asthme humo¬
ral. L’oxyiuel scillitique , à la dose d’une once dans trois
onces d’eau des trois noix et une once d’eau de fleur d’oran-
ger, devient la base d’une potion très-bonne dans l’astbms qui
menace de dégénérer en hydrçpisie de poitrine. On donne
toutes les trois heures trois cuillerées de celte potion , U la-
quelle on peut ajouter une once tle sirop d allliœa.
Chomel a fait préparer un vin d'Espagne scillilique qui
a réussi très-souvent dans 1 anasarque et dans 1 asthme opi¬
niâtre. Il faut prendre une once des feuilles de l’oignon de
scille les plus rouges , séchées a 1 ombre, bien nettes et choi-
sies, qui ne soient ni moisies ni tachées. On hiil infuser ces
feuilles ainsi choisies dans une pinte de bon vin blanc d'Es¬
pagne , jusqu’il ce qu’il ait pris une belle couleur pourpre j
ce qui est plus ou moins long , suivant lu qualité du vin.
Lorsqu’on est pressé , il faut les mettre au bain de sable ;
au bout de six heures l’infusion est faite. Il faut filtrer la
liqueur j la dose est d’une once soir et mqtin , suivant l’âge ,
tempéraincnl et les accideiis. Çe vîn doit être renouvelé
tous les six mois ; il se trouble et dépose.
On prépuroit aucieniieineut un vin scilliii([uc de cette
façon : on prenoit un oignon de squille , on l’euduisoit de
pâte faite avec de la farine et de l’eau; ainsi enveloppé , otj
le cuisait au four , et lorsqu’il étoit cuit et refroidi , on le
faisoit infuser dans du vin blanc. Ce vin est diurc'tique , niais
il est émétique , ce que n’est pas le vin d Espagne , et U
altère beaucoup. Ou y ajoute des feuilles de pêcher , ou quel¬
ques autres ingrédiens ; ce qui est extraordinaire , c’est qu’il
est très-blanc.
Chomel a donné aussi de l’oignon de scille en poudre sub¬
tile , soit en bol , soit eu potion , aux asthmatiques, aux
liydropiques , et quelquefois dans des alfeclions hystériques.
On peut regarder ce remède comme un puissant cordial, atté¬
nuant, diurétique et fort tonique.
Quinze grains d’oignon de scille en poudre dans une potion
diurétique de quatre on< es, à prendre par cuillerées , ou dans
un lok blanc, sont une dose suflisante.
Squine,, ou Esquille (Chinaradix). Racine d’une grosseur
ordinaire, longue de quatre à < inq pouces , tortue , noueuse ,
rougeâtre au dehors , de couleur de chair eu dedans , sans
«ideur , insipide au goût. On l’apporte si'cbe des Indes orien¬
tales; elle naît dans la Chine. On la doit choisir bien nour¬
rie , pesante , compacte, rougeâtre, prenant garde qu’elle
ne soit cariée, car le ver s’y ipet souvent. Celte racine est
tliaudc, dessiccativc , astringente, diaphorélique , diuréli-
(lue , résolutive , apéritive et hépatique.
‘ Lu squiue est préférable aux autres bois sudorifiques ; elle
s T (B C ru
est plus douce , sans être moins pénétrante, elle convient
aux maladies des enfans pleins de glaires , elle facilite la sortie
«les dents , elle est convenable dans la gale, et détermine
celte espèce de gourme si dilllcile à sortir. Elle convient
•> la cachexie , à l’hydropisie , paralysie , goutte , eéphalée ,
jaunisse , vérole, et aux tumeurs squirreures et œdéinatcu-
ses. Elle est bonne au scorbut dans une décoction de lait de
dièvre ou de petit lait , dont on use pendant quelque temps.
Si on y ajoute quelques gouttes d’esprit de cochléaria , cette
décoction deviendra spécifique pour la goutte vague. Comme
la squiue desséche un peu trop , on ajoute h cette décoction
des raisins séchés, pour rendre la saveur plus agréable, et pour
mieux humecter.
Staphisai«%re. Voyez Herbe aux poux.
Statice {Capitata, aut amena , Linn. 594)-Plante dont
on lait des bordures dans les jardins. Il y en a une espèce
dont les liges sont plus hautes que celles de l’autre. Les fleurs
sont pour l’ordinaire rougeâtres ; on en voit aussi une espèce
dont les fleurs sont blanches. L’une et l'autre espèce crois¬
sent dans les lieux montagneux et humides , proche de la
jner et des rivières. Toute la plante est astringente et très-
dessiccative , souveraine pour resserrer la délluxion des hu¬
meurs , soit qu’on l’applique broyée , ou qu’on en boive le
suc ou la décoction ; elle guérit la dj'ssenlerie , l’hémorragie
du nez , le crachement de sang , elle arrête les cours de ven¬
tre , enfin elle est excellente pour les plaies, et elle guérit
même les ulcères malins.
SxœcAS ARABIQUE ( Stœclms arabica vulgô ). Plante
d’une odeur aromatique, et d’un goût âcre un peu amer, qui
a pris son nom des îles Stécadesou d’Yères où elfe croît abon¬
damment ; elle aime les lieux secs et arides ; c’est de-là qu’on
apporte les épis de stœchas secs , garnis de leurs fleurs qu’on
emploie en médecine. Il les faut cueillir entre la fleur et la
semence ; et pour leur conserver leur odeur et leur couleur,
il faut les faire sécher , enveloppés dans du papier gris,
puis les enfermer dans une boîte. On doit choisir ces épis
gros , bien nourris , récens, prnis de beaucoup de fleurs ,
et odorans j ils perdent eu vieillissant leur couleur et leur
odeur. Les épis de stœchas sont chauds , dessiccatifs , absler-
sifs , ,alt(hitians , apéritifs , céphaliques et hystériques.
Les fleurs sont très-propres dans les maladies du cerveau ,
l’apoplexie, la paralysie, les vertiges, les tremblemeus des
membres, et iiour les affections hypocondriaques; on en fait
infuser une petite poignée dans uu demi-sclier de viu blanc;
on en lire une huile essentielle comme des fleurs de lavande ,
qui a les mêmes usages.
On prépare un sirop simple de stœclias , et un composé.
Le sirop de stœchas de Fcriicl, dans lequel entrent plusieurs
plantes c.fphaliques et quelques aromates étrangers, est estimé
pour l’asthme et pour la toux opiniâtre ; d rend la lymphe
épaissie dans les tuyaux du poumon, plus roulante et plus
capable d’en sortir par les crachats ; ce sirop chasse les vents,
pousse les règles,et fortifie le cerveau et les nerfs.
Les fleurs de stœchas entrent dans la décoction cifphaliquc,
Vhiera-diacolocjnlhidos, dans l’onguent martialum , dans
J’emplâtre de grenouilles j dans la thériaque , le mithridat et
l’huile de renard.
STœciiAS ciTRiN, ou Immortelle {Eljchrimm , sive stœ¬
chas citrina). Plante dont les tiges sont colouneuses, h.aiites
d’un pied , garnies de petites feuilles étroites , velues, portant
de petits bouquets de (leurs de couleur jaune pâle, qui peuvent
se garder quelques années sans qu’elles se pourrissent, ce qui
a fait appeler cette plante immortelle. Elle croît dans les ter¬
rains chauds, secs et sablonneux. On se sert en médecine de
ses fleurs qui sont chaudes, dessiccatives, apéritives, incisives,
diaphordiiques et vulnéraires.
Storax (^Styrax'). Gomme résineuse, odorante, dont on
voit trois espèces, La première est appelée styrax ruber, qii’on
tire par incision d’un arbre de moyenne hauteur appelé du
même nom styrax arbor. 11 croît eu Syrie ,.eii Pamphilie et en
Cilicie; on eu cultive en Europe dans quelques jardins. La
gomme du slorax doit être choisie nette,mollasse, grasse, d’une
odeur douce, aromatique, fort agréable j celle qui est trop
«éche est souvent remplie de sciuredu bois de l’arbre, et d’autres
impuretés.
La seconde espèce de storax est appelée slorax calamita ,
parce qu’on l’apportoit autrefois dans des roseaux pour mieux
coiisei-ver sa beauté et sa bonne odeur. On l’envoie quelquefois
en masses rougeâtres remplies de larmes blanches, quelquefois
Cil larmes séparées, rougeâtres en dehors, blanches en dedansj
cette espèce de storax est la plus estimée pour la médecine.
Les modernes, croient qu’elle u’csl point naturelle comme la
première, mais que c’est une composition faite avec le véritable
storax qui découle de l'arbre, et plusieurs autres dj-ogues odo¬
rantes.
On doit choisir le storax calamite en belles larmes séparées,
ou en petits morceaux bien nets, graisseux , rougeâtres en
dehors ,blancs en dedans ,rendant, étant amollis,une liqueur
suce 7 i3
mielleuse d’une odeur douce, aromatique, fort agrdable ,
approchante de celle du baume du Pérou. Celui qui est noir
moisi et sans odeur, ne vaut rien. Ces deux espèces de sto-
rax sont chaudes, dessiccatives , dinollientes, digestives,
céphaliques et nervines j elles convieunent li la toux, aux
c.atarres, à la raucitd; on les donne intérieurement et exté¬
rieurement.
Le storax calamite est excellent pour fortifier le cerveau ,
les nerfs et les tendons ; on le fait dissoudre dans de bon vin
blanc sur un petit feu, on en met un demi-gros dans six
onces de liqueur , on fait prendre cette solution aux malades ,
mais il est plus ordinaire de le donner en bol ou en opiat, h
la dose de quinze ou vingt grains. 11 est utile dans l’asthme
et dans la toux opiniâtre. On en tire par la distillation une
huile qui a les mêmes vertus, et dont la dose est de huit ou
dix grains.
La troisième espèce est appelée storax liquide , storax li¬
quidas ; c’est une matière huileuse, visqueuse, grossière,
ayant la consistance d’un baume épais , de couleur grise ,
d’une odeur forte et aromatique. Les auteurs sont très-par-
tagés sur la composition qui n’est pas bien connue. Il doit
être choisi net, de bonne consistance , ayant l’odeur de sto¬
rax. Il est incisif, atténuant, émollient et fort résolutif} il
fortifie le cerveau par son odeur. On ne s’en sert qu’extéricu-
rement.
Le storax entre dans la thériaque et dans la poudre cépha¬
lique odorante. Les pastilles qu’on fait brûler comme un par¬
fum précieux, sont composées de parties égales de storax et
de benjoin; quelques-uns y ajoutent d’autres aromates et
drogues odorantes : les oiselets de Chypre de Charas sont de
cette nature.
Stramo.miim. Voj’ez Pomme épineuse.
SuccisE, ou Mors du diable {Succisa, sive inorsus dia-
boli). Sorte de scabieuse distinguée en deux espèces , dont
l’une qui est la plus rare, a les feuilles velues. Ces plantes
croissent dans les lieux incultes, près des bois , aux bord.s des
chemins et dans les prés. La succise est chaude , dessiccativc,
amère , alcxipharmaque , sudorifique , vulnéraire , comme la
scabieuse avec qui elle convient dans scs autres facultés. Elle
est célèbre contre l’épilepsie, la peste , le sang coagulé , les
abcès internes; en forme de gargarisme contre l’esquinancie,
les tiimcurs des amigdales qui ont peine h suppurer, les
boutons, contusions, charbons, et les plaies récentes; ou
donne une drachme de la racine pour faire suer.
7,i SUC
Stic de rdgUsse blanc. Prendre douze onces de sucre royal
et deux onces il’amidon Lien blanc , les pulvt^riser enseiuLle ,
ratisser sept drarhmes de belle réglisse sèche , la mettre eu
poudre avec une deini-onee d’iris de Florence ; choisir deux
onces de belle gomme adragant bien blanche et bien nette , la
réduire en poudre dans un mortier de bronze qu’on aura fait
chauffer, mettre un grain d’ambre gris , et autant de musc
dans un mortier de marbre , les pulvériser avec un peu de
suere et mêler toutes ces poudres ; mettre tremper environ
trois drachmes de belle gomme adragant,, concasst% dans
quatre onces d’eau rose , pour faire mi mucilage épais , en
prendre la quantité qu’il faudra pour incorporer dans un
mortier la poudre en pâte dure, et eu former des rotules,
ou de petits bâtons qu’on mettra ensuite sécher â l’ombre.
11 est employé pour les maladies de la poitrine, pour
l’astliine, pour exciter le crachat ; il n’a pas tant de vertu quo
le sue de réglisse noir; mais , à cause de sou goût agréable , il
est beaucoup plus usité. Il est improprement appelé suc de
n’glisse, puisi^u’il nV entre qu’un peu de réglisse eu poudre.
Ou doit te laisser fondre doucement dans la bouche, afin
qu’il ail le temps d’huinecter la poitrine en passant.
Suc de rdgUsse de Blois. Ou fait une forte décoction de
réglisse dans laquelle ou met fondre sur le feu beaucoup de
gomme arabique concassée et un peu de sucre , on coule la
liqueur , on en fait consommer l’iinmidilé jnsqu’h ce qu’elle
soit en consistance requise pour eu former des bâtons. On s’en
sert comme du précédent.
Suc de réglisse noir. Prendre une livre et demie d’extrait
de réglisse nouvellement fait, et d’une consistance un pea
molle, une once de belle gomme arabique pulvérisée, dis¬
soute dans de l’eau, prasée par un tamis de crin et un peu,
épaissie, une once et demie de mucilage bien épais de gomme
adragant tiré dans de l’eau rose , et uue livre et demie de
sucre fit! en poudre ; battre et incorporer le tout ensemble
dans un mortier de marbre avec.un pilou de bois, et former
des l)âtons ou des tablettes de la figure qu’on voudra ; on les
fera séclicr h l’ombre.
Ponr.faire Fextrait de réglisse qui entre dans la composi-
tioudu suc de réglisse noir, on ratisse et on concasse une bonne
quantité de réglisse verte ou sèche , et Payant séparée par fila-
mens , ou la met dans une grande terrine , on verse dessus
beaucoup d’eau chaude , on la lai.sse en digestion sur un pi iit
feu sept il huit heures ; on coule l’infusion avec expression ,
on remet tremper le marc dans de nouvelle eau chaude , et ou
suc • 715
coule l’infusion eomrne ci-devant; on mêle les colaturcs ensem¬
ble , et l'on eu fait évaporer l’humidité sur un feu modéré
jusqu’il consistance d’extrait, et on le garde dans un pot.
C’est le meilleur extrait de réglisse qu’on puisse faire ; mais
il ne peut pas être gardé en forme de bâtons ni de pastilles ,
parce qu’il s’humecte trop facilement, et qu’il a un goût
trop âae.
Le suc de réglisse noir est bon pour le rhume , pour faci¬
liter le crachat, pour adoucir les âcretés de la poitrine; ou en
laisse fondre un petit morceau dans la bouche.
Suc contre le délire et la frénésie. Partager en quatre doses
huit onces de suc de trique-madame , â prendre, de six heures
en six heures , dans du vin ou du bouillon , et continuer plu¬
sieurs jours.
Suc contre la dyssenterie , le cours de ventre et le ténesme.
Piler une quantité suffisante de feuilles récentes de bouillon
blanc, et exprimer deux onces de ce suc qu’on fera boullir un
iust.nnl les mêler dans un bouillon gras à prendre deux fois
par jour.
Suc contre la gravelle. Mêler dans quatre onces de vin
blanc , pour prendre le malin à jeun pendant trois jours, deux
onces de suc d’ortie-grièche dépuré.
Suc contre les vers,les glaires elles viscosités de l’estomac.
Feuilles récentes d’absinthe, d’herbe-au-coq, de marrube
blanc et de lanaisie, de chacune deux poignées,; après les
avoir hachées et broyées , eu exprimer le suc au pressoir ,
mettre ce suc sur un feu modéré , pour en ôter le marc qui
s’eu sépare, et quand ce suc sera purifié, le faire évaporer
jusqu’à consistance de miel épiais ou d’extrait, dont la dose
sera d’un demi-gros dans un verre de vin , le malin à jeun.
Suc sudorifique pour la pleurésie Piler une demi-p»ign<« de
feuilles de chardon-béni dans deux pintes et demie de bon
vin , et faire prendre la colature au malade.
Suc contre le pissement et le crachement de sang. Des sucs
clarifiés de lierre terrestre, de cerfeuil et de véronique , de
chacun six onces ; sirop de lierre terrestre, une once : parta¬
ger eu six doses h prendre de quatre heures euquatre heures ,
dans le crachement ou pissement de sang, ou de pus, et pour
déterger les ulcères internes.
Suc contre le scorbut. Racines de raifort sauvage ralissées ,
quatre onces ; feuilles récentes de cochléaria , de nmnmulaire
et d’ortie, de chacune quatre poignées ; eu exprimer le suc
selon l’art, et le mêler avec du sucre pour en prendre quatre
fois le jour à la dose de deux gros.
7i6 • S U C R
Soc edntre l’épilepsie. Prendre pendant cinq jours, quatre
onces chaque fois, du suc de caille*lait cueilli avant le lever du
soleil.
Sucre {Saccharum, sive mel arundinaceum). Sel essentiel
d’une espèce de roseau nomm<? arundo saccharifera , canne à
sucre ou cannamelle, qui croit abondamment en plusieurs
endroits des Indes , au Brésil , aux îles Antilles , en Am»t-
rique, etc. Le sucre reçoit diffdrens noms des lieux d’où on
l’apporte , et des façons diiri'renles qu’on lui donne. On dit ,
par exemple , sucre de Madère, sucre de Canarie , sucre de
Saint-Thomas, sucre de Mallhe, sucre de Talence, etc.
Le sucre est rafiné ou non raffiné , et candi. Le sucre non
raffine' est celui qu’on dépure par une simple coctiou dans de
l’eau , et qui se vend eu pains ou en cassonade. Plus la cas¬
sonade est dépurée, plus elle est blanche. Lorsqu’on fond
cette cassonade, pour la metire dans des moules après l'avoir
écumée, elle se congèle en sucre, et se purge de scs ordures par
tin trou qui est k la pointe et k la partie inférieure du moule.
Le sucre fin ou raffiné est celui qui a été écumé et dépuré
dans une lessive faite d’eau et de chaux vive , et versé dans les
moules percés comme ci-dessus , pour le mieux dépurer. I.e
sucre candi est celui qui a élé réduit en forme de cristaux. Il
y en a de blanc et de rouge ; le blanc est tiré du sucre de .
Canarie , et le rouge du sucre de Saint-Thomas. Le meilleur
sucre est celui de Madère ; celui des Canaries suit, celui de
Walthe vient après, et celui de Saint-Thomas est le dernier
de tous. Plus le sucre est blanc , plus il est raffiné. Le sucre
raffiné étant plus kere, est par conséquent meilleur pour atté¬
nuer, inciser et délerger. Le sucre non raffiné, comme le
plus doux, est meilleur pour radoucir, et par conséquent
salutaire dans les affections du poumon, parce qu’on raffine
ordinairement le sucre dans de l’eau , dans laquelle on a
dissous de la chaux vive qui lui communique certaine acri¬
monie corrosive , fort ennemie des poumons et des parties
internes.
L’usage du sucre est nuisible , parce qu’il est extrêmement
fermentatif. Les hypocondriaques , par exemple , les scorbu¬
tiques , les cachectiques et les femmes sujettes k la suffocation
de matrice , ne sauroient souffrir le sucre ni les choses sucrées
qui excitent des effervescences soudaines dans ces sortes de
sujets, des endures k l’abdomen , des tranchées, des diar¬
rhées , et d’autres affections semblables qui dépendent de
l’effervescence des humeurs. Si on donne du sucre k une
femme sujette k la suffocation de matrice, elle ne manquera
s U C R 717
jtas de tomber d’abord dans l’accès. C’est pour cela qu’il est
dangereux d’ordonner irop de sirop de conserves, et d’autres
remèdes où il entre du sucre, dans les lièvres intermittentes
ou continues j et la plupart des riches meurent de la fièvre par
l’abus fju’ils font de ces sortes de sirops sucrés qui aigrissent
la fièvre, au lieu que les pauvres qui n’ont pas le moyen d’en
acheter se contentent de simples décoctions et guérissent heu¬
reusement. Le sucre est sur-tout nuisible aux poumons, comme
le démontre Garanzier dans son Traité de la phthisie anglaise ,
où il condamne la méthode d’ajouter le sucre aux décoctions
pectorales , sur-tout dans la phthisie, parce qu'il rend les ul¬
cères des poumons plus sordides , et dispose ce viscère li la
consomption.
La liqueur ou sirop de sucre qui se prépare en brûlant de
l’eau-dc-vic dessus, qui le surnage d’un doigt, est un remède
très-bon pour la toux, et pour agglutiner les plaies récentes,
déterger et mondifier les ulcères. Quelques-uns font infuser
dans l’eau-de-vie, avant de la brûler sur le sucre, des
simples pectoraux , comme la racine d’aunée, les feuilles de
niarrube blanc, d’hysope, et autres semblables. Starizius dit
que les Turcs ne font point d’autres remèdes pour guérir les
plaies récentes , que de les bassiner avec du \nn et de les sau¬
poudrer de sucre. Mettre du sucre dans des moitiés d’œufs
durcis d’où on aura tiré les jaunes, puis les mettre fondre ù
la cave, cette liqueur est salutaire pour la toux des petits en-
làns, et pour la rougeur des yeux.
Le sucre candi est. pectoral, adoucissant, propre pour le
rhume, pour la toux, pour exciter le crachat, le laissant
foudre doucement dans la bouche j on doit le préférer au sucre
commun pour ces maladies, parce qu’il est plus long-temps
i se dissoudre dans la bouche , par conséquent il humecte
plus lentement les conduits pour en détacher les flegmes et
adoucir les .^crêtés qui tomberoienl dans la Iraclu^e-artère et
sur la poitrine.
Quand ou fait cuire du sucre en grande quantité, et .qu’il
s’élève en bouillant,demanièreùfairecraindrequ’ilpasse par¬
dessus le vase et que le feu n’y prenne , il faut promptement
diminuer le feu, et jeter dans le sirop quelques petits mor¬
ceaux de beurre frais , et il s’abaisse aussitôt.
Les préparations de sucre en usage dans la médecine sont ;
tlio sucre rouge ou la chjpre. C’est une espèce de inosco-
vade faite des sirops des sucres en pain ; on l’ordonne à une
once dans les laveinens, sur-tout aux enfans qu’on soupçonne
avoir des vers.
8 S ü C S ^
2.» Le sucre candi qui est un sucre cristallist^ qu'on em¬
ploie conimunëincnt contre le rhume pour adoucir la toux ,
les âcretds de la gorge et de la poitrine.
5.» Le sucre d’orge. C’est du sucre dissous dans de l’eau
d’orge ou dans l’eau simple ; lorsqu il est très-cuit, ou le
forme en bâtons longs , de la grosseur du doigt.
/,.» Le sucre tors appeld p'/i/cles , épénides, ou alphaenix.
C’est du sucre cuit comme le précédent, et réduit eu pâte ,
ou seul , ou avec l’amidon, qu’on forme ensuite eu bâtons
tortillés.
5.0 Le sucre rosat , ainsi nommé parce qu’on emploie l’eau
rose pour le dissoudre; lorsqu’il est bien cuit, on le met en
grenailles ou en tablettes; on le préfère au sucre commun
pour mettre dans du petit lait. Le sucre entre dans plusieurs
compositions, tablettes, etc.
Sucs ou Jus; manière de les tirer et de les conserver. Ou
pile ordinairement dans un mortier de marbre ou de pierre
dure avec un pilon de bois , les herbes, les Heurs, les fruits
et les semences dont on veut tirer le suc, puis on les met dans
une toile forte, et on les exprime avec les mains, ou à la
presse entre deux platines de fer, d’étain ou de bois ; on laisse
après rasseoir ce suc wndant quelque temps, on l’expose plu¬
sieurs jours au soleil, puis on verse doucement et par incli¬
nation ce qui est le plus clair; si le suc n’est pas assez clair ,
et s’il est aqueux, on le passe par un blanchet ou par une
chausse d’hypocras. Les sucs des herbes qui doivent être em¬
ployés, ou qui doiventêtre clariliés et cuits avec du sucre ou du
miel, ou être mêlés et cuits parmi des onguens et des emplâtres,
n’ont pas besoin de toutes ces précautions; mais les sucs vineux
des fruits doivent être bien dépurés, car il faut les exposer
auparavant au soleil, et les couler ensuite, afin que par cette
chaleur et cette digestion, et parla colature, les parties
grossières du suc soient séparées des parties pures.
Ces sucs doivent être passés par la chausse , ou pour mieux
dire , par le papier gris , et ils peuvent être cuits parmi le
sucre et le miel , ou être gardés dans des bouteilles qui en
doivent être remplies , à la réserve de la hauteur d’un tra¬
vers de doigt qu’il faut remplir d’huile d'amandes douces ou
d’olive , pour empêcher que l’air ne les fasse corrompre.
11 faut néanmoins avoir soin de bien boucher les bouteilles ,
et de les garder dans un lieu modérément frais ; lorsqu’on
veut s’en servir ,on ôte avec un peu de coton l’huile qui sur¬
nage , et en emploie le suc'bieu dépuré en rejetant les fèces.
SUIE
Les surs de fleurs de roses et de pêcher demandent les mêmes
précautions que les sucs vineux.
Il faut remarquer qu'on tire davantage de suc de la plante
qu’on a pilée, en la laissant quelques lieures en digestion ,
que si ou l'exprime dès qu elle est pilt^e, parce que dans la
digestion le suc se détache , se raréfie , et devient moins %is-
queux. 11 est plus dilFicile de tirer les sucs des plantes vis¬
queuses; comme du pourpier ,dela bourrache, delà buglose,
que des autres. Il est bon de les faire chaufler avant de les
exprimer , ou bien il faut les mettre toutes entières dans une
bassine de cuivre étamine , sur uu feu de charbon modéré , et
les y tenir en les remuant de temps eu temps, jusqu’il ce
qu’on voie que quelque partie du suc s’est amassée au fond
de la bassine ; ou doit alors séparer ce suc par inclination ,
remettre ensuite la ha.ssine sur le fou , et continuer à remuer
les herbes , et à séparer le suc delà même luauière , jusqu’à
ce qu’on en ait assez ; par ce moyen on a un suc beaucoup
plus pur qu’en pilant les herbes.
Plusieurs plantes sont naturellement si peu succulentes ,
qu’on est obligé de les arroser de quelque liqueur appropriée
à leur vertu , lorsqu’on eu veut tirer le suc ; telles sont la
petite centaurée , la verge d’or, la pervenche, l’armoise, l’cu-
pliraise , le lierre de terre , et plusieurs racines.
Nota. Pin tirant les sucs acides rouges, et particulièrement
celui des grenades, on le doit faire dans des vaisseaux de
verre , de faïence , ou de terre vernissée j il faut avoir les
mains bien propres , et éviter sur toutes choses qu’aucun fer
ne les touche , de peur d’obscurcir leur couleur. Le suc , et
même le sirop de Aemiéf, demandent les mêmes pre-cautioiis ;
car iis s’obscurcissent en séjournant dans des vaisseaux de fer
ou de cuivre.
Scie i^Fuligo'). Partie la plus légère des matières combus¬
tibles , élevée par la fumée , et condensée par le froid en sub¬
stance grossière et noire. On doit choisir la suie la plus lui¬
sante , la plus noire , et la plus proche du foyer ; ql il ne seroit
pas mal à propos d’avoir égard à la matière brûlée , dont la
suie reçoit sa vertu médicale et sou excellence. La suie est
âcre et détersivc, selon litti luller; elle est excellente dans les
chutes , pour résoudre le sang grumelé ; et prise iulérieurc-
menlen substance au poids d’uiie drachme, elle est spécifique
dans la suffocation de matrice , dans la colique , et dans la
pleurésie qu’elle guérit très-pi on.ptemeiit ; la prise contre
la pleurésie est d’une demi-drachme daus de l’eau de char-
don-béni, ou dans un œuf frais à la coque , à la quantité de
7,0 S U P P
deux liincdcs , telle qu’elle sort de lu cliemiiule saue
lavde.
Spécifique anti-pleurétique d’Horstius.
Laver plusieurs fois dans de l’eau de sureau de la suis
pili'e puis l’avant sdchde, la mettre en poudre j la dose est
d’une’ demi-drachme à une drachme. L’usage etterne de la
suie est bon contre les ulcères , sur-tout s’ils sont malins et
cacoëthes ; il se trouve chez les apothicaires un empliltre ap-
peld emplâtre de suie, très-recommandé pour appliquer sur
les bubons et charbons pestilentiels , parce qu’il lire le venin,
ramollit la tumeur , et les mène h une heureuse suppuration.
La suie , mêlée avec du vinaigre , s’applique sur le pouls
pour chasser les lièvres intermittentes. On emploie la suie
dans les onguetis pour la teigne et pour la gale invétérées.
Le sel de suie ,qui se tire de la tête morte après sa distilla¬
tion , est d’une grande recommandation , soit en forme de
sel, soit en forme d'huile ou de liqueur , ayant été fondu
à la cave par défaillance, contre les cancers ulcérés , les ulcè¬
res invétérés , cacoëthes et incurables , les fistules , les lou¬
pes des jambes , et les autres ulcères phagédéniques qui se
guérissent promptement eu y appliquant cette liqueur seule ,
ou en la mêlant avec les onguens.
Sumac ( Wiusfolio uhna, Tourn. Rhus coriaria , Linn ).
Arbrisseau qui croît quelquefois il la hauteur d’un arbre j il
aime les terrains pierreux. Ou se sert en médecine de ses
feuilles, de ses fruits ou de ses semences qui viennent en
grappes très-rouges. Le sumac est rafraîchissant, dcssiccatif
et astringent. On se sert de ses feuilles et de ses fruits, prin¬
cipalement en décoction , dans les cours de ventre , dyssen-
teries , flux d’hémorroïdes , pertes de sang des femmes , et
gonorrhées. Ou met une poignée de feuilles , ou une demi-
once des fruits qui sont plus efficaces, dans chaque pinte
d’eau ; d’après l’expérience de Chomel, on donne encore avec
P lus de succès, pour arrêter toutes espèces de flux dé ventre ,
extrait de ces fruits ou grappes fait avec de l’eau , depuis
deux gros jusqu’à une demi-once. On se sert encore des feuil¬
les et des semences du sumac en forme de gargarisme dan»
le scorbut de la bouche , l’exulcératiou ou la pourriture de»
gencives , et pour raffermir les dents.
StiPPOSiTOiRES (^Suppositoria). Médicainens solides à peu
près de la longueur et de la grosseur du petit doigt, arrondis ,
et faits presque en pyramides. Ils ont été inventés pour la
commochté des personnes qui ont de la répugnance , ou qui
ti«
SURE 721
ne peuvent pas farilement prendre de*s clystères , ou la ma¬
ladie et la constitution ne le permettent pas ; car lorsqu'on
ne ddsire que lâcher le ventre , et avoir quelques selles ^ un
suppositoire introduit et gardé un peu de temps dans le fon¬
dement , pour irriter la faculté expulsive , en lâchant le
ventre , donne du soulagement à ceux qui en ont besoin.
La matière ordinaire des suppositoires est le miel commun
cuit en consistance solide, et qui puisse se casser étant reifoi-
_di ; on en fait de petits bâtons , en les roulant sur une pla-
’tiue huilée , tandis que le miel est enctjre chaud ; on aji.ute
quelquefois au miel commun du sel marin {rnuriate de soude ),
ou du sel gemme {wuriate de soude fossile), ou de la (-(.lo-
quinte en poudre , ou quelque bière , ou quelque autre élec-
tuairc laxatif.
On se contente aussi quelquefois de suppositoires faits avec
du savon coupé en petite pyramide , huilé ou frotté avec du
beurre salé j ou on trempe une plume d’oie qui n’a point été
taillée , ou un morceau de bougie long comme le doigt dans
du fiel de bœuf séché à la cheminée , di'trempé avec environ
Je quart de vinaigre et un peu de sel , qu’on introduit dans le
fondement.
Sureau i^Sambucus fructu in umbelld nigro , Tourn. Sain-
bucus vulgaris et nigra , Liun. 585 )■ Arbrisseau qui croît
dans les lieux ombragés , les haies , les fossés et les a al Ions
enfoncés. On se sert en médecine de ses fleurs , de ses baies
qui sont noires dans leur maturité , de son écorce verte , de
sesscimes et de ses éponges. Tout le sureau est chaud et des¬
siccatif, résolutif, et spécifique dans l’hydropisie.
Les fleurs sont discussives, émollientes, résolutives et ano¬
dines , appliquées extérieurement , et diaphoretiques , prises
intérieurement. Cuites dans du lait, et appliquées avec la dé¬
coction , elles donnent un excellent cataplasme contre la goutte.
Cuites dans de l’eau, et appliqu<-es avec la décoction , elles
sont merveilleuses contre l’érysipèle j et cette même décoction,
prise int('rieurement, est excellente dans le même mal pour
exciter la sueur ; la décoction eu est encore meilleure , si on
la fait dans du petit lait , et elle convient au scorbut , parce
qu’outre sa vertu diaphorétique , elle lâche inédiocremei.t.
Les baies sont sudorifiques et alexipharmaques j elles sont
propres pour la dyssenterie , prises intérieurement, ün en
fait un rob , et on en tire le suc qu’on incorpore avec de la
farine de seigle , dont ou forme de petits pains ou des rotules
qu’on met cuire au four , en sorte qu’on les puisse mettre en
poudre ; on la doune dans cette maladie avec grand succès
IL
20
72 » SURE
depuis une detni-draclime jusqu’à deux drachmes ; on eu
trouvera la préparation parmi les irochisques.
La seconde écorce verte purge les humeurs séreuses des
liydropiques et des scorbutiques , prise en infusion ou en
décoction ; celle qu’on tire de sa racine est estimée la meil¬
leure ; elle évacue aussi les sérosités de la masse du sang qui
produisent la gale. Le suc exprimé de cette écorce , pris
depuis une once jusqu’à une once et demie dans un véhicule
approprié , purge spécifiquement les eaux des hydropiques.
Le sirop, préparé avec le même suc, possède les mêmes ver¬
tus. L’huile dans laquelle on a fait infuser ou bouillir cette
écorce, est un excellent remède contre les brûlures , la goutte
et les inflammations ; elle entre dans plusieurs bous onguens
que l’on prépare pour ces maux.
Les bourgeons ou boutons de sureau purgent violemment
par haut et par bas ; on en peut manger en salade dans cette
intention.
L’éponge qui croît sur le sureau , appelée vulgairement
oreille de Judas , guérit les maladies des yeux ; on la met
tremper dans une eau appropriée pour l’appliquer. Quelques
médecins font boire l’infusion de cette éponge dans du vin
blanc , pour guérir l’hydropisie. L’infusion de la même épon¬
ge est très-propre aux maux de gorge, à l’esquinancie , et
aux autres inflammations de celte partie ; on la met macérer
dans du vinaigre , on s’en gargarise la gorge. Ces éponges
sont très-petites , mais infusées dans quelque liqueur , elles
deviennent prodigieusement grosses et molles ; l’eau de Itur
infusion est spécifique , tant intérieurement qu’extérieure-
ment, contre toutes les tumeurs de la gorge ; et Freitagius
convient avec tous les auteurs , qu’il n’y a point de remède
plus précieux. Lorsque les petits enfans ont une apostème
sous la langue , qu’on appelle ranule , on fait infuser de ces
éponges dans leur boisson pour les guérir ; la même infusion
est pareillement bonne contre l’épilepsie des enfans.
D’après Blochurizius , la moelle qui se trouve dans le mi¬
lieu des branches , hachée et avalée , pousse l ’urine et les
sables des reins , et guérit souvent la néphrétique et l’hydro¬
pisie ascite.
T A B A
725
T
1 abac , ou Nirotiane ( Nicotiana , Tourii. ). Plaute origi_
iiaire de l’Am(!rique , mais qui croît aisément en France. Il
V a trois espères principales de tabac, savoir : le mâle qui est
a feuilles larges et à feuilles étroites {^nicotiana tabacum ,
lÂiin. 258) , et la femelle qui a les feuilles presque rondes ,
et les fleurs d’un jaune verdâtre (^nicotiana rustica , Linn.
258 ) , au lieu que celles du mâle sont de couleur purpurine
et plus longues , et qu’il a des tiges beaucoup plus hautes que
la femelle. Toutes les trois espèces sont d’usage, mais néan¬
moins on se sert plus communément du mâle, tant intérieu¬
rement qu’extérieurement ; car la femelle ne sert qu'à l'exté¬
rieur , et lors seulement qu’on la spécifie j au lieu que ([uand
on parle du tabac simplement , on entend les deux espèces du
mâle dont on se sert à faire le tabac en corde et en poudre.
Les feuilles de tabac sont chaudes et dessiccatives en plus
haut degré étant sèches , que fraîches j abstersives , incisives,
résolutives, avec un peu d’astriction j elles résistent à la cor¬
ruption , font éternuer, cracher et vomir ; elles sont anodines,
très-vulnéraires , et usitées le plus souvent extérieurement ;
car les feuilles vertes du tabac mâle, pilées et appliquées ,
jus ft marc , sont bonnes à toutes plaies , ulcères, ecrouelles,
gangrène , noU me tangere , gale.ouverte , teignes , dartres ,
contusions même invétérées , piqûre de vive , rougeurs du
visage , piqûres venimeuses et brûlures.
Les feuilles du tabac, séchées et mises en poudre , ou
celui qui est en corde , étant râpé et pris par le nez , excitent
l’éternuement , et procurent une abondante évacuation de
siTosités , sur-tout à ceux qui n’en ont pas contracté l’habi¬
tude. On mâche aussi les feuilles de cette plante séchées et
mises en corde , lesquelles , par le sel âcre et piquant qui
domine en elles , expriment des glandes du palais et de la
bouche une quantité de salive assez considérable pour déchar¬
ger le cerveau d’une lymphe dont la trop grande quantité
ou la mauvaise qualité causent de dangereuses maladies ; ainsi
le tabac , pris par le nez , mâché ou fumé , est excellent
pour prévenir l’apoplexie , la paralysie , les catarres , les
fluxions , la migraine et le rhumatisme.
On peut même assurer , d’après une longue expérience ,
que le tabac mâché rectifie les digestions , et donne au chyle
7^4 T A B A
plus de fluiditë. La salive devenue plus savonneiise par le
îndlange du tabac, en tombant dans l’estomac, en s’insinuant
dans les glandes des intestins, y divise la viscosilti de la lym¬
phe , l’altt^nue ; et on a souvent vu des cominenceinens d’obs¬
tructions dans les glandes du mésentère , entièrement gudris
par l’usage du tabac mâchrf.
Le tabac mâché a encore sur le tabac fumé l’avantage de
ne point donner de mauvais goût à la bouche , de ne point
gâter les dents , et de réveiller l’appétit.
“ L’usage du tabac en fumée est assez connu j en outre des
vertus dont ou vient de parler , il est assoupissant et anodin ,
puisqu’il calme les douleurs les plus aiguës du mal de dents ,
et qu’il procure le sommeil par une espèce d’ivresse. Si le
tabac , pris avec modération et avec sagesse , est un remède
capable de guérir de grandes maladies , l’excès est d’une con-
aéquence infinie ; car il est constant qu’il affuiblit la mémoire,
3 u’il cause des tremblemcns par les irritations qu’il excite
ans les nerfs de ceux qui en prennent sans mesure , et qu’il
consoninie en eux cette lymphe douce qui sert de nourriture
aux parties ; c’est pour cela qu’il les maigrit et les conduit
U un dessèchement mortel , particulièrement ceux qui sont
maigres, et dont le tempéramment est vif et bilieux. Le séjour
habituel dans un lieu rempli de tabac en corde maigrit consi¬
dérablement.
Le tabac en poudre, sur-tout celui d’Espagne, peut être
dangereux k ceux qui n’y sont pas accoutumés. Une per¬
sonne en ayant inconsidérément pris par le nez une trop forte
dose, tomba dans le moment en défaillance , avec une sueur
froide et des accidens qui firent craindre pour sa vie. Si le
tabac aide à supporter la faim , il ne faut pas pour cela le re¬
garder comme une plante capable de nourrir , mais plutôt
comme une espèce de remède irritant qui ranime les fibres
nerveuses dont le mouvement ne contribue pas peu k la diges¬
tion , et cela par la salive qui coule du palais dans l’oesophage,
et de-lk dans l’estomac de ceux qui ont perpétuellement la
pipe k la bouche. Fumer le soir empêche d'uriner la nuit.
Le tabac est un puissant vomitif et uii purgatif des plus
violens. Diermerbroeck a vu des personnes guéries de la dys-
senterie , après avoir beaucoup vomi par l’infusion du tabac j
l’épreuve de ce remède paroît délicate , k moins qu’oii n’ait
k traiter des corps vigoureux et remplis de mauvaise nourri¬
ture. La décoction légère d’une once de tabac en corde , coupet
par morceaux dans une chopine d’eau , prise en lavement
dans les aflëctions soporeuses, fait souvent plus d’effet que
T A B L 725
les purgatifs les plus âcres , mais il faut en user avec diserc'-
tion , car des malades ayant pris uu semblable lavement
après être revenus de ces espèces d’assoupissemens léthargi¬
ques , et avoir recouvré le sentiment et la conuoissance, sont
tombés dans des convulsions accompagnées de vomissemens ,
de sueurs froides , d’un pouls foible et frémissant , et autres
accidens , quoiqu'ils eussent rendu ce remède aussitôt après
l’avoir reçu ; et s’ils n’avoient été promptement secourus
par l’eau tiède et l’huile d’amandes douces prises par haut
et par bas , ils auroient peut-être péri malheureusement. La
fumée du tabac corrige le mauvais air , et Dierraerbroeck le
recommande pour la peste.
Les feuilles fraîches du tabac ont des vertus différentes de
celles qui sont sèches, car elles sont vulnéraires et détersivesj
étant appliquées sur les ulcères et sur les vieilles plaies ,
elles les nettoient et les conduisent â une heureuse cicatrice.
Elles sont contraires aux poux , et principalement aux puces
qu’elles tuent. On les écrase et. on les fait macérer dans du
vin , ou infuser ou bouillir dans de l’huile j elles sont aussi
très-résolutives , et on en fait un cinpl'ilre qu’on applique
sur les tumeurs avec succès. Cette huile guérit la teigne des
enfans , mais il faut les purger souvent. ()n rase la tête et on
la frotte d’huile de tabac. Les feuilles de nicotiane entrent
dans l’eau d’arquebusade ou vulnéraire , dans le baume tran¬
quille , dans l’onguent de nicotiane de Joubert, et dans l’on¬
guent splénique de Bauderon.
Tablettes {Tahella medica , seu lamella meçlicà). Elec-
tuaire sçilidc , ou composition de quelques drogues réduites
i sec , qu’un taille eu forme de petites tablettes carrées. On
dissout dans du sucre des poudres , des condits , des confec¬
tions de fruits pih^s , des huiles , des sels et des esprits dont
on fait des tablettes , comme celles du jus de réglisse pour le
rhume.
Tablettes de guimauve. On fait bouillir dans de l’eau
des racines de guimauve bien nettes jusqu'ît ce qu elles soient
molles; on les sépare de leur dt*coction , on les écrase dans un
mortier de marbre , on les passe par un tamis renversé pour
en avoir lu pulpe ; on fait cuire dix-huit onces de sucre fin
dans six ou sept onces d’eau-rose , j usqu’â consistance d’élec-
tuaire solide ; on y môle alors hors du feu quatre onces de
pulpe de guimauve avec uu bislortier , on remet la bassine
s'ir un très-petit feu pour faire dessécher la matière , l agi-
taut toujours , et quand elle a une consistance raisonnable ,
ou la jette sur un papier huil*^ d'huile d amandes douces , ou
on l’t'tfiid avec un bistorticr , et ou la coupe en lableUcs.
On peut faire un sirop de guimauve de cette décoction avec
poids dgal de sucre.
On peut encore faire des tablettes de guimauve sans feu
avec le sucre pulve‘ris<l qu’on ri^duit en paie dans nn mortier
de marbre , et une suffisante quantité de pulpe de racines de
guimauve , dont on forme des pastilles ou des rotules , et on
les fait sdclier.
Les tablettes de guimauve sont propres pour adoucir et
émousser les âcretds de la toux , poiir (épaissir les siirositiis
qui tombent sur la poitrine, pour faire cracher. Ou en met
fondre une tablette dans la bouche.
Tabi-ettes de sucre rosat. Mettre trois quarterons de sucre
grossièrement pulvdrisè dans une bassine avec un quarteron
d’eau rose , le faire cuire à petit feu jusqu’il consistance d’é-
lectuaire solide , le retirer du feu , et quand il est h dcini-
refroidi, le verser sur un marbre où on a dpaiidu de l’amidon
en poudre subtile ; on étend la matière en levant le marbre
de cAté et d’autre , puis on la coupe en tablettes.
Elles sont propres pour déterger et pour adoucir la poitrine,
pour exciter le crachat, pour fortifier le cœur. La dose est
depuis une drachme jusqu’k six.
Quand on veut faire du sucre rosat pour mêler dans le lait
qu’ou fait prendre aux malades, il suffit de mettre du sucre
en poudre dans un plat de terre vernissé , de l’arroser plu¬
sieurs fois d’eau rose , et de le faire sécher à chaque fois sur
un peu de feu, en le remuant continuellement avec un bistorlier.
Tablettes de tussilage. Piler dans un mortier de marbre
des feuilles de pas-d’âne cueillies dans leur vigueur , en tirer
le suc â la presse , le dépurer en lui'faisant taire un bouil¬
lon, et le passer par un blanchet; dissoudre sur le feu deux
parties de sucre blanc dans une partie de ce suc dépuré , et le
faire cuire en consistance solide ; retirer alors la matière du
feu , et quand elle est â demi-refroidie , la verser sur un mar¬
bre où on aura répandu de rainidoii eu poudre subtile j elle se
condense eu s'étendant , on la coupe en tablettes qu’oii garde
dans une boîte , en lieu sec.
Elles sont propres pour adoucir les âcretés de la poitrine ,
ft pour exciter le crachat ; on eu met fondre une tablette
dans la bouche.
Tablettes diunlliques. Racines d'arrête-bœuf, de cbar-
don-roland, de fenouil, de petit houx et de persil, de chaque
une demi-once; des semences de grandes bardanc et de gré-
T A B L 737
mil , de chaque deux drachmes ; faire la décoction de tous
ces simples dans une livre et demie d’eau de raifort j couler
ensuite et faire cuire la colature avec six onces de bon, sucre ,
pour en former des tablettes du poids de deux drachmes.
Les graveleux, et ceux qui sont sujets à des difficultés
d’uriner , peuvent user avantageusemeut de ces tablettes et
en prendre une ou deux à la fois le matin à jeun, et eu con¬
tinuer l’usage.
Tablettes /jecïoraZes «le Gendron. On fait bouillir douze
onces d’orge entière dans une suffisante quantité d’eau , jus¬
qu’à ce qu’elle soit crevée , alors on ajoute dans la décoction
quatre onces de raisins mondés de leurs pépins , trois ^onces
de réglisse ratisséc et concassée, une once de semences d’aiiis ,
et quatorze clous de girofle concassés -, quand le tout est suffi¬
samment cuit, on coule la décoction avec forte expression j
on fait cuire à petit feu dans la colature une livre et demie de
sucre blanc, jusqu’à consistance d’électuaire solide, et on
remue la matière continuellement avec une spatule de bois ;
dès qu’elle commence à s’épaissir, de peur qu’elle ne s’atta¬
che au fond de la bassine , on la verse sur un marbre, ou sur
un papier oint d’huile d’amandes douces , et on l’étend avec
un bistortier aussi huilé, puis on la coupe en tablettes qu’on
garde dans une boîte en lieu sec.
Elles sont propres pour faire mûrir le rhume , pour adou¬
cir l’âcreté des sérosités qui tombent du cerveau , et pour
exciter le crachat. La dose est depuis une drachme jusqu’à
une demi-once.
Quand on use de ces tablettes, il est bon, de les laisser
dissoudre doucement dans la bouche , afin que leur mucilage
arrose et humecte inseusiblcment les conduits qui vont à la
poitrine.
Nota. Ces tablettes sont difficiles à faire par la grande
quantité de mucilage que donne l’orge crevée; car ce mucilage
s’épaississant par la cuisson , s’attache facilement à la bassine
et se brûle , si le feu est un peu trop fort, ou si on n’agite
pas la matière continuellement.
Tablettes pectorales pour la toux. Une once de pulpe
de racines de guimauve , iris de Florence en poudre, de ré¬
glisse ratissée , de chaque deux drachmes ; fleurs de soufre
( soufre sublimé ) , deux scrupules ; fleurs de benjoin, un scru¬
pule ; bon sucre, huit onces ; et former ces tablettes avec du
mucilage de gomme adragant.
Elles soulagent beaucoup ceux qui ont la toux ; on en prend
^28 T A B L
la uioiild d’une à la fois , loin des repas, Ji toute heure du jour
ou de la nuit lorsqu’on est pressd de la toux.
j4ulre. Racines de guimauve cuites dans de l’eau d’orge ,
trois onces ; sucre blanc, suffisante quantit(< : faire cuire , se¬
lon l’art, dans de l’eau d’orge , jusqu’il ce que le int<lange ait
acquis une juste consistance pour faire des tablettes qui doi¬
vent peser un gros , dont on tiendra une dans la bouche pen¬
dant la toux violente.
Autre contre l’asthme et la toux. Faire cuire dans de l’eau
d’orge, avec suffisante quantité de sucre blanc , jusqu’il ce
que le tout soit assez épais pour faire des tabletti.s du poids
d’un gros , quatre onces de pulpe de racines de polypode et
de guimauve bouillies dans la décoction de grande consoude.
Tablettes pour les hernies ou descentes. Racines de grande
consoude, une once; roses sèches inondées de leurs onglets ,
bon mastic, corail rouge préparé, sang-dragon, de chaque deux
drachmes ; sucre candi, douze onces ; faire une poudre du tout,
et l’incorporer avec du mucilage de gomme adragant , pour
en former des tablettes du poids de deux drachmes.
Ou les recommande beaucoup pour fortifier les parties de
ceux qui sont sujets h des descentes, pourvu qu’ils se servent
de bandages nécessaires. On en peut prendre une à la fois
à toute heure, loin des repas , et en continuer l’usage.
Tablettes pour tuer les vers. De bonne rhubarbe , des
semences moijilées de citron , de pourpier , de choux , de
genêt, et de poudre h vers, de chaque trois gros ; deux gros
de mercure doux ( muriate mercuriel doux ) , et une livre de
sucre royal ; réduire le tout en poudre subtile, et l’incorporer
avec du mucilage de gomme adragant tirée avec de l’eau de
fleurs d’oranger , dont on fait des tablettes du poids d’environ
une drachme ; on les met sécher à l’ombre.
On en donne une ou deux aux enfans le matin li jeun , et
trois ou quatre h la fois aux personnes plus avancées en âge.
Elles font mourir les vers de l’estomac et des intestins ; on
peut les prendre en toutes saisons.
TABLETTE9,Aiomit£Ves. Tartre émétique (^tartre dépotasse
antimonié ) , réglisse ratissée , amidon , de chaque deux
onces ; sucre blanc, six onces ; pulvériser subtilement les
ingrédiens , les mêler exactement ensemble dans un mortier
de marbre, les incorporer avec ce qu’il faut de mucilage de
gomme adragant, pour en faire une pâte solide, et battre
long-temps avec un pilon de bois, puis on former de petite*
tablettes ou rotules du poids d’une demi-drachme.
T A M A r.;,
Elles purgent doucement par le vomissement, et quelque¬
fois par les selles. La dose est depuis une tablette jusqu'à
deux ■ si le remède excitoit un vomissement un peu trop vio¬
lent , il faut donner au malade quelques cuillerées de bouil¬
lon gras ou d’huile d’amandes douces.
Tamarins ( Tamarindi). Espèce de pruneaux qu’on
appelle c/aWei acides, qui viennent sur un arbre grand comme
le frêne -, il croît en plusieurs lieux des Indes, en Cambaïa ,
en Guzarate, au Sénégal, etc. Les Indiens séparent les tania-
rins (le leur écorce, après les avoir fait si^cher , et les envoient
entassés en masse les uns sur les autres. Il faut les choisir
récens , en pâte assez dure , moelleux , noirs , d’un goût
aigrelet agréable , d’une odeur vineuse , qu’ils n’aient point
été encavés ; on connoîlroit s’ils avoicnt été gardt^s à la
cave par leur consistance trop liquide, par une odeur qu’ils
auroient prises , et par leurs semences qui se scroient goiillécs.
Ils sont détersifs, légèrement laxatifs et astringens j ils cal¬
ment par leur acidité le trop grand mouvement des humeurs ,
ils modèrent la fièvre , ils rafraîchissent , ils désaltèrent, ils
purgent doucement la bile et les humeurs recuites. La dose
est depuis une demi-once jusqu’à une once, et en décoction
depuis deux onces jusqu’à trois.
La direction de tamarins est un remède souverain contre
les fièvres tierces , en forme de potion ou de julep , et même
dans les fièvres malignes j quand il faut lâcher le ventre , pour
lors on peut les dissoudre (fans du petit-lait. La dose est (l’une
once de tamarins ou six drachmes de pulpe qu’on fait cuire
dans du petit-lait ; on en fait avaler la colature. Il n’est point
de meilleur laxatif dans les lièvres ardentes , tierces et ma-
Les tamarins entrent dans les mêmes électuaires que la
casse ; ils donnent le nom à.l’électuaire de tamarins d’IIors-
tius ; ils entrent aussi dans l’éleclmiire hydragoguc de Fran¬
çois Sylvius, dont la dose est d’une demi-once.
Tk-is.Kv.is{Tainariscusgallica,lÀim. 58()). Arbredemoyen-
ne hauteur , qui croît priucipaletnent dans les pays chauds ,
proche des rivières et,autres lieux humides. Sa racine , son
bois et son écorce, sont en usage pour faire vider les urines ,
pour riiydropisie , les opilations du foie , de la rate et des
autres viscères ; ou les emploie dans les apozèmes , tisanes
et bouillons ap(‘ritifs , une once pour chaque pinte de liqueur
qu’on fait réduire à (leux tiers. L’extrait de l’écorce fait avec
du vin blanc ou de l’eau-de-vie , est un puissant ap(Titif ; on
eu prend depuis une drachme jusqu’à deux. Son sel fixe est
d’un usage très-familier dans les bouillons , depuis douze
grains jusqu'à vingt pour chaque prise.
L’rfcorce (le la racine est la partie la plus usitde j elle est
chaude et dessiccative , atténuante , apéritive , absiersive ,
astringente , tliurélique et spli'nique ; elle remédie elllcace-
mentaux afièctionsde la rate aussi bien que l'écorce de frêne,
et on a coutume de les ordonner conjointement pour rétablir
les fonctions de ce viscère. On assure que l’habitude de boire
dans une tasse de tamaris , est un préservatif et même uu
curatif pour tous les maux de rate.
ün prend ordinairement six onces d’écorce du bois de tama¬
ris et de la racine de frêne ou de tamaris qu’on fait cuire
dans six pintes d’eau jusqu’à la cousomptiou de la' moitié ; et
cette décoction , bue seule ou avec dit vin , est fort estimée
contre les alfeclions catarreuses , la goutte et rhjdro])isie j
mais il faut avoir soiu que le ventre demeure libre, [.e ta¬
maris a les vertus du frêne , excepté la faculté vulnéraire.
Tanaise, ouTanaisie ( 7’anacçtum vulgare luteum, Tourn.
Linn. 1184)-Plante qui a nue odeur forte , d'sagr-’able, et
d’un goût amer ; elle croît le long des chemins , dans les
champs, proche les haies et dans les jardins. Elle est chaude,
dcssiccative , incisive , discussive , vulnéraire , utérine et
néphrétique. Son principal usage est contre les vers , les
tranchées du ventre , le calcul, contre les veuls , et contre
les pâles couleurs.
D’après Césalpin, les feuilles et les fleurs de tanaisie s’em¬
ploient en infusion, en décoction et en substance. Leur suc
se donne à deux gros avec l’eau de plantain dans les lièvres
intermittentes , et leur infusion dans le vin provoque les
mois. La tanaisie est pn outre apéritive, hystérique et cépha¬
lique ; elle corrige les rapports aigres et fortifie l’estomac ;
elle emporte les obstructions , et nettoie les conduits de
l’urine J elle est utile dans l’hydropisie , dans la jaunisse et
dans les p.ilcs couleurs. Quelques-uns estiment la conserve de
ses fleurs bonne pour les vertiges et pour l’épilepsie. Ses
feuilles fraîches, pilées et appliquées sur le nombril, pvé-
vienncMit l’avortement.
Le suc de tanaisie est très-bon pour la gerçure des mains ,
pour les dartres et pour la teigne. Pour le rhumatisme, il
faut distiller les tendrons de tanaisie avec de l’eau-de-vie j
l’esprit qu’on eu tire est pénétraul, et l’on en bassine les
parties affligées ; ce môme esprit est bon pour les hydro¬
piques, et la décoction de toute la plante , mêlée avec de la
lie de vin et du jus d’hièble, est excellente pour bassiner leurs
T A R T ySi
jambes. On fait boire en même temps aux malades Irois ou
quatre onces du suc de tanaisie , ou bien plusieurs verres de
l’infusion, faite en versant une pinte d'eau bouillante sur deux
petites poignées de la plante , feuilles, fleurs et graines. Cette
boisson est utile dans les fièvres malignes et dans les maladies
du bas-ventre.
La tanaisie est utile dans les foulures et les entorses j on en
pile les feuilles, et on y mêle du beurre frais , puis on les
applique en cataplasme sur la partie aifligée j elle entre dans
le baume tranquille.
Tarc, Goudron. II est employé ordinairement pour gou¬
dronner les navires, c’est pourquoi on l’appelle pix navahs.
Le goudron est détersif, résolutif, dessiccatif; on s’ensert pour
guérir les dartres, pour les plaies des chevaux, et pour la gale
des moutons.
Tartre ( Tartarum). Matière dure , pierreuse ou croû-
leiise qu’on trouve attachée contre les parois intérieurs des
tonneaux de vin. Il y a deux espèces de tartre , un appelé
Inrtre blanc qui se tire du vin blanc, et l’autre tartre rouge
(jui se tire du vin rouge; le blanc est plus pur que le rouge.
11 faut en choisir les morœaux assez épais , pesaus , faciles k
casser, de couleur grise-blancliâtre ou cendrée, nets, cris¬
tallins et brillans en dedans, d’un goût aigrelet agréable. Le
tartre rouge se sépare en gros morceaux épais; ils doivent être
nets , secs , rougeâtres , pesans : il a le même goût que lé
blanc, et on en tire les mêmes principes. Tous les tartres de
vin sont apéritifs et un peu laxatifs , ils lèvent les obstruc¬
tions , ils excitent ruriiie , ils calment la fièvre, ils dissolvent
les glandes.
On u’emploie guère le tartre rouge intérieurement, mais
on se sert souvent du tartre blauc et du cristal de tartre
( tartrite acidulé de potasse). La dose est depuis une demi-
drachme jusqu’à trois drachmes. La crème de tartre atténue,
incise , déterge les humeurs crasses , pituiteuses et mélanco¬
liques ; sou usage est très-fréquent dans les obstructions du
mésentère , du foie, de la rate et des reins , et dans les fièvres
intermittentes. La dose est d’une drachme dans un bouillon
ou autre liqueur. Pour faire l’huile de tartre par défaillance
(^potasse mélangée de carbonate dépotasse en déliifuescence) ,
on met du tartre calciné li la cave dans un petit sac de drap
ou de toile qu’on suspend, ou met un vaisseau dessous , pour
en recevoir la liqueur qui en distillera ; ou on dissout dans de
l’ean le tartre calciné , filtré et coagulé ; c’est un très-bou
remède contre les dartres, les ulcères, la teigne, la gale et les
autres affections semblables.
Teistüre (Co/or«m cjrïrûc/jo). Extraciion ou scfparation
qu’on fait de la -'ouleur d’un ou de plusieurs mixtes , et
impression qu’elle fait dans quelque liqueur ou menstrue
propre, qui emporte une portion de leur plus pure substance;
car elle quitte sou propre corps eu se dissolvant, et s’uuitaux
mensirues , pour leur cominuni([uer sa couleur et ses vertus.
Teinture tie Jleurs de millepertuis. Mettre une chopine
de bonne eau-de-vie dans une bouteille de verre double avec
deux fortes poi(;ndes de Heurs ou boutons de millepertuis , la
bien boucher et l’exposer au soleil , ou dans un lieu chaud
pendant cinq ou six jours ou plus long-temps; passer le tout par
un linge avec forte expression , puis mettre tlans la colature
de nouvelles (leurs ou boutons de millepertuis , rditdrer l’iu-
solation et l’expression jusqu’il trois fois, et garder la liqueur
après la troisième expression , dans une bouteille de verre
double bien bouchee.
Elle est bonne pour la roli({ue j on en avale une ou deux
cuillerées dans la dottleur. Elle est bonne aussi pour les plaies
et les ulcères, tant internes qu’externes ; et lorsqu on a quel¬
que plaie ou ulcère où il J a de la tdiair morte ou baveuse , il
ne faut que tremper de la charpie dans cette liqueur, qu’on
applique dessus , et en peu de temps elle les nettoitt et les
guiTit. Pour les rbuinatisiucs , la sciatique et les humeurs
froides , il les faut frotter de cette teinture , après y avoir fait
dissoudre un peu de camphre.
Teinti'RE de roses. Mettre infuser dans trois livres d’eau
rose ou de fontaine tiède, nue once de roses rouges sih hes ,
y ajouter deux drachmes d’esprit de vitriol (acide sulfuri<jue
étendu d'eau ) ou de soufre ; exprimer et filtrer le tout s’il est
nécessaire.
Teinture de roses astringente. Mettre une demi-once de
belles roses rouges séclu s dans un pot de faïence ou de terre
vernissé , verser dessus trois demi-setiers d’eau bouillante ,
couvrir le pot , et après une heure d’infusion , le di'couvi-ir ,
et verser goutte .N goutte dans la liqueur une deini-draehme
d’esprit de vitriol ( acide sulfurique étendu d’eau ) , en meme
temps elle prendra une belle couleur rouge. On remet le
couvercle sur le pot, et on laisse la matière encore trois heures
en infusion , puis on la coule ; on y peut mêler du sucre ou
du sirop de roses séclies , pour la rendre plus agréable.
Si on met infuser les roses dans une décoction de raclure
de corne de cerf, faite dans de T eau ferrée, elle sera plus
astringente. On peut aussi y ajouter des balaustes, ou de l'é-
corcc de grenade. Au défaut de roses sèches qui sont plug
asti it.'’eutcs, ou peut se servir de roses récentes. Cette teiu-
T E N C 733
turc ne peut être conseï vt'e qu’au jour ou deux en étd et deux
ou trois eu hiver.
Elle est propre pour arrêter les diarrhées, la dyssenterie
le craeheiiieiil de sang et les autres hémorragies. On la prend
comme la tisane , uu verre chaque fois.
Teinture thérlacale. On peut tirer la teinture de quatre
ou cinq onces de thériaque, en les iiieltaiit tremper pendant
quelque jours dans douze ou quinze onces d’cspril-de vin
( alcohol') , puis on filtre la liqueur. l.a dose de cette teinture
est depuis un scrupule jusqu’il deux drachmes.
TEtNTURE mart/a/e contre le carreau des enfans. ÎMetfre
dans un grand vaisseau de fer ou de terre, trois onces de
limaille de f«r bien nette, et une demi-livre de tartre blanc
en poudre, et en faire une plie en inouillanl le mélange,
qu’on laissera vingt-quatre heures dans cet état. On y verse
ensuite quatre pintes d’eau de pluie , et on fait bouillir le tout
pendant douze ou quinze heures , en reinuaut de temps en
temps la matière avec une spatule de fer , en y ajoutant en¬
core de l'eâu bouillante à mesure ([u’il s’en consomme.
Retirer ensuite la liqueur , et attendre que tout ce qu’il y
a de grossier tombe au f nd. On la verse k clair, on la filtre
et on la fait évaporer dans une terrine de grès au feu de sable ,
jus([u'h consistance de sirop. Enfin , lorsque cette teinture est
refroidie, on y mêle une demi-once d’esprit-de vin {alcohol)
rectifié , pour empêcher celte teinture de moisir et de se dé¬
composer.
l.a dose est depuis uii scrupule jusqu’il un gros pour les
enfans , et depuis un gros jusqu'à deux pour les adultes. Ou
])rend celte teinture dans une ou deux cuillerées de bouillon
gras léger, ou boit par dessus une tasse du même bouillon.
Tenche, ouTanche( Cyprinustinca, Liiin.) Poisson d’eau
douce très-connu , qui naît dans les eaux marécageuses. La
tanche fendue, et appliquée entière sur les pouls et aux plantes
des pieds, diminue la chaleur de la fièvre , et détourne le
venin peslilentiel; on en applique aussi contre les douleurs de
tête et de la goutte sur les parties affligées. La vertu de la tanche
est célèbre pour la cure de la jaunisse ; on l’applique de dif¬
férentes manières : les uns la mettent sur le nombril, et l’y
laissent ju.squ’.à ce qu’elle meure ; les autres sur la plante des
pieds , d'autres sur la rate ; mais la meilleure manière est de
l’appliquer sur la région du foie, et de l’y laisser toute la
nuit ; le matin on trouve le poisson jaune et enflé du cêté
qu’il a été appliqué, et le mal est guéri radicalement. Mcc-
bius assure que ce remède lui a bien rihissi toutes les fois
qu’il l’a appliqué sur le iionibril ou sur le foie. Le fiel est re-
754 I .
coinmaiuli! contre les alTeclions des oreilles. La pierre qui se
trouve dans la télé a les mêmes vertus que celle de la tête de
Térébenthine {^Ferebenthina). Résine liquide , ou liqueur
visqueuse, qluaute , résineuse, huUeusc, claire, transp;irenie,
avant la consistance et la qualilffdes baumes naturels. On
emploie dans la médecine deux sortes de lérébentliinc; la pre-
inièrc est appelée térébenthine de Chio, parce qu’elle coule
par des incisions qu’on fait au tronc et aux grosses branches
du térébinthe qui croît dans cette île; c'est la plus estimée ,
la plus chère, mais elle est rare; sa consistance est épaisse et
assez dure. On doit la choisir nette, transparei le, de couleur
blanche-verdîltre, ayant peu d’odeur, d’un goût presque in¬
sipide. On l’emploie dans la thériaque ; on la substitue û la
térébenthine de Chypre, parce qu’on n’en apporte point de
ce pays.
La seconde espèce de térébenthine est appelé térébenthine
claire , qui est beaucoup plus liquide, plus belle et plus odo¬
rante que la précédente; elle sort sans incision et par inci¬
sion du térébinthe, du mélèze, du pin, du sapin'et de quel¬
ques autres arbres qui croissent dans les pays chauds. Celle dont
nous nous servons est apportée du midi de la France.
La térébenthine qui sort sans incision est appelée bijon ;
c’est une espèce de baume qui aune consistance , une couleur
et des vertus approchantes de celles du baume blanc du Pé¬
rou , mais parce qu’elle naît proche de nous, et qu elle est
assez commune, on n'en fait pas beaucoup de cas.
La térébenthine qui sort par incision est appelée vulgaire¬
ment térébenthine de Venise, quoiqu’elle n’en vienne point ,
mais on en apportoit autrefois de ce pays, elle est la plus en
usage dans la médecine. Il faut la choisir nette, claire, belle,
blanche , transparente, de consistance de sirop épais , d’une
odeur forte et assez désagréable , d’un goût amer.
Les n'rébeulhiiies sont fortapéritives, propres pour la jtierre,
pour la colique néphrétique , pour les ulcères des reins et de
la vessie , pour les rétentions d’urine et pour la goutte. On
en prend par la bouche , et l’on en mêle dans les lavemens ;
la dose par la bouche est depuis une demi-drachme jusqu’à
une drachme dans du pain à chanter, ou dans un jaune d'œuf;
elle donne h l’urine une odeur de violette , et elle excite quel¬
quefois des douleurs de tête: on eu met deux ou trois drachmes
dans un lavement.
Ettmullcr dit que l’usage externe de la térébenthine est un
vulnéraire excellent : il n’est guère d’emplûtre ni d’ongui nt
où elle u’e..Vre , et pour cet usage, la térébenthiue vulg.iirc
T II A L .55
esl même plus usitée que celle de Venise. Elle guérit promp-
lement les plaies , quand ou 11e feroit que la fondre et l’appli¬
quer seule dessus.
Tehre sigii.i.ée ou scellée ( Terra sigillita). Espèce de
bol ou terre graisseuse, argileuse, sèche, tendre, friable,
jaune , ou blanche rougeâtre , insipide ou astringente au
goût. Ou la prenoii autrefois dans l’île de Lemnos, mais il
en vient pn'sentement de Constantinople , d’Allemagne et de
France, formée ordinairement en petits pains, gros comme
le pouce , arrondis d'un côté , et aplatis de l’autre par un ca¬
chet gravé de quelques armes ou certaine figure que les princes
des lieux où on les prend y font mettre j c’est pourquoi on l’a
nommée tertv sigillée ou scellée.
On doit la choisir douce au toucher, friable, de couleur
blanche-rougeâtre, qui s’allaelie h la langue et s'y suspend.
La terre sigillée est dessiccative, astringente, alcxipliarmaque,
résolutive, elle dilate le sang et pousse les sueurs. .Son prin¬
cipal usage est dans la fièvre maligne, la peste, la diarrhée ,
la dyssenterie, les morsures des bêles venimeuses , les hémor¬
ragies , les gonorrhées , les Heurs blanches et le vomissement.
La dose est depuis un demi-scrupule jusqu’à deux scrupules.
On s’en .sert aussi extérieurement pour arrêter le s.ing, pour
dessécher les plaies, pour niondifier les plaies empoisonnées
et les piqûres de bêtes venimeuses,pour purifier et consolider
les ulcères cliancreux et malins.
La terrede V(tt(’ravie approche des vertus de celle de Lem¬
nos , n’è'iant ni moins sudorifique, ni moins astringente; à
r<’gard de l'axongedu soleil (la terre stigienne) , l’expérience
a prouv(' qu êtant donnée crue comme elle sort de la mine,
elle guc'rissüit l’épilepsie et les philtres j la prise est d’une
demi-drachme jusqu’à deux drachmes.
Thalitbon [Sjsirnbrium sophia , Linn. 922 , et annuum ,
absinlhi minorisfolio , Tourn. 200). Planté qui croît haute
d’un pied et demi, branchue en forme de petit arbre, dont
les feuilles blanchâtres sont découpées très-menu , et qui
porte une graine rougeâtre fort déliée , enfermée dans de
petites g lusses j elle croît dans les terrains rudes , pierreux ,
sablonneux et incultes. Le thalitron est d’un goût un peu
astringent , mais âcre , et qui approche de celui de la mou¬
tarde ; il est vulnéraire , astringent , détersif et fébrifuge.
Le suc, la conserve et l’extrait des feuiiies et des fleurs sont
propres pour le crachement de sang et pour le üux immodéré
‘les hémorroïdes.
I^a graine , connue sous le nom de thalitron , donnée les
736 thé
jours de crise, est dprouvde pour les fièvres tierce, quarte
et même continue , pour arrêter les diarrhées , les dyssen-
teries, les üux hépatiques , les pertes desang et les fleurs .
Llanches des femmes ; on la donne écrasée , avec la pointe
du couteau , depuis une demi-drachme jusqu à une drachme s
pour les fièvres tierce et quarte , on en met en guise de sel
dans un œuf à la coque , deux heures avant le frisson.
Il faut que le malade soit deux heures avant et après sans
rien prendre. Il est bon qu’il ait été saigné , et qu’il ait pris
quelques laveiiiens avant d’en user ; on la donne dans un
potage ou dans du vin rouge , s’il n’y a point de fièvre , ou
dans un œuf à la coque , en observant de ne prendre aucune
nourriture deux heures avant et après , pour les fleurs blan¬
ches , pour tous les flux de vent ré , de sang et autres. On
s’en sert aussi pour les hernies. Elle tue les versj ou la peut
donner dans une pomme cuite , dans du vin , ou dans la
bouillie des enfans à la mamelle. L’eau où la plante a macéré
à froid a les mêmes vertus. Cette graine est bonne aussi
pour les hémorragies , tant du nez que des plaies ; on l’appli¬
que écrasée sur celles-ci , et on en attire par le nez, comme
le tabac, pour en arrêter le sang, serrant un peu la narine
avec le doigt pendant q uelques minutes. I.a plante , broyée
et appliquée , guérit les blessures, les ulcères même invétérés
et malins , elle est en outre bonne è résoudre le sang grumelé
et épanché sur les tégumeus, elle le fait évaporer en l’attirant
à la surface.
Thapsie. Voyez Turbith.
Thé ( The Sine?isium , Tsia Japonensibus , Thea viridis,
Linii). Très-petite feuille qu’on apporte sèche de la Chine,
du Japon , de Siam j elle croît à un petit arbrisseau ; ou la
cueille au printemps pendant qu’elle est encore petite et ten¬
dre. Cet arbrisseau croît également en terre grasse et en terre
maigre. 11 faut rhoisir le thé récent, en petites feuilles entiè¬
res , vertes , d’une odeur et d’un goût de violette , doux et
agréable. Il doit être gardé dans une bouteille , ou dans une
boîte bien fermée , afin de conserver son odeur en quoi con¬
siste sa vertu. On en inet infuser chaudement pendant une
demi-heure deux pincées, ou environ une drachme, dans une
chopine d’eau , et l’on prend l’infusion toute chaude en plu¬
sieurs tasses ou à la cuiller. Cette décoction est estimée contre
plusieurs maladies , sp<‘cialement contre l’indigestion , les
crudités , et les autres vices semblables de l’estomac ■ elle
remédie par conséquent au mal hypocondriaque , qui a sa
source dans l’estomac.
L’iufusi(
T H É R -5-
L’infusion du th(^, prise avec discr^iion, est bonne pour
dAruire les mauvais levains des premières voies, et pour dis^
soudre les matières visqueuses qui, se reneonlrant dans l’es¬
tomac, corrompent et allèrent le chyle , et par conséquent
forment les obstructions des glandes du mésentère et des
E rties voisines , d'où naissent une iufiuitè de maladies rebel-
i et opiniâtres. Le thé n’est pas moins prr.pre aux maladies
du cerveau et de la poitrine, qu’i celles du bas-ventre; car
il apaise la migraine, réveille les esprits, dissipe les va¬
peurs , les étourdissemens et l'assoupissement, rétablit la
mémoire , rend l’esprit plus libre, et prévient l’apoplexie ,
la paralysie et le catarre ; pris avec du lait, il est ulile aussi
aux asthmatiques , aux phthisiques et aux pulmoniques. Eu
un mot, il entretient dans le sang cette Üuidité naturelle dans
laquelle consiste la santé. Une forte infusion , par exemple ,
d’un gros sur un demi-setier d'eau , lâche le ventre , purge
doucement et fait suer. Le thé desséche et maigrit.
TnÉaiAQUE d’Andhomaque , ses vertus et son usage.
Cette composition qu’on trouve en tout temps , étant trop
longue et trop dilhcile à préparer pour être décrite , on s’est
contenté d’indiquer les maladies à la guérison desquelles
Charas l’a vue employer avec succès.
Quoique le climat des pays méridionaux de la France soit
plus chaud que celui de Paris , l’usage de la thériaque y est
néanmoins très - familier. Ceux qui sont attaqués d’ac¬
cès de lièvres, de rhumes , de foiblesses d'estomac, d’indi¬
gestions , de maux de cœur , de coliques , ou d’autres dou¬
leurs internes , même les femmes pour les maux de matrice,
ont coutume d’en prendre deux ou trois matins consécutifs
la dose d’une drachme à la fois avec la pointe d’un couteau ,
et boivent deux doigts de vin par-dessus. Ils s’en servent
conimunémeiit contre les vers des enfans, tant intérieure¬
ment, qu’en l’appliquant sur l’estomac , étendue sur la peau
en forme d’écusson. Ils en preimeut pour préservatif contre
la peste , au poids d’uu demi-gros , et pour remède curatif,
au poids d’uu gros , à deux gros dans du vin , ou dans des
eaux ou des décoctions cordiales.
Ils l’appliquent en forme d’emplâtre sur les bubons et sur
les charbons , et même sur les clous ou petits entrax qui arri¬
vent eu tout temps. Ils rcconnoissent aussi que , prise inté¬
rieurement , elle chasse le venin , eu fortifiant le cœur et
toutes les parties nobles , et qu’élaut appliquée , elle tire le
venin, et aide à avancer la formation du pus. Ils s’en ser¬
rent aussi eu application sur les pouls et gur la plante des
II.
21
-38 Il ^ II
pieds, contre les accès des fièvres , contre la colique des petits
eiif'ans , el leur en donnent quelquefois dès leur naissance
la grosseur d’uii petit pois , ou davantage , suivant l’âge de
l’enfant , rdilèrant souvent le même remède , el tout autant
de fois que le mal revient. Us en donnent avec succès â tous
les animaux domestiques ; de sorte que souvent avec la seule
tlidriaque , ils se guérissent eux et leur bdtail , de diverses
Les mddccins connoissent autrement les vertus de la Ihe-
riariue ; car ils savent bien mieux jusqu’où se peuvent étendre
ses efl'ets. Ceux qui eut coutume d’en ordonner , ont suffi¬
samment reconnu son utilité pour beaucoup de maladies ,
et entre autres contre toutes sortes de poisons, prise iiitd-
rieurcmentj contre toutes morsures et contre toutes piqûres
de bêtes venimeuses intérieurement et extérieurement ; con¬
tre la morsure des chevaux , et même des chiens enragds :
contre toutes sortes de pestes et de fièvres pestileiiliellcs , et
contre toutes maladies épidémiques , et pour arrêter l’cflet
d’uu médicament purgatif; contre la fièvre quarte ; contre
les vers, et contre toute pourriture ; contre la diarrhi'c , la
dyssculerie , la lienteric, la colique de miserere, le choiera
inarLus , contre toutes coliques , contre toutes froideurs ,
toutes fnibU'sses et tous ddvoicniens d’estomac et des intes¬
tins ; contre toutes ventosités , cardialgies , convulsions ,
épilepsies , paralysies, apoplexies, et contre toutes maladies
du cerveau , de cause froide, prise iutdrieureinent, et ap¬
pliquée extérieurement sur tout le long de l’épine du dos ,
contre les douleurs des jointures ; contre les maladies de la
vessie ; contre les in{[uiéludcs et les insomnies ; contre les
tumeurs froides et les contusions ; contre l'hydropisie et la
jaunisse ; contre toutes passions hystériques , et enfin contre
un si grand nombre de maladies, qu’il seroit difficile de pou¬
voir citer toutes celles pour la guérison, ou pour le soulago-
meiil desquelles , la théri.aque produit des efléls merveilleux.
ThÉhtaque de MÉSdÉ composée de quatre drogues , dite
diatessaron. Racines de gentiane et d’aristoloche ronde,
baies de laurier et myrrhe , de chaque deux onces ; miel
blanc écumé et extrait de baies de genièvre , de chaque trois
quarterons ; pulvériser la myrrhe à part et les trois autres
ingrv'dicns ensemble , mêler les poudres et les incorporer
dans le miel et l’extrait de genièvre , agiter quelque temps
]a matière avec un bistortier , et garder cet électuaire dans
un pot bien bouché. Ou l’ajipclle thériaque des pauvres,
parce qu’elle se fait à peu de frais et en pea de temps. Si on
thym ^3g
Ii’a point d’extrait de genièvre, on met une livre et demie
de miel.
Elle est très-bonne contre les maladies contagieuses les
poisons et les morsures des bêles venimeuses , contre i ap.)-
plexie, les convulsions, toutes les maladies froides du cerveau,
et contre les vers , pour fortiiier l'estomac et ouvrir les obs¬
tructions de tous les viscères , et contre la colique. Hofï'man
dit que par sou usage , il a guérit un viellard qui , ensuite
d’une apoplexie, ëtoit devenu paralytique , sur-tout de la
langue. La dose est d’un scrupule à une drachme.
Thlaspi, ou Taraspic( Thlaspi vulgatius, Tourn. Thlas-
pi aivense J Linn. 901 ). (’.ette plante n’est pas d’un grand
usage ; elle est très-commune , et les auteurs de la thériaque
en eniploieut la semence dans cette composition si fameuse.
Schrodcr assure qu’elle est propre à pousser les mois , et ii
faire qvacuer les abcès internes. Sa semence est âcre et pi¬
quante au goût ; étant mâchée, elle fait cracher 3 ainsi elle peut
passer pour être salivante.
ThuRbith. Le thurbilh entre dans le diaphénic , dans la
Jjénédicte laxative , dans le diacarthami , dans l’électuairc de
citro , dans l’extrait catholique de Seuuerl , dans l’extrait
panchymagogue d'Arthman , dai.s les pUules tarlarées , dans
le sirop d elb'bore de Quercélan , dans la poudre arthritique
de Paracelse , et daus le sirop hydragogue de Charas.
Thym {Thjmus ). Plaute dont il y a plusieurs espèces ; le
thym de Candie , qui est celui de Uioscoride , appelé thymus
capilalus , et le thym vulgaire qu’on cultive daus les jardins,
à feuilles larges et à feuilles étroites. Le thym est chaud et
dessiccatif, d’une saveur un peu âcre, atténuant , incisif et
discussif J il fortifie le cerveau , il atténue la pituite. Son prin¬
cipal usage est dans les allèclions tartareuses des poumons ,
comme l’asthme , la toux, pour la colique venteuse, pour
exciter l’appétit, aider à la digestion. Il convient exléi ieure-
meut aux tumeurs froides , aux coutusions des yeux, aux
douleurs de la goutte et à la paralysie. Le meilleur thym est
celui de Crète ou de Candie.
Cette dernière espèce est la plus estinu^, mais elle est très-
rare et difhcilc â élever. Dioscoride dit que sa décoction sou¬
lage l’asthme , tue les vers , pousse les règles et les lochies •
niélée avec du miel en forme de lok , elle fait cracher, Pline
dit que l'odeur du thym est si pénétrante, qu’elle apaise le
paroxisme du haut-mai 3 extérieurement, le thym de Crète
est résolutif et soulage la goutte sciatique , étant appliqué sur
21 ..
Ja partie souffrante en forme de cataplasme fait avec le miel ,
la farine d’orge et la poudre de thym.
Ou emploie cette espèce dans les anciennes compositions où
les auteurs Tordonnent, comme dans la confection hameck ,
Vaurea alexandrina , la poudre r.<jouissaute de Nicolas de
Salenic , etc. Les autres espèces de tliyra s’emploient dans
les décoctions et dans les infusions aromatiques et céphali¬
ques doùi on se sert ordinaircnient eu fomentation pour bas¬
siner’les parties nerveuses et musculeuses trop affoiblics ou
trop gonilées. Son huile essentielle est fort estimée j on eu
donne cinq ou six gouttes dans deux ou trois onces d’une
liqueur convenable , pour apaiser la colique venteuse , pour
fortifier l’estomac , et pour pousser les mois et les urines.
C’est aussi un excellent remètle pour la douleur des dents qui
sont cariées ; on eu imbibe un peu de coton qu’on met dans
le trou de la dent gâtée, on l’y laisse quelque temps ; quand
la douleur est opiniâtre, on change de colon tous les'jours.
Elle entre dans le baume tranquille -, elle est plus agréable
que riiuilc de thym de Crète.
Tit.LAU , ou Tilleul ( Tilia ). Bel arbre dont il y a deux
espèces, le mâle â feuilles larges, et la femelle à fouilles
étroites europàea , I.inn. 755). Les tilleuls deman¬
dent une terre grasse j on les cultive dans les jardins. Le
mâle est stéôlc et non usité , et on se sert de la femelle qui
porte des Heurs et de la graine. Les fleurs de tilleul sont
chaudes , dessiccalives , discussives et céphaliques. Leur
principal usage est dans l’épilepsie , le vertige , les vapeurs ,
les maladies de nerfs et l’apriplexie. Les feuilles et l’écorce
desséchent, répercutent, ef poussent par les urines.
Schroder a vu une femme cachectique parfaitement guérie
par -l’usage d’une décoction d’écorce de tilleul dans du vin. Le
mucilage tiré de la même écorce, est bon contre la brûlure et
contre les ulcères. La semence remédie â la dyssenterie , à
toutes sortes de flux , et à l’hémorragie du nez , étant mise
dedans. Le bois réduit en charbon, et éteint dans du vinaigre,
résout puissamment le sang grumelé.
Les feuilles de tilleul entrent ordinairement dans les nouets
et les potions céphaliques. Ses feuilles , appliquées sur les
tumeurs des pieds , servent h les dissoudre; leur décoction
sert contre la douleur du ténesme , appliqué en forme de
foiiienlation à ['anus avec des linges doubles ; elle resserre eu
même temps le ventre, et ôte l’envie d’aller fréquemment au
siège. Le guy de tilleul n’est pas moins anU-épilepiiquc quo
celui de coudrier.
T I s A • .4i
Les feuilles et les fleurs du tilleul sont en usage , particu¬
lièrement les fleurs ; ou eu lire l’eau par la distillation on
en prépare une conserve, et par le secours de la fermenta¬
tion , on en tire un esprit qu’on donne doiue ou quinze
gouttes ; cet esprit sert d’un excellent inenstrue pour tirer la
teinture des plantes céphaliques. La décoction du bois , sur¬
tout des jeunes branche de deux ans ou environ , soulage
beaucoup les hydropiques ; on jette pour cela une poignée de
ce bois coupé menu dans deux pintes d’eau bouillante , on la
réduit à une chopine, et après l’avoir passc'e , on la donne au
malade en deux ou trois prises. L’eau distillée se prend à six
onces , et la conserve jusqu’à une once. Toutes ces pr('para-
lions sont estimées pour l’épilepsie, la paralysie , les verti¬
ges , et pour les vapeurs. Les fleurs, mises eu poudre , en¬
trent dans la composition de la poudre de Gullètc, et dans
quelques autres remèdes utiles contre l’épilepsie. Les feuilles
de tilleul pasent pour apéritives , et propres à pousser les
urines et les mois.
Les baies ou fruits du tilleul sont propres à arrêter toutes
sortes d’hémorragies et de cours de vende.
Tisake ( Piisana ). Potion rafraû hissante faite d’eau
bouillie avec de l’orge et de la réglisse ; on y ajoute quelque¬
fois du chiendent, de l’oseille , du séné , pour la rendre laxa¬
tive et purgative.
Tisane apMlive. On nettoie et on écrase des racines de
chiendent, de guimauve et de fraisier, de chaque une demi-
once : on les coupe par petits morceaux , et on les fait bouil¬
lir dans trois chopines d’eau jusqu’à la diminution du quart ;
on verse la décoction bouillante dans une terrine où l’on a
mis une demi-once de réglisse ratlssée et bien concassée, on
la laisse refroidir et on la coule.
Elle est propre pour faire uriner, pour adoucir les âcretés
des reins et de la vessie ; on s’eu sert pour boisson erdinaire.
On peut ajouter, quand on le juge à propos, sur chaque pinte
de tisane, une drachme de cristal min Val ( nitrite dépotasse
mêlé de sulfate de potasse ) , ou d’autre sel apéritif, pour
qu’elle soit plus diurétique.
Autre. Faire bouillir dans trois pintes d’eau une once de
racines de cliardoii-roland, et autant de celles de chiendent ,
qu’on réduit aux deux tiers.
Tisane apérilive et tempérante. Avoine nettoyée et lavée ,
deux onces j racines de chicorée sauvage récentes et ratiss<à;s ,
une once et demie : faire {louillir le tout dans trois ch. pines
d'eau pendant une demi-heurej ajouter sur la fin,cristal mi-
74. • T I S A
udral ( nitrite de potasse mêlé de sulfate de potasse ), deux
gros ; miel blanc, deux onces j laisser encore b uillir Je ndel
pour l’dcuiner une ou deux fois ; passer ensuite le tout par
un linge , et le mettre dans une cruche où il refroidira.
Cette tisane se prend pendant quinze jours, à la dose de
deux verres , tiède, le matin , et autant 1 après-dinè , pour
les personnes fortes et et robustes , et d un verre le matin et
d’un autre le soir pour les personnes délicates et inlirines.
Autre tisane apérilive. Racines de chiendent , (‘pluchées
et concass(<es , deux poignées j d’arrête-bœuf, de chardon-
rolaiid, de chacune une derai-once ; faire bouillir le tout dans
trois chopines d’eau , qu’on réduira à une pinte j y ajouter
vers la fin deux gros de réglisse effilée ; couler et faire dis¬
soudre dans la colature un gros de sel de duobus ( sulfate de
potasse ) , pour une boisson ordinaire qu’on prendra îégère-
jnent di'gourdie , en l’édulcorant avec du sirop des cinq-
racines.
Tisane contre la néphrétique ou inflammation des reins. Ra¬
cines de chiendent épluchées et contuses , une demi-poignée ;
fruits d’alkékenge , une demi douzaine ; faire bouillir le tout
dans trois chopines d’earu qu’on réduira à deux; après quoi
faire infuser dans la liqueur toute chaude deux gros de ra¬
cines de guimauve lavée, autant de graine de lin cl de ré¬
glisse effilée ; p.isser et donner la colature tiède pour boisson
ordinaire.
Tisane astringente. On nettoie deux onces d'orge de ses
ordures , on la bave et on la met bouillir dans deux pintes et
deiui-selier d’eau avec une once de raclure de corne de cerf ,
et une demi-once de racines de tornienlille concassées ; après
une demi-heure de coction , on y ajoute une poignée de fruits
d’épine-vinette, on fait bouillir encore la liqueur environ un
quart-d'heure ,puis on la laisse refroidir et on la coule.
Elle est bonne pour arrêter le cours de ventre , les hé¬
morragies ; on s’ep sert pour boisson ordinaire. Ceux qui
aiment la réglisse , peuvent en ajouter dans cette tisane ,
et pour la rendre plus astringente , il faut la faire avec de
l’eau ferrée.
Tisane commune. On nettoie une poignée d’orge de ses
impuretés , ou la lave dans de l’eau , l’ayant laissé égoutter ,
on la fait cuire dans trois chopines d’eau jusqu’il la diminu¬
tion du tiers, on verse cette décoction toute bouillante dans
une terrine où l’on a mis une demi-once de réglisse ratissée
et bien concassi<e , on la laisse refroidir et on la coule.
Elle désaltère, elle rafraîchit, elle adoucit l’screté des
T I s A 745
humeurs , elle tempère la fièvre , elle modère le rluime • on
en lionne aux malades pour leur boisson ordinaire. ^
J\’ola. On peut rendre là tisane citronnite on mettant
tremper avec la ri^glisse un citron roiipd par tranches. On
y ajoute aussi qnel([ues grains de coriandre et un petit mor¬
ceau de canelle. Si l’on veut que la tisane soit un peu apt'ri-
tive , ou emploie , au lieu de l’orge, la racine de chiendent ;
on peut y mettre l’une et l’autre. Ün peut rendre la tisane
plus pectorale en y ajoutant des jujubes, des raisins, des
pommes, etc.
Tisane contre l'apoplexie et la paralysie. Verser trois
chopincs d’eau bouillante sur deux onces de racines de rai¬
fort sauvage ratissc'cs et couples par morceaux, et une once
et demie de graine de moutarde coutuse ; laisser infuser pen¬
dant vingt-quatre heures sur la cendre chaude, dans un
«vaisseau couvert et lutté avec de la pâte ; couler ensuite la
liqueur.
La dose est de deux verres tièdes par jour, un le matin ,
i jeun , l’autre sur les cinq heures du soir.
Tisane contre la goutte, la sciatique et le rhumatisme.
Prendre polypode de chêne, hermodactes, esquine, salse¬
pareille, de chaque quatre oncesj bois de gayac six onces;
concasser les hermodactes , et réduire les autres drogues par
petits morceaux ; ayant un vaisseau assez grand , les mettre
dedans avec neuf pintes d’eau, trûs pintes devin blanc, et
faire bouillir jusqu’à la diminution du quart , puis passer
et remettre sur le marc six pintes d’eau et deux pintes de
vin , et faire bouillir comme dessus.
Boire de cette décoction le plus qu’il sera possible ; il en
faut user pendant quarante jours, et s’abstenir pendant ce
temps de bouillons ,potages, salades, laitages, fruits , et ne
boire aucune autre boisson. Ou peut manger de toutes les
viandes , sur-tout lorsqu’elles sont rôties. Le quatrième jour ,
il faut se purger légèrement. En suivant ce régine,il n’y
a aucune iluxion de goutte , ni sciatique , et grand rhuma¬
tisme dont on ne guérisse. Les douleurs de la goutte ressent
eu huit ou dix heures , ou plutôt, si on en boit beaucoup; il
no reste que foiblesse k la partie. Cette tisane ne purge que
par les urines.
Tisane contre l’hémophtysie nu crachement de sang. Ra¬
cines de grande consolide, ratiss'*cs et coupées par tranches,
une once ; l i/, lavé, deux gros ; faire bouillir le tout dans deux
pintes d’eau qu’on réduira à trois chopines , et sur la lin on
ajoutera deux gros de réglisse effilée. La colalure pour boisson
^44 TISA_
ordinaire, en édulcorant avec du sirop de groseille ou de
vinaigre.
Tisane contre le rhume et la toux. Mettre deux pintes
d’eau avec de la réglisse coupée très-menu , des figues et du
pas-d’.4ne k volonté j et quand cette eau sera réduite :i la ni„i_
lié, la tirer du feu, pour la boire froide aux repas et hors
des repas. Si la toux est sèche , il ne faut point boire de vin.
Tisane contre les rhumes de poitrine. Lorsque le rhume
est d(*claré , il faut prendre , pendant qnatre à cinq j- urs ,
une pinte de tisane .li la fleur de mauve , ou aux jujubes,
pour humecter ; ensuite faire cuire dans une pinte d’eau trois
ou quatre navets coupés par morceaux ; lorsqu’ils sont cuits ,
on fait fondre dans cette eau une once de manne ; on passe
le bouillon , dont on prend chaque malin , .H jeun, deux tasses
à une demi-heure d’intervalle : on déjeune une heure après.
Continuer tous les jours jusqu’il parfaite guérison.
'ÏISA'SF. contre l’bjdropisie. Ratisser et couper par aiguil¬
lettes , comme .de la réglisse, deux ou trois racines de fou¬
gère mâle, les faire bouillir dans deux pintes d’eau à dimi¬
nution du quart; on aura une tisane rouge dont on prendra
le matin un verre , et autant trois autres fols pendant la jour¬
née , pourvu qu’il y ait trois heures d’iulervalle du manger
à la prise.
u4utrc contre l’hjdropisie. Il faut prendre deux onces de
racines de petit houx , les mettre bouillir avec trois chopines
d'eau de rivière; faire réduire h une chopine ; mettre deux
gros de séné dans un pot, et verser la décoction toute bouil¬
lante sur le séné ; la lais.ser infuser jusqu’au lendemain , et
en donner un verre à boire â jeun , et l’autre moitié le len¬
demain. Si le malade n’est pas guéri, il faut réitérer le
remède.
Autre. Racines d'asperges , de chicorée sauvage et de fe¬
nouil , de chacune une once ; réglisse , une demi-once ; faire
cuire dans trois chopines d’eau de fontaine , pour une tisane
i prendre pour boisson.
Tisane sudorifique. Bois de genévrier, trois onces ; râpure
de bois de gayac , six gros; sassafras , trois gros ; anis , un
gros ; concasser le bois par petits morceaux , et verser sur le
tout quatre pintes d’eau bouillante; laiser infuser pendant
trente heures sur la cendre chaude , dans un vaisseau exacte¬
ment luté avec de la pâte.
Passer ensuite la liqueur refroidie , et la garder dans un lieu
frais dans des bouieillcs bien bouchées. La dose est de deux
â trois verres tièdes par jour ; un le matin, une heure avant
T I s A 745
<le se lever, un autre sur les cinq heures du soir, et le troi¬
sième eu se c'iuchaut.
Tisahe sudorifique et laxative. Ajouter à la tisane sudo¬
rifique ci-dessus, scné mondé, une once ; poudre de jalap, un
gros J sel de Glauber {sulfate de soude) , une demi-onee; luter
de nouveau le vaisseau , cl laisser infuser le tout chaudement
E emlant deux heures. Passer ensuite la litfueur refroidie , et
I garder dans un lieu frais, dans des bouteilles bien bouchées.
La d ^se est de deux verres lièdes dans la matinée, un avant
de se lever, et le second trois' heures après. Si on n’est pas
faligu(! par trop d’évacuation , on peut en prendre un troisième
sur les cinq heures du soir,
T I s A JN E de santé ou de Sainte-Catherine. Cette tisane
est indiquée comme utile h toutes sortes de personnes , soit
en maladie pour recevoir guérison , soit en santé pour s’y
maintenir, lille est bonne même aux petits eufans , et sur¬
tout très-bonne aux vieillards. Une infinité d’expériences en
atteste les bons effets.
11 faut prendre environ trois poignées d’avoine, de la meil¬
leure , bien nette, bien lavée et une petite poignée de racine
de chicorée sauvage j les mettre bouillir ensemble dans six
pintes d’eau de rivière pendant trois quarls-d’heure ; ajouter
une demi-once de cristal minéral {nitrite de potasse rne'lé de
sulfate de potasse ) , et trois ou quatre petites cuillerées de
bon miel ; mettre encore bouillir le tout ensemble pendant
une demi-heure , puis le passer par un linge ; mettre la cola-
ture dans une cruche , et la baisser refroidir. Pour ceux qui
sont d’un tempérament bilieux , il ne faut que la moitié de
la dose du miel, car il augmente l.i bile-
On prend de cette tisane, le matin h jeun , deux bons
verres, en restant deux ou trois heures sans manger , et deux
autres verres trois ou quatre heures après le dîner. Il faut
continuer ainsi pendant quinze jours , sans se faire saigner ,
ni garder la chauibrc; on peut vaquer à ses affaires Comme 4
l’ordinaire. Les individus foibles'et les malades peuvent n’eu
prendre qu’un verre , ils s’en trouveront soulagés. U est k
propos que ceux qui sont replets et resserrés, commencent
par quelques lavemens ou légères purgations , pour donner
lieu à l’évacuation -, ce remède en agira beaucoup mieux.
Ce breuvage est facile à prendre, doux dans ses opéra¬
tions , ne donnant aucune tranchée ni émotion, et cependant
il purge parfaitement les reins , fait uriner, cracher et mou¬
cher , d<'charge le cerveau , nettoie le poumon , le foie et la
rate, chasse toute ordure, putréfaction et malignité interne,
tous maux (le tête , la gravelle, jusqu à la pierre nouvelle¬
ment formde, toute lièvre tierce, quarte, même iiivdi,<r(<e ,
toute colique et douleur de côté, toute gale, gratellc et
clous, enfin toute pesanteur , lassitude de membres et assou¬
pissement. Il réveille les sens , aiguise la vue-, ouvre l’apptt-
tit, fait reposer et dormir ; il rafraîchit, engraisse , donne
une santé parfaite , et semble encore opérer et faire du bien
un et deux mois après qu’il a été pris. 11 est en outre très-
nourrissant.
Au lieu d’affoiblir, <:omme la plupart des autres remèdes ,
il fortifie ; dans le temps de la canicule et des plus grandes
chaleurs de l’dttî où les remèdes ordinaires sont sujets à deve¬
nir dangereux et malfaisans , celui-ci fait mieux qu’en toute
autre saison. On peut en prendre tous les jours sans qu’il
fasse de mal, excepté dans les grands froids , îi moins de se
tenir bien chaudement ; et pour vivre long-temps , il suflira
peut-être d’en prendre pendant quinze jours, une ou deux
fois rannée, lors des grandes chaleurs , comme la meilleure
saison pour en user.
Tisane contre les vers. Mercure cru enfermé dans un
nouet, quatre onces ; racines de fougère mâle , de raifort
sauvage, mondées et coup'^es par tranches , de chacune une
once ; faire bouillir le tout dans deux pintes d cau c[u’on
réduira k trois chopines. La dose est de (£uatre verres tièdes
dans la journée.
Tisane laxative. Faire bouillir dans une pinte d’eau une
once de réglisse ratissée et concassée, bien l’écuiner , et quand
elle ne jetera plus d'écume, retirer le coqucinar du feu,
y mettre infuser toute la nuit une demi-once de séné , et une
drachme de semence de fenouil vert enfermé dans un nouet
de linge blanc et lié, un peu au large; le lendemain matin ,
couler le tout, et eu prendre chaque fois un bon verre , et
deux heures après , si l’on veut , un bouillon maigre. Si on
veut que la tisane soit plus forte, on ne met que trois demi-
setiers d’eau au lieu d’uiic pinte.
Tisane contre la toux et la pleurésie. Orge entière , une
poignée : feuilles des cinq capillaires , deux poignées ; fleurs
de tussilage, de violettes et de pavot rouge de chacune une
pincée; faire bouillir le tout dans deux pintes d’eau de fon¬
taine, jusqu’il la réduction du quart; ajouter sur la lin un
peu de réglisse raclée et concassée, en prendre pour boisson
ordinaire.
Tisane contre l’ictère ou jaunisse et contre les maladies
(fe la peau. Faire bouillir dans trois chopines d’eau qu’on
1 I s A 747
rf^fluira li une pinte, une once et demie de racines dcpatieiire
sauvage, inondrfe et c lup^e par m Tceaux, y faire infu¬
ser une dcini-poigiide de feuilles dechicon'e sauvage et deux
gros de sel de Glauber (^sulfate de soude). La dose est de
trois ou quatre verres tièdes par jour entre les repas.
Tisane contre la djssenterie, la colique néphrétique et la
rétention d’urine. Orge entière, une deini-poignde j racines de
bugl se et de nénuphar, de chacune deux oncesj racines de
guimauve , une once ; fleurs de mauve et de violettes, de
chaque unepiiicde; réglisse, trois gros; faire cuire le tout
dans deux pintes d eau de fontaine. Cette tisane est propre
pour arrêter la trop grande âcreté des humeurs dans ces
maladies.
Tisane contre la colique néphrétique, l’ardeur d’urine et
la gnnurrhéi v rulente. Racines de nénuphar, quatre onces; ra¬
cines de guimauve , une once; réglisse ratissée et concassée ,
une denii-oiicc ; flire cuire le tout dans six onces d’eau de
fontaine; dissoudre dans la décoction deux gros de uilre
( nitrate de potasse 1.
Tisane à prendre dans le pnroxisine de l'astlnne. Racines
d’ache ei de ch.eudeiit, de chacune deux onces: feuilles de
capillaires , de piinprenellc , de chacune une poignée ; som¬
mités de uiarrube et d’hysope , de cliarune une pinrée ; se¬
mences de fenouil, une demi-once ; faire bouillir le tout dans
trois pintes d’eau de fontaine.
Tisane contre la diarrhée et la djssenterie. Racines de
grande ons-mde et de buglose, de chacune une once ; ré¬
glisse, deux gros; feuilles de ceutinode, d'argentine et de
bourse Ji berger, de chacune une poignée ; roses rouges , une
pincée; faire cuire le tout dans deux pintes d’eau de fontaine,
jusqu’il réduction des trois quarts.
contre Inpleurésie et la Jluxion de poitrine. Racines
de guimauve lavées , une derni-once ; plante entière de po-
lygale, une p:)ignée ;*réglisse, deux gros ; faire infuser le tout
dans une pinte d’eau bouillante , à prendre tiède.
TisANE contre les pa'les couleurs. Racines d’éryngiiiin,
d’arrête-bœuf et de garance , de chacune une once ; feuilles
d’aigreinoine , de piinprenelle et de capillaires , de chacune
une poignée ; réglisse ratissée cl concassée, une demi-once ;
faire cuire le tout dans trois chopines d’eau de fontaine.
Tisane contre l’asthme et la toux invétérée. Racines d’an¬
née, une demi-once ; sommités d'hysopc et de marrube blanc,
de chacune une demi-poignée ; fleurs de pavot rouge , une
pincée ; les faire cuire dans une suffisante quantité d’eau da
743 T I S A
fontaine,’ et ajouter une once de sirop de lierre terrestre h
chaque tasse de celle tisane.
Tisane contre la néphréliciue, la rétention d’urine et la
chaude-pisse. Racines de nt'nuphar et de guimauve , de cha¬
cune une once; fleurs de mauve et de violette, de chacune une
pince'e ; semences de lin , une demi-once ; réglisse ralissde ,
trois gros ; faire cuire le tout dans trois pintes d’eau de fon¬
taine , et ajouter à la décoction quatre onces de sirop de utî-
nuphar.
Tisane commune et rafraîchissante. Racines de chiendent,
une demi-poigiu'e ; les faire bouillir dans quatre pintes d'eau
qu’on réduira J» trois chopiiies; ajouter sur la fin deux gros de
rdglisse elTilde, h prendre pour boisson ordinaire dans la plu¬
part des maladies.
Tisane pectorale et adoucissante. Racines de guimauve
lavdes, une demi-once ; graines de lin renfermées dans un
nouet, Ueurs de tussilage , de mauve, de chacune une pin¬
cée ; réglisse , deux gros; verser sur le tout une pinte d’eau
bouillante, et après une demi-heure d’infusion , passer celte
liqueur pour servir de boisson ordinaire dans les maladies
de poitrine.
'ü isxjiF.diurétitjue, et adoucissante contrela colique néphré¬
tique. Raeiues de chiendent épluchées, une demi-poignée ;
fruits d’alkekenge , une demi-douzaine ; faire bouillir le tout
dans trois chopincs d’eau , qu’on réduirn à une pinte. Infuser
ensuite dans la liqueur chaude, de la racine de guimauve
lavée, de la graine de lin , de la réglisse effilée, de chacune
deux gros i prendre pour boisson ordinaire.
Tisane pour la rougeole et la petite vérole. Racines de
scorsonère , mondées et coupées par morceaux , une once ;
les faire bouillir dans trois chopiues d’eau réduites k une
pinte; y infuser deux gros de réglisse k prendre tiède.
Tisane contre la goutte, la colique et la cache.rie. Verser
deux pintes d’eau bouillante sur deux onces de râpure de
bois de guy de chêne , faire infuser pendant douze heures
dans un vaisseau lulé avec de la pâte ; faire bouillir ensuite
doucement jusqu’à cousomplion du tiers ; passer par un linge
et couler la liqueur dans des bouteilles qu’on bouchera bien j
en prendre deux tasses par jour , matin et soir.
Tisane sudorifique pour les fièvres malignes. Racines de
reine-des-prés et de liardane , ratissées et coupées , de cha¬
cune une once; feuilles de chardon-béni, de reine-des-prés
et de scabicuse, de chacune une poignée ; faire bouillir le
T I s A 7^0
tout dans quatre pintes d’eau, jusqu’h la réduction du quart.
Tisame vulnéraire contre les hémorragies, les chûtes et
les contusions internes. Feuilles de plantain , de pyrolc,
de pied-dc-chat, de sanicle,de brunelïe, de verge-d’or et de
lierre terrestre, de chacune deux pinedes; faire bouillir le tout
dans trois chopines d’eau qu’oii rdduira à une pinte ; y ajouter
sur la lin deux gros de rdglissc effilde , et la couler.
■Autre tisane vulnéraire contre les contusions, blessures et
ulcères internes. Feuilles de bugle, de sanicle, d'hysope , de
pervenche, de lierre terrestre et de vdronique , de chacune
une deini-poigiu'e; verser dessus deux pintes d’eau bouillante et
laisser le tout infuser pendant-une demi-heure , dans uu vais¬
seau fermd. Couler ensuite la liqueur par inclination , et y
ajouter deux onces de sirop de lierre terrestre, dont on prendra
quatre verres tièdes par jour.
Tisane contre l’épilepsie. Racines de pivoine mâle et de
c;rande vabViane, ratiss<<es et concassdes, de chacune une
once ; verser dessus une pinte d’eau bouillante , retirer le
vaisseau du feu , le bien couvrir, et après une heure d’infu¬
sion , donner la décoction par verres.
Autre., Verser une pinte d’eau bouillante sur trois pinedes
de vulndraire sûissc, et laisser infuser pendant une demi-heure
dans un vaisseau couvert, ddulcorcr ensuite la colature avec
une once de sirop de grande consolide ou de roses sdches ; la
dose est d’un verre tiède de trois en trois heures.
Tisane anti-asthmatique. Faire bouillir dans trois pintes
d’eau â la consomption d’un tiers, une once de feuilles sdches
de tabac ; mettre sur la fin des feuilles de mauve, de bnuic-
ursine et de violette, de chacune une poignde; couler le tout,
y ajouter trois onces de sucre blanc, et enprendre trois verres
par jour.
Tisane contre l’asthme. Racines d’ache , de bardane , de
chiendent et d’aunde , de chacune une once ; feuilles de capil¬
laires et de piinpreuclle, de chacune une poignée; sommités
de marrube blanc et d’hysope, de ch.aeune une piuci'e ; se¬
mences de fenouil, une demi-once ; réglisse» six gros ; faire
cuire le tout dans trois pintes d’eau pour boisson ordinaire.
Tisane rafraichissanle et adoucissante. De la meilleure
avoine nettoyé, deux onces ; racines de guimauve et de nénu¬
phar, de cliacune une once ; graines de lin renfermées dans uu
nouet, une pincée ; réglisse effilée , deux gros; verser sur le
tout une pinte d’eau bouillante , et laisser infuser pendant
deux heures; passer ensuite par un linge la décoction tiède
polu- boisson ordinaire contre les maux de reins , ardeur et
rdleutiou d’urine.
Tisane excellente contre la toux sèche. Rix-ines de bu-
glose et de cbiendent ; de chacune trois onces j les faire
bouillir dans deux pintes d’eau jusqu'il la Consomption du
quart ; verser cette décoction bouillai.te sur une once de Heurs
de coquelicot et trois ifites de pavot blanc , coup'Vs menues
et renfermf‘cs dans un nouet, puis édulcorer la décoction
avec une once de sucre candi.
l’iSANE contre la pleurésie, la fluxion de poitrine et le cra~
chementde sang. Douze têtes de pavots rouges, avant que la
fleur soit lout-à-fait passt e , de l’orge inondé, une p igm'e ;
faire bouillir le tout dans trois pintes d'eau jusqu’à la r< duc-
tioii d'un tiers , puis retirer le vase du feu et y ajouter de la
réglisse effilée deux onces ; et prendre cette décoction pour
boisson.
Tisane contre le. dévoiement et la djssenterie. Racine de
grande consoude lav<'e , une once •, feuilles de persicaire d’eau,
une poignee ; verser sur le t< ut une pinte d’eau bouillante , et
après une deini-beure d’infusion , passer par un linge sans
expression; ajouter à la décoction du sirop de grande con¬
soude et de coings, une once; eu prendre pour boisson
ordinaire.
T tskuv. pour les fièvres malignes et la petite vérole. Racines
de pétasitc, de bardaue et de scorsonnère , lavi'cs et coupées
par tranches, de chacune uuc dcini-oucc ; les faire bouillir
dans trois chopines d'eau qu’on réduira à une pinte ; ajouter
sur la fin un petit bâton de réglisse effilée, et passer le tout
par un linge.
Tisane contre les embarras du mésentère et du foie , contre
les graviers et l’iiydropisie. Racines de chiendent, ratissées
et concassées, une demi poignée; racines de persil et d’arréle-
bœuf, de cbacune une demi-once; faire bouillir le tout dans
trois chopines d’eau , qu’on réduira à une pinte ; ajouter sur
la fin de la réglisse effilée, deux gros; couler et dans la décoc¬
tion faire fondre un gros de nilre purifié, à prendre pour bois¬
son ordinaire.
Tisane contre l’hémorragie du nez , de la matrice et contre
la djssenterie. Feuilles de pimprenelle et de tabouret, de
chacune une poignée ; les faire bouillir dans trois chopines
d’eau réduites à une pinte ; couler ensuite par un linge sans
exprimer, et y ajouter utie once de sirop de coings.
Tisane contre le priapisme. Racines d’oseille, de chicorée,
de fraisier, de nénuphar et d’allhœa, de chacune une once ;
T 1 s A -:,I
réglisse une demi-once, faire bouillir le tout dans deux pintes
d’eau de fontaine, à prendre pour Luissun ordinaire.
Tisane contre l’lu-morragie. Racines de historié, de tor-
menlille et de grande eousoude , de cliacuiie une once -
feuilles de plantain et de pied-de-lion , de chacune une demi-
poigndej rt<glisse, une demi-once j üeurs de coquelicot, de
sumac, de roses rouges, de chacune une pinede , que l’on fera
bouillir dans deux pintes dVau, à prendre pour boisson
ordinaire.
Tisane contre les écrouelles. Faire bouillir dans trois
chopiiies d’eau une once de racine de patience sauvage , bien
lavde et netloyde; laisser refroidir, et ajouter unepoignde de
somiuitds d’ortie blanche, et prendre la colaturc pour boisson
pendant un mois.
Tisane contre le diabélès. Racines de bistorte.et de grande '
consoude, de chacune une once j dcorces de grenade , fleurs
de sureau , de chacune une demi-once ; feuilles de plantain ,
de centiuode, de queue-de-ch.at, de bourse-à-pasteur, de
chacune une poigndc ; balaustes , roses rouges , de chacune
une pinede; semences de pavots blancs, de |)lantain, de cha¬
cune deux gros; réglisse, une once, et une tête de pavot ;
faire bouillir le tout dans cinq chopines d’eau de fontaine , à
prendre pour boisson ordinaire.
Tisane pour se garantir de la gravelle. Il faut prendre
de la graine de turquette avec de la graine de lin , autant de
l’une que de l’autre, environ une derni-once, à demi-concas-
«de , une bonne racine de guimauve et une de celle de char-
don-roland , les faire bouillir dans deux pintes d’eau , et ré¬
duire à trois chopines.
On en prend un verre le matin à jeun , et quand le mal est
très-violent; un autre verre le soir en se couchant; cette
tisane est très-bonne.
Tisane purgative. Deux drachmes de séné ; une demi-
once de coriandre , de réglisse , et une demi-once de roses de
buisson ; mettre tremper le tout le soir dans une pinte d’eau
froide , et le lendemain matin le passer par un linge blanc ,
en prendre un verre en se levant, et rester deux heures sans
manger ; un second verre après le diner , lorsque la digestion
est laite ; et un troisième verre en se couchant.
Tisane rafraiclUssante. Verser une pinte d’eau sur un
citron commun coupé par tranches , et ajouter une once de
«ucre pour corriger en partie l’acidité; transvaser le tout plu¬
sieurs fois d’un vase dans un autre , pour le bien mêler, et
donner cette tisane pour boisson ordinaire.
75. T R E r
Tithymat-e. Vojez Esulc.
Toque , ou Ceiilaurde bleue , ou Tertianaire ( Cassida
palusiris , Jlore cairuleo , Touru. 182. Sc uteiaroa galericu-
lata , Liiiii. 855 ). Celle piaule croît dans les lieux in uta-
giicux, humides, iiiarf'cageux , pierreux , et ineme dans les
bois J elle est ddlersive , vulnéraire , apiTiliye , et recom-
nianddc pour le cours de venue et pour les lièvres interiuit-
tcnlcs. On l’appelle aussi casside des marais, à fleur bleue.
Tormentille ( Tormenlilla sjlyestris, Tourn. , et ertcla,
Linn.)- ® espèces ; la sauvage , qui est
une espèce de quinleleuille , qui ck ît dans les buis dans les
lieux sablonneux , herbeux et humides ; et celle des Alpes et
des Pyrénées. Elle dillèrc de la première en ce que scs feuilles
sont plus grandes et sa racine plus grosse. On l’envoie sèche
pour être employée eu médecine. On doit du isir celte racine
récente , bien nourrie , grosse h peu près comme le pouce ,
nette, entière,mondée de ses lilamens, compacte, bien sécliCe,
de couleur brune en dehors, rougeâtre en dedans , d’un goût
astringent. La racine de tcriiicntille est dessictalive sans beau¬
coup de chaleur , astringente , vulnér.lirc , diaphorétique et
alexipharmaque. Son principal usage est contre la peste , et
les autres maladies malignes accompagnées de dysscnteric , de
la diarrhée , ou de l'hémorragie fréquente du nez ; elle ré¬
siste d’un côté à la malignité , et arrête de l’autre le mouve¬
ment vicié du sang et des autres humeurs; elle esl la plus usi¬
tée de tous les végétaux dans tous les flux de ventre et de
matrice, comme aussi dans le crachement de sang ; elle n'sisle
au venin et au poison. On la mêle dans les remèdes cardia¬
ques ; elle est honne pour les plaies.
D’après Rivière , la décoction de la racine de tormentille ,
adoucie avec la conserve de roses ou un peu de sucre , :'t la
dose d’une once quatre fois par jour, est un bon remède pour
prévenir l’av or tentent.
Cette racine entre dans la confection d’hyacinthe.
Totite-bonne-des-prés. Foyez Orvalc.
Toute-Saike Ândrosaeinum maximum frutescens ,
Tourn. Hrpericum androsaemum, Liun. 1102). Cette plante
vivace croît dans les pays chauds de la France ; elle est apé-
ritive , vulnéraire , résolutive , propre pour tuer les vers , en
un mot contre une infinité de maladies ; d’où on l’a nommée
toute-saine.
Trèfle musqué , ou Trèfle des jardins , ou Trèfle bitu¬
mineux ( Trifolium bilumen redolens ). Plaute qu’on st'nte
dans les jaidius , dont les tiges sont hautes d’un pied et demi,
portant
•. T R I T n:,S
portant clés feuilles dispost^es trois k trois comme les autres
trôlles , mais plus blanchâtres , et dont les fleurs sont Lieues
et blauclies. La plante, qui péril tous les ans , se ressiflne
d’elle-mômc quand on laisse mûrir la semence sur le pied.
Le trèfle est teii.p rd, dcssicralif, digestif, abslersif, alexi-
pharmaquc , anodin , diurétique et vulnéraire. Son principal
■usage est dans la pleurésie et la dysurie j il entre dans les po¬
tions alexipharmaques et vulni raires, dans les maladies où
le saiig est grumelé ; l'eau distillée est oplilalmique et éclair¬
cit la vue , et le suc de 1 herbe , distillée dans les yeux , en
efïace les taches. L huile pnpan'e par infusion , principale¬
ment de ses fleurs, exposie au soleil comme celle de mille¬
pertuis, est très-vulnéraire et salutaire contre les vieux ul¬
cères , qu’elle neltt.ie et cicatrise ; elle est propre aux plaies
récentes , aux contusions, aux heruies des enî'ans , et pour
apaiser i’inüamination des tumeurs et la douleur des hémor¬
roïdes.
Tbituration et pulvérisation de plusieurs drogues. 11 est
nécessaire de pulvériser les ingrédieus secs qui entrent dans
les compositions de pharmacie , non-seulement aliu qu’ils s’y
mêlent plus facilement et plus exactement , mais aussi afin
a ii'ils puissent mieux communiquer leur vertu quand ils sont
ans le corps.
Gommes, Pour mettre les gommes en poudre , il est néces¬
saire d’oindre le fond du mortier et le bout du pilon de quel¬
ques gouttes d’huile d’amandes douces ou d’autre huile, au¬
trement les gommes s’attachent au mortier , et l’on a de la
peine h les pulvériser, excepté pourtant les suivautes.
Gommes adragant et arabique. Pour pulvériser des gom¬
mes adragant et arabique , il faut avoir auparavant chaullé
le mortier avec des charbons allumés , afin qui; celle chaleur
fasse dissiper une humidité superflue qui est dans ces gom¬
mes , et qui en empêelie la pulvi'risation.
Mastic. Pour pulvériser le mastic , il faut auparavant hu¬
mecter le fond du mortier et le bout du pilon d’un peu d’eau,
autrement il s’attacheroit.
Canelle , suntaux. Pour pulvériser des matières aromali-
qùcs bien sèches , comme la canelle , les santaux , il faut les
arroser de quelque eau appropriée à leur vertu , pour empê¬
cher la dissipation qui se feroit du plus subtil de leurs parties.
Coloquinte. Pour pulvériser la coloquinte , il faut l'avoir
auparavant frottée ou ointe d’huile rosat j c.ar autrement il
s’échapperoit beaucoup de ses parties qui rempliroivut U
lieu d’amertume.
II. 2^
Euphorbes , cantharides , ellébore blanc. Pour mettre en
poudix* l’euphorbe , les cantharides , l’elldhore blanc, il faut
jes humecter de quelques gouttes de vinaigre ou d’uue autre
liqueur approprit'e j car si «m ne prend pas cette précaution ,
l’artiste est fort inconiinodé des particules volatiles de ces
matières , qui étant agitées par le pilou , voltigent et entrent
dans le nez et dans les yeux , et par leur âcreté , font pleurer
et éternuer extraordinairenit-nt.
Safran, roses , etc. Pour pulvériser le safran , les roses
et plusieurs autres fleurs qui conservent quelque humidité
aqueuse , quoiqu’elles, paroissent sèches, il faut les faire
st4her très-doucement entre deux papiers au soleil ou au
feu autrement on auroit peine h les mettre en poudre.
Opium , acacia , etc. Ou ne peut pas bien mettre en pou¬
dre séparément \'opium , Vacacia, Vhj'pocistis , le sue de
réglisse, le galbanum , ['opopanax ^ le sagapenum , l'assa-
fœtida ; mais quand ces drogues sont mêlées avec des iugré-
diens secs d’une autre nature , eu grande quantité ,on en vient
h bout. Il eu est de même des amandes, des semences froides ,
des avelines et des pigimns.
Cristal, cailloux. Pour pulvériser le cristal, les cailloux
et les autres pierres de pareille dureté , on doit auparavant
les avoir rougis au feu plusieurs fois , et éteints dans de
l’eau pour les attendrir, autrement il seroit bien difficile
de réussir.
Talc de Fenise. Pour pulvériser le talc de Venise, il faut
l’exposer environ un demi-quart-d’lieure à un grand feu de
flamme , puis le piler dans un grand mortier de fer qu’on
aura presque fait rougir au feu.
Cornes , ongles, etc. Pour pulvériser des cornes , des on¬
gles, lagaric , la noix vomique, il faut les avoir auparavant
râpés , et les piler dans un mortier de métal.
Plomb, étaim. Pour pulvériser le plomb, Pétaim , il faut
les mettre en fusion dans un plat de terre , et les remuer tou¬
jours sur le feu avec une spatule pendant une demi-heure ou
une heure, ils se réduiront en poudre. On peut encore jeter
ces métaux fondus dans une boîte de bois frottée de craie en
dedans , couvrir la boîte et 1 agiter.
Bois , racines , etc. Il est nécessaire de battre fortement
plusieurs matières qu’on veut pulvériser, comme les bois,
les racines , les feuilles, les semences, les fruits, les os;
mais plusieurs autres ne doivent être que broyées, comme
l’aloës, la scammonée , les terres et l’amidon.
T R O C 755
Srls et matières tîcres. I.fs sels el les autres nialièrcs âcres
et corrosives il.iiceiil être mis en poudre dans les iimrtiers de
verre, de marbre, ou de ]iierre , pour dviier l’impression
qu’ils poiirroienl recevoir d’un mortier de iniHal.
Trochisqvk ( Troehisci/s, pastUlus). Coniposiliou sdche ,
dont les principaux mtâlicaineiis mis eu poudre très sub¬
tile , dtaiit incorpores avec (juelque liqueur, comme eaux
distillées , vin , vinaigre , mucilage , sont réduits en une
masse dont ou lait de petits pains auxquels ou donne telle
ligure rju’on veut , et qu’on tait srclicr â l’air, loin du feu ,
et i l’ombre. On fait des trocliisques purgatifs , des apéri¬
tifs , des confortalifs , des alliTatifs , etc.
'iKOCHtSQUF.s béLiü(jues noirs. Sucre candi , trois qu.ar-
terons ; suc de réglisse , quatre onces j orge inondé , atnidon ,
de chaque une once ; iris de Florence, gommes arabique et
adragant, de cliaque une demi-once ; pulviTiser ensemble
l'orge inondé el l'iris de Florence , pulvériser â part le sucre
candi et l’amidon, d’une autre part les gommes dans un mor¬
tier chaud J mettre dissoudre dans une cruelle de terre sur
nn petit leu le suc de réglisse, ou plutôt l’extrait de réglisse,
avec du mucilage de racine de guimauve; faire consumer
J’iiumidité delà dissolution jusqu’à consistance de miel, alors
y mêler les pouilrcs, et battre le mélange dans un mortier
pour faire une pâte solide dont on forme des irochisques.
Us sont propres pour atténuer et délayer la pituite , pour
aider la respiration , pour exciter le crachat , pour adoucir
les âcretés de la poitrine et de la trachée-artère ; pour le
rhume , ou eu laisse foudre doucement dans la bouche.
ÏROCHisQVF.s hèchiques rouges. Sucre candi rouge , cinq
onces ; bol d’Arménie , une once ; amidon , une demi-ouce ;
iris de Florence et de gomme arabique, une drachme de
chaque; pulvériser ensemble le sucre candi, le bol et l’ami-
doii ; pulvériser l’iris séparément, ainsi que la gomme ara¬
bique ; mêler les poudres, et avec une suffisante quantité
d’extrait de jiavot rouge, riii de coipiclicot épaissi en consis¬
tance de sirop , ou fait une masse solide.
Les trocliisques béchiqncs blancs sont le suc de réglisse
blanc décrit ci-devant.
Us sont propres pour arrêter les catarres causés par des
humeurs subtiles ou séreuses , pour le crachement de s.ang.
La dose est depuis une demi-drachme jusqu’à une drachme
et demie.
TRocHiSQUEScim/w. Céruse lavée , deux onces; lutine
préparée, une once ; safran et gomme adragant , deux
.56 troc
draclimcs ; opium , une draclnne j niellre st^cher par une cha-
loùr douce le safran entre deux papiers , et le rdduirc en
poudre très-subtile ; pulvt'riser la gointnc adragant dans un
mortier chaud ; mêler les poudres avec la cèruse ( oxide de
plnmh blanc par l’acide acdteux) cl la tuthie pr parées ; ou
liqnélic avec un peu d’eau de pluie sur un petit l'eu Vopium
coupé par petits morceaux dans une écuelle de terre , on le
mêle dans un mortier avec 1. s poudres, battant bien le tout
ensemble , et ajoutant ce qu'il laut d’eau de pluie pour faire
une masse s lide.
Ils sent bons pour les ophtalmies violentes, pour les ul¬
cères des vxm"* ^ 1’“*''’ douleur ; on s’en sert en col¬
lyre ; on en dissout une drachme dans quatre ou cinq onces
d'eau de plantain ou d'euphraise.
1 nocHiSQUKS d'arsénic. l’ulvériser ensemble quatre onces
d’arsenic blanc ( oxide d'arsénic ) , et une deini-once de su¬
blimé corrosif (^mariale de mercure corrosif ) dans un mor¬
tier de marbre ou de pierre, et incorporer la poudre avec
du mucilage de gomme adragant pour en faire une pâte.
Trochisques de Zioionr/fs. Balaustcs , une once j roses
rouges, Ijol d’Arménie , gomme arabique , de chaque une
dcnii-once; acacia , trois drachmes ; pulvériser ensemble les
balaustcs et les roses ; pulvériser le bol et la gomme arabique
séparément ; liquélier \'acacia avec un peu d’eau rose sur
un petit tcu ; le mêler avec les poudres dans un mortier avec
suflisante quantité de mucilage de gomme adragant fait dans
l’eau rose : pour eu faire une masse solide.
Ils smt propres pour arrêter les cours de ventre et les hé¬
morragies. La dose est depuis un scrupule jusqu’il une
drachme et demie.
ÏROCHISQUES de haies de sureau. Ecraser dans un mor¬
tier de marbre avec un pil.m de bois des grains de sureau bien
mûrs , nouvellement cueillis, en tirer le suc par expression ;
mêler dans ce suc de la farine de seigle autant qu’il en faut
pour en faire une pâte dont on forme des Irochisques ou de
petits pains ; on les met cuire dans le four jusqu .’i ce qu’ils
soient durs comme du biscuit dont on se sert sur mer, alors
on les retire , en les réduit eu poudre, on les remet en pâle
avec du même suc , on les firme , et on les remet cuire
comme devant , ce (|u'on réitère jusqu’.â trois fois , puis on
les garde dans un lieu sec.
lis sont très-bons pour arrêter la dyssenterie et les .autres
cours de ventre, foiblesses et dévoiemens d’estomac. La dose
est depuis une demi-drachme jusqu’à deux drachmes qu’ou
TROC 757
prend le matin h jeun dans un peu de vin, dans lequel on
aura l'ail infuser cette p ludre pein.aiit la nuit, ou dans quel¬
que ddcocii .11 ou eau astringente.' On p ut aussi la prendre
en bol dans du sirop, dans uu œuf frais ou dans quelque con-
liture astringente , et ne manger que trois heures aprù.s j on
rditère jusqu’igu rison. Seliruder eu donne une demi-drachme
avec une drachme de poudre.
Troc.hisques de soufré et de tutliie. Tulhie prdparde, une
demi-once ; soulre vif, camphre et gomme edragant, de
chaque une drachme ; pulverj.ser sépard.lient le Soufre vif,
le camphre et la gomme adragaiit ; mêler les poudres avec
la tuthie prdparde , et avec une quantité sulllsantede mm ilage
de gomme adragaut préparée dans l’eau rose : on fait une
masse .solide dont ou forme des trochisques que l’on fait sé¬
cher <1 l'ombre.
Ils sont propres pour emporter les tacites de la peau , pour
dessécher les dartres , les érysipèles. On eu dissout une
drachme dans quatre onces d’eau, et l’on en fomente la partie
malade.
Trochisques détergens. 'Vert-de-gris ( o.xide de cuivre
vert) , trois onces et demie j sel amiuoni ic ( muriate ammo¬
niacal ) , encens et alun de roche , de chaque une once ;
pulvériser ensemble l’alun et le sel ammoniac ; pulvériser le
vert-de-gris et l’encens séparément, mêler les p udres j avec
ce qu’il fhul de vin rouge , on f.dt une masse et l’on en tonne
des troch.sques que l’on conserve en lieu sec.
Ils sont propres pour nettoyer les vieux ulcères ; on les
applique seuls, en poudre , ou dissous dans quelque liqueur
appropriée , ou mêh'e dans un onguent.
Trochisques t/e v.'pcres. Prendre des vipères bien nour¬
ries et de,s plus vigoureuses , en couper la tête , les écorcher ,
en séparer les entrailles , mettre sécher les troncs , les foies
et les*^ cœurs ; on les attache séparément !i des ficelles , sus¬
pendues au plancher , ou les coupe ensuite par jwtits mor¬
ceaux , et ou les met en poudre subtile ; on réduit la p uidre
en pâle dure dans un mortier de marbre avec ui.e sulfisaute
quantité de mucilage de gomme adragaut prepari e dans du
vin d’Espagne , puis ou forme des trochisques qu’ou fait sé¬
cher Il l oiubre ; pour leur donner une bonne odeur, et em¬
pêcher que les vers ne s’y engendrent , on les oint de quel¬
ques gouttes de baume du Pérou.
Ces trochiques sont différens de ceux d’Aiidromaque , et
sont meilleurs.
758 T R 0 È
Ils sont bons ronire toutes les maladies où il y a de la
malisuil^ ; ils chassent par la transpiration les mauvaises liu-
nieiirs, ils rt^sislont i la pourriture , ils purilieiil le sang , et
ils nitablissent les forces. l<a dose est depuis un demi scru¬
pule jus(|u’ii une drachme.
Teochisques d’iris. Pnlvdriser ensemble une once d’iris de
Florence et autant de poivre blanc , et choisir une demi-once
de gomme ammoniaque en larmes j la pulvt'riser , et mêler les
ingn'diens avec une sullisanle quantité de vin blanc pour en
faire une pùtc.
Ils sont propres pour résoudre les obstructions de la rate et
du mésentère, et pour les pâles couleurs. La dose est depuis
une demi-dradtme jusf(u à quatre scrupules.
TnocHiSQcES escaroliijites. Pulvériser subtilement une
once de mercure sublimé a\ec autant de minium , et les
ayant bien mêhfs , les incorporer avec ce qu'il faut de
mucilage de gomme aJr.agant, pour eu faire une pâte solide
dont on forme des trochisques eu for/ue de petits bâtons
ronds.
Ils sont propres pour faire escarre ; on les applique sur les
écrouelles, sur Içs excroissances , et ils font assez proinple-
inenl leur effet; ils ne peuvent servir qu’extérieurement.
Nota. 11 est bon d’humecter avec un peu d’eau le bout du
U-odnsque (£uaud on veut l'appliquer , alio qu’il pénètre plus
Trochisques d’urine involontaire. Pulvériser
ensemble deux onces de myrtille et autant de sêmcncc d’o-
seille, et séparément une once d’amidon et une once de
gomme arabique; mêler les poudres , et avec une sulfisante
quantité de mucilage de semence de psjWum , on compose
nne masse dont on forme des trochisques que l’on lait sécher
à l’ombre.
Ils arrêtent le flux immodéré de Purine en fortifiant les
conduits de la vessie ; ils sont bons aussi pour le cracbe-
ment de sang. I.a dose est depuis un scrupule jusqu’à une
drachme.
Troène (^Ligustrum germanicum, Tourn. Ligustrum bul¬
gare,lÀnn. 1 lo). Arbrisseau qui croît dans les terrains incul les
et dans les haies. On se sert en médecine de scs feuilles et
de scs fleurs qui sont blanches et d’une odeur assez agréable.
Le troène est rafraîchissant, dessiccatif, astringent , incisif
les feuilles plus cjue les fleurs. Ou l’emploie en forme de gar¬
garisme contre les inflammations, la pourriture , les ulcères
de la bouche et de la gorge , contre la rélaxation et la tumeur
T un B y 5g
«le la luette , la laxiti^ des gencives pour le scorbut. Foreslus
estime les iiiêuies gargarismes pmr les ulcères de la bouche ,
et il y ajoute du miel ; ce remède sera meilleur si on ajoute
des feuillesde scabieuse. L’eau distillée du troène, dans laquelle
on dissout un peu de miel r. sat, et quelques gouttes d’esprit
de \itriol (^acide sulfurique étendu d’eau) nu de sel, est
merveilleuse contre la pourriture des gencives , symptôme
ordinaire du scorbut. Quatre onces du suc ou de la décoction
des feuilles et des fleurs du troène, prises par verres ,
arrêtent le cracbeiiieiit de sang , les hémorragies et les cours
de ventre. D'après Velchius, les fleurs expost'es au soleil
dans une bouteille de verre double bien bv uehee, avec un
peu d'huile pour les empêcber de sécher , se pourrissent et
fournissent une liqueur ou baume excellent pour guérir les
écrouelles, et tous les ulcères pourris, ce qu’il a pratiqué
avec beaucoup de succès.
Tuile ( Tegula). Terre formée en carré, aplatie et cuite
au feu ; elle approche en dureté de la terre de grès. On s’en
sert pour couvrir les maisons. Pulvérisée et appliquée exté¬
rieurement , elle est astringente et propre pour arrêter le
sang. La poudre des tuiles et pots de terre qui ont servi au
J'eu, broyée avec du fort vinaigre , éteint toutes gratelles ,
démangeaisons de la peau et pustules ; bien incorporée avec
de la cire , et appliquée sur les écrouelles, elle les fait venir
li suppuration J mêlée avec du miel, elle sert à blanchir et It
nettoyer les dents.
Turbith {^Turpelhum). Racine d’une espèce de convolvu-
lus, longue et grosse comme le doigt , résineuse, grise-brune
en dehors, blanchâtre ou grise-cendrée en dedans. Ün l’ap¬
porte des Indes, si'che, fendue dans sa longueur en deux
moitiés , et mondée de son creur. Celte jilante croît dans les
lieux humides, proche de la mer, dans l’île de Ceylaii , i
Surate et i Goa. On doit choisir le turbith pesant, bien
mondé , résineux , compact , non carii*, difficile à rompre. 11
est chaud, il purge les humeurs crasses et visqueuses , ou la
pituite, des parties éloignées ou des jointures ; on le recom¬
mande par celte raison dans les maladies chroniques , spé¬
cialement dans la goutte, dans la pituite qui embarrasse l’es¬
tomac, dans la vérole, l’iiydropisie, la lèpre et la gale. Comme
il cause des nausées et des vomissemens , on le corrige avec
le gingembre, le mastic, le poivre , la canelle et le fenouil.
La dose en substance est depuis un scrupule justju'.à une
«lemi-drachme , rarement jusqu à une drachme. On le donne
‘-‘t^iufusiuu jusqu’à trois drachmes au plus j il uc faut pas une
^60 T U T H
liqueur vineuse, ni aqueuse, parce que le turbiih qui est
cotnmeux, ne communique point sa vertu purgative à ces
sortes de menstrues ; il en faut un spiritueux comme l’esprit-
de-vin (alcoliol). Le turbith avec la rhubarbe, se donne
depuis une demi-drachme jusqu’il une drachme , et on dimi¬
nue la dose pour les enfans sujets aux vers; car il n’y a point
après le mercure, de meilleur remède que ces espèces qui
sont des vermifuges spécifiques : on en forme des tablettes
avec du sucre p mr mieux tromper les enfans. Deidier ordonne
cette racine dans la dyssenterie la même dose, et de la même
manière que 1/pt'cacwan/ia.
Le turbith entre dans le diaphonie , dans la bénédicte laxa¬
tive , dans le diacarthami, dans l’ideeluaire de cilD, dans
l’extrait catholique de Seunert,dans l’extrait panehymagogue
d’Arthiuau , dans les pilules tartar(‘cs, dans le sirrip d’ellé¬
bore de Quercétan , dans la poudre arthritique de Paracelse
et dans le sirop hydragogue de Charas.
TtiRQtiETTT:. Ilerniolc.
Tussiî.agf.. Vojez Pas-d’ane.
Tuthie {T'ulliia). Suie métallique formée en écailles
voûtées ou en gouttières, de‘diflVrentes grandeurs et gros¬
seurs , dure, grise , chagrinée au-dessus , et relevée de Ijcau-
coup de petits grains gros comme des têtes d’i*piiiglcs, ce qui
l’a fait appeler par les anciens spode en grappe. Elle se troiive
attachée û des rouleaux de terre , suspendus exprès au liant
des fourneaux des fondeurs en bronze , p mr recevoir la va¬
peur du métal. La lulliie doit être choisie nette, en belles
écailles larges, assez épaisses , grenées , d’un beau gris-dc-
soiiris en dessus, unies et d’mi blanc jaun.ltrc en dessous ,
diHieilcs à casser. Elle éloit autrefois apportée d’Alexandrie ;
mais celle qu’on emploie en France vient d’Allemagne , de
Suède et de quelques autres endroits où l’on travaille le
bronze. Elle est dessiccative, détersive , propre pour les ma¬
ladies des yeux , pour dessécher et cicatriser les plaies et pour
les hémorroïdes. On ne s’en sert qu’extérieurcment , après
l’avoir broyée en poudre Irès-suhtilc sur le porphyre. Il ii’est
rien lie meilleur pour les yeux que la tuthie; elle entre aussi
dans les oiiguens. Celui nommé diapompholigos est bon pour
la g de, les pustules entamées, les larmes involontaires, la
lippitude , l’ophtalmie , etc.
V A c n
761
U
XJi.MAia.i; u\maria. Voyez Reine-des-pr(^s.
Urine ( Urina , seu lutium ).()n se sert assez souvent dans
la nii'decine de l’urine de l’homme ; celle d’un jeune homme
bien sain est prdfeJi-able aux autres. Elle est incisive, atté¬
nuante, résolutive , détersive; elle lève les obstructions , elle
dissipe les vapeurs , elle soulage et guérit la goutte , elle
lâche le ventre , elle desséche la gralclle , elle guérit les
plaies fraîches , étant employée, nouvellement rendue. On
s’eu sert extérieurement et intérieurement. Ou en fait prendre
cinq ou six onces à chaque dose , lorsqu’elle est récente.
V
Vache ( Vacca). Le bouillon de ses mamelles est pectoral.
Son lait est humectant, pectoral, émollient, rafraîchissant ,
restaurant ; il adoucit les humeurs âcres, il arrête les hémor¬
ragies , la dysseulcrie , ayant éteint plusieurs fois dedans des
cailloux , de l’acier ou du fer rougi au feu ; on s’eti sert inté¬
rieurement et extérieurement, il faut boire le lait chaud, et
au sortir du pis de la vache, parce que l’air le corrompt faci¬
lement. Comme il est très-nourrissant, il convient dans l’a¬
trophie , l'élisie et la plithisic où il sert d’aliment et de re¬
mède ) il est spécifique contre le scorbut , et il le guérit mieux
qu’aucun autre remède; il est bon aux ulcères des parties
internes des reins, par exemple , du foie, etc. , car il dcterge
le pus; par sa partie séreuse, il teiupère l’acriuiouie des hu¬
meurs, et facilite la consolidation de l’ulcère par sa partie
butireuse. 11 est bon dans le pissement de sang , la dysurie
et la strangurie. Pendant l’usage du lait, ou doit s’abstenir
de tout ce qui est acide, de peur qu’il ne se coagule dans le
corps ; on y ajoute dans cette vue du sucre ou quelque alkali,
par exemple, le sel ammoniac. Le sucre est si bon pour
empêcher la coagulation du lait , qu’on n’eu peut faire ni
beurre ni fromage, quand on y en a mis un peu.
Ab/a. En général, le lait est contraire aux ratelcux , aux
maladies du foie, à l’épilepsie, aux vertiges, â la fièvre , à la
douleur de tête, aux hypocondriaejues, et à ceux dont les
viscères sont mal composés. Le meilleur lait et le meilleur
Leurre sont ceux du mois de mai, soit pour l’usage externe ,
soit pour l’usage interne.
Ou mêle du beurre frais avec des écrevisses dans un mor¬
tier , étayant pild le tout, ou en fait l’expression qu’on laisse
dpaissir jusqu’à consoinplion de 1 humiilitd. Ce beurre d’écre¬
visses est un remède excellent contre la phthisie, contre les
chutes et les exuledrations des reins, des parties urinaires ,
et des autres parties internes.
Le fromage mou adoucit les douleurs de la goutte, modère
la clialeur du foie ; en forme de cataplasme , il reim'die à la
tumeur du uouibril des enfaus. La graisse de vache est propre
à ramollir et à résoudre. La moelle est émolliente , résolu¬
tive et nervalc.
Sa liente est résolutive , rafraîchissante , anodine , propre
pour les tumeurs enllannnées , pour les douleurs de la gorge,
pour les érj'sipèles , pour la gale , pour les brûlures , pour
les inllammalions , pour la goutte , pour les piijûres des
abeilles et des guêpes. Eli forme de parfum , elle remédie
îi la chute de la matrice. On en fait des cataplasmes pour les
parties hydropiques , et elle guérit les ganglions. Le suc ex¬
primé de la fiente de vache est un excellent remède contre la
colique et la pleurésie ; il opère par les sueurs, ün tire au
mois de mai, par la distillation au bain-marie ou de cendres,
une eau appelée eau de millejleiirs, p.arce que les vaches en
mangent une infinité dans cette saison, qui rafraîchit et ré¬
sout ; on la donne dans la colique néphrétique pour dissiper
le gravier et les urines quand elles sont supprimées ; elle s’ap-
pli([ne sur les parties douloureuses et sur les ulcères carcino¬
mateux. Celte eau est aussi un fard excellent pour eftàcer les
taches du visage , et pour adoucir la peau.
^ Valéiiianf. ( Kaleriana). Plante dont il y a deux espèces
principales employées dans la médecine, s.ivoir : la grande va¬
lériane franche qu'on cultive dans les jardins, ayant des fleurs
blanches [vnleriana horteiisis , 'rouni., valeriana phu, Linii.
45 ). La seconde espèce est la grande vahTiaiie sauvage {va¬
leriana sj-lv.^stris major, Tourn ., valeriana officinalis , Lirm.
45) , dont les (leurs sont à peu près semblables à colle de la
précédente. La grande vabTiane franche est chaude , dessic¬
cative , atténuante , apérilive , alexipbarmaque , sudorifique
et diurétique. Son principal usage est contre la débilité de la
vue , et la poudre de sa racine (ju’on fait sécher au soleil ,
prise tous les matins , rétablit merveilleusemeul la vue des
vieillards. L’eau distillée de toiile la plante, raeiue , tige et
feuilles, sur la fin du mois de mal, est bonne extérieurement.
VELA 763
en forme de collyre ou de lotion , pour gudrir non-sculcmoiit
l’ophtalmie , mais encore les taches et Its taies. La valdrianc
est bonne dans la peste , l’asthme , la pleurésie , l'obstruction
du foie , de la rate, des urAères , contre la jaunisse , les va¬
peurs et pour les hernies, dont on a gui^ri plusieurs personnes
en leur donnant le malin pendant quelques jours une drachme
de poudre de la racine. Les feuilles pildes et applifjuees apai¬
sent les douleurs de la tête , corrigent la malignité des char¬
bons et des bubons , tirent les balles , les llêches et les épines
enfoncées dans la chair , et mondiiieut les ulcères invétérés.
Ettinuller a éprouvé que ces mêmes feuilles fraîches , appli¬
quées soir et matin sur les pieds enflés et enflammés des gout¬
teux , en apaisent la douleur.
La racine de la grande valériane sauvage est un des meil¬
leurs remèdes*spi'ciliqucs pour guérir l’épilepsie , dont Mar¬
chant et Cliomcl ont fait plusieurs expériences , après Fabius
Columua qui l’avoit éprouva' sur plusieurs personnes et sur
lui-même. Pour cet effet , il faut cueillir cette racine au mois
de mars, avant qu’elle ait poussé ses tiges , la faire sécher à
l’oinbre , la mettre en poudre, purger -d’abord le malade
avec le tartre émétique, s’il est assez fort et assez replet ,
ensuite lui donner trois jours consécutifs à jeun , depuis un
demi-gros jusqu’à un gros et demi de cette poudre , suivant
son âge , dans une cuillerée de vin ou de lait ; Marchant la
donne dans un verre de vin blanc. On purge le malade une
seconde fois , et on lui.donne encore trois prises de la pf>udre.
Chomel a guéri par cette méthode plusieurs malades de diffé-
rens âges et de diflerens sexes ; un entre autres , âgé de douze
ans , qui tomboit depuis quatre ans deux ou trois fois par
mois dans les mouveiueiis convulsifs , et amjucl il étoit resté
un tremblement contiuue| , en a été gui*ri sans aucun retour.
L’extrait des racines a les mêmes vertus j on en donne un
scrupule avec un grain de laudanum, ou on mêle le lauda¬
num avec nii demi-scrupule de poudre de la racine.
La ra< ine de la première espèce, ou de la grande valériane,
entre dans la décoction céphalique , le vinaigre thériacal ,
l’orviétan, le sirop .anti-épilcptiqiur , dans le «lirop hydrago-
gue de ciiaras,dans le sirop d’armoise de llhasis , dans le
milliridat, la thériaque et dans le diabotaniirn.
Va!nii,i,c. f^ojez Chocolat.
Vklaii , ou Torlelle ( Eresiinum vulg/ire , Toiirn, , Linn.
922 Plaute très-commune qui croît dans les terrains pier¬
reux , contre les murailles , et autres lieux incultes et humi¬
des. Elle est chaude , dessiccative-, incisive , détersive , apé**
rliivc et bt^chlque. Son principal usaf»e est tle tirer le mucilage
des poumons , et de remiMier à la tou\ inv‘'lert<e , h l’enroue-
nient , <<tant prise en forme de tisane faite avec les feuilles et
les Heurs de cette plante, et on*y joint la n'glisse , ou on se
sert du sirop fait avec une forte d(<coctit)n , ou avec le suc. de
ladite plante et le inêine poids de sucre. La semence est spe-
cilique pour l’asthme, le scorbut, la suppression d’urine et la
pierre. La prise est d’une drachme eu poudre dans du via
blanc ou tpielque autre vdhiculc apprcpricù Son usage externe
est contre les cancers et les tumeurs squirreuses ; on la pile
dans un mortier de plomb avec du miel en consistance d on¬
guent. On se sert d’un mortier et d’un pilon de plomb pmr
pr'<p trer ces sortes d’ouguens , parce ([ue le plomb absorbe
l’acide qui domine dans les cancers et les .s<juirrcs. Gel on¬
guent est toujours gris , parce qu’il regoii cette couleur du
mortier de plomb dans lequel il est fait.
Le vdlar est un grand résolutif pour les tumeurs des ma¬
melles , et pour ks cancers.
Vf.lvdte. Vojez Véronique.
VuRDET, ou Vert-de-gris {oxide de cuivre i>ert) {^4Erugo,
sive viride aeris). Rouillurc de cuivre qui délerge puissam¬
ment , qui consume les chairs baveuses , atldiiue cl résout j
ou ue s’en sert que dans les remèdes extérieurs , comme dans
les eaux, dans les onguons , dans les emplâtres, contre les
vieux ulcères et les llstules.
Veroi; d’or {Firga aurea senecio dnria , Linn. laat ).
Plante dont il y a plusieurs espèces dilféreiites par la grandeur
et la largeur de leurs feuilles. Leurs tiges sont hautes de trois
pieds ou environ, droites , ayant k leur sommet des fleurs
disposées en <‘pi , d’une couleur jamic-doréc ; ce qui leur a
fait donner le nom de verge d’or. Elle croît dans les terrains
montagneux , sombres , humides , et dans les bois. On se sert
en médecine des feuilles et des fleurs de cette plante. Les unes
et les autres sont chaudes et dessiccatives, di'tersives , astrin¬
gentes et vulnéraires , tant iiitéiieurement qu’exlérieurement ,
lithonlripliques et diurétiques. Leur usage est contre 1 1 diar¬
rhée , la dyssenterio et le crachement de sang , pour déterger
le mucilage des reins et des uretères , gu<‘rir la pourriture
des gencives cl raffermir les dents qui remuent, pour inon-
diligr et guérir les plaies récentes et invétén^s. Données en
poudre, au poids d’une drachme , dans un œuf k la coque ,
ou iiifusi'e du soir au malin dans un petit verre de vin blmc •
elles sont épr.ouvées contre la difficulté d’uriiicr , la gravelle
des reins cl de la \essie. Arnaud de Villeneuve prétend que,
V E R O
la prise (<tant conlinut^e douze ou quinze jours , elle brise la
pierre dans la vessie et la fait s /rtir, et que les feuilles et les
üeiirs, pii 'esiraîches , appliqudeset renouvef'es soir et malin
sur de vieux ulcùres des jambes, les ontgu<‘ris en neuf j.,urs
d applirali n La verge d’or entre dans l'eau d arquelmsade.
VEKMict:i,AlhE , ou petite Joubarbe (^Setnper vivum minus
vermicularium acre). Petite joubarbe qui jette quanlile'de
petites brauelies très-minees , garnies de petites feuilles suc¬
culentes et «épaisses ; les Heurs sont jaunes et viennent au
bout des rameaux. Elle croît sur les inuraill. s et dans les
lieux pierreux et sablonneux. Elle est très-âcre au goût ; elle^
diffère d une autre espèce qui lui ressemble , parce (|u’elle
n’a p iut celte âcreté. Cette plante est chaude , dessiccalivc,
et d’une saveur beaucoup plus âcre par son sel volatil que
celle du cura.;e , du raifort .sauvage et autres plantes sem¬
blables. Elle e,sl .spécifique dans le scorbut et le mal hypo¬
condriaque } elle purge puissamment la bile par en haut. Le
suc avali' picote tellement le ventricule , que le vomissement
s’en suit ; c’est pourquoi , étant pris avant l’accès des fiè¬
vres intermillenles , il les guérit elllcacemenl. LTn médecin
dit avoir éprouvé celte plante d.uis les lièvres invétérées; il
avoit pilé l’herbe avec du vii.aigrc, puis exprimé le suc, dont
il avoit fait Loire un bon verre avant l’accès ; il avoit lait
vomir le malade et guéri parfaitement la fièvre ; il en avoit
fait deux exp riences , l’une sur une fièvre de quatre vingt-
quatre jours , et l'autre sur une de quarante. Les fièvres se
guérissent quelquefois par le vomissement, quelquefois par la
sueur ou par l’insensible transpiration. Le suc par expression,
ou la décoction de cette plante , en g.irgarisme avec les autres
remèdes appropriés , guérissent le relâchement et la pourri¬
ture scorbutique des gencives , parce que le sel volatil âcre
corrige l’acide qui cause ces vices de gencives et les raffermit.
Véronique femelle , élatine , ou Velvolle ( J-'eronica
fœmina , sive elatina ). Plante qui pousse une petite tige qui
se divise en plusieurs verges grêles , velues, un peu rougeâ¬
tres , SC rr^pandant â terre. Ses feuilles sont semblables â
celles de la vtVonique mâle , mais moins pointues, presque
rondes et velues, d où lui est venu le nom de velvoite. 11 y en
a une autre e.spèce que les botanistes appellent élatiiw femelle y
dont les feuilles sont semblables â celles du petit liseron,
mais plus petites ; la plante est velue comme la précédente •
mais elle n’est pas si commune. Elles croissent toutes deux
dans les champs entre les blés. Les feuilles de la véronique
'femelle ou velvoite sont très-amères et un peu styptiques.
Cette plante est adoucissante, dotersive , ■vuliicraire , elle pu¬
rifie le sang , elle arrête le cours de ventre. Cdsalpin l’esti-
meit pour les tnineniNS scropluileuscs , pour la lèpre , l’hy,
dropisie , la goutte , Us dartres cl les cancers.
On fait un baume de l’iierbe de véronique femelle , ou de
la véronique mâle , expost'e au soleil dans de l’huile d’olive ,
de lin ou d’amandes douces, ou au bain-niarie, ou dans la fieute
de cheval bien chaude; on i)eut ajouter dans chaque livre de
ce baume une once de vernis liquide ; il est préféré aux autres
baumes pour toutes sortes de plaies et d’ulcères malins ,
,inême pour la lèpre et les écrouelles. Un lionime ayant un
ulcère virulent au nez en forme de polype , de la guérison
duquel on désespéroit , a été guéri par la seule application
de ce baume , et par de fri'quentcs potions de la décoction
des feuilles de la véronique femelle ; elle est bonne aussi pour
les lièvres pestilentielles , ulcères des poumons , opilations
du foie cl de la rate ; elle est souveraine en elystères pour les
dyssenleries.
L’eau de ses feuilles et de ses rameaux , distillée au bain-
marie pendant qu’elle est dans sa force et sa vigueur , est très-
bonne pour ('teindre et arrêter les progrès du cancer des ma¬
melles , et le polype rampant ; en injection , elle mondific et
consolide les plaies , et desséche promptement les fistules et
les ulcères malins; distill<<c dans les yeux elle desséche les
larmes , et elle arrête les (luxions qui causent l’iiillanimation
et l’cWouissement ; appliquée avec une compresse sur les
dartres , gratellc , rogne , boutons , feu volage , feu Saint-
Antoine, elle les desséche et les éteint en peu de temps, et
toutes autres inflammations. Celle eau , bue pendant quelques
jours , arrête tous rhumes , voinissemens , flux de ventre ,
dess('che les eaux des hydropiques , apaise les douleurs de la
Colif[ue, guérit les lièvres tierce et quarte ; bue , et appli(juée
avec une compresse en plusieurs doubles , elle consolide la
ruplureet descente des intestins clde la matrice ,ct cllearrêle
toutes sortes de flux de sang ; en garg.nrisme avec un peu de
vin , elle desséche les ulcères de la bouche , et gargarisée
seule elle est irès-honue pour la délluxion de ta luette et î»
l’csquiiiancie. Le suc et la d(<corlion de ses feuilles font les
mêmes cflets quand elle n’est pas encore trop desséchée par
l'ardeur du soleil. On peut user de ses feuilles en infusion ,
comme du thé. Enfin , cette plante a toutes les vertus de la
véronique mâle, mais plu.s froidement.
VÉROMQI K MAXe RAMPANTE , VULGAIRE , OM le The'
d’Europe ( ytronica tuas supina et vulgatissima ^ Tourn.
V E R O ;67
Viranica cfficinalis, IJnn. i4)- Plante qui croît dans les
terrains sablonneux , pierreux et sur le bord des taillis : celle
qui se trouve aux pieds des chânes est la meilleure. La v<to-
nique mâle est chaude , dessiccative , d’uue saveur amère
et astringente , incisive , vulnéraire par excellence, et sudo¬
rifique.
On emploie ordinairement une pincée des feuilles dans
un deini-setier d’eau , comme le thé , ou une petite poignée
dans un bouillon dégraissé. Les feuilles de cette même plante
entrent aussi dans les décoctions et les infusions vulnéraires ,
et dans reau'd’arquebusade. Tous les auteurs s’accordent as¬
sez sur les proprh'tés de celte plante; elle est devenue d’un
usage si familier , rpie plusieurs la substituent au thé de la
Chine; ses bons efl'ets l’ont fait appeler â juste titre le thé de
VEurope y et l’expérience le confirme tous les jours. En effet,
la véronique est un apéritif doux et tempéré, très - utile
dans la gravelle , la rétention d’urine et la colique néphré¬
tique ; on s’eu sert même avec succès dansl’hydropisie après
la ponction , pourvu que le foie et les instestins ne soient
point alti'rés. L’usage de cette plante débouche les viscères ,
rétablit le cours des liqueurs, aussi l’emploic-t-on utilement
dans la jaunisse et dans les maladies longues causées par les
obstructions du foie, du pancréas et des glandes dumésentère.
La véronique est apéritive et béchique. Tragus dit que
deux onces d’esprit, tiré par la distillation du vin dans le¬
quel la véronique a été en digestion pendant quelques jours ,
mêlées avec un gros de thériaque , font suer considérable¬
ment , et conviennent dans les fièvres malignes. L’eau distillée
de cette plante, la tisane qu’on en prépare, et le sirop fait
avec sou jus et du sucre , sont d’exccllens remèdes pour la
toux sèche, l’asthme, l’ulcère du poumon et le crachement
de sang. Dans les migraines et la pesanteur de tête, les étour-
disseinens et assoupissemens, la véronique vaut le thé ; sou
infusion rend la tête plus libre , et plus capable de soutenir
l’application et l’étude. Suivant du Renou , elle est très-ülile
extérieurement pour la gale, la gratelle , les ulcères des jam¬
bes, ceux qu’on appelle ambulans , pour effacer les taches
de la peau, et même pour le cancer. Pour ces maladies , ou
emploie la décoction de toute la plante ou son eau distilh'e ;
on en bassine les parties malades , et ou en fait des l’omen-
talions.
L’usage fréquent des lavemeus de décoction de véronique
et de camomille, à laquelle on ajoute une once de beurre et
autant de sucre , est bon pour la colique.
768 VERS
D’après EUmuller , la di^coction de vdroiiique avec du
miel blanc est bonne pour resquiiiaiicie ; elle est encore
utile pour laver la bouche de ceux qui sont sujets h avoir des
chancres aux gencives , .’i la langue , ou dans l’intdrieur de
la bouche , comme il arrive souveiil aux enfans.
La v(‘ronique ihâle entre dans le in<>ndificatif d’ache et
dans l’eau vuliu^raire. Quelques nuMecins fmt dissoudre dans
l’eau distillée de véronique autant de vitriol qu’elle en peut
dissoudre, pour la rendre plus détersive.
Vers me terre ( Lumbrici terrent, sive venpes lerreni ).
Lo?s meilleurs sont ceux qui ont des ligues rouges autour du
cou,en forme de collier. Ils sont très-diurétiques, diaphoré-
tiques , anodins, discussifs , éinolliens et apéritifs ; ils scrv'cut
h augmenter le lait aux nourriées , à consolider les plaies, et
h rejoindre les nerfs coupés. Leur principal usage est contre
l’apoplexie, les convulsions , dans les autres afl’ections des
nerfs et des muscles, dans l'ictère ou la jaunisse,l’hydropisie,
.la colique , et spécialement dans la goutte vague et scorbu¬
tique. On les donne intérieurement et extérieurement ; inté¬
rieurement , en les écrasant et en coulant par un linge avec
du vin , ou bien en poudre après les avoir desséchés au four ;
ext('ri( urcineut, ils s’appliquent vifs sur les panaris où on
les laisse mourir, ils en apaisent la douleur insupportable.
Leur poudre , appliquée chaudement , apaise les douleurs de
la goutte. Le temps de prendre les vers de terre est le soir
après la pluie ; car alors ils sortent de la terre et rampent
sur riierbc, ( Voyez Jbiii 7 e de vers de terre ).
Danslcs rétractions des membres et les convulsions scorbu¬
tiques, rien u’est plus efficace que les vers, soit ((u’on en
prenne l’esprit intérieurement , soit qu’on les applique pilés
eu forme de cataplasme sur la partie, oucju’on les y mette vifs,
car la douleur cesse dès qu’ils meureiit dessus ; on peut aussi
mettre le malade dans un bain ou demi-bain préparé avec
une décoction de vers de terre ; ces bains sont très-efficaces.
Senneret en recommande la décoction dans la d\ sseiiterie ,
elle y est effectivement souveraine. La poudre de vers de terre
est bonne aussi pour la jaunisse, seule, ou mêlée .avec les
autres spécifiques , parce que les diurétiques conviennent
sur-tout i'i cette maladie. On y emploie encore leur d'h-oction
avec la grande chélidoine , principalement en y ajoutant des
baies de genièvre pour aiiginentor la vertu diurétique des
vers. Dans I hydropisic ascite , ou ordonne leur décoction avec
]es racines de fenouil et de persil. Dans les alfeclions de la
goutte scorbutique et uou scorbutique, le suc ou l’esprit de
vers ,
VERS
vers , pris inl^rieurement, ou enJiiils, ou leur dtlcoclion ap¬
pliquée eu forme d’einbrocatioa , foui des merveilles. Les vers
de terre sont salutaires aux contusions et aux plaies j et quand
les nerfs sont entièrement coupés, les vers de terre Lien la¬
vés, desséchés au four , réduits en poudre mêlée avec une
portion de térébenthine , tenue sur la plaie pendant vingt
jours , la guérit et réunit les nerfs parfaitement. La poudre
devers, seule t^vec l’huile de vers, produit le même eflet.
L’huile de vers de terre avec l’huile d’aspic ou de lavande ,
étoit le remède de Barbette dans les plaies et les piqûres des
nerfs. Èn général, la poudre de vers de terre doit entrer
dans tous les remèdes pour les plaies et piqûres de nerfs ou
de tendons, ainsi que la poudre d’yeux d’écrévisscs, comme
spécifiques.
Coniposilion de l'huile de Carpi et de Forestus, recommandée
dans les blessures. Mettre infuser et digérer dans deux livres un
quart d’huile commune , une demi-poignée de fleurs de mille¬
pertuis , y ajouter six onces de térébenthine, une once et
demie de poudre de vers de terre, et un peu de safran : mêler
Je tout •, ce remède est très-bon. L’huile de vers se Lût par
la décoction ; mais la liqueur préparée au four de la manière
suivante est la meilleure. On lave bien les vers, on les essuie
avec des étoupes, on les enferme dans un vaisseau de verre
qui ait le cou étroit, on le bouche bien, on l’enveloppe de
pâte , et on le met au four pour l’en retirer avec le pain, on
filtre ensuite la liqueur , et on la garde pour l’usage tant in- .
terne qu’externe. Elle est admirable extérieurement aussi
bien que la liqueur de fourmis contre la paralysie, le tremble¬
ment, les plaies et les contractions scorbutiques, spéciale¬
ment contre les douleurs de la goutte, en y .ajoutant quel¬
ques grains de camphre ou quelque autre spécifique, pour
en augmenter l’efficacité. Les éphémérides de Léipsick re¬
marquent , et l’expérience a prouvé , qu’il n’y a point de
meilleur vulnéraire interne dans toutes les plaies, les frac¬
tures , les contusions , et autres semblables , que l’huile de
vers de terre ; car prise deux fois chaque jour , à la quantité
de douze ou quinze gouttes dans quelque liqueur , elle apaise
les douleurs les plus violentes , ferme et guérit promptement
les plaies et les fractures. Pour faire de bonne huile devers ,
il faut les mettre dans une fiole avec de l’huile, au bain-
marie; car , par ce moyen , ils ne brûlent pas , et toute leur
humeur reste dans l’huile. Ainsi préparée , et sur-tout quand
les vers ont été mis en infusion dans l’huile rosat, elle sert
contre les gouttes causées par des fluxions chaudes ; on oingt
JI 23
rro V Ë B V
preinièreitietil la partie de rette huile, et on y applique ensuite
les vers euils < o.niiie dessus , et broyt's avec le ittihne poids
de triaphannneum , in(<dicanient compost* d huile , de vinai¬
gre et de lilharge.
Verveine ( Vtrbena officinalts, Linn. 29 ). Plaute très-
coiiiinune qui cr lît le long des chemins, près des haies , et
contre les murailles. Elle est chaude , dessiccative , d’une
saveur amère, astringente, c 'phaliquc et vulnéraire. La d(f-
coclion de toute la plante prise int'^rieure.nent est un très-bon
ren.ède contre la douleur et les autres affeciiins de la léte
provenant de causes froides, dans les maladies des yeux et
de la P' itrine, la toux invi'lerée , l’obstruction du foie et de
la rate, la jaunisse , les maux de ventre et la dyssenterie ;
elle brise et pousse le calcul, et elle guérit les plaies. L’usage
externe est contre la céphalalgie , pilée et appliquée sur le
front et sur les tcinpeS. Les mêmes feuilles , pilées, mêlées
ensuite avec de la farine de seigle et des blancs d œufs , le
tout étendu sur des étoupes , et appliqué sur la partie , est.
un remède éprouvé pour le» maux de rate et pour la pleuré¬
sie j on applique aussi avec succès pour cette dernière mala¬
die et pour le point de côté , les feuilles seules fricassées dans
la P' ële avec un peu de vinaigre, ou amorties sur une pelle
chaude. Forestus a guéri une douleur de tête extraordinaire,
en pendant au cou du malade de la verveine pilée et mise dans
un sachet. L’eau distillée de verveine est très-bonne pour les
maladies des yeux , sur-tout dans rinüammatiou. Le suc de
l’herbe éclaircit la vue , et netoie les yeux comme l'eau dis¬
tillée. Lémeri a épr uvé plusieurs fois que ce suc nouvelle¬
ment tiré est purgatif, et il évacue particulièrement la
pituite.
Le suc de verveine, ou son extrait , modère les accès des
fièvres intermittentes, et les guérit quelquefois; on fait pren¬
dre un gros de cet extrait deux fois par jour , le matin et l’a-
près-midi, avant le frisson et sur le déclin de la fièvre , les
fours d’accès et les jours d’intermission. Le suc de la plante
se donne de même depuis deux jusqu’à quatre onces; dans
les fièvres qui ne sont préci'dées d'aucun frisson , le quin¬
quina mêlé avec le suc ou l’extrait de verveine , réussit
mieux que seul.
L'eau distillée ou la décoction de cette plante , dans la¬
quelle on a fait bouillir des écrévisscs de rivière, passe pour
prévenir l’avortement. Le cataplasme do verveine, appliqué
sur le front ou sur la tête en forme de calotte , est bon contre
la migraine, surtout lorsque les malades sentent un froid
V I G N
considt<rable sur la tête. La sêrcsiti' qui sVchnppc par Ks
pores de la peau, jointe au suc de cette herbe, rend les linges
qui couvrent la partie d’une couleur rougeâtre ; ce qui eu
impose au peuple ignorant qui s’imagine que l.a verveine at¬
tire au dehors le sang extravasé sous la plèvre. La décoction
de verveine est propre en gargarisme pour les maux de gorge ;
le suc de celte planté , ou sou huile par infusion , guérit les
plaies.
Vesce ( F'icia semine aut nigro aut albo, Tourn. Linn.
10^7 ). Plante dont la semence nourrit les pigeons. Elle est
aussi d’usage en médecine ; mangée , elle est astringente ,
épaississante , consolidante , propre pour resserrer le ventre.
On en fait de la farine , qu’on emploie dans les cataplasmes ,
pour amollir , pour résoudre et pour fortifier.
VÉSICANS. Koyei Exutoires.
Vesse de EotiP ( Lycoperdon , f/Ve fungus pidyerulenlus ,
dictus crépi tus lupi'). Espèce de champignon rond de diverses
grosseurs ; il y en a de petits et de très-gros ; il est blanchâtre
au conunencement , puis pâle , et enfin jaune quand il est
sec. Il naît dans les terrains sablonneux et humides, princi¬
palement après les pluies. Pour peu qu’on le presse , il se
crève en faisant une petite explosion , et la poudre qui est
dedans s’envole en l’air et donne une mauvaise odeur. 11 est
bon pour dessécher les ulcères. Celte poudre , mêlée avec un
blanc d’œuf, et appliquée, arrête sur-le-champ toutes sortes
d’hémorragies , soit des hémorroïdes soit des plaies.
On prépare encore la vesse de loup de cette manière : On
en prend telle quantité qu’on veut , on les arrose en été pen¬
dant quinze jours avec de l’eau dans laquelle on a lait dis¬
soudre du vitriol blanc ( sulfate de zinc ) , et chaque fois
qu’on les en arrose , on les fait sécher au soleil, ensuite ou
les met en poudre que l’on conserve dans un lieu sec , pour
arrêter les hémorragies externes. Les chirurgiens d’Allcma-
gue ayant ainsi préparé les vesses de loup , les suspendent
entières au plancher , et lorsqu’une veine considérable est
coupée , par le moyen de leur poudre qu’ils introduisent dans
la plaie , ou qu’ils appliquent sur la veine coupée , ils arrê¬
tent le sang très-promptement.
Vigne ( ^itis vinijera , Linn. aq'S ). On cultive la vigne
dans les pays chauds et tempérés. 11 y en a de plusieurs es¬
pèces. Les feuilles de vigne récentes sont rafraîchissantes et
très-astringentes ; Tusage interne est pour le cours de ventre,
pour la dyssenterie, le pica , le vomissement, le crachement
de sang et les autres hémorragies 3 on en boit le suc, la dé-
25 ..
^72 V 1 U
coction, ou la poudre des feuilles cueillies en octobre , à la
close d’une drachme dans uii vt'hicule appropria. L’usage
externe , en forme de lotions aux pieds ou à la tête , est de
rafraîchir ou de modérer la douleur de tête , et de procurer
le sommeil.
La liqueur ou larme qui découle de la vigne quand on la
taille au printemps , prise intérieurement , est apéritive,
détersive , propre pour la pierre et pour la gravelle. Distil¬
lée dans les yeux , elle guérit l’ophtalmie et la rougeur de ces
parties, les taies , les tuiles , et éclaircit la vue j elle remédie
aux démangeaisons , si on les en lave après les avoir frottées
avec du nitre 5 elle passe pour être confortative dans les fiè¬
vres malignes. En se lavant de cette liqueur , on se guérit de
la gale et de toutes les infections de la peau. Quelques gouttes
versées dans l’oreille, guérissent la surdité. Ce suc , exposé
pendant un an au soleil , s’épaissit en consistance de miel.
C’est un baume excellent pour nettoyer et guérir toutes sor¬
tes de plaies et d’ulcères.
Le raisin vert, ou le grain de verjus , est rafraîchissant ,
dcssiccatif et astringent ; il excite l’appétit, il peut servir aux
fièvres ardentes , et pour arrêter le cours de ventre, mais ü
engendre un sang indigeste. Le raisin mûr est chaud et humi¬
de ; il enflamme l’estomac d’abord , et engendre des crudités,
des diarrhées et autres maladies sejnblables.
Le raisin sec est meilleur à l’estomac , car il donne de
l’appétit et lâche le ventre. Les raisins secs ou passés , wae
passae , seu passulae , sont ceux qui ont été desséchés à la
chaleur du soleil, ce qui les rend plus doux, ou à la chaleur
du four, ce qui leur donne un goût aigrelet. 11 y en a de trois
sortes , savoir : les gros, ou raisins de Damas ; les médiocres ,
ou raisins de Marseille, et les petits , ou raisins de Corinthe.
Tous ces raisins sont plus tempérés que chauds j ils amollis¬
sent et lâchent le ventre , émoussent l’acrimonie, sont agréa¬
bles â l’estomac , au poumon et aq foie , et calment la toux ;
on les emploie dans les tisanes pectorales. Les raisins de
Damas , mondés de leurs pépins dans une infusion d’eau de
fontaine ou de quelque eau appropriée , donnent une boisson
très- agréable aux malades et très-désaltérante •, on les monde
de leurs pépins qui sont Irès-astringens , et qui conviennent
aux vomissemens et aux flux de ventre , de sang et autres.
On les torréfie pour les piler ensuite j on-en donne une drach¬
me dans une liqueur convenable, ou on fait boire ladécoctioa
des pépins concassés.
VIN * 775
Les sarmens ou le bois de la vigne , pris en ddcoction , sont
fort apdritifs.
Le marc du raisin, après son expression, lorsqu’on en a
tiré le moût , est appelé en latin vinacea ; on en forme un
tas, afin qu’il fermente et qu’il s’échauffe, on en enveloppe
alors les membres ou tout le corps des malades de rhuma¬
tisme , de paralysie , de goutte sciatique , pour les faire suer
et pour fortifier les nerfs ; mais par son esprit sulfureux, qui
monte à la tête , il excite souvent des vertiges.
Viîf ( F'inum ). Suc de raisins mûrs , tiré par expression
et ensuite dépuré et exalté par la fermentation. 11 est appelé
par Paracelse le sang de la terre , et par Qucrcétan le prince
des végétaux et lé plus vitriolé. Pour être bon , il doit être
vigoureux et bien mûr. Les vins doivent être clairs , traus-
parens , de belle couleur, d’une odeur réjouissante, d’un
goût balsamique un peu piquant, mais agréable, tirant quel¬
quefois sur celui de la framboise, remplissant la bouche , et
passant doucement sans irriter le gosier, donnant une douce
chaleur h l’estomac , et ne portant point trop vite leurs esprits
h la tête.
Le vin blanc est celui dont les principes sont le plus en
mouvement, et qui donne le plus de gaieté d’abord quand ou
l’a bu , mais il est sujet k exciter la douleur de tête ; il est
très-apéritif, propre pour faire uriner, pour la colique né¬
phrétique , la pierre , la gravclle , la mélancolie , et pour
l’hydropisie.
Le vin paillet tient beaucoup du vin blanc , mais il est
moins fumeux et plus stomacal.
Le vin rouge est le moins fumeux , le plus stomacal , le
plus nourrissant , et celui qui s’accommode le mieux ordinai¬
rement à tous les tempéramens ; il fortifie , il chasse la mé¬
lancolie , il résiste au venin , il chasse les vents, il remédie
à la gangrène , il résout, il est propre pour les contusions et
pour les dislocations.
Le vin de teinte est un gros vin noir chargé de tartre, qu’on
tire de certains raisins noirs ; il n’est pas bon h boire, son
goût est styptique,il est astringent, fortifiant, résolutif,
propre pour les cours de ventre, pour le flux d’hémorroïdes
et des meustrues. On s’en sert pour faire l’extrait de mars
astringent ; on l’emploie aussi extérieurement dans des fomen¬
tations astringentes et fortifiantes.
Le vin résiste puissamment au venin , et on sait par expé¬
rience qu’un verre de bon vin, bu le matin , est un excellent
préservatif contre la peste. Le vin , bu pur , guérit même les
douleurs et les rougeurs des yeux. Borel dit que plusieurs
personnes , afïlig<‘e8 depuis très-long-temps de grandes dou¬
leurs aux yeux avec rougeur, à quoi tous les remèdes ètoient
inutiles, furent gm^ries par la boisson du vin pur. Les mala¬
dies qui surviennent des excès trop fre'quens du vin , sont
l’apoplexie, la paralysie, la léthargie, les rhumatismes et la
goutte.
On tire un esprit-de-vin {alcohol) par la distillation, qui
a beaucoup de vertus , qu’on appelle eau-de-vie. L’esprit-de-
vin est chaud et dessiccatif, pénétrait, incorruptible; il ré¬
siste à la corruption, il fait revenir les apoplectiques et les
léthargiques auxquels on en donne une demi-cuillerée ; on
leur eu frotte aussi les poignets, la poitrine et le visage. 11
résout extérieurement les tumeurs froides et scorbutiques, il
empêche la coagulation du sang dans les confusions; et U
résout le sang caillé, il est spécifique contre l’érysipèle et
contre les autres inflammatif,ns qui viennent de coutusion,
parce qu’il dissout le sang et lui redonne la (luidité qu’il avoit
perdue. U empêche la corruption des matières qu’on y met
infuser, et il guérit les plaies, la pleurésie, en en frottant
l’endroit d- nloureux , les ulcères sordides , cacoëthes et ma¬
lins, en les bassinant d’esprit-de-\in seul, ou dans lequel on
a mis infuser de l’alocs, de la myrrhe et d’autres drogues
semblables ; il agit en corrigeant l’acide putr«'factif.
L'espril-de-vin campliré sc fait en dissolvant du camphre
dans de l’esprit-de-vin rectifié, qui est bon pour les rbuma-
tismes , gangrène , spbacèle , érysipèle et la goutte. L’esprit-
de-vin est bon aussi contre la brûlure, il arrête rhémorragie
des plaies très-promptement, il a encore beaucoup d’autres
vertus qu’il seroit trop long de rapporter ici. Les vins les
plus ior:s ne s .ut pas ceux qui rendent le plus d’eau-de-vie ,
il vaut mieux faire distiller du vin qui commence à se passer ,
parce que l’esprit de celui qui tend .*» se gâter , est plus déUché
et plus disposé â être enlev<‘ que l’autre par le feu. Lorsqu’on
veut avoir de l’eau-de vie dès la première distillation , aussi
pure qu’elle devientaprès les suivantes, il faut jeter du sel de
tartre ( carbonate de potasse ) dans le vin , et faire un feu
très lent.
Vins médicamenteux ou médicinaux. Vins empreints des
substances et des qualités d’une ou de plusieurs espèces de
drogues qui servent en médecine. Pour les faire promptement,
on jette d.ms un vase de terre ou de verre les drogues bien
séchées , hachées meuu et concassées , ou bien on les enfertne
dans uu sachet de toile qu’on met dans ce vase, puis on verse
VIN 775
le vin ijessus, ou couvre le vaisseau, et on le laisse quelque
temps dans un lieu chaud, puis on le coule ou ou ôte le sachet,
on peut faire de même des vins purgatifs, mais il en faut faire
peu îi-la-fois, parce qu'ils perdent bientêt leur vertu, et sont
sujets îi se gâter.
Vin énulé stomachique. Mettre deux onces de racines ré¬
centes d aun <e , ratissées et coupées par tranches , mac<her
i fn.id pendant quiuze jours, dans une pinte de bon vin
rouge, le vaisseau bien fermé, La dose est d une cuillerée
après le repas, pendant quelque temps p mr aiderâ la digestion.
Vin chaiibé. Faire iufuserdans un lieu chaud pendant deux
ou trois nuits dans deux pintes de bon vin blanc, deux onces
de limaille d’acier,y ajouter une poigni'e de la plante entière
de la rande éclaire ; d’herbe de fraisier et de petite absinthe ,
de chacune une pincée ; de canelle, deux drachmes ; le couler
à mesure qu’on en prend.
Ce vin a réussi plusieurs fois pour la jaunisse , après les pur¬
gations convenables.
Vin contre les hernies des eiifuns. Six gros de racines de
sceau-de Salomon , lavées et coupées par morceaux ; faire
inluser pendant vingt-quatre heures dans un demi-selier de
vin blanc ; c"uler 1 infusion et en prescrire pendant un mois,
trois verres par jour aux enfaus attaqués d’hernies. On se sert
des racines qui ont été infusées pour appliquer en cataplasme
sur l'hernie réduite.
Vin anti-pestilentiel. Piler ’i demi, et faire infuser pendant
deux jours , dans une pinte de vin blanc d uit on prendra tout
les malins un verre .’i jeun , deux poigui'es des sommités de
genêt , dont le pied est rouge.
Vin contre la gdnrratinn de la pierre. Faire sécher à l'ombre
des racines et des feuilles de quiiilefeuille , des racines de
chiendent , de fenouil et de persil, de chaque une p, igiii<e;
les mettre au m .ment des vend.mges dans un pe it tonneau
bien net, et par dessus, du moût de raisin blanc du plus tort,
autant qu’il en faudra, selon la quantité des herbes et des
racines; quel((ues jours après que le vin aura cess(‘ de biiuil-
lir, le mettre dans un autre vaisseau, jetant les matières qu’on
y a fait bouillir , dont le vin aura tiré la vertu, p 'ur en faire
boire h ceux qui sont sujets à la pierre, une ou deux fois la
semaine, la quantité de trois ou quatre onces , selon l’âge et
la complexioii du malade.
Autre contre la pierre et la gravelle. Mettre douze ou quinze
livres de cerises aigres, moudih-s de leurs queues et de leurs
noyaux, dans un demi-muid de bon vin blanc avec les mêmes
noyaux, concassds, bien boucher le tVnneau, et un^mois après,
le fruit ayant communiqué au vin sa qualité rafraîchissante et
apéritive, on pourra alors commencer à en faire usage.
11 tempère la chaleur des reins, vide les sables, les glaires
cl les petites pierres j on en peut prendre un bon verre tous les
matins.
^ulre contre la pierre et la gravelle. Prendre des baies
d’alkékcugc, fruits rouges d'épine blanche, appelés senelles,
de chaque une livre; racines de chardon à cent têtes nettoyées,
racines d’arrête-bœuf et de petit houx, de chaque une poi¬
gnée ; au moment des vendanges, avoir un baril contenant
environ quarante pintes , dans lequel on met les drogues ci-
dessus , après avoir concassé les graines, fendu et coupé en
petits morceaux les racines ; puis le remplir avec du moût de
raisin blanc qu’on laisse bouillir comme les autres vins, et
ensuite le remplir encore et le bien boucher.
Il fait sortir des reins des flegmes , du sable et des pierres.
I.a di se est d’un verre le matin à jeun, deux ou trois fois la
semaine : on continue quelque temps, ayant avalé aupara¬
vant environ gros comme une châtaigne de bon beurre frais.
Vin diuréti(jue ou scillitique. A.vec un couteau de bois ,
d'argent ou d’ivoire, et non d’acier, ôter la peau d’un oignon
de scille qui pèse deux livres environ ; rcnleriner dans de la
pâte, et puis après l’avoir mis au four neuf ou dix heures , le
retirer et eu ôter la croûte; le mettre ensuite dans une cruche
ou coqueinar contenant trois pintes, dont l’entrée soit fort
large; verser dessus deux pintes de bon vin blanc; fermer
la cruche avec un tour de pâte; laisser infuser pendant douze
heures sur la cendre chaude ; retirer ensuite l’oignon pour
l’cxpriiner fortement dans un linge, par dessus, le vin qu’on
conservera pour l’usage dans des bouteilles bien bouchées.
On prend de ce vin quatre fois le jour , savoir : deux cuil¬
lerées â bouche le matin à jeun , et trois heures après, deux
autres cuillerées ; trois heures après, une seule cuillerée ;
enfin, une dernière cuillerée après le même intervalle, et
entre chaque prise un bouillon. I.e soir , on peut manger un
potage, mais avec peu de bouillon. Si l’on mange dans la
journée , il faut toujours mettre un intervalle de trois heures
entre le repas et le remède.
Vin d’absinthe. Dans un petit tonneau d’environ cinquante
pintes, faire entrer par la bonde au temps des vendanges , un
fascicule de sommités d’absinthe cueillie dans sa vigueur et
séchée, et trois onces de canelle concassée ; remplir le tonneau
de moût ou suc de raisins blancs mûrs, nouvellemeut exprimé;
VIN 777
placer le tonneau à la cave sans y mettre la bonde, et laisser
lermenter la liqueur ; quand la fermentation sera finie rem¬
plir le tonneau de vin blanc, le bien boucher, et quelques
temps après, on peut le mettre en bouteilles.
Il fortifie l’estomac, il excite l’appèlit, il tue les vers, il
guérit la colique venteuse , il dissipe les vapeurs, mais son
trop fréquent usage alToiblit la vue. On en prend depuis une
once jusqii’.\ quatre. La dose ordinaire est un demi-verre, on
•n continue l’usage pendant quelques jours.
Vin de baies d'alkékenge. On concasse des baies d’alké-
Icnge, qui sont mûres au temps des vendanges, on en met
dans un petit tonneau de la grandeur qu’on veut, on jette
dessus du moût de vin blanc qu’on laisse bouillir , et on fait
le reste comme au vin d'absinthe.
Nota. Pour remplacer ce vin , on peut piler huit ou dix
baies d’alkdkenguc , les faire infuser quelque temps dans un
verre de bon vin blanc; faire bouillir le tout deux ou trois
bouillons, le couler par un linge en l’exprimant un peu, et
ayant adouci la colature avec un peu de sucre , la faire boire
au malade. Arnault de Villeneuve dit avoir vu guérir avec
cette potion une suppression d’urine de quatre jours, le ma¬
lade étant abandonné et à l’extrémité.
Le vin de baies d’alkékengue est éprouvé contre la réten¬
tion et la dilficulté d’uriiter ; il la fait sortir avec beaucoup
de sable, s’il y en a, et plusieurs personnes sujettes à la gra-
velle et à la pierre, qui ont fait usage de ce vin, ont été
heureusement délivrées des grandes douleurs qui les tour-
mentoient continuellement, ayant auparavant été purgées
avec du séné et de la casse mêlés avec de la rhubarbe. Si la
maladie est invétérée, comme chez les vieillards, il faut eu
user plus long-temps.
Vin purgatif. Racines d’iris communes, d’auriée, ratissées
et coupées par tranches , de chacune une once ; de chardon-
rolland, d’arrête-bœuf, de chacune demi-once ; séné mondé,
six gros; poudre dejalap, deux gros; candie, un gros; verser
dessus trois cliopiiies de bon vin blanc, et faire macérer le
tout à froid pendant huit jours , dans un vaisseau bien fermé.
La dose est de deux verres le matin h jeun , k une heure de
distance’, et un potage après le second verre.
Vin laxatif. Séné mondé, une demi-livre ; racines de poly-
pode de chêne , de garance, de chacune deux onces ; feuille.s
de scolopendre , quatre poignées ; de petite absinthe , deux
poignées ; écorce ou pelure de citron , une once : enfermer le
tout dans un sachet de toile claire, qu’ou mettra dans uu
Laril , contenant dix ou douze piiiles ; remplir ce baril de mo4t
ou de suc expriiiK* de raisins blancs bien mûrs , qu’. n laissera
bouillir; le bourlur eiisiiile, laisser infuser le vin }>cndaut
deux mois, ei le lirer après ce temps dans des bouteilles qu’on
mettra au frais , après les av. ir bien b- ucbècs.
La dose est d’un verre fr id le matin à jeun, continué
pendant quelque temps; s’il purge trop, on n’eu prendra que
de deux jours l’un.
Vin de huglosé. On met tremper des racines de buglo*e
bien uettoy- es dans du vin blanc , jusqu’à ce qu’il eu ail attire
la saveur et la vertu, et on en fait sa boisson ordinaire.
D’après Aruaultde Villeneuve, il est bonconlre lapalpita*-
tion de cœur, il purifie le sang, il gueVit la r<.gue et autres
infections de la peau , il fortifie les esprits, réjouit le cœur ,
et chasse par les urines les humeurs inélancol.ques et brùb'es;
il délivre le cerveau des fuinees et des vapeurs épaisses qui le
troublent et causent li tristesse, et fait revenir les furieui
dans leur bon sens; il ajoute que le suc de bourrache ou de
bugl se, clarifié, et bu avec autant de vin tous les matins ,
est irès-bon entre les mêmes maladies.
Vin einMiénagugue, ou pour exciter les règles. Mettre infu¬
ser à froid, pendant huit jours, dans six pintes de bon viti
rouge , feuillesde romarin , de pouliot, de chacune deux poi-
gm'es ; feuilles de Sabine, une demi poignée ; safran gitinois,
borax , de chacun deux gros ; limaille de fer crue, une once.
Passer ensuite le vin qu’on gardera pour l’usage.
La d se est d’un grand verre fr ûd , à jeun le matin pendant
neuf jours, ce qu’on recommencera après quelques jours
d’intervalle, s’il n’a pas fait son'Vfl'et les premières fois.
Vin de genièvre contre les embarras des voies urinaires.
Dans un baril de telle grandeur qu’on voudra, mettre autant
de baies de genièvre bien mûres, que si on vouloit faire un
rup'< ; achever de le remplir de bon vin blanc, et laisser infu*-
ser le tout jusqu'à ce que le vin soit bien clair, ün en prend
alors un ou deux verres le matin à jeun , à demi-heure l'un
de l’autre , ou bien eu d^jeûnant.
.dulre man'ère de pn‘iMrer ce vin. Concasser une bonne
pinci'e de graines de genièvre , et la faire infuser pendant la
nuit dans un verre de bon viii blanc : on coule l’infusion 1«
Jeiideinaiii pour une dose à prendre à jeûn.
ym anti-scorbutique Ecraser et réduire en pâte , après
les avoir Lien lavées et lai.ssé égoutter, douze onces de racines
de raifort .sauvage; six onces de racines de bardane ; deux
poignées de feuilles de cochléaria, autant de celles de cresson
V I N A 779
«le fontaine, de celle de bt'ccabunga et de futneierrc. Piler en
même temps cinq onces de graines de moutarde ; mellre le
tout dans une cucurbite bien étainde, ou mieux encore dans
un grand vaisseau de grès, avec quatorze piutes de bon vin
blanc bien mûr; ajouter trente gros de sel ammuniac (mn-
riate d’ammoniaque) bien pulvérisés: boucher ensuite Je
vaisseau avec cinq ou six feuilles de papier brouillard ,
qu’on recouvrira d’un parchemin mouillé attaché autour : le
mettre au baiii-inarie, à un J«u de digestion, où ou laisse in¬
fuser ces drogues pendant douze heures au moins, ayant soin
de remuer le vaisseau de temps en temps. Le vaisseau étant
refroidi, on passe la liqueur avec forte expression. Ou peut
la conserver pendant deux mois.
La dose de ce remède pour les adultes est de deux ou trois
verres par jour, chacun de trois ou quatre onces : le premier
le malin dans le lit où l’on reste deux heures sans rien prendre;
le second, cinq ou six heures après le dîné, et le troisième
deux heures après le soupé. On continue ainsi jusqu’à gui^rison
parfaite , observant un bon régime et en buvant à l’ordinaire
une tisane faite avec deux gros de squine coupée par
tranches, qu’on fait bouillir pendant une demi-heure dans
deux pintes d'eau de rivière ; on peut y mêler un peu de vin
au repas.
Pour les eiifans, la dose est moindre , ainsi que pour les
jeunes personnes ; on la proportionne à l’âge, au tempéra¬
ment et aux forces des malades. On la continue ordinaire¬
ment six semaines ; et pendant son usage, on se purge tous
les quinze jours aved’opiat martial; il faut même commencer
par là.
u4utrevin anti-scorbutique. Pulpe des racines d’arum, récem¬
ment tinte de terre, une demi <>nce ; racines de raifort sauvage,
une once; feuilles «le cochléaria et de irèÜe d’eau, de chacune
une poignée ; semence de moutarde , deux onces ; vin blanc ,
trois pintes; faire du tout selon l’art un vin médicinal, dont
le malade prendra deux verres par jour, pendant quelque
temps.
Nota. On peut faire aussi plusieurs autres vins médicamen-
taux pour diverses infirmités , en faisant bouillir des drogues
appropritte dans le moût au temps des vendanges , ou en les
fai.s.'int bouillir , ou infuser dans du vin dans un lieu chaud ,
jusqu’à ce qu’elles lui aient communiqué leur vertu.
Vinaigre i^Acetum). Liqueur acide qui se fait par une
seconde fermenlalioii de vin , qui dissout et raréfie son tartre.
Alin que le vin aigrisse promptement, il faut lucllre le I04-
730 V I N A
neau qui le contient dans un lieu chaud. Le vinaigre est diffé¬
rent en substance et en vertus , suivant les matières dont on
le fait ; car il s’en fait avec le vin , la bierre , le pommé , le
poiré , le miel , etc. Le plus usité est celui qui se tire du vin ,
et celui qu’on doit prendre quand on ordonne simplement le
vinaigre. Comme il y a plusieurs sortes de vins, il y a pareil-
lement plusieurs sortes de vinaigres, et les meilleurs sont
ceux du meilleur vin.
Le vinaigre est d’une substance mixte , plus froide que
chaude , et dcssiccative ; il est pénétrant , atténuant, astrin-
gent, résistant à la putréfaction, et sudorifique. 11 est propre
pour les esquinancies , pour les hémorragies , pour les brû¬
lures ; il approche de la nature du vitriol , et il n’est point
de meilleur correctif pour corriger la chaleur des gommes et
des sucs venimeux. C’est uu remède souverain contre les pi¬
qûres des serpens et des aspics.'11 est rouge ou blanc, con¬
servant la couleur du vin "dont il est fait. D’après Schmuck ,
on peut faire du vinaigre sur-le-champ , en mêlant de la
crème de tartre ( tartrite acidulé de posasse ) avec de la lie de
vin , en versant de l’eau simple par dessus , qui fermente
d’abord et dégénère en vinaigre. Dès le temps de Galien , le
vinaigre étoit recommandé comme alexipharina([ue , et ayant
la vertu de résister au venin.
On fait du vinaigre thériacal par la dissolution de l.a thé¬
riaque dans du vinaigre de vin, digérant le tout sur un petit
feu et le filtrant suivant 1 art. Ce vinaigre bésoardique est un
bon préservatif contre la peste. Sylvius s’est garanti de deux
pestes avec une simple cuillerée de vinaigre de vin qu’il buvoit
le malin avant d’aller visiter les pestiférés. Le vinaigre com¬
posé , dans lequel ou a mis infuser quelques spécifiques cou -
tre la peste , vaut cependant mieux que le simple; ces spéci¬
fiques sont le scordium , la scorsonère , le vinceloxicum , la
rue , la sédoairc, le gingembre , les girofles , la tormentille ,
l’angélique, l’aunéc, et autres simples semblables. Ou f;iit
cette infusion par une chaleur douce , et on filtre la liqueur
pour la dépurer.
Le vinaigre sert souvent de correctif contre les médicamens
qui ont quelque qualité nuisible , comme les purgatifs trop
violens et les sucs trop venimeux. 11 est nuisible aux gouu
teux, aux hypocondriaques , scorbutiques et mélancoliques ,
f arce qu’il donne facilement des effervescences, et qu’il exalte
acide de ces sujets , c’est-i-dire , le suc mélancolique. Le vi¬
naigre est merveilleux intérieurement contre toutes sortes de
venins et de malignités, pour résister h la corruption, et
V I N A r8i
rendre maigres les hommes qui ont trop de graisse sur-tout
le vinaigre squillilique , ou de rue , ou mêld avec de l’eau
chalib(*c.
L’usage externe du vinaigre est pour empêcher la corrup¬
tion des ulcères et la gangrène , et pour dissoudre les humeurs
séreuses et œdémateuses, en forme de parfum qui se fait en
jetant du vinaigre sur un caillou ou sur une tuile rougis au
feu. Le mêmeparfum guérit les tumeurs dures et squirreuscs ,
et on applique du vinaigre sur la rate squirretise et.endurrie,
pour découper le mucilage grossier, et désopiler. Pour arrêter
le sang dans l'hémorragie du nez , on fait recevoir la fumée
du vinaigre mis dans uu vaisseau sur un petit feu avec du vi¬
triol , ou on applique aux narines ou à la nuque un linge
trempé dans du vinaigre. Ettumller dit avoir éprouvé avec
succès à l’égard d’un fébricitant , un cataplasme fait avec du
vinaigre et du bol d’Arménie, ou bol commun , qu’ou peut
mettre avec du linge ou sans linge sur le front. Un linge
trempé dans du vinaigre , appliqué au scrotum , produit la
même effet, et désenivre.
Le vinaigre appliqué au nez , et pris intérieurement, con¬
vient aux alfections soporeuses ; on en fait recevoir la fumée
par le nez aux léthargiques pour les réveiller j et si après avoir
pris du laudanum , le malade dort trop long-temps, on lui
fait avaler du vinaigre pour le réveiller. L’odeur du vinaigre ,
ou la liqueur enduite sur les tempes , guérit la syncope ,
spécialement si elle procède de la disposition du sang , et de
la dissipation des esprits dans le bain. Dans ce cas le vinaigre
de muguet est meilleur qu’un autre.
On fait de l’oxycrat en mêlant une cuillerée de vinaigre
sur douze ou quinze cuillerées d’eau j on s’eu sert dans les
lavemens, dans les g.argarisme 5 et dans les fomentations.
ViNAicBES médicamenteux ou médicinaux. Ce sont des
vinaigres remplis des substances , ou des vertus d’une ou de
plusieurs espèces de drogues médicinales.
Vinaigre contre la peste. Mettre dans un vaisseau de
verre double deux pintes du plus fort vinaigre blanc ou rouge
avec une poignée de sel , autant de baies de genièvre , une
tête ou deux d’ail coupée par morceaux , une once de clous
de girofle rompus en deux , une poignée de feuilles de rue ,
et une once et demie de racine d’angélique coupée par mor¬
ceaux ; faire infuser le tout au soleil pendant douze ou quinze
jours, ou le mettre dans le four aussitôt que le pain en est
tiré, et l’y laisser trois ou quatre heures.
Il faut en prendre tous les malins une cuillcrde , s’en
frolter les tempes , les narines et les mains j si 1 ou se seutuit
surpris du mal , en avaler deux cuillerdes, et en mettre tiédir
dans un plat, tremper dedans une compresse , et 1 appliquer
sur la partie douloureuse , changer la compresse de quatre eu
quatre heures, la jeter dans le feu avec la bande qui aura
servi à la contenir sur le mal. Si on n’a pas tous ces ingrd-
diens pour mettre dans le vinaigre , la rue seule peut suffire
au ddfaut.des autres.
ViNAioRK des quatre voleurs. Sommitds sdches de sauge ,
de petite absinthe , de grande absinthe, de romarin , de
menthe, de rue , de chaque quatre gros ; Heurs de lavande ,
deux onces ; racines de calainus aromaticus , canelle , gi¬
rofle , noix inusc.tdes , gousses d’.iil rdcentes, de chaque deux
gros ; camphre, quatre gros j vinaigre rouge , quatre pintes j
couper les gousses d’ail par tranches , piler grossièrement les
autres substances; faire digérer le tout , excepté le camphre,
dans un uialras au soleil, ou h une douce chaleur, au bain de
sable, pendant trois semaines ou un mois ; couler avec ex¬
pression ; filtrer , et ajouter ensuite le camphre dissous dans
im peu d’esprit-de-vin ( alcohol ).
C’est un très-bon excitant qu’on peut employer en fumi¬
gation pour désinfecter les appartemens , les vêternens , etc.
On peut eucore s’eu laver le visage et les mains dans les temps
de peste, ou d’autres maladies contagieuses , pour se préser¬
ver de leur atteinte.
ViK AIGRE rosat. Prendre de gros boutons de roses rouges
ou de Provins , séparer avec des ciseaux la partie blanche
couverte du calice , nommée onglet de la rose ; faire sécher
la partie rouge au grand soleil, si faire se peut, ou du moins
à l’air le plu^ proiupteiueut possible ; prendre une livre de
ces roses séchées qu’on met dans une forte bouteille de verre ,
sur lesquelles ou verse quatre pintes de bon vinaigre; ayant
bien bouché la bouteille , l’exposer au soleil pendant quinze
jours ou trois semaines, puis couler, exprimer le tout et
verser l’expression dans la même bouteille sur une livre de
nouvelles roses, la bien boucher de nouveau , et l’exposer au
soleil tout autant de temps que la première fuis; puis on
peut couler le vinaigre avec forte expression, et le garder
pour s’en servir, ou laisser si on veut les roses dans le vinaigre
jjour ne le couler qu’à mesure du besoin.
Le vinaigre rosat incise, dêterge, tempère, réjouit, donnç
«le l’app(<tit, provoque le sommeil appliquf' sur le froni ; il
émousse racrimonie des sels fixes , et modère ractivitd des
volatils pris iiitèrieuremeut ; il lue les vers, arrête les vomis¬
se mens , rêpriine l’action des purqalifs, éteint les iiiflamina-
tious, aide à l’expectoration et Ji d(<taclier la pituite, arrête
les hémorragies, et appliqui'çxtc'rieureraent, il résiste à la
pourriture , et il est bon à respirer contre le mauvais air. On
le mêle parmi plusieurs liqueurs, et même dans les linimens,
dans des ougueris et dans des emplâtres.
Nota. On peut faire de la même manière les vinaigres
composés de fleurs d’oeillet, de romarin , de sauge, de soucy,
de sureau, de corne de cerf ; mais parce que ces fleurs n’abon¬
dent pas tant en humidité que la rose, on peut se passer de
les faire sécher, sur-tout colle des œillets, d ml les meilleures
parties pourroient se dissiper j on peut se contenter de les
sécher â moitié.
Vinaigre surard. Ce vinaigre se prépare avec des fleurs
de sureau de la même manière que celui des roses.
Il est propre pour inciser, pour déterger les flegmes,
pour exciter l’appétit, pour résister au venin; on s’eu sert
plus dans les alimens que dans les remèdes.
Aolrt. Quelques personnes font aussi de la même manière
du vinaigre de feuilles d’estragon et de fleurs de capucine.
On confit aussi dans le vinaigre les boutons des fleurs de
eapucine et ceux des fleurs de genêt qu’on mange en salade
comme les câpres.
ViOEETTE de mars {Viola tnarlia purpurea, Tourn. Viola
odora , Linn. 1524 ). Celle plante très - connue , croît
â l’ombre le long des chemins, des haies, des murailles ; 011
la cultive aussi dans les jardins. On se sert en médecine de
ses feuilles, de sa stunciice , et principalement de ses fleurs
dont on fait un sirop qui est d'un grand usage. Il les faut choi¬
sir simples, nouvellement cueillies , hum«*ctée$ de la rosée ,
hautes eu couleur , odorantes; elles paroissent ordinairement
au mois de mars. Ces Heurs récentes sont rafraîchissantes et
humides ; les sèches sont moins ri'frigératives, mais de.ssicca-
tives, émollientes, laxatives, cordiales et pectorales. lÆur
usage est de tempérer la bile, sur-tout la noire, de modérer la
çlialeur des fièvres cl la douleur de tête qui s’en suit, de remé¬
dier ji la toux,k l’âpreté du gosier, auxcatarres acrimonieux
k la pleurésie, et de purger doucement. D’après Potier, la
poudre de violettes sèches, prise k la dose d une drachme,
purge et lâche le ventre puissamment. Ces (leurs sont du
nombre des quatre cordiales ; les trois autres sont celles de
784
VIOL
bourrache,de buglose et d’œillet ; les modernes y ajoutent la
fleur de soucy pour la cinquième. D’après Schrodcr , le sirop
résolutif de plusieurs infusions de fleurs de violettes dans de
l’eau, possède les vertus décrites ci-dessus , purge le ventre ;
il est excellent dans l’exulcération des reins, ainsi que la tein¬
ture que l’on doit tirer avec l’eau même de violettes. Les fleurs
de violette sont en u.sage extérieurement dans les lotions , les
cataplasmes , les clystères et autres remèdes semblables ; car
elles sont émollientes, humectantes et résolutives.
La semence de violette est purgative , elle a la vertu spéci¬
fique de pousser les urines, le calcul , et de purger les reins.
Les émulsions de cette semence avec de l’eau de véronique ,
sont spécifiques dans toutes sortes à'ischurie, soitcju’elle pro¬
cède du sable, des glaires ou de quelque autre cause. Henri
de Hécrs a éprouvé ces émulsions contre une grande ischurie
survenue à un ivrogne ; il y ajoutoit quelques gouttes d’es¬
prit de vitriol. Dans le commencement de la colique néphré¬
tique , où il est bonde tenir le ventre libre, on fait une émul¬
sion de trois drachmes de semence de violette dans de l’eau
de violette qui purge le ventre et les reins en poussant le
sable par les urines. La semence de violette pulvérisée, ré¬
duite avec le suc de véronique et le sucre, en forme d’olec-
tuaire, produit les mêmes effets. La dose de cette semence
est depuis une drachme jusqu’à trois.
Ettmuller rapporte crue Timæus préparoit une excellente
conserve laxative avec les fleurs de violette, en donnant à la
manne la consistance de conserve , après l’avoir fondue dans
leur suc; cette préparation est utile k ceux qui ont le ventre
paresseux ; la dose est d’une demi-once ou environ. On en
prépare aussi un ratafia bon pour lâcher le ventre. Dans six
livres de suc de (leurs de violette qui ne soient pas mondées
de leur calice, délayer sur un feu clair et doux une livre el
demie de manne, passer le tout par un linge , et y ajouter
une pinte d’esprit-de-vin (^alcohol ) ; la dose est d’une ou
deux cuillerées le matin et le soir , s’il est nécessaire , deux
heures après le repas. On se purge dans quelques pays avec
la décoction d’un pied de violette , réduit à la quantité d’un
bouillon.
Les violettes entrent dans le sirop de jujubes de Mésué ,
dans le sirop de violette solutif du même auteur , dans la
poudre diamargariti frigidi, dans celle dianthos de Nicolas
de Salerne, dans le recfuies de Nicolas de Myrepse. La se¬
mence entre dans le lénitif, dans lediaprun , dans l’électuaire
de psjllio de Mésué, la confecliou hamech, et les pilules
optiques
V I P È n85
optiques du même , dans l’onguent populeum , et datis le
•nartiatum,
Viorne F’ibumum, Tourn. Vihumum lantana, Linn.
584. ) Plante qui pousse Jes saruicns gros , rudes , plians ,
s’attachant aux plantes et aux arbrisseaux voisins. Toute la
plante a un goût âcre, et brûlant 5 elle croît aux bords des
elieinins, entre les épines et les buissons. Kinploydc en décoc¬
tion, elle est incisive, raréûantc , n'solutive , propre pour Ja
gralelle; appliquée sur les vieux ulcères, elle les nettoie et
fait tomber les chairs pourries.
D’après Dioscoride, ses feuilles pilées applique'cs sur la lèpre,
la guiTissent, et sa semence broyée et prise dans l’hydroniel,pur¬
ge la bile et la pituite. Tragus ajoute que la racine , cuite dans
nn verre d’eau et dans deux verres de vin , mêlés avec de l’eau
salée , est purgative et propre })our l'hydropisic. Taberna-
Montanus faisuit un cataplasme avec celte herbe pilée et mêlée
avec de I huile, pour faire venir à suppuration les tumeurs
les ])lus ojainiâtres. Selon Mathiole et Camérarius, on tire pat¬
in distillation de cette plante une eau presque aussi brûlante
Vipère (^Vipera'). La vipère est plus venimeuse que les
autres serpens, et sa morsure est uiortelle si on n’y remédie
promptement. Les auteurs ne sont jtas d’accord du lieu où le
venin de cel animal réside. 11 faut choisir les vipères grosses ,
bien nourries, ramassées au printemps , quand elles sont dé-
pouilh'es de leur vieille peau , et qu’elles commencent à man¬
ger la pointe des herbes j elles conviennent en général aux
maladies malignes où il y a du poison, et en particulier aux
fièvres malignes et pestilentielles , lors même que le pouls
semble faillir. Galien rapporte deux guérisons de lépreux ,
pour avoir bu du vin dans lequel des vipères avoieut été suffo¬
quées. Il n’est rien de meilleur que l’usage interne des vipères
dans la gale maligne ; elles renouvellent la niasse du sang, et
rajeunissent, pour ainsi dire, le baume vital ; elles sont très-
utiles aussi intérieurement à ceux qui ont des écrouelles , et
leur graisse ou huile leur convient extérieurement. Les cœurs
et les foies de vipères sout le spécifique de la dysseitlerie
épidémique.
La poudre de vipère est nommée vulgairement bézoard
cnnna/chaque auteur la pn'pare indiHéremment. La meil¬
leure manière est, après avoir éventré et écorché les vipères ,
de les faire dessécher h la fumée de baies de genièvre , pour
les pulvériser ensuite. On prend trois parties de celte poudrej
de fleurs de soufre {soufre sublimé), et de myrrhe pulvérisée,
H.
une partie ou une demi-partie de chacune j on arrose le tout
de quelques gouttes d’huile de candie ou de bois de roses.
Autrement. Prendre des vipères bien lavées dans du vin de
Malvoisie , y ajouter du sel de prunelle, et laisser dessécher
ces vipères dans un lieu chaud jusqu’î» ce qu’elles se puissent
pulvériser, après avoir secoué tout le sel de prunelle ; ajouter
à cette poudre les foies et les cœurs de vipères pulvérisés , et
arroser le tout d’esprit-de-vin {alcuhol), pour le garder. On
prend les vipères en bouillon ou en poudre.
La graisse de vipère est sudorifique, résolutive , anodine ;
on s’en sert intérieurement et extérieurement. Donnée dans
un bouillon depuis huit jusqu’à douze gouttes , la prise réité¬
rée jusqu’à trois fois , et même davantage s’il est nécessaire ,
est un excellent remède dans les fièvres épidémiques j mais il
faut que celte graisse soit récente : celle expérience a été faite
plusieurs fuis avec succès par un médecin de Montpellier.
Cette luênie graisse est bonne pour la plupart des maladies
des yeux , comme rougeur, ongles , ophtalmies , blessures ,
ulcères, et taches après la petite vérole j on eu met dans l’œil,
avec le bout d’une plume, une goutte ou deux un peu chaude.
Le foie et le cœur de la vipère , séchés et pulvérisés , sont
appelés bézoard animal} ils ont la même vertu que la pou¬
dre de vipère , à laquelle on donne aussi le même nom ; mais
ils agissent plus cllicaceraent. La dose est depuis six grains
jusqu’à une demi-drachme. ,
Le liel est bon pour les cataractes des yeux ; il déterge et
il résout. ’
Nota. Les remèdes extérieurs contre la morsure de la
vipère sont de lier promptement, si l’on peut, la partie au-
dessus de la morsure , serrant bien la ligature , afin d’empê¬
cher le venin de pénétrer ; mais si la partie mordue ne peut
pas être liée, il faut à l’instant appliquer dessus, la tête de la
vipère qui a fait le mal , après l’avoir bien écrasée, ou, à sou
défaut , celle d’une autre vipère , ou faire rougir au feu un
couteau ou un autre morceau de fer plat, et l’approcher bien
près de la plaie , pour en faire souffrir la chaleur le plus
qu’on pourra ; ou faire brûler sur la plaie un peu de poudre
à canon, ou appliquer sur la plaie de la thériaque ou de l’ail
et du sel ammoniac (^mitriale ammonical ) pilés ensemble ;
ou on applique dessus , eu forme de cataplasme, un crapaud
sec humecté dans une eau appropriée , ou un crapaud vif
écrasé. Mais ces sortes de remèdes doivent être appliqués sur-
le-champ dès que la morsure est faite ; car si on donne le
temps au venin d’entrer dans les vaisseaux du corps avant de
V I T R 787
les appliquer , ils seront inutiles, parce que le venin ne retour¬
nera piiiul à la plaie.
\ ii'ÉaiKK , ou Herbe aux vipères ( Echium vulgare, Linn.
200). Cdsalpiii coiilirme ce que Uioscoride et les anciens rap¬
portent «les vertus de cette plante pour la morsure de la
vipère et des autres bêtes venimeuses. Il faut prendre une
poigiide des feuilles et environ une demi once de la racine ,
les piler et les infuser dans trois verres de vin j ou eu fait Luire
le jus au malade , et 011 applique le marc sur la blessure. Le
nom de cette plante vient plutôt de la ligure de sa graine qui
ressemble à la tête d’une vipère , que de sa prèteudue qualitd
de guérir sa iiiorsiire.
Il y a des médecins qui eiuploieut la vipérine en infusion
dans la petite vérole. Jeau Baubiu assure que quelques méde¬
cins en recomiuaudenl la poudre à la dose d’un demi-gros ,
dans une cuillerée de vin , contre l’épilepsie.
Vipérine , ou Serpentaire de Virginie ( Serpentaria vir-
gt'niana). Cette racine vient de la Virginie , où elle est esti¬
mée comme un contre-poison , particulièrement ù l’égard
d’un serpent appelé par les Indiens boacininga ou serpent ù
sonnettes -, elle est bonne aussi pour guérir la morsure de la
vipère. On l’emploie comme la racine de coiitrayerva.
Vitriol, ou Couperose (^Eîlrioluin cfialcauthum ). Sel
niinéral qu’oii lire coiuine le salpêtre , par lotion , par liltra-
li«m , par évaporation , et par cristallisâtion d’une espèi-e de
niarcassilc appelée pintes ou quis; elle se trouve dans les mi¬
nes de plusieurs pays d’Europe , comme en Italie, en Alle¬
magne. Il y a quatre espèces générales de vitriol : le vitriol
blanc (sulfate de zinc ) le vitriol vert (^sulfate de fer) , le vi¬
triol bleu ( sulfate de cuivre) , le vitriol rijuge ( oxide de fer
rouge par l’acide sulfurique ). Le vitriol blanc, dit conimuné-
incn't couperose blanche, est le moins âcre de tous les vitriols.
ÜH doit le choisir eu gros morceaux blancs , purs , nets, res-
seinblans à du sucre en pain , d’un goût doux , astringent ,
accompagné d’âcrelé 5 c’est celui dont ou se sert pour faire le
gilla vitriole qui se prépare ainsi, selon du Bd : Dissoudre
dans une sufTisante quantité d’eau de pluie une demi-livre de
vitriol blanc , filtrer la liqueur , et la faire évaporer et cristal¬
liser quatre fois; cela donnera une belle préparation de vitriol ,
qui prise depuis quinze grains jusqu’à une drachme dans un
bouillon , provoque doucement le vomissement, purge tou¬
tes les voies inférieures , guérit les lièvres inlermilleutes , re¬
belles, si on le donne au commencement de l’accès avec du
vin blanc, et résiste k la pourriture des humeurs ; il tue liü
ai..
^88 I T R
vers et en empêclic la gdndration. Lt'mrri ne donne le giUa
vitrioU que depuis douze grains jusqu’à deux scrupules , et il
dit qu’il est apdritif et qu’il excite les urines , si on eu prend
douze grains dissous dans trois chopines d eau, connue on
prend une eau minérale. Ou se sert aussi du vitriol blanc
exldrieurenienl en collyre , pour les maladies des yeux.
11 y a plusieurs espères de vitriol vert, comme le vitriol
d’Allemagne, le vitriol d’Angleterre et le vitriol romain. Le
vitriol d’Allemagne est en cristaux verts-blcuâtres , d un goût
astringent ftcre ; il participe du cuivre : c’est celui dont on doit
se servir pour faire de l’eau-forte {acide nitreux du commerce),
11 faut le choisir en gros cristaux nets , secs , qui en frottant
le fer le fassent rougir. Le vitriol d'Angleterre est en cristaux
de couleur verte-brune , d’un goût doux , astringent, appro¬
chant de celui du vitriol blanc ; il participe du fer , et il ne le
fait point changer de couleur. Il faut le choisir pur , sec, eu
gros cristaux. On en tire de très-bon esprit de vitriol par la
distillation.
l.e vitriol romain est en morceaux assez grcs, de couleur
verte approchant de celle du vitriol d’Angleterre , d’un goût
doux , styptique, un peu ûcre j il participe du fer. 11 faut le
choisir net. Ces trois vitriols verts sont employés pour faire
de l’eau minérale artificielle , particulièrement le romain, et
pour arrêter le sang extérieurement. On fait, infuser pendant
douze heures douze grains de vitriol romain dans deux ver¬
res d’eau , qu’on prend dans le commencement du frisson ,
et on réitère à d’autres accès, s’il est nécessaire.
Le vitriol bleu est appelé en latin vitriolum cypremn,
vitriolum hungaricum , et en français vitriol de Chjpre ou
vitriol de Hongrie, parce (ju’oii l'apporte de ces pays. Il est
en cristaux d’une très-belle couleur bleue-céleste j il par¬
ticipe beaucoup du cuivre qui lui donne sa couleur bleue. Il
est âcre et un peu caustique ; on en voit en gros et en petits
morceaux ; les petits sont taillés eu pointe de diamant. Ou
doitles choisir en beaux cristaux , nets , purs, luisans , hauts
en couleur. On s’en sert pour consumer les chairs baVAuses ,
pour guérir les apthes ou petits ulcères qui naissent dans la
bouche ; on en mêle dans les collyres pour dissiper les cata-
■ ractes. 11 est fort astringent.
Le vitriol rouge, nommé colcholar ( oxide de fer rouge
par l’acide sulfuriifue), est ou naturel ou artificiel • celui-là
se trouve calciné naturellement dans la mine par des feux
souterrains. On l’appelle chalcitis ; c’est une pierre rougeâ -
tre-bruue et rare, qui est apportée de Suède et d'Allemagne ,
Y E B L 783
elle entre dans la lln'riaque. Elle doit être choisie en beaux
morceaux de couleur brune-rouge, d’un goût de vitriol, se
dissolvant aisdinent dans l’eau. Le colchotar artificiel est d’un
rouge assez beau j on le calcine par le feu : le meilleur est celui
qui reste dans les cornues après la distillation de l’esprit et
de l’huile de vitriol ( actde sulfuriijue) ; l’un et l’autre sont
fort astringens et, appliqués extérieureineut , sont propres
pour arrêter le sang.
Y
"Yèble, ou Petit Sureau {^Sambucus ebulus, Liiin. 58G.
et humilis, Tourn.) Plante qui ne diffère du sureau ordi¬
naire qu’en ce qu’elle est beaucoup plus basse ; elle croît dans
les terrains incultes. Les fleurs d’yèble échauffent, dessé»
chent, discutent, ramollissent ,résolvent ,et poussent parles
sueurs comme les fleurs de sureau. Les feuilles appliquées ,
ont la même vertu, pour.calmer les douleurs de la goutte,
dissiper les tumeurs aqueuses et les hydrocèles. Elles sont em¬
ployées en fomentation pour fortifier les nerfs, pour la goutte
sciatique , pour la paralysie, pour les rhumatismes. L’écorce
interne , particulièrement de la racine , purge par bas les
eaux et les sérosités du corps j on s’en sert contre l’hydropl-
sie. Elle est chaude , dessiccative , discussive et émolliente ,
et convient ainsi que les fleurs sur-tout aux inflammations
et aux érj’sipèles. Cette écorce se prescrit depuis trois drach¬
mes jusqu’à une demi-once comme celle du sureau.
Deux gros de semences d’yèble , infusés dans un demi-
setier de vin blanc, sans y joindre d’autre purgatif, vident
abondamment les sérosités , et conviennent dans le rliuma-
tisme , la goutte et l'hydropisie. Deux livres de feuilles fraî¬
ches , pilées et bouillies dans une livre de beurre de mai ,
jusqu’à ce que l’herbe soit sèche et grésillée, et passées avec
expression , forment un onguent excellent contre la goutte.
Les feuilles d’yèble , cuites dans l’eau, appliquées entre
deux linges sur les hémorroïdes , le plus chaudement possi¬
ble , les amortissent et en apaisent la douleur. La racine
d’yèble , coupée par petits morceaux , aplatie avec le mar¬
teau , et bouillie avec de la lie de vin blanc pendant deux
heures , fait passer la goutte en deux ou trois jours. On la
laisse un peu relroi<li'r, et on y trempe des linges dont on
enveloppe les membres des goutteux , le plus chaudement
qu’ils le peuvent souffrir, ce qu’on réitère matin et soir. Les
racines et les semences de cette plante entrent dans les com¬
positions hydragogues de Chanis et de du Renou.
Yvette'( Chamaepjlis lutea vulgaris , sive folio trifido ,
Tourn. Cliamaepjtis rnoscliata foliis serrâtes , Liiiii. ) La
première espèce est très-commune dans les sables et les ter¬
res saches, et la seconde dans les pays chauds. On emploie
leurs feuilles en décoction , en infusion et en poudre. Tous
les auteurs conviennent que l’yvette est apéritive , vulne'-
raire , hystérique , céphalique , nervale , propre à rétablir
le mouvement des liqueurs , et à dissoudre Icsang caillé inté¬
rieurement J elle dissipe les causes de la goutte, et passe
pour très-utile dans cette maladie. Dans la paralysie , les
rhumatismes et les tremblemens, on fait prendre tous les
matins pendant nn mois , un gros de sa poudre avec autant
de celle de feuilles de germandrée , délayées dans un verre
de vin rosé , ou deux gros de l’extrait de ces mêmes plantes ,
avec une ou deux gouttes d’huile de candie en bol ; ces re¬
mèdes sont très-utiles contre la goutte. L’yvette, macérée
dans l’eau froide , ou infusée dans l’eau chaude , est égale¬
ment bonne pour la sciatique et pour la goutte. On prétend
qu elle est bonne aussi pour la jaunisse , pour l’hydropisic ,
et pour les obstructions des viscères. Elle a donné le nom
aux pilules j-va arthritica de Nicolas de Mathiole , qu’on
or^mne a un ou deux gros dans les maladies des articles.
Cette plante entre dans le sirop d’armoise, la thériaque
d Andromaque et la réformée, dans l’ongueiu martiatum ,
et dans la poudre du prince de Miraiidole contre la goutte.
Z
ÎZedoairf, ( Zedoaria ). Racine dont il y a deux espèces ,
qu’on apporte sèches des grandes Indes et de l’île de Saint-
Laurent , où elles naissent. Ces racines diffèrent en ligure
et en couleur , mais elles sont tirées d’une même plante nom¬
mée zedura herba. Cette plante porte des feuilles longues ,
pointues, semblables à celles du gingembre j ce qui l’a fait
nommer par quelques-uns gmgcmîre sauvage.
La première espèce , appelée zedoaire longue ( zedoaria
lnnga)y est une racine longue et grosse comme le petit doigt ,
de couleur blanchâtre ou cendrée , d’un goût aromatique.
La seconde , appelée zedoaire ronde ( zedoaria rotunda ), est
une racine coupée par tranches et séchée , de couleur grise ,
et d’un goût aromatique. Ces deux racines u’cii font qu’une
Z E D O
dans la terre 5 la zedoaire ronde, ou zerumbeth , est la partie
d’en haut, ou la tête ; et la zedoaire longue est la partie d’en
bas. La zedoaire longue doit être choisie bien nourrie, pe¬
sante, difficile à rompre , sans vennoulure , à quoi elle est
sujette ,d’un goût aromatique chaud, approchant de celui du
romarin. La zedoaire ronde , ou zerumbeth , doit être choisie
pesante , difficile à rompre , non cariée , d'un goût aroma¬
tique ; elle est bien moins employée en médecine que la pré¬
cédente. Ces racines sont chaudes , dessiccalives , carminati-
ves , d’un goût très-amer, vermifuges et alcxipharmaquesj
elles servent contre la colique et les douleurs de l’estomac ,
elles remédient aux piqûres des bêtes venimeuses , arrêtent
la lienterie et le vomissement ; elles provoquent les mois,
guérissent la suffocation de matrice , tuent les vers , et en¬
trent dans les antidotes. On tire de ces racines , avec de l’es¬
prit-de-vin (^alcohol) , une belle teinture rouge , merveil¬
leuse contre la colique , et contre les autres affections des
intestins et de l’estomac. La zedoaire, tenue dans la bouche,
empêche de prendre le mauvais air des malades. Le vinaigre
de zedoaire est un excellent préservatif contre la peste. On
donne ces racines en infusion dans du vin blanc, ou en décoc¬
tion dans de l’eau , depuis deux drachmes jusqu'à une demi-
once dans une chopiue de liqueur. En substance et en poudre ,
la dose est de quinze à vingt grains. L’extrait, tiré avec l’es-
pril-de-vin (^alcohol) ou l’eau-de-vie, se donne , à une
drachme.
La zedoaire entre dans le vinaigre thériacal, dans le vinai¬
gre fébrifuge , ou l’eau prophylactique de Syivius Dcleboé ,
et dans la poudre réjouissante.
TABLE
Des noms d’animaux, de végétaux , de minéraux , et des
différentes préparations utiles pour la santé , contenues
dans ce Dictionnaire,
Abricot (gclife d’) 3o2.
Absinthe, 5.
Absinthe (conserve d’) , 168.
Absinthe (eau d’) , 204.
Absinthe (extrait d’), de Baii-
deron, 275.
Absinthe (sirop d’), 681.
Absinthe (vin d’) , l\et 776.
Acacalis, 5.
Acacia, ibid.
Acacia nostras, mamèj-e de le
faire, 44^-
Acacia gcrmanica, 621.
Acacia (sirop d’), 699.
Acacia, moyen de le pulvé¬
riser , 754.
Acajou, 6.
Acanthe, ihid.
Acaricaba, 7-
Acciocha, ibiff
Achanaca, ihid.
Ache d’eau , ibid.
Ache ( conserve d’), solide ou
liquide, >67.
Ache d’eau , 8,
Ache de montagne , 4*5.
Ache (onguent d’) , Soi.
Acmelle , 8.
Aconit, ibid.
Aconit salutaire, 54.
Acorus véritable, 9.
Accrus bâtard , 5ij).
Adène, j
Adiante, ibid. et ton.
Adonis,
Adoudssans (remèdes), ibid.
Agaric, ibid.
Agératum,
Agnacat,
Agneau,
Agnus castus,
Agripaume,
Agu{,_
Aigremoine (sirop d’), 681.
Ail, 14.
Ail (élixir d’), 229.
Air, moyen de le désinfecter,
198.
Airelle (scs fruits servent li
rougir le vin blanc) , ibid.
Airelle ; son suc teint les toiles
et le papier en bleu , ou plu¬
tôt eu violet,
Aisselles ; corriger leur mau¬
vaise odeur , ibid.
Alaterne, ibid.
Album grœcum , 1
TABLE.
795
Allaire,' 18.
Aliment mddicamenteux, 5o5.
Alisier, 18.
Alkekenge, 18 et 175.
Alkekenge ( vin de baies d’) ,
777.
Alléluia, 19.
Alléluia (conserve de feuilles
d’), 168.
Alléluia, ( sirop d’) , 681.
Allier, J 8.
Aloe ou aloès, 21.
Aloès; sesdilHir. espèces, ibid.
Aloès , moyen de le pulvéri¬
ser , 754.
Aloïdes, 22.
Alose, ibid.
AloueUe, ibid.
Alpistc , 551.
Alquifoux, plomb minéral ,
582.
Althæa, 22.
Althœa ( conserve d’), 169.
Althæa ( sirop d’), 682.
Alun, 22.
Alun de plume, 4^5.
Alun de roche, 22.
Aluyne, 3.
Alysson, 23.
Amande, ibid.
Amandes amères (huile d’) ,
356.
Amandes douces ( huile d’) ,
557.
Amandes , moyen de les pul¬
vériser , 754.
Amaranthe, 25.
Ambaiba, ibid.
Ambaitinga, ibid.
Ambare, ibid.
Ambre jaune, ibid.
Ambroisie, 26.
Ame de hareng, 328.
Ami des poumons, 649*
Amidon,
26.
Amidon , moyen de le pulvd-
riser,
754.
Ammi,
26.
Ammoniac,
27.
Amoine,
ibid.
Amourette franche ,
28.
Amurca,
497-
Anacarde,
28.
Anagyris,
ibid.
Ananas ,
ibid.
Anchois,
29.
Ancolie,
ibid.
Andira,
3o.
Adrosace ,
ibid.
Ane,
ibid.
Anemone,
ibid.
Anct ,
5i.
Angelin k grappes ,
3o.
Angélique,
3i.
Angélique sauvage ,
ibid.
Angolan,
52.
Anguille ,
ibid.
Auil,
55.
■Anis,
ibid.
Anis âcre ,
i85.
Anodin connu sous le nom du
roi d’Angleterre ,
33.
Anthora ,
34.
Antidote de Paracelse, s
acom-
position.
ibid.
Antimoine,
35.
Antimoine, ses vertus
et ses
préparations,
ibid.
Antophilly,
3oq.
Aoura ,
56.
Apio (onguent d’), 8.
Apotlegmatismes , 4^ • •
Apozème, 56.
Apozème anodin et apéritif, ib,
Apozème cordial etapéritif,56.
Apozème laxatif, ibid.
Apozème contre l’hydropisie,
79 *
TAB
Apozèine fébrifuge et laxatif,
57.
Apozèrnc anodin et apdritif,
ibid.
Apozème contre la iidplirdtiq ue
et les obstructions des vis¬
cères, ^8.
Apozème contre la jaunisse et
les pâles couleurs, ibid.
Apozème contre l’acrimonie du
sang, la phthisie, l’asthme
et les ulcères du poumon,
ibid.
Apozème pour rafraîchir ceux
qui ont la fièvre, ibid.
Apozème rafraîchissant, ibid.
Apozème contre la pleurésie et
la péripneumonie , Sq.
Apozème pectoral et adoucis¬
sant , pour la sécheresse de
- poitrine et la toux opiniâtre,
ibid.
Apozème pour rafraîchir le
sang, 41.
Apozème connu sous le nom
vulgaire de bouillon rouge,
ibid.
Apozème diurétique, ibid.
Apozème vulnéraire dans les
hémorragies et les ulcères
internes, ibid.
Apozème auti - scorbutique ,
40.
Afmzème apéritif , ibid.
Apozème rafraîchissant, hu¬
mectant, épaisissant et adou¬
cissant , ibid.
Apozème contre le crachement
et vomissement de sang et
autres hémorragies, ibid.
Apozème contre la phthisie ,
41.
Apozème contre lagravelle,fA.
Aqua chalibœala, 279.
LE
Araignée, v,.
Arlmusier,
Arbre de Ja lolie , j j ^.
Arcançon,
Argent dissous par la la soude»
Archangélique , 5,.
Argentine,
Aristoloche clématite , ibid.
Armoise,
Arnica , ibid. et 200.
Arrêle-bœuf,
Arrête-bœuf (sirop d’) , 696'.
Arroche,
Arroche puante , ’ ibid.
Arroche puante (miel d’), 466.
Arséniate ammoniacal, 27.
Arsenic , ^5^
Arsenic ; ses différ. espèces, ib.
Arsenic (trochisques d*), 766.
Artichaut, '
Artichaut sauvage, i57.
46.
Arum -, sa préparation , 445.
Asarum,
Asclépias, ibid\
Asperge, ibid.
Asphodel,
Aspic 5g5;
Aspic d outremer , 47,
Assa fœtida , ibid.
Assa fœtida, moyen de le pul¬
vériser, -54,
Aster,
Astragale , ibid.
Avelines, moyen de les pulvé-
Avelinier, ^177"
Avocatier, 5^*
Avoine,
Avoura, ^
Aubergine , ^ •
Aubespin ,
DES
MA
Aubifoin,
4q.
Augure de lin ,
i85.
Aune ,
4g.
Aune noir,
86.
Année,
4q.
Année ; son sel volatil,
5o.
Aunée (conserve de racines
d’),
169.
Aunée (huile d’),
546.
Aunée ( onguent d’) ,
5 o 2.
Aurone,
5i.
.Aurone femelle ,
ibid.
Autruche ,
362.
Azédarach ,
Sa.
Aziuie ,
ibid.
B
T I É R E s. 795
Baume tranquille, 387.
Baume d’Egypte , 55.
Baume du Pdrou , ibid.
Baume sec, ibid.
Baume de lotion , ibid.
Baume de tolu ou de Cartha-
gèiie, 56.
Baume de copahu , ibid.
Baume du commandeur de
Perne , 57.
Autre manière de le préparer,
et de sVn servir, 58.
Baume de saturne , 60.
Baume noir , 588.
Baume blanc , 56.
Baume d’Espagne , 61.
Baume de poix , 588.
Baume du samaritain , 62 et
Bacinet, 654.
Badaniier, 62.
Baguc'>®udier à vessies, ibid.
Baliel-scully, ibid.
Bain émollient contre l’esqui-
nancie,
53 .
Bain dans la paralysie,
52 .
Balaustes,
020.
Balaustcs ( trochisques
de ) ,
Balsamine mâle ,
5 q?.'
Balsamita ,
480.
Barbe de bouc ,
53.
Barbe de capucin ,
Barbe de chèvre,
53.
Barbe de moine ,
261.
Barbe de renard,
5io.
Barbeau,
53 .
Barbiche,
49 '-
Bardane grande ,
55 .
Bardanc petite.
309.
Basilic,
54.
Baume , 55 et 458 .
Baume bu menthe ,
458 .
Baume aquatique,
460.
Baume d’Arcœus,
57.
497 *
Baume de Liébaut, 60.
Baume de soufre , ibid.
Baume de soufre de Ruland,
ibid.
Baume de véronique mâle ou
femelle, 766.
Baume de sureau , 61.
Baume de tabac simple, ibid.
Baume vulnéraire d’Ettmul-
1er, 62.
Baume ( huile de ) , 459 »
Baumes, marque de leur par¬
faite cuisson , 546.
Baumier, 62,
Bdella, 3 i 5 .
Becabunga, 65 .
Bec de grue , ibid.
Bedeguar, 2 ?. 5 .
Beidcisar, 64.
Belier , 88.
Bclla-dona , 64,
Belle-dame , ^5.
Belle-dame des Italiens , 65 .
Belle de nuit, ibid.
Benjoin , ibid.
TAB
3t)2.
66 .
25 q.
68l
67.
8 . ^
67. Bol
79S
Benjoin fiaiiQois ,
Beooite ,
Bcrberis,
Berberis (sirop de) ,
Berce,
Berle,
Bf'toine ,
Bétoine ( conserve de fleurs
de), 168.
Bi'toine (emplâtre de ) , 239.
Bdtoiue ( opiat de ) , 516.
Bette, 585.
Betterave, 68.
Beurre de cacao , q8.
Bézoard animal j manière de le
, faire avec les vipères ou les
serpens , 45o , 677 et 786.
Bierre contre le scorbut, 366.
Bièvre,
116.
Bijon ,
754.
Bimaiive ,
>7-
Bistorte ,
ea
Blanc de baleine
69 et 485.
Blanchette ,
425.
Blé ,
Blé d’Inde ,
69.
70.
Blé noir ,
ibid.
Blé de Turquie,
ibid.
Bluet,
ibid.
Bluet (sirop de ,
) 7«o-
Bœuf,
71.
Bois d’aloës ,
72.
Bois de baume ,
ibid.
Bois à canon ,
2.5.
Bois de crabe ,
107.
Bois gentil,
597-
Bois néphrétique
’ 72-
Bois néphrétique
de 1 Europe.
85.
Bois puant.
28.
Boü saint.
3oo.
Bois trompette,
25.
Bois, moyen de le pulvdriser,
754.
LE
Boisson amandde , noarris.
saute, et rafraîchissante pro-
pre à adoucir lesacretes du
sang, i provoquer le som¬
meil et très - utile dans la
pleurésie et l’ëtisie, 24
’ 72 .‘
Bol , sa préparation , 4^3,"
Bol de casse pour purger et
rafraîchir les reins , «5^
Bol contre la colique iiéphré-
tique,
Bol contre les obstructions des
viscères , et dans les em¬
barras du poumon ,
Bol contre les vers , ibid.
Bol contre la dyssenterie et le
flux de ventre , ibid.
Bol contre les fleurs blanches*
Bol purgatif,
Bol contre 1 hydropisie nais¬
sante , ou enflures qui suc¬
cèdent aux fièvres, etc. ibid.
Bol contre les hémorragies, 74.
Bol contre la gale ,
Bol fortifiant e t câlin an l,jZ(iV/
Bol diurétique ,
Bol contre la gangrène , ibid.
Bol purgatif et anti-asthina-
Bol anti - asthmatique pour
prévenir l’hydropisie de
ptrine,
Bol contre les écrouelles, ibid.
Bol contre les vers plats,
Bol fébrifuge, ibid
Bol cordial et stomachique
Bol contre le crachement *dê
sang et la phthisie puluio-
Bol dans l’asthme humide^euâ
toux invétérée ,
DES matières.
797
Bol Je casse pour purger et Bouillon contre IVlisie
rafraîchir les reins, yS. Bouillon contre l'hémoptisie
Bol purgatif de Tournefort ,
2(w). Bouillon contre les fleurs blan-
Bon-henri, y(>. ches , ibid.
Bonne dame , 4''’' Bouillon contre le resserre-
Boiiuet piqué pour réjouir et ment de ventre et l’engorw
fortiiierle cœur, i8a. geinent des viscères, ibid.
Bonnet de pretre, Bouillon vermifuge , ibid.
Borax, yd. Bouillon émollient et rafraî-
Botrys , ibid. chissant, ii^‘d.
Bouc, y7,
Bouc, préparation de son sang,
448.
Boucage , 5y I.
Bouillon blanc , yy.
Bou i 1 lo U cou tre 1 ’effervescence
du s
Bouillon pour les maladies de
la peau , ibid.
Bouillon contre la gale , les
dartres et autres maladies
de la peau , 83.
ir les dotileurs
lales et godlteu-
Bouillon
rliumali!
U sang, yt5.
Bouillon contre I hydropisie ,
le scorbut et la cachexie, yq.
Bouillon ou eau de veau,//n'<y.
Bouillon rafraîchissant , ibid.
Bouillon pour rafraîchir la .
poitrine, ibid. Bouillon anti - scorbaliqt
Bouillon pectoral adoucissant, _ , ■
ibid Bouillon contre rhydropu
Bouillon contre la toux, ibid.
Bouillon apéritif, ibid.
Bouillon tempérant et apéri¬
tif, ", ; 8*.
Bouillon rafraîchissant anti-
scorbutique , ibid.
Bouillon , relâchant et rafraî¬
chissant , ibid.
ibid.
ibid.
Bouillon contre le rhume opi¬
niâtre et la phthisfe com¬
mençante , ibid.
ibid.
la jaunisse et les pâles
leurs , ibid.
Bouillon contre Jes obstruc¬
tions de la rate , ^ ibid.
Bouillon pour arrêter le cra¬
chement de satig et les hé¬
morroïdes , . ibid.
Bouillon contre les obstruc¬
tions, 64.
Bouillon pour lever les obs- Bouillon contre le crachement
tructions, pour la cachexie, douleur de pol¬
ies pâles couleurs et I hy- <^1 1*^* lusoimncs , ib.
dropisie, ibid. Bouillon contre les obstruc-
■ Bouillon contre les hémoi-ra- lions des viscères. ibid.
gies , ibid. Bouillon contre la colique ,
Bouillon contre les dartres et ibid.
les maladies de la peau, 81. Bouillon contre la jiassionilia-
Bouilloaauti-épilepliquCjïtïtf. que, ibid.
798 TAB
Bouillon contre le crachement
de sang, B4-
Bouillon pour li\cher douce¬
ment le ventre , ibid.
Bouillon pour nettoyer les
reins ibid.
Bouillon pour rafraîchir et
désopiler le foie , ibid.
Bouis, 9^’
Bouleau,
Bourdaine, 86.
Bourg-»ipine, 49°’
Bourgène , 86.
Bourrache , ibid.
Bourrache (sirop de) , 685.
Bourse à berger , 87.
Brai sec , 4>-
Branc-ursine, 6.
Brauc-ursine (fausse) , 67.
Brebis, 88.
Briou , 175.
Cacavate,
Cachou , q8.
Cachou , sa prt'paration , 452.
Cadavre , moyeu de le dcîsin-
fecter , iqS.
Cade , îjq.
Café*, ièid.
Caille, ,00.
Caille-lait , ibid.
Caillou , lot.
Cailloux , leur pr(*paralion ,
455.
Cailloux , moyen de les pul¬
vériser , 754.
Calamine blanche ,
Calainus-verus ,
Callebasse ,
Callebasse (sirop de^ .
Callebacci^r ^ ^
Brunelle ( moyen de faire de
l’huile de ), 349.
Bruyère, 91.
Bryonc, 92.
Bryone ( préparation des fé¬
cules de ) , 443-
Bugle, 95-
Buglc ( moyen de faire de
l'huile de ) , 549.
Buglose, 94*
Buglose ( vin de ) , 778.
Bugrande , 44-
Buis , 96’
Buis piquant , 344-
Busserole, 94-
Callebassier, ’
Caméléon blanc ,
Camomille,
Camomille (sirop de) ,
Cainpanette , ’
Camphre ,
Camphre ( élixir de ) ,
Camphrée,
Cancre ,
Canelle ,
Canelle matte ,
Canelle giroüée ,
Canelle blanche ,
Canelle (eau de) ,
Il de la pulvé-
755.
^..miiaiiucs, lOid.
Caulharides, moyen de les
Caapéba ,
Caa pia,
Cabaret,
DES MA
Capillaire (conserve de) , t68.
Capillaire (sirop de) , 685.
Capillaires quels sont les cinq,
i()5.
Câpres (huile simple de), 5'47"
Câprier , 111.
Capucine, ibid.
Capucine ( vinaigre de fleurs
de ) , 785.
Caragne ou caraigne , 111.
Caranibolier, ibid.
Cardamome, ibid.
Cardes , 585.
Cardons, 112.
Caricae , 281.
Cari in e , 112.
Carminatives ( fleurs ) quelles
sont les quatre , 196
Carotte, lia.
.Carotte sauvage, ibid.
Carpe, ii3.
Carpob-alsanium, 587.
Carihume, 114.
■ Carvi, ibid.
.Casminar , 116.
Casse., 115.
Casse puante, 116.
.Casse-lunette, 70.
Casside des marais , 752.
Cassis puant, 116.
Cassis ou groseiller noir, ibid.
Cassumiuicr, ibid.
. Castor , ibid.
Castor (huile de) simple, 55o.
(iastorduin , 117.
Cataplasme, ibid.
Cataplasme anodin et rdsolu-
lil, ibid.
Cataplasme pour les apostè-
mes et tumeurs , ibid.
Cataplasme contre les üeg-
uions , . 118.
Cataplasme contre la sciati¬
que , ibid.
' I È R E S. 799
Cataplasme contre la goutte
remoiilde , , ,0
^utre de Pradicr contre la
goutte soit remont<‘e , soit
lixf'e aux membres infé¬
rieurs , ibid.
Cataplasme contre la gravellc
et le calcul , 119.
Cataplasme contre les dcrouel-
les, ibid.
Cataplasme pour provenir l’a-
vorteiuent, ibid.
Cataplasme pour faire sortir
de la matrice l’arritirc-faix
et l’enfant mort, ibid.
Cataplasme contre la suppres-
Calaplasme contre la rétention
d’urine , ibid.
Cataplasme pour faire perdre
le lait aux femmes et contre
la rétention d’urine , ibid.
Cataplasme contre l’engorge¬
ment et l’inflammation des
mamelles, ibid.
Cataplasme contre l’hydropi-
sie de la tdte , ibid.
Cataplasme contre les tumeurs
dures des testicules , ibid.
Cataplasme contre les hémor¬
roïdes , 12».
Cataplasme pour faire suppu¬
rer les tumeurs dures et
enflammées, ibid.
Cataplasme contre les hernies
des enfans, ■ ibid.
Cataplasme dans la fièvre ar¬
dente , ibid.
Cataplasme contre l’esquinan-
cie, ibid.
Cataplasme contre les règles
immodérées, 122.
Cataplasme pour une entorse
ou foulure des nerfs , ibid.
TABLE
Cataplasme contre les vers , Cataplasme résolutif, laS
132 Cataplasme contre la chute
Cataplasme contre les piqûres du fondement ou de l’anus,
des guêpes et des araignées, ibid.
ibid. Cataplasme contre les hernies
Catîiplasme contre les tumeurs et les écrouelles , ibid.
et douleurs des articula- Cataplasme contre les loupes,
tiens, ibid. ibid.
Cataplasme contre l’entlure Cataplasmes dans les maux
des jambes dans l’hydropi- de gorge et les intlamma-
sie, ibid. mations du gosier , 126.
Cataplasme contre l’œdème Cataplasme pour faire perdre
ou l’enflure des jambes , ib. le lait , ibid.
Cataplasme contre la cardial- Cataplasme contre les écrou-
gie, 125. elles, ibid.
Cataplasme discussif dans la Cataplasme contre la pierre
sciatique , l’œdème et l’af- et le calcul , ibid.
foiblissement des membres, Cataplasme pour l’évacuation
ibid. des lochies après l’accou-
Cataplasme contre les meur- chement , ibid.
trissureset contusious,iûid. Cataplasme pour les mamel-
Cataplasme contre la gangrè- les tuméfiées , ibid.
ne , ibid. Cataplasme émollient et boii
Cataplasme contre la pleuré- pour apaiser les inflamma-
sie, ibid. tions ,
Autre, 125.
Cataplasme contre le charbon,
123.
Cataplasme contre les fièvres
intermittentes , ibid.
Cataplasme émollient, 124.
Cataplasme anodin , ibid.
Cataplasme émollient et ma-
turatif, ibid.
Cataplasme rnaturatif, ibid.
Cataplasme contre la sortie du
nombril , ibid.
Cataplasme résolutif et émol¬
lient , ibid.
Cataplasme pour les descen¬
tes , ibid.
Cataplasme répercussif, au
commence 1 ent des inflam-
Cataplasme pour le rhumJj
tisine,
Catapuce , 262!
Caté indien , 12^,
Catholicon commun , ibid.
Caustique du frère Côme, ibid.
Caustique contre la morsure
des chiens enragés , ibid.
Caustique contre Ta morsure
de la vipère et des insectes
venimeux, ibid.
Caustique pour les pustules
malignes , 128.
Cautère potentiel , ibid.
Céleri, ibid.
Centaurée grande , 129.
Centaurée petite , ibid.
Centaurée bleue, 752.
mations , 12 5.
Cepæa ,
DES MAT
Cc'rat, i5o.
Gérât blanc et rafraîchissant
de Galien, ibid.
Gérât d’euphorbe de Galien ,
ibid.
Gérât de tabac , ibid.
Gercilis d’Espagne,
Cereuma, 54o.
Cerf, préparation de sa corne,
45 o.
Cerfeuil commun ou cultivé ,
l’ii.
Cerfeuil musqué ou d’Espa¬
gne , i 52.
Cerises ( sirop de ) , 684-
Cerisier, JÔa.
Cerisier sauvage, 4^)2.
Cerveau; bonnet piqué pour le
fortifier et le réjouir , 18a.
Céruse , iSa,
Céruse (emplâtre blanc de) ,
238.
Céruse ( empl. noir de ),246.
Céruse, sa préparation , 442-
Cétérach , 155.
Chalcitis, 788.
Chamaraze, 684*
Champignon, i55.
Chanvre, ibid.
Chardon aux ânes , i35.
Chardon béni cultivé , ibid.
Chardon béni sauvage , 137.
Chardon k carder , ï 54.
Chardon k cent têtes , ibid.
Chardon étoilé , 137.
Chardon hémorroïdal, 155.
Chardon-marie, 157.
Chardon-roland , • i54-
Chardonerette, 112.
Charme, i58.
Charpie ^^einplâtre de) de Fou-
quet, 240.
Chasse-bosse, 4^5.
Chat, i38.
11 .
lÈRES. 801
Châtaigne d’eau , 425*
Châtaignier, i58.
Chausse-trape , i5y.
Chaux vive, i5^'
Clielæ caiicrorum, 224.
Chélidoine , 1^0,
Chélidoine (petite),! 41 01224.
Chélidoine (onguent de), 510.
Chêne, 14a-
Chêne (petit), 307.
Chervis, i43.
Cheval, ibid.
Cheval marin, >44-
Cheveux de Vénus , Jog*
Chèvre, . 77 et l44’
Chèvrefeuille, i44'
Chicorée sauvage , i AS.
Chicorée (sirop de), 6^4.
Chien, 145.
Chien sauvage , 4*8.
Chiendent , i4".
Chiens (huile de petits), 549.
Chocolat, 147.
Chou, 14g.
Chou marin , 7o5.
Chou rouge (I ok de) , 414*
Chou rouge (sirop de) , 684.
Ciguë , i5i.
Ciguë ( moyen ‘de faire de
l’huile de ) , 549-
Ciguë ( emplâtre de), 248.
Cinabre , i55.
Circée , ibid.
Cire ; ibid.
Cire , sa proportion dans la
composition des onguens ,
des cérats et des liuimens ,
344.
Ciroënes, 687.
Cirse , 154.
Citron (élixir de) , 25o.
Citron (sirop de) , 685.
Citr^nelle, 456.
Citronnier, 154.
table
Citrouille, ,55. Collyre SCC pour les tâtes des
Cl<<.natite, i56. yeux, 161 .
Cloportes, ibid. Collyre contre la hslulc la-
Cloporles , leur pn^paration, cryinale , ihid.
448. Collyre coiiti
Clous de gdrofle , 5o8. ' cbrouitp
Clous tnalriccs, ibid.
Clystère , '^7*
Clystère astringent ou resser¬
rant *bid.
Clystère pour la colique, ibid.
Clystère pour la dyssenleric,
Clystère émollient et laxatif,
ibid.
Clystère pour rafraîchir, 158.
Clystère purgatif et anodin
l’oplitalni
ibid.
Collyre contre l;t suffusion des
yeux et leur inUammalion,
ibid.
Collyre contre l’ophtalmie
aiguë , ou inllamination des
yeux, ihid.
Collyre tonique , ibid.
Collyre contre l’ulcère de la
cornée, ibid.
Collyre préservatif pour les
yeux pendant la petite vé¬
role , ibid.
pour les vives douleurs de _ "J” ’ i r -u, ' a ’
Collyre contre la foiblesse des
Cocca giiidia , app. ^ ’ î,^. j’
Cochléiria, 5^^ Colophane,
Cochléaria (conserve de'), 168. o oquinte , ihid.
Cochon 594. ’-oloquinte J moyen de la pul-
Coignassier, i58. vér.ser , 55^
Coignier, Concombre cultivé, jpw
Coin (gelée de), 5o,. Concombre sauvage ,-4.^.
Coin (huile de) , 351. Concombre sauvage(huile de),
ColShaJ (eau de) , Î18. Concombre sauvage ; sa ^rél
Colcothar, sa préparation^, CoSs'" ’
Colle-chair, 655.’ Confection contre les
Sllfr^bleu, ibS. Confiture»,
CollL r.rraîchi«.M , itiJ. d ««W, «« U-
ai?: , S; '■rera’j
Collyre contre les taches qui d’âne, ibid.
surviennent dans les yeux servede fruits de cynor-
après la petite vérole, ibid. rhodon, dits grate eu, ifig.
Collyre contre la suffusion Conserve de racine d’aunéc,
après la petite vérole , ibid, ibid.
i65.
ifiC.
D E s M A T I È R E s. 8o5
Conserve molle de roses, 170.
Conserve solide de roses, ibid.
Consoude grande, 171.
Consoude grande ( conserve
de), • ,69.
Consoude grande ^ électuaire
de ) de Fioravanti , 227.
Consoude ( sirop de grande ),
690.
Consoude ( moyenne)j 95.
Consoude ( petite ) , 90.
Contrayerva, 171.
Co(j, 172.
Coq de jardin , 171.
Coquelicot, 544"
Coi|uelicot ( sirop de ) , 68b.
Coquelourde,
Coqueret, ibid.
Coques du Levant, ibid.
Corail, ï 74-
Corail pre'pard, 441.
Corail de jardin, 687.
Coraline, 175,
Coriandre, ibid.
Coriandre ( préparation des
grains de ), 446.
Cormier , 176.
Corne de cerf, ibid.
Corne de cerf; sa préparation,
45o.
Corne de cerf ( vinaigre de ),
785.
Cornélie, 422.
Cornes ; moyen de les pulvé¬
riser, 754.
Cornibhes, 425.
Cornier, 176.
Cornouiller, ibid.
Cornoiiilles, 425.
Cornouilles, en faire du vin ,
176.
Costus, ibid.
Cotignac, 5oi.
Coton, J 77,
Couleuvréc,
Couleuvre,
Couperc
Courge,
»77*
9»-
676.
787.
78.
Courge (huile de) pour la pleu_
résie, 547-
Couronue impériale, 178,
Crâne humain; sa préparation,
45o.
Crapaud, 178.
Crapaud (moyen de faire de
l’huile de ) , 548.
Crapauds ; leur préparation ,
Craie blanche , 179,
Craie rouge, ibid.
Craie , sa préparation, 442.
Crayon rouge, 556.
Créole , liqueur ; sa prépara¬
tion , 2.
Cresson d’eau, 17g.
Cresson de jardin, dit aJenoiSf
180.
Cresson du Pérou , 111.
Crète de coq, 181.
Criquet, 325.
Cristal ; sa préparation, 452.'
Cristal inincral ou sel de pru¬
nelle, 669.
Cristal ; moyen de le pulvéri¬
ser , 754.
Cristal de tartre , 181.
Crocus metallorum, 35.
Croisette velue , 181.
Cubèbes, ibid.
Cucuphes, 18a.
Cucuphe ou bonnet piqué pour
réjouir et fortifier le cer¬
veau , ibid.
Cuir de pomme , Sa j.
Culen, 18a.
Cumin, i85.
Cumin des prés, 114..
35..
So4
T AB
Cumin ; préparation
de ses
graines,
446.
Curage,
547.
Curcuina,
i85.
Cuscute ,
ibid.
Cj'clamcn,
184.
Cymbalaire ,
ibid.
Cyuliorrtidoii , dit gratte-cul
( conserve de) ,
169.
Cynoglosse ,
184.
Cynoclossum (onguent de) ,
5 o 2.
Cyprès ,
i 85 .
Cyprès (petit).
ibid.
D
Dattes, i86.
Dattes (sirop de), 692.
Dattes acides, 72^.
Daucus de Candie, 112 et 186.
Dauphinclle, 552.
Ddcoction ; contment elle se
fait, et pourquoi , 186.
Ddcoction blanche de Siden-
liani , ibid.
Ddcoction ddtersive pour les
lavemeiis, 187.
Ddcoction dmolliente pour les
lavemeiis, ibid,
Ddcoction contre le ver soli¬
taire , ibid.
Ddcoction contre les obstruc¬
tions et les fièvres intermit¬
tentes , ibid.
Ddcoction pectorale contre la
phthisie pulmonaire , 188.
Ddcoction contre l’hydropisie
et la rétention d’urine, ibid.
Ddcoction contre l’ascite ou hy-
dropisie de has-ventre,{èi<i.
Ddcoction contre la pierre et
la colique ndphrdtique, ibid.
Ddcoction contre la pleurdsie,
ibid.
L E
Ddcoction contre la dysurie,
t88.
Ddcoction contre les hémorra¬
gies de la matrice, ou règles
trop abondantes, ibid.
Ddcoction contre les diabdtès ,
18g.
Ddcoction contre la peste , les
fièvres malignes et les ma¬
ladies vdndriennes , ibid.
Ddcoctioncontr.lesvapeurs,i6.
Ddcoction contre les hémor¬
roïdes, ibid.
Ddcoction vulnéraire, ibid.
Ddcoction contre les fleurs
blanches, autrement la leu¬
corrhée ou catarre de la ma¬
trice et du vagin , ibid.
Ddcoction contre la goutte ,
ibid.
Ddcoction tempérante contre
les inflammations de la poi¬
trine et du bas-ventre , ibid.
Ddcoction contre les fièvres
intermittentes , j
Ddcoction contre l’bydropiFie"
-, . ibid.
Décoction contre les douleurs
qui suivent l’accouchement,
et contre la suppression ou
diminution des lochies, ib.
Ddcoction contre l’asthme et
l’oppression de poitrine, ib.
Ddcoction contre l’asthme hu¬
mide et la toux glaireuse ,
ibid.
Ddcoction contre l’dpilepsie ,
ibid.
Ddeoefion contre les contusions
internes causées pa
r des
chutes , des coups , 01
U tout
autre accident ,
‘91.
Décoction apdritive,
ibid.
D E s M A TIK R E s. 8o5
-Décoction jSour rjfsoudre les
obstructions, 191.
Décoction dprouvde contre les
squirrés et les tumeurs du¬
res de la rate , ibid.
Ddcocti<ui contre la suppres¬
sion d'urine, ibid.
Ddcoction contre les maux de
tête, ibid.
Ddcoction contre le calcul, ib.
Ddcoction contre l’hydropisie
commençante et les maladies
de la peau , ^ 192.
Ddcoction contré le tremble¬
ment des membres, ibid.
Ddcoction contre le rachitis,
ibid.
Ddcoction pour la diminution
du lait, ibid.
Ddcoction contre la jaunisse,iè.
Ddcoction contre la jaunisse
invdtdrde, ibid.
Ddcoction contre la sciatique
et la goutte , ibid.
Ddcoction diurdtkjue , ibid.
Ddcoction bdchique et vulnd-
raire contre les ulcères du
poumon, 195.
Ddcoction pour les enfans at¬
taqués de fièvres lentes avec
douleur du bas-ventre, ibid.
Ddcoction contre la toux et
l’eftervescence du sang, ib.
Ddcoction contre la Icuco-
flegmatie et la bouffissure
universelle, ‘ ibid.
Ddcoction contre la dyssente-
rie, ibid.
Ddcoction contre les fièvres
intermittentes, ibid.
Ddcoction pour ddterger les
ulcères, 194»
Ddcoction vermifuge, ibid.
Ddcoction contre la peste, ib.
Ddcoction contre la colique
néphrétique, 1^4.
Ddcoction pectorale ou stoma¬
cale, ig5.
Dénominations usitées en mé¬
decine , expliquées , ibid.
Dent de lion , Sya,
Dentelaire, 197.
Désinfectai!s,pour l’air, l’eau,
les vêtemens , les papiers ,
les cadavres , etc. 198.
Diacodium (sirop dit) , 695.
Diagrède, 44'^et6tii.
Diagrède; sa préparation, 44^-
Diamorum , sirop de mûres ,
480.
Diatessaron, 758.
Dictame de Crète , 199.
Dictame blanc, ^119*
Digitale, 199.
Distillation des sels et extraits
des plantes non odorantes
salines, 216.
Dompte-venin, icjg.
Doronic, 200.
Doronic d’Allemagne , ibid.
Double-feuille, 202.
Douce-amère, ibid.
E
Eau, moyen de la désinfecter,
198.
Eau ( bypocras d’) , 5b 1.
Eau d’absinthe , 204.
Eau alexipharmaque, c’est-à-
dire qui résiste au venin ,
2 o 5.
Eau de fleurs de bouillon blanc,
78.
Eeau alumineuse de Lidbaut ,
204.
Eau anti-ndphrdtique , ibid.
Eau d’arquebusade, ga et 217.
£o6
TABLE
Eau Wnite de Ruiand , 218.
Emu de bluet, 206.
Eau d’extinctiou de cailloux ,
2ig.
Eau de canellc, 207.
Eau de casse simple purga¬
tive, ihid.
Eau de casse-lunette, 70 et
206.
Eau pour les calarres , 217.
Eau de colcothar , 218.
Eau divine de Feniel, 220.
Eau de fraises , 207.
Eau contre la gangrène , 2t8.
Eeau de baies degeuièvre, 2o5.
Eau de gentiane conaposèe ,
208.
Eau pour les douleurs des
gouttes chaudes , 217.
Eau de frai de grenouilles,
207.
Eau de limaçons , 20g.
Eau de mélisse composée, 210.
Eau de mille-deurs , 762.
Eau minérale artificielle de do
Bé, 220.
Eau minérale artificielle pour
une personne d’une forte
complexion, 221.
Eau minérale artificielle pour
une personne d’une foible
complexion , ibid.
Eau de noix vertes , 210.
Eau de naphe , 525 .
Eau ophtalmique , 206.
Eau ophtalmique de du Re-
nou, 221.
Eau ophtalmique de fenouil,
278.
Eau d’oseille , 2i5.
Eau de pétasite composée,
211.
Eau anti-pesiilenticlle, 225 .
Eau contre l'hydropisie, 224.
Eau phagédénique, 22 t.
Eau de plantain , 212.
Eau de QuercéUn pour la gra-
velle et le calcul , 21 5 .
Eau de la reine d’Hongrie ,
208.
Eau de rose , 21 3 .
Eau de rose ronge , 214.
Eau de rose per descensum ,
ibid.
Eau de pédicules de roses,2i5.
Eau styptique de Jeau-Cor-
neille Weber, 222.
Eau qui provoque la sueur ,
Eau thériacale préparée sur-
le-champ , 222.
Eau d’ulmaria, ig7.
Eau végétale du frère Ange ,
ibid.
Eau végétale aisée à compo-
ser, 225.
Eau végétale en limonade , ib\
r.au qui tue les vers , jq-_
Eau-de-vie, r”/'
Eau-de-vie purgative, a
Eau vulnéraire, dite à'arc/ue.
busade , 217"
Eau vulnéraire double et sim-
Ple, 94.
Eaux distillées , comment on
doit les distiller, etc. 202.
Eaux de différentes plantes ,
comment les extraire, aoS.
Eaux prtÿarées par coction et
par infiision, aig.
Eaux alexitères qui résistent
au venin , à la peste, et au
mauvais air, ig6.
Eaux anti-pleurétiques, quel¬
les sont les quatre , ibid.
Eaux céphaliques qui forti¬
fient le cerveau , comment
elles sont comimsées , ibid^
DES MATIERES. 807
Eaux cordiales , quelles sont Electuairc de noix , 328.
les quatre , 196. Electuaire de sorbes, ib!d.
Eaux hf'patiques qui fortifient Eléphant, ibid.
le foie , ibid. Elixir j compositions diffdren-
Eaux n<<plirffliques qui forti- tes de celte liqueur , zzç),
fient les reins , 197. Elixir d’aulx , ibid.
Eaux ophtalmiques qui remt!- Elixir amer de Pt'rilhe contre
dient aux maux des yeux , les dcrouelles,scrophules ou
196. humeurs froides, 25o.
Eaux pectorales qui fortifient Elixir de camphre , ou d’os-
la poitrine , ibid. prit-de-vin campbrd , ibid.
Eaux spk^niques qui fortifient Ehxir de citron , ibid.
la rate , ibid. Elixir cordial , 352.
Eaux stomachiques qui forti- Elixir de Garus , 254*
fient l’estomac , ibid. Elixir de propridu! , 351.
Eclaire ( grande ) , i4o- Elixir de Stougthon, ou grand
Eclaire ( ougueut d’), 510. dlixir cordial, ou gouttes
Eclairelte, 224. d’Angleterre, 252.
Ecligma , 4'4* Elixir de longue vie, 355.
Ecorce de girofle , 107. Elixir de vitriol {acide sulfu-
Ecrevisse , 224. rique ), 2^1-
Ecrevisses ( manière de faire Ellébore blanc , 254-
l’huile d’) , 548. Ellébore noir , 255.
Ecrevisses ; préparation de Ellébore blanc j moyen de le
leurs yeux en pierres , 441. pulvériser , 754-
Ecusson J son utilité, sa coin- Ellébore noir; sa préparation,
position, 225. 446*
Ecusson composé de poudres , Embrocation pour exciter^ le
ibid. sommeil , 256.
Eglantier, ibid. Emphdre; sou utilité et ses dif-
Elan, 226. férentes compositions, ibid.
Elan ; préparation de son pied,
45o. Emplûti-es ; remarques lou-
Elaterium , 164. chant leur composition et
Elateriuni ; sa préparation , leur cuisson , 257.
445. Emplâtre d’André de la Croix,
Elatine, 765. ^^9.
Electuaire ; son usage çl scs Emplâtre basilicuin (grand)
différentes compositions , de Mésué, 3.58.
226. Emplâtre basilicuin (petit),ifi.
Electuaire cariocoslin , ibid. Emplâtre telrapbarmacuin de
Electuaire de grande consoude Galien, ibid.
de Fioravauli , 227. Emplâtre de bt'toine , 25().
Electuaire de genièvre , 228. Einplâlreblancdècéi use,25b.
8ü8 T A E
Emplâtre noir de c^ruse {oxide
de plomb par Vacide acé-
teux ) , 3,46.
Emplâtre de charpie de Fou-
c(iiet, 240.
Emplâtre de charpie plus sim¬
ple , 241.
Emplâtre vdsicatoire , 242*
Emplâtre vésicatoire adouci ,
^ ibid.
Emplâtre de ciguë , 248,
Emplâtre contra riipturam ,
ibid.
Emplâtre diafcotanum , 249.
Emplâtre diachalciteos , ibid.
Emplâtre diachylum , 245.
Emplâtre diachylum simple ,
249.
Emplâtre diapalmc , ibid.
Emplâtre diapompholigos, ib.
Emplâtre fortifiant l’estomac,
589.
Emplâtre contre la fistule ,
246.
Emplâtre contre le squirre ,
245.
Emplâtre anodin calmant
p, ur le squirre qu’on ne
peut résoudre ni extirper ,
ibid.
Emplâtre divin , 249.
Emplâtre d’euphorbe, 245-
Emplâtre de gomme élénii ,
248.
Emplâtre anti - hystérique ,
24fj.
Emplâtre de Grasse , 242.
Emplâtre pour les loupes,
247.
Emplâtre manus dei , 25o.
Emplâtre de mélilot , 248.
Emplâtre de minium simple ,
242.
Emplâtre de Nuremberg,245.
LE
Emplâtre de mucilages, 249.
Emplâtre oxycroceum ,. 25o.
Emplâtre noir , ibid.
Emplâtre polycreste, 24':.
Emplâtre du prieur de Cabriè-
res pour les descentes, 245.
Emplâtre de savon , 245.
Emplâtre de soufre , de Ro¬
land , 244_
Emplâtre de suie , ^20.
Emplâtre de tabac , 245.
Emplâtre triapharinaciiin de
Mésué, 248.
Emplâtre vert , ibid.
Emplâtre de Vigo cum tnercti-
rio , 249.
Emplâtres j vertus des plus
communs qu’on trouve pré¬
parés , 248.
Emulsion j utilité de ce re¬
mède , 25 o.
Emulsion astringente , 251.
Emulsion pectorale, ibid.
Emulsion commune , ibid.
Emulsion purgative pour un
enfant de quatre à cinq ans
ibid.
Emulsion contre la pierre, la
colique néphrétique et la
suppression d’urine , 252.
Emulsion contre la jaunisse ,
ibid.
Emulsion contre la toux, l’ar¬
deur d’urine, la dyssente-
rie et la petite vérole , ibid.
Emulsion contre l’âcreté du
gosier , ' ibia.
Emulsion contre la rougeole
et la petite vérole , ibid.
Emulsion contre la goiihor-
réc, ibid.
Emulsion contre la pierre et
la rétention d’urine , 255.
DES MATIÈRES. 809
Emulsion contre la pleuri'sie,
y55.
Emulsion contre la toux in-
v<<tï<r(?e , ihid.
Emulsion contre l’apoplexie ,
ibid.
Emulsion contre les tranchées
des femmes en couche, ibid.
Emulsion contre la pierre, ib.
Emulsion purgative dans la
cachexie, ibid.
Ernulsion contre la rétention
d’urine , ibid.
Emulsion h prendre dans le
pissement de sang , ibid.
Emulsion contre la phthisie ,
254.
Emulsion propre dans les fiè¬
vres malignes et la petite
vérole, ibid.
Emulsion contre la suppres¬
sion d’urine, ibid.
Emulsion pour apaiser la soif,
ibid.
Emulsion contre l’ardeur d’u¬
rine et la gonhorrée , ibid.
Emulsion pour procurer le
sommeil, sS 5 .
Emulsion diurétique , ibid.
Emulsion sudorifique, ibid.
Emulsion adoucissante et ra¬
fraîchissante , ibid.
Emulsion contre la pleurésie,
ibid.
Emulsion contre le flux hépa¬
tique , 256.
Emulsion pour faciliter l’é-
rupiiou de la petite vérole
et de la rougeole , ibid.
Emulsion purgative, ihid.
Emulsion rafraîchissante et
apéritive, ibid.
Encens, 257.
Encre i écrire , 258.
Endive , o 58 ,
hinule campane , 4q.
Epinard sauvage , yfi.
Epinards, 25 g.
Epine blanche , 25g.
Epine de bouc , 5 io.
Epine-vinette, aSg.
Epine-vinette (siropd’), 682,
Epithême, 260.
Epithéme pour l’intempérie
froide du cœur, ibid.
Epithéme pour mettre sur la
région du cœur, aux fièvres
pourprées , malignes et pes¬
tiférées , 26 t.
Epithéme pour rafraîchir les
parties in tempérées de cha¬
leur, ibid.
Epityin, ibid.
Eponge J manière de la prépa¬
rer, 45 i.
Eponge pr(*parée, ibid.
Epnrgc, 262.
Errhine ; de quelle utilité est
ce remède, ibid.
Errhine ou sternutatoire , en
forme de poudre , ibid.
Errhine en forme d’onguent,
265.
Errhine contre l’enchifrene-
ment, ibid.
Errhine contre la migraine, ib,
Errhine pour procurer l’expec¬
toration du mucus dés na¬
rines , ibid.
Errhine contre l’apoplexie, ib.
Errhine contre le catarre et
l’apoplexie, ibid.
Errhine contre les maux de
tête, ibid.
Errhine ou sternutatoire con¬
tre le coryza ou enchifrene-
meiit , ibid.
Errhine en forme liquide, 264.
8io TAB
Erysltnum (sirop d’) , 699.
Escarbut, 264.
Escargot , 4 o 3.
Espargoutte, 452.
Espèces : de quelques remèdes
counus sous Je uom d’espè.
ces, ab5.
Espèces vulndrnires, connues
sous le nom de vulnéraires
deSuisse etdcFaltranck, iè>.
Espèces toniques, ibid.
Espèces pectorales, ibid.
Espèces pour les fumigations
humides dans les maladies
de poitrine, 266.
Espèces anti-asthmatiques ,
ibid.
Espèces bdchiques et pectora¬
les , ibid.
Espèces anti-hystériques , ib.
Espèces stomachiques, ibid.
Espèces anti-néphrétiques, ib.
Espècesanti-catarreuses, 267.
Espèces Contre le sang coa¬
gulé et extravasé , même
dans les cas de chutes , ib.
Espèces contre toutes sortes
d’hémorragies, ibid.
Espèces auti-dartreuses et
contre toutes sortes de ma¬
ladies de la peau , ibid.
Espèces anti-dyssenteriques ,
ibid.
Espèces anti-fièvreuses, ibid.
Espèces contre les Heurs blan¬
ches , ibid.
Espèces contre la goutte, 268.
Espèces contre les treinble-
luens, ibid.
Esquille, 710.
Essence d’hypocras , 268.
Estragon , ibid.
Estragon ( vinaigre d’), 785.
Esuk, 2G8.
Esule J préparation de ses ra¬
cines , 44^"
Etaim J moyen de le pulvéri¬
ser , 754.
Eupatoire d’Avicenne, 270.
Eupatoire de Mésué , 271.
Euphorbe, ibid.
Euphorbe (emplâtre d’), 245.
Euphorbe simple (l’huiled’),
549.
Eupliorbejsa préparation,
Euphorbe ; moyen de le pnl-
vériser, 75^.
Eupliraise, 272.
Euphraise (conserve d’), 168.
Extrait des plantes , 273.
Extrait d’absinthe de Baude-
ron , ibid.
Extrait de genièvre, 274»
Extrait de mélisse , 275.
Extrait de noix , 211.
Extrait d’oseille , 2i5.
Extrait de soufre , 275.
Exutoire : fonticiile â pois ou
cautère, ^76.
Exutoire ou séton qui se fait
ordinairement k la nuque
du cou, ihij,
F
Farines résolutives j
sont les quatre ,
Fau ,
Fenouil ,
Fenouil doux,
Fenouil de Florence ,
Fenouil marin ,
Fenouil de porc ,
Fenugrec,
Fer ,
Fer de cheval,
Fève ,
Fève épaisse,
Féverolle,
quelles
‘97-
338.
276.
277.
278.
54(i.
624*
278.
279-
ibi'd.
ibid.
527 .
528.
DES MAT
Feugère, 287.
Feuille d’Inde, 280.
Feuilles , moyens de les pul¬
vériser , 754-
Fiel de terre , 129 et 29').
Fièvre iiitermillente ; remède
contre elle , 280.
Figuier, 281.
Filaria, 282.
Filipendule, ibid.
Flambedc jardin , 277.
Fleur de muscade,
Fleur du soleil, 228.
Fleur du vent, 175.
Fleurs carmiuatives j quelles
sont les quatre , iqS.
Fleurs cordiales ; quelles sont
les trois, ibid.
Fleurs ( moyen de tirer les
eaux et les sucs de toutes
les) , 214 et suiv. 718.
Foin (huile de) , '5/(8.
Foirolle , 41^'*
Foletle, 45.
Fomentation; son utilité, com¬
ment elle se prépare , 285.
Fomentation contre le racau-
sis , et pour rafcrmir les
mamelles, ibid.
Fomentation contre les tu¬
meurs œdémateuses des
pieds, ' ibid.
Fomentation contre les tu¬
meurs œdémateuses de l’en-
llure des jambes , ibid.
Fomentation contre la goutte
et les rhumatismes , ibid.
Fomentation contre les bru.
lures, ' 284.
Fomentation contre l’hydro¬
cèle , , \bid.
Fomentation contre les hémor¬
roïdes externes, ibid.
lÈRES. 811
Fomentation pour détergerles
ulcères sordides , 284.
Fomentation balsamique pour
les plaies et les ulcères, ïZuW.
Fomentation pour apaiser les
douleurs de ventre après
l’accouchement , ibid.
Fomentation contre les ger¬
çures et excoriations de la
peau , ibid.
Fomentation émolliente, ibid^
Fomentation contre les en¬
torses , 285.
Fomentation contre la gan¬
grène , ibid.
Fomentation contre la contu¬
sion de l’œil , 286.
Fomentation contre les mar¬
ques que les enfans appor¬
tent en naissant, ibid.
Foiiiuentation contre les rhu¬
matismes , ibid.
Fomentation contre l’éty'si-
pèle , ibid.
Fomentation émolliente chau¬
de , i^d.
Fomentation dans la pleurésie,
287.
Fomentation contre la paraly¬
sie , les maux de tête et la
migraine, provenant de pi¬
tuite froide et visqueuse, ib.
Fomentation contre le trem¬
blement des membres, ibid.
Fomentation dans les débilités
de nerfs, du tendon, et dans
les rhumatismes œdéma¬
teux , ibid.
Fomentation contre les pertes,
ibid.
Fomentation contre la para-
lys't;, ibid.
Fomeuiatiou contre le squirre,
ibid.
Fougère, ibid.
r.ia TABLE
Fragtnenspr«k ieux ; quels sont Gargarisme ; scs différentes
les cinq, ic)6. compositions, 296.
Fragon , . 544, Gargarisme contre la toux ,
Fraises (eau de) ,
Fraises ( sirop de ) ,
Fraisier,
Framboises ( sirop de ).
Framboisier,
Fraxinelle ;
Frêne ,
Frilillaire ,
Froment,
Froment (l’huile de) ,
207. l’esquinancie et les âcretés
689. du gosier , ibid.
289. Gargarisme contre la douleur
G90. des dents,
297.
Gargarisme anti-scorbutique
ibid. et k prescrire à la fin de la
291. salivation, ibid.
178. Gargarisme contre le relâche-
6q. ment de la luette, ibid.
558. Gargarisme rafraîchissant et
Fronteau ; utilité de ce re- un peu astringent, ibid.
mède ■, moyen d’en faire Gargarisme pour aider k la sa-
pour différentes maladies , livation , 298.
292. Gargarisme pour déterger les
Fronteau pour la douleur de ulcères de la gorge , ibid.
tête causée par le froid , ib. Gargarisme contre la paraly-
Fronteau pour faire reposer sie de la langue , ibid.
dans leslièvres aiguës, 295. Gargarisme contre le scorbut ,
Fruits J moyen de les pulvé- ibid.
•■'ser, 754. Gargarisme contre les aphtes
Fiimeterre , 295. et les ulcères du gosier ih.
Furneterre (conserve de), 168. Gargarisme contre l’inllaui-
Fumeterre ( sirop de), 690. mation de la gorge, ibid.
Fumigation contre le flux ex- Gargarisme pour les ulcères de
cessifdes hémorroïdes, 294. la bouche, des gencives, et
Fusain,
Gabian ( huile de ) ,
Galanga,
Galbanum ,
Galbanum j moyen de le pul
vériser, 754-
ibid. pour raffermir les dents, ib.
Gargarisme contre l’inflamma¬
tion des amygdales , 299-
Gargarisme détersif, ibid.
55o. Gargarisme pour l’inflamma-
294* tion du gosier, ibid.
295. Gariot, 66.
Garou, 299.
Gaude , ibid.
Galcga , 295. Gayac, 5oo.
Galles , 492- Gelées ; de quoi elles peuvent
Gallipot, 588. être composées, 5oi.
Gallium blanc et jaune, 100 et Gelée de coing , ou cotignac,
296.
Gants de Notre-Dame , Sq. Gelée de corne de cerf , O02.
Garance (grande), 296. Gelée de pommes , ibid.
DES MAT
Cel<!e d’abricots , 3o2.
Genêt, 5 o 5 ,
Genêt (conserve des fleurs de ),
iG».
Genêt ( vinaigre de fleurs de ) ,
783.
Genêt (sirop de ) , 686.
Genièvre (eau de baies de) ,
Genièvre (êlectuairede), 228.
Genièvre (extrait de), 274.
Genièvre (huile de baies de),
358 .
Genièvre (onguens de) , 5 o 4 .
Genièvre ( sirop de) , 690.
Genièvrier, 3 o 4 .
Genistelle, ^ 3 o 6 .
Genouillet, 662.
Gentiane, 5 o 6 .
Gentiane ( eau de ) , 208.
Gentiane ( sirop de) , 462-
Gerairie cicutaine, 63 .
Géranium musqué, ibid.
Germandrée, 507.
Gérofle, 3 o 8 .
Gilla vitrioli, 787.
Gingembre, 507.
Gingembre sauvage, 790.
Girard roussin , 96.
Girofle , 3 o 8 .
Giroflée musquée , 386 .
Giroflier, Sog.
Glaitcron , ibid.
Glauciuin k fleurs jaunes, 543 .
Glayeul puant, 3 10.
Glayeul jaune de marais, ibid.
Glouteron, 309.
Gomme adragant , 5 10.
Gomme ammoniaque , 3 ii.
Gomme animé , 3 12.
Gomme arabique , ibid.
Gomme bdellium , 3 i 3 .
Gomme carâgne, 5 14.
Gomme copal, ibid.
1 ER ES. 8 i 5
Gomme élémi , 514.
Gomme élémi (emplâtre de) ,
248.
Gomme élémi (onguent de) ,
504.
Gomme gutte , 5,5.
Gomme lacque, ibid.
Gomme lacque j sa prépara¬
tion , 44^*
Gomme séraphique, 649.
Gomme tacamaque , 316.
Gommes j moyens de les pul¬
vériser , 454 7^5.
Goudron, 7^'*
Gouttes d’Angleterre, 252.
Goutte de sang , 10.
Graine de baume , 317.
Graine de Canaric , 551.
Graine d’écarlate , 318.
Graine de paradis , m.
Graine de perroquet, 114.
Graine de saxifrage , 660.
Grains d’angélique , 564.
Grains de tilli, 56i.
Gramen , >47-
Grana gnidia,
Grappelles, ^09.
Grassette, 527,
Grate-culs , 225.
Gratiole ,
Gratteron,
Gremil , 520.
Grenade, (sirop de) 691.
Grenadier , _ 520.
Grenouille ( eau de frai de ) ,
207.
Grenouille aquatique , Sai.
Grenouille verte des bois, 022.
Grenouilles (huile de) , 548.
Grenouillette, 634.
Grillon , 523.
Groseiller épineux, ibid.
Groseiller , rouge , blanc et
noir. ibid.
8 i 4 T A £
Groseilles rouges (sirop de ) ,
691.
Gruau , 49 et 5a4'
Grue , 524'
Guesde ,
Gui de chêne , 5î4*
Guimauve,
Guimauve (tablettes de),
Gutte-gomme ,
' H
Hannebane, ^8^-
Hanneton , ^27.
Hareng ,
Haricot, 528.
Hëlianthème , ibid.
Héliotrope, 555.
Hëpaticjue des bois, 621.
Hépatique de fontaine , 528..
Hépatique étoilée , 479-
Hépatique noble , 529.
Herbe de Sainte-Barbe , 354.
Herbe de Saint-Benoît , 66.
Herbes de bouc , 45.
Herbe de bouc (miel d"), 4^-
Herbe à boulon , 319.
Herbe britannique , 553.
Herbe aux charpentiers , 90
et 468.
Herbe sans couture,
392.
Herbe au chat,
529.
Herbe à coton,
ibid.
Herbe à la coupure ,
468.
Herbe aux cuillers ,
35o.
Herbe aux deniers ,
35i.
Herbe aux écus ,
ibid.
Herbe à éternuer ,
334.
Herbe de Saint-Etienne,
, i53.
Herbe des fièvres ,
307.
Herbe aux goutteux ,
642.
Herbe aux gueux ,
i56.
Herbe de Saint-Jacques,
,578.
Herbe de Jean , 401.
Herbe de la Saint-Jean , 44-
i L E
Herbe à jaunir , 299.
Herbe aux magiciennes, 155.
Herbe aux mamelles , 391.
Herbe militaire , 488.
Herbe à la paralysie , 552 et
618.
Herbe b pauvre homme, 519.
Herbe aux perles , 520.
Herbe aux poux , 552,
Herbe à la pituite , , ibid.
Herbe aux puces, ibid.
Herbe de Robert, ,63.
Herbe de rosée, 642.
Herbe du siège , 666.
Herbe aux sorciers , 692.
Herbe aux teigneux, 53 et
54q.
Herbe velue, 529.
Herbe aux verrues, 535.
Herbe aux vipères, 666.
Herbe aux voituriers , 488.
Herbes émollientes ; quelles
sont les plus communément
employées, >95.
Herbes vulnéraires ; leur usa¬
ge et leurs vertus , 555.
Herbes; manière d’en tirer les
sucs ou les jus et de les con¬
server , 718.
Hérisson, 556.
Hermodactes, ibid.
Herniaire, 537.
Herniole, 635.
Hêtre , 358.
Hièble , ibid.
Hippopotame , 144.
Hirondelle , 538.
Hirondelles ; leur prépara¬
tion , 45o.
Hisope (conserve des fleurs
d’), i68.
Homme , 539.
Houblon , 545.
Houblon (sirop de) , 69 t.
8i5
DE S
M A 1
Ilousson ,
544.
Houx ,
545.
Houx (petit),
544.
Houx frelon ,
ibid.
Huile : des huiles naturelles
et artificielles ,
344-
Huiled’amandes amère
s, 556 .
Huiled’amandes douce
s 55 ' 7 .
Huile d’aspic ,
593.
Huile d’année ,
546.
Huile de baume ,
459.
Huile de fleurs de b
blanc,
78.
Huile de câpres simple , 547-
Huile de castor simple , 55o.
Huile de chi<<ri , Sop.
Huile de petits chiens , 549-
Huile de coings , 551.
Huile de concombre sauvage ,
ibid.
Huile de crapauds, 548.
Huile de courge, pour la pleu¬
résie , 347.
Huile fixe empyreuraatique ,
89.
Huile d’t*crevisses , 348.
Huile d’euphorbe , 349-
Huile Je forcslus et de carpi,
7lxi-
Huile de foin , 348.
Huile de froment , 358.
Huile de Gabian , 55o.
Huile de baies degenièvre , ib.
Huile de grenouille , 548.
Huile d’iris, 555.
Huile de baies de laurier, 557.
Huile d’oeufs , 358.
Huile de baies de lentisque ,
ibid.
Huile d’herbe à la paralysie ,
552.
Huile de lierre , 358.
Huile de marjolaine simple .
55a.
I É R E S.
Huile de fleurs de primevère ,
352.
Huile de mastic , 5^8.
Huile de mille-pertuis com-
posèe, 552.
Huile de mille-pertuis simple
353!
Huile de baies de morclle ,
34G.
Huile de crapauds , ibid.
Huile d’ècrevisses , ibid.
Huile de myrrhe par défail¬
lance , 553.
Huile de myrtille , 558.
Huile de nard , 555.
Huile de navette ,
Huile de noix , 557.
Huile d’oignons, 55o.
Huile d’orge, 558.
Huile de palme , ibid.
Huile composée pour le tinte¬
ment d’oreille, ou injection,
57 t.
Huile de pétrole , 55o.
Huile de peuplier, 549.
Huile des philosophes , 89.
Huile de pignons d’Inde, 572.
Huile de poix , 588.
Huile de ciguë, 549.
Huile de bugle , ibid.
Huile de brunclle , ibid.
Huile de mille-feuille, ibid.
Huile de roses, 354.
Huile de senevé , 558.
Huile de spic , SgS.
Huile de tabac simple, 549.
Huile de tartre par défaillance,
354.
Huile tranquille , 58-.
Huile de vers de terre, moyens
de les en faire sortir , 565.
Huile verte vulnéraire, 55o.
Huile vierge ,
Huile de kerva , 6fii.
8i6 TAli^LK
Huile de baies d’yèble , 546. Indigo, 35.
Huile d’yèble, 558. Infusion, 565.
Huile J proportion de l’huile Infusion pour la gravelle et les
c la cire dans la compo- douleurs inîplnx^tiques, 564.
sition des onguens , des cd-
rats et des linimens , 545.
Huiles stomachiques ; quelles
sont les trois , >97-
Huiles J leur cuisson au bain-
marie , ibid.
— Manière commode de leur
communiquer les vertus des
plantes , ibid.
_ Marque de leur parfaite
cuisson , 346.
- préparées par coction
Infusion pour purger la mé¬
lancolie , ibid.
Infusion propre à évacuer la
pituite et les sérosités qui
tombent sur la poitrine, sur
l’estomac et sur les dents ,
ibid.
Infusion contre le défaut d’ap-
565.
Infusion contre la rétention
d’urine, ibid.
Huiles de différentes fleurs ; Infusion contre l’hydropisie et
manière de les préparer , la fièvre quarte, ibid.
, , , _ . Infusion contre le vertige, ib.
préparées par infus.on et contre l’hydropisie ,
ibid.
coction, 55o.
— tirées par expression, 556.
Huître, 359.
Hydromel simple, ibid.
Hydromel pour la gravelle ,
ibid.
Hydromel anti-asthmatique ,
56o.
Hydromel ordinaire, ibid.
Hydromel vineux , ibid.
Hydromel balsamique contre
la phthisie, ibid.
Hypociste, 561.
Hypociste j moyen de le pul¬
vériser ,
Hypocras d’eau ,
Hypocras de vin,
Hysope,
Hysope des Garrigues,
Hysope (opiat d’),
Immortelle,
Impératoire,
Infusion contre le flux de
ventre,
Infusion contre les hémor-
roïdes,
Infusion contre les obstrue-
tions des viscères , 366.
Infusion contre le catarre, la
paralysie et l’apoplexie ,
ibid.
Infusion contrela fièvre quarte,
ibid.
Infusion contre les afifections
scorbutiques, ibid.
361. Infusion ou thé médicinal con-
ibid. tre la phthisie, ibid.
Infusion ou bierre contre le
scorbut, ibid.
Infusion contre la coqueluche
des eufans, ibid.
712. Infusion contre la cachexie ,
362. la jaunisse , l’hydropisie ,
les
754.
328.
516.
DES MATIÈRES.
les embarras des reins et de
la vessie, 366.
Infusion contre la morsure des
bêtes veuimeuses et des
chiens enragés , 567.
Infusion contre le dévoiement,
revenant du relâchement
es intestins, ibid.
Infusion contre le rhume, ac¬
compagné de toux et de cha¬
leur de poitrine, ibid.
Infusion contre la fièvre lente,
ibid.
Infusion céphalique contre les
élourdissemens ou menaces
d’apoplexie, ibid.
Infusion contre la suppression
des règles, ibid.
Infusion contre la même sup¬
pression et celle des lochies,
568.
Infusion pour la foiblesse de
la vue, ibid.
Infusion contre les écrouelles,
ibid.
Infusion contre la jaunisse ,
les maux de tête et IVpilcp-
sie, ibid.
Infusion contre la jaunisse,
ibid.
Infusion contre les hémorra¬
gies , ibid.
Infusion contre les pâles cou¬
leurs , ibid.
Infusion contre les fleurs blan¬
ches, ibid.
Infusion contre la même ma¬
ladie et contre les règles
immodérées, 36g.
Infusion contre la néphré¬
tique , ibid.
Infusion contre la manie, ib.
Infusion contre les pertes
rouges et blanches, et dans
II.
817
les ulcères intérieurs, 369.
Infusion contre la jaunisse, les
embarras des reins et de la
vessie, 56q.
Infusion fébrifuge, ibid.
Infusion de rhubarbe contre
la bile, ibid.
Infusion purgative, 570.
Injection, ibid.
Injection pour les plaies, la
gangrène, etc., ibid..
Injection pour les ulcères fis-
tuleux, ibid.
Injection dans la fistule lacry¬
male , ibid.
Injection ou huile pour le
tintement d’oreilles , 571.
Injection contre la surdité, ib.
Injection vulnéraire et déter-
sive, ibid.
Injection vulnéraire, ibid.
Instruraens nécessaires h un
pharmacien, 672.
Ipécacuanha, 575.
Iris, 377.
Iris de Florence , 576.
Iris (huile d’) , 355.
Iris nosiras j sa préparation ,
445.
Iris ( trochisques d’) , 758.
Ivette, 577.
Ivoire J sa préparation, 44' »
45oet7o8./^q7'ez Eléphaut.
J
Jacobée, 578.
Jais ou Jaiet, ibid.
Jalap, ibid.
Jonc odor.int, 665.
Joubarbe (grande), 58o,
Joubarbe (petite) , ^65,
Joubarbe des vignes , 527,
Joubarbe (sirop de ) , 691.
Jujubes, 3'8i.
26
8i8 TABLE
Jujubes ( sirop de ) , 6t)2. Julep contre le flux hépatique,
Julep, 5‘8i. 584.
Julep alexandrin , 586 et 7 o 5. Julep cc^phalique pour les
Julep alexitùre , 58i. maux de tête opiniâtres, tA.
Julep purgatif , ibid. Julep cordial, ibid.
Julep anodin, ibid. Julep de craie , 585.
Julep anodin pour procurer Julep pectoral, ibid.
le sommeil et appaiser les Julep hystérique, ibid.
grandes douleurs , ibid. Julep rafraîchissant, 585 et
Julep contre les vers , 582. 585_
Julep contre l’asthme, la pieu- Julep rosat, 58(5,
rdsie et la péripneumonie, Julep royal, ibid.
ibid. Juleps, sirops, apozèmes,etc."
Julep contre la soif immodé- remarques sur leurs usages,
réc, ibid. ibid.
Julep contre l’effervescence de Julienne , 38(j.
la bile, ibid. Jus des plantes, manière de les
Julep somnifère ou propre A tirer et de les conserver ,
exciter le sommeil , ibid. ij 18.
Julep contre l’apoplexie , ib. Jusquiame , 386.
Julep anodin contre la dys-
senterie, ibid. K
Julep anti-scorbutique , ibid.
Julep contre l’asthme et la Rarabé ou succin , 44i.
phthisie, 383. Kermès,
Julep cordial dans les synco- Kerva, (huile de) , 56,.
pes, ibid.
Julep pour prévenir l’avorte- L
ment, ibid.
Julep pour faire sortir le fœtus Labdanum ou Ladanum, 388.
mort, ibid. Laceron , SOo.
Julep hydragogue ou contre Lait virginal, SBg.
l’hydropisic, ibid. Lailron, 5qo.
Juleppour lesfièvres malignes, Laitue domestique, ibid.
ibid. Laitue sauvage, 3qi.
Julep contre la cachexie et les Lampsane, ibid.
afiections scorbutiques, ib. Langue de cerf, 5^2.
Julep contre le crachement de Langue d’oiseau , 292.
sang et les hémorroïdes , Langue de chien , 1*84.
ibid. Langue de chien (onguent de),
Julep contre l’enrouement et 5o2.
la toux invétérée , 584* Langue de serpent, 592.
Julep contre la colique ven- Laudanum; opium préparé,
leuse et la néphrétique , ib. 622.
DES MAT
Larix, 255 .
Larme de Job, 395.
Lavande, ièid.
Lavement, 15761395.
Lavemens , décoction déter-
sive et dmolliente pour les
faire, 18701595.
Lavement contre la colique ,
^ 594.
Lavement contre la colique et
les vapeurs, ihid.
Lavement contre le flux de
sang, ibid.
Lavement purgatif , ibid.
Lavement contre la diflicultd
d’uriner , ibid.
Lavement contre la dyssente-
ric et la n(<phrt 4 ique , ibid.
Lavement pour les grandes
constipations, 595.
Lavement purgatif commun ,
ilïid.
Lavement purgatif contre les
afiections vaporeuses, ibid.
Lavement fébrifuge, ibid.
Lavement émollient et rafraî¬
chissant , ibid.
Lavement émollient, ibid.
Lavement laxatif, 596.
Lavement contre les vers, ib.
Lavement anodin et calmant,
ibid.
Lavement carminatif contre la
colique venteuse, ibid.
Lavement néphrétique, ibid.
Lavement contre les coliques
«piniltres et violentes , ib.
Lavement contre la colique
des peintres, ibid.
Lavement pour le ténesme et
la dyssenlerie, ibid.
Lavement contre les consti¬
pations , cachexie ou bouf-
flssure de ventre, ibid.
lERES, “ 819
Lavement contre le flux cé-
liaque, 59-.
Lauréole, ibid,
Lauréole; sa préparation, 446.
Laurier , 5^^.
Laurier-rose, 598^
Laurier (huiles de baies dè) ,
357.
Lénitif, 398.
Léuitif fin de Meyssonnier , lA.
Lentille, 5qc).
Lentille d’eau , ibid.
Lentille de marais , ibid.
Lentille(lok de), 4»4*
Leutisque (huile de baies de),
35b.
Livèche , 415.
Liane îi glacer l’eau , 96.
Liane à serpent , ibid.
Liège, ifoo.
Lierre, ibid.
Lierre ( huile de), 358;
Lierre terrestre , 4“ * •
Lierre terrestre (conserve de),
16b.
Lierre terrestre (onguent de) ,
5o5.
Lierre terrestre ( sirop de ) ,
692.
Lièvre, 4°2-
Lièvre j préparation de son
poil, 431 •
T..imaçon , 4°5.
Limaçon (eau de) , 210.
Limas ou Limace, 4o3.
Limons, 404.
Lin, 4 o 5.
Liuaire , 4^8.
Linnire (onguent de) , 607.
Linctus , 414,
Linimcnt, 407.
Liniment de Saturne , ibid.
Liuiment pour la sciatique ,
ibid.
26..
TABLE
820
Liniment pour les brûlures
<<corch(<es, 407.
Liniment pour les hémorroï¬
des , ibid.
Liniment contre les lidinorroï-
des gonlldes et douloureu¬
ses ,
Liniment contre les rhuma¬
tismes , ibid.
Liniment expdrimenld contre
la même maladie , ibid.
Liniment contre la paralysie,
ibid.
Liniment contre le scorbut ,
409.
Liniment contre la gale, ibid.
Liniment hydro - sulfureux
contre la même maladie, id.
Liniment balsamique et ano¬
din contre les douleurs des
mamelles, /^lo.
Liniment contre les tumeurs
des mamelles et l’iiiilamnia-
tion du prépuce, ibid.
Liniment contre la pleurésie ,
ibid.
Liniment contre la teigne, ib.
Liniment contre les dartres et
la teigne, ibid.
Liniment contre la teigne et
la gale, ibid.
Liniment contre les entorses
et foulures, ibid.
Liniment contre le rachitis ,
411.
Liniment contre la gale du nez
des enfans, ibid.
Liniment contre la vermine et
les différens insectes qui at¬
taquent le porps humain, ib.
Liniment contre la chute ou
le relâchement de la luette,
ibid.
Liniment contre le panaris, ib.
Liniment pour les ulcères ou
brûlures, 408.
Liniment pour toutes les in¬
fections de la peau , ibid.
Liqueur tirée des Heurs de
bouillon-blanc, y8.
Liqueur de sucre, 717*
Lis, 41,.
Lis des étangs ,
Liseron grand, 412.
Liseron petit, ibid.
Liset , ibid.
Liset petit, ibid.
Lilharge, 4iô.
Litharge(onguentde), 5i3.
Litharges 3 leur préparation ,
443.
Livêche , 415.
Lok, 4,4,
Lok de chou rouge , ibid.
Lok contre la toux, ibid.
Lok contre la toux et l’esqui-
T
Liok contre la fluxion de poi¬
trine , ibij^
Lok commun , ibid.
Lok anti-asthmatique, 415.
Lok pour rappeler l’expecto¬
ration dans la piTipneumo-
nie, ibid.
Lok contre l’esquinancie, ibid.
Lok contre l’hémoptysie ou
crachement do sang, ibid.
Lok de lentilles , ibid.
Lok de tussilage simple , 418.
Lolier odorant , (ja.
Lotion ; médicament, 41 G.
Lotion ; fomentation , ibid.
Lotion pour procurer le som¬
meil , 4'7-
Loup , 418.
Loup ; préparation de son toie
et de ses intestins , 44.'•
DES MATIÈRES. 821
Lupin , 447 * Marum , 45 o.
Lut, 4 '9* Mastic (huile de), 548.
Lut pour b 4 tir les fourneaux Mastic , y^5o.
de briques , ibid. Mastic ; moyen de le pulv^-
Lut pourenduire les vaisseaux riser, ^53.
de verre et de terre, ibid. Masticatoires, 431.
Lut pour joindre les vaisseaux Matières âcres ; moyen de les
les uns aux autres , 420. pulvériser, 755 .
Lut pour réparer les fentes Matricaire , 4’*2.
des vaisseaux, ^11. Mauve de jardin , ibid.
Lut de sapience, 422. Mauve sauvage ou vulgaire ,
Lut propre i boucher les bou- 4 ^ 3 .
teilles , ibid. Mayenne, 49 *
Lycion, 127. Méchoacan, 435 .
Lysirnachie , 422. Méconium, suc tiré du pavot,
Lysimachie rouge, 425. 321 .
Médicamens, 454 -
M Médicamens ; circonstances à
Macis , 480. observer dans leur choix,
Maceron 425.
Mâche ibid. Médicamens ; leur conserva-
Macres’ ibid. tion et leur durée, 456 .
Maïs , 70. Médicamens ; leur prépara-
Mala^tre , 280. tion, 438 .
Malicoi ium 521 . Médicamens simples: prépara-
Mallelle, ’ 87. tion de plusieursd’entr eux
Mandragore, 426! en particulier, 44 '-
Maniguelte , 111. Médicamens simples qui ex-
Maiine , 426. cellent par-dessus les autres,
Marguerite petite, 427- 454 *
Marie ( la ) , 707. Mélèze , 4 ^ 5 .
Marjolaine, 228. Mélilot, ibid.
Marjolaine (conserve de),168. Mélilot (emplâtre de) , 248.
Marjolaine simple (huile de) , Mélisse , 436 .
552 . Mélisse bâtarde , 467.
Marjolaine de Crète , 228. Mélisse des bois , ibid.
Maronnier d’Inde , 159. Mélisse (conserve de) , 168.
Maroiinier de France , ibid. Mélisse ( eau de ) composée,
Maroute, io 5 . 210.
Marrube blanc , 228. Mélisse (extrait de) , 275.
Marrube blanc (conserve de), Mélisse des Molluques , 471.
168. Melon , ^ 58 .
Marrube blanc (onguent de) , Melongène , 49.
507. Meniaiitlie y 458 .
Marrube noir puant, 228. Menthe, ibid.
82 a
TAB
Menthe d’eau ,
460.
Menthe poivrée ou citronnée,
ibid.
Menthe (conservede)
168.
Mercure ,
4Ê)o.
Mercuriale,
46..
Mercuriale ( sirop de)
695.
Mères de gérofl.es ,
5o8.
Meringeanne ,
49-
Merisier,
462.
Merlan ,
465.
Merveille du Pérou, 65et 579.
Mesures de plusieurs
ingré-
diens ,
465.
Mesures de liqueurs et
usage
â Paris,
ibid.
Meum ,
ibid.
Meurte ,
484.
Mezereum : sa préparation ,
446.
Micapanis ,
69-
Miel ,
464.
Miel anthosat ou de romarin ,
4b5 et 641.
Miel de nénuphar,
465.
Miel de pariétaire ,
466.
Miel de raisins.
ibid.
Miel de romarin, 4^5 et 64**
Miel de vulvaria ou d’arroche
puante, dite herbe de bouc ,
^ 4C6.
Miel mercuriel et de tabac ,
Miel rosat,
Miel ( onguent de ), 499-
Miel (autre onguent de) , 5o8.
Miel violât , 4^’^*
Mille-feuille, ibid.
Mille-feuille (moyens de faire
de l’huile de), 549-
Mille-feuille ( ongueftt de ) ,
608.
Mille-fleurs ( eau de) , 762.
Mille-pertuis , 46g.
LE
Mille-pertuis composde (huile
de) , 552.
— simple, 555.
Mille-pertuis ( teinture de
fleurs de), 752.
Millet, ^.71,
Mine-de-plonib, ibid.
Minéraux ; comment il faut
les choisir pour les mt'dica-
mens,
Minium simple (emplâtre de),
242.
Moll uque odorante , 471.
Morelle,
Morel le grimpante, ibid.
Morelle rampante, 202.
Morelle ( huile de baies de),
546.
Morets, 16.
Morgeline, 475,
Mors du diable , 660 et 715.
Mouche à miel , 2.
Mouron,
Mousse d’arbre, ibid.
Mousse marine , 1^5^
Mousse de terre , ^75^
Mousse ( soufre de la ), ibid.
Mousse terrestre, ibid.
Moutarde du diable , 16.
Moutarde, 475.
Mouton, 88.
Mucilage, 477.
Mucilage de colle de poisson,
ibid.
Mucilage eSmollient commun,
ibid.
Mucilage ( emplâtre de ), 249,
Mucilage pour arrêter les hé¬
morragies , 478.
Mucilage pour les fentes et les
crevasses des mains, des
lèvres, des mamelles, ibid.
Mufle de veau , ibid.
Muguet, ibid.
DES MATIÈRES. 825
Muguet des bois, 479' Nerprun (sirop de), 694.
Muguet (petit), 100. NieJle,
Muguet (conserve de fleurs de), Nître, 65o.
i6é. Noirprun, ^go.
Mulet, 479* Noisetier, 177.
Muniie, 541. Noix ( dlectuaire de ) , aïo.
Mûres (sirop de) , f)95. Noix ( extrait de) , 211.
Mûres de renard (sirop de), ib. Noix ( huile de ), 357.
Muria ; eau des olives, 4q8. Noix (eau de), 210.
Mûrier, 480. Noix (sel fixe de), 211.
Muscade, ibid. Noix ( sirop de), 694-
Myrobolans, 482. Noix de cyprès, i85.
Myrrhe, 48^- Noix de Galles,
Myrrhe ( huile de ) par dèfail- Noix de Madagascar , to8.
lance , 355. Noix vomique j moyen de la
Myrte , 484- pulvériser, 754-
Myrtille, i6et 484- Noli me tangere, 49*-
Myrtille ( huile de baies de ), Nombril de Vénus , 495.
358. Noyer , ibid.
Myra cydoniorum, i58. Nummulairc , 35i.
Nacre de perles j sa prépara- Ochre , 495-
tion, 441. OEil de bœuf, ibid.
Napel, 485. OEil de Christ, 48.
Narcotique , ibid. OEillet ( conserve des fleurs
Nard, 393. d’), 188.
Nard (huile de) , 555. OEillet ( sirop de fleurs d’) ,
Nard indique, 47- 6^9*
Nard sauvage, qS. OEillet de jardin, 495.
Nature de baleine, 485. OEillette , .^42.
Naveau 487* OEsipe j moyen de le faire ,
Navet ’ ibid. 444-
Navets : manière d’en faire le OEufs ( huile d’) , 358.
sirop ibid. OEufs(sirop dejauned’),69i.
Navette’ 488. Oignon, 496.
Navette ( huile de ) , ibid. Oignon marin , 709.
Néflier, ibid. Oignon de squille ; sa prépa-
Neige, 489* ration, 445.
Nénuphar, 49“- Oignon (huile d’) , 55o.
Nénuphar (miel de) , 465. Oleosaccharuniisaprépara-
Nénuphar (sirop de), 694- tion, 452.
Nerprun, 490" Oleum Ileraclium, 178.
8.24 T A B
Oloum riciiium , 561.
Oliban , 257.
ülivicT, 4 c)7.
Oiiglcs • moyens de les pul¬
vériser , 754*
OügueiU ; ses différentes com¬
positions , 498*
Onguent d’Apio , 8.
Onguent œgyptiac ou de miel,
499-
Onguent admirable de Nico-
dème ,
Onguent pour faciliter la den¬
tition dés enfans, 5o 1.
Onguent'contre le rhumatis¬
me , la sciatique, etc. i 6 id.
Onguent contré les tumeurs
scrofuleuses ou humeurs
froides, i/bid.
Onguent d’Arcæus, i/>id.
Onguent vésicatoire perpé¬
tuel , lAi'd.
Onguent contre les poux de
la tête et du pubis , ibtd.
Onguent basilicum ou suppu¬
ratif de Léniery, 499-
Onguent blanc de céruse , de
Rhasis, corrigé , 5oo.
Onguent blanc de Fernel, ib.
Onguent d’ache , 5oi.
Onguent d’aunée, 5o2.
Onguent de Bartholin, ih'd.
Onguent de bol de Guidon ,
Md.
Onguent de cynoglossum ,
ibid.
Onguent détersif, 5o5.
Onguent dessiccatif rouge ,
5io,
Onguent de genièvre , d’Ar-
nault de Villeneuve , 5o5.
Onguent de genièvre , ibid.
Onguent de genièvre, de Ron-
geard , Md.
LE
Onguent de genièvre pour
iluxions , 604.
Onguent de gomme élémi , ib.
Onguent de Guybert, pour la
brûlure , 5o5.
Onguent de la mère, 604.
Onguent de lierre terrestre ,
composé, 5o5.
Onguent de lierre terrestre ,
shnple , iiid.
Onguent de linaire , 607.
Onguent de madame de Lan-
sac, ibid.
Onguent de inarrube blanc, ib.
Onguent de miel, 5o8.
Onguent de mille feuille,l'Zu'i/.
Onguent de Lémcry pour la
brûlure, 5oq.
Onguent d’or , ibid.
Onguent de patience de Du
Renou , corrigé, ibid.
Onguent de patience sauvage,
^crue, 5,0.
Onguent contre la gale, 5o6.
Onguent contre la gale et les
dartres ,
Onguent contre les dartres
rongeantes, ibid.
Onguent contre la goutte , les
rhumatismes et la paraly¬
sie , ibid.
Onguent contre les humeurs
froides et les ulcères putri¬
des , 507.
Onguent contre les ulcères ,
les hétnorro'ides, les écrou¬
elles et les maladies de la
peau , ibid.
Onguent contre les tumeurs
et les douleurs de la goutte,
ibid.
Onguent de petite chélidoine
on éclaire, 510.
Onguent de résine, ibid.
DES MAI
Onguent pour les rhumatis¬
mes , 151.
Onguent de soufre, 5io.
Onguent de storax , ibid.
Onguent de tabac , 511.
Onguent de tartre compose* ,
ibid.
Onguent de tartre simple ,
ibid.
Onguent de térdbenthine com¬
post? , ibid.
Onguent de tt'rebenthinc plus
simple, 512.
Onguent de tuthie , ibid.
Onguent digestif simple, ibid.
Onguent digestif magistral ,
ibid.
Onguent jaune, ibid.
Onguent napolitain simple,
ibid.
Onguent iiutritum ou lilhar-
ge, 5t5.
Onguent populeum , 551.
Onguent ophtalmique de Bau-
deron , ibid.
Onguent ophtalmique de Cha-
ras , ibid.
Onguent pour la grateile, 514-
Onguent pour les luhiiorroï-
des, ibid.
Onguent rosat , ibid.
Onguent de têtes de pavot ,
5i5.
Onguent violât, ibid.
Onguent vert, ibid.
Onguent vert de Galien, ibid.
Onguent vulnéraire , ibid.
Onguent émollient , ibid.
Onguent émollient et exci¬
tant , ibid.
Onguent contre la gale de la
tête des enfaiis , 5i6.
Onguens chauds ; quels sont
les trois, 197.
MÈRES. 825
Onguens froids ; quels sont
les quatre ,
Onguens ; quels sont ceux or¬
dinaires aux chirurg., ib.
Ophiloglosse, Sga.
Opial, 516.
Opiat d’hysopc, ibid.
Opiat de bétoine , ibid.
Opiat de véronique , ibid.
Opiat contre la phthisie, ibid.
Opiat contre l’apoplexie , la
paralysie et autres afléctions
de nerfs, ' St/.
Opiat purgatif dans la ca¬
chexie , ibid.
Opiat contre le vomissement
et le craclieinent de saug,i6.
Opiat martial purgatif, ibid.
Opiat purgatif contre l’hy-
dropisie, ibid.
Opiat purgatif et fébrifuge
contre les fièvres iuleriiiit-
tentes, 518.
Opiat contre la lièvre quarte ,
ibid.
Opiat fébrifuge pour les per¬
sonnes dont la poitrine est
délicate , ibid.
Opiat contre les tubercules du
poumon , ibid.
Opiat anti-asthmatique, 5iq.
Opiat anti-asthmatique , avec
complication de saburre in¬
testinale , ibid.
Opiat mésentérique ou contre
les obstructions du mésen¬
tère , ibid,
Opiat contre l’épilepsie , ibid.
Opiat contre la néphrétique et
l’ardeur d’uriner, ibid.
Opiat contre l’hématurie ou
urine sanglante , ibid.
Opiat pour prévenir l’avorie-
ment, 520.
TABLE
826
Opiat contre les hdmorroïdes,
620.
Opiat contre la jaunisse, ibid.
Opiat contre les diab(itès,j6i<i.
Opiat contre les glaires des
reins et de la vessie, contre
l’asthme humide et le re¬
lâchement d’estomac, ibid.
Opiat anti-scorbutique, ibid.
Opiat contre l’asthme humide
et la toux invt<ter(<e , 621.
Opiat ou dlectiiaire Iduitif, ib.
Opiat de différentes plantes ,
ibid.
Opiat fébrifuge,
ibid.
Opium ,
ibid.
Opium ; moyen de le pulvd-
nser ,
754.
Opopanax,
522.
Opopanax ] moyen de le pul-
vériser ,
754.
Orangeade ,
523.
Oranger ,
522.
Orcanette,
523.
Oreille d’âne .
171.
Oreille d’homme ,
96.
Oreille de lièvre,
545.
Oreille de Judas,
721.
Oreille d’ours ,
524.
Oreille de souris,
662.
Orge ,
524.
Orge inondé,
ibid.
Orge ( huile d’) ,
358.
Orgée ,
lO’T.
Origan ,
525.
Orme ,
526.
Ornithogale ,
527.
Orobe
ibid.
Orpin ,
ibid.
Ortie morte ,
ibid.
Ortie morte, grande, des Lois,
528.
Ortie piquante ,
ibid.
Ortie grièche ,
529.
Orvale, 52q.
Orviétan de Meyssonnier, 55o.
Os des animaux } leur prépa¬
ration , 45o.
Os J moyen de les pulvériser,
754.
Oseille, 55o.
Oseille ( eau d’) , 2,5,
Oseille ( sels d’) , ibij.
Ostéocoîe , 55, ^
Oxycrat j sa composition, 781.
Oxide de cuivre vert , 764.
Oxide de plomb blanc , par
l’acide acéteux , i52.
Oxide de plomb rouge , 471.
Oximel simple , 552.
Oxirrhodin, ibid.
Oye , ibid.
P
Pain h chanter, ‘ 52.
Pain & coucou , 18.
Pain de pourceau , 184.
Paliure , 555
Palme de Christ , 55j_
Palme (huile de baies de), 553'
Palmier, 555^
Panais, 55^]
Panicaut, i5^.
Paon, 554.
Papiers ; moyen de les désin¬
fecter , ig8.
Papillaris , 3g2 « 541.
Pâquerette, 427.
Pareira brava , 535.
Parelle des marais, 555 et 541.
Parelle , 541.
Parfum ( du ) , 556.
Parfum agréable pour casso¬
lette , ibid.
Parfum céphalique, ibid.
Parfum contre le mauvais air,
ibid.
Parfum pour arrêter la lluxiuu
DES MA
qui tombe sur la poitrine ,
537.
Parfums pour les pulmoni-
ques , pour les enchifreiids,
pour fortifier le cerveau,
pour les sérositds au com¬
mencement du rhume, pour
fortifier le cœur , etc. ibid.
Pariétaire , ibid.
Pas d’âne, 558 .
Pas d’âne ( grand) , 549.
Pas d’âne (conserve des fleurs
de), 168.
Pas d’âne (tablettes de), 726.
Passe-fleur, 173.
Passe-pierre, 646.
Passcrage, 559.
Passerose, 4^2.
Pastel , 540.
Pastenade, 534 -
Patience, 54 '•
Patience aquatique, 353 .
Patience des jardins , 641.
Patience rouge , 652 .
Patience (onguent de) , Soq.
Patience sauvage , crue ( on¬
guent de ) , 5 10.
Patte d’oye , 67 et 670.
Pavot blanc et noir cultivé ,
542.
Pavot cornu , 543 .
Pavot ronge des champs, 544 *
Pavot ( onguent de tête de ) ,
5 i 5 .
Pavot blanc ( sirop de ) , 695.
Pavot rouffe ( sirop de ) , 686 .
Pécher, 545.
Pécher ( conserve de fleurs
de) , 168.
Pêchers ( sirop de fleurs de ) ,
686.
Perce-bosse , 4^2.
Perce-feuille , 345 .
Perce-mousse , 546.
T I È R E S. 827'
Perce-pierre , 546.
Perdrix ,
Perles ; leur préparation’, 441.
Persicaire âcre, 547.
Persicaire douce , tachetée ,ih.
Persil, 548.
Persil de bouc , 648 et 571.
Persil de Macédoine , 648.
Persil de Macédoine ( gros ) ,
425.
Pervenche, 549.
Pétasite, ibid.
Pétasite composée ( eau de ),
211.
Pétrole , 9’ 55o.
Pétrole ( huile de ) , 55o.
Pétron, 504.
Pétrot, i/fid.
Peuplier, 55o.
Peuplier ( huile de ) , 549.
Phalaris, 551.
Phylaria, 282.
Phytolacca, 552.
Pied d’alouette , ibid.
Pied de chat , ibid.
Pied de chat (sirop de), 68q.
Pied de lion , 553.
Pied de pigeon , ibid.
Pied de poule , 147*
Pied de veau, 553.
Pierre admirable , 554»
Pierre admirable de Charas ,
555.
Pierre admirable de Solleysel,
ibid.
Pierre amiante, 453.
Pierre d’aimant ; sa prépara¬
tion , 441.
Pierre calaminaire j sa prépa¬
ration , 4^2.
Pierre hématite , 556.
Pierre hématite d’Aneleterre,
^ ibid.
Pierre hématite j sa prépara¬
tion, 44'*
Pierre infernale ; sa composi¬
tion , 4-*
Pierre infernale , 55 i.
Pierre médicinale , 557*
Pierre ophtalmique, 558.
Pierre des os rompus , 5 > i.
Pierre des philosophes de Clia-
ras, 555.
Pierre-ponre , 558.
Pierre p -ucejsa préparai! n,
45').
Pierres précieuses ; leur prt!-
paralion, 441.
Pierre vulnéraire d’acier, 558.
Pierre vulnéraire et slyptique,
55().
Pierres dures j moyens de les
pulvériser, 764.
Pigeoji , 56o.
Pignons de Barbarie , 5b 1.
Pignons d'Inde, il/id.
Pignons ; moyens de-les pul¬
vériser , 754.
Piloselle, 5')2.
Pilules , i/>id.
Pilules J manière de les com¬
poser et de les conserver,
5t-)5.
Pilules purgatives ,
Pilules contre l’hydropisie ,
ibid.
Pilules angéliques de Seiinert,
564.
Pilules angéliques ordinaires,
ibid.
Pilules contre la jaunisse et la
goutte sciatique, ibid.
Pilules apéritives de Duclos ,
ibid.
Pilules astringentes d’Helvé¬
tius , ibid.
Pilules vermifuges purgatives,
585.
Pilules anti-asthmatiques, ib.
Pilules cochées , petites , dites
admirables , 51)6.
Pilules anti - hystériques et
anti-asthmatiques, ibid.
Pilules contre les embarras
des reins, la colique né-
phn'tique et les urines san¬
glantes , ibid.
Pilules anti - hystériques ou
contre les v incurs , ibid.
Pilules de duobus , ibid.
Pilules diurétiques , 5b8.
Pilules de Francfort, 567.
Pilules contre les pertes des
femmes et autres hémorra¬
gies , ibid.
Pilules hépatiques et stoma¬
chiques , 568.
Pilules de longue vie , de Ma-
crobe , 5(,7.
Pilules de térébenthine , 5bg.
Pilules contre les suppres¬
sions invétérées des règles
ibid.
Pilules de tribus , ibid.
Pilules diurétiques , ibid.
Pilules hépatiques et stoma¬
chiques , ibid.
Pilules pour la toux , ôbg.
Pilules auti-catarrales , ibid.
Pilules contre le cancer , ibid.
Pilules stomachiques, 670.
Pilules ante cibutn , ibid.
Piiiipreuellesanguisorhe, 571.
Piinprcnelle , saxifrage , ibid.
Piment , 687 et 570.
Pin , 572.
Pissenlit ou dent de lion, ibid.
Pistache , 875.
Pivoine, *W.
Pis uavalis , 731.
DES MATIÈRES.
Plantain, 574-
Plantain (l’eau, SyS.
Plantain ( eau de) , 212.
Plantain (sirop de ) , 7o3.
Plante à jaunir , Sop.
Plantes; manière commode de
communiquer leurs vertus
aux huiles , 545.
Plantes ; choix à en faire pour
l’usage des mèdicamens ,
454.
Plantes ; manière de les pré¬
parer et de les conserver
pour les pharmacies , 676.
Piaules alexitères , lij.
Plantes maluratives ,
Plantes marcotiques.
Plantes odoutalgiques
Plantes ophtalmiques
Plantes otalgiques ,
Plantes ptarmiques,
Plantes purgatives,
Plantes rafraîchissante
Plantes salivaires,
Plantes spléniques,
Plantes sternutatoires,
Plantes stomarhiques,
Plantes suduriliques ,
Plantes vénéneuses ,
Plantes vésicatoires ,
Plantes vomitives ,
829
xxviij.
ihid.
, ibid.
I ihid.
ihid,
xxviij.
i, xxxj.
xxxij.
xxxij.
ihid.
xxxiij.
xxxiv.
ibid.
Plantes alexipharmaques , ih.
Plantes anti-épileptiq. , xiij.
Plantes anti-scorbutiques, ih.
Plantes anti-vénérienues, xiv.
Plantes anti-vermineuses ,xv.
Plantes apéritives, xvj.
Plantes apophlegmatisantes ,
xvij.
Plantes assoupissantes, ibid.
Plantes astringentes , xviij.
Plantes béchiques , xix.
Plantes carminatives , xxj.
Plantes céphaliques , ibid.
Plantes cordiales , xxij.
Plantes corroboratives , xij et
Plantes vulnéraires , ibid.
Plantes vulnéraires détersi-
ves, xxxvij.
Plantes vulnéraires employées
à l’extérieur , xxxvj.
Plantes vulnéraires incarnati-
ves , xxxviij.
Plantes vulnéraires maturati-
ves, xxxvij.
Filtre cru , 682.
Plomb , ihid.
Plomb brûlé ; manière de le
faire , 585.
Plomb ; moyen de le pulvéri¬
ser , 754.
Plantes détersives, ihid.
Plantes diaphorétiques, ibid.
Plantes diurétiques , xxiij.
Plantes émétiques , xxiv.
Plantes emménagogucs, ibid.
Plantes émollientes, xxv.
Plantes errhines , ibid.
Plantes fébrifuges, xxvj.
Plantes hépatiques , ihid.
Plantes hystériques , xxvij.
Plantes incarnatives , ibid.
Plantes maslicaloircs J ihid.
Poids en usage en pharmacie ,
585.
Poireau, 684.
Poirée, 685.
Poirier, ihid.
Pois chiche , ibid.
Poivre blanc , 685.
Poivre du Brésil, 53^.
Poivre d’eau , 547-
Poivre de Guinée ou d’Inde ,
587.
Poivre long, 586.
85o T A I
Poivre de la Jamaïque , SSy
Poivre noir, 586
Poivre musqud , 181
Poivre à queue, ibid
Poix de Bourgogne, 687
Poix grasse ou blanche. îdic
Poix navale , 588
Poix noire, ibic
Poix résine ,
Poliurn , 58c
Polygala virginiana , 67^
Polypode, 58<
Polylric, 5qc
Pommades ( des ) , ibU
Pommade cpipastiqiie ou c
cantharides, ibu
Pommade de garou , ihii
Pommade pour la teigne,
Pommade pour les lèvres ,
Pommade pour la gale , ibic
Pommade pour les hemorro
des, 39
Pomme d’amour, 692.
Pomme d’or , ibid.
Pomme épineuse , ibid.
Pomme de merveille , 691.
Pommes ( sirop de) , 696.
Pommes de reinette; leur ge¬
lée , 5 o2.
Pommier, 695.
Pompholix, 594.
Populcum ( onguent) , 551.
Porc, 594.
Porc sauvage, 652.
Porcelaine ; sa préparation ,
442.
Porte-chapeau, 535.
Potelée, 586.
Potion J comment ou les com¬
pose , 5q5.
Potion contre la peste, ibid.
Potion contre l’hydropisie, ib.
Potion purgative dans l’bydro-
pisie, 596.
ILE
Potion contre la rougeole et la
petite vérole , 696.
Potion purgative , ibid.
Potion purgative qui peut ser¬
vir pour une femme grosse,
ibid.
Potion purgative dans la jau¬
nisse , la cachexie et bouf¬
fissure, ibid.
Potion contre le pissement de
sang, ibid.
Potion contre la blennorhagie
ou écoulement muqueux de
l’urètre, 59"-
Potion contre la pleurésie et la
péripneumonie, ibid.
Potion contre la pleurésie, ib.
Potion pour faire sortir l’en¬
fant mort et l’arrière faix, ib.
Potion pour expulser une par¬
tie de l’arrière faix , ibid.
Potion contre l’épilepsie, ibid.
Potion vermifuge, ibid.
Potion purgative moyenne, ih.
Potion purgative majeure, ib^
Potion purgative émulsionnée"
n • ■ .
Potion purgative astringente,
ibid.
Potion laxative contre l’asth¬
me , ibid.
Potion sédative contre l’asth¬
me , ibid.
Potion laxative dans lesphleg-
masies ou inflammations de
poitrine , telles que la pleu¬
résie et la péripneumouie,{ïi.
Potion pour ranimer les dou¬
leurs languissantes du tra¬
vail de renfaiitement, ibid.
Potion diaphorétique 'et ano¬
dine , ibid.
Potion anodine et astringente.
DES MA
Potion calmante, 699.
Potion anti - hystérique ou
contre les vapeurs, ibid.
Potion pour apaiser les dou¬
leurs après l’accouchement,
ibid.
Potion contre les convulsions
des enfans , ibid.
Potion contre les hémorragies
du nez, ibid.
Potion pour les fleurs blanches,
ibid.
Potion contre le crachement
de sang, 600.
Potion contre l’épilepsie, ibid.
Potion vulnéraire pour les ab¬
cès internes, ibid.
Potion vulnéraire pour les
plaies et les ulcères inter¬
nes , ibid.
Potion vulnéraire contre les
contusions, ibid.
Potion contre la néphrétique ,
l’ardeur et la suppression
d’urine, 601.
Potion huileuse contre la né¬
phrétique, ibid.
Potion contre la pierre, ibid.
Potion contre la pleurésie , la
péripneumonie et les fièvres
inflammatoires, ibid.
Potion contre la jaunisse et les
embarras du foie, ibid.
Potion contre la dysseuterie
invétérée, ibid.
Potion contre l’enrouement et
les rhumes invétérés, ibid.
Potion contre la dyssenterie,iA.
Potion contre la manie, la mé¬
lancolie et le (lux. de sang,
60a.
Potion pour apaiser de fortes
coliques, ibid.
Potion cordiale, ibid.
TIÈRES 83 i
Potion contre l’embarras des
reins et de la vessie, 602.
Potion contre le crachem. et le
vomissein. de sang , ibid.
Potion émétique , ibid.
Potion émétique qui agit sans
secousse, ibid.
Potion émétique qui produit
des secousses, ibid.
Potion vomitive pour un en¬
fant de quatre mois à un an ,
ibid.
Potion émétique pour un en¬
fant depuis deux ans jus¬
qu’à huit, 6o5.
Potion anti-émétique et contre
le vomissement, ibid.
Potion anti-émétique de Ri¬
vière , ibid.
Autre de Haen, ibid.
Potion contre lesrègles immo¬
dérées, ibidi.
Potion emménagogues , ou
contre la suppression des
règles, ibid.
Poudre absorbante, 604.
Poudre anti-asthmatique, 6o(>.
Poudre de bouillon blanc , de
Minsycht, ibid.
Poudre coruachine de Charas,
6 o 5 .
Poudre pour dessécher et for.
tifier le cerveau, (i 12.
Poudre contre le mal de cœur,
6 o 5 .
Poudre pour les dartres invé¬
térées et rebelles, 6i 1.
Poudre contre les dartres, la
gale et autres maladies de
la peau, ibid.
Poudre pour les dents , 61 3 .
Poudre de Bauderon pour les
descentes des enfans , 6 o 5 .
Poudre digestive, 609.
Poudre dyssentérique , Gu.
832 TABLE
Poudre dyssentérique de Jean
Longius , 6ii.
Poudre d’encens et d’aloës ,
Gog.
Poudre contre l’atrophie ou
maigreur des enfans, 606.
Poudre de Mynsicht pour les
érysipèles, 608.
Poudre contre l’csquinancie ,
607.
Poudre fébrifuge, 2()g.
Poudre pour la gravelle et la
colique néphrétique, 612.
Poudre des trois poivres , de
Galien, fiog.
Poudre contre la pleurésie et
la péripneumonie, 606.
Poudre contre la jaunisse , la
cachexie et les fièvres inter¬
mittentes , 6o5.
Poudre purgative , 610.
Poudre contre la rage , 607.
Poudre de Galien contre la
rage, ibid.
Poudre de Piron contre la
rage, 608.
Poudre sternutatoire, 615.
Poudre tempérante, 604.
Poudre contre l’incontinence
d’urine, 55().
Poudre sternutatoire contre
l’apoplexie, ibid.
Poudre de serpent de Norim-
berg, 677.
Poudre contre la chlorose ou
les pâles couleurs et la sup¬
pression des règles , 609.
Poudre contre les fleurs blan¬
ches , 610.
Poudre contre les flatuosités
de l’estomac, ibid.
Poudre du -.'.uc simple , ibid.
Poudre du prince de la Miran-
dole, 610.
Poudre contre la céphalalgie
ou mal de tête invétéré ,
612.
Poudre contre la foiblessede la
vue, ibid.
Poudre contre les poux de la
tête et du pubis , 615.
Poudre contre les hernies des
enfans, 614.
Poudre contre la teigne , les
vers, les ulcères malins et la
difficulté d’uriner , ibid.
Poudre contre la rétention
d’urine, ibid.
Poudre contre la pleurésie, ib.
Poudre pour faire sortir l’ar¬
rière faix , ibid.
Poudre contre la douleur des
dents, ibid.
Poudre contre la cachexie, ib.
Poudre contre l’épilepsie , ib.
Poudre contre les convulsions
des enfans , ibid.
Poudre contre la nouure et la
maigreur des enfans , 615.
Poudre contre la jaunisse , ib.
Poudre saxone de Lobcl, ibid.
Poudre contre les vers, 604 et
672.
Poudre vermifuge , 6o5.
Poudre vermifuge et purga¬
tive , ibid.
Poule, 615.
Poule-grasse, 425.
Pouliot, Gi5.
Pourpier , 616.
Pourpier simple ( sirop de ) ,
696.
Poux, G>7.
Prêle, ibjd.
Prime-vère , B18.
Prime-vèr®
DES MA-:
Priine-vèrc (liuile de fleurs de),
552,
Prime - vère (conserve des
fleurs de ) , irt8.
Propolis , i55.
Pruneauï purgatifs , 619.
Prunelier, (iao.
Prunelle (sel de) , Cdq.
Prunes confites de Ikrserus ,
fiiq.
Prunier franc ou cullivt*, ihid.
Prunier sauvage , 620.
Plariuiifue , 554*
Pulmonaire, liai.
Pulmonaire de chêne , ibîd.
Pulmonaire ( sirop de ) , 69(1.
Pulsatille, i':'5.
Puinex , pierre-ponce pr(*pa-
rde, 455.
Punaise, 622.
Purgatif universel, 127.
Purgatif pour un enfant qui
vient de naître , 622.
Purgatif pour un enfant de
quatre mois , ihid.
Purgatif pour un enfant de
huit mois , ihid.
Purgatif pour un enfant de
dix-huit mois , ihid.
Purgatif pour un enfant de
trois ans , ihid.
Purgatif pour un enfant de six
ans auquel on soupçonne des
vers, ihid.
Purgatif pour un enfant de
huit à dix ans , 625.
Purgatif ou biscuit pour les
en fans , 025.
Pyrèthre,
ihid.
Pyrole ,
ihid.
Q
Queue de cheval ,
617,
Queue de pourceau,
624.
11.
riÈRES. 835
Quinquina , 624.
Quinquina (vin de) , 625.
Quinquina ( sirop de) , 697.
Quinte-feuille, gae.
R
Racine du saint-esprit, 5i.
Racine de diclanie , 291.
Racine de la peste , 55o.
Racine sentant les roses, 628.
Racine salivaire , 625.
Racine vierge, 662.
Racines moelleuses j comment
en préparer la conserve ,
166.
Racines : moyen de les pulvé-
riser,
754.
Raifort cultivé ,
628.
Raifort sauvage ,
629.
Raiponce ,
ihid.
Raisin ,
ihid.
Raisin d’Amérique,
552.
Raisin des bois ,
16.
Raisin d’ours ,
95.
Raisin de renard ,
629.
Raisins ( miel de ) ,
466.
Raisins ; leur vertu ,
772.
Rapontic ,
65o.
Ratafia ,
ihid.
Ratafia de baies de genièvre ,
ihidm
Ratafia des six graines
, ihid.
Ratafia pour se préserver de la
colique néphrétique ,
, 65i.
Ratafia purgatif,
ihid.
Rat,
ihid.
Rave ,
652.
Raves ( sirop de ) ,
697.
Recise ,
66.
Réglisse ,
655.
Réglisse J moyens d’en
pulvé-
riser le suc.
754.
Réglisse ( sirop de) ,
698.
27.
63 ± TABLE
IWglisse j sucs de réglisse Rose (conserve molle et solide
blanc, noir, etc. 714- ^e), 1-0.
Reine des prés , 55 et G5 j. Rose (huile de), ^4.
Remède contre la fièvre inter- Rose (onguent rosat ) , 514.
inittente , 280. Rose ( sirop de ) , 6g8.
Renard , Rose ; moyen d’en tirer le suc
Renard J préparation de ses ^ facilement , ^ ^
poumons
Renoncule ,
Renouée ,
Renouée (petite),
Reprise ,
Résine (onguent de)
447. Rose J moyen de la pulvéri-
ibid.
G54. ser, 754.
655 . Rose , vinaigre de , 7^0.
357. Rose ( teinture de ) , 752.
527. Roseau , 642.
5 o 6 . Roseau odorant, 102.
Rhapoiitic, 657. Rosée du soleil ,
Rhubarbe des paysans , 269. Rosier,
Rhubarbe des moines, 657. Rosier sauvage,
Rhubarbe blanche , 4 ' 55 . Rossolis purgatif, G44.
Rhubarbe des boutiques, 655 . Rossolis (conserve de), 168.
Ricin, 56 1. Roucou, 148 et 645.
Rièble, 519. Rubéfiant, 645.
Riz , 657. Rubi'fiant contre la fièvre pu-
Rob , 638 . tride ou adynaniique , et la
Rob d’airelle , 16. fièvre maligne ou ataxique,
Rob de baies de sureau, ibid.
Rob de coins , ibid. Rubéfiant avec le levain, ibid.
Rob de corme, 17^* Rubrique, i7çj^
Ri' b de mûres composé, 659. Rue, 645.
Rob de mûres, simple , ibid. Rue (conserve de) , 168.
Rob de noix, de Galien, GSg. Rue de chèvre , 648.
Rob de véronique , 640. Rue de muraille , ibid.
Rocambole, ' 4 * ^
Romarin, 64 ®- ^
Romarin (conservede), 168. Sabine,
Romarin (miel de), 466 et Safran,
648.
G41).
641. Safran J moyen de le pulvéri-
Romarin (vinaigre de) , 780. ser
Rcnce,
Rondelle ,
Rondolle ,
Ro([uelte ,
Roquette de marais,
Rose (eau de).
Rose de Chine ,
Rose d’üutrc-mer.
641. Safran , bâtard, 114.
g6. Safran des Indes , i85.
401. Sagapenum , 649.
641. Sagapenum j moyen de le pul-
354. vériser , 754-
215. Salade de chanoine, 4’5.
22. Salep , 65 o.
45a. Salicaire, 4^5.
DES MATIÈRES.
Salicot ,
Salop ,
.Salpiilrc,
Salprire de houssage
707^ .'■cabicuse ,
65o. Scabicusc de bois ,
ibid, .Scamuioiii'e ,
ibid. Scaiiimuu^e : si
<*5>.
Ibid. Scammont'e } moyen de Ja
754*
208.
853
660.
ibid.
büu
» prepaialion ,
443*
Salsep ircille,
Sang-dragon.
Sang-dragon en roseau 6u en . pulvdriscj
herbe , ibid. Scariole , _
Sang-dragon ou patience rou- Sceau de Notre-Dame, 662.
ge , 652. Sceau de Salomon, ibid^
■Saiidarax , 5o5. Schœnanle ,
Sanglier , 652. Scolopendre ,
Sangsue , ibid. Scolopendre vraie ,
.Sanguinaria , 625. Scolopendre vulgaire ,
Sanguine, 556. Scolopendre (sirop de), 69p.
.Sanicle , 655. Scordium , 66 j.
Santal, ibid. .Scordium (conserve de), 168.
Santaux ; moyen de les pul- Scorpion, 665.
vdriser , 755. Scorsonère, ibid.
Santolinc à feuilles de cyprès. Scrophulaire (petite) , 141.
5i. .Scrophulaire (grande), 66(i.
/•cl* Scrophulaire (grande aquati-
que ), ibid.
665.
ibid.
592.
•Sapa ribesii,
Sapin ,
Saponaire ,
Sarsepareille ,
Sarcocole ,
•Sariette ,
Sarraziii ,
Saturne (sucre de) ,
S.assafras,
Saty rion ,
Sauge ,
Sauge des bois ,
.‘'auge ( conserve de),
Sauge ( vinaigre de ) ,
Savinier,
655.
.Sebestc,
■Seigle,
667.
ibid.
.Sel ammoniac, 668.
.Sel de duobus, 669.
Sel marin Ou commun , 670.
.Sel essentiel de berberis, a6o.
Sel essentiel d’oseille , 2i5.
.Sel fixe d’oseille.
Sel fixe de n
Sav.
U saulx ,
Saule (sirop de üeurs de) ,68b.
655.
656.
et 656.
589.
656.
657.
ibid.
Sel polychrcste,
Sel de prunelle ,
Sdv..s«.i,
Sel végétal {taririle de po¬
tasse'^ } manière de le faire ,
,,_ 22J.
659. ; moyens de les pulvéri-
755.
ibid,
211 .
670.
66 ( 1 .
67..
655.
659.
.Sa#! mure ,
Savon (emplâtre de) , 243.
.Sauve-vie, 648. Semence de haleine, 485.
Saxifrage rouge , 282. Semence de saxifrage , 660.
saxifrage blanche , tSy. Semences chaudes (grandes);
TABLE
856
quelles sont les quatre ,
ic)6.
Semences chaudes ( petites )j
quelles sont les quatre , ih.
Semences froides ( grandes ) ;
quelles sont les quatre,
Semences froides (petites) •,
quelles sont les quatre ,
ibid.
Semences froides; moyen de
les pulvériser , 7 ^ 4 *
Semences contre les vers, 672.
Semences; moyen de les pul¬
vériser, 754*
Séné , 672.
Séné ( faux ) , 62.
Scneçon , 675.
Sénegré, 278.
Scnclles, 259.
Sénevé, 475 -
Sénevé (huile de) , 558 .
Sénéka , 674 *
Serpent, 67b.
Serpent ; ses préparations ,
45 o.
Serpentaire (petite), 592.
Serpentaire (grande), 678.
Serpentaire de Virginie , 787.
Serpolet, 678.
Serrette, 679.
Séséli, ilnd.
Simarouba, ibid.
Sinapisme d’Aëce, 680.
Sirop, 681.
Sirop d’absinthe simple, ibid.
Sirop d’acacia , üm.
Sirop d’aigremoine , G81.
Sirop d’alléluia, ibid.
Sirop d’althæa , 682.
Sirop d’arrête-bœuf, 696.
Sirop astringent, 681.
Sirop pour l’asthnie , 1 5 o.
Sirop de berberis, 682.
Sirop de berberis , préparé
sans feu, 682.
Sirop de bétoine simple , ib.
Sirop pour la bile , 6b2.
Sirop de bluets , 700.
Sirop de bourrache simple ,
b 85 .
Sirop de calli'basse , 1 o 5 .
Siropdecamomillesimple, 683 .
Sirop de capillaire, simple,li.
Sirop de cerises appcli'es ai-
griotes , 684.
Sirop de pied de chat, 689.
Sirop de Calabre , 692.
Sirop de chicorée, simple, 684.
Sirop de chou rouge , ibid.
Sirop de citron , 685 .
Sirop de citron préparé sans
fcit * b8b.
.Sirop de coquelicot ou pavot
rouge , ibid.
■Sirop de cyanus , 700.
Sirop de dattes , 602!
.Sirop diacodium , 485 et 69$.
Sirop émétique fébrifuge, 701.
Sirop pour l’enrouement et
l’extinction de voix, 1 5 o.
Sirop d’épine-vinette , 682.
.Sirop de l’empereur Ferdi¬
nand , 658 .
Sirop d’érysinium , simple ,
^ 9 -
Sirop de fleurs de genêt, sim¬
ple, 68b.
Sirop de fleurs de pêcher,
simple, ibid.
Sirop de fleurs de pêcher pré¬
paré sans feu, 687.
Sirop de fleurs de saule , 688.
Sirop de fleurs de soufre, ih.
Sirop de fleurs de tussilage,
simple, ibid.
Sirop de fleurs d’millct , sim¬
ple , 689.
D E s M A T IÈ R E s 83 ;
Sirop de fraises, simple , 689. Sirop de pommes, simple,G96.
Sirop de framboises , (iqo. Sirop de pommes, simple, ]>rd-
Sirop de fumeterre,simple, tife. pard sans feu, ibid.
Sirop de gentiane , 462. Sirop de pommes pi i*part! sans
Sirop de genièvre , 690. bouillir, md.
Sirop de grande consoude, sim- Sirop de pourpier simple, ib.
pie , ibid. Sirop de pulmonaire, ibid.
Sirop de grenades aigres, 692. Sirop purgatif, 6G2.
Sirop de groseilles rouges, lA. Sirop de quinquina , 69-,
Sirop pour les hémorragies , Sirop des deux, racines, G80.
702. Sirop des cinq racines , 685 .
Sirop de houblon , simple , Sirop pour les maladies de la
691. rate , 702.
Sirop de jaunes d’œufs , ibid. Sirop de raves simple, 697.
Sirop de joubarbe, simple, j/i. Sirop de réglisse composé,
Siropde jujubes, simple ,692. 698.
Sirop laxatif, 702. Sirop de renouée , 696.
Sirop de langue de cerf, sim- Sirop du roi Sapor, Sqô.
pie, f> 99 - Sirop de roses pâles, sans feu ,
Sirop de lierre terrestre, G92. ibid.
Sirop de limon , 685 . Sirop de roses piles, solutif,
Sirop de longue vie ou de Ca- ibid.
labre, 4^2 et 692. Sirop de roses muscates , ibid.
Sirop magistral hydragogue , Sirop royal, 702.
702. Sirop de sauge , 685 .
Sirop de mélisse , 692. Sirop de scolopendre , 699.
Sirop de mercuriale , simple , Siropscorbut.aeLaforest,7o5.
(>95. Sirop de tabac , i*99*
Sirop contre les hémorragies Sirop pour les vieilles fluxions,
de matrice, 704. toux et rhumes , 705 .
Sirop de mûres, simple , 693. Sirop contre la toux et les acre-
Sirop de mûres de renard, tés de la poitrine , ibid.
694. Siropde grains deverjus, 700.
Sirop de nénuphar, simple, ib. Sirop de sucre , 717.
Sirop de navets , 487. Sirop de vinaigre, simple, 701.
Sirop de nerprun , 1 ^ 4 . Siropde violettes,simple, 700.
Sirop de nerprun contre l'hy- Sirop de vipères, ibid.
dropisie , 704* Sirop d’yèble simple , 701.
Sirop de noix de Mésué, 694. Sirop contre la grande effer-
Sirop d’oseille , 682. vescence du sang, 704.
Sirop de pavot blanc, simple, Sirop contre le crachement de
G95. sang, ibid.
Sirop de pavot rouge, 68G. Sirops ; manière de les clari-
Sirop de plaulaiu, ibid. fier , 704.
TABLE
Solanutn fuiiosum , 592.
Soldaiiolle, 705.
Sorbes (dlcctuaire de), 228.
Sorbier , i ’jG.
Soucliet, 705.
Süucliel des Indes , 183.
Soucj'', yoS.
iSoucj (conservede fleurs de),
1Ü8.
Soucy ( vinaigre de ) , 780.
Soude,
Soufre, ibid.
Soufre occidental, 541.
Soufre de Ruland (emplâtre
de), 244.
Soufre (extrait de) , 275.
Soufre de la mousse ,
Soufre ( sirop de fleurs de ) ,
688.
Soufre (trochisques de), 757.
Souris, 65 1.
Spargellc , 3 o 6 .
Sperme de baleine, 485 .
Sperniola , 522 .
Spic, 593.
Spic nard, 708.
Spina solstialis, etc. , ibid.
Spode , ibid.
Spode en grappes , 760.
Spodium, 22g,
Spodium J sa préparation ,
442.
Spongiola, 225 .
Squille, • 709.
Squilles ; manière d’en pré¬
parer les oignons, 445 -
Squiiie, 710.
Staphisaigre , 552 et 71t.
Statice,
Stercus diaboli, 47.
Sternutatoire en forme de pou¬
dre , 262.
S tæcbas arabique , 711.
Stœchas citrin, 712.
Storax, 71?.
Storax (onguent de) , 5 io.
Stramonium , 692 et 715.
Stup»‘factifs, 485 .
Suc de réglisse blanc , 714.
Suc de rttglisse de Blois, ibid.
Suc contre le délire et la fré-
nésie, 715.
Suc contre la dyssenlerie , le
cours de ventre et le tc-
nesine, ibid.
Suc contre la gravellc, ibid.
Sur contre les vers, les glaires
et les viscosités de l’csio-
mac, ibid.
Suc sudorifique pour la pleu¬
résie , ibid.
Suc contre le pissement et le
cracbcmeiil de sang, ibid.
Suc contre le scorbut, ibid.
Suc contre l’épilepsie , 716.
Succin , 25 .
Sucein ; sa préparation , 441.
Surcise , y,5
Siiere , ..,g]
Sucre ; savoir s’il est cuit en
consistance de miel rosat,
16g.
Sucre rouge ou de Chypre ,
Sucre candi, 718.
Sucre d’orge, ibid.
Sucre tors , appelé pénides ,
épénides ou alphœnix , ib.
Sucre rosat ( tablettes de ) ,
726.
Sucre de Saturne , 585 .
Suc ou jus des plantes ; ma¬
nière de les tirer et de les
conserver , 718.
Suie , 7 >r)-
Suie ( emplâtre de ) , 720.
Sulfate alumineux 22.
Sulfate d’autimoinc, 55 .
DES MATIÈRES. 859
Sulfure d’iiuile volatile , 60. Tamarin, r?^.
Sumac, 720. Tamaris, ilnd.
Suppositoires, ibid. Tamaris (conserve de), lOy.
Sureau, 721. Taiiaisc ou tanaisie, 750.
Sureau (petit) OH yèble, 789. Taraspic , 759.
Sureau (trochisques de baies Tare ou goudron ,
de ) , 766. Tartre , ibid.
Sureau ( vinaigre de) , 7ii- Tartre j pour le calciner, 225.
Surelle, 53o. Tartre de berberis , 260.
T
Tabac, 723.
Tabac (huile de), simple, 549 -
Tabac (miel mercurial et de),
467.
Tabac ( onguent de ) , com¬
post! et simple , 5 ii.
Tabac ( sirop de) , 699'
Tableau alpbabdliqtie des
plantes usuelles ; ou des
principales propridtds des
plantes en mt^decine , ex¬
trait des diett^es de botani-
Tartre ( huile de ) , par dé¬
faillance , 554.
Tartrile de potasse j le faire ,
223 .
Tartrile acidulé de potasse ,
18:.
Teinture, 732.
Teinture de fleurs de mille¬
pertuis , ibid.
Teinture martiale contre le
carreau des enfans , 755 .
Teinture de roses , 752.
Teinture de roses , astringen¬
te , ibid.
que , faites au jardin des Teinture thériacale , 735 .
plantes de Paris, xij et suiv. Tencbe ou tanche , ibid.
Tablettes , 725. Térébenthine, 754.
Tablettes contre l’asthme et Térébenthine j manière de la
la toux. 728. préparer, 44'^-
Tablettes diurétiques , 726. Térébenthine (onguent de).
Tablettes de guimauve, 725. 735 .
Tablettes pour les hernies ou Terre glaise , 48.
descentes, 728. Terre du J.apon, 98.
Tablettes pectorales de Gcn- Terre méritée, i 85 .
dron , 72'’- l'erre sigillée ou scellée, 755.
Tablettes de sucre rosat, 726. Terre sigillée j sa prépara-
Tablettes pectorales pour la tion , 442.
toux , 727- Terres j moyens de les pul-
T.ableltcs de tussilage, 726. vériser , 754.
Tablettes contre les vers, 728. Terrettc , 401.
T.ablettes vomitives, ibid. Tcrtianaire, 1^52.
Tabouret, 87. Tetrapharmacum de Galien ,
Tacamahaca en coque, 5 16. 238 .
Talc de Venise j moyen de le Thalitron , 755.
pulvériser, 754 - Thapsie, 756.
84o TABLE
Tlic<, 7 56 .
Tilt* trEurnpr ,
Tilt* i foulon , 182.
'1 lit* niddicinal contre la phthi¬
sie , 366 .
Tlie du Mexique , 26.
Theriaque des pauvres, i 5 .
ïhdriaque des Allemands ,
274 ei 5 o 5 .
Thériaque d’Androraaque ;
scs vertus et son usage ,
757.
TWriaque de Mesut*, com¬
postée de quatre drogues ,
758 .
Thiériaqiie des pauvres, 5 o 5 .
Thlaspi, 75q.
Thurbith , 75q.
Thym, ibid-
Thymelée, 299.
Tiliau ou tilleul ,
Tilleul ( conserve de ), 168.
Tisane, 74 * •
Tisane apdritive , ibid.
Tisane apdritive et tempd-
rante ibid.
Tisane astringente,
Tisane cointnuiie, ibid.
Tisane contre la goutte , la
sciatique et le rhumatisme,
745.
Tisane contre la ndphrdtique
ou inflammation des reins.
Tisane de santd ou de sainte
Catherine, 7^5.
Tisane contre les rhumes de
poitrine, 744.
Tisane sudorifique, ihUl.
Tisane sudorifique et laxati¬
ve , 745.
Tisane contre la toux et la
pleuidsie, ^4(3.
Tisane contre l’ictère ou jau¬
nisse, et contre les maladies
de la peau , ibid.
Tisane contre lu dyssenterie ,
la colique ndphrdlique et la
rétention d’urine, 747*
Tisane contre la colique né¬
phrétique , l’ardeur d’urine
et la gonorrhée virulente ,
ibid.
Tisane 'i prendre dans le pa-
roxisiiie de l’asthme, ibid.
Tisane contre la diarrhée et la
dyssenterie, ibid.
Tisane contre la pleurésie et la
fluxion de poitrine , ibid.
Tisane contre les p-ûles cou¬
leurs , ibid.
Tisane contre l’asthme et la
toux invétérée , ibid.
Tisane contre la néphrétique,
la rétcnliou d’urine et la
chaude-pisse, 748.
Tisane commune et rafraîchis¬
sante . ibid.
Tisane contre le rhume et la
toux, 744*
Tisane contre riiémophthisic
ou crachement de sang ,
745.
Tisane contre l’hydropisic ,
„ 744-
Tisane contre la paralysie et
l’apoplexie, ^45.
l'isane diurétique et adoucis¬
sante contre la colique né¬
phrétique, ibid.
l’isane contre la rougeole et la
petite vérole, ibid.
l'isane contre la goutte, la co¬
lique et la cachexie, ibid.
ïisanc sudorifique pour les
fièvres malignes, ibid.
l'isane vulnéraire contre les
DES MA
hémorragies ,]es chutes et les
contusions internes , 74e)-
Tisane contre IVpilepsie, ib.
Tisane anti-asthmatique, ih.
Tisane contre l’asthme, ibid.
Tisane rafraîchissante et adou¬
cissante , ibid.
Tisane excellente contre la
toux sèche, 760.
Tisane contre la pleurésie, la
Iluxion de poitrine et le cra¬
chement de sang , ibid.
Tisane contre le dévoiement
et la dyssenterie , ibid.
Tisane pour les fièvres mali¬
gnes et la petite-vérole, ib.
Tisane contre les embarras du
mésentère et du foie , con¬
tre les graviers et l’hydro-
pisie, ibid.
Tisane contre l’hémorragie du
nez, de la matrice, et con¬
tre l’hydropisie, ibid.
Tisane contre le priapisme ,
ibid.
Tisane contre l’hémorragie ,
Tisane contre les écrouelles ,
ibid.
Tisane contre la diabétès, ib.
Tisane rafraîchissante , ibid.
Tisane laxative , 74 ü-
Tisane pour se garantir de la
gravclle, 75 i-
Tisane purgative, ibid.
Tithymale, 752 .
Toque , ibid.
Tormentillc, ibid.
Tortelle , 765.
Toute-bonne , Saq.
Toute-bonne des prés , 752 .
Toute-épice, 49 '•
Toute-saine , 762.
f rainasse, 655 .
TIÈRES. 84 i
Trèüe d’eau , 458 .
Trèfle bitumineux, > 752 .
Trèfle des jardins , ibid.
Trèfle musqué, ibid.
Trituration et pulvérisation
de plusieurs drogues , 755.
Trochisques j leur composi¬
tion , 755.
Trochisques béchiques noirs,
ibid.
Trochisques béchiques rou¬
ges , ibid.
Trochisques citrin , ibid.
Trochisques d’arsenic , 7 ^^*
Trochisipies de balaustes, ib.
Trochisques de baies de su¬
reau , ibid.
Trochisques de soufre et de
tuthie , 757.
Trochisques détergens, ibid.
Trochisques de vipères, ibid.
Trochisques d’iris , 768.
Trochisques escarotiques, ib.
Trochisques pour le ûux d’u¬
rine involontaire, ibid.
Troène , ibid.
Truffés d’eau, 425 .
Truie , 594.
Tue-chien , iSq.
Tuile, 75 (p
Turbith , ibid.
Turquette, 557.
Tussilage , 558 .
Tussilage (sirop de fleurs de),
688 .
Tussilage (tablettes de),726.
Tuthie , 760.
Tuthie ; sa préparation , 442 .
Tuthie (trochisques de) , 767,
U
Ülmaire , 761.
Urine , ibid.
842 TABLE
Usnée humaine,
545.
Uvœ passes seupassulee, ’jri.
V
Vache ,
761.
Valériane ,
762.
Vanille,
148.
Vaude ,
=99-
Velar ,
7G5.
Velvotie ,
764.
Verdet ,
ibid.
Verge d’or ,
ibid.
Vergue ,
Verjus (sirop de ) .
49-
700.
Vermiculaire ,
7fi5.
Vermillon ,
i55.
Véronique aquatique
Véronique femelle ,
, G5.
7G5.
Véronique mille ou
femelle
(baume de).
7GG.
Vt^ronique mile rampanle ,
vulgaire , ^bid.
Vc^roniquc (npiat de) , 5i(>.
Vers de terre ,
Vers de terre j leur prépara¬
tion , 448-
Vers de terre (huile de), 555.
Vert-de-gris, 7 (> 4 *
Verveine, 77°-
Vesce , 771*
Vesse de loup , thid.
Vétemens ; moyen de les dé¬
sinfecter , ipB-
Vif-argent , 4oo-
Vigne, 771.
Vigne blanche , 9'’
Vigne de Judée , 47 ' •
Vigne du nord , 545.
Vigne sauvage , 555.
Vin ; qualités des différens
vins, 7y5.
Vin d’absinthe , 4 et 776.
Vin éuulé stomachique, 775,
Vin contre les hernies des en-
fans , ibid.
Viti anti-pcstilentiel, ibid.
V’in diurétique et scillitique ,
776.
Vin purgatif, 7-.;.
Vin laxatif, ibid.
Vin eminénagogue pour exci¬
ter les règles, 77g,
Viti de genièvre contre les em¬
barras des voies urinaires ,
ibid.
V'in anti-scorbutique, ibid.
Vin de baies d’alkékcnge ,
77'’-
Vin de benoîte , fifi.
Vin de buglose , 778.
Vin chalibé , 775.
V’in de cornouilles , 17G.
Vin ( liypocras de ) , 5Gi.
Vin lie quinquina , Ga,5.
Vin contre la génération de la
pG'''ce, 775.
Vins médicamenteux ou mé¬
dicinaux, 774_^
Vinaigre, 77g,
Vinaigre (sirop de), 701.
Vinaigre de fleurs de capuci¬
nes , 785.
Vinaigre de corne de cerf, ib.
Vinaigre d’estragon , ibid.
Vinaigre de fleurs de genêt ,
ibid.
Vinaigre médicinal, sa com¬
position, 781.
Vinaigre d’œillet, 780.
Vinaigre contre la peste , 781.
Vinaigre de romarin,
Vinaigre rosat,
Vinaigre de sauge,
Vinaigre de soucy ,
Vinaigre surard ,
Vinaigre de sureau.
Vinaigre tliériacal.
78..
785.
ibid.
7 « 5 .
ibid.
780.
843
DES MA'
Yinaiffrc des quatre voleurs ,
782.
Vineltc, 55o.
"Violette , 785.
Violettes ( miel de ) , 4^8.
Violettes ( onguent violât ) ,
5i5.
Violettes ( sirop de ) , 700.
Violette de mars , 783.
Violier jaune , 5og.
Viorne, 785.
Viorne des pauvres , i56.
Vipère , 785.
Vipère ( sirop de) , 700.
Vipères (trorhisques de), 767.
Vipères J leur préparation ,
, 449-
Vipérine, 787.
Vitriol, ibid.
Vitriol ( terre de ) , 455.
Vitriol ( élixir de ), 23 t.
Vitriol de Hongrie , 788.
Vocabulaire des termes de
médecine , de pharmacie ,
des noms de maladies et de
propriétés des plantes con-
r I È R E S.
tenues dans cet ouvrage ,
dont plusieurs ne sont
pas généralement connues ,
XXXIXet suiv.
Volant d’eau , 490.
Vulnéraire. F’ojrez hxx^lc.
Vulvaria (miel de) , 466.
Y
Yèblc, 789*
Yèble (huile de baies d’),
558.
Yèble (huile d’), ibid.
Yèble ( sirop d’) , 701.
Yvette, 790.
Yeux de cancre , 224.
Yeux d’écrevisses j leur pré¬
paration , 44*-
Z
Zédoaire, 790.
Zedura lierba, ibid.
Zerumbeth ou zédoaire ronde,
79'*
Zopissa -, sa composition, 588.
TABLE
Des Maladies pour lesquelles on trouve des remèdes
dans ce Dictionnaire.
A'ota. II faillira toiiionrs lire en entier l’article dans lequel on
clierehe des remèdes indiqués pour une nialadie quelconque, parce
que très'Suuvcnl il s'y trouve différentes manières de les cmplojier.
, I- a _ ..
335.34.'î. 4')3. 456. 5o4.5o8. 5io.
Abcès dans le corps, a 173. 274.
,336. 600. 660. 713. 73g.
Abdomen, f 'ijyeaVentre (maladies
du bas ).
Abeilles; leur piqûre, ^qres Pi¬
qûres d'abeilles cl de guêpes.
Accoucbemenl; le hâter, 67. go.
ii3. i3a. 144. 1.48 309. 3ai>.
Sag. 340. 363. /ji3. 55a. 5H>).
598. 679.
Accuiichemenl difficile ou labo¬
rieux , 6. 3a. 5g. 199. 34o. 594-
429 434 (',49. 677.
Aruouchement ; pour ap.ilser les
douleurs qui en sont la suite,
A^es ; les absorber , aa. 5a. 73.
174. 486.583. 586. f>a6.
7^()(uicissans (remède$), lo. 5at.
Affections hypocondriaques, iSg,
I71. a6i. 39.3. 3io. 4*5. 4*9.
43o. 458. 476. 498. 540. 547.
589. 711. f'oj-. Hypoeondriaque.
Affections hystériques, 498. 7«>.
Voyez Vapeurs hystériques.
Affections mélancoliques, a6l.
Affections paralytiques, 34*.
Alfections scorbutiques. V “y"**
Scoi'but.
Afteciions soporeuses, 180. a35.
**“f. 339. 393. 431. 476. 640.
64a. 656. 734. 781.
Aigreurs, 3. 3i. 4g. 4,58.
Air i le purifii-r, 16. 65. 71. IgS.
ail. 3o5. 45a. 536. 646. 78a.
Air ; pré.servatif contre ses mau¬
vaises impressions , aaa a3u.
uiveté.
.ûir; le rafiaichir, CSg.
Aisselles ; en corriger la m
odeur , 17. 484-
Alopécie. Voyez eXiSuye
Amour ; pour le réprimer , ij.
Amygdales (inflammation des ) ,
299. 339: 43a. 456. 493. 56a.
6,56. 668. 713.
Amygdales : leurs ulcères , 656.
7 i 3.
Aiiasarque,A5y« Hydropisie ana-
Anévrisme. V'>yez Tumeur san¬
guine.
Anus; sa chute. Voyez Foode-
Aphte. Voyez Bouche ( clevurs
delà).
Apoplexie , a6. 108. lia. 117 . iSa.
i63. 17a. ibid. i8a ihid. aog.
aïo. aaa. a3o. a35. ibid. aÔS.
a63. ihid. 36}. a66. 371. 3o8.
618. 640. 649. 658. 670 711.
733. 737. 738. 73g. 740. 743.
Apostcine ou abcès. V. Tumeur,
Aposième pestilentiel. Voyez Bu¬
bons et charbons.
Aporème anodin et apéritif, 37.
Apo/.èuie cordial et apéritif, 36.
Voyez 'a la table de l’ouvrage ,
/e.r article.r aposèmes.
A ppar teincns > lus désinfecter, 783.
TABLE DES MALADIES. 815
■Appétit dépraré. Voyez Pica. .;64. 7^)7.
Appétit perdu ; IViciler , 3. 4-S- Atrophie ou desséchcmcDl , 811.
i5. a!), ap. 3i. 47. loo. no. 111. i47- 473 . 761.
116. l'G. i(ig. i-fi. ao5. aiG. A\ortcmcnt, ag. Gjg.
_Q -a- _■»/ _C- a— Ar ortcnieut J le prévenir, 6n nq
309.3i8. 383. 489. 48a. .Oao. 5,5.
■ U U >p. Gio. fi68. r3o ,5a ,70.
656. 657. 664. 668. 670.700 706.
:?{■ 7^9 74<>- 77»' 777- 783.
Araignée» phalanges ; leur piijAre,
•aa. 3ig.
Ardeur d’urine. Voyez Urine, se»
ardeurs.
Ardeur» de Vénus, ^pre* Vénus.
Ardeur des entrailles. Voyez Ko- Begayeœent, 3g3.6i8.
trailles échauffées. Bile; la -
Arriére fai»; le faire sortir , iig. 333.3
4ag 498. 533. .597. i6. 614. Caa.
Arsenic avalé , 35. 45.
Artère ouverte , aaa. 4o3. 65a.
Arlicics ; leurs contusion» , leurs
rétractions,leursluxation.s, 3i a.
314. 33o.
Articles (déûuxions sur les), 117. B'ie engorgée,
a7{.337. 584. Bile épaissie '
Balles ; les faire sortir du corpt,
Voy. Corps étranger», etc.
Bas-ventre. Veulre ( mala¬
dies du bas ).
' 3.618.
. , i3a.
4i3 4a7.461.4
490. 5<)4. .567. 668.669.!)
63a. 636. 66a. 673. 7a9. 78).
Bile; la tempérer. 16. 5a 154. i35.
a58. aSg, a6o. ago. 3i I. 331 38a.
390. 391. 5oo. 53o.6i6. 663.684.
700. ibid. 783.
, 4. 33,. 684. "I») épaissie , ai. aSg. 535.
Articles; leur» douleurs, laa. 317. Wile jaune , 33a.
34a. 4*8. 618. 790, H'Ie noire, 86,43a. 48a. 783.
Articles; leur iremb'cment, 65o. Bile; la précipiter, a5. agB. 3ao.
Aspic ; ses pigAres , 780. 3a3. 4o5.
Asprrti'sde la peau. A’oT-ez Peau. Blennhorragie. /’^oyez Nci, son
Assoupissement, 88. 99. 656. 737. écoulement mui|ueus.
7(6. 767. Blessures, a5.34.86 57.68 89 90.
Assoupissement causé par le lau- aa,. 335. 35o. ,{69. 4,0. 497.637.
danuin, 781. 559.574.618.653.716.749 769.
Assoupissement dans les maladies Blessures empoisonnées , 34 96.
épidémiques, 88. Ble.ssures internes, 7. 55.
Asthme, II. l3 l5. 17. i8. ai. Bœufs et vaches ; leurs abcès , 48-
38. 43. ibid. 49. 5i. 54. 56. 60. Boire trop frais,4'7.
63 65. fi6. 74. ibid. 75. 76. 77. Bouche; ses élevures ou aphtes ,
90. ga. gS. 106. T07. i3 i. 143. ao. agS 4.3a. 541. dSg. 788.
•48. i5o. 1.53. l56. i63. 1G8. i6g. Bouche ; la faire bonne., 3o. i3a.
'7a. 181. igo'.iiid.igg.aoi.aaj. 178. a77. ago. 4o5. 453. 460.493.
a35.a57.a66 377.381. aSa.Soi. Bouche ( chancres dans la ), gS.
3o5. 3o8.3io. 3ia. 316.337.33o. *98.
.36o. 3Ga.363. 375. .376.38a.383. Bouche enflaromee, 17.480.
386.390. 393.40 a 413. i/mf 4i4' Bouche; sesmaui,318. .',67.693.
4t5. 437. 439. 445.4 (7' 453-487' „ 700.
496.516. Sig. 5ao. 5ii.5aa.5a5. Bouche ; la nettoyer, 3<>. 693.
Sag. 535. 538. SSg. 55o. 554. Bouche ( plaies de la ), 6a. u 1.
565. 566. 570. r,nj. 589. 598. 606. Bouche séclio, i3a. 69a.
«34.63a.634.638.6,0.643.648. Bouche ; sa pourriture , 3io. 43a.
•A/.f. 650.655.656. 658,660.664. 73o-
675.689.69a iiir/.698.699. 708. Bouche puante, 37^. 363. Sgo.
709.71a. 713.71.4. 718. 737.739. Boucheulcérée,-r. 14. lÿ, ibid.
846
TABLE
io8.480* 562. Gay. G41. jaS. yGC. Cnrus. Voy, Affection Sopofcujc,
76S. y88. Ciilaplasme rcsoltilif, L. 5i. 435.
Bouffissures , 6j^ 114, i35. igS. Cataractes, /^oy. Yeux.
^ 39G. 46a. 494-5c)6. Caiarre,ii. 18. aG. 66. ii3 i36.
' des), 14. 5a. ayo. “ -
a8o. 456.
Bourses enflées. Voy. Testicules
enflées.
Boutons galeux et Terériens , 64,
Boulons, yi3. yC6.
Bronches pulmonaires, les adoucir,
BiMurcs,6. i5. 49- 53.6a. 89. io3.
i3o. 134. i4o. i5o. 159. 178.309.
218. a74 a39.34a.a44. 347.a58.
284. a88, aSg. 3o5. 3aa. 349. 1/
35o. 358. 38o. Sgi, 393.400. 40;
Aoa. 40.3.406. 407. ihid. 4o8.4i 1
4 i 3. 4 i 3. 417. 489.493 4,4. 496
égy.Soo.iiirf. 5o5.riir^. Sog 628
551.558. 583- Ggi.Sga.iW. fgS.
ifcii. 594 651.655. yaa. yaS. 740.
76a. 774- 780.
Brhlures ) eu effacer les cical
199.317 aSy a63.a67.a70.a83.
.3oo. 3o3.3ia 336. 34a. 3,9. 357.
363.366. 394.402,40:. 43L 476.
486. ffl". 569. 627. 654.656' 6.5-.
667. 708.7.3. 723.737 755. 78I
Céphalalgie et céphalée. AW.Tête
malade.
Cerveau ; .ses maladies , a6. 67. ih.
103. 199.263 291.294. 310. SaS!
343 3 I. 36a 393.4.5o.56o.S8q
6i3. 638. 658.663. 683.711. 73“.'
, 738 73g.
Cerveau ; scs membranes ulcérées,
Cerveau; le fortifier, a6. 55. 65. -a
ihid il.-.J ./O J
107.1
, 3.:;iÇ
I. 30a. il.
200. 206. ion. ihid.
a63. 274. 389. 34s. 33a _
385. 417- 4’8.4:>a. 48r,
537.iii<f„6ia. 613.654 658.683.
300. 698. 703. 708. 713. 713. 789.
Bubon, 77. 117. 173. 3}i. 359. 448. Cerveau; le purger , 54. 65. i8a.
55o. 571.63o. 730. 737. 763, 4'7. 4/8. f^6 SOg. 613.043.687.
Bubon vénérien, 295. 699.733. yin. lin. 778.
Cerveau; le rciouir , 55. 18a. 4o5.
C 523.689.778.
Cerveau ; ses fluxions , 643. GqS.
Cachexie, 5o. 79.81. i3i. 337. aSS. Cerveau; ses humeurs froides, 35»
270.372. 279. 289.393. 33A 344. 788. 739.
- /- Cerveau; ses pituites, 35l 43i.iJ.
Saa. 5a4. 6i3.643. 65o.
Cerveau (rhume de), a6. 33a.4a8.
491.526. 537.612.679.
Cerveau ; ses transports, 17a. 296.
Chair; l’engourdir , 48g.
Chair ; la faire venir, 58. al8. a38.
4i3. Sog. 5io.
Chairs baveuses : les consumer ,
6. 33. 42. 46. iSg. 345. 376. 335.
499- 547-557-764* 705. 78S.
83. 3^. 439.4
517.548. 554.573.596.
671.708.710.748.
Cacochymie, 35.
Cadavres ; les désinfecter, 198.
Calcul, p'oy-. Gravclle.
Canaux biliaires ; leur empâte-
Caucer commençant, i34. 333.
Cancer ulcéré et non ulcéré, 7
16.49. 53. 59.64 65. 88. 95. i35
140. iSy. i65. ao8. a35. 242.880. Chairs ; les pu...... ,.
407.4j2.547. 569.593. 730. 764. Chairs; les réunir, 338. 317. 5i6.
76b 767 Ci„i„ superflus , 33. 76. 682.
^-anih.irides ; remi.de pour ceux ^35,
Oa'rcinom*'!*^oy^^ancèr.°^ Chaleur naturelle; la réveiller,
Cardialgie. £glomac;l '
Carnosité. Excroissance.
ag. 61.
Cliuleur ( pour rafraîcliir K» par¬
ties intempeiées de chaUuf j
178. aGi. 38o* G?»' ’
DES MALADIES.
Cliampignon* venimeux, mange-.,
Cliancres, aü. Stj. 6o. aSo. 3ig.
55;.
Oiarbon, 1.90.118. ia3.17a. 179.
24a. ibid. 3aa. 34'. 4‘'^' 5^8.
<33o. C60. 70C. ri3- rao. r3^.
763.
Cliassie. ^oj'. Yeux.
(ihaude-pisse , 473. 558. 748- Cineur;
Oliauvele , 2. 189. 178. 5üo. 63.'f.
(ilievaux; leursbiessurcs, 543.
548.
Chevaux ; leurs enclouurês , Sg.
Chevaux j leur farcin ,663.
Cbevauxj leur gale , agj. 338.
587. 5g3. Goa. 6(0. 654- 68a.
ibid. 686. 690. 696. 703. 72Ü.
Cœur; son intempérie froide.260.
Cœur ( mal de}, aog. -iis,
6o5. 639. 737.
Cœur; le réjouir, 29. a3i. 3Go.
4o5. 458- 479 6S9.090.691.696.
s palpitalinns. 87. aoo.
_ I. 228.318. 4-'7.4■'9-48«•
495.Ü93.66S. 778.
Cœur ;ses vers , i8u.
Col, Cou.
Colique , 8. 9. i'\- 1^3.
, leur lune , 555.
Chevaux ; leur pousse , i3g.
Clievaii.x ; leurs tumeurs et abcès,
48. 143. .543.
Chevaux ; leur toux , ijo.
Chevaux ; leurs ulcères, 547. .534.
555. > •
Cheveux f^of.Voi].
Chiens ; leur gale , agj-
Chiragre. Goutte aux mains.
Chlorose, roj. Pâles couleurs.
Choiera mnrbus, 16. 323 5aa. 689.
f.6S. 673. 738.
Chute de haut, sang caillé «la
4-3..
ibid. 34. 5o. 5i. 52 57. 3g,
84. 89. 91. 10.5. 107. ii j-
ii5. ,17. i3..,35. 1.38. î43 ‘46.
157. i63. 173.184.269. 374. a77‘
ibid. 278. 281. 288. 295. 3o8,
340. 344. 357. 394 ibid. 396.
397. ibid, 4''3. 4o5. 4*’' 4*8.
455.457.458.48a. 483. 486.4SS.
494.493.497' 535.560. 56 i. 5 ti.
. 583. 586.587. 6oa. 629. 631.646.
661.665. 670.674.708. 719. 782.
737. 738.739.746,7.48.762.766.
767. 768. 791.
Colique bilieuse , Si.!. 583.
Colique des enfans. f^oy. Enfans.
le corps,200. 202.224. 3o". 336. Colique d’estomac. A'o)-. Esloraao.
342. 427.449. 4,4.486. 713. 749. Colique humorale, 64'6.
— ' Colique do miserere , 4o6. 460.
Chute violente , 94. io3. 288. 296.
33o. 3S0. 504. O67. 749- 762.
Cicatrices ; amollir leurs duretés,
342.
Cicatrices ; les avancer , i33. 3i6.
Ciguë ; son antidote , Ca8.
Circulation, Sang, augmen-
Clous , 2. 69. 78. 90. 242. ibid.
244.agS.340.341.41a.504.5o3.
ibid. 533. G67. 737. 746.
Cocliemar , 33. 673. 693.
Coclion ; l'aider , 2^4
Colique néphrétique, i3. aa. ag-
ibid. 38. 44. 73. 85. loi. io3.
i35. 138.155.173.176. 188.191.
20 1. 204.206.209.223. aSa'. aéi.
3a5.3aü. 334. 338, SSg, 357 363.
364. 369. 384..394.396, 4o5.4ia.
425. 458 .463. 466 . 494 496. 5 19.
5 a 8 . 535.538 543,547.666. 672.
586 . 601 liiti.61a. 6 ao. 631 . 66 , 5 .
695. 734.74*' 746 747' 'J^S.ibid.
76a. 767. 773. 78 J.
Colique de Poitou , 5o. 3g6.
Cœur ; lé fortilicé ; ig. 26. 29- 35- Colique vénéneuse , i53.
36. 54, 55. 72. 74. 95. 107. 112. Col...... t 5 ,S
i 32. 154. i6g 170.174- *73. *8’'
207, ibid , 210. 214. ’*3
220, a3l. ibid, 260. uC5. ibid.
268. 274. 289. 290. 3oa. 3o3.
que venteuse, i5 a8. 3a.iti.é.
>3. ii5. i83 206.211. 233.234.
”j. aSa. 358.363. 378,38.4. SgO.
i0.4oa.440.456.405. 467. 481.
i.494.5a3. 544.645.
3o6. 320. 36.! 442', 4.52.’ 456. 683.6^,695.739.740.777.
451. 476.481. 4y6. 53o. 537. Colique uterlne, 661.
848 T A i
Colliqnation ( maladies de ) , 375.
t;om|)lexion foible, la rélablir,!iai.
Conuylomes. l'oadcment
( tumeurs dures^d,,).
Consompiion , 77. 140. a 3 u, 340.
Conslipaiion , 82. 3 q 5 . ibid. SoG.
488. Gao, 670.
Contre-coup, aoo.
Contre-poison , 27, 4G 38i.
Contusions, 60. 63.78. 89. io3,
Io 5 . ii3,140. igi.aog.318. ibid.
239.240.349- ibid. 388. agG- Sag.
331.335 343.353. 456. 4G9. 473.
473.495. 5o.3.5a8.538. 548.5.53.
574. 5ga. 600. 618.Gag G44-65i.
545. 548. 549. 55i. 574. 588,
.5g3. Gii. Gao. Gai. 6a3. 627.
G36. 637. ibid. GSg. 641. 643.
G5i. G68. G8o- G81. GSa. Gb8.
Ggo. 694. 696. 703. 709. 711.
715. 730 - 74,. 742. 75o. 752.
756. ib,d 759. 771. 773. 773.
rachats: les exciter, a. 68. 107.
116.145.153.rG7. 168. iGo. 177.
iSa.aSi. a68.3i3. 3a6.335. 4o5.
415.416. 431.463.466. 476.024.
525.537. 5 .-)a. 569. 586.620.623.
642.667.684.686. 693.698.714.
715.717. 733. 726. ibid.'^ij. 73g.
747. 755.
667. 670. 7i 3 733.738.749. Craclieraent de pus. yny.Pus.
ibid. 753. 769.773.
Crachement de sang. f^oy. Sang.
Contusions sur les yeux. f^oy. Crampe , 144. 358. 404. 434.
Crampe; s’en préserver, 3a. 144.
is plaies, 144.
1.336.351.386, Crâne:!
Crevasses, Gssure.s , et fentes des
mains , des mamelles, des lè¬
vres, etc.,3o. 85. i3o. 146. 1.48.
iSg. i85. 347. 3a6. 34o. 358.
38o. 4o3. 47G. 613. 533. Sga.
63a. 730.
Crudités, Sa. ibid. 49.89. 656.786.
Cuisses ; leurs tumeurs cedém.a-
tcuses, 547.
D
•Qt.gS.
48. 153.
224 - 235 .
397.573 738. 739. 7< -
Coqueluche, f^oy. Enfant
Coriia. Vny. Nex ( rhume du ).
Corps; en apaiser les chaleurs, 178.
Corps étrangers dans la chair, les
faire sortir , 134. i53. 234. i5g.
3ii. 363.403.533.571.624.631.
65o. 763.
Corps usés de débauche, f'oy.
Epuis.-ment.
Corruption; y résister, 35. 5i.
204. 206. 307. 33n. 53o. 668.
670. 693. 709. 723. 774- 780.
Cors. f^or. Pieds.
Côté douloureux, 5i. 91. iSg. i58.
171. 201. 244. 283. Sig. 337.
418. 56o. 65a. 746.
Cou ( douleurs de ), 56o.
Cou ( glandes du ), 249.
Coups de soleil, f'oy. Soleil.
Coupure, f'ny. Plaie récente.
Cours de ventre, dévoiement , 6.
ibid. 16. 3a. 36.4i'49. 58. .
S7.69. 70.71. 7a. 88.99. •>4- 757. 766.
iSg. t46. 148. i55. 1.57. 158. Dartres farineuses, 60. Sga.
ibid. i6g. 170. 171. 172. 174. Dartr— . fi..
176. 176. ibid. 177. 184. Dam
186. 187. aiî. aa4. 2a5. 328. "
229. aSi. aS;. a5g. a6o. 278.
279- 280. 3o7.. 3 o 3. 310. 3i3.
3ao. 3a3. Sag. 373. 37.5. SSg.
392. 399. 44,,. cbid. 447. 453. ... —-
463. 466. 4Ô8. 4,5. 483. 484. Articles.
522. 524. 528.530.534. 543. Dégo&t. /^o/. Appétit pefdu.
Dartres , 6. 6a 63. 81.
i3o. i 32 . i 38 . i 4<'.
1.54. 180. 219. 220. , _
ibid. ••' 36 . a 44 - 267. 267. 3 o 4 .
309. 322 . Sag. 33 a. 333 . 340.
343. 346. 348. 349. 353 . 355.
358 . ibid. 394. 407. 4 «o- 417-
419. 461. 472- 479 - 497 - 5 oo.
5 oa. 5 o 3 . S06. ibid. 5 og, 5 li.
5 ia. ibid. 5 i 3 . 514. 53 a. 54 i.
ibid. 609. 611. 627. 64t. 655 .
674. 690. 707. 723. 73o. 73i.
_ ives , 60. 333. Sga.
Dartres du visage, f'oy. Visage.
Défaillance, 200. aSi. 3n8. 3i8,
3ai. 383. 456. 457. 481. 495.
523. 593. 649. 781-. .
Defluxi * ■■■'
Délire
DES MALADIES.
Délire ,15». 7 «5.
DémangcaisoD , i3o. i46.a35.807.
3iS. 4>9- 47*- ^9®*
655. 660.670. 674- ®79' 7"’9'
Démangeaisons des yenx. VoftL
Dents agacées, 616.
Denis; en apaiser la douleur, 5g.
61.65.69. go. gS. io5. 107. 117.
140.178. ang. 144 aSo. 297. îog.
314.317 3ai. 3aa. 33a. 334. 337.
363. 386.398. 401.431. 4Sa. 468.
480. 488. 480 5aa. 5a5.55i. 686.
6i 4.619. 6ai. 6a3.63a. 655.656.
658. 670. 677. 706. 7a4.
Dents; les blanchir, 558.613. 75g.
Dents; les conserver, 86. 6i3.
Dcnt.s branlantes; les raffermir,
7. aa. 3o. agS. 3ai.6a7.658.;ao.
769. 764. 765.
Dents cariées, 4<>i-6i5. 740.
Dents; leurs fluxions , 6.
Dents sales, SSg. 433. 6i5. 769,
Dents ; les tenir saines , 3i. 6i3.
Dents ; en purger les sérosités ,
364-
Dents des enfans ; en faciliter la
sortie. .Voyez Enfans.
Dépil.itoire. Voyez Poil ; le faire
tomber.
Dépôts intérieurs, 94 , a65.
Descente d’intestins ou hernie,g3.
izf. ia5. 17t. iSS.aoa. 807. a45.
a48. a88.a89.3i5.3ai.3aq.336.
337. 361.39a. 404. 5a4. 6x7. 538.
546. 5.53.57S. 58a. 591.618. 6îi.
• 607.635.653.663.679.788.736.
763. 766.
Descente aqueuse. Voyez Hydro-
cèlc. ^ „
Descente des enfans. Voyez En-
fans. _
Descente de matrice. Voyez Ma-
Descento de nombril. Voyez Nom¬
bril ( descente de }•
Descente de fondement. Voyez
Fondement.
Dessèchement. Voyez Maigreur.
Déroiemeut. Voyez Cours de ren-
Diabétès. ^oyeeUriot; son flux
■urolonlaire.
Diarrhée, 16. 38. 5a. 53. Sg 63.
IL
849
66. 73. 88.89. gG. io3.171. r85.
186. aSg 379. 3ai. 39.3. ibid.
3^8. 33i. 333. 338.3Ci. 365 3-4.
628.627.635.630. 643. 65a. 681'
Diiticulté de respirer , lag.
Difficulté d’uriner. Voyez Uriner
( difficulté' d’).
Digestion; pour U faciliter > 3. g.
i3. 21. 37. ag. ihiU. 3a gg. n6.
i3i. 148. i5a. 154. i 58. 170. 171.
17a. 175. i8a. ao5. 207. aaS. aSi.
232.274. 277.302. 3 o5 .3 i7 . 375.
405.458.459.462. 523. 587.60g.
ibid. 610 636.654. 661.679. 681.
723.739 775
Dislocation , Voy. Os disloqués.
Douleurs des femmes après l’en¬
fantement, f'oy.. Enfantement.
Donlenrs externes ; les adoucir,
34.153. 240 a,5o. 309. 34i,3.';a.
358. 38i. 433. 478.486. 522.55l.
Donlenrs internes . 3l4. 486. ■-37.
Douleurs de côté. Voy. Côté ciuu-
loureux.
Douleurs des jointures. Voy. loin'
DAleurâ d’oreilles. Voy. Oreilles.
Douleurs de rate. Voy. Rate.
Douleurs des reins. Voy. Reins.
Douleurs de tête. Voy. Tête.
Douleurs des veux. Voy. Yeux.
Duretés du foie. Voy. Foie.
Duretés ; les amollir. 172. 43a.
477.478 486.652.
Duretés ; les dissiper. 143. j53.
a48.
Duretés des mamelles. Voy, Ma¬
melles ; leurs dureté.s.
Dyssenterie. 8. 14. 16.17. 24. a5
26. 42. 49. 5o. 53. 57. ibid. 5q.
62.. 63. 66. 6g. 70. 71. ibid.
73. 77. ibid. 87.88. 89. q3. li,*
139. 144. 146. 148. ibid. 157!
ibid. 17 t. 17a. 174.176.17,. ,84.
i85.186.1^. aaa. aa5. -Æ, a5i.
352.25.. 259, 260.267. 2,8.279.
a8a. 283.300.5,0 3 iÎ. 3?9.,32".
323. Sag. 332. 333. 3io. 349.
36t. 36,. 3,3. 378. 382. 389.394.
28
coliques , a33. 738.
1 convulsions , 463i.
coqueluche, ag. 90.
DES MALADIES.
Enfans ; les empêcher de pisser
Enfans ; leur toux sèche ou con¬
vulsive , go. i8^. 33i. 6i5. 64a.
717.
Enfans ; leurs tranchées , a4-
376. 459. 4o3. 488. 55a.
Enuns; leur lâcher le ventre, 77.
88.585.6oa.6o3.63i.
Enfans; leur vermine, a36. SgS.
Enfans ; leurs vers,i3. i5. 16.
i46 - i47< i 3 o. aag. 071. 341.
393. 434. 460. 493. 5a3. 545.
616. 6aa. 636. 64a. 6',6. Goa.
70a. 717. 738. 736. 737. 760.
Enfant mort ; le chasser de la raa-
. trice, 43. tig. 199. agS. 378.
383. 597. 6jQ.
Enfantement (donlenrs del’), 363.
43a. .598. ^9.
EnRiire des femmes après leur
couche, f'oy- Femme.
Enflures; les résoudre, 63. 70. i31.
070. 358.350. 35a. 434.469. 547.
Enflure des gencives. Poy.Ciaa-
Enflure qui menace d’hydropisie ,
8 089.
Enflures qui succèdent aux fièvres
et autresm.aladiesde lonecours,
73,546.
Engelures et mules des mains et
des talons, yor. Mains, talons.
Engourdir les douleurs, 485.
Engourilisscmeiit, 67. Sog. 404.
Enrouement , 5o. i5o. a8t. 384.
4i5. 433. 54a. 57a. 601. 633.
764.
Entorses , a3. laa. aig a^a. a85.
410. 504.644. 731.
Entrailles échauffées, i55. 164.
aSg. 5a5. 617. 693. 694.
Entrailles; en corriger l’intempé¬
rie, aa3. ago. agi. agS. 578.
5a5.
Entrailles oppilées ,a93.
Envie de vomir, 4*
Epanchement desang. f^oy. Sang;
son épanchement.
Epaules ( douleurs d’) ■ 56o. G18.
Epilepsie , 11. la. a6. 3n. ibiâ 3a.
35. 67. 71. ibid. 7a. 81. 87. 90.
9a. 95. 100. ié<d. ini. Il3. It6.
. aa6. aag. a._._
ibid,"iSi. a74. aSa.aqi.agS.
3aa.3a5.336. 338 34a.,Afdl.368-
393.418. 4a8.446 45o 456.457.
ibid. 46a. 469. 478. 479 495.519.
53o. 534. 536. 538. 547 673. 597.
600.61 j.6i4* 63o. 638. 6j^o, 6^^.
■> 7 > i3a. ibid. i36. l38. 14 L ib.
40. iWrf.749-76a. 787.
Epileptiques; les réveiller, 3o. aaé.
Epines enfoncées dans la chair.
Foy. Corps élrangi rs.
F.pûootie ; y remédier , 48.
Epuisement, 4-9 494 567- 638.
Erysipèle, io5. i3o. i3i. i38. ao8.
ai8.a3o. a4a.a58. a86. ago. 3aa.
33a.333.378 380.407.47a. 54a.
55i. 558. ibid. 57a. 583. 5 q 5.
608.668.678.708. 7aI. 767. 76a.
774. ibid. 789.
Erysipèles scorbutiques, 583.
Esprits ; leur défaillance , aoo.
Esprits ; apaiser leurs mouvemens
violeus , 89. 49<’-
Esprits dissipés; les réparer, 37.
ICO. 7-^8.
Esprits ; les réveiller, ag. 54. 7a:
107. 116. 117. 154. aaa. 394.
36o. 481. 5a3. Sag 687. 657.
683. 737. 778
Esqninaucie , 4. 3o. 53. 90. 91.
«ta. tai. 146. 1.57. ag6. 397.
5a8. 33a. 333 338 Sfi. 38o.
387. 4x4. 4i5. 4.3a. 456. 483.
493. 544. ÿ49. 594. 607. Ô5,.
65a. 669. 670. 686. 694. 7i3.
7aa. 766. 768. 780.
Esquinancie fausse, 387.
Estomac ; absorber ses acides ,
385. 453. 616.
Estomac ; ses aigreurs et ses rap¬
ports , ai. 3i. 174- 175. a3a.
Estomac ; son ardeur , 179. aSg.
616.
. 363. 397. 571. 586. 670,
Estomac douloureux , 47. I7r.
aa8. aag. 344. 4,8. 6i6’ 63o.
693. 791-
Estomac enflammé , 3go. 567 .
54î. 567-63o. 631.656.
itotiiac ; le nettoyer , a33. 337.
570. 659. 699. 7i5.
itnmac ; $es picotemens, ia3.
738.
ilnmac rempli de pituites , aaS.
337.36a. 364. 465.715.737.759.
itnmac; ses rents, aSa. Sag. 610.
688 . 738 . ^
Itnmac ; ses viscosités , ^65.65o.
71;..
siomac ulcéré , 6a.
tcrnucmcnt ; pour le procurer ,
68. ibid 7a. 189. 178. 180. a35.
36a. a64. 371. 335. 398. 4»8.
476. 478. 558. 585. 6t3. ibid.
7a3.
r uffèmlut’ e'^'^'
tourdissement.Kn. 101.183.809.
36a. 367. 737. 767,
Fentes. Voy. Crevasses.
Fer chaud-, i5a.
Feu ( coups de ), 57.
Feu St.-Antoinc , 848. 483. 766.
Feu volage, 34a. 33a. 333. 407.
47a. 538. 54a. 551. 766.
Finres; leur dureté etcontraclion,
34a.
Fibres relâchées, 55. 98. i65. 364.
a65. a83. 488. 636. 734.
Fibres des yeua ; les raffermir.
y^y. Yeux.
Fiel. F'oy. Vésicule du üe).
Fièvre , 8. 17. 87. 4a. 5g. 60. 64.
68. 75. 109. lag. i3a. >35. i45.
171. 199. an. 367. 389. ago.
3o3. 3o6. 307. 3i5. 3a3. 3a6.
33a. 340. 34;. 363. 869. Sg-i.
40.. 4.6. 458- 463. 47'- 517.
5 i 8. 5aa. 5a3. 547- 673. 6o5.
DES MALADIES.
Fièvre; calmer ses anlciirs, lo.
19. ibid. 18. 34. 116. lai. iSi.
148. 154. 164. 176. ai5. 3aî.
3a4. 3a6. 3i8. 3:!a. 38o. 391-
399- 4»5- 4:4- 49<>- ssi-
616. 65i. oSg. 670. 682. 69a.
700. 739. 733. 743. 765. 772'
Fievre ; pour raffraichir ceux qui
l’oul , 17. 154. 176. 700. ibid-
Fièvre aiguë , agS.
Fièvre d’automne , 6i5.
fièvre bilieuse, 111. 21S. aSB-290.
320. 323. 38o.
Fièvre chronique , i83. 3oi.
Fièvre con-linue, log. i45. 3io.
3ai. 53i. 6a3. 736.
Fièvre double-tierce, 181. i83.
Fièvre épidémique, 3o6. 617. 686.
Fièvre hectique, iii. Sag. SSg.
Fièvre hongroise , 6 I.
Fièvre intermittente , 3. 7.18. 35.
4a. 43.66. 86. 90. 97. io3. 109.
ia3. i38. 145. i56. 187. 190.
193. 194. 233. 234. 270. 272.
277. 280. 3o6. 307. 328. 399.
Aoo. 4B1. 5x8. .564. 573. Syi.
SyS. 601. 6o5. 6i5. 6a5. 627.
?lî:7®6’^.-7?o®.’78r-
Fièvre invétérée , i36. 5x6. 746.
Fièvre lente , 91. 367.
Fièvre maligne, f'oÿ. Fièvre pes¬
tilentielle.
Fièvre opiniâtre, 97. 26g. 618.
6a5.636.
Fièvre pestiférée, a6i.
Fièvre pestilentielle et maligne ,
19.31. 48. 53. 69. io5. 109. 154.
iSg. 17a. 174. 189- »'«• an-
229. a3a. 254. 261. 277. 290.
agS. 3o6. Sig. 323. 335. 383.
399. ibid. 460. 474' 4®7‘ 494-
495. SaS. Sag. S48. 616. 6x8.
633. 639.645.654.65'. 664.677.
682. 6Bg. 706. 708. 729. 781.
735. 738. 748. 75 o. 766. 767.
77a. 785.
Fievre pétéchiale , 676. 677.
Fièvre pourprée, 3l. a6i. 6x7.
855
Fièvre putride, oqo. 3o3.
323. 616. 645. 65i.
Fièvre quarte, 18. 54 . 97. io3.
i33. 134. i36. ,bi,/. .Si, , 80.
aoi. a35. 3a5. 338. 363. 365.
366. 392. 397. 476. r>i6. 5x8.
SSg. 617. 622. 6ï5. 669. 501.
736. 738. 746. 766.
Fievre quotidienne , 320. 702.
Fièvre rébelle, 97.
Fièvre avec redoublement, 6a5.
Fièvre tierce, 97. l3o. 181. x85.
40,. 471. 5i6. 562. 641. 658.
70a. 729. 736. 746' 7®®-
Fièvre tierce bâtarde, 4o5*
Fièvres vermineuses , 290. 6x7.
Fissures, Crevasses.
Fistules,59. 64. 89. 187. 181.24a.
246. 248. 25 o. ibid. 276. 368.
378. 4o3. 499. 522. 567. 548.
553.65.3. G60. 674. 720. 764.766.
Fistule carcionmateuse , i5o.
Fistule du fondement. Foj". Fon¬
dement.
Fi.stule de l’œil, ^oy- Yeux.
Fi tule restée après la taille, a5o.
Flèches ; les faire sortir du corps.
J^or- Corps étrangers , etc
Fle'gmon. f'oy. Phlegmon.
Fleurs blanches, i3. vj.tyx. 48. 55.
69.73.82. 93. 137. iSg. 189.222.
260.267. 282. 283- 32 1. 331.368.
369. 458. 468.472.481.528. 53ü.
549.59 g. 610.6x6. 022- 640. 641.
644- 663. 674. 735. 736. 752.
Fluidité des liqueurs ; la rétablir,
273.
Flux de toutes espèces , 34»' 36i.
384.74<'-
Flux céliaqne. Voy. Diarrhée.
Flux lienterique. roy. Lienterie.
Flux de sang. Koy. Dyssenterie.
Flux de sang de veine rompue.
yoy. VciDc.
Flux de veutre. Vny. Diarrhée.
Flux d'urine, cause par le déchi¬
rement du col de la vessie , dans
l’accouchement. V. Urine,etc.
Flux d’urine involontaire, dit dia-
bétès. Vw. Urine.
Fluxions, 5q. 63.66. vS. 88. 3i4.
327.354.404. 5o3. 5o4 703.723.
r les genoux» f'oy.
Fluxions de poitrine. Voy. Poi-
Fluxions dans la tête. Voy. Télé.
Fluxions sur lesyeiix. Voy. Yeux.
Fœtus; le fortiGer dansU matrice,
534. Gio.
Fœtus mort. F.nfant.
Foiblesse d’estomac. Voy. Esto¬
mac foible.
Foie ; ses abcès, 660. ibid.
Foie échauffe , 19. aii.l'ïg. 4°^’
479.655.673.708. 760.
Foie; le fortiGer, 173. sSg. 3o3.
36i.6i5. 68t.
Foie; scs maladies, ii. i3. 67.76.
110. 145. 1S3. 174. 177. «84- si65.
371. 388. 389. 3o3. Sag. 3go.
479. 495- 54a. 634. 67,. 673.
Foie; ses obstructions, 3 14. M-
51.66.77. 84. 93. 97.109. no. ii5.
i3g. i3i.i34. t35.145.180. i83.
303. lo5. 333. 270.371. 388. 391.
3o6.3 10. 3ii. 316.339.33». 340.
343. 344.406.419. 438. 458. 479.
480. 5a5. 548.554. 571. .586. 589.
601. 627.640.65r.654. 6,59. 664.
685.693.697.707. 709. 73 i.'763.
766.767.770.
Foie qui commence à se pourrir,
5go.
Foie; ses squirres. Voy. Foie, ses
tumeurs.
Foie; ses tumeurs, l5i. i52. 181.
245. 348._ 249. ibid. 439.
Foie ulcéré , 761,
Folie, 235. 47c.
Fondement ( chute du ) , îa. laS.
210,264,494.484.
Fondement ; ses crêtes ou excrois¬
sances , 575. 63o. 632.
Fondement; ses crevasses, i3o.
«34. .46. ,85. 430.
r ondement ; ses cuissons , 075.
Fondement ; ses démangeaisons ,
Fondement ; ses descentes, 6. 492.
593.
Fondement ; ses ftstules, i34. 346.
Fondement; ses liémorragies, 203.
Fondement ; .ses maladies , ,46.
Fondement ; ses tumeurs dures on
condylome , i85. 632.
Fondement; ses ulcères , 141. 267.
Forces; les rétablir , 2. gi. io5.
282. 290. 6^7.
Foulures, 14. 219. 35b. ibid. 355.
357. 4ro. 508.667.731.
Fractures, 171. aSo. 76g.
Frénésie 89. 164. 172. 269. 38o.
531. 56o. 715.
Frissonuement , 35i. 483. •
Froid; en préserver les mains et
les pieds. Voy. Mains et pieds
Froissures , Voy. Foulure.
Furoncles. Voÿ. Clous.
Gaîté; pour l’exciter , gg.
Gale, g. 36. 5o. 62. 74. 77. 83. 85
86. Ion. 122. i3o. iZo. ,63. 182
lt)3.197.230. 235. ibid. 236. 261
293.307.31.5.329. 33,. 33 !. 340
353. 337.363. ''07. ioS. ibid. Lin
4,7-419.47^. ibid. 5oo. 5o-j.5n6
5i-i.5i3.54,.iZ>irf. .548. .558. 5qo
595. 6,,. 634.660.663. 670. 690.
707. 708, 723. 731.746. 759.760.
762.767.772.
Gale grosse, 244. 293. 5io.
Gale invétérée , 16. 293. 363. 73^.
Gale maligne, 100. agS. 399. 666!
Gale; s’en pre'serrer , 343.
Gale de la tête , agS. 674. 769-
Gale ulcérée , 290. 5n3. 585.
Gale; la sécher , 48.
Gale sèche des enfans. A'F.nfans.
Gale des paupières. Voy. Yeux.
Ganglion. F'oj'. Nerfs (tumeur sur
les ).
Gangrène, 5. i8. 60. 6,. 62. 65. 74,
92. ,o5.123. 209. 218. ibid. 220.
22,.23 o. 285. 328. 333. 335. 342.
370.4,9. 485- 499- 808. Sog. 5i,.
52S. 347; 557.093. 609.640. 6.58.
659.664. 667.668.723.773.781.
Gangrène ; la prévenir , 540. 465.
482. 492. 539.
Gangrène causée par le froid, 63a.
Gencives chancrees, 768.
Gencives; leurs enflures, 45. 658.
Gencives ; leurs fluxions, 6.
DES MALADIES.
1, 33i.
855
CcDcivcsilear inûni
/i3a.
Gencivc»ileurs maladies, io8. ago.
agS. 33o. 331. 338- 484.
Gencives ; pour les neHoyer, 3oi.
, 316.
Gencives; leurs plaies , gi.
Gencives pourries, ig. 33o. 730.
75g. 764.
Gencives reUclides. f'oy. Dents
branlantes.
Gencives scorbutiques, 3o. 69. 86.
gi. 6i3. 647. 710. 765.
Gencives 8aignaole.s scorbutiques,
3ii. 6g.
Gencives ulcérées , 3o. 117. 4^6.
641. 658. 660. 710.768.
Généraliou ; en l'ortiÙer les par¬
ties, 657.
Genoux ; leurs abcès , 5o8.
Genoux enflés , 53 , 244-
Genoux (fluxions sur les), aig.
Genoux; lenrs humeurs, aig. 387.
674.
Genoux; leurs loupes, 588.
Gerçures, ^ojr Crevasses.
Glaires des reins et de la vessie.
yoY. Reins et vessie.
Glandes du cou. Voy. Cou.
Glandes du mésentère, 76. T10.
73..
Gohre, aa5. 461.
Gonflement d’cstomac. Koy. Ks-
Gonfleraent de la rate. f^ay. Rate.
Gonorrhée, ta. i3. 88. i33.
134-i54.j6a. i85.aia. a5a.a54.
.3ot. 3ai. 344. 36i. Sgi. 44».
447.45o. 554.575.65i. 670. 696.
70g. 720.735. 747.
Gorge ; ncretes <]ui torobeDl dcs>
sus.aSa. ag6.a97. 3 la. 4t6'48°-
53a 534. 57a. 7 18.
Gorge enflammée, 17. 48- 49- *3o.
33a. 378. 480. 489. 538.689.65i.
660. 76a.
Gorge enflée , 77. a8i. 722.
Gorge; ses glandes, 91.
Gorge ( maux de ) , 14. a6. 3o. 48-
64. 8g. 93. it6. 126. i44- '79*
a60.a82.ago.3iT.S24. 3a6. 3S3.
338.341.378.J387. 393.411.4i5.
4*7.487* 484* 488* 498. Sag. 537.
549.575. 593.^37.633.041.693.
732.763. 771.
Gorge ulcérée; 6. oi. 054. 208. ib.
432. 48 b. 56a. 656. Æo! 75^
Gosier enflammé , ig. aa. 49. 126.
298.299.38o. 4^. 538 . 6t6. 629.
641.660. 722. 783.
Gosier (plaies du), 91.
Gourme des enfans. f ^ ny . 'Enfans.
Goutte, 10. ibid. 3o.34.35. 43. 53.
54. Sg. 61. 67. 70. 76. 77. 78. 83,
89. 91. 92. 93. 97.101. io3. TIO.
Il» ibid. lag.rliSS. 145.146.
i53.174. 178. 189. 19a. aoi. 208.
227. 23 o. a33. ibid. 261. 268. 278.
a83.3oo. 3o3. 3o4. 007.3io. ibid,
3ii. 314. 317. 322. 3a5. SaS.
333.334.337.340.341.344. 347.
348. 377. 379. 38o. 387. 4<'3. ib.
404.4'°* 4*8.430.47^* 474* 477*
47g.if>id. 488. 490. 493. 5o4.
5o6. 507. SaS. ibidem. 5ig. 53'7,
540.55i. 653. 56o. 567. 588. 610.
618.627.634.654.656.662.663.
664.,668. 674. 675. 676.693. 694.
695.701.i6irf.711.J721.730.733.
734.739.743. 759.761.762.763.
766. 768. 769. 774. 789. 790.
Goutte; s’en préserver, 4<»>79u.
Goutte; pour la rappeler aux pieiis,
ii8.i6id.635. .
Goutte chaude, 217. Sgg. 489-
769-
Goutte froide , 363.
Goutte aux mains ou chiragre,
337. 375.
Goutte; ses nodosités, agS. 496.
Goutte sciatique, lo. it, 5(
67. 93. 07. io3. io5.108.118
lag. i53. i63,171. iga. 2x7. 227
240. 244* 378* 3eo.3ia.3i7. 827
328. 337.349.35a. 353.358. SnS
S88.404. 407. 4<8.4^^* 48*' 47°
477* 497* 301.5a6. 540. 551. 664
oSS . ibid . Sga.âio. 65i. 6S9.681
693.705.708.73a. 739.743. 773
78g. 790. •
Goutte vague et scorbutique , 8u
065.711.768. “
Goutteux; leurs tumeurs, i5o. a3o.
364.
Gratelle , i3a. i53. 180. aao. a94.
S09.338. 346. 355. 419. 461. 5oo.
509.5u. 5ia. 5ï4, 53a. flSa. 655.
856 T A B
660.746-75^ 7Bt. 766.767. 781.
Gravelle et pitrre des reins, i5.
ibid. iiAbid. 3o. 41.44. 46. 5i.
53. 57. 71.77. ibid. 85. 90. 91.
95. loi. III. 112. ibid. iiL n6.
119.136. i3i. i33 . ibid. i 33. t35.
137. i4i. 143.147. *®9-
ibid. 172. ibid. ij3. ibid. 176.
180. 184. 188. 191. 300. 201. 2o5.
3i3. 220. 224'
359.265. 266. 374. »8o. 281.282.
3o3.309 i/i. 3i I. 3i3. 320. 323.
338. ib. Sag. 33o. 334. 337. 3 û 8.
344.357.359. 362.364. 377. 39a.
4oo. ibid. 4o5. ibid 4«®- W-
432.433.447- 45«- 4'’3. 46^-466.
341.545.546.547.548.552. 553.
560. 563. 568. 572.575. 585.601.
612.6i5.618.620.151^.627.629.
63a. 634. 648. 65o. 660.663. 665.
685. 690. 698.715.727.730. 734.
746.760. 751. 762. 764-, **• 767-
770. 771. 770. 775. ibid. 776.
ibid. 777«7ti4»
Guêpes (piqûres de), ^oy. Piqûre
d’abeilles et de guêpes.
H
Haleine courte , i5o.
Haleine mauvaise , 98. 184. 181.
363. 376. 430. 456. 48l 434.
4q3. 640.
Hectisio, 359. 4o4' ^67. 638.
Hêmr.ptisie. P'ojr. Sang ( crache¬
ment de ].
Hémorragie, 6. aa. a5. 38, Sg-
42. Sa. 55. 63. 64. 69. 71.74. 79.
81. 88. 93. »«4- *33. 142. 143.
144. i58. 170- *75. 176. »85.
ao8. 2ia. 224. 228. a5i. 260.
267. 302. 3i3. 368. 39;
Hémorragie des plaies. F'. Plaies.
Hén^orroides; en appaiscr les dou¬
leurs , 2. 3o. 32. 49. 59. 65. 71.
77. 78. ibid. 85. 88. io3. lai.
ijo. i 32 . i 4 i. « 43. «44* >53.
i58. 189. 224. 253. ael 378.
"82. ibid. 3o6. 333. 35^. 383.
lêHËêÊ
BgS. 617. 6a>• 6a3. 644- —
6S2.659.667. 688 690. 691.694.
696.700.702.703.709.733.735-.
736.741.742.749'731.756. j 5 g .
771. ibid. 780.
Hémorragies internes , i44' 4°°'
469.639‘
Hémorragie du nei. Fcy. Nez.
a8a. ibid. 3oè. 333. 35^. 383.
399. ^^
, 463. 47a. .
ibid. 5io. 5 i 4. 5 i 5. Sao. 527
549; 55.. 57. 5,4. 584. 59Î:
ibid. 5ga. ibid. 607. 617. jfcjj
63o 634. 653. 666. 674. 670'
695. 75a. 760. 761. 77I ,8 ;
Hémorroïdes; les desseclier, 90.
Hémorroïdes enflammées, 44. iSo.
282. 617.
Hémorroïdes externes, i5a. 284.
Hémorroïdes internes, 43. .48,
470.666.
Hémorroïdes ; en arrêter le flux ,
x4i. i44- 258. 294. 3t8.
321. 322" 33i. 36i. 4oo. 470.
484- 565. 627. 695. 720. 735.
77»-
Hémorroides ; les ouvrir , 6o. 71.
Hémorroïdes ; les résoudre , 60.
i4i. 607.
Hernie aqueuse. Foy. Hydrocèle.
Hernie charnue, Sarcocèle.
Hernie. F. Descente d’intestins.
Herpe. Fof. Dartres.
Hoquet; le faire cesser, 3i. u.
144. >58. 458. 484. Saa. 534.
Humeuis âcres , 10. 86. iSg. .eâ-,
i85. 224. 278. 3ta. Sai. 33a.
385. 486. 5i3, 569. 619. 633.
661. 684' 6ga. 700. 709. 742#
761. 772.
Humeurs ; les amollir, 187. 346.
585.
Humeurs açineuses, 3ig. 433.
Humeurs bilieuses , 262. 293. 3ig.
643. 661.
Humeurs brûlées, 778.
Humeurs; les condenser, 346. 5a2.
692. 697. 700. 7II.
Humeurs crues ; les résoudre , 6r,
Humeurs; les diviser, 8 201. So/.
Humeurs enflammées, 49* 5i3.
Humeurs épaisses, il. Sq. i55. 218.
a63. a6g. 307. 33o. 35o. 354.
Humeurs érysfpéUUuscs, 540.
Humeurs
DES MA
Ilflmenrs ; en modérer la trop
grande fermentation , 164. a6o.
3 j 4- 56 o. 69a. 697. /ag.
Humeurs froides. V. Ecrouelles.
Humeurs malignes, 9 l5. iBa. ^04.
an. aaS. a3i. 807. 447 - 494* ^aa.
658. 665.677. 68a. 685.
Humeurs mélancoliques, i83. a35.
a6i. 369. 444 ^o 3 . 661. 701.
778.
Humeurs phlegmatiques, a6a.
Humeurs pituiteuses, 10. ga. a63.
' 337.350.433.460.678.731.
Humeurs; les purger, 3o. 374.
379. 5oo. 564. 566. 567. 6o5. 661
673. 685. 689. Sgy.yag, ySÿ. 769.
787.
Humeurs; les purifier, 19. aaa,.
45o.
Humeurs recuites , agS. 67a. 739.
Humeurs rcrophuleuses , 35i.
Humeurs séreuses, 9a. 109 i.')6.
«99' aSg. 363.398. 3o3.813.437.
433.458.460.6al. 66t.673.733.
Humeurs sur les genoux et les ta¬
lons. yoy. Ueuoux , talons.
Humeurs visqueuses; les dissiper,
i3i. 3.8. 337. 307.330.337 353.
354. 53i. 609. 678. 759.
Hydrocèle, ou descente aqueuse ,
370. 384. 4o3. 789.
Hydropliobie, 68. 137. i 3 y. a»6.
607. <iW. 608.
Hydr^isic a$cite ou aqueuse, 3.
i5. 36. 37. 4a. 44- 49- 64.
79. ibid. 81. 83. 85. ga. 97. ib.
jo3. io5. 139. l3i. i36. 187.
141. 146. tSg. i63. 17a. 178. 175.
179. 180.181. i83. 184. 187. igu.
aoo. ao5. atl. aa4. a33. ibiJ.
369. 370. 373. 374. a8o. 181.
38g. 3oo. 3o3. 3o6. 3.0. 3i5.
3 i 6. 317. 338. 33o. 336. 34o.
344. 363. .365. ib. 366. 377. ib.
879. 383. agi. 397. 408. 4“*^*
418. 4*7- 48a. 4^^' 44^‘ *bid.
b. Il: SIg: S: g:
553. 56o. 56I. 56a. 563. 567.
589. 595. 596. 6i5. 639. 63i.
639. 643. 65o. 65i. 658. 56 q.
660. 669. 671. 675. 676. 685.
594. 701.70a. 704. 7o5. ibid.
LADIES. 857
706. 708. 70g. 7a. 731. 73a'
780. ibid. ibid. 738. 741. 744*
760. 75a. 76a. 766. 767. 768.
773.785.789.790.
Hydropisie comraen9anle.73.106.
iga. aoi. 396. 807. 333. 334.
Hydropisie , dite leuco-phlegm.-!-
tie , ou anasarque ,4. ibid. 114.
i3i. 300. 3oo. 494- 7*0.
Hydropisie Umpanitc ou venteuse,
340. 456.
Hypocoudres tendus, a48.
Hypocondriaques , 86. no. i3a.
180. a3a. a35. 379. 343. Sga.
445. 477. 479. 583. 589. 593.
634. 63a. 736. 565.
Hypocondriaques scorbutiques ,
398. 540.
I
Ictère. P^oy. Jaunisse.
Imagination ; pour la rendre plus
vi'e , 99.
Inappe'tence. f^oy. .Appétit perdu.
Incontinence d'urine, /'oy. Üriue ;
Incube. Vny. Cauchemar.
Indigestion, Si. Sa. 49- 57. 60.
98. lia. ii5. i58. a3S. ibid. a68.
377. 3o8. ibid. 477- 494- 49®-
5i5. 63o .63i. 643.646.658.6go.
73s. 787.
Infection de la peau. Voy. Peau.
Intlammalion ; pour l’apaiser ,
49. 77. ia5. 137. i3o. 173. 178.
333.348. 34g. 353. 3.ja. 411. 4a6.
473.469.493.5oo. 5o8. 5i5. 533.
573. 593. 593 63o.733. 738.763.
71)6. 774. 789. ,
InU<ymmation externe , 35a. 4<3.
493. 573.
luHammation des amygdales, ^oy.
Amygdales.
InU.nuniatioa qui survient aux
«uisses d«s eufaus et aux autres
parties. Voy. Enfans.
loUammalion de U gorge. Voy.
luflaiumalion interue, aQo. 4i3.
573.
Inflammation des prostates. Voy.
Prostates.
n
853
Inflammation de la r:
TA
!. V. Rate.
Inflammation des rems. V. Reins.
Infl.mimalinn de la vessie. Voy.
Vessie enflammée.
Inflammation des yen*. V. Yeua.
Insomnie, 34. 84. 89. 49“-
738.
Intestins; leurs Scretés, "1. 53a.
Intestins ; leur ardeur , iS^. 4^'fl'
Intestins (de.scente des), f'oy.
Descente des intestins.
Intestins ; leur érosion , 378. SSa.
Intestins; les fortifier, 119. 33a.
56-. 586 738.
Intestins; leur flux. Fof. Dyssen-
lDtestins;1eurs maladies, 3o3. 433.
694.650.791.
Intestins ; leur rupture, Soy. 394.
Intestins ; leurs tranchées, 34.
a3a.
Intestins ulcérés, 63. a58 378.
376. 433 537.548. 5^ 617. ^
Ischtirie. P'oy. Urine supprimée.
Ivresse; la dis.-.iper, i5o, a33. 781.
J
Jambes enflées , 64. 133. aig. 3o3.
3o5. 547.
Jambes (loupes des), 60. 331.
730.
Jauibe,;leurs plaies, 13;. i44'
392-
Jambes ; leurs rognes malignes ,
344.
Jambes; leurs tumeurs, 36. i3i.
a83. 38 t. 547.
Jambes ulcérées, a6. 43. 89. 187.
i46. i56. 319. aa5. a4"- 334.
393.403. 5ia. 54a. 675.641.660.
7& 767.
Jaunisse, 3. II. 19 3i.3o. 38 4»-
44. 47. 5o. 5l. 71. ibid. 79- 83.
89. 93. 95. 97. ibid. 109. I14.
199.i3i.tSs.i33.134.i35 iSy.
lii. ibid. 145. 172. 173. ibU.
383. ibid. 184. 193. ibid. ao5.
299. aSa. a69. 379. 389 393.
396. 3io. ibid. 3i6. 017. 819.
399. 33 o. 337. 339. 3,0. 343.
366. 368. ibid. SOg. 078. 4"0.
' 4 o 3. 4'4- 439- 458. 47^'
ÎLE
479. 488. 530. 530. 533. 53*.
S4n. 541. 546. 547. .548. ,55}
562. 564. 586. 889. 696. 601
6o5. 615. ibid. 617. 6',7. 64o'
6}8. 658. C64 6-3. -06. 708
711. 730. 733. 738. 7,46. 763,
767. 768. 770. 775. 790.
Jointures douloureuses, 355. 4Sr,
5i5.65t. 738. . ^
Jointures; pour les préserver des
fluxions qui les menacent , et
particulièrement de la goutte
6. a49. ’
Joint.1res; pour les fortifier , 340
3oo. 348. 353. C4o. 644. 651
^ 67a. 738.^
Jointures ; leurs tumeurs, 70. 48,,
Jusquiame ; son antidote , 5a8.
Lait grumelé dans les mamelles,
139. 459. 47a. 4-:3. 486. 668.
Lait ; pour le faire venir et l’atig-
menler, 3l. il5. i5o a5g. ,,r6
ae7. 390. iiid. 4.53. 494. 5 a 5 .
549. 579. 536. 768.
Lait ; pour le faire passer ,8. 1,0
ia6. 178. 19a. 387. 548.
Lait; pour l’empéclier de monter
dans le sein , 16. 178.
Lait; pour l’em|ièclier de cailler
dans l’estomac, 70g.
Lait répandu , 669.
Langue chanciée, 768.
Langue desséchée, iSg. 33a. 38o.
619.
Langue enflammée, 91. 332. 633.
Langue paralytique, agS. 431. 618.
69.3. 739.
Langue ; ses plaies , 62.
Larynx; ses inflammations, 38a.
633.
le corps , 618 7}6.
Lentes, 294. 4»*
Lèpre , 35. i5o. l5i. .461.676. 7.5o.
785.i6irf.
Léthargie , a6. 117. i63. 17a. i8a.
209. 210. 223. 235. ibid. a63.
369. 271. 3o8. 339. 35o.35i. 445.
D E s M A L A D I E s. SSg
457. 46-'>-467-il?-55a. 6i3. 65C. Mal de cœur, f^ny. Cœur.
773.781. ’ M-aldedenl!.. For. Oents.
lies premières voies j le ré- Mal d'enfant. 1.}).
67. 737. Mal de iiièi e. oy. Affeciions liys-
leiirs maladies , 333. 533. léi i<|iies.
pour les tenir en bon état, Maladies aigues. dg. 38o.
Maladits clironiques, 8. ai.
93.97. *55. i36. i5a. ;
I.ieiilerie. 98. 107. 379. 3al. 34a.
319. 36i 43 o. 481.639.69S.
”38. 791.
Linge laciié. 355.
I.ippilude. ^0)'. Chassie.
Liqiitinrs; m favoriser le cours,
I il 373. 4*8. 538. 627. 767.
79'>
Locliies. P'oy. Vidanges.
Lombes ( douleur, des ) , 56o.
Loupes, 30 3i. 5i. g3 lad. iSa.
a^i* a4'>. 3^7. ajS. 3(9 ihid.
a5o. 3ia. 817. Sig. ^00. 4 8.
4G1 5ii8. 5 >9. 619.
Loupes de.s jambes, ^oy. Jambes.
Loupes naissantes , i5i.
Luette enflammée , 333. 493.
Luette enflée , a8i 3}i. 7.58.
Luette relâcbée, iSl. 397. 4li.
48',. 5,3. 56: - -
65(>. 758 7C6.
Luxations, 14. 53.71.89 484
Lymphe ; ses maladies, i3. a 1.3o8.
37G 55,. 633. 633. (jyS 709.713.
734.
Lypoibimie. yoy. Défaillance.
M
Machicatoire contre la bile, 47C.
Maigreur estiême, 50.673.
Mains; hs blanchir, 356. 390.
Mains; leurs crevasses, yoy. Cre-
Mains ; leurs engelures . 3o. 347.
38a. 390. 388. 477* 48®’
533.593.683 709.
“Ss gelées, 633.
)S perdue
5o.
*79>
Mail
93.97. loll.
3y3 .131. 759.
Maladies de consompllon. Vny.
Maladies de langueur
Maladies coniasicuses , t 6. iia.
171. 333. 3o6. 571. 6j6. 663.
664 708 739 78*.
Maladies convulsives, i3.
Maladies déses,,érées, 35.
Maladies épidémiques, 319. 3o3.
73 s,
M dadics de l’estomac. Voy. Esto.
Maladies flegmaliniios , 3oo. 333.
Maladies du fuie, ^ny. Koie.
Maladie bypocoudri.ique. Voy.
Hypocondriaque , melanrolie.
Maladies bv'téi iques. Voy. V’a-
, , peurs hystériques.
571. 586. 609. Ma'adies luUammatoires , 17. i55.
4 i 3.
Maladies de langueur, 77. 334«
340. 6y3.
Mala.Iies longues et opiniâtres ,•
□90. 313. 491.5.', 4. 56o.
Mal idies maligne., i55. 3on. 390.
39t. 3 .6. 3i6. .571. ibid. 645.
676. 706. 753. 758. 78.5.
Maladi.s de la peau. Foy. Peau.
Maladies pédiculaires , 383.677.
Mala.lirs pestilentielles . 39,5. 664.
Maladies de poitrine. ^oyeaPoi-
Malailiesde poumon. Voyez Pou-
Malailies de la rate. Voyez Rate.
Maladies rebelles, 11 385.369.
Maladies des reins. Voyez Reins.
Maladies sopo
<99 476.
Mains; les préserver dufroid.SSs. Maladies vénériennes, 17. 54. iL
56o. 473
Mains; en modérer la trop grande Maladies du bas-ventre. Voyez
sueur, 833. B is; Ventre.
Mains ; leur tremblement, .893. Maladiesdela vessie. Voy. Vessie.
Mal d’aventure. Voy. Panaris. Maladies vieilles, i63.
M.1I caduc. J'oy. Epilepsie. Maladies des yeux, Voy. Yeox.
39..
86o T A B
Mamelles i leurs «bcAs, i5i. 5o5.
Mamelles ; leurs crevasses, t'oyez
Crevasses.
Mamelles; leurs ranners, roo. i35.
339. 66r.. 76/,. jGG.
llTamcIles;leurs duretés, iSg rSa.
^78. 493. 5o5.
Mamelles enflanimées, lao. 399.
674
Mamelles; mal des bouts .fentes,
etc. t 3 o. iSg. 39a. 592.
Mamelles malades , atg. a4a, a44
a83.4io. 408.
Mamelles (sang coagulé dans les ),
473.
Mamcllesileurs tumeurs,8.65. aoa.
399 410. 5ia. 764.
Mamelles tumefiees , ia6. 47a.
473-
Mamelles ulcérées , i3l. aoo. 54x.
660. ‘
Manie, 3o. r46. a35. ihii. 869.
457. 469. 470. 474. 490. 60a.
6x9.
M irisfjues ou excroissances char¬
nues dans les maladies véné¬
riennes, 63a.
Matières fécales; leur rétention,
»7 157.
Matières glaireuses, 16. So.tio. t38.
491 •
Matières vermineuses, 3. 4-
175. 636.
Matrice; ses chutes. Matrice
tombée.
Matrice; scs descentes, 6. a19. 38o.
49a.
Matrice; scs duretés , aSo.
Matrice; ses flux blanc ou ronge.
Vof. Fleurs blanches et règles,
leurs évacuations excessives.
Matrice; ses émotions . 467-
Matrice; la fortifier, 38.5.
Matrice ; ses hémorragies , 1S8.
a35. 3ii. 5a6 704. 75o. 75a.
Matrice; ses maladies, loa 109.
.99. 094.317. 398. 456.483.66«.
737'
Matriofe; ses maladies froides et
veilleuse», /.ta
Matrice;sesobsiriirlion», ,i3, igo.
aol. 3ia. 4a8. 5a5.
Matrice; la purger après l’.sccou-
clicment, 4-1.
L E
Matrice; son relâchement, 119.
49a. 640.
Matrice ; ses suffocations, foy.
Snffocalions de matrice.
Matrice tombée , 3a. 4^4 76a.
peurs liystérirjiic
Matrice ulcérée , 447, Spa. 66r.
Mauvais air; le corriger, ('oy. Air.
Maux de gorge. Vny. Go’ge.
Maux de tète, t'. Migraine, tète.
Mélancolie, ai. 36 87. aag. 23^
Sag. 364- 445. 4Ô6. 470. 537!
540. 56o. 583 589. 593. ib. ftia.
666. 673. 683.686. 696. 7-73 ih.
Membrane» du cerveau ulcérées.
yny. Cerveau ; ses ulcères.
Membranes ; leurs contusions, 78.
Membranes trop tendues ; les relâ¬
cher , 486.
Mêhribre affoibli, ia3. 484- 658.
746.
Membreatrophié ou desséché,Sja.
Membres (convulsion de) , ii6.
39a 53a. 633.
Membre débilité, aog. 484. 638.
Membre disloqué , 6. 3a.
Membre engourdi, 63. 67. 338.
Membre froissé ou foulé par chute
667. *
Membre paralytique , i46. 3o3
35a. 533. 633.
Membre pourri , 61.
Membre retiré, 89. i3g. 53a. 633.
768.
Membre tremblant, 68. 71. 117.
19a. a3a. a68. a74- 287. 3 ji. 340.
408.469 633. 658. 711.769. 790.
Mémoire diminuée , la rétablir et
la fortifier, 99. aya. 338. 640.
737.
Menstrues, Voy. Mois.
Mésentère ; ses' abcès , aao.
Mésentère; ses duretés, i5i. 184.
Mésentère ; ses glandes , 76. iio.
33 O. 767.
Mésentère; ses maladies, ii.agj.
3 o 3.3 j 1.375. 760.
Mésentère ; ses obstructions, 34.
109. a05.519.547. 589. 6.5i. 683.
686 6<ja. 708. 734. 731. 737- 758.
Mésentère; scs tumeurs, i5a 184,
547.
DES MALADIES.
86i
Météorisme, >3.
Meurtrissures , la. Sg. 89.90. ia3.
léo* ala. 35o. 6i8. 60a.
663.
Migraine, 5. 33. 34- 35. 67. loi.
116. i3i. i&ic2. i36. iSg. i8a a63.
314.391 393. 40a. 4a8,496. 538.
56o. 567.585. 678.681.693. 7a3.
737. 767. 770.
Mois; les arrêter, 3lo. 3i3. 479-
yajr. Régies , 1 n modérer l’éva¬
cuation e
Mois ; les pousser , 3. 7'. 8. il. la.
ibid. i3.ai. af>. a8. 43. 44. 47.
48. 49. ^c. 5i. S9 63.66. 71.7a.
7O ibid. 77. 97. 99. loa. lê.
Io3. 104. io5. 107 iio. lia. ib.
Ii3.i3a.i34.i35. 137. 148. t65.
167 17a. 17.5. i83. 19g. aoo.ao5 .
3u 6. a3i. a33. iiirf.370.a79. 391.
‘ 394 395.396.305.307.309313.
330. 333 3'43. 36a. 3-5. 376 377.
385. 4o6.4i3. 419. 4a8.439.
453.456 457.4.58.46a. 463. 479.
481.483. 4g<.49^. 5a3. ôaS. 53o.
534. 546. 5(8.550.574. 584. 587.
588.59o.6a4 64a.649. 65o.655.
656.658.663. 664. 674. 678. 679.
705.706. 708. 71a. 780. 789. i6.
Morfonuement, 379.
Morsure de cheval , 3aB. 738.
Morsure de chien , Cg. i {6 /fag.
Morsure de chien enragé, 9 5g.
lag.iaS.lag. 189 a5o.a65.33g.
340. 341. 359. 367. 474. 607.
Morsure de scorpion. Voy. Scor*
pion.
Morsure de serpent Vay. Serpent.
Morsure de Vipère. Aoj. Vipère.
Morsures venimeuses, 34. 09.64.
SI. ibid. 96. 137. 171 173. 300.
aôo. 33 o.' 34 o. 341. 363. 367.430.
5g5. 708. 735. 738. 739. 787.
Mouches; les tuer, 4a3
Mouvemens convulsifs, 5a. 3o8.
3o9 393. ibid. 469. 678.
Mucosités du nei; les faire sortir.
rof. Nés.
Mules des talons. Voy. Talons.
Muscles; les forliQer , 61. aSo.
74 o- 763.
N
Nausée, ou envie de vomir, aq. 43o.
488. 610. ibid. 649.
Nausée sur mer; s’en préserver ,
Jpt étique. Voy. Colique né¬
phrétique.
Nerfs; leurs eontiisions, 78. a64.
3.4.3.5.403591^
Nerf=.coupés,a.5o.676.768^
Nrrfs douloureux, 10a. 364. Bog.
3ia.
Nerfs endurcis , 71. 3i3. 3o5.
Nerfs ; les fortiEer, 51.61. 63. ii i.
116.117. J3i.i7a. aig. 3.50.387.
304.348. 349.35a. 353.355 357.
4o3. 438.43'.. 483.493. 5o4.5ii.
55o. 64'|. 713.713. 7(0. 773. 7»9-
Nerfs foulés, iaa.484.5o4.
Nerfs malades , 3o5. 3in. 3ia. 3i4 *
3i5.3i7 397. 4o3. 495. 517. 55e.
551.634. 64o. 740.768.
Nerfs; leurs mouvemens convul¬
sifs et irréguliers; les calmer,
100. .44 393. 469.
Nerfs paralytiques , 357. .53l. 5.~,o.
Nerfs piqués, 373. 34o- 5J7.676.
769
Nerfs retirés , 144. 1.46. 343.
Nerfs Ircmblans, aSa. 337. 35..
469.
Nerfs ( tumeurs sur les ), 38o. 46..
Nez canccré , .35,
Nez ; son écoulement muqueux ,
585. 597.
Nez; ses hémorragies , 100. i44-
179 aaa.358.3ai.3aa.341.Bla.
4o’3.483. 484 549 5.56. 5Ga. 565.
571 595,599 607.635. 653.656.
6,58.659.711. 736. 740. 750. 753.
781.
Nez; ses maladies, 108.
Nez; en faire sortir les mucosités,
54.68. a63 .585.
Nez (polype du), 180. ibid. 434.
766.
Nez ( rhume du ), lo5. 3ia.
Nez ( saignement au ), 19. 68. 484-
Nez (ulcère puant au fond du),
400. 766.
Nodosités, 349.
Nodositésdelagoutte. ^.Goiillc.
Nodosités véroliques , aig. 4®‘-
862 T A B
JSFoli me langere ulcère, 6 î. 547.
73^.
■Nombril (clcscenlc du ), lai. 5i6
6S3. * ^
Noihæ yoy . Poitrine ; scs fausse»
fluxions.
Noneure des cnfaiis. f^o/. Knfans.
Nuages sur les^cux. Foy. Yeux.
Obstructions, 3 8 3S.38.43.
46. 47* 5o 5l. 73. ibid. 81.
84. 117. i 37 147. t65. 177 187.
ic)i. ati.ai6.uu7 aa9 ^79 3lo.
36a. 375.377.37g. 43i- 46g. 54'’.
541.564.569.587.617.656 670.
671. 681.6-(5.686. 687. 694.706.
707. '3o. 73t. 761.
Obstructions du We. P'oy. Foie.
Obstructions de la matrice. Voy<
M.itrice.
Obstructions des mois. Aoy. Mois.,
Obstructions de U rate. A'oy'. Kate.
Obslruclionsdu bas-ventre. Voy.
Bas-Ventre.
Œ'ieme. P'oy. Tumeur» molles et
blanches.
OE lème des pieds. Vay. Pieds,
(tüsophage ; ses plaies, 6a.
Ongles roy. Yeux.
Ophtalmie ^>/. Yeux.
Opilatiun. Voy- Obstruction.
Opium avale', 17a.
Oppression nocturne. Voy. Cau¬
chemar.
Ordinaires Voy. Moi» . règles.
Ordiiresdanslesyeux. Vny. Yeux.
Oreilb s , leur bruissement, a. 71.
3.56 4.)6.
Oreilles douloureuses, 68. 71. 16.
i33 a64. 387. Sgo. 537. 545.
634. 656.665 677.733.
Oreilles ; leui s flatuosités, 90.
Orei'les; leur» fluxions, 4 ta.
Oreilles J leurs humeurs épaissies ,
a4.
Oreilles;leurs inflammations, 178.
665.
Oreilles purulentes , 88. 400.
Oreilles su'ppurées , 89. 581.
Oreille^; leur tintement, Il5. 117.
356. 36a.37t.4,i.53a.545.584-
LE
Oreilles Termineuses, 545. 547-
706.
Oreilles ulcérées, 71. 34o.
Orgeo!el,nii peliie tumeur delà
paupière. Vy. Yeux.
Orteils écorchés, a4{.
Orthopnée,ou oppies.ion <jui em¬
pêche de respirer , '>70.
O.» carié.», 58. ia8. 371. 309. 483.
557.
O.s disloqué», 171. ai8. aSo. al8.
a5o. 355. Sol. 5g4. 644.7 3.
Os fractures, 60.337. lia. alS.
a5o. 3ii. 53l.
Os pourris , 376. 483.
Os { tumeur osseuse sur 1’), 546.
Oiiie; la rétablir. Sa 1S4.
Ozène, ou ulcère puant au fond
du nez. Voy. Nez.
Palais nlcéré, gr.
Pâles couleurs, 4- i3. 38. 43. 5o.
79 81 83. 106 i3l. 14t. ano.
393.806 33o.368. 375.419. 4ag.
458.461.477.554.609 616.647.
706. 73 ». 717, 758.
Palpitations deecenr. Coeur.
Panaris, 319. 3aa.4i> 004. 5o8,'
5ia. 637 63o. 667. 768
Pancréas (remède contre le ), no.
iSa. 767.
Papier; le désinfecter, 198.
Paralysie, 35. Sa. 6t. 9, 9a loa.
loS. I08. 110 11 i. 116 117. i3a.
18•. ibiil. aol. aog. an aaa.
365. 364. ïSt- ibid. 395. 3o5.
3.8.311.334.133.337.313.349.
35 >.3.5i 354. 357 363. 366 370.
378. 3:)3. 397.4..}. 450.456.457.
458.463 465. 476.47«- 40''- 5 o 5.
517 533..736 6i3 618.613. 618.
640. 64a. 65o.658 711.7 i 3- 737.
738. 739. ibiJ. 743. 769.773.789.
Paralysie commençante, a5o. 809.
618.
Paralysie ; s’en préserver, 110.
309. ,
Paralysie «rorbntiqiie , 655.
Parotides, '7. 3a3. 3 j4' 399-
Parties de la géuécalion; les forti¬
fier , aaa.
865
DES MALADIES.
PArlies intemp^rées de chaleur ; Philtre , 735.
Phlegmasie. f'ojr. poitrine enflam-
Phlegn
■, Ga5.
r phleg-
Foy.
. For Vu
c,3o 38. 4'. h3.56. 75.
ihid. 83,93. III. i3a. i35. 14!
146. 168. 171. 188. aog.
a54’
366.383.4oa.4o3. ioS. 418. 439.
433.447. 458.t|7i.473-4''^7- '>‘f
538.559 5:a 55Z.:>-,ï.iliid.5-^.
573. 574.631.631.604.939.66.},
676. 6b6. 708. 737. :6i. 76a.
Phthisie scorbutique, ili.
les rafraîcli ,
Pa.'^sioii cardiaque, 378-
Passion céliaque , 43o.
Passion hystérique, ia.45. 48. 7:
430.733. t t y
Passion iliaque, 8}. 4o6. 687. Phrénes
Paupièresj gale qui ,se forme des- Plithisic
sus. F'oy. Yeux.
Paupières ulcérées, f^oy. Yeux.
Peau ; l'adoucir , 98. 178. ao;. 358.
ibid, 453. 76a.
Peau; ses âpretés , 348. 358.
Peau ; la blanchir , 65. aon. 290.
453.
Pc: u ; ses boutons , 4la.
Peau ; scs cicatrices , 358.
Peau; ses crevasses. P'. Crevasses. Pica ou appétit dép_, ,,
Peau; ses démangeaisons, 340. 377. Pieds (Cors des). 6, i5.46. 89. j53.
5oo. 5oa. 509. 5ii. 5i3. ibtd. 240 380.400. 4n. 479-SgS-655.
5il. 75 q. 669 706.
Pieds enflés, 6}.
Pieds enflés à la suite d'une longue
mai.-idie, 546
Pieds; leurs écorchures, 433.^4-
:s maladies, 5o. 80. 81. 8a. Pieds ; leurs engelures. F. Mains i
83. lao. i3o. i5o. i5i. 183. 193. leurs engelures.
208. 336. 339.367. 370. 393.3o4. Pieds fatigués, 49.
326.333.3)0. 353. 358. 417. 507, pieds ( œdème des ), aS3.
541.i5id.54a. 5o8.595.6II. 663. Pieds gelés , C3a.
664. 707. 746. Pieds; les préserver du froid, 533,
Peau J ses taches cl lentilles, 71. 56o.
353. 356.358. 376. 377.527. 541. pierre infernale ; comment elle se
757. 767- forme, 4a.
péricarde; ses vers , 180. Pierre des reins. Foy. Gravelle.
péripneumonie , 3g. 38a. 406. 414. pi^rre dans la vessie, aa. Foy.
486.571.597.598.601.606.6.51.
Perle de sang , 6. 4a. 55. 57. 5 q. 63.
66.6q.71.88 90.91 93. 146. 184.
i85. aoa. 287 3ai. 33i. 333. 458.
484. 5a6. 53o. 533.567. 6t6.635.
65i. 653. 659. 680.7at). 7.36.
Pesanteur de tête. F oy. Télé.
Peste ; la guérir, 53. 69. 174.189.
194.200.211.a3o. ibid, 274. aQ*-
295.3o6 316. 341.450.4®'- 497*
5o8.5a3.55o. SgS 645.060.664.
666. 677.689. 7o6 .i4<d. 708. 7 i 3.
735. 737. 75a. 763. 781.
Pe.sle.; s’en préserver, i5. 171. aaS.
aa9 340. 394. 567.645.664-757.
773.780,781.791.
Petite vérole. Foy- Vérole petite.
Peur nocturne, S^3.
Piqûre Je tendons. Foy. Tendon»
blessés.
Piqûre de guêpes, d’abeilles ou
mouches à miel, laa. 3a5, 3g8.
460. 76a.
Piqûre de scorpion, 5i.
Piqûre de vive , 6a. yuS.
Piqûre venimeuse, 3i. 6a. 6i3.
7a3. 735. 738. 791-
Pissement de sang. Foy. Urine
sanglante.
Pituite; la purger , 07. i8a, 233 .
269. a7i. 333 . 364 .379.397.43^
43 a. 444 - 445 - 446.463.49®- 53 *-
545.567.609.C3i.66a. 673.69a. Plaies de l’oesophage. Voy. CEso-
739.755.759770.785. phage.
piliiilc visqueuse,ai. ii4.ao5.ao6. Plaies de la poitrine, Poitrine.
064. 337. 349. 446. 5a3 53a. 535. Pl-iies du poumon. Vny. Poumon.
589. 769. Plaies pourrie.s, 187 33i. 618.
Plaies, a5. a8. 58. 60. iW. 61. 62. Plaies récentes , 41. 62. 76.78.
ilid. ibid. 76. 89.90. pî- '“i- ’4^.. 4,^7" >7». a^o. 814.
ilid. ibid. 76. 89. 90. 93. 101.
aSo. 142. 144. 1.46. a38. ibid.
aSg. a4o. 241. 34^. ^43'
344. ihid. 247. ibid. 249.350.370.
474. 483. Sog. 527. 548.
7 i3. 717. 753. 761. 764.
a84. aoa 3o6.3ii.3i4. Sai. 32.3. Plaies; les reunir , Ai, 55. 62. go.
326. 331.335.337. 340.349-350. 17'- 173- >99- »38. 49g. 5a6.
353. 355.357. 37b. 371.378.386. ^gi.
388. .302.4il 4'7-465.469 479- Plaies de la trachee-arlere. Voy.
4 q«.‘ 5 oo. 5oa, 5o5.5o8. ibid. Sog. Trachée-artère.
5io.5i3.5i5.i5i(i. 524 SaS.ibid. Plaies vieilles, 53. 140. 157. 302.
54-7. 548. 553. iiiié. 558. 559 ii. 244. »46- 333. 891. 474.
56i.582.591.594.6i8.iW.6ai. 483. 507. Sog. 641. 728. 764,
624.631635.6.56. 663. 664.667. Plaies des yeux. f'oy. Yeux.
674. 711. 723 73a. 735. 762 76I Pleurésie , 8. ai. ibid. 3g. 5i. 54.
766. 769. 770. 772. 774. 86. 90. g5. io3. iia. Ii3. ii5.
Plaiesd’armesifeu.58. 217.547. '”• »4'. i45.
Plaies de la bouche, ^^or. Bouche. - ’ JJ- «H- ?53. a55.
Plaies ; les consolider ,‘53. 60. 6,. -Hf »33- 3.9.
g3. Ml. 176.248- ibid. aSo. 335.
93. Ml. 176.248. ibid. aSo. 335. ^^3. 347. o3.. 082.
f40.342.403.413 423.624.549. / /H"
5^.6Î..656.766,V
Plaies du erSoe. Voy. Crâne. f i f 643- 544. 5iy 684.
Plaies ; les dessécher, 49.176. 179. g|.- g 97- §8’ 601. 606. Bi^
,.^.229.244..49.6.3 .,u 9.73^. «t. t. “08. “*5.
Plaies empoisonnées, i58. 3fo. 7^®* 74^- 74?' 7^0- 7®3. 7^0.
Plaies enüammées am aÎQ. 34i. / g 5
;g. 499. M». ««• 70». .6.. 4...
Isirs fraîches. f^oY, Plaies ré- „ ,
*'’centes‘‘*'‘‘"' ’ l’e«»P«clier de tomber, ,6.
ïlif.'iîÆiaSS'ru.. -IMK• «• »•
.a3.319. 321.322. 3,3. 329.453. P - ^76. .
468.481571.621.622.65?. Ssg. ^Z\To'. ‘’ssT
V\ 2 ; 1 1 n - T Poitrine ; scs àcretés , Sa. 1
laies ; les nettoyer, 49. 60. 325, 357. 364- 4*6. 4'>7- 4^-
61. 76. 204.239 244. 248. a5o, l^so. 616. 667. 668. 682. 7i5.
306.353 400.423.45a. 474-499- 718. 726. ibid. 7.j8. 755.
5 o 9* 5i5.i6i<y.553. Ônx, q 5|. 65(5. Poilrine embarrassée, 4®^*
658. 681. 735. 764. 567. 6g3. 726.
Poilrine
DES MALADIES.
Poilrine enflammée , 17. 79. 8a. 4^8, 544. ."ÎSa. 5
865
,47. 75 o.
Poii rine ; ses fausses fluxions dl-
tis nothee , GjS.
Poil line menacée d’hjdropisie ,
5^5.598 033.700.706.73'. 64a 648 658. 667.684- 69a.
‘"T.e" sia”’’^ Pol^on-fl. ur'‘i;b,.r„e,i„„,, 3 iG.
4 .6.55a. 4a8. 5i8 5a5. 548. 5-,. ’
Po, rme i ..es fluxions . 14a. 17.. , ie,.rs pli..*; fi, gg,.
1 ^ ^ -Icérés'ss.o;. 65. yi
.6a. 11,3. aa,. 3.6. 33.. 3E9.
4oa- .549 5.3. 5 6. 6.8. 6ai.
6aa. 640. 660. 664. C98. 766.
71- 7^7-
Poitrine malade, i. 10. la. 17.39. Pourpre , 677.
fe.«v“ ü;;
195.0.4 a.^7 a66. i5.d. abi. 65o. 708. .W. 738. 768.
a88 007. 3a5. 33o. SSg. 36a. chevaux. Fo/. Clie-
ibid. 385. 4o3. 4o6. 4.3. 4.4. „ r
416. 4^7 4^9 l'\r 487- 5al Poux ; les faire monnr 9. .6. 5a.
. 3.io. 5el “7,1 i^d. 58i. 173. 094. 33a. 36a. SyS. 4" •
6a.. 633, 63ç). 656 ibid. 683. 4''- 4'»- 4‘7-460* -oi- 5.3.
5. 4. iéiif. 088 689. 690. 6ya. 'a5.
S9S 700.703.714. 706.7:17. Prépuce; son ...flammalion, 4.0.
696 700. 703. 714. yay.
^ ^ ^ Pria'p
Poitrine ; scs maux . 7. 56 78. 84.
if '»”■
Foilriiie; ses opprrssions , 374.
Poitrine; ses picolemens, 5i. iSg.
Poitrine; ses plaies; 62. a3g. 407.
408, 5a4.
Po.uane { rhome de). 98. SSg.
744-
Poitrine ulcérée , 60. 40a. 698.
Polype du nei. Foy. N ci.
Polype rampant, 766.
Pores , les ouvrir, a36.
Porr.aux. ^oy. Verrues.
Possédés, yor. Manie.
Poumon emtiarrassé de flegmes ,
5a. 73.3 ü5. 3o8. 3ii. 33o. 36a.
376. 40,. 465. 496. 584. 648-
65o. 664. 678. 709. 764.
Poumon enflammé, yoy. Péri-
’ n
, 167. 567.
65a.
Poumons; les fortifier
649. 690.
Poumons; leurs maladies; l{o.
177. aSa. 3i3. 3i6. 3a6 Sag.
36i. 36a. 363. 376 38i. 4oi.
40^3. 4t3. 4.4. 433. 447 464.
Prnstati-s ( inflammation des ),
.85. 3ao.
Puces; les chasser et le.s faire
mourir , 49. 3.3a. 461* 5i3. raü.
Pulmonie , 7. 49- 5 . 63. 149. a3a.
537. 549. 638. 648. 683. 691.
Punaises j les chasser et les faite
mourir , 394. 5i3.
Purgatif , i3. ibid. 18. 20. 24. a8.
35. 36. 37. 5a. 65. 68. 7a. 73.
74- 75.86. 90. ga. 97.99. 116.
127. i3a. i4o. 170. i8t. 184.
ibid. 186. ai g. aa6. a56. 270.
271. 289. aa4 . 3o2. 3..3. 3ii.
3ia. 319. 3'3. 33a. 336. 364.
370. 373. 379. 3yi. 395. 401.
if-:, iii. & h:
597. 598. 610. 6i3. 63i. 643.
644- 661. 671. 672’ 673. 678.
693. 69.4. 698. 699. 7aa. 75,.
770. 777. 783. 78"). 789.
Purgatif agréable pour les ma-
lailcs qui ont de la répiignanca
gour les médecines ordinaires ,
Purgatif doux, 5a. ga. ni. 116.
139. ai8. 3 o3. . 3..'3. 398. 43i,
3o
TABLE
518. 53a. 55a, 597. SgS. 6o5. Hâte squirreuse on dure, ta. 7
519. 636. 687. 698. 699. ibUt. i5a. 184. 191. aj5. aiS. ai
joi. 7a9- 737- . ib. 379. 33i. 418. 4a6. 476. 78
irgatit ; en réprimer l’action ex- Rate ; ses tumeurs , 53. 89. 90. g
cessive, 738. 783. i33. i5a. 184. 171. a45. 33
irgalif d’antimoine (sulfure 476.541.634.
d’antimoine) pour diverses ma- Rate ulcérée , aao.
. 467' 56 i. 57a. 64 ». 7aa.
. 765.
xachenient de), a6. 76. 147.
le déterger , 468.
i5i. afli. 4o5. 589. 634. 781
Rate enflée, i33. 180. Sga. 4'
66a. 708.
Rate; la fortifier , 196.
188. Sag. 369. 48
56a. 571. 6o3. 6a
695. 75a. 773.
Règles; les provoque
Rclâcliement de la nialiice. f'o/.
Matrice-, son relâclienicnt.
Repo ; le procurer, agi.
Respiration; la faciliter. 7(1. 77.
lag. 167. 180. a3 . 3io Sag.
5a5. 570. 6a4. ôSg. 688. 763.
Rélention d’urine, k'oy. Urine.
Rétiaoii. - •>
DES MALADIES. 867
..ns; l’arrêter ,41, 53. 57. 63.
j3 89. 90. 17a. ibid. aaa. a48.
aâo. 3 i 9 333. 4o3 453. 4-5. 484.
49a 5na. 58a. 683. 635. 735.-59.
Rliagades,gerçures, y. Crevasses. Sang ; son ébullition , 54a.
Sang caillé, 77.90. io3.i3t.aoa.
a3o aSg 31 .403.406. 469. 5o3.
65o. ' 74- 790.
Rliumaii.sme ,'i 1. 34- 5l. 67. 70.
83. 90. 95. io3. io5. 108. i5o.
i5i. i63. I I. 317. aa7. aJo.
a4o. a'io. a83. ibid. a86. 387.
3oo. 3 i3. Sog. 3io. 3i4- 317.
3ai. 337. 33i. 35o. 379. 388.
s circulation ,
e coaguler
Sang; entretenir
4i8. 737-
Sang ; l’empêcher de
dan le corps , 3ja.
Sang roagulé dans le corps.
Chute de haut.
Sang; son effervescence, 78. 198.
.. 38i. 53i. 704.
469 47'’' :77- 49'• 496. 497- Sang evtrava'^é, 66. 71. 93.94. aot.
5oi. 5<>6. 539. 559. 573 .'188. a3i 367.'(03 670.
5g,>.. 63i. 6 I. 654. 6'7. 658. Sang ; l’épaissir , 543. 638.
695. 01. 713. 73.1. 731. 743. Sang ; son épanchement l3l.aol,
77^ 774 789- 79''. Sang; l’adoucir, 38. iSSiago.390.
Rhumatisme gnutteux . 43. 108. 54a. 089.
Rhume, a4. 98. '68. 171. 381. Sang ; en corriger l’acide vicieux ,
3ii. 367. 466. 633. 667. 678. 19.
683. 686. 693. 70.,. 7u3. 7i 5. Sang ( crachement de ), 6. 7. i3.
717. 718. 737. 743. 744. 755. , fie, .35. 36. 40.53..Md. 5-,. 56.
Rhnmedt'cerveau. Voy. Orveaii.
Rhume invétéré,;» 83. 149. 381.
487. 535. 601. 6i5.
Rhnrne du ne» roy. Ne*.
Rhume opiniâtre. #6»^. Rhume
invétéré.
Rlinme de poitrine. Voy. Poitrine.
RiJ. s de la peau ; lea adoucir, aog.
Rogne, 338. 3 i8. 510. 766. 778.
Rogne maligne des jambes, yoy.
Jambes.
Rots. yoy. Kstomac ; ses aigreurs.
Rougeole', 36. 69 i5i. 356. 377.
381. 383. 391. 398. 395. 316.
399.639 596 eSs 664. 748.
Rougeurs du visage, yoy. Visage.
Rougeurs de* yeux. A' oy. Yeux.
Sable des reins. A'o/. Gravclle.
Saignement au nci. A'oy. Ne*.
Salive am. re , i3a.
Salive ; l’attirer , 3l. 398. 738.
739-
6.40.53.1
3. 75. 78. 79 83. 84-
93. 1 '' •'
66;S.'7o., _ _
161^.88.90.93. 1^9 134. 139.
171. i"7.179. 188. 18C.209. aai*
^5i. ^^7. Sii.SaS. i&iV,33a. 36i«
383.38(> 39a. 4o3. .{i5.4aa. 499,
S1îi:e.K;kfe‘4s:
^9 55i. r.86. ibid. 565. 5:4. SrS-
600 601 616 6ir, 6ai. 6 i 7*633.
641 651.659 67I 678. 636. 688.
690. 700. 704.711.715. 733. 735.
7(3 750. 753. 765. 758.759. 764.
767 771.
Sang (flux de). A'by. Dyssenterie.
Sang; augmenter sa circulation,
37. i3i. i53 . 363.-893. 4^^ 4^4*
839. 53o. SSg. 661. 735 774.
Sang ; le purifier . 55 46. 63. go.
93 95. 109. i3i. i35. i38 145.
174. iSn.ibid. 307 308 334, ib,
339.390. 3'j3. 3 oo 304,809, 3ag.
ièrd. 343.390. î5o{463 54i.549.
553. 571.616.637. 64.. 643.654.
677. 678. 683. 683 684. oijo. i5.
691. 693. 699. J09. 753, 758. 778.
5o..
8^8
TABLE
s . ; ?a cnrrtiplion, aft).
> r,. u , ses .'.c clé-, 3 58. yo. 86.
Sa). 4'‘? <>38.
'8 UiJIle , ig. 1G4, ijgo.
.Sai )4 ( de ) , io.Si.
56'. 6.3 635. 6;i.
S.I'.;: ; le rali.iîcliir , 4 '• ' 54 . i 55 .
164.35b Sa 1.399. 638 65o.
Sang ; le mniiner , 55- 73 87. 107.
IM i54 48i.5a3. 587.
Sana ( pissemi nl de ). f^ojr. Urine Sommeil
4S0.
154. 176. 2'ï 4. afio. âge
SaS. ibU. 381. Sgi. 458. A!
496. ,53o. 616. 6ig. 633. 65o.
683. 684. 691. 6ga. 697.
Soltil ( coulis de ) , io3.
Sommeil; le provoquer. a4. Io5.
j 85 . 336. a55. al, 3. $34. 3,43. •
359. 38o. 38i 38a. 387. Sqo.
3ji. 4>8' Saa. 534. .543. 55i.
' 19.680 694.734.746.773.783.
imeil immodéré, 88. 781.
Sang grumelé, 367. 719. 736. 740.
753.
Sang yny. Perte de sang.
Sanie' ; l’affermir , 677.693. 74G.
Sarcocèle , ffi-
Sciatique, /^qr. Goiitle sciatique.
Scorbut, 7. 8. i5. i8. 38. 39. 40'
ibid 4^* 4 *’* 63.79. lui.
io5.106. ’oS. III. lag. i36. i4i*
147 i5o. iSa. 1.54. 177. 180. ib.
i83. ao6. ai.!. 334. aa.5. aSa.
a63. 39.3.397. ay8. 3(i8. 3l3,3i6.
33o. Soi. 3.33. 334. ibid. 343.
366 . ibid. 382. 383. 386 . Sga.
4,18. 415. 45i- 4-58. 475. 476-
477. . 53 t. 533 . 540. 543. 547.
554. 573. 583 . 589. 6t6. 6 ai.
639. 653. 648. 634. 658. 669.
703. 711. 715. 720. 721. 789.
761. 764. 765. 768. 76g. 780.
-:— ...O morsures, 200. 34o.
Scoi
665.
Scrophules. ay. Ecrouelles.
Scrotum. P'oy- Bourses.
Sein. yojr. Mamelles.
Semence; l’augmenter, 687.
Sens; les aiguiser et les réjouir ,
a33. 535. 746.
Sérosjtes ; les pnnsser , 10. a6. 85.
loS. 337. 354. 340. 36a. 36g.
371. 39'. agg. 3i5. 336. 364.
& &. Ë7. ‘Üù. 11.': 4
643. 65o. 66a. 671. 678- 686.
687. 69a. 694. 699. 701. 703.
705. 73a. 733. 736. 737. 789.
Se peut; ses morsures ,3a. 5i. 96.
ibid. 393, .196, 3aa. 34,,. 398.
534.646.666. 674. 678. 787.
Serp> os ; les chasser , 433.
Soda, yof. Gorge; ses maux.
Soif excessive , 19. 97. i5a. i JS.
Songe.s lurbult ns , 456.
Spbacèle , 61. 5q3. 664. 774.
Sqiiirre, 76. i34. i5l. iSa. i6.5.
343. 349. 379. 387. 347. 349.
439. 461. 764.
Sqnirres des viscères, ^oy. Vis¬
cères SquilTCUX.
Stérilité , 37. 463.
Strangiiiie. Voy. Urine rendue
goutte .3 goutte.
Suelte ybi'j.f'oy. Maladies épidé¬
miques.
Sueur; l’exciter, 89. 102. l36. 137.
141. i8o. 311. 317. ai8. a3i. a'i5.
abS. 368. 377. agi. 396.3no. 3oi,
3o4. 3a5.386. 47 i- 4"’ 479- 496-
Saa. 544. 55o. Py8.633. è.\a.ibid.
657.665.666.677.678. 686.692.
695. 707. 708. ibid. 718. 74i.
7:15. 737. 744. 745. 775.789-
Sueurs immodérées, 3oi. 484.
Sueur des mains ; la modérer, Saa.
Suffocation, Sa.
Suffocation de matrice , 44- 46-
' 67.113. 117. i43.t83. 3o6. 017.
456.467. 476. 494- ^7’
623. 719, 791.
Suffusion des yeux. Voy. Yeux.
Suppression des règles.^ ay. Mois.
Suppre.ssion d'urine, ^oy. Urine
supprimée, ou ischurie.
Suppuration; pour l’avancer, i.
a38.3.40. 356. 454.456 5oo. 5n.
5 i 3. 537.531.590.668.674.
Surdité , 3. 57. 68. 71. ii5. 117.
136. 364.3/4* 292.324.356. .87 1.
471.773.
Syncope. V^oy. Défaillance.
T
Tabès. Voy. Maigreur.
DES MALADIES.
86g
*/'• 'î’' '9’' *i4'
afiô. 65 a<)i. aoa. 3„û. 3 la. 5 I'■
368.38', a f^fi. r,6;
494 49"* ■'>18 r>6f>,56-.6i:
f)t6.618.64... 6 )3. 6;8. ro6 '•33.
746. 763. 77O. 77a. 783. '
Tache» (lu visage, ^oy. Visage ; ses
taches.
Taches sur les yen», f^of. Yeux.
Taie», Yeux.
Taille ; renicdc pour les matière.»
purulentes qui coulent après ,
4^8. Tète (mal de ) occasionné p„, „„
Talons ( engelures et mules des ) , mauvaises digestio".» , 5a.
ca' 477* 488- 89’- l'été; ta nettoyer , i46. Sjo. Ii6.
b3a . Mains, leurs engelures. 'J'éie ; ses pesanteurs, {76. 767.
Talons ( humeurs sur le») ; ai 9. Tète (douleurs de ) , p.ovenant
'larlre mucilagiueux du corps ; le “
résoudre , i5G. i8o. Sag. 4o'-
619.
Teigne , 16. 9.3. lag. So5. 355 401.
4,0. ibi./. 4i6.417.43o. 433. 5o4.
559.590. 614. 634.6G0. 707. 7x0.
780. ySi.
Teint, le rendre uni, 178.
Tempérament foible ; le fortifier ,
I. 469.
39-
Tendnnshlessés,63. 3i5.4o!
5a8. ihid. 5ga. 677.
Tendons; leur rélaxation, 387.
■)4a. 7 i3.
Ténesme, ou envicd’aller à la selle
s.ins rien rendre, I7. 71.78. t86.
lag. 396. 497. 694. 69.5 7 i3 740.
Tension douloureuse du bas ven¬
tre. V o/.Ventre. ( tension dou¬
loureuse du bas ).
Testicules enflées, lao. 146. i53.
280. 586. 6.3o.
Testicules enflées et enflammées ,
280, 399 419-
T. sticules ulcérées , 3a8.
Tf te ( blessures de la ) , 68. l44
pituite crasse, 363 , 43i.
476.
Tète ; ses plaies. Voy. Tète ; scs
blessures.
Tète; la purger, 476.67a.
Tète j ses ulcères , a4n.
Tète tremblante, 701.
Tête ; ses vapeurs , lor.
Tintement d’oreilles. A'". Oreilles.
Tfcnia. Voy. Ver solitaire.
Torticolis , 5a6.
Toux,t6 17. i8. ai. 34. 49. 5o.
63 7.5. 78. 80. ma. ii3. 134- iSg.
143 .47. .48.1.53. 16a. 120.107.
184. tgo. 193. a5i. aSa. aOJ. aog.
a66. 274. a8t. 296.307. 3o8. 3ia.
.3ao. 3a5.3a6.33o. 34a. 3Sa. 376.
381.384.38.5. 40a. 40.3.4o5.414.
ib,d. 416.4.8.43.. i '-'. 4-^3.483.
48S: 496.5a5. 533. 539. 543. 530.
667. Mg. 570. 57a. ibiJ. 6aa. 627.
63a. 633.634.648.£5o.656.66o.
667. 684.689. 6g5. 703. 708.70g.
710.7 16.7 18. 706. 737.738. 739.
744. 746.77a. 783.
a4o- ajg.
1res lie la ) , t>«. 144. 79”' 77-- /”“•
i57.3ia. 3i4-4*7’4^8. Touxdeschevaux. A^ay.Chcvaux.
/,83. 634. 644. .
Tète ; ses chaleurs, 354. 616. Tou» opiniâtre.
Tète ( douleurs de );, occasionnées
par cause chaude , i g, 171. Sgg.
Tète ( douleurs de) occasionnées
par cause froide, a63. 387. ag-a*
. P'ny. K
a3. 39. 63. 66 70.
, .10. lag. 148. 149.
.i53. »5i. a53. a6o. 277.281. 807.
3ii.3ao.3aa.3a_6. 36a. 386 éoa.
4ag. 5ai. fiaa. 5a5. ihid. Sag. 037.
544. 594. 6i3.6a4.633.64a. 65o.
3o5. 34a. 668. 763 770. ' 678. 695.71a.713.747. 764.770.
Tète; la fortifier , 117. a4o. 357. 'rou»séche,87. 186. 33i. 485. 53g.
i>94-304. 431.474. 750- 767.
Tête; scs fluxioQS.ii- 54- 817. Toux des vieillards ,a6o. 307. 36a.
41a. .',78. .545. 4*9-
Tête; sa gale. f^or. Gale de la Trachee-artère ; ses plaie». 6a.
Tète. Trachée-artère ; ses .âcrelé», aSg.
Tète ; son hydropisie , lan. ayy. SSy. 437. 570. fiSa.^SS.
Tète ( mal de ) , 34. 44. 54. 90. 99- ïtaucliécs, l5. Sg. 89. lai. 184.
870 TABLE
3o5.3aa. 357.534.575. 6i5. 678. Tumeurs œdémateuses, molles et
''79-, , blanches, ma. 117. laa. ia3.i85.
Tranchées des enfans. F-nTans. a85. 54-. 711. 781.
Tranchées des femmes en couche , Tumeurs osseuses sur l’os. V. Os.
3.3^.76. 1*3.353.357.403. 4>a. Tumeurs pestilentielles, 349.670.
414. 5a3. 548. 587. Tumeurs sanguines on anévrisme ,
Transpiration ; l’esciter, 106. 109. 118. 5a6.
304. 45o. 5a3. 647. 657. 708. Tumeurs scorbutiques , 774.
Tremlilement. V. .Membres trem- Tumeurs scrophuleuses , gS. i36.
blans. >65. 184 i85. 199. 3,0. 436,
Tristesse, ^oy. Mélancolie. 4*8. 5«ii. 5a8. 766.
Tumeurs,3. io.3o. 31.49.69.71. Tumeurs squirreuscs , i33. 184.
110. 117.134. 134.318. 343. 349. 39.5.313. 347. 349. 477. 710.
ib. 370. 3io. 3i4 3 7. laS. 3 j 6. 764. 781.
340.34t. 344 347. 34 ). S5o. 355. Tumeurs de la raie. Voy. Rate.
357.i7u</. 36a. 387.398. 4n>'4‘'• Tumeurs des testicules. f^oy.Tes-
413. 419.450.473.48.5.503. .5114. licules.
007. 5o8.'hid.5i 1.5i3. 537. 533. Tumeurs vcnérienufs 349.
540. 56n. 583. 586. 588. Sga. 594. Tunique des ycus ; la fortiGer. V.
650.653.6.5.656.658.668.670. Yeu*.
678.706.735.789. Tynipaoite. H)dropisie tym-
Tumeurs, ou abcès internes , 36, paniie.
Obo.
Tumeurs des bourses. V. Bourses.
Tumeurs carcinomateuses .571.
Tumeur' chaudes, 49** 648'
Tumeurs cutanées , 8g.
Tumeurs dures ,71. I3t. 146. >65,
333 .436.456. 461. 5o3. 547. 594.
730. 781.
Tumeurs enflammées, 6a. 69. ni.
763.
Tumeurs érysipélateuses, 358. 668.
Tumeurs flcgmoueiises , 18. >l8,
Tumeurs du foie. Foie.
Tumeurs du fondement. f’qy.Fon-
dement.
Tumeurs froides,61. 356,5i i.5ag.
738.739.774.
Tumeurs humides et mollasses, 89.
Tumeurs internes, 660.
Tumeurs inflammatoires , 63. 6g.
753.
Tumeurs invétérées, 396. 786.
Tumeurs des jambes, f'. Jambes.
Tumeurs des jointures. A^oy.Join-
Tumeui, malignes, m8.
Tumeurs des mamelles, /'qy. Ma-
Tumeursdn mésentère, f'oy. Mé¬
sentère.
Tumeurs du nombril des enfans.
/^qy. Enfans,
U
Ulcères, 7. 16. 36. 43- 59.61.63.
ibtd. 76. 89. i3o. 137. i38. léo
341. 343. iiid. 3,49
361.384 331.334 335 340.349.
353. 355. ihid. 357 SSg. 369,
580.386. 388.403. 408.417.465.
483 494 S"*- -07. ib.
5o8. 1^509.511. 5r3.5i 5. 5i8.
547. 551.554. 555. 556. 558. .58a.
618.634.634 648.653.655. 664.
667. 706. 708. 733.731.73a.740.
761 773.780. 781.
Ulcères amniilans , 333. 538. 59a.
767.
Ulcères des amygdales, Amyg¬
dales.
Ulcères de la bouche. P'oy. Bou-
Ulcères cacoè'tiques. P'oy. Ulcè-
Ulcères oarcinomatenx , 18. 333.
666 .
Ulcères ; les cicatriser, 55. 63.
:74- 34'3- aS?. 656. 567. 558. ib,
583. 735. 753.
68. t36 iJo. 37.5. 338. 466. 5ii.
58a. 593.44- 649. Tao- 7*5- 76a.
DES MA
Ulcères caverneux, aSy. 375. 4 o*-
4a3.
Ulcères chironnicns , 58a.
Ulcères Hêsrspérés , 77. l53.
Ulcères desséches ; les faire sup¬
purer , 5o5.
Ulcères ; les dessécher, i46’ ibiii-
iSg. 179. èi 194. ,99 J,8. 349.
5i3. 5î3. Sga. 655. 717.
Ulcérés errans , Soy.
Ulcères Bsluleux , 4a. 358. Syo.
557. 649. 660.
Ulcères du fondemenl. P^oy. Fon¬
dement.
Ulcères de la gorge, ^oy. Gorge
ulccrëe.
Ulcères humides, 148.
Ulcères inciirahles, 648.
Ulcères internes, Sg. 68. 89. 98.
187. i85. 4..a. 468. 551.600.647.
653. 666. 73a 740.
Ulcères des intestins. Voy. Intes¬
tins ulcérés.
Ulcères des jambes. V. Jambes.
Ulcères inalinsi les mondiGer et
les guérir , 6. 7. i(j6. t57. aoo.
a57. a7.5. 384. 3a8. 335. 358.
Ifs; g: S:
594- 637. 667. 670. 71t.
yao. 780. 735. 756. 766. 774.
Ulcères des mamellm. Ma¬
melles.
Ulcèrc.s J les nettoyer, 53.60. 63.
304. aSg. 335. 39t. 4‘>o. 4>9- 4®®-
474. 493-515. ibid. 535. 049. SSy.
558.699.717.780.
Ulcères des paupières, foy. Pau¬
pières.
Ulcères pliagédéniques, SgS.
Ulcères du poumon. Voy. Phthi¬
sie , poumon ulcéré.
Ulcères pourris , Sag. .5a8. 547»
58a. SgS. 670. 759.
Ulcères des reins. Vny. Reins
ulcérés.
Ulcères saniciix , i3. 667.
Ulcères sinueux , 307. 649- 585.
Ulcères scorbutiques, iii. 5ii.
554. ^
Ulcères léléphiens , 5g3.
ladies. 871
Ulcères vénériens, aao. Soi. 547.
647.
Ulcères de la verge. J^oy. Vérole.
Ulcères vermineux , 54^.
Ulcères vieux, 36. 90. 1,(6.187.
iSg. 173. 179.30a. 331 344,347.
a5o 455.499. 507.5< 8. 609. 532.
634. 547- 534* 548. 65 q. 699,707.
730 736. 753. 757 763. 764. 785.
Ulcères des yeux ^oy. Yeux.
Uretères : ses obstructions , 5l.
113. aao. 763. ;64.
Urine ; la pousser, a. 3. 6. 7. i5.
aa. ag. 4'’- 4^ 4^’
47.49. ièiiè.âo.51. .63.53 54.57.
63 64.73.74 77-itid. go. 91.93.
97. 99. 103. ibid. io3. 106. 109.
110. 111. 114. ii5. i5i.i33.i33.
134 137. iW. 143.147.148.154.
lâG. 157. ibid iSg 167 169.
173. 177. i83.i6(c/. 193 ao5. 30U.
i^l^.ibid, aaS. a55. 368. 370.380.
388.390 391. 39a. agS 396.301.
3u3. 3n4. SoS.Sog. 3io. 3l3. 814.
Sao. 3a6. 3ag. 33o 333. 34i ■ 343.
356. 357.359. 36a. 364 ‘bid.i-^S.
377. ibid. 4o5. 419. 43* 443- 4 '•
ibid 457. 458 453. 470- 4"'•473*
479 49* 496-537. 539. 53o. 533.
534. 540. 545 546.548.56o. 564.
584-586 587.588.6i4.6i5. 618.
630. 624. 829. 640.64a. 648.65o.
655.658. i&i<i.66a. 66a.663 664.
665.666.671 677.678.683.685.
686. 690. ibid. 6g I. 705. 706.
707.708.709.731.734- 74"- 74'-
74a. 745. 773. 776. 777. 784.
Urine ; ses ardeurs , 17. 4a- <34.
iSg 184. 310. a54.a6o.3a5. 4oa.
41a. 433. 458. 490. 519. 57a. 601.
616. o3a.64i. 704. 747- 7^0. j-S.
Urine Acre, 100. ijg. 3a4. oéi.
391. 433.47a. 4po. 57a. 633.667.
Urine, ses conduits ; les nettoyer,
5i. 53. 730.
Urine épaisse et trouble, 46. i36.
Urine i en mode'rer les évacuations
excessives, i3. 6g.
Urine ; son flux involontaire , dit
diabètes , i3. 89. 17a. i85. 189.
336.468. 5ao. bgG. 631.751. 758.
Urine , son incontinence causée
par le déchirement du col de U
vessie dans l’a^ccpuchcmcnt de» Veines mesaraïques ; leur» obs-
femmes, 179. 330 .
Urine rendue avec douleur, nu
dysurie , 8 18S. 3i i. 344- 433.
5a2. 533. 63a. (jéy. 753.761.
Urine rendue goiitle à goutte , ou
strangurie, 77. 85. 96. ii3. 3t i
.344 Sgo. 404. 406. 433. 458 49a
5.53, 55i. 571.072.616.761.
Urine sanglante, 14. 85. 88. 90
102.253.278.47t- 5ig. 564. 566
574. 596. 6i8. 715. 761.
Urine supprimée , nu iscliurio, 49
96.116. 120. i / jid . 148. 154. 173
igi. 2.52. 2.54.31.3. 344. 397.4 '3
4o5. 457 • iiu'/. 488. 520. 038
548.502.6.01.616.622.665. 670
glandes ou de» glaires, 8. 11. .57.
triiclinns , 129.
Veine rompue ( tlui de sang de } ,
331. 56o. 565. 617.652 771.
Venins avales, 47- ti‘d. 074. 53o.
6.19
Venins ; plantes ,etc., qui y résis¬
tent . 19. .26.27 3i. 35. 43. .5i.
53. 65. 69. 71.77. 9‘. 98. 102.
117. i.'l2. .36.1,17.148.167.169.
172. i'4. ‘79- »''3. 206. 208.
212. 229 -268. 279.2S1.28;) 295.
3oo. (Tl. 32.i. 3a3 381. 3K4. 4o5.
406. 429 4 >'’. 44^-4"’“'48 •■497.
53o. iO. 55o. t6. .575. 621. 63 t.
602. 645.666. 670.677.678.700,
705.706.708 709.720.733.7.37.
73g. 7.52 773. 780. 783. 785. 786.
787, 791.
. . ^, Ventre ( faire bon ), 3t8 .
q 3. 9.5. loi.ioâ. 120. t38. Ventre des enfans ; le relicber.
Î55' i-jl.ibiH. 176.188. 253. ih. _ f 'ny. Enfans^
3.26. 343. 363. 365. 4o5.
407. 455.490.52g. 617.620.632.
734.747.750.757.
Uriner ( dilGcnhc d’) , 8. 67. 70.
71. io3. i3o. i35. 164 172. 176.
j88. ."27. ÎS7. Sgi- 4'’8.
466. 47.5.466. 519.564. 568. 585.
614.624.678.727. 764.777.
Utérus, yny . Matrice.
Ventre ; ses douleurs et tran¬
chées,78 91. 112. 284.730.770.
Ventre enflé , 77.
Venire ; ses flox et hémorragies ,
25. 26. 38. 47- 758.
Ventre ( inllainmalion du bas),
189. 190. 326, 407. 435.
Venire ; le lâcher , 70. 71. 84 - 87.
116. i 32 I 1 q. i 56 . i.) 7. t-o 260-
Vaches. Vny- Bmnf.
Vi.gin ; sa cliule , 14.
Vaisseau rompu par chute et con¬
tusion , 184. 545 653.
Vapeurs. 67. 68. 92. gS ii3. i4o.
i65 . 175. 189.205 206. 209. 2i3.
- ■” 20. 21-
Vapeurs hypocondriaques , 233.
312,469.477.
Vanuurs liysltriqueS , i8. a8- 3o.
35. 43. 44. 71.102 io3. 104.107.
332.246 265,266.295.310.312.
46.5.467.161/. 4-7 523.540.
566. ibid. bÿçf, 710,
.. 'Ucoliques, 298. 540.
497.532.545 _ _ _
667.668.693.702.721 729.737.
74®. 76'. 77». 777. 783.
Ventre; le resserrer, 4t. l32. i49.
tSj. 220.22.5.467.47t. 47.3.545.
570. 740. 771.
Venire (maladies du bas), 17. 107,
ib5. 283. 543 737.
Ventre rilàché. yoy. Cours de
5'enlre resserré. F. Constipation.
Venire ( obstructions du bas ) , .S.
log. 220, 279. 28.3.288. 296. 731.
Ventre ( tension douloureuse du
. , b.is ) , .456.
23o. 2ÎI. Venire (ses tranchées . A'. Ventre;
;s douleurs et tranchées
V entre ( ulcères du bas ) , 62.
N'cnl»; les chasser , 7. il. 3l. 32.
47- 49- 5i 77. 99- 'ü?- *'4-
117. i48. 1.57. 167.17t. 175. 207.
262.248 277.29.4.505.308,314,
DES l\ï A L
3in.35î. 35n. 4'^8
48i. 4''8-49''-
èS’j.ilùd.i oçt ibid OSi 63a 658.
7n5. 7119. i^3o 773.
Vénus; en mnderer les ardeurs,
CSg ()9a.6g4.
Vit solilaire .ou Tœnia, 1S7. 70a.
Verge ; ses ulcères , 64;) 76a
Vermine ; en garantir les habits ,
77-.
Ve.mine de corps; la détruire,
Ô19. 411. 417.
Vérole, 7. 3i. S.-. gS. i6â. aga.
3oo. 494- 676. 70I.
708. 7ti. 759.
Vérole ( petite ) , i5. 36. 48. .53.
6g. 180. aii.a33. aS.';. a.5a a'il.
a56. 377. a8i. aga, agS. 3i0.
Û19. 399. 4.Ô0. 471. 488. 494.
Sag. .540. 548. 696. 647. 6(io.
664. 666. 689. 748. 75o. 787.
Vérole (petite) ; en remplir les ea-
vilés, 59. t34. a8i. a8i.3.4» 358.
Verrues , 19. 3a. 46. 71. 8g. l4n.
146.357. 333. 355. 380.404. 179.
56i. 5gi. 617.63a. 655, 669. 66g.
Verrues du visage, t'oyez Vi.sage.
Verrues pendantes , 1^4.
Vers du cœur. Voyez Cœur.
Vers des Enfans. Voyez Enl'ans.
Vers de l’estomac, f^oy. Estomac.
Vers des intestins, 3. 4- 16. ai.
3o. Sa. 34. So. Si. ibid.yz. yS.
93. laa. lag. i36. i55. i65. 17a.
175. 178. 179. 184. 194. aoa.
3o5.ao6. an. aa5. aap. aSa.adS.
ih. 371. 374- ’88. aSg. agi. 3o6.
319 333.343.377.-383.393.396.
419 45a- 460. 469. 47°' 483 495-
ib'. 496. 497' 5a3. 55o. 565 5Wo.
586. 597'6o3. 604 6i4 616.64a.
646. 658. ib. 664. 67a. 673. 674.
681. 685.687.697.715.738.736.
738.739.746. 75a. 760.777. 788.
Vers du péricar.le. V. Péricarde.
Vers larges et plats , 75. 480.
Vertiges , a6. 35. 9a. 117. «3r
i36. 147. i63. 17a. l8a. l83- aor
aa8. a35. a6i. 374. 394- 3ai.34 ..
CGa.666.678,681. ôgi. 711• 780-
740.
ADIES. Ü75
Vésic.atoire ; en entretenir l’écou¬
lement . 68. 24*-
Vésicule do fiel; scs obstructions,
97 3i6 340.
Vessœ i ses abcès , aao.
Vessie; scs ma’adies, 57 116.16a.
3a5.3(;6 369 433.53.4.603 633.
738. 7it.
Vessie; la dtlcrger, iliS. Sag..586.
Ves-ie donlouieu.se , SS2. 648.
Vessie cnfl.immée , 4a.
Vessie i scs érosions, 311.38i. 633.
74'-
Vessie; scs hémorragies, 556 617.
Vessie : ses glaires , 116. aao. 357.
366. 369. 5ao. 535. 586. 602.
660. 707.
Vessie; scs obstructions , 366.548.
Vessie ulcérée, i3. i3o. 483' 447'
470. 535.568.617. 705. 734. 76a.
Vèlemens ; les désinfecter, 198.
78a.
Vidange des accouchées, aC. 48-
49. 76. ia6. 148. X90. 199. agS.
368.574 6a4.649. 706. 73^9.
Vie ; la prolonger , 677.
Vin ; en causer du dégoût, 3aa.
Vin ; en abattre les vapeurs, 99.
Vipère; scs morsures, ia7. 5i9.
340. 474. 666. 786. r8y.
Visace; ses boutons , igo.
Visage ; ses cicatrices , o53.
Visage; ses dartres, 91. 3go.
Visage ; le décrasstr et netto^'er ,
ao8. 309. Sgo. 55 j.
Visace; ses rides , aoq. 355.
Visage ; ses rougeurs , 4a. 65. l83.
ao8. aog. aSo. Saa. 333. Sgo.
708. 7a3.
Visage ; ses lacbes , 6. 6>. 179.
aoa. a8o. 353, Sgo 5 JS. 649' 763.
Visage ; ses verrues , 65.
Viscères; les forlilicr, 5y. aag.
307. 36i. 656.
Viscères ; leur lie'morragic , 556.
Viscères obstrués, 3. 7. ii. n.
ai. .38. -3. 8a. 9a. 106. 110. i35
145. i56. i63. i83 aoi. aSg. afig
a7o. 271. a75. ngS. 3o5. 3i6.33i.
344-366.377. éoa. 419.438.43?>-
483. 538. 554. ^4. 588.64a. 604.
663.706. 707.739, 790.
Viscères squirreus , 76. 97.
87 ^ TABLE DES
Viscères ; leurs tumeurs , 227.
Viscères; leurs ulcères, 3. 162. 402.
Viscosités; les atténuer, 35 t.
Vililigiucs , ou taches blanches ,
4*9-
Voie urinaire ; ses ardeurs,
Urine, ses ardeurs.
Voix (extinction de), 7. i5o. a8i.
Su. 584.
Voix rauque , 632. 718.
Vomies, y. Poitrine ; ses abcès.
Vomissement de sang- . Sang.
Vomissement; l’arrêter, 4- 5- 9-
3i. 38. 69.9<). i58. iSg. 170.172.
175. i83. 224. 225. 267. 368.3o2.
3o8- 317.320.823.328 348.351.
361.430.4.58.459.475. 481.435.
488.517. 522.6o3.621.635. 643.
854.668.691.700.704 735. 766.
Vomiti?^ i5. 28. 86. 96. 97. 184.
202.2T8.339.497.602.603.611.
647. 680.690. 699. 723. 787.
Vomitif doux , 218. 493.602.611.
629.
Vomitif xiolent, 299.602. 724.
Vue foible. f’ore* Yeux.
Vulnéraire ( injection ) , 37X.
Y
Yeux ; leurs diverses maladies,
i—acretc des yeux, 3ii. 340.
— aiguiser la vue, 72. 276. 586.
645. 656.
— blessures, 594. 786.
— cataractes , 160. 27a. 546. 786.
788.
— chassie ou lippitude, 4*. 287.
418. 5i2. 5 i 4. 56 o. 616.760.
— contusions, ou meurtrissures ,
278. 286. 362.548.560.739.
— démangeaisons , 14°. 5i2. 5i4.
•—Couleurs, 274. 4®^- 469'
5i4.560.593. 677.773.
—■ éhloiiissemens , 391 766.
— éclaircir, 5. l4o. 160. 174.27a.
339. 489. 53o. 616. 640.753.772.
— 6bres; les raffermir . ao6.
— fistule lacrymale, i6i.25o. 870.
— fluxion» ; les empêcher ou les
guérir, a36 4o3. 478. 5i3. 555.
57t. 594. 656.7667
MALADIES.
— fortifier la vue, 162. 3a3. 338.
368.423. 5i3.6ia. 640.76a.
— gale des paupières, 160. 760.
— Iiuineurs des yeux , 5i3.
— inflaramalioDS , 59. 70. 91 14$.
iSg. 160. 161. ibiJ. 172 178.
206.290.313.339. 340.399. 428.
474" 5i4' 53 o. 552. 558 574. 5q2.
59I 627. 629. 635.643.706. 766.
770.
— larmes, 174. 221.556. 760. 766.
— Iigamens relâchés, 264.
— lippitude. P'aj-. Chassie.
— maladies des yeux , 26. 70. 108.
i3i. 138.140. >57. 160.161.206.
214. 2X5.264 272. 277.278. 333.
339.376.412.426 442. 522. 546.
554. 555. ibid. 558. ibid. 616.
643. 647. 72a. 760 770.786. 788.
— meurtrissures. P'". Contusions.
— nuages, 3o8. Syi. 474. 656. 77a.
— obscurité, 272. 772.
— ongle, 3o. ii3. i38. 160. 4o5.
634. 670. 786.
— ophtalmie , ii3 127. 261. ifcirf.
212.339 489.514. 5So. 75a. 756.
760. 763.77a. 786.
— orgeolei , ou petite tumeur de
la paupière, 340.
— paupières ; empêcher leurs poils
de tomber , 47.
— paupières ulcére'es , 140. 814.
— plaies récentes , 56o. 677.
— pustules , 5ia. 5i4 694. 760.
— rougeurs,70.160. 221 257.311.
332.341.599.403.413.426.489.
5i3.676.717. 77a. 773. 786.
— suffusions grossières , 35. 95.
160. i6i. 56o 647.
— taches naissantes, too. i:3. i38.
160 ibid, 669. 753. 763. 786.
-taies, 71. 100. Ii3. i38. if>. 140.
160. 161. a5o. 656. 676.763.77a.
— tuniques; les fortifier, aai.
— ulcères, 35. 4*- *4*’ '60.
161. 221.442. 474. 546. 556. 635.
756. 786.
— vueloible ,5P6 76a.
Yeux malades. P^oj-, .Maladies des
yeux.
Yi resss i la dissiper. P'. Ivresse.
IN.